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1.août.20141.8.2014 // Les Crises

[Invité] Crises cubaine et ukrainienne, de 1962 à 2014, par Vincent Touze

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J’accueille avec plaisir ce billet invité de Touze, docteur en sciences politiues, un des spécialistes français de la Crise de Cuba en 1962, auteur de Missiles et Décisions, Castro, Kennedy et Khrouchtchev et la crise de Cuba d’octobre 1962, Ed. André Versaille, 2012.

En octobre 1962, les USA mettaient brutalement le monde au bord d’une Troisième guerre mondiale nucléaire. La raison ? L’URSS avait osé les défier dans « leur » arrière-cour, dans leur ancien protectorat de Cuba, en positionnant des missiles « dans une région bien connue pour ses liens particuliers et historiques avec les États-Unis » selon les mots de John Kennedy quand il lança son ultimatum. La presse américaine de l’époque abondait dans ce sens, à grands renforts de rappels patriotiques de la fameuse doctrine de Monroe, « l’Amérique aux Américains » – ou plutôt, comme chacun sait, aux États-Unis. Kennedy ne pensait nullement que l’URSS avait installé les missiles pour prendre l’initiative de lancer une attaque contre l’Amérique à partir de Cuba, ni son secrétaire à la Défense, même si de très nombreux citoyens américains le crurent sincèrement dans l’émotion du moment.

Bien sûr, il y avait un autre enjeu clé dans cette crise, qui était celui de la guerre froide. Mais ce n’est pas celui qui nous intéresse d’abord ici. Dans les jugements d’alors et d’aujourd’hui, on s’accorde à reconnaître la légitimité de l’action américaine. En s’aventurant ainsi dans la zone d’influence toute proche des États-Unis, l’URSS de Khrouchtchev avait commis un acte déraisonnable et parfois qualifié de presque fou. Pourtant, la légalité et la légitimité de l’accord de défense entre Cuba et l’URSS étaient avérées : Cuba était bien menacée et les états ont le droit de contracter souverainement pour leur défense et l’action américaine qui le leur déniait, armée d’un blocus maritime dans les eaux internationales et d’une mise en alerte des forces nucléaires américaines, littéralement le doigt sur la gâchette, était un acte de guerre dramatique. Malgré la solidarité naturelle de l’époque envers l’allié américain, son comportement suscita initialement des interrogations en Europe. Raymond Aron écrivait dans une réaction assez perplexe dans le Figaro que la justification qu’en donnait Kennedy était « la justification qui a été traditionnellement celle des grandes puissances : l’installation d’une base militaire offensive à portée des côtes américaines est une provocation de nature à modifier le rapport des forces » (1). Le Monde se distinguait par un éditorial peu favorable, au point qu’un responsable de la CIA demanda à rencontrer le chef de son service politique étrangère (2).

Aujourd’hui même, ce qui se joue en Ukraine n’est pas sans parfois évoquer l’affaire des crises cubaines de 1961-1962, à rôles inversés. À la différence près que les liens historiques entre la Russie et l’Ukraine sont autrement plus anciens et étroits que ceux des États-Unis et de l’île de Cuba, l’assimilation n’est en réalité ici pas possible. Quelles que soient les interprétations qu’en donnent les acteurs politiques du moment, petits Russes et Grands-Russes ont une longue histoire commune, qui renvoie à des dimensions culturelles et émotionnelles profondes. De même, l’importance de l’Ukraine pour la Russie n’a rien à voir avec celle de Cuba pour les États-Unis. C’était même le principal membre de la Communauté des États Indépendants en dehors de la Russie jusqu’à l’annexion de la Crimée. Une situation bien différente de Cuba, pourtant toujours astreinte aujourd’hui à des mesures de blocus économique sévères au motif d’une « spoliation » prétendue des intérêts économiques américains lors de leur nationalisation par le pouvoir castriste en 1960. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce qui est considéré comme « acceptable » de la part des États-Unis l’est totalement refusé pour la Russie – et on ne parle même pas ici du cas particulier de la Crimée, où c’est plutôt l’exemple du Texas qu’il faudrait appeler.

Éternel « naïf » qui ne verrait jamais rien venir, le président américain actuel aurait été pris par surprise, cette fois par « Poutine » et se contenterait de réagir à un irrédentisme russe agressif, et trop mollement au goût de certains. Les jugements qu’on nous propose dans des médias bien moins riches et balancés qu’en 1962 – malheureuse constatation – ressemblent parfois à de la communication de guerre, rappelant davantage le contexte de 1914 que celui de 1962. Avec les bons démocrates pacifiques d’un côté, les corrompus violents de l’autre, et puis l’évocation obsédante d’Hitler et de Munich, grand classique de propagande, de l’intervention de 1956 à la guerre d’Irak en passant par la guerre d’Algérie, ce dernier argument étant toutefois assez franchement obscène quand on pense au rôle principal que la Russie assuma face aux Nazis. Cet argument labile et tarte à la crème de « Munich » fut utilisé en 1962 par un général extrémiste du Pentagone, pour plaider une attaque immédiate de Cuba auprès de Kennedy, lequel eut l’intelligence de n’y porter aucune attention. Les jugements les plus excessifs sont portés sur la Russie d’aujourd’hui, ses institutions et ses mœurs et son président est devenu une véritable tête de Turc médiatique, à l’égal d’un Saddam Hussein. On va jusqu’à prêter à la Russie un nouvel impérialisme culturel dont on peine pourtant à trouver la moindre expression… En 1962, alors que le communisme soviétique semblait une menace dynamique bien réelle, on ne trouvait pas dans nos médias une telle diabolisation de Khrouchtchev et, au contraire, la truculence et la bonhomie apparente du leader soviétique généraient une sympathie, même aux USA lors de son voyage en 1959. Et on ne trouvait nulle part d’expression d’anti-slavisme au sens d’anti-russisme, comme on est obligé de le constater avec étonnement et malaise aujourd’hui.

Mais, et on fait le raccord avec notre propos de départ sur la guerre froide d’abord mis en suspens, ce n’est pas de morale, de bien et de mal, d’Occident éclairé et d’Est barbare dont il est question. La politique internationale est affaire de puissance et d’intérêts – certes, aussi d’amitié, mais que l’on sache entre la France et la Russie, un de nos principaux alliés des deux guerres mondiales, il n’y a justement que de l’amitié. Il y avait des raisons évidentes de politique globale à l’action de Kennedy en 1962 et à l’appui sans faille que le Général de Gaulle lui apporta sur le moment. Et pour ces raisons, même si les opinions européennes réagirent parfois avec quelque réticence au début, elles manifestèrent leur fort soutien aux États-Unis. Alors, voyons les choses en face : ce n’est vraiment pas la première fois que l’ennemi de la Russie utilise le nationalisme ukrainien pour l’affaiblir. C’est même un vieux « truc », que l’Allemagne a utilisé lors des deux guerres mondiales. Cela fait longtemps que, dans l’Europe de l’après guerre froide, les États-Unis et leur establishment identifient la Russie comme l’adversaire à affaiblir et isoler et mènent des politiques actives en ce sens. Tout simplement parce que la puissance qui domine l’Europe a toujours cherché à affaiblir la Russie, qu’elle soit anglaise, française ou allemande. Ce n’est pas de l’Ukraine qu’il s’agit ici, mais de l’Europe, tout comme en 1962, Khrouchtchev voyait Cuba comme un avant-poste vers l’Amérique Latine. L’Ukraine est déjà en proie au morcellement, au déchirement hideux du frère contre le frère, alors le « soutien à l’Ukraine » à bon dos. Chaque semaine nous rapporte son lot d’informations désolantes venant de ce pays. L’intérêt de l’Ukraine commandait à l’évidence une toute autre politique, comme celle de proposer à temps une forme de « neutralisation » de l’Ukraine dans ses frontières, comme le suggérait il y a encore quelques mois Hubert Védrine. Le général Pierre Gallois disait en 2001 que « les États-Unis ne tiennent pas du tout à ce que l’Europe continentale se fasse avec la Russie » et en concluait que « tous les efforts sont faits pour maintenir la division » et pour « maintenir la Russie en état de faiblesse permanente » (3).

Ces lignes n’ont guère pris de ride. Les États-Unis ont depuis des années investi dans les jeux politiques en Ukraine. Ce qui se passe n’est vraisemblablement pas une péripétie, mais une forme d’aboutissement. Tout le monde peut voir, à moins d’être aveugle, le soutien actif que « Occident » a donné à la contestation violente du pouvoir de l’ancien président Ianoukovytch, pourtant régulièrement élu et dont le mandat arrivait à échéance en 2015. Et, bien entendu, la tournure prise depuis par les évènements n’est pas vraiment une surprise pour Washington. Dans les officines du pouvoir américain, il y a évidemment des équipes très compétentes sur la Russie et l’Ukraine, au travail depuis longtemps, et qui savent parfaitement le potentiel hautement explosif de cette région – qui vaut bien celui de missiles à Cuba. Et c’est la raison même de leur activité et de leur investissement en Ukraine.

De son côté, même en mettant les choses au pire, la Russie n’a bien évidemment pas voulu une telle situation catastrophique pour elle. Comme l’a très bien dit un grand observateur, engagé mais toujours pénétrant, Henry Kissinger, le pouvoir russe n’a pas investi des milliards et toute une communication à destination du monde pour les jeux Olympiques de Sotchi, pour se retrouver quelques jours plus tard à annexer la Crimée dans de telles conditions (4). En effet, et c’est nous qui ajoutons, la Russie l’a fait sous les opprobres de la communauté internationale et en quelque sorte en « prenant ses pertes », comme si elle considérait l’Ukraine définitivement « perdue ». On peut certes bien comprendre l’émotion en Russie, l’humiliation ressentie suite aux évènements imprévus à Kiev et le désir du Kremlin de rechercher une forme de compensation immédiate. Mais, justement, cette reconnaissance est refusée à la Russie.

Les Américains sont passés maîtres dans l’art de « toréer » leurs adversaires, de leur agiter des leurres sous le nez, de les provoquer àla faute. Etles États-Unis, tout comme leur nouveau protégé de Kiev, ne se sont pas privés pas de mesures et déclarations les plus volontairement offensantes. De ce point de vue, la Russie est partie tête baissée dans l’affaire, ne sachant pas anticiper et sous-estimant manifestement la vision de son adversaire. Pire, elle paraît jouer directement le jeu de celui-ci dans sa charge instinctive pour défendre les russophones, en semblant se détourner non seulement de l’Ukraine, mais de sa propre vocation européenne, en retournant à des chimères soviétiques ou des rêves d’Union eurasienne. Le beau résultat de l’immense gâchis de « Maïdan », ce sont les relations intereuropéennes gravement compromises avecla Russie. Desfaits accomplis durables et dangereux sont peut-être en train de se jouer en ce moment même.

Maintenant, la vraie question à se poser est : quels sont nos intérêts, quels sont les intérêts de l’Europe ? On peut franchement douter que ce soit de contribuer à attiser les rancœurs dans l’ex Bloc de l’Est, de rouvrir une nouvelle guerre froide en plein cœur de notre continent et de perdre tous les avantages de l’effondrement de l’URSS, ou de nous couper de la Russie post-soviétique et de la laisser morfondre dans son marc en multipliant les provocations, ou encore de diluer encore plus l’Union Européenne dans l’OTAN et dans une zone de libre échange avec les États-Unis. On serait là dans l’inverse exact de ce que voulaient les pères de l’Europe, de de Gaulle et Adenauer et encore tout récemment de Mitterrand et Kohl. L’absence d’un vrai débat politique vivant sur ces sujets, ou plutôt ce qui peut être interprété comme son abdication dans notre pays – car en Allemagne par exemple ce n’est pas le cas – paraît préoccupant.

Il ne faudrait pas que tout un discours français dirigé contre la Russie cache maladroitement une rationalisation de notre faiblesse.

Vincent Touze

Auteur de Missiles et Décisions, Castro, Kennedy et Khrouchtchev et la crise de Cuba d’octobre 1962, Ed. André Versaille, 2012

(1) Dans le Figaro du 24 octobre 1962

(2) Il s’agissait du grand journaliste André Fontaine

(3) Dans Le consentement fatal. L’Europe face aux États-Unis, Pierre-Marie Gallois,
Ed. Textuel, 2001

(4) http://globalpublicsquare.blogs.cnn.com/2014/05/10/kissinger-putin-likely-didnt-plan-to-bring-ukraine-situation-to-a-head/

22 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 01.08.2014 à 01h11

    Concernant la crise des missiles de Cuba en 1962, peut-être est-il utile de rappeler qu’on est passés à UN (petit) doigt de la guerre nucléaire à cette époque :

    “Le 27 octobre 1962, un groupe de 11 navires américains environnent le sous-marin. Approchant trop près de la ligne d’interdiction fixée par le président américain John F. Kennedy, des charges de profondeur sont utilisées contre lui. Le commandant du navire décide alors de tirer une torpille à charge nucléaire contre ses assaillants. Le commissaire politique présent dans le navire approuve, mais le commandant en second, Vassili Arkhipov, s’oppose à cette décision et parvient à convaincre les autres officiers de faire surface”

    Un seul gars (Arkhipov) a sauvé le monde…
    http://www.fr.wikipedia.org/wiki/Vassili_Arkhipov

    Alors on n’est peut-être pas passés assez près de la guerre nucléaire en 1962… Essayons en 2014 en nucléarisant l’Ukraine, pour voir si Poutine va lancer un ultimatum aux Zuniens, au bout du rouleau ?

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    • La Gaule // 01.08.2014 à 01h34

      Il va sans doute avoir l’occasion de le faire (je récidive) :

      http://www.lecontrarien.com/flash-special-4-missiles-balistiques-ukrainiens-tires-vers-les-zones-des-separatistes-31-07-2014-scoop

      … »Pire, elle (la Russie) paraît jouer directement le jeu de celui-ci dans sa charge instinctive pour défendre les russophones…

      J’ai du mal à suivre l’auteur de l’article sur ce terrain, dans la mesure où la manière de gérer la crise ukrainienne par Poutine depuis le début relève manifestement plus de la stratégie froide que de l’instinct.
      La stratégie du taureau écumant serait plutôt la marque de l’autre bord, par excès de confiance dans sa puissance militaire sans doute, et surtout parce que la bête est financièrement aux abois.
      En 1962 de plus, le monde était réellement coupé en deux. Il ne l’est plus aujourd’hui et il faut toute la fantasmagorie de la propagande américaine pour tenter de le faire croire.
      C’est d’ailleurs pourquoi la situation devient si dangereuse. Cette civilisation américaine n’a plus que le choix entre le cinéma -avec le danger que les projecteurs se rallume sur le réel- et la guerre.

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      • SQP // 01.08.2014 à 09h19

        si tu me trouves une deuxième source qui ne se contente pas de répéter l’info venant de CNN, je veux bien remettre en cause mon idée que l’info parait étrangement peu relayée/sourcée.

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        • V_Parlier // 01.08.2014 à 10h34

          Peu relayée? Le nombre de vues de cette vidéo (dont le lien a déjà été donné plusieurs fois sur ce blog), parmi d’autres, ne donne pas cette impression par son compteur de vues: http://www.youtube.com/watch?v=y9-8KvtfjZA .
          Et pour la voir vraiment sur CNN, il fallait regarder CNN à la bonne heure. Sous-entendriez vous que cette vidéo pourrait être truquée avec des personnages de synthèse imitant les présentateurs véritables? (Alors que les enregistrements téléphoniques d’Avakov, eux, ne pourraient pas être truqués, non non…).

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        • Anonyme // 01.08.2014 à 12h17

          http://bendeko.blogspot.fr/2014/07/ukraine-les-missiles-visaient-la-russie.html

          Voici un lien qui explique pourquoi depuis ce tir de missiles, CNN seule en a parlé, et Kiev demande un cessez le feu…
          Qu’en pensez-vous?

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          • Inox // 01.08.2014 à 12h40

            Si c’est la vérité, et c’est plausible, mais prudence quand même, alors ce fait est aussi grave que la crise des missiles de Cuba.

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        • Inox // 01.08.2014 à 12h36

          Donc vous insinuez que la correspondante du Pentagone sur CNN raconte n’importe quoi ? Ou que la vidéo elle-même est fausse ?

          En effet, c’est très curieux que ce fait extrêmement grave ne soit pas relayé avec la même ardeur habituelle. Tirer des missiles balistiques à la frontière de la Russie, ou de n’importe quel pays d’ailleurs, il faut être complètement débile.

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    • Canto président // 01.08.2014 à 12h41

      Voici le vidéo du commentaire de Kiwixar ! Secret of the dead, the man who save the world. Il me semble l’avoir vu en Français mais je ne retrouve pas.

      https://www.youtube.com/watch?v=4VPY2SgyG5w

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    • Thomas // 01.08.2014 à 21h18

      Je pense que 1983 est plus proche de 2014, en raison du contexte de l’avion abattu :

      http://www.youtube.com/watch?v=S5ggswFRb_g

      PAX +.

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    • Thomas // 01.08.2014 à 21h35

      Il y a aussi un équivalent en 1983 où le sang-froid d’un Russe empêcha la destruction de l’humanité :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislav_Petrov

      Et a priori il est encore vivant !

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  • harvest02 // 01.08.2014 à 01h30

    « Les jugements qu’on nous propose dans des médias bien moins riches et balancés qu’en 1962 – malheureuse constatation …  »
    Cette comparaison accablante pour les médias infâmes d’aujourd’hui devrait en faire réfléchir plus d’un.
    La comparaison est toute aussi accablante quand on compare les contenus de la presstituée avec des analyses comme celle de V. Touze ci-dessus.
    La mise en parallèle des crises de Cuba et d’Ukraine éclaire les agissements de nos pleutres européens sous un jour peu favorable pour les caniches de Washington. Elle confirme aussi que cet Obama est loin du nouveau Kennedy annoncé, mais bien plus proche d’un Oncle Tom du XXIème siècle.

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    • besse75 // 01.08.2014 à 02h37

      Olivier avait fait un papier ou il comparait les sondages a différentes époques sur « qui avait le plus contribué à la deuxième guerre », affligeant ! Tout c’est inversé, les merdias ont bien bossé…

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  • fabien775 // 01.08.2014 à 01h33

    Les Européens restes les vassaux des USA. On a tout à perdre à se mettre à dos la Russie. Il serait temps que la France retrouve sa souveraineté et ne plus dépendre de se foutoir qu’est l’ Europe.

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    • barre-de-rire // 01.08.2014 à 09h31

      t’inquiètes pas, l’annonce à déjà été faite mais c’est passé volontairement sous silence.

      pour faire simple d’un coté il a été dit « on redonne le statut nucléaire à l’Ukraine », et en réponse ça a dit  » dans ce cas, les contrats gazier sont rompus et le prix augmentera sensiblement ».

      ce qui signifie en décodé du quotidien, tu donnes une ogive à kiev et cet hiver tu cuisines au barbecue, aussi simple que ça. Je pense qu’on va avoir un pic de vente de charbon ou de bbq électrique d’intérieur… pour noël…

      quand on pense que des abrutis veulent stopper le nucléaire en France…
      http://www.economiematin.fr/news-sortir-du-nucleaire-possible
      c’est bien la seule chose où on a un avantage…
      comment asservir les gens en leur mettant des facture à 4 chiffres.

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  • besse75 // 01.08.2014 à 02h18

    Peut-être que Poutine a joué les naïfs car il a sauvé l’essentiel, la Crimée (genre lâché moi les basquettes). 🙂
    Pour nous il faut que l’UE éclate pour faire renaitre l’EUROPE.
    Peut-être que les divergences des sanctions et pertes économiques pousseront certains pays à mettre le coup de grâce et j’espère bien qu’on en fera partie !

    Ce serai une bonne occasion pour redoré le blason !

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  • Chris // 01.08.2014 à 02h19

    L’installation des missiles russes à Cuba était la réponse du Kremlin aux missiles Jupiter américains braqués sur la Russie un an auparavant…
    Comme quoi l’histoire ne se répète pas forcément inverse, quand on considère la récente visite de Poutine à Cuba. Il s’entretint longuement avec Fidel Castro. Outre la remise de 90% de la dette cubaine datant de l’ère soviétique, les 10% restant seront réinvestis dans le pays.
    En contre-partie, les Russes sont autorisés à réouvrir leur centre de renseignement de Lourdes (à 250 km des côtes américaines) qu’ils avaient abandonné en 2001 n’ayant pas de budget pour entretenir ce complexe à 10 000 km de Moscou, et pour accéder aux exigences de Washington.
    Ils pourront également relâcher leurs navires à la Havane (plate-forme logistique).
    Ce qui fut concéder aux Américains (dernière visite d’Obama au printemps) par l’Indonésie, alors qu’ils comptaient y établir une base américaine…
    http://www.lecourrierderussie.com/2014/07/revue-metro-moscou-paris-kiev-condoleances/#comments

    A signaler aussi :
    En aout 2012 – Un sous marin russe furtif s’invite dans les eaux du Golf du Mexique
    Les Américains ne s’en aperçurent que lorsque le sous-marin quitta les eaux du Golf. Il est peu probable que la « fuite » soit due au hasard.
    Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2012_08_15/sous-marin-russe-dans-golfe-Mexique/
    http://french.ruvr.ru/2012_08_15/sous-marin-russe-dans-golfe-Mexique/

    J’ai vécu l’épisode des missiles de Cuba. Je me rappelle d’une atmosphère très « Hitchcock ».
    La paranoïa hongroise, puis Tchèque n’était pas mal non plus ! J’ai aussi un souvenir très vif de la crise du canal de Suez parce qu’elle coïncidait avec un hiver très rude : ce fut le premier choc pétrolier. L’essence était rationnée. Du coup mon père avait monté un gazogène sur son camion qui « gazait » à la charbonnette.

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    • sécotine // 01.08.2014 à 08h01

      lorsque vous parlez de la « récente » visite de Poutine à Cuba ayant rencontré Fidel Castro, je suppose qu’il s’agit d’une coquille et que c’est Raul qu’il a rencontré (Fidel est à la « ramasse » depuis quelque temps déjà)

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      • Chris // 01.08.2014 à 10h42

        Oui, bien sûr il a rencontré Raoul Castro, mais aussi plus longuement Fidel Castro, selon les médias russes. Même « à la ramasse », un vieil homme comme Fidel a plein de souvenirs et constats à échanger sur son voisin et vicissitudes géopolitiques. Kissinger est lui aussi âgé (93 ans si je me souviens bien), ça ne l’empêche pas d’avoir encore des avis éclairés… que personne ne veut entendre !
        Ne jamais négliger les anciens, ils sont le pont qui conduit à notre futur, même s’ils ont leurs marottes. L’amnésie nous prive de résilience et de nos libertés. C’est bien ce trésor que les mierdas ne cessent d’attaquer en nous enfermant dans un monde virtuel facile à manipuler.

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  • NatKaz // 01.08.2014 à 07h07

    Comparé à Cuba, la crise Ukrainienne présente pour moi une différence dans l’analyse des forces en présence du fait de l’Allemagne.
    Je suis étonnée du silence du leader économique de l’Europe. Certes, son histoire du siècle passé lui impose une présence discrète sur le front diplomatique et sur sa communication, mais elle a tant à perdre dans le jeu plus de go que d’échec auquel nous assistons, du fait du poids de ses échanges économiques avec la Russie : En 2014, l’Allemagne est le première partenaire européen de la Russie avec 76 milliards d’euros d’échanges au niveau commercial (à l’échelle mondiale, le deuxième partenaire derrière la Chine). En 2013, les investissements allemands en Russie s’élèvent à 22 milliards de dollars et on y compte 6200 entreprises allemandes implantées. 39 % du gaz allemand provient de Russie.
    Alors, pardonnez cette question un peu hors sujet, quoique … : Olivier, internautes avertis, auriez-vous une analyse de la question qui pourrait nous éclairer ? D’avance, merci.

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  • barre-de-rire // 01.08.2014 à 09h45

    y s’en tapent de la situation actuelle :

    ————————————————————————-
     » je suis en vacances, bisous  » – envoyé de mon iphone.
    ————————————————————————-

    ca, c’est la réalité.

    Mais patience… quoi qu’il advienne, que ça dégénère ou pas en missiles, ogives et balles traçantes de toute manière la finalité c’est la renégociation de tous les accords et contrats et l’énergie coutera selon moi entre 2x et 4x plus cher qu’actuellement à l’aube 2040.

    elle a bond dos la crise, 40€ /mois l’abonnement de tel avec la subvention du iphone.
    pour le moment ceux qui ont le fric pour se faire plaisir par derrière et gueuler que tout augmente par devant, ces gens la seront les 1° à crever, pourront pas se résoudre à choisir entre recharger leur telephone ou manger un plat de nouille.

    y en a déjà qui se prive de nourriture pour assouvir ce type de comportement… alors avec un cout de la vie x4 ultérieurement, ça va méchamment s’auto-écrémer, pas besoin de guerre.

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  • Moi // 01.08.2014 à 11h34

    De quelle Europe et de quels intérêts l’auteur de cet article parle-t-il? Au choix:
    1) L’Angleterre, qui a les mêmes intérêts que les USA ou pas loin.
    2) La France, qui a toujours eu intérêt à s’allier avec la Russie depuis que l’Allemagne unifiée existe et qui a d’autant plus intérêt à le faire aujourd’hui sauf à se retrouver complètement vassale des USA.
    3) L’Allemagne, qui a provisoirement intérêt à être en bons termes avec la Russie pour des raisons économiques et pour essayer d’affaiblir son « maître » (USA) mais qui traditionnellement s’oppose à la Russie (empire voisin contrecarrant son influence).
    4) Pologne et compagnie, qui ont toujours et complètement intérêt à affaiblir la Russie.

    On voit bien là que la France est un peu isolée et que ses intérêts ne sont parfois pas les mêmes (voire pas du tout les mêmes) que ses partenaires européens. Forcément, car sa position géographique n’est pas du tout la même.

    On peut aussi chercher à savoir quel serait l’intérêt d’une Europe-Unie. Mais le plus probable est qu’une Russie faible est plus avantageuse. Le business se ferait à meilleur compte (dans le genre du pillage de l’époque Eltsine) et, à très long terme et en imaginant que l’Europe-Unie aurait réussi à se défaire de son « maître » américain, la Russie serait clairement un adversaire (empire voisin donc plus il est faible mieux on se porte).

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  • KM // 01.08.2014 à 13h00

    « On serait là dans l’inverse exact de ce que voulaient les pères de l’Europe ». Ben non justement. On est en plein dedans. Courtesy of CIA…

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