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28.mai.202028.5.2020 // Les Crises

« Désinfox » gouvernemental : un tollé justifié… à généraliser

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Source : Acrimed

« La crise du COVID19 favorise la propagation de fake news. Plus que jamais, il est nécessaire de se fier à des sources d’informations sûres et vérifiées. C’est pourquoi le site du gouvernement propose désormais un espace dédié » tweetait le 30 avril Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement.

Cet espace « dédié », dénommé « Désinfox », n’a fonctionné que quelques jours. À la suite de nombreuses et vives protestations des milieux journalistiques, le gouvernement a fini par le retirer de son site le 5 mai. Nous revenons sur cette initiative et les réactions parfaitement légitimes qu’elle a suscitées. Une initiative loin d’être isolée : elle s’inscrit dans un contexte plus large, caractérisé par différentes tentatives de mise au pas de l’information par le gouvernement – qui méritent tout autant d’être contestées.

La rubrique « Désinfox coronavirus » a été ouverte le 23 avril sur le site du gouvernement. Le Service d’information du gouvernement (SIG), dirigé par Michaël Nathan (ancien vice-président de Dassault Systèmes) et placé sous l’autorité directe du Premier ministre, en était à l’origine. Le principe : proposer des articles de presse dévoilant les fake news concernant l’épidémie. Des articles issus des cellules de fact-cheking de cinq sites présélectionnés, Le Monde (Les Décodeurs), Libération (Check News), AFP (AFP Factuel), 20 Minutes (Fake Off) et France Info (Vrai ou fake).

À la suite de l’annonce faite le 30 mars par Sibeth Ndiaye, les protestations ont été unanimes dans les médias, y compris de la part de ceux qui faisaient partie de la sélection. Une tribune commune à une trentaine de médias et sociétés de journalistes, intitulée « L’État n’est pas l’arbitre de l’information » a été publiée le 2 mai par les signataires [1]. Le même jour, les syndicats de journalistes sont montés au créneau avec un communiqué commun, « Liberté de la presse, une conquête permanente », suivi, le 4 mai, d’un communiqué du seul SNJ relatif au dépôt d’ un référé-liberté devant le Conseil d’État pour atteinte à la liberté de la presse et demandant le retrait de la rubrique « Désinfox coronavirus » du site du gouvernement.

Nous ne pouvons qu’abonder dans le sens de ces fortes protestations : oui, la presse doit être indépendante de l’État, non, il ne revient pas à l’exécutif de désigner les journaux qui luttent le mieux contre les fausses informations. D’autant que le gouvernement est particulièrement mal placé pour en juger, ayant lui-même été à l’origine de fausses informations et de mensonges depuis le début de la crise sanitaire [2]… et bien avant ! Le gouvernement Philippe espère peut-être qu’en polarisant la méfiance de la population sur les fake news des autres, il fera oublier les siennes…

Reste que l’initiative « Désinfox » n’est pas un cas isolé. Elle n’est en fait que le dernier instrument d’une politique de mise au pas des médias et de l’information, brillant par sa cohérence et sa constance depuis le début du quinquennat.

Rien de nouveau sous le macronisme

La chronique des atteintes à la liberté de l’information par le pouvoir actuel est en effet bien fournie. Dès juin 2018, nous dénoncions la série de mesures liberticides intervenues depuis l’accession d’Emmanuel Macron à la présidence de la République. Une deuxième série, tout aussi copieuse, fit l’objet d’une suite en février 2019, puis d’une autre deux mois plus tard en avril 2019, suivie, en novembre, d’un article de synthèse : Macron contre le journalisme.

Dénigrements de la profession, dépôts de plaintes contre des journaux, entraves et poursuites judiciaires, législations en série restrictives de la liberté d’informer (dont trois lois ont abouti malgré les contestations de la « société civile »), violences policières contre les journalistes… : tout est bon pour tenter de domestiquer les médias. Rien d’étonnant, par conséquent, à voir le gouvernement, en pleine crise sanitaire, politique, sociale et économique, sortir de son chapeau son « Désinfox ». Cette initiative s’inscrit parfaitement dans une logique et une pratique du pouvoir qui trahit tout à la fois :

Incompétence d’abord : en désignant cinq médias comme « rempart contre les fake news », il mettait les cinq élus dans une position intenable de média labellisé par le gouvernement… position plutôt inconfortable pour qui prétend participer à un « contre pouvoir » ! D’ailleurs, les cinq « labellisés » ont rapidement proclamé haut et fort qu’ils n’étaient au courant de rien [3]. Mais surtout : quid des autres médias et autres journalistes (en particuliers des indépendants), et selon quels critères sont-ils jugés indignes de contribuer à la lutte gouvernementale contre les fake news ?

Bouffonnerie ensuite. Comment qualifier autrement l’argumentation par Sibeth Ndiaye de ses « bonnes intentions » quand elle les justifie ainsi, sur Europe 1, trois jours après le retrait de « Désinfox » :

Quand vous entendez dans des vidéos qu’il faut boire de l’eau de javel pour pouvoir guérir du coronavirus, il est normal que le gouvernement souhaite faire en sorte que le maximum d’informations sûres et vérifiées soient mises à disposition. C’était l’unique but que nous recherchions. Malheureusement, cela a été mal compris.

Ou quand elle ment effrontément :

En aucun cas le gouvernement et l’État ne choisissent les articles de presse. […] Le site du gouvernement ne fait qu’effectuer une forme de […] recension de l’ensemble, sans choix réalisé entre les médias, de l’ensemble des fact-checking réalisés [4].

Contrairement à ce que prétend Sibeth Ndiaye, les articles étaient bien évidemment sélectionnés dans le « Désinfox », et on n’y trouvait pas toutes les critiques des « infox » du… gouvernement, loin de là !

Autoritarisme enfin : comme bien d’autres initiatives gouvernementales, la mise en place du « Désinfox » a été justifiée selon un principe « d’exception », révélant surtout une décision imposée « par en haut », sans concertation :

[Cette page] a vocation à être supprimée une fois la crise terminée. […] Nous avons mis en place différents espaces numériques sur le site gouvernement.fr, qui ont vocation à répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens en quête d’une information fiable et vérifiée.

Toujours est-il que lorsque les médias et les syndicats décident ensemble de se dresser contre une atteinte à la liberté d’informer, ils peuvent obtenir satisfaction. On ne peut que se réjouir de l’unité de la profession face à cet affront, et ce d’autant qu’elle a payé : la rubrique incriminée a été retirée. Cet exemple est la preuve que de telles mobilisations sont non seulement possibles, qu’elles peuvent même être largement médiatisées, et aussi qu’elles gagneraient à être généralisées.

Une indignation à géométrie variable

Si de nombreux journalistes se sont mobilisés contre le « Désinfox » du gouvernement, ce n’est pas le cas de tous… On le sait, parmi les éditocrates et haut gradés de l’information [5] la docilité est de mise. Là où sévissent les Barbier, Aphatie, Jeudy, Duhamel, Elkrief, Salamé, Demorand, Calvi, De Malherbe, et autres Brunet etc. la critique ne repousse pas !

En témoignent les interviews des représentants du gouvernement par certaines de ces têtes d’affiche : alors que les tribunes de protestation ont été publiées dès le 2 mai, Ali Baddou et sa compagnie d’éditorialistes en ont-ils profité pour en relayer le contenu auprès de Sibeth Ndiaye, co-responsable du projet, qu’ils recevaient le lendemain dans « Questions politiques » sur France Inter ? Pas un mot. Franck Riester, ministre de la Culture, a-t-il été interrogé à ce sujet sur Europe 1 le 5 mai ? Non plus. On n’a pas plus entendu les intervieweurs en vue et autres éditocrates à cette occasion que lors de précédentes mobilisations…

De manière générale, ces haut gradés de l’information ne se bousculent pas au portillon pour donner de l’écho aux protestations de journalistes quand elles existent, qu’elles émanent d’autres médias… ou des leurs. Pour trois exemples très récents, on se reportera à la couverture médiatique quasi nulle dont a bénéficié la grève de Radio France sur les antennes du groupe. Au silence de ces mêmes antennes (et d’ailleurs) concernant le communiqué de la CGT de Radio France, dénonçant un projet de partenariat du service public avec le très libéral « Cercle des économistes » : lourde entrave à l’indépendance des journalistes, sans doute bien plus grave que la page « Désinfox » [6]… Ou encore à l’absence totale de réactions autour de l’alerte lancée par le SNJ de France Télévisions qui, début avril, dénonçait l’« interminable défilé de ministres et responsables politiques LREM » dans les 20h et une ligne éditoriale portant un « discours unique et formaté, relayant la communication gouvernementale ».

La tribune de protestation, commune à des SDJ de médias aussi opposés qu’Arrêt sur images et BFM-TV ou Mediapart et Le Point, révèle cependant que des mobilisations larges sont possibles incluant y compris les journalistes des médias dominants. Et qu’une pression exercée par des sociétés de journalistes ou de rédacteurs, ou des syndicats, peut l’emporter malgré le silence ou l’absence de soutien de la hiérarchie.

Ni « désinfox »… ni « décodex »

Quand la porte-parole du gouvernement Philippe, à peine nommée, déclare « assumer parfaitement de mentir pour protéger le président », on peut évidemment avoir quelque scrupule à lui faire confiance pour traquer les mensonges médiatiques, fake news et autres fausses nouvelles. Au-delà de ce cas particulier, on l’a dit : pour des raisons assez évidentes, il n’est pas souhaitable que le gouvernement soit en charge de démêler le vrai du faux.

Mais que cette tâche incombe exclusivement aux médias eux-mêmes pose également question : dans le système médiatique existant, il semble en effet pour le moins critiquable que les « fact-checkeurs » et les « grands » médias revendiquent la légitimité pleine et entière de certifier l’information. On a vu l’efficacité des médias dominants dans la traque de la désinformation quand le gouvernement des États-Unis a soutenu la plus énorme et mortifère fake news du début de ce siècle en inventant des armes de destruction massive en Irak. Dans un registre tout différent, et plus récemment, la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès en témoigne également : quasiment tous les médias de France se sont précipités sur la fausse nouvelle ; de nombreux médias avaient également relayé la fausse attaque d’un hôpital par des manifestants au soir d’un 1er mai.

Dans la crise actuelle, des informations contradictoires d’un jour – voire d’une heure – sur l’autre sont publiées, au sujet, pêle-mêle, des masques, de la chloroquine, de l’immunité face au Covid-19, de la contagiosité des enfants, du rôle de la nicotine, etc. Des fausses nouvelles qui ne se cantonnent donc pas aux réseaux sociaux, mais se retrouvent exposées par des médias qui cèdent (entre autre) au tempo effréné des chaînes d’info. Un rythme à contretemps de celui de la connaissance et de la vérité scientifiques, et qui ne fait jamais bon ménage avec l’information tout court [7].

Pourtant, ces failles répétées n’ont pas empêché les grands médias de se déclarer au fil du temps garants de la bonne information, fiable et vérifiée. La détection des fausses informations et le « fact-checking » constituent même une branche « professionnelle » spécifique dans le métier, accompagnée de pratiques et d’espaces médiatiques dédiés : de rubriques à part en dispositifs de « labellisation », les grands médias s’octroient la légitimité d’étiqueter le degré de « fiabilité » de l’information. Les limites de tels exercices sont nombreuses, comme le montrent les critiques que nous en avons fait ces six dernières années [8]. Autant de critiques qui questionnent le pouvoir d’arbitrage sur la vérité que souhaiteraient s’attribuer les médias traditionnels.

Le « Désinfox » est enfin représentatif d’une tendance : l’instrumentalisation de la lutte contre les fausses nouvelles pour mieux promouvoir une information « officielle », certifiée en quelque sorte par les autorités. Dans un autre registre, la campagne audio menée par l’UNESCO dès le début de la crise est un bon exemple. L’organisation internationale a en effet diffusé des « spots », notamment sur les antennes du service public, visant à orienter l’attention des auditeurs vers « les sources d’information officielles et les médias crédibles ».

Un message bien simpliste tant le traitement médiatique de la crise actuelle nous rappelle que les « sources d’information officielles » sont loin d’être au-dessus de tout soupçon, et que « les médias crédibles », à supposer que cette expression ait un sens, ne sont pas toujours ceux que l’on croit, comme en témoigne la rubrique déjà bien fournie du site d’Acrimed. Et dans le détail, les spots prêtaient encore plus à sourire…

Ainsi l’UNESCO appelle-t-elle les parents à éduquer leurs enfants à se méfier des informations « sur internet »… mais à croire sur parole les « médias crédibles ». Comme BFM-TV sans doute ?

Autre message : méfiez-vous des imposteurs… mais tournez-vous une fois de plus vers les « médias crédibles », comme les chaînes d’info et leurs experts… à l’instar de Michel Cymès, expert en fausses informations.

Dernier message : « réfléchissez avant de cliquer »… mais pas de zapper sur ces « médias crédibles » qui font de l’information spectacle une spécialité. Quand ils ne s’emploient pas à vendre aux annonceurs « le temps de cerveau disponible » de leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs.

En définitive, il ne revient ni au gouvernement, ni à une poignée de médias « autorisés » de certifier certaines informations comme crédibles (en décrédibilisant les autres), c’est-à-dire de trier le bon grain de l’ivraie médiatique. La crise du coronavirus a vu se multiplier les fausses nouvelles, y compris émises par les autorités et relayées sans recul par les médias soi-disant « sérieux ». Autant d’errements qui mériteraient une introspection d’une portée bien plus large que le seul refus de l’instrumentalisation du fact-checking par le gouvernement.

La vérification de l’information est à la base du métier de journaliste. Refuser qu’elle soit soumise à la certification du gouvernement est salutaire. Mais, aussi indépendante soit-elle, elle ne suffira pas à combler la défiance considérable du public à l’égard des médias. Surtout lorsque ces médias laissent largement la place à des pratiques conduisant structurellement à la diffusion de fausses nouvelles : docilité à l’égard des pouvoirs, et notamment à l’égard des propriétaires privés de médias, course à l’audimat, à l’information spectacle, aux annonceurs… Autant de fondements de la défiance du public et de la « malinformation » contre lesquels des mobilisations tout aussi larges gagneraient à voir le jour.

Source : Acrimed

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Commentaire recommandé

Fabrice // 28.05.2020 à 07h49

Il est clair que cette initiative résume les tentatives ou réalisations du gouvernement sur la liberté d’informer mais c’est un épiphénomène parmi tant d’autres, on pourra relever les tentatives sur les journalistes pour qu’ils dévoilent leurs sources :

https://www.ouest-france.fr/societe/police/violences-policieres-une-journaliste-de-mediapart-convoquee-par-l-igpn-6848447

le gouvernement est tellement aux abois qu’il en devient pitoyable et n’arrive plus à maintenir un masque (lapsus révélateur) de respectabilité tant ces méthodes relèvent plus de celle d’une organisation mafieuse, ce qui sera intéressant c’est de savoir jusqu’où il entraînera les chiens de garde.

Le plus triste c’est qu’ils nous entraînent dans cette déchéance morale, économique et intellectuelle, tous les gardes-fous ayant basculé dans cette folie se révélant incapables de réagir.

48 réactions et commentaires

  • François // 28.05.2020 à 07h35

    On ne parle pas de la manipulation de l’infos via les réseaux youtube, Facebook Google, etc… Qui supprime les vidéos, qui écarte certains résultats de recherche, modifié les liké ou le nombre de vues, etc…

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    • Fritz // 28.05.2020 à 08h26

      Cela semble être le cas avec la vidéo de Marguerite « les gentils – les méchants ».
      https://www.youtube.com/watch?v=cBiHJxGxz1g
      Commentaire le plus approuvé : « Who’s deleting the views on this video? The Good Guys »
      (Qui détruit les vues de cette vidéo ? Les gentils… de YouTube).

        +19

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      • jacques // 28.05.2020 à 08h35

        Je ne sais pas s’il modifie le nombre de vue mais la vidéo est belle , la chanteuse a une belle voix et le texte est bien vu et piquant,je l’a regarde de temps à autre.

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      • pseudo // 28.05.2020 à 11h09

        à la décharge de youtube plusieurs milliards de like répartis sur plusieurs milliards de vidéos ça fait une pléthore de milliards de stockage.

        Ce que je veux dire par là c’est qu’il y a un défi technologique derrière ce bouton stupide, et que les likes effacés, selon moi, relève pour une part très certainement, d’une réponse à ce problème insoluble.

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        • Laurent // 28.05.2020 à 12h37

          Non pas vraiment.
          Exemple: si c’était juste un compteur, ça prendrait au min 4 octets de metadata si on veut qu’il soit possible de couvrir les 8 milliards de likes d’être humain. Ce n’est pas exponentiel comme vous semblez le suggérer, aucune raison de tronquer le nombres de vues pour diminuer le stockage, et même si cela pourrait réduire la taille des metadata, ça n’aurait mais qu’un infinitésimal impact.

          Par comparaison: si ce compteur est fait de 4 octets (par vidéo) , une image par contre (et il y en a en général 24 par seconde de film) c’est 3 octets par pixel (pour simplifier) , donc en « HD » ferait de l’ordre du 5 millions d’octets. Par image. Donc 1min de film on est autour de 10 milliards d’octets (pour les connaisseurs, on serait un peu en pixel de type bitmap, pas mp4)

          Donc à comparer aux 4 octets du compteur, en le réduisant à 2 on va pas aller bien loin..

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          • sim // 29.05.2020 à 11h34

            L’argument est réducteur. Si le décompte de « like » tient bel et bien sur 4 octets, le système a besoin de savoir qui a voté sur quelle vidéo pour garantir l’unicité « un vote par compte par vidéo ». Si on part sur une base de 16 octets pour définir l’identifiant unique d’un compte ou d’une vidéo, l’ordre de grandeur c’est 32 octets le like, soit 32 Mo le million de likes.

            Ensuite 3 octets par pixel pour une vidéo, c’est complètement surestimé par rapport à la pratique. Une seconde de vidéo HD 720p sur youtube est plutôt de l’ordre des 2 Mbits (ça dépend de la vidéo bien entendu), soit la minute autour de 120 Mbits (soit 15 Mo, quinze millions d’octets) ce qui fait un facteur mille par rapport à votre estimation naïve. C’est pas un jugement de valeur, mais rendez vous compte qu’à 1 Go la minute de vidéo, le streaming n’existerait simplement pas à l’heure actuelle.

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            • Dominique65 // 29.05.2020 à 13h08

              « Si on part sur une base de 16 octets pour définir l’identifiant unique d’un compte ou d’une vidéo »
              16 octets !!
              Avec quatre octets, tu stockes des nombres jusqu’à 4 294 967 296. Avec seize octets, ce nombre ne peut s’écrire qu’en utilisation la notation scientifique : 3,4e+38 (trente huit zéros). Tu voies grand !

              « le système a besoin de savoir qui a voté sur quelle vidéo pour garantir l’unicité »
              Oui, et alors ? Une table composée de deux champs contenant les clés étrangères des utilisateurs et des vidéos suffit.
              « Ensuite 3 octets par pixel pour une vidéo, c’est complètement surestimé par rapport à la pratique. »
              Absolument ! heureusement la compression abaisse drastiquement ce poids.

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            • sim // 29.05.2020 à 13h23

              @Dominique65

              « Avec quatre octets, tu stockes des nombres jusqu’à 4 294 967 296. Avec seize octets, ce nombre ne peut s’écrire qu’en utilisation la notation scientifique : 3,4e+38 (trente huit zéros). Tu voies grand ! »

              C’est un standard dans l’industrie pour des applications distribuées de cette taille : https://en.wikipedia.org/wiki/Uuid

              « Oui, et alors ? Une table composée de deux champs contenant les clés étrangères des utilisateurs et des vidéos suffit. »

              Deux clés de 16 octets, donc 32 octets par ligne dans la table que tu décris.

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          • sim // 29.05.2020 à 11h35

            La problématique soulevée ci-dessus par pseudo n’a pas trait à l’espace de stockage en tant que tel (Google est bien fourni de ce côté), mais à la complexité d’aggréger en temps réel les volumes d’informations brassés par un site comme Youtube. À leur échelle, les décomptes sont nécessairement statistiques à un moment ou à un autre, un peu à l’image d’une requête sur un moteur de recherche qui stipule « environ 1 250 000 résultats » et non « exactement 1 247 631 résultats ».

            Dans le même esprit, pour simplifier la gestion, les statistiques ont tendance à être aggrégées localement avant de d’être consolidées au niveau global. Encore une fois c’est une problématique d’échelle qui se pose à des systèmes comme ceux de google qui jonglent en permanence avec des centaines de datacenters. Ajoutez que Google cherche à vérifier la réalité d’une vue avant de la compter pour empêcher des bots de faire gonfler les indicateurs indûment.

            Cela dit, les méthodes statistiques employées ne permettent pas non plus d’expliquer toutes les incohérences de compteurs rapportées ça et là.

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            Alerter
            • Dominique65 // 29.05.2020 à 17h29

              « Cela dit, les méthodes statistiques employées ne permettent pas non plus d’expliquer toutes les incohérences de compteurs rapportées ça et là. »

              Voilà ! C’est exactement ça.

              Surtout qu’on peut se passer de ces méthodes. par exemple, un « plussage » peut très bien incrémenter un champ compteur dans la table des vidéos, ce qui évite de calculer à chaque interrogation de la BDD les + et les –
              Ça n’est pas 100% conforme à merise, mais qu’est-ce que ça fait gagner comme temps de calcul !
              Je ne suis pas Google, mais j’imagine qu’ils font quelque chose dans le genre. Enfin, c’est ce que je ferais, mais il y a peut-être mieux.

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              Alerter
        • Alfred // 28.05.2020 à 14h08

          ça c’est vrai alors. « Un million » ça prend bien plus de place à écrire que « dix ». Réduisons vite à « trois cents » ça prend moins de place. Je caricature à peine.

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        • rolland // 29.05.2020 à 02h06

          Pour se faire une petite idée des dangers du controle et de la manipulation de masse par les géants du net ( associables aux gouvernements ), Fabrice Epelboin est très bien pour expliquer tout ça. https://www.youtube.com/playlist?list=PLhUsMJAO7YLREl71WhHZAjOjQdFP8H-Us

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      • rolland // 29.05.2020 à 01h55

        Pour ce qui est du sujet, cette chanson GJ https://www.youtube.com/watch?v=84x5KRCO0Zs qui appartient à une chaine de 33K abonnés, obtient 2900 vues et 48 com…….en période GJ et « en toute logique »……jeantube à ses chouchoux qui ne sont pas : les méchants.

          +2

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  • Fabrice // 28.05.2020 à 07h49

    Il est clair que cette initiative résume les tentatives ou réalisations du gouvernement sur la liberté d’informer mais c’est un épiphénomène parmi tant d’autres, on pourra relever les tentatives sur les journalistes pour qu’ils dévoilent leurs sources :

    https://www.ouest-france.fr/societe/police/violences-policieres-une-journaliste-de-mediapart-convoquee-par-l-igpn-6848447

    le gouvernement est tellement aux abois qu’il en devient pitoyable et n’arrive plus à maintenir un masque (lapsus révélateur) de respectabilité tant ces méthodes relèvent plus de celle d’une organisation mafieuse, ce qui sera intéressant c’est de savoir jusqu’où il entraînera les chiens de garde.

    Le plus triste c’est qu’ils nous entraînent dans cette déchéance morale, économique et intellectuelle, tous les gardes-fous ayant basculé dans cette folie se révélant incapables de réagir.

      +36

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  • Owen // 28.05.2020 à 07h50

    Oui, bon, cette fois ci ça n’a pas marché.

    Pendant ce temps la loi Avia est passée, rédigée par une rapporteuse qui pratique ce qu’elle dénonce. Donc, pour rabrouer les gueux.

    Les réseaux facebook et twitter accumulent des « chartes » leur permettant l’arbitraire de supprimer des messages ou des comptes selon leurs convenances (Trump dénonce le vote électronique, ça lui est reproché par twitter).

    Le gouvernent achète des drones de toutes tailles pour surveiller le déplacement des français. Du moins, les plus faciles à punir. Quand des centaines de jeunes rentrent par effraction dans une salle de sport assister toute une demi-journée à des match de foot improvisés, les médias et les édiles font les trois singes.

    Les actualités internationales sont réduites au dénigrement répété par tous les moyens sémantiques des méchants officiellement choisis.

    Ici même, apparaissent tous les dix commentaires des mots orwellien, comme faiqueniouzes ou complotiste.

    Au mieux, la fermeture de cette page gouvernementale de fausses informations est une victoire à la Pyrrhus.
    La réalité est l’accélération de la société de contrôle et surveillance qui passe par mille chemins.

      +48

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    • Dominique65 // 29.05.2020 à 17h43

      « Du moins, les plus faciles à punir »
      J’aurais pensé qu’une centaine de jeunes regroupés dans une salle de sport faisait partie des plus facile à punir.

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      • Papagateau // 01.06.2020 à 14h00

        Ils n’ont pas d’argent. Ils n’ont pas d’enfants. Ils n’ont pas de CDI.

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  • Kiwixar // 28.05.2020 à 07h59

    La start-up nation qui stamp les sites faisant du chasing de fake niouzes, dans un bon charabia de globbish et de neurones flétris.

    En URSS, les lecteurs sautaient les premiers paragraphes de la Pravda puis lisaient entre les lignes. En Macronie, il faut aussi lire entre les lignes (de coke).

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    • Ardéchoix // 28.05.2020 à 09h43

      @Kiwixar c’est pour cela qu’avant de chevaucher la bête, je descends toujours dans la cale prendre du jambon et du fromage. Allez hop, une bonne soupe de chloroquine, avec un bon verre de hydroxychloroquine 2020 et au lit.
      Ce gouvernement est en soit une fake niouzes.
      (18 % de vérité)

        +14

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    • VVR // 28.05.2020 à 11h11

      Pour rebondir sur la Pravda et les media « start-up » nation, j’avais été très marqué par l’excellente emission « Histoire Parallèle », et en particulier par ceux de la guerre froide.

      Le traitement a l’occidental ne donne pratiquement aucun fait en dehors du Qui / Quand / Quoi / Ou, ce qui tient souvent sur un timbre poste, et meuble avec des symboles et de l’emotion pour mettre en valeur le gentils et diaboliser le méchant. Le traitement soviétique était en comparaison beaucoup plus mis en perspective et informatif, référencé.

      Pour les media occidentaux, c’est toujours valable d’ailleurs: aucune mise en perspective, des chiffres de temps en temps, mais sans definitions, sans contexte, et un appel permanent aux réactions viscérales. Et ils viennent s’étonner après que le citoyen lambda en vienne a préférer l’avis d’un quelconque gourou, alors que les informations qu’ils donnent sont juste également invérifiable, et les gourous savent tellement mieux caresser les névroses dans le bon sens.

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  • Jean // 28.05.2020 à 09h02

    Plus que l’indignation légitime de quelques citoyens c’est sans doute la crainte d’être rappeler à l’ordre par le Conseil de L’Europe qui a fait reculer notre gouvernement.

    « Le comité d’experts du Conseil de l’Europe sur l’environnement des médias et la réforme du Conseil de l’Europe (MSI-REF) a toutefois rappelé dans une déclaration du 21 mars 2020 que « la situation de crise ne doit pas servir de prétexte pour restreindre l’accès du public à l’information. Les États ne devraient pas non plus introduire de restrictions à la liberté des médias au-delà des limites autorisées par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme ». Le comité rappelle aussi que les « États membres, avec tous les acteurs des médias, devraient s’efforcer de garantir un environnement favorable à un journalisme de qualité ». »

    Source : https://www.coe.int/fr/web/artificial-intelligence/ai-and-control-of-covid-19-coronavirus

      +4

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    • Kiwixar // 28.05.2020 à 11h20

      « un environnement favorable à un journalisme de qualité »

      Pour récupérer un journalisme de qualité, il nous faut couper le lien incestueux (aides à la presse, niches fiscales pour les journalistes) entre le gouvernement et les médias.

      On pourrait remplacer tout ça par du clapping public à 20h (dont la durée sera en fonction de la qualité de journalisme qu’on a eu pendant la journée) et des médailles.

      Les fonds économisés seront versés aux infirmières et soignants (fini le clapping et les médailles pour eux, désolé, ils devront se contenter de vrai pognon et d’horaires et durée de travail humanisés).

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      • Jean // 28.05.2020 à 12h56

        @Kiwixar,

        Oui, c’est du « hors sol » et il ne faut pas s’attendre à autre chose de la part des technocrates de Bruxelles, mais Il n’empêche qu’ils sont davantage écouté que des millions de voix citoyennes.

        Concernant les médias les bonnes idées ne manquent pas, mais ce qui fera toujours défaut c’est la volonté politique de les mettre en pratique. Notre seul pouvoir est de les boycotter pour les laisser parler entre-eux d’une réalité qui ne sera jamais la notre.

          +4

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  • fanfan // 28.05.2020 à 09h28

    Et l’infox du Lancet ! La scandaleuse « Etude observationnelle » sur 96 032 dossiers médicaux émanant de 671 hôpitaux sur les 6 continents.
    Patients hospitalisés entre le 20/12/19 et le 14/04/20 et publiée le 22 mai !
    Malhonnêteté scientifique sans parler des liens d’intérêt déclarés par les auteurs avec l’industrie pharmaceutique.
    L' »étude » en question : Prof Mandeep R Mehra, MD, Sapan S Desai, MD, Prof Frank Ruschitzka, MD, Amit N Patel, MD, Hydroxychloroquine or chloroquine with or without a macrolide for treatment of COVID-19: a multinational registry analysis. Published:May 22, 2020DOI:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)31180-6
    q82Qud4zdpp5ze7bsfNaWRrcA

      +28

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    • fanfan // 28.05.2020 à 09h29

      – Ont participé au financement de l’étude (page 9) : « Abbott, Medtronic, Janssen, Mesoblast, Portola, Bayer, Baim Institute for Clinical Research, Nupulse CV, FineHeart, Leviticus, Roivant et Triple Gene », c’est à dire des entreprises privées ayant intérêt à discréditer un traitement qui, étant pratiquement gratuit et composé de molécules tombées dans le domaine public, nuit à leurs perspectives de business.

      – Participent au financement de la Harvard Médical School (dont est issu l’auteur de l‘étude ») : La fondation Bill et Melinda Gates (voir sur le site de la fondation), Mark Zuckerberg, Lakshmi N. Mittal, la fondation Rockefeller etc., impliqués dans des projets de vaquessination contre le Covid 19. L’ensemble de ces informations est accessible dans l’étude elle-même et sur les sites de la Harvard Business School ou sur les sites des fondations.

        +26

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      • fanfan // 28.05.2020 à 09h34

        Novembre 2019, The Lancet publie la tribune du Dr Patricia Garcia intitulée « Corruption in global health: the open secret » :
        « La corruption fait partie intégrante des systèmes de santé. Tout au long de ma vie de chercheuse, de spécialiste en santé publique et de ministre de la santé, j’ai pu constater que la malhonnêteté et la fraude étaient ancrées partout. Mais bien qu’elle soit l’un des principaux obstacles à la mise en place d’une couverture médicale universelle à travers le monde la corruption est rarement évoquée ouvertement. » DOI:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(19)32527-9
        (https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)32527-9/fulltext)

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    • fanfan // 28.05.2020 à 10h19

      L’on sait que :
      – La situation d’urgence d’une épidémie rend les RCTs éthiquement problématiques (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25856591/?from_term=Ethics+clinical+trials+deadly+disease&from_pos=4),
      et leur « supériorité » sur les études observationnelles n’est pas probante (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29616838/).
      – Quand les RCTs sont financés par l’industrie pharmaceutique, la validité de leurs résultats en pâtit (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC332713/pdf/20040217s00025p477.pdf).

      Et puis, soudainement, les supporters de l’étude du Lancet, se sont convertis à une méthodologie qu’ils n’ont cessé de contester à l’encontre du Pr Didier Raoult (l’étude observationnelle) !!!
      Mais ici, The Lancet nous fournit ici un morceau d’anthologie en matière de malhonnêteté scientifique : cf. la critique du collectif « Covid laissons les médecins prescrire » (https://stopcovid19.today/2020/05/23/lancet-publication-mehra-et-al-sur-lhydroxychloroquinechercher-lerreur-les-erreurs/?fbclid=IwAR1L0UyR2xg2AF4Igq5gmC-KC8q0x8dmJ-q82Qud4zdpp5ze7bsfNaWRrcA)

        +18

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      • Alcyon // 30.05.2020 à 16h52

        DUR DUR HUUUURRR MOI COMPRENDRE TOUT MOI GENIE

        Si tu ne saisis pas la différence entre autoriser et refuser une molécule, tu n’as pas le droit de parler science. Au revoir.

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    • Gaby // 28.05.2020 à 11h14

      Je me permets d’ajouter ce lien à votre travail :
      https://www.theguardian.com/science/2020/may/28/questions-raised-over-hydroxychloroquine-study-which-caused-who-to-halt-trials-for-covid-19

      L’Australie ne comprends pas d’où viennent les données que présentent l’étude sur ses propres hôpitaux car elles ne concordent pas avec les leur.

        +17

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    • Euls // 28.05.2020 à 11h49

      Il est assez savoureux de voir les séides de saint Rahoult devenir subitement extrêmement exigeants et tatillons quant aux études qui n’arrivent pas aux mêmes conclusions que leur maître à penser… Dommage que cette saine attitude critique soit à géométrie variable et s’arrête curieusement de fonctionner quant il s’agit des études du professeur marseillais !

        +8

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      • Gaby // 28.05.2020 à 11h53

        On parle potentiellement d’une fraude massive qui aura conduit en deux jours à une interdiction d’un produit par l’OMS et la France.
        On est pas dans des débats du genre « pourquoi il a sorti ce patient qui n’a pris le traitement que 2 jours dans son étude ? » ou sur le débat autour de l’étude randomisé double aveugle, débat qui, que vous le vouliez ou non est pertinent.

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        • fanfan // 28.05.2020 à 17h56

          « Why All Randomised Controlled Trials Produce Biased Results » :
          Alexander Krauss (London School of Economics ; University College London , London , UK)
          Ann Med. 2018 Nov;50(7):634-635. doi: 10.1080/07853890.2018.1519954. Epub 2018 Nov 21
          http://eprints.lse.ac.uk/87196/1/Krauss_Why-all-randomised.pdf

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        • Alcyon // 30.05.2020 à 16h52

          On appelle comment inventer des résultats? Fraude? Donc ragou qui considère « positif » un gars non testé, c’est quoi?

          Amusant la géométrie variable des ragouliens.

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      • Leterrible // 28.05.2020 à 15h55

        …  »  »  » devenir subitement extrêmement exigeants et tatillons  »  »  » …

        Quand même..!!.. avez-vous lu , à l’intérieur de cet article du « Guardian » proposé par Gaby , le contenu du lien proposé :
        https://statmodeling.stat.columbia.edu/2020/05/25/hydroxychloroquine-update/
        en surtout ne pas oubliant d’explorer les commentaires…
        Visiblement on n’est pas chez des « nuls ».

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      • fanfan // 28.05.2020 à 17h41

        L’étude du Lancet pose de sérieuses questions méthodologiques et éthiques. Depuis au moins quinze ans, il existe un énorme problème de validité concernant les publications médicales, notamment les biais (intentionnels ou non) des études, l’instrumentalisation de la recherche par l’industrie pharmaceutiques, les financeurs. Le New England Journal of Medicine avait pavé la voie pour dénigrer l’HQ.
        https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2012410 : comparaît deux groupes, l’un à qui de l’HQ fut prescrite et l’autre pas, avec des outcome similaires dans les deux groupes… à cela près que le groupe sous hydroxychloroquine comprenait des patients dans un état préalable plus grave que le second !

          +8

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      • fanfan // 28.05.2020 à 18h50

        VIGIBASE : base de données mondiale sur la sécurité des médicaments de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui recense les déclarations de pharmacovigilance de 110 États membres participants inscrits au programme international de surveillance des médicaments de l’OMS, dont la France (http://www.vigiaccess.org).
        De 1968 à 2020, Vigibase a colligé 6 163 incidents et accidents pour la Chloroquine, 23 019 pour l’Hydroxychloroquine, ET… 147 697 pour le PARACETAMOL qu’on nous demande de prescrire, la Chloroquine étant un danger public et le Paracétamol du pain bénit pour les labo, Sanofi et BMS-Upsa en France (la délivrance sur ordonnance de paracétamol a atteint jusqu’à 1 million de patients par jour (pic le 16 mars)).
        Les accidents cardiaques ? 417 pour la Chloroquine, 964 pour l’Hydroxychloroquine, et … 4486 pour le Paracétamol.
        A quand une étude du Lancet sur le PARACETAMOL ?

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        • fanfan // 28.05.2020 à 19h12

          Une étude en Australie publiée le 2 September 2019. Ce n’est pas The Lancet mais The Medical Journal of Australia (MJA) :
          « Paracetamol poisoning‐related hospital admissions and deaths in Australia, 2004–2017 »
          Rose Cairns, Jared A Brown, Claire E Wylie, Andrew H Dawson, Geoffrey K Isbister and Nicholas A Buckley.
          Med J Aust 2019; 211 (5): 218-223. doi: 10.5694/mja2.50296
          https://www.mja.com.au/system/files/issues/211_05/mja250296.pdf
          Entre 2007 et 2017, 95 668 admissions à l’hôpital suite à un diagnostic d’intoxication au paracétamol ont été enregistrées. Une hausse de 44,3% a ainsi pu être observée entre ces deux périodes. Plus grave, le nombre de personnes souffrant de lésions au foie à cause d’une prise trop importante de paracétamol a augmenté de 108%. Au final, plus de 200 morts sont à déplorer.

            +7

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  • Anfer // 28.05.2020 à 11h54

    Chacun à la liberté de se soigner comme bon lui semble, en buvant de l’eau de javel par exemple.

    Par contre, les professionnels reconnu comme tels et conventionnés par la sécurité sociale n’ont pas le droit de proposer à leur patients des remèdes non démontrés comme efficaces (balance bénéfice/risque positive), sinon ça porte un nom, charlatan.

      +6

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    • Jean // 28.05.2020 à 13h09

      @Anfer,

      En théorie oui mais pas en pratique. Un exemple parmi une multitude, les opiacés :

      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/10/15/mort-par-overdoses-d-opioides-la-france-aussi_5369749_1650684.html

        +5

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    • Berrio // 28.05.2020 à 14h34

      J’ai trois connaissances qui sont médecins. Deux ont respecté la démarche officielle, un a soigné démarche Raoult. Pas de mort dans aucun des cas. Aucun ne soupçonne les autres d’avoir fait prendre un risque à ses patients.

        +12

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    • Dbon // 29.05.2020 à 08h55

      Charlatans sont les rédacteurs de l’étude Lancet, tout le monde leur tombe dessus pour le triturage des leur données
      Australie , Espagne etc contestent les chiffres donnés pour leur hopitaux!!
      Une vraie manipulation. Et vous vous répétez bêtement les arguments des médias officiels y compris ceux de les Crises

        +6

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  • pseudo // 28.05.2020 à 12h09

    c’est polémique mais non pertinent.
    ça ne répond pas à la question de savoir qui croire et comment. hors c’est cette dernière qui est centrale. de plus nous savions déjà que ceux là n’était plus digne de confiance.

    à la question de savoir qui croire et comment, il faut se figurer l’impossibilité existentielle de celle ci. Seul un homme sur un milliard peut déchiffrer correctement l’ensemble des domaines technique que notre science à développé. Nous ne sommes pas tous capable de dénoncer une étude médicale en argumentant.

    on pourrait tenter de contourner la difficulté en interrogeant les motivations de celui qui publie l’information. Si c’est évident pour un groupe pharmaceutique, ce ne l’est pas toujours pour un chercheur indépendant, et cela ne fournit pas non plus d’indicateur de confiance fort. Le locuteur peut toujours se tromper malgré sa bonne foie. Dans le cas d’un état c’est par ailleurs conflictuel. Celui ci étant l’émanation juridique et sociale de l’expression populaire sa vocation naturelle n’est pas de mentir à ses administrés, il y à distorsion entre la volonté du citoyen et sa réalisation pervertit par la petitesse de la particularité humaine.

    Certains pourraient être tentés de développer l’idée que le capitalisme avec sa simplification de toute chose à la motivation du profit permet de répondre à cette question en permettant de répondre que cela n’a pas d’importance, ni même d’être juste et rigoureux, car tout ce qui importe c’est le profit au détriment de la réalité. de la folie pure.

      +0

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  • Casimir Ioulianov // 28.05.2020 à 13h26

    Ce qu’il faudrait faire c’est des messages d’avertissement comme sur les vidéos en ligne : « Attention , le message suivant inclut une communication gouvernementale ».
    Au moins, on saurait distinguer les vrais mensonges des faux mensonges inventés de toutes pièces. :p

      +3

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  • 78 ans… // 28.05.2020 à 13h51

    Tout, absolument tout pour orienter et contrôler l’opinion publique… puisque rien ne suffit!

    Or aucune « certification du gouvernement ne suffira à combler la défiance considérable », voire le mépris des citoyens à l’égard du Pouvoir et des médias qui lui sont inféodés. C’est peine perdue. Tout est désormais allé beaucoup trop loin dans la tromperie, la falsification et le mensonge de chaque instant… Franchi, le point de non-retour!

      +6

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  • contrib // 28.05.2020 à 15h11

    La liberté de la presse selon macron : « Affaire Legay: la police des polices traque les sources de Mediapart » https://www.mediapart.fr/journal/france/260520/affaire-legay-la-police-des-polices-traque-les-sources-de-mediapart

      +7

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  • moshedayan // 28.05.2020 à 19h36

    Toutes les mesures que votre gouvernement prend pour cacher , masquer … attendez – vous à pire …
    Pourquoi ?
    parce que d’autres analystes dans le monde anglo-saxon et ailleurs pense que votre pays aura une baisse du PIB par habitant non pas de 8%, comme vos medias annoncent en hypothèse pessimiste, mais de 14 % ! et les pessimistes les plus pensent que rien n’exclut que votre pays entre dans un cycle infernal. ( face à ce propos mes amis évoquent alors devant moi après avoir écouté un marseillais que jvotre gouvernement a décidé un confinement en acceptant une défaite à la 40, et… le pays passe du 6e au 8e rang mondial… Devant une telle catastrophe… votre gouvernement sera obligé d’amplifier les mesures autoritaires et punitives…)

      +4

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    • 78 ans // 29.05.2020 à 03h26

      C’est déjà fait… non?

      À écouter les médias français, on dirait que le Pouvoir et ses courtisans ne savent plus parler aux citoyens que comme on fait aux tout petits enfants…

        +4

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