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6.avril.20246.4.2024 // Les Crises

En Europe, le Centre Droit accompagne le virage autoritaire

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À l’approche des élections européennes de juin, une fois de plus nous entendons un discours alarmiste dénonçant les partisans de l’extrême droite. Mais le tournant autoritaire est déjà en cours, sous l’impulsion des forces conservatrices au cœur des institutions européennes.

Source : Jacobin, Georgios Samaras
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La première ministre italienne Giorgia Meloni (R), la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (G), et le président français Emmanuel Macron (C) lors du sommet UE-MED9 de Malte concernant les migrations, le 29 septembre 2023. (Ludovic Marin / AFP via Getty Images)

Au cours des deux dernières décennies, un récit récurrent mettant en garde contre l’influence grandissante de l’extrême droite a fait surface dans la politique européenne. De la fin des années 2000 jusqu’aux élections européennes de 2019, ce récit a été alimenté par des prédictions catastrophiques et une rhétorique alarmiste, brossant un tableau des dangers potentiels posés par les voix extrêmes qui gagnent du terrain au Parlement européen.

Dernièrement, on a même vu certains dirigeants européens s’adresser à des icônes de la pop comme Taylor Swift pour les aider à mobiliser les jeunes électeurs en vue des élections européennes de juin. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également fait les gros titres le 21 février en déclarant qu’elle ne collaborerait pas avec les partis d’extrême droite au sein du prochain Parlement européen.

Pourtant, de telles mises en scène et de tels échanges exagérément dramatiques sont tout à fait inutiles. Au cours des deux dernières décennies, une normalisation délibérée des idéologies d’extrême droite a déjà envahi la politique européenne, avec l’approbation tacite des hauts fonctionnaires de l’UE. Cette normalisation a été activement approuvée et défendue par les forces traditionnelles de centre-droit, qui s’efforcent à présent de préserver leur autorité déclinante à l’approche d’élections européennes cruciales.

En dépit des déclarations fracassantes de Von der Leyen, qui affirme qu’elle se tiendra à l’écart d’alliances avec l’extrême droite, la dure réalité, tant au niveau de la politique européenne que des politiques nationales, révèle un écheveau complexe où se mêlent approbation et influence. Au fil du temps, les partis de centre-droit se sont dangereusement rapprochés de leurs homologues extrémistes, contribuant ainsi indirectement à la propagation de politiques et d’agendas de nature autoritaire dans toute l’Europe.

Une décennie de normalisation

Les grands partis de centre-droit aiment souvent à se présenter comme des victimes de la montée des mouvements d’extrême droite. En réalité, ils contribuent activement à leur émergence. Ces dernières années, les partis d’extrême droite ont exploité l’évolution des divisions socioculturelles en se concentrant sur des sujets controversés tels que l’immigration, le multiculturalisme et la sécurité. Les partis de centre-droit ont à leur tour exploité stratégiquement ces questions pour tenter de conserver leur espace électoral.

La Grèce, sous le leadership du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, qui est depuis longtemps considéré comme un réformateur de centre-droit au sein du Parlement européen, en est un exemple inquiétant. . Au cours des cinq dernières années, la Grèce a gagné la confiance et le soutien résolu du Parti populaire européen (PPE) chrétien-démocrate, alors qu’elle s’oriente vers une augmentation des dépenses après une décennie de mesures austéritaires draconiennes. En coulisses toutefois, un schéma inquiétant se dessine.

Depuis 2019, le gouvernement de Mitsotakis est le fer de lance des implacables opérations illégales consistant à refouler les migrants hors des frontières maritimes et terrestres entre la Grèce et la Turquie, ce qui a conduit à la torture et la mort de milliers de réfugiés. Généralement, lorsqu’elle est interrogée sur les opérations illégales l’UE opte pour le silence. Mais en février dernier, une résolution a obtenu un soutien de plusieurs partis au sein du Parlement européen, faisant part de ses inquiétudes face aux menaces importantes qui pèsent sur la démocratie et les valeurs de l’UE.

Utilisant des logiciels espions illégaux très avancés, Mitsotakis a surveillé sans vergogne tant ses opposants que ses alliés, déclenchant un maelström politique en remodelant le paysage médiatique grec, une tactique reprise par le premier ministre hongrois Viktor Orbán. Pendant ce temps, la corruption rampante se poursuit sans relâche, les principaux scandales politiques étant commodément balayés sous le tapis. Qu’est-ce qui pourrait aller de travers ?

Malheureusement, des millions de Grecs semblent en redemander. Lors des élections de juin 2023, trois partis d’extrême droite ont obtenu des sièges au parlement, notamment grâce à la renaissance de l’Aube dorée néonazie sous le nom de « Spartiates ». Une autre faction d’extrême droite, appelée Victoire, colporte un discours ultrareligieux, attisant les divisions culturelles. Mais c’est surtout ce qu’on appelle « Solution grecque » qui s’est imposé comme le parti d’extrême droite par excellence, soutenant fermement le gouvernement de Mitsotakis et démantelant systématiquement des lois essentielles. Les sondages le concernant le créditent désormais de plus de 10 % à l’approche des élections européennes de juin, et une quatrième entité d’extrême droite a fait son apparition dans les sondages récents, venant s’ajouter au choeur de la haine.

Le bilan du président français Emmanuel Macron semble rivaliser avec celui de la Grèce. En avril 2023, il a promulgué les réformes controversées de son gouvernement en matière de retraite, faisant passer l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans – une mesure profondément impopulaire qui a été imposée en outrepassant le vote du Parlement. Tout cela est allé de pair avec une violence policière et une répression implacables des manifestations. Lorsqu’il a été interrogé sur les violences policières, Macron a rejeté la faute sur les médias sociaux et les jeux vidéo qui auraient incité émeutiers à descendre dans la rue.

La refonte de la politique migratoire de Macron en décembre 2023 en est un autre exemple. Il a imposé des règles plus strictes en matière de regroupement familial et a décidé de freiner l’accès des migrants aux prestations sociales. Marine Le Pen s’est emparée du projet de loi, le qualifiant de « victoire idéologique » pour son parti d’extrême droite.

Dans d’autres États de l’UE, dont les Pays-Bas, le Danemark et l’Autriche, les partis d’extrême droite représentent une force grandissante depuis un certain temps, certains d’entre eux ayant même consolidé leur position en participant à des gouvernements de coalition. Dans ce dernier pays, l’étoile montante de la droite conservatrice, Sebastian Kurz, a conclu une alliance avec le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), encore plus à droite, en 2017. Malgré les liens historiques de l’Autriche avec l’ultranationalisme et l’ombre du Troisième Reich, qui ont dans un premier temps inspiré une prudence politique générale à l’égard du FPÖ, ce mouvement en faveur du rapprochement a largement contribué à sa normalisation et à son intégration progressive au fil des ans. Aujourd’hui, le FPÖ dispose d’une avance significative dans les sondages.

Les mauvais élèves de l’UE

Outre l’adoption de pratiques autoritaires au sein des démocraties libérales, certains États membres de l’UE ont assisté à une transformation complète de leur paysage politique, comme en témoigne la régression démocratique de la Hongrie sous la houlette de Viktor Orbán. Ouvertement autoritaire, Orbán a été largement condamné pour avoir bafoué les institutions démocratiques et pour ses politiques concernant les droits des LGBTQ et la liberté de pensée. Pour tenter d’enrayer l’érosion de la démocratie, la Hongrie s’est vue infliger des sanctions et, au fil des ans, a été privée des fonds de l’Union européenne.

Il semble toutefois que l’UE ait aujourd’hui admis la réalité déconcertante de la Hongrie. En décembre 2023, un déblocage partiel des fonds européens précédemment bloqués a été annoncé, officiellement pour inciter Orbán à coopérer avec l’OTAN et à envisager l’adhésion potentielle de nouveaux candidats. Résultat ? Orbán a officiellement approuvé l’adhésion de la Suède à l’OTAN et s’est engagé auprès de ses homologues européens. Autrefois perçu comme un paria, Orbán voit aujourd’hui son autoritarisme ouvertement aseptisé puisqu’il est considéré comme un membre à part entière de l’UE. Bruxelles a même assuré à Orbán que les fonds resteraient débloqués s’il continuait dans cette voie.

Le discours sur le déclin démocratique vaut également pour Georgia Meloni et la nouvelle équipe dirigeante de l’Italie. Depuis 2022, son gouvernement n’a pas perdu de temps pour abolir les protections juridiques accordées aux couples de même sexe, les reléguant à un statut marginal. En outre, son attitude résolument hostile à l’immigration lui a valu les applaudissements de nombreux homologues européens, qui ont ouvertement adopté sa ligne lors des négociations cruciales de l’UE au cours de l’année écoulée.

Sa camaraderie manifeste avec Von der Leyen avant les élections de juin, ainsi que ses alliances avec les principaux diplomates de l’UE, soulignent le caractère préoccupant de la place accordée par l’Europe aux survivances de Mussolini. La domination de Meloni annonce une trajectoire inquiétante pour l’Italie, alors que les idéologies fascistes déterminent désormais le cours des politiques de la nation. La gauche ayant du mal à s’imposer, Meloni semble ne pas avoir grand-chose à redire à une politique à la Orbán, à laquelle elle souscrit avec enthousiasme.

Vers un Parlement d’extrême droite

Lors des élections européennes de juin prochain, l’attente grandit alors que la faction Identité et Démocratie (ID), actuellement en sixième position, est en passe de gagner quarante sièges. Le groupe pourrait ainsi atteindre 98 membres sur les 750 que compte le Parlement européen, ce qui pourrait lui assurer la troisième place tant convoitée, actuellement occupée par les libéraux de Renew. L’Alternative für Deutschland (AfD), parti d’extrême droite allemand, et le Rassemblement national (RN) de Le Pen, en France, comptent parmi les membres importants d’ID.

Les estimations indiquent également que la coalition des Conservateurs et Réformistes Européens (ECR), actuellement en cinquième position avec soixante-sept membres, pourrait gagner environ dix-huit sièges. Cette progression propulserait alors le groupe ECR, dirigé par le parti de Meloni, en quatrième position au Parlement européen, éclipsant tant les Verts que Renew. De plus, si on ajoute les douze membres du parti Fidesz d’Orbán, le poids combiné des factions ECR et ID pourrait, selon les prévisions, représenter environ 25 % des sièges. Alors que l’ECR et l’ID regroupent des coalitions comparables, ID semble jouer un rôle central pour ce qui est du rapprochement des groupes d’extrême droite qui s’opposent à l’immigration et donnent la priorité à une souveraineté renforcée des différents États membres.

En dépit des avertissements des partis de centre-droit, il est évident que les forces dominantes ne sont pas disposées à affronter la réalité idéologique qui sous-tend la montée en puissance des politiques d’extrême-droite. Au contraire, elles semblent vouloir tenter de regagner la confiance des électeurs attirés par les idéologies d’extrême droite en adoptant des approches étonnamment similaires et en normalisant les pratiques les plus antidémocratiques observées.

Il semble de plus en plus improbable que les forces de centre-droit résistent à une alliance avec l’extrême droite, étant donné le caractère flagrant de leur convergences idéologiques. Même Von der Leyen et ses acolytes, qui déclarent rejeter de tels pactes, pourraient être contraints de revoir leur position et de rechercher un modus operandi qui garantisse la coopération sans sombrer dans le chaos.

Alors que la banalisation des idéologies d’extrême droite se poursuit à un rythme effréné, l’Europe se trouve à l’aube d’un bouleversement sismique, de multiples forces d’extrême droite étant sur le point de confirmer leur suprématie au sein du Parlement européen. Cette réalité, même si tous les avertissements ont été lancés, souligne la convergence imminente des forces de centre-droit et d’extrême-droite, désormais unies dans leur détermination à façonner l’agenda politique pour les cinq années à venir.

*

Georgios Samaras est professeur assistant de politique publique au King’s College de Londres, il est titulaire d’un doctorat en sciences politiques. Ses recherches portent principalement sur les pratiques anticonstitutionnelles dans les politiques publiques et les réponses à l’extrémisme de droite.

Source : Jacobin, Georgios Samaras, 08-03-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Lt Briggs // 06.04.2024 à 10h04

« …la convergence imminente des forces de centre-droit et d’extrême-droite, désormais unies dans leur détermination à façonner l’agenda politique pour les cinq années à venir. »

Convergence tactique sûrement, oui. Les conservateurs, à force de gouverner sans – voire même contre – les populations, perdent tellement en popularité qu’ils doivent s’appuyer sur l’extrême-droite pour ne pas disparaître du champ politique, cependant que cette dernière a besoin de s’associer au système en place pour se respectabiliser et espérer s’imposer.
La droite conservatrice peut aller très loin pour garder le pouvoir, y compris jusqu’à détruire elle-même ce qui reste de démocratie. L’exemple allemand est parlant. Ce ne sont pas les nazis mais les conservateurs qui ont abattu la république de Weimar. Depuis 1930, le chancelier Brüning gouvernait par décrets d’urgence, contournant ainsi le Reichstag, mais c’est surtout le fameux « Coup de Prusse » de juillet 1932 qui a détruit la république. Très satisfait de sa propre audace, le nouveau chancelier Von Papen, monarchiste catholique, se rengorgeait d’avoir détruit la démocratie au sein du plus important Land du pays.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_de_Prusse
Sept mois plus tard, Hitler était nommé chancelier, ne trouvant plus aucune opposition articulée face à lui. Un boulevard. Si droite et extrême-droite peuvent partager le même goût de l’autoritarisme, leurs ADN et donc leurs objectifs à long terme sont différents. C’est une alliance temporaire et dangereuse.

21 réactions et commentaires

  • Batxman // 06.04.2024 à 07h23

    Je ne sais pas ce que sont les autres partis d’ « extrême droite » d’ Europe, mais je sais que le RN est extrême en rien du tout. Il coche toutes les cases du libéralisme mainstream.
    A part taper sur l’ étranger plutôt bronzé de préférence, circulez y’a rien à voir …

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    • John V. Doe // 06.04.2024 à 09h26

      A l’image des nazis : désignation d’un bouc émissaire, autoritarisme du chef, politique anti-sociale (regardez ses votes aux parlements), chasse aux rouges et syndicalistes, financement par les puissants, supplétifs violents commettant des attaques physiques à l’égard de ses « ennemis désignés » avec le support de la police du pouvoir, etc…
      Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?

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      • step // 10.04.2024 à 16h45

        Pour la macronie :
        1/ désignation d’un bouc émissaire -> les pauvres (mais sans racisme hein… le noir riche est mon ami (encore plus si il est dictateur de pays africain).
        2/ Autoritarisme du chef -> cf les nombreux retours disant que discuter avec lui ne servait à rien (et le fait qu’il passe en force tout ce qu’il juge utile)
        3/ Politique Anti-sociale : Check (reforme retraite, chômage, service public laissé à l’abandon…)
        4/ financement par les puissants : Check, il en a même fait une marque de « réussite » personnelle.
        5/ supplétifs violents etc, chasse aux « mal pensants »: Check , cf gilets jaunes et sa gestion globale de la contestation. En général un mouvement autoritaire ne garde pas sa « milice » une fois au pouvoir, soit elle est intégrée à la police (et la commande) soit elle est purgée (nuit des longs couteaux). Comme on parle d’un pouvoir actuellement aux affaires, l’absence de milice est logique. La police suffit.

        On est donc bien déjà dirigé par un parti extrémiste de droite. Il travaille d’ailleurs fermement à préparer le terrain (idéologique, légal, juridique) à son successeur RN. Le « licenciement » des fonctionnaires (qui a toujours été possible, même si peu usité (normal vu les difficultés de recrutement dans la FP)) en est le dernier avatar. Le RN s’empressera d’ailleurs à s’assurer de la pureté idéologique de la FP par ce biais.

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    • moussaillon // 13.04.2024 à 11h10

      Moi non plus , qu’est-ce que droite extrème , gauche extème et voilà ti l’extrème centre ? Une chatte y perdrait ses petits . Je me demande comment les gens vont pouvoir choisir dans se chaos d’acteurs . Marion vas même défendre une pauvre extrème droite à ST Chamond dans la loire , ou la population est majoritairement étrangère . Marion , Zemmour et tous ceux qui veulent que le chaos liberal en fin de vie dure . Programme ? Ils en ont plus ( comme l’autre qui n’en a pas eu besoin pour gagner deux fois ) . Pauvre France perdue , comme ils sont trop nombreux pour le carnaval des hypocrites , je vote pour MOI 🙂 +++

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  • POPOV // 06.04.2024 à 07h46

    Essayer de comprendre le paysage politique actuel avec une grille de lecture droite-gauche-centre devient un véritable casse-tête pour les analystes. Le grand vainqueur des prochaines élections européennes sera l’abstentionnisme, comme pour les précédentes. Ce résultat arrange tous les partis politiques siégeant à Bruxelles.
    Et toute la véhémence déployée par les médias pour délégitimiser les votes extrêmes au profit de candidats virtuels (au hasard Glucsksmann) révèle la dérive vers une démocratie totalitaire, un cran au dessus de la démocratie autoritaire.

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    • Gracques // 06.04.2024 à 07h54

      Je n ai jamais compris cette cécité à l axe gauche droite… pour moi il a toujours été facile de distinguer les deux….

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      • POPOV // 06.04.2024 à 15h14

        Maintenant l’axe se situe plutôt sur des pôles globalisme/souverainisme. Vu sous cet angle, la compréhension du jeu est moins évidente.

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        • Marie // 07.04.2024 à 12h13

          Pourquoi les souverainistes seraient-ils nécessairement des gens de Droite et les mondialistes des gens de Gauche ?
          Les partis actuels en Europe sont caractérisés par leurs chefs qui gouvernent au gré des sondages. Le seul intérêt de ces gens là semble être de rester coute que coute au Pouvoir.
          Alors Gauche ou Droite tout cela ne veut plus dire grand chose.
          S’opposer de quelque manière que cela soit à la démocrature en place sera bientôt taxé de complotisme et réprimé en tant que tel.

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          • step // 10.04.2024 à 17h05

            il y eu une gauche souverainiste (dont le dernier avatar nationalement connu fut Chevènement). Force est de constater qu’elle ne « joue » plus de rôle).

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  • Gracques // 06.04.2024 à 07h52

    Sans oubler de taper sur les syndicalistes ouvriers , les pauvres , les étudiants et tout ce qui n’est pas dans le rang…..
    C est ce qu évoqué l article , l extrême droite est une droite …et quand il les temps deviennent difficiles la droite se souvient de son voisinage pour jouer les supplétifs….
    Dans les années 30 , avant vichy , il n y avait pas de séparation stricte entre réacs et droite….

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  • nulnestpropheteensonpays // 06.04.2024 à 08h16

    les bourgeois , grâce a l’informatique , peuvent installer une société d’esclaves perenne .L’avenir est sombre pour les futurs citoyens enfin citoyen , bout de viande plutôt , et en plus ce sont eux qui réclament de la surveillance et des coups de bâton ….Le modèle le plus proche ,c’est la fourmilière. Ceux qui vont souffrir c’est ceux qui ont un cerveau , comme maintenant vous me direz …Mais grâce a la science , cela ne va peut être pas durer . Le plus dur ce sera de combiner la décérébration avec l’envie de consommer , mais ça aussi ça doit pouvoir se corriger …

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  • Avunimes // 06.04.2024 à 08h42

    Il existe un parti de tous les excès qui s’appelle celui de la finance, celle-là même qui a mis Hitler au pouvoir dans une Allemagne, et une grande partie de l’Europe, vassal des États-Unis depuis 1918.
    Ce petit détail n’est pas anodin dans l’histoire européenne du XXeme siècle.

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    • moussaillon // 13.04.2024 à 11h35

      Pas d’exès , juste le parti pour lequel le monde entier vote ( Enfin , presque , moins BRICS +++ ) . 🙂 +++

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  • Dominique65 // 06.04.2024 à 09h37

    L’UE a voté CONTRE une résolution à l’ONU proposant de lutter contre la glorification du nazisme. Comme opposition à l’extrême droite, elle se pose là !
    Arrêtons la comédie.

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    • moussaillon // 13.04.2024 à 11h40

      Vous oublier le Maidan de 2014 et avant , dès 45 l’occident s’était partagé les Sicientifiques Nazi . Paperclip de 1500 Nazi , France et d’autres . NAZA , Boing et toutes les Technologies c’est eux .

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  • Hiro Masamune // 06.04.2024 à 09h40

    Ce que souligne cet article sans le dire c’est que la pensée « de gauche » est invisible en UE.

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  • Comm’Power // 06.04.2024 à 09h51

    Comme dans le descriptif grossier et manichéen des guerres par des médias déroulant sans cesse des narratives ineptes, de telles « analyses » reprennent les chiffons rouges et les fantasmes clivant pour d’autres narratives sur la situation intérieure. LE problème/monstre/seul danger doit être l’ »extrème droite »…C’est cette gauche incapable et moraliseuse qui a mené ces douces dictatures ou oligarchies autoritaires en Europe quand elle ne les intègre pas majoritairement ( la macronie est un rebranding du PS « ouvert »à l’ UMP ). Evoquer l’ »extrème droite »revient à collaborer avec le faux danger de ces oligarchies qui évoquent aussi un même diable ( vous n’avez pas remarqué ? ) Donc là non plus There Is No Alternative, comme cette gauche le prouve en votant in fine toujours pour ce centre droit ou gauche face au « danger ultime de l’extrème droite ». Bravo à cette oligarchie pour berner les chadoks divisés et aveuglés !

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  • Lt Briggs // 06.04.2024 à 10h04

    « …la convergence imminente des forces de centre-droit et d’extrême-droite, désormais unies dans leur détermination à façonner l’agenda politique pour les cinq années à venir. »

    Convergence tactique sûrement, oui. Les conservateurs, à force de gouverner sans – voire même contre – les populations, perdent tellement en popularité qu’ils doivent s’appuyer sur l’extrême-droite pour ne pas disparaître du champ politique, cependant que cette dernière a besoin de s’associer au système en place pour se respectabiliser et espérer s’imposer.
    La droite conservatrice peut aller très loin pour garder le pouvoir, y compris jusqu’à détruire elle-même ce qui reste de démocratie. L’exemple allemand est parlant. Ce ne sont pas les nazis mais les conservateurs qui ont abattu la république de Weimar. Depuis 1930, le chancelier Brüning gouvernait par décrets d’urgence, contournant ainsi le Reichstag, mais c’est surtout le fameux « Coup de Prusse » de juillet 1932 qui a détruit la république. Très satisfait de sa propre audace, le nouveau chancelier Von Papen, monarchiste catholique, se rengorgeait d’avoir détruit la démocratie au sein du plus important Land du pays.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_de_Prusse
    Sept mois plus tard, Hitler était nommé chancelier, ne trouvant plus aucune opposition articulée face à lui. Un boulevard. Si droite et extrême-droite peuvent partager le même goût de l’autoritarisme, leurs ADN et donc leurs objectifs à long terme sont différents. C’est une alliance temporaire et dangereuse.

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    • nulnestpropheteensonpays // 06.04.2024 à 21h39

      Vous vous rendez compte avec les moyens qu’ils ont maintenant ? Une horreur!

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  • Ecofil // 07.04.2024 à 16h25

    « En Europe, le Centre Droit accompagne le virage autoritaire » ce titre est bien explicatif car n’oublions pas que nous sommes en pleine campagne électorale…et que les promesses débitées n’engagent que ceux à qui elles s’adressent…on n’en est d’ailleurs plus à une manipulation près…

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  • Fabrice // 09.04.2024 à 10h17

    On parle de centre droit, de l’extrême droite, mais on notera que ceux qui parlent de censure, de faire interdire les voix alternatives sont ceux qui se disent aussi de « gauche », ils sont tous d’accord pour nous bâillonner, nous mettre sous surveillance en fait ce ne sont que des étiquettes qui cachent une classe commune qui s’accaparent les pouvoirs depuis des années.

    Par contre on notera que plus ils nous imposent un régime autoritaire plus ils démolissent les contre-pouvoirs, les médias indépendants, les lanceurs d’alerte, qui pourraient dissiper l’illusion dans laquelle ils veulent nous maintenir pour ne pas révéler leur corruption, autoritarisme, soumission à des intérêts économiques et/ou étrangers… , dupant ceux qui sont assez naïfs pour croire qu’ils sont différents, mais qui veulent non seulement la fin de la souveraineté à tous les niveaux (individuelle, nationale, …).

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