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8.novembre.20208.11.2020
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Faire vivre la République à l’échelle de la classe – par Eric Juillot

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Aujourd’hui, les élèves n’ont pas écrit un mot dans leur cahier. Ce n’était pas vraiment un cours. Une discussion, plutôt, autour de deux thèmes essentiels – la liberté d’expression et le fléau de l’islamisme –, une conversation volontairement impressionniste, sans souci excessif de structure, mais avec une réelle ambition normative.

D’abord le rappel des faits, par les élèves eux-mêmes. Un professeur a été assassiné. Comment ? Par qui ? Pourquoi ? Des réponses fusent, dont nous interrogeons la pertinence. L’assassin était-il un « fou », un « Tchétchène », un « musulman », un « musulman avec des guillemets », un « islamiste » ? L’enseignant s’est-il « moqué du prophète », a-t-il « montré du doigt les musulmans de la classe ». Une formulation finit par s’imposer : pour avoir fait un cours sur la liberté d’expression en utilisant des caricatures de Mahomet, un enseignant a été assassiné par un islamiste.

S’ensuit une réflexion sur la liberté d’expression, et d’abord sur ses limites. Le professeur avait-il le droit d’utiliser ces dessins en classe ? A-t-il bien fait d’autoriser ceux qui préféraient ne pas les voir à détourner le regard ? Que penser de ces caricatures ? Beaucoup d’élèves, qu’elles indiffèrent, restent silencieux. Seuls prennent la parole ceux qui les trouvent choquantes dans leur principe même, sans qu’ils aient cherché – et pour cause – à les voir.

Ils s’expriment posément, à l’exception de l’un d’entre eux, qui peine à contenir son émotion. Il trouve qu’en utilisant ces dessins en classe, le professeur a agi de manière « ignoble » et « impardonnable ». Je lui réponds qu’il a tout à fait le droit de voir les choses ainsi. Il s’en trouve soulagé et ajoute de lui-même que rien, cependant, ne saurait justifier l’assassinat du professeur. J’enchaîne alors, en prenant son exemple, sur la difficulté, pour chacun d’entre nous, d’admettre que certains propos puissent être formulés librement dans l’espace public.

Mais c’est la rançon de liberté dont nous profitons tous : je ne peux être libre que si j’accorde à tous les autres une liberté aussi grande que celle à laquelle j’aspire, dans les limites fixées par la loi, que je rappelle brièvement. Certains élèves découvrent alors, étonnés, qu’il n’est pas illégal de tourner les religions en dérision. Ceux à qui cela déplaît sont heureux de m’entendre préciser qu’une telle liberté n’interdit pas la délicatesse et le respect, et qu’il n’est guère intelligent de se moquer d’une religion en présence de quelqu’un pour qui cela compte. Ces paroles de bon sens font consensus.

Puis nous en revenons au crime. J’explique aux élèves que l’assassinat de Samuel Paty est bien plus qu’un fait divers épouvantable : c’est un assassinat perpétré au nom d’une idéologie, l’islamisme, que je définis rapidement comme l’extrémisme propre à l’islam contemporain, le poison qui ronge aujourd’hui cette religion de l’intérieur. Beaucoup d’élèves connaissent déjà la distinction qui s’impose entre « islamiste » et « musulman ».

Je leur demande alors de me rappeler les principaux attentats islamistes qui ont ensanglanté le pays ces dernières années. Des faits émergent, désordonnés, que je m’emploie à clarifier et à préciser, et auxquels j’ajoute quelques exemples d’attentats perpétrés à l’étranger. Alors que je m’attendais à des réactions de déni de la part de certains – j’en ai déjà entendu sur ce sujet par le passé – aucune ne survient. Deux élèves évoquent cependant la tuerie dans une mosquée à Christchurch et l’agression récente, à caractère raciste, semble-t-il, de deux jeunes femmes près de la tour Eiffel.

Sensibles aux attaques dont les musulmans font l’objet, il semble qu’ils peinent à réaliser ou à admettre l’ampleur incomparable du terrorisme islamiste à l’échelle planétaire. J’insiste alors sur deux points : l’attaque de Christchurch a bien eu lieu, tout comme celle de Québec dont je leur apprends l’existence, mais ce type d’attentat est heureusement rarissime ; ensuite, j’évoque une nouvelle fois la fréquence des attentats islamistes en montrant – exemples à l’appui – qu’ils sont particulièrement nombreux dans les pays musulmans.

Cela m’amène à une idée-force du cours : il serait dangereux pour tout le monde de laisser s’installer en France un clivage entre les musulmans et les non-musulmans ; l’union doit au contraire s’imposer entre tous les Français, par-delà leurs différences religieuses, dans la lutte contre cet ennemi commun qu’est l’islamisme, et contre le poison de la division qu’il cherche à instiller dans notre pays. J’invite les élèves à réfléchir au type de réactions que souhaitent provoquer les islamistes chez les non-musulmans en France.

Ils en citent quelques-unes (attaque de mosquée, agression physique, etc.). Tel est en effet, dis-je, le piège qu’ils nous tendent, mais dans lequel les Français ne sont pas tombés ces dernières années. Il faut y voir la preuve de notre unité, qui est aussi notre force et j’insiste une dernière fois sur la nécessité de la préserver.

Le cours s’achève. Les élèves semblent contents de l’heure que nous venons de passer ensemble. Certains, profitant de l’interclasse, poursuivent la discussion dans leur coin. Avant de les quitter, je les félicite pour la qualité de leurs interventions et pour leur aptitude au dialogue. J’ajoute pour finir que, sans qu’ils ne s’en soient rendu compte, ils sont tous simplement parvenus, au cours de cette heure, à faire vivre la République à l’échelle de leur classe, et qu’ils peuvent en être fiers.

Introduire de la simplicité et de la clarté dans une situation complexe ; rappeler fermement quelques grands principes ; recoudre avec des mots les cicatrices infligées à notre unité ; permettre à chacun de tracer, avant de le parcourir en confiance, le chemin qui le mènera à la République… Voilà ce que j’ai tenté de faire avec mes élèves ce lundi 2 novembre. Voilà ce que j’essaie de faire tous les jours, voilà ce que font quotidiennement, partout à travers le pays, des milliers de professeurs avec leurs millions d’élèves.

La lutte contre l’islamisme suppose une réponse sécuritaire sans faille et sans faiblesse du gouvernement, mais la victoire sur cette idéologie meurtrière et destructrice ne peut être obtenue que sur le terrain des idées, des valeurs et des principes, elle ne peut être obtenue que par la défense intransigeante et l’appropriation par tous de ce qui rend la République indivisible, fraternelle et émancipatrice. Cet idéal, que chaque Français incarne à sa manière, que chacun de nous fait vivre au quotidien, les islamistes veulent le détruire. Ils misent pour cela sur ce qu’ils croient être notre manque de foi. Sachons les détromper et nous les vaincrons.

Eric Juillot

Commentaire recommandé

Cril48 // 08.11.2020 à 08h48

Je souscris pleinement à ce récit et à la pédagogie mise en œuvre à la fois intransigeante sur le fond et bienveillante sur la forme.
Je soulignera néanmoins que c’est la société des citoyens qui a résisté au piège de la guerre « civile » qui nous est tendu depuis fort longtemps et pas seulement les Français.
La clef de voute de notre république est la laïcité constitutionnelle, principe intangible pour sauvegarder la paix civile.

48 réactions et commentaires

  • jp // 08.11.2020 à 08h37

    rien a voir avec l’islam : si on avait montré ses caricatures à mes filles au collège, je serais venue m’en plaindre et je n’aunais pas été la seule car certains dessins me paraissent carrément porno, pas à montrer à des gosses de moins de 15 ans.
    Suis athée et ai des amis et voisins musulmans, le pire qu’on m’ait dit c’est qu’on craignait que j’aille enfer car je ne crois pas en dieu.

    Les attentats islamistes les plus meurtriers se produisent dans les pays musulmans comme par exemple l’Afghanistan (1 attentat à Kaboul, c’est 80 morts minimum et comme c’est presque tous les jours, on n’en parle plus « aux infos »)

    voir https://www.les-crises.fr/les-attentats-dans-le-monde/#attentats

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    • Basile // 08.11.2020 à 09h01

      c’est c’là, oui.

      Donc la seule chose que vous avez retenue, c’est qu’un parent est venu se plaindre pour des caricatures. En général porno, je suis d’accord. Donc le Tchétchène est venu pour protéger sa fille qu’il n’a pas encore.

      Selon votre dernière phrase, et un certain discours, les musulmans sont premières victimes. En France ?

      Perso, donc en tant que prof, je n’ai jamais fait de politique avec les élèves, ni d’Éducation. Seulement de l’instruction.

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      • BOURDEAUX // 08.11.2020 à 13h42

        Vous avez bien raison. Mais avez-vous l’impression que le ministère de l’éducation attend de vous cette simple neutralité bienveillante et instructive ? Telle n’est pas mon impression. Et la « communauté éducative » étant composé de beaucoup d’individus très très obéissants, je tremble à la perspective des prochaines directives « progressistes » .

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        • Basile // 08.11.2020 à 14h23

          vous avez raison, il y a la carotte, l’avancement, pour arriver au dernier échelon à la retraite. Et le prof qui se cantonne à son programme, sans saisir la moindre occasion pour le rapprocher de faits actuels, sociétaux ou autres, est taxé de manque d’ouverture d’esprit, voire de paresse. Il faut enrichir chaque cours d’une petite pincée de moraline, une autre d’anti-racisme, une d’anti homophobie, et j’en passe, car j’en ai connus qui faisaient en classe de l’anti Sarkozysme.

          faut donc fayotter, lors de l’inspection, en montrant qu’on participe à « l’Éducation » des d’jeunes, sans se borner à l’Instruction. Changer l’Homme (contre sa volonté), c’était le but de l’église. C’est maintenant celui de la gauche.

          j’avoue avoir, lors d’un cours Excel, mis le sida en graphique; Ça a beaucoup plus à l’inspecteur. 🙂

          on comprend que des parents d’une « autre culture », haïssent l’école publique qui éduque à leur insu leurs enfants.

          je suis totalement athée, et j’ai donc mon opinion sur la religion la plus …. Mais sachant par expérience qu’il est impossible de convaincre un adversaire politique, je ne me suis jamais aventuré à convaincre des croyants.

          je ne peux m’empêcher de rapprocher ce zèle de profs à de celui des policiers. Je pense à celui qui rentre le soir au commissariat sans avoir mis la moindre prune pour cause de masque ou d’attestation. Sûr qu’il va végéter.

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          • BOURDEAUX // 08.11.2020 à 17h38

            « on comprend que des parents d’une « autre culture », haïssent l’école publique qui éduque à leur insu leurs enfants. » Je ne saurais mieux dire. Le drame est qu’en les circonstances que nous connaissons, on ne peut pas tenter de remettre en cause une école qui outrepasse largement sa mission légitime sans passer pour un allié objectif des égorgeurs, selon la bonne méthode des amalgames malsains et des condamnations sans procès. C’est rassurant de savoir qu’il y a encore quelques êtres autonomes comme vous dans les salles de classes…

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            • X // 09.11.2020 à 11h54

              « Les parents d’une autre culture qui haïssent l’école de la république qui tente de changer leu gosse a leur insu »… Humm… ces parents d’une autre culture ne vivraient-il pas « à leur insu » dans un pays qu’ils devraient s’aviser de quitter s’il ne leur convient pas… Surtout s’il n’est pas « de leur culture » comme vous dites !

              Ah! Ces libéraux qui ne comprennent pas qu’ils scient la branche sur laquelle ils sont assis.

              La révolution culturelle c’est vraiment une manie de bourgeois

              Je vous suggère d’écouter ce que dit M Crowford dans cette émission à ce sujet :
              https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/trump-dans-loeil-des-philosophes-44-la-revolution-peut-elle-etre-menee-par-lelite

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      • ellilou // 08.11.2020 à 16h05

        « Selon votre dernière phrase, et un certain discours, les musulmans sont premières victimes. En France ? » Dans le monde, camarade, dans le monde 🙂

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    • LibEgaFra // 08.11.2020 à 09h08

       » certains dessins me paraissent carrément porno, »

      Ce n’était pas la cas des dessins danois. Maintenant oui, certains dessins sont sans aucun talent, seulement du coco-caca.

      « Suis athée et ai des amis et voisins musulmans, le pire qu’on m’ait dit c’est qu’on craignait que j’aille enfer car je ne crois pas en dieu. »

      Restez en France; car si vous allez dire que vous êtes athée dans un pays musulman, vous risqueriez votre peau.

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      • jp // 08.11.2020 à 09h30

        suis encore en vie… Et je réponds quand on me demande ma religion, même si le sujet m’emm… Les plus chiantes qui on absolument voulu causer de dieu avec moi étaient des cathos, j’ai réussi à éluder gentiment.

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        • Anfer // 08.11.2020 à 10h09

          Je ne gonfle jamais les gens avec le sujet religieux, surtout en famille.

          C’est ennuyeux de parler religion avec les croyants la plupart du temps (pas toujours), ceux qui en parlent veulent faire du proselytisme et n’acceptent pas le débat d’idée honnête, avec des arguments et contre arguments.

          Je suis sans aucune pitié argumentative avec eux (je ne peux pas faire autrement) et ça se termine rarement par un échange intéressant, car la plupart du temps, ils n’ont jamais réfléchi à leur foi, réfléchir à sa foi c’est déjà douter, et se rapprocher de l’apostasie.

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        • LibEgaFra // 08.11.2020 à 12h12

          Heureux d’apprendre que l’Arabie saoudite a évolué…

          On peut remplacer Arabie saoudite par Egypte, EAU, etc.

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      • Alfred // 10.11.2020 à 09h37

        Non seulement il est en France mais en plus il n’est pas issu de l’immigration musulmane. Même en étant en France il est au minimum pénible et délicat (mais éventuellement plus dangereux) de se déclarer athée quand on est visiblement issu d’une partie du monde ou règne l’islam. C’est la réalité du principe d’assignation à une identité et du contrôle social par des croyants intransigeants. On ne peut pas ne pas faire le ramadan même quand on est athée (encore moins se déclarer athée) dans certains quartiers quand on est visiblement issu de certaines minorités globales mais majorités locales. Personne ne te demande ta religion. Mais on voit ta tête et on te voit manger, c’est le début des ennuis.
        JP ne comprends pas qu’un croyant musulman n’a pas la même attente vis à vis d’un infidèle dont il n’attend rien et dont il pense qu’il ne vaut pas grand chose (qui de toute façons finira en enfer, quoi qu’il fasse) et vis à vis d’un autre musulman dont il attend une forme de loyauté et dont le crime suprême n’est pas le viol ou le meurtre (d’infidèles) mais la déloyauté et la renonciation à dieu. Effectivement un vrai ami véritablement croyant cherchera à e convertir par pitié pour toi pour t’éviter l’enfer. Mais en règle générale cette amitié est impossible. Un croyant ne peut être ton ami (c’est écrit). Ou alors ce n’est pas un vrai croyant (ce qui est relativement courant).
        Toutes ces considérations sont réellement à prendre en compte dans l’équation d’une salle de classe dans certains endroits de France. Le mettre sous le tapis c’est s’abonner à l’echec.

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  • cover // 08.11.2020 à 08h47

    Parler de tout, mais pas n’importe comment , et vraiment de tout, par exemple, à partir du collège : l’excellent documentaire « decolonisations, du sang et des larmes  » coproduit par France 2 et France culture.. Il faudra bien que la Republique ait un jour le courage de regarder frontalement son passé noir, ce que l’Allemagne a su faire avec à son passé nazi.

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  • Cril48 // 08.11.2020 à 08h48

    Je souscris pleinement à ce récit et à la pédagogie mise en œuvre à la fois intransigeante sur le fond et bienveillante sur la forme.
    Je soulignera néanmoins que c’est la société des citoyens qui a résisté au piège de la guerre « civile » qui nous est tendu depuis fort longtemps et pas seulement les Français.
    La clef de voute de notre république est la laïcité constitutionnelle, principe intangible pour sauvegarder la paix civile.

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  • Jérôme // 08.11.2020 à 09h31

    Qu’est-ce que la religion ? Qu’est-ce que la république? Quelle est notre forme de république actuellement ? Qu’est-ce que la liberté?
    On sait de la religion monothéiste qu’elle a une entité suprême, un clergé, des temples et des croyants (Liste non exhaustive sûrement). On sait de la république actuelle qu’elle a son chef suprême, ses préfets, ses mairies et des croyants.
    Si on essaye d’être de prendre du recul un instant, juste un instant au moins, on pourrait peut-être voir la concurrence entre ces deux religions. Il y a un pays multi confessionnels qui a fait jadis la guerre à une expansion trop radicale des islamismes. Dans ce pays majoritairement peuplé d’orthodoxes et environ 10% de musulmans, il y a des mosquées en centre ville. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire, mais chacun est libre de ne pas insulter son prochain quand il sait que ce qu’il pourrait dire est entendu comme une insulte extrême. Pourquoi les enseignants ne montrent pas de caricatures de Macron avec ses amis intimes réels ou imaginaires ? Pourquoi ne parle-t-on par de la répression contre les gilets jaunes et toute forme de répression contre les opposants politiques en France? Il y aurait de quoi construire un cours sur la liberté d’expression sans montrer des images pornographiques à des enfants, non?
    Comprendre, ce n’est pas justifier. Comprendre, c’est juste comprendre si on insulte quelqu’un ou pas, c’est la moindre des choses quand on parle de ‘vivre ensemble et de respect’.

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  • Jérôme // 08.11.2020 à 10h25

    On lutte contre le terrorisme en arrêtant de bombarder des populations civiles, de vendre des armes à des pays amis riches qui financent les terrorismes, en reconnaissant qu’à l’origine, ce dont les américains qui ont financé, armé et organisé les terroristes en Afghanistan dans les années 70. En arrêtant de parler de laïcité avec notre religion d’État, mais en assumant clairement notre culture chrétienne tellement évidente aux yeux du monde mais que l’on ne veut pas voir. Soit nos fêtes et nos jours fériés sont religieux soit ils ne le sont pas. Au bout d’un moment, il faudra arrêter de se mentir et de fixer les règles une bonne fois pour toute soit nous sommes un État laïc qui respecte les croyances, soit un État chrétien, soit un État avec pour religion la république. Dans tous les cas, le piège sécuritaire retombe toujours sur nous, les victimes des va-t-en guerre qui gardent le pouvoir en nous divisant autant que faire se peut.

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    • jp // 08.11.2020 à 12h36

      « ce dont les américains qui ont financé, armé et organisé les terroristes en Afghanistan dans les années 70. »
      exact, j’ai écouté Brzezinski alors conseiller de Carter le dire directement, les usa sont intervenus en juillet 1979 (ne retrouve pas la video)
      Pour savoir qui a ensuite armé et formé les ordures qui ont semé la terreur an Algérie dans années 90 faudra attendre ….
      une prochaine déclassification des archives de la CIA ?

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  • Jérôme // 08.11.2020 à 10h35

    Ceux qui font l’amalgame entre islam et islamisme font le jeu du régime qui veut diviser pour mieux régner. Car les victimes de la guerre, ce sont les civils innocents qui ne beneficient de garde du corps toute leur vie. Ceux qui ne comprennent pas que les enfants et ados tiennent des propos provocateurs ne savent pas ce qu’est un enfant ou un ados qui à leur âge, n’arrive pas à gérer la dissonance cognitive ou ce qu’on appelle le 2 poids, 2 mesures français ou pour eux l’injustice. Les enfants ont besoin d’un discours clair, net et précis, et non d’incantations politiques hasardeuses. Si les adultes jouent les idiots utiles, les enfants/ados ne sont pas tous armés pour accepter de jouer ce jeu malhonnête.

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  • Actustragicus // 08.11.2020 à 10h36

    Bravo pour ce cours et pour ce sens de la nuance constructive. On aimerait bien avoir la même au gouvernement… (dans certains des premiers commentaires aussi d’ailleurs)

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  • METZGER // 08.11.2020 à 10h42

    Que nos professeurs soient les grenadiers voltigeurs de notre liberté d’expression, que certains lisent comme un permis d’insulter, c’est question d’appréciation personnelle. Mais la façon d’expliquer par un enseignant de façon à être compris s’appelle la pédagogie.
    Si on aboutit à créer chez l’élève une réaction négative qui va jusqu’au meurtre, peut-être doit-on se poser la question de la pertinence de la méthode ? Au minimum pourrait-on réfléchir à adapter le message ? Il y a un Rubicon entre les exemples de la liberté d’expression et un dessin provocateur et choquant ?

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    • Anfer // 08.11.2020 à 11h23

      Oui, mais RIEN ne peux justifier de tuer quelqu’un pour un dessin, si offensant soit il.

      Il s’agit d’un meurtre pour un dessin !! Est ce qu’on se rend compte de l’absurdité totale de cette situation ?

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      • Gisele // 09.11.2020 à 00h12

        Pour un dessin selon votre point de vue. Pour le jeune homme, c’était pour un blasphème impardonnable.
        La laïcité c’est le fait que l’Etat n’intervient pas dans les affaires religieuses. Donc on ne promeut pas une religion ( quelle qu’elle soit ) et on ne l’insulte pas non plus. C’est aussi simple que cela.

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        • Alfred // 10.11.2020 à 09h44

          Les bras m’en tombent Gisèle! Ressaisissez vous bon sang! Je suis contre ces caricatures de merde mais de fait le crime est l’assassinat et non le blasphème. Vous ne comprenez pas que le blasphème n’existe pas pour les incroyants? Votre commentaire est vertigineux d’acculturation si vous êtes née dans ce pays de parents français. La laicité c’est je garde MA religion à la maison et si un imbécile chie sur un crucifix dans la rue je garde mais sentiments pour moi. C’est aussi simple que cela comme vous dites. Votre commentaire fait encore plus peur que la lâcheté de ceux qui réagissent au blasphème envers une religion et pas envers d’autres.

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  • Rémi // 08.11.2020 à 12h08

    Et on s’amuse et on rigole.
    Franchement il serait temps que les profs comprennent.
    Qu’à t’on fait pour Mila : RIEN.
    Qu’à t’on fait lorsqu’un ministre des Affaires étrangères a déclaré : « Al Nostra fait du bon travail. » Pour le pékin lambda c’était la taule, là tout passe crème car l’on a juste révélé l’alliance de nos gouvernants et des islamistes.

    Pour Patty ca se passera comme d’habitude: On fera des discours, on en parlera à la télé pour ne pas parler de la situation sociale et enfin faire diversion de la gestion de la crise du COVID et puis avec un peu d’organisation peut-être que cette mort servira a faire voter la fameuse loi Avia que l’on utilisera contre les francais.
    Bref la république versaillaise et ychiste sera a la hauteur pour tirer cyniquement parti de cette mort.
    Allez les profs hauts les coeurs parlez en ca sert le pouvoir.

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  • 78 ans // 08.11.2020 à 13h15

    La soi-disant liberté réclamée du blasphème, du sacrilège, de la profanation, pas davantage que la liberté réclamée de s’ingérer, d’attaquer arbitrairement, d’envahir, de piller, d’exterminer, de détruire, pays et populations, jamais ne conférera aucun droit, jamais non plus n’assurera la sécurité et ne mènera à la paix entre peuples, ni entre nations.

    La laïcité fanatique ne peut mener qu’où elle nous ramène maintenant: aux guerres de religion. Tout comme l’impérialisme nous enferme dans la guerre perpétuelle.

    La vie d’un musulman vaut ce que vaut toute vie. Un musulman mérite d’être respecté comme tout être humain le mérite.

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    • Anfer // 08.11.2020 à 13h38

      Un musulman oui, sa croyance irrationnelle non.

      Je n’ai aucun respect pour les religions, et j’ai le droit de le dire,(ce n’est pas pour ça qu’il faut le faire), pour autant je ne veux en aucun cas que quiconque soit persécuté pour ses opinions, car le jour ou on voudra me persécuter pour les miennes, je n’aurais qu’à assumer mon intolérance.

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    • RV // 08.11.2020 à 14h23

      La République ne reconnait pas les religions et elle ne condamne pas le blasphème. Condamner le blasphème en République c’est se ranger du coté de l’intégrisme religieux qui prétend imposer sa loi à la société civile. La laïcité a été instituée après 200 ans de guerre de religion. Tu crois ce que tu veux et tu fais pas chier tes concitoyens avec tes croyances. Dans le cas contraire tu tombes sous le coup de la loi, la loi républicaine. J’imagine qu’un arrêt de cour d’appel fait jurisprudence, donc oui, Charlie peut publier toutes les caricatures qu’il veut sur les religions. Quand à ses lignes éditoriales passées et présentes, de mon point de vue c’est un autre débat qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression mais avec la sensibilité de chacun. Défendre leur liberté d’expression ne peut nous assigner à soutenir leur ligne éditoriale.

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      • 78 ans // 08.11.2020 à 14h39

        « Condamner le blasphème en République c’est se ranger du coté de l’intégrisme religieux qui prétend imposer sa loi à la société civile. »

        En tout respect, je vous soumets que cette proposition est fausse, abusive même, sinon monstrueuse. Surtout, elle est injuste.

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        • RV // 17.11.2020 à 12h43

          La Cour d’appel de Paris qui statuait le 12 mars 2008 lors du procès des Caricatures de Mahomet, a confirmé la relaxe pour Charlie Hebdo. Elle a ajouté que les caricatures du prophète Mahomet ne constituaient pas une injure à l’égard des musulmans.

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      • Véro // 10.11.2020 à 16h54

        La laïcité est intrinsèque au christianisme exposé dans les évangiles.
        Pour ce qui concerne le catholicisme c’est autre chose.

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      • RV // 17.11.2020 à 12h40

        Le préambule de la constitution dit dans son article 1 – La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.
        La loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’Etat, dans son article 1, dit : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes […] et dans son article 2 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. […]
        Donc, en France, la laïcité se définit en dehors des religions, c’est ce que veut dire « sans distinction […] de religion. »

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  • Jérôme // 08.11.2020 à 13h33

    Nous sommes tous soumis à la ‘twitterisation’ de la pensée, c’est-à-dire devoir raccourcir nos textes jusqu’à trop souvent raccourcir nos idées. Ce professeur, victime d’un fou furieux sanguinaire et aussi victime de la manipulation des masses par le régime. A l’origine de l’indéfendable crime, il y a une société en tension dirigée par des pseudo pompiers pyromanes, prédateurs semant la haine pour mieux se faire élire. Les fous furieux sont de sortie car l’ambiance de guerre civile ne permet pas de protéger la société contre leur folie. Les amalgames islam et islamisme sont des appels au crime. Seul un politicien, un provocateur, un ‘sans cerveau disponible’ peut dire que cet enseignant est mort à cause d’un dessin car il savait que c’était une provocation en montrant cela. D’ailleurs, l’éducation nationale s’apprêtait logiquement à le sanctionner rapidement. Ne faisons pas trop de raccourci, il n’aurait pas dû être tué ni lui ni personne parce-que certains jouissent des appels à la haine. Macron aurait pu dire qu’en France, une société de presse peut dessiner ce qu’elle veut pour gagner de l’argent, sauf dénigrer trop fort le régime, appeler au boycott des produits israéliens ou faire le négationnisme de la shoah. Tous les autres cas sont autorisés. Les citoyens ne peuvent dénigrer publiquement le régime sans risquer l’arrestation. Je ne critique pas, je décris les faits. Dit comme ça, c’est clair et net, sans ambiguïté. C’est ça la France d’aujourd’hui que ça plaise ou non.

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    • X // 08.11.2020 à 14h26

      « L’éducation nationale s’apprêtait logiquement à le sanctionner rapidement »
      Pouvez-vous prouver vos allégations ?

      Est-ce pour cela que S Paty été décoré de la légion d’honneur à titre posthume ?

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  • X // 08.11.2020 à 13h46

    Sait-on exactement QUELLES caricatures Samuel Paty a montré aux élèves ? Aucun média bien sûr n’a osé les reproduire. Et du coup cela encourage les Tartuffes de tous bords à crier « Oh scandale ! On montre de la pornographie à nos oies blanches! ». Les islamistes ont marqué un point. La France a compris la leçon.

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    • X // 08.11.2020 à 14h05

      Cette réthorique de l’apaisement dont le texte de Éric Juliot se fait l’écho me fait d’ailleurs un peu penser à la fameuse phrase peut-être apocryphe) de Churchill après Munich : « entre la guerre la guerre et le déshonneur vous avez choisi le déshonneur. Vous aurez la guerre ». J’espère me tromper.

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    • 78 ans // 08.11.2020 à 14h29

      Oui on sait. Il en est question dans les grands médias français… Des parents d’élèves ont aussi témoigné et, indignés, ont porté plainte.

      Disponibles aussi en ligne, dont la « célèbre », la « magnifique », la « subtile », l’ »inoubliable »: «Mahomet: une étoile est née!». Un chef-d’œuvre…

      Argument de recherche: caricatures montrées par paty

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      • X // 08.11.2020 à 17h25

        Effectivement. Merci pour l’info
        https://www.marianne.net/societe/pourquoi-nous-publions-les-caricatures-montrees-par-samuel-paty-a-ses-eleves

        La caricature « une étoile est née m’avait en effet beaucoup choqué la première fois que le l’avais vue et je n’avais pas du tout compris. A vrai dire, avec l’explication « représentation du prophète sous les traits d’un homme nu », le sens devient plus clair: il s’agit de désacraliser – de rappeler le caractère humain de toutes les religions – qui sont donc de ce fait, tributaire de l’inconscient des humains, souvent à des années lumières de la morale affiché et saturé de sexe et de violence ( malheureusement)

        Perso, ce genre de dessin n’est pas ma tasse de thé, mais apparemment, il y en a qui aiment puisque le journal se vend. Si on aime pas on achète pas et on regarde ailleurs. Pourquoi empêcher les gens pour qui ça a un sens d’acheter ce journal. Les rayons des buralistes sont couverts de revues pornographiques, qui personnellement m’agressent quand je les vois. Ce n’est pas pour ça que je vais aller trucider les producteurs de ces revues ou ceux qui posent sur la photo.

        Bon après je comprends que dans le cas de Samuel Paty, il s’agissait de l’école publique d’état. Même s’il avait proposé aux élèves potentiellement choqués de sortir, montrer la caricature « un étoile est née «  à des gamins de quatrième, ce n’est pas terrible. Tout dépend du commentaire qu’il en a fait; car il a pu montrer la caricature en expliquant que c’était une mauvaise caricature que Charlie aurait du s’abstenir de publier…

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        • 78 ans // 08.11.2020 à 21h00

          Merci d’avoir pris le temps de répondre.

          1. Je crois encore qu’il y a de multiples façons plus convaincantes de « rappeler le caractère humain de toutes les religions ». — Au sommet, les maîtres zen savent notamment, ce faisant, faire rire et provoquer l’Éveil… Oui, en effet, « on a le droit d’être intelligent » (Raoult).

          2. « Un homme, ça s’empêche ». (père d’Albert Camus)

          3. Je ne suis toujours pas convaincu que pareille conduite mérite à quiconque, même à titre posthume, la légion d’honneur, qui du reste m’indiffère totalement.

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          • X // 08.11.2020 à 23h26

            Entièrement d’accord pour la légion d’honneur… Mais en même temps, quand on voit à qui elle est donnée… Ça apportera peut-être un petit quelque chose à sa veuve et à son orphelin. Il faut quand même rappeler qu’il enseignait le programme, conçu par l’éducation nationale.

            Je reste persuadé qu’il a cru bien faire et à voulu aider ses élèves à mieux comprendre le monde qui les entoure. Je ne crois pas du tout qu’il ait voulu « provoquer » par méchanceté ou perversité. La perversité, elle est dans l’esprit de celui (ou ceux) qui ont perpétré cet attentat

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  • K // 08.11.2020 à 14h56

    Le principal non-dit de l’article, c’est que le professeur d’histoire-géo qui l’a écrit enseigne dans une petite ville de 10 000 habitants entourée de champs, de prairies et de forêts, et éloignée de toute grande ville.
    Bref, chacun comprendra que ce genre de discussion pédagogique appaisée avec la classe n’aurait pas été possible dans un collège du 93, ni à Marseille, ni même à Montpellier, Toulouse, Strasbourg, Roubaix (liste hélas non exhaustive).

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  • Fernet Branca // 08.11.2020 à 17h11

    Eric Juillot appelle à l’unité au nom de la Republique une, indivisible et fraternelle.
    Euuuhhh….
    Il ne s’est jamais rendu compte que la révolution française est un sujet qui fâche toujours.J’ai déjà vu un forum historique sur le journal liberation sur le sujet où au nom des grands principes ( chers à Guy Beart et évoqués ci-dessus par Eric Juillot ) beaucoup étaient prêts à s’étriper .
    Avant la révolution française et après il n’y a jamais eu d’unité des français qui se sont bien batailles ( des Camisards, aux Chouans, aux révolutions du XIXeme siècle,… guerre d’Algérie )
    Un professeur d’histoire peut évoquer l’histoire récente mais il ne devrait pas oublier les guerres occidentales menées depuis les 20/30 dernières années ( Liban, Somalie, Afghanistan, Irak, Syrie, Libye,..)
    La liberté d’expression surtout à l’école n’est pas la déclamation des discours Sarkozyste-Holĺandiste-Behelien-PhilippeValiste-ManuelVallsiste-CarolineFourestiste.

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  • Gribouille // 08.11.2020 à 18h27

    Je suis un peu gêné avec la liberté d’expression au sein de la société française. Faire croire aux élèves qu’on est un pays où on pratique la liberté d’expression est de la tartufferie.
    En premier lieu, la liberté d’expression s’arrête au seuil de nos entreprises ou de nos administrations où nous passons le plus clair de notre temps. Il est inutile, je pense, de développer le sort de certains syndicalistes, fonctionnaires et donneurs d’alerte mis au banc de la société.
    En second lieu, les personnes qui ont organisé cette mascarade, sont les mêmes qui réprimaient les gilets jaunes avec l’aide des forces de police. On rappellera qu’une des revendications principales, était la mise en place d’un référendum citoyen, qui devait nous permettre de débattre et de nous exprimer.
    En troisième lieu, dans un pays où les médias sont unanimement pro européens, à de rares exceptions, on ne peut pas dire que la liberté d’expression concerne tout le monde. En conséquence, si on en déduit qu’elle ne s’applique qu’à quelques uns, elle n’existe pas !
    La liberté d’expression, en France, est un concept creux. J’ai mal pour les élèves quand on essaie de les endoctriner de son existence.

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    • X // 08.11.2020 à 19h18

      Allez donc faire un petit tour dans les pays où elle n’existe vraiment pas, la liberté d’expression…

      D’autre part, j’ai du mal à comprendre votre expression « les personnes qui ont organisé cette mascarade »…. vous pensez vraiment que les meurtres des dernières semaines sont des « mascarades » organisées avec la complicité de la police ?

      Lorsque les faits ne collent pas avec la théorie , pas de problème, il y a toujours des faits alternatifs comme dirait l’autre..

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      • Gribouille // 08.11.2020 à 20h03

        Les islamistes n’ont pas réprimé les gilets jaunes que je sache. Par contre ceux qui ont organisé cette mascarade ont envoyé un inspecteur « inspecter » samuel paty. Comme a dit un ancien proviseur, « ce serait la première fois qu’on envoie un inspecteur pour féliciter un prof. » Maintenant ils en font un martyr de la liberté d’expression, je n’ai qu’un mot à dire, c’est « dégueulasse » !
        Enfin, j’ignorais que la liberté d’expression devait se jauger en faisant du tourisme.

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      • Orhan // 08.11.2020 à 20h33

        L’argument du « allez voir ailleurs blablabla », c’est sérieux ? Quoi on va voir ce qu’il se fait en Arabie Saoudite et on va prendre ça comme un modèle ?

        Gribouille relève parfaitement la tartufferie, un mot d’ailleurs que j’utilise également depuis ces évènements.

        Moi, ce que j’aurais bien aimé, c’est voir la réaction du gouvernement, par exemple, à un professeur qui diffuserait, au hasard, le photomontage de Macron grimé en Pinochet. Ah là, je suis prêt à parier que le discours aurait été bien différent !

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    • Alfred // 10.11.2020 à 09h51

      C’est très juste. C’est d’ailleurs un argument facile des islamistes envers les musulmans « du bord de la route »: « voyez ils disent qu’on peut tout critiquer dont notre religion et notre saint prophète mais vous savez bien qu’il est des sujet qu’on ne peut pas toucher (ils sont plus explicites mais je crains la modération) ». De fait le contrecoup des lois mémorielles c’est qu’elles fournissent des arguments difficiles à réfuter ou contourner aux islamistes. C’est une faille qu’ils ont identifié et qu’ils ne lâcheront pas. Et je vois mal notre société trouver une parade face à cela. L’enfer est véritablement pavé de bonnes intentions.

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  • Fernet Branca // 08.11.2020 à 21h39

    Quand j’ai commencé l’école primaire sous la IVeme République les enfants des écoles primaires même les petites classes défilaient le 11 novembre. Plus tard sous la Veme République ce n’était plus obligatoire mais un professeur d’histoire qui n’avait rien fait de 1939 à 1945 c’est permis de nous engueuler car nous ne nous étions pas porter volontaires pour défiler le 11 novembre.
    Certains doivent regretter les bataillons scolaires de l’école Jules Ferry
    Le 18 septembre 1881, dans son Discours aux instituteurs, Jules Ferry écrit : « Nous voulons pour l’école des fusils ! Oui le fusil, le petit fusil que l’enfant peut manier dès l’école ; dont l’usage deviendra pour lui chose instructive ; qu’il n’oubliera plus, et qu’il n’aura plus besoin d’apprendre plus tard. Car ce petit enfant, souvenez-vous en, c’est le citoyen de l’avenir, et dans tout citoyen, il doit y avoir un soldat toujours prêt »

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  • Fernet Branca // 08.11.2020 à 22h29

    Je conseille aux professeurs d’élargir leur champ de vision.
    Par exemple avec cet article du journal tunisien Kapitalis ( désolé si ça sonne mal )

    http://kapitalis.com/tunisie/2020/10/29/charlie-hebdo-ou-lart-de-caricaturer-la-liberte/

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