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17.novembre.201117.11.2011 // Les Crises

GEAB N°59 : 30 000 milliards USD d'actifs fantômes vont disparaître d'ici début 2013

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Je partage avec vous aujourd’hui la vision du « GlobalEurope Anticipation Bulletin », qui est pour moi de loin une des meilleures sources d’information sur la Crise

Communiqué public GEAB N°59 (15 novembre 2011)

Crise systémique globale : 30.000 milliards USD d’actifs fantômes vont disparaître d’ici début 2013 / La crise entre dans la phase de décote généralisée des dettes occidentales

 

– Communiqué public GEAB N°59 (15 novembre 2011) –

 

GEAB N°59 est disponible! Crise systémique globale : 30.000 milliards USD d'actifs fantômes vont disparaître d'ici début 2013 / La crise entre dans la phase de décote généralisée des dettes occidentales

Nous arrivons vers la fin du second semestre 2011 et 15.000 milliards d’actifs-fantômes se sont bien envolés en fumée depuis Juillet dernier comme anticipé par LEAP/E2020 (GEAB N°56 ). Et, selon notre équipe, ce processus va se poursuivre au même rythme tout au long de l’année en venir. Nous estimons en effet que, avec la mise en place de la décote de 50% sur les dettes publiques grecques, la crise systémique globale entre dans une nouvelle phase : celle de la décote généralisée des dettes publiques occidentales et de son corollaire, la fragmentation du marché financier mondial. Notre équipe considère que 2012 va voir une décote moyenne de 30% de l’ensemble des dettes publiques occidentales (1) auquel s’ajoutera un montant équivalent de disparition d’actifs des bilans des établissements financiers mondiaux. Concrètement, LEAP/E2020 anticipe donc la disparition de 30.000 milliards d’actifs-fantômes d’ici le début 2013 (2) et l’accélération courant 2012 du processus de partition du marché financier mondial (3) en trois grandes zones monétaires de plus en plus déconnectées : Dollar, Euro, Yuan. Ces deux phénomènes se nourrissent l’un l’autre. Ils vont notamment être à l’origine de la baisse de 30% de la devise US en 2012 (4), comme nous l’avons annoncé en Avril dernier (GEAB N°54 ), sur fond de forte réduction de la demande de Dollars US et d’aggravation de la crise de dette publique US. La fin 2011 va donc voir, comme prévu, le détonateur des dettes publiques européennes déclencher l’explosion de la bombe US.

Dans ce GEAB N°59 nous analysons donc en détail cette nouvelle phase de la crise ainsi que la prochaine aggravation de la crise de dette US. Par ailleurs, nous commençons à présenter, comme annoncé dans les GEAB précédents, nos anticipations sur l’avenir des Etats-Unis pour la période 2012-2016 (5) en commençant par un aspect fondamental des relations euro-américaines (et plus généralement du monde tel qu’on le connaît depuis 1945), à savoir la relation militaire stratégique USA-Europe : nous estimons qu’en 2017 le dernier soldat US aura quitté le sol de l’Europe continentale. Enfin, LEAP/E2020 présente ses recommandations ; ce mois-ci : devises, or, retraites par capitalisation, secteur financier, matières premières.

Dans ce communiqué public nous avons choisi de présenter les éléments qui déterminent la prochaine aggravation de la crise de la dette US, tout en faisant le point sur les conséquences du sommet européen de la fin Octobre et du sommet du G20 de Cannes.

Comme anticipé par LEAP/2020 depuis plusieurs mois, le sommet du G20 de Cannes s’est révélé être un échec flagrant puisqu’il n’a accouché d’absolument aucune mesure significative, se révélant incapable d’aborder les questions du changement de système monétaire international, de la relance de l’économie mondiale et de la réforme de la gouvernance globale. Si la question grecque a pris une telle place au cours de ce sommet, c’est notamment parce que ce dernier n’avait aucun contenu. George Papandreou a ainsi permis aux dirigeants du G20 de « faire comme si » la Grèce avait perturbé leurs travaux (6) alors que, en fait, elle leur a permis de cacher en partie leur impuissance à définir le moindre agenda commun. Parallèlement, les décisions du sommet européen de la semaine précédant le G20 illustrent désormais de manière officielle l’émergence de l’Euroland (doté notamment de deux sommets spécifiques chaque année (7)) et affirment de facto sa primauté décisionnelle au sein de l’UE (8). La pression de la crise a également permis en quelques jours de renforcer les capacités politiques de l’Euroland à progresser sur le chemin d’une intégration accrue (9), préalable à toute évolution positive vers le monde d’après la crise (10).

 

Comparaison des budgets et dettes nationales italienne (rouge), allemande (bleu) et française (gris) (2002-2011) (en pourcentage du PIB) -Source : Spiegel, 10/2011

Comparaison des budgets et dettes nationales italienne (rouge), allemande (bleu) et française (gris) (2002-2011) (en pourcentage du PIB) -Source : Spiegel, 10/2011

 

Ainsi un gouvernement d’unité nationale s’est enfin mis en place en Grèce (11), où il faut littéralement construire un Etat moderne doté d’un cadastre, d’une administration efficace et permettant aux Grecs d’être des citoyens « normaux » de l’Euroland et non pas des sujets d’un système féodal où grandes familles et Église se partage la richesse et le pouvoir. Trente ans après son intégration sans conditions dans la Communauté européenne, la Grèce va devoir passer par une phase de transition de cinq à dix ans comme l’ont connue les pays d’Europe centrale et orientale avant leur accession à l’UE : douloureux, mais inévitable.

Ainsi, l’Italie est enfin parvenu à se débarrasser d’un leader typique du monde d’avant la crise caractérisé par son « bling-bling », son affairisme, son rapport sans scrupules à l’argent, son autosatisfaction tout aussi récurrente qu’infondée, sa main-mise médiatique, son eurocriticisme récurrent et son nationalisme de pacotille (12), et bien entendu sa libido débordante. Les scènes de joie dans les rues italiennes montrent qu’il n’y a pas que du mauvais dans la crise systémique globale ! Comme nous l’indiquions dans le GEAB précédent, nous considérons même que 2012 sera pour l’Euroland l’année de transition permettant d’entamer la construction du monde d’après … et non pas seulement de subir la déconfiture du monde d’avant la crise.

Ainsi le Royaume-Uni est tout simplement définitivement « mis à la porte » des réunions de l’Euroland (13). Et les autres pays membres de l’UE hors zone Euro se sont à nouveau regroupés derrière l’Euroland en refusant de soutenir la proposition britannique d’un Droit de véto des 27 sur les décisions de l’Euroland. La dérive du Royaume-Uni connaît donc un coup d’accélérateur illustré par les tentatives accrues des Eurosceptiques britanniques (qui sont généralement les fantassins de la City (14)) pour tenter de couper au plus vite le maximum de liens avec l’Europe continentale (15). Loin d’être une preuve du succès de leur politique, c’est au contraire un aveu d’échec complet (16) : après vingt ans de tentatives ininterrompues, ils n’ont pas réussi à briser le processus d’intégration européenne qui reprend de plus belle sous la pression de la crise. Ils tentent donc de « larguer les amarres » par crainte (fondée d’ailleurs (17)) de voir le Royaume-Uni obligé de se fondre dans l’Euroland d’ici la fin de cette décennie (18).

Sur le fond, c’est une fuite en avant désespérée qui, comme le souligne Will Hutton dans un article remarquable de lucidité paru dans le Guardian du 30/10/2011, ne peut conduire le Royaume-Uni qu’à l’éclatement avec une Ecosse qui veut revendiquer non seulement son indépendance (19) mais également son ancrage européen, et à une situation socio-économique de marché financier off-shore sans protection sociale (20) ni base industrielle (21) : en résumé, un Royaume-Désuni à la dérive (22) !

Et l’allié américain étant dans un état aussi désespéré, la dérive peut s’éterniser pour le plus grand malheur du peuple britannique qui se montre de plus en plus agressif avec la City. Même les anciens combattants commencent à rejoindre le mouvement Occupy the City (23) : visiblement, sur ce point, il y a une étonnante convergence de points de vue entre l’Euroland et le peuple britannique !

Pour se consoler, les financiers britanniques pourront se dire qu’ils détiennent la plus grande proportion d’actifs publics japonais hors Japon … mais au moment où le FMI met en garde de plus en plus fermement le Japon sur le risque systémique de sa dette publique qui dépasse les 200% du PIB (24), est-ce bien une consolation ?

 

Répartition des actifs japonais (Etats-Unis, Royaume-Uni, Euroland, Chine, Asie) (en pourcentage du PNB du pays (1) et en pourcentage des actifs étrangers détenus (2)) - Source : Banque Centrale Européenne, 06/2011

Répartition des actifs japonais (Etats-Unis, Royaume-Uni, Euroland, Chine, Asie) (en pourcentage du PNB du pays (1) et en pourcentage des actifs étrangers détenus (2)) – Source : Banque Centrale Européenne, 06/2011

 

Puisque nous parlons d’endettement public, il est temps de revenir aux Etats-Unis. Les toutes prochaines semaines vont en effet rappeler au monde que c’est bien ce pays, et non pas la Grèce, qui est l’épicentre de la crise systémique globale. Dans une semaine, le 23 Novembre, la « supercommission » du Congrès en charge de réduire le déficit fédéral US devra avouer son échec à trouver les 1.500 Milliards USD d’économies sur dix ans. Chaque parti affûte déjà ses arguments pour faire porter la faute de l’échec sur l’autre camp (25). Quand à Barack Obama, en-dehors de ses minauderies télévisées avec Nicolas Sarkozy, il contemple passivement la situation tout en constatant que le Congrès a mis en pièce son grand projet de plan pour l’emploi présenté en fanfare il y a à peine deux mois (26). Et ce n’est pas l’annonce complètement irréaliste d’une nouvelle union douanière du Pacifique (sans la Chine) (27) à la veille d’un sommet de l’APEC où Chinois et Américains s’affrontent de plus en plus durement, qui va renforcer sa stature de chef d’Etat et encore moins ses chances de réélection.

Cet échec prévisible de la « supercommission », qui ne fait que refléter la paralysie totale du système politique fédéral américain, va avoir des conséquences immédiates et très lourdes : une nouvelle série de dégradation de la note de crédit des Etats-Unis. L’agence chinoise Dagon a ouvert le feu en confirmant qu’elle allait à nouveau baisser cette note en cas d’échec de la « supercommission » (28). S&P va probablement faire baisser encore d’un cran la note US et Moody’s et Fitch n’auront plus d’autres choix que de se mettre au diapason puisqu’elles avaient donné un répit jusqu’à la fin de l’année sous condition de résultats en matière de réduction du déficit public. Au passage, pour essayer de diluer l’information négative pour les Etats-Unis, il est fort probable qu’il y aura une tentative de relancer la crise de l’endettement public dans la zone Euro (29) en abaissant la note de la France pour affaiblir le Fonds Européen de Stabilisation Financière (30).

Tout cela prépare une fin d’année très mouvementée sur les marchés financiers et monétaires et va entraîner des chocs violents dans les systèmes bancaires occidentaux et, au-delà, pour tous ceux qui sont détenteurs de Bons du Trésor US. Mais au-delà de l’échec de la « supercommission » à réduire le déficit fédéral, c’est toute la pyramide de l’endettement US qui va être à nouveau auscultée, dans un contexte de récession mondiale et bien entendue américaine : chute des recettes fiscales, poursuite de l’augmentation du nombre de chômeurs et en particulier des chômeurs qui ne reçoivent plus d’indemnités (31), poursuite de la chute des prix de l’immobilier, …

 

Dettes du secteur privé américain (en rouge) et grec (en bleu) en pourcentage du PIB (2000-2010) - Source : SuddenDebt, 03/2011

Dettes du secteur privé américain (en rouge) et grec (en bleu) en pourcentage du PIB (2000-2010) – Source : SuddenDebt, 03/2011

 

Gardons à l’esprit que la situation de l’endettement privé US est nettement pire que celle de la Grèce ! Et que dans ce contexte, nous sommes à un doigt de la panique générale à propos de la capacité des Etats-Unis à rembourser leur dette autrement qu’avec des Dollars dévalués. Cette fin 2012 va donc conduire nombre de détenteurs de la dette américaine à se poser sérieusement la question de cette capacité et du moment où elle sera soudainement mise en doute par les opérateurs (32).

Que peuvent proposer les Etats-Unis après un échec de la supercommission ? Pas grand-chose en fait, surtout en année électorale. D’une part car elle a été créée parce que le reste ne fonctionnait pas ; d’autre part car la question n’est pas tant le montant que l’aptitude à entreprendre une réduction significative dans la durée. Et l’échec de la « supercommission » sera justement perçu comme l’incapacité des Etats-Unis à affronter le problème du déficit.

Pour ce qui est du montant, un rapide calcul envoyé par un des lecteurs américains du GEAB permet de constater à quel point les « efforts » de réduction budgétaire envisagés actuellement sont ridicules par rapport aux besoins:

Si l’on considère le budget fédéral des Etats-Unis comme celui d’un ménage, les choses s’éclairent. Il suffit d’enlever 8 zéros pour avoir un budget qui signifie quelque chose pour chaque citoyen :

Revenu familial annuel (impôts sur le revenu) : + 21 700
Dépenses familiales (budget fédéral) : + 38 200
Nouvelles dettes sur la carte de crédit (dette nouvelle) : + 16 500
Bilan des dettes passées sur la carte de crédit (dette fédérale) : + 142 710
Réductions budgétaires déjà réalisées : – 385
Objectif de réduction budgétaire de la super-commission (pour une année) : – 1 500

Comme on peut facilement le constater, la « supercommission » (tout comme le Congrès dans son ensemble en Août dernier) ne parvient même pas à s’entendre pour réduire de 10% …. l’augmentation annuelle de la dette fédérale. Car il s’agit bien de cela : contrairement à l’Europe qui, en quelques mois, invente de nouveaux mécanismes et réduit très fortement ses dépenses et son endettement futur (33), les Etats-Unis continuent à s’enfoncer à pleine vitesse dans un endettement croissant. D’ailleurs, pour le semestre à venir, Washington prévoit d’émettre 846 Milliards USD de Bons du Trésor, soit 35% de plus que l’année dernière à la même époque (34).

 

Septembre 2011 : début de la perte de confiance des banques centrales étrangères dans les Bons du Trésor US - Evolution des transactions des banques centrales étrangères concernant les Bons du Trésor et des agences US (2000-2011) (en marron : accroissement mensuel / ligne verte : au-dessus, les banques centrales achètent ; en dessous, elles vendent les Bons du Trésor) - Source : CaseyResearch, 10/2011

Septembre 2011 : début de la perte de confiance des banques centrales étrangères dans les Bons du Trésor US – Evolution des transactions des banques centrales étrangères concernant les Bons du Trésor et des agences US (2000-2011) (en marron : accroissement mensuel / ligne verte : au-dessus, les banques centrales achètent ; en dessous, elles vendent les Bons du Trésor) – Source : CaseyResearch, 10/2011

On a vu avec la faillite du fonds d’investissement MF Global comment les maîtres de Wall Street pouvaient s’effondrer d’un seul coup du fait de leurs erreurs de stratégie sur l’évolution des dettes publiques européennes. Jon Corzine n’est pas Bernard Madoff. En terme de sens moral, il doit certes en être proche mais, pour le reste, rien de comparable. Madoff était un franc-tireur de Wall Street alors que Corzine c’est la grande aristocratie : ancien PDG de Goldman Sachs, ancien gouverneur du New Jersey, principal donateur de la campagne Obama pour 2012, pressenti pour remplacer Tim Geithner au poste du Secrétaire d’Etat au Trésor en Août dernier (35), … et de facto l’un des « créateurs » d’Obama en 2004 (36). On touche ici au cœur de la relation incestueuse Wall Street/Washington que dénonce désormais une majorité d’Américains (37).

Ainsi en Août encore il apparaissait comme un « intouchable » au sommet de Wall Street ; et pourtant il s’est trompé entièrement sur l’évolution des événements. Il a cru que le monde d’avant continuait et que, comme « toujours », les créanciers privés seraient remboursés « rubis sur l’ongle ». Résultat : des pertes énormes et une faillite qui fait perdre beaucoup d’argent à ses clients et met 1.600 employés à la rue (38).

Nous avons annoncé dans le GEAB précédent que nous entrions dans la phase de décimation des banques occidentales. Cette phase a donc bien débuté et les clients de l’ensemble des opérateurs financiers (banques, assurances, fonds d’investissements, fonds de pension (39)) doivent dorénavant se poser des questions sur la solidité de ces institutions. Et comme le montre le cas Corzine, ils ne doivent surtout pas supposer que parce que ces institutions ou leurs dirigeants sont connus et dotés d’une solide réputation, elles sont a priori plus solides que les autres (40). Ce n’est pas la bonne connaissance des règles du jeu financier d’hier (qui a fait leur réputation) qui compte désormais, c’est l’aptitude à comprendre que les règles du jeu ont changé qui est devenue déterminante.

 

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Notes: (1) Qui se montent à plus de 45.000 milliards USD en 2010 pour les seuls Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni et Euroland.(2) Plus la crise s’aggrave, plus la quantité d’actifs-fantômes augmente. Ce processus continuera jusqu’à ce qu’on retrouve un ratio actifs financiers/actifs réels compatibles avec un fonctionnement socio-économique soutenable, probablement autour des ratios des années 1950/1970.(3) Enclenché avec la crise de la dette grecque qui se traduit notamment par un dégagement rapide du système financier de l’Euroland hors du Dollar. Le fait que ce processus ait été initié à l’origine par Wall Street et la City pour « casser » la zone Euro ne fait qu’illustrer à nouveau d’une part l’ironie de l’Histoire ; et d’autre part le fait que lorsqu’une époque se termine, toutes les actions des acteurs du monde qui disparaît se retournent in fine contre eux.(4) Même le Financial Times reconnaît désormais que le Dollar US est devenu plus fragile que l’Euro. Source : FT, 04/11/2011(5) Nos anticipations sur l’UE et l’Euroland feront parties d’une prochaine livraison du GEAB.(6) La seule chose qui a été perturbée sérieusement par la Grèce c’est le plan de communication du président français Nicolas Sarkozy qui comptait faire des sommets européens et du G20 un double tremplin pour tenter de regagner de la crédibilité auprès des Français. Or, en la matière, ce fut un double échec : loin d’avoir réglé la crise grecque comme il l’avait annoncé à la télévision, elle lui a explosé à nouveau à la figure à la veille du G20 ; quant au G20, un résultat nul donne la note de son organisateur : zéro ! LEAP/E2020 profite de cette occasion pour confirmer son anticipation du 15 Novembre 2010 (GEAB N°49 et maintient que le candidat de l’UMP (Sarkozy ou un autre) ne sera pas au second tour de l’élection présidentielle française de 2012 qui se jouera donc entre le candidat du PS, François Hollande, et la candidate du Front National, Marine Le Pen.(7) Et on ne peut que constater que ce sont des décideurs du niveau européen (Mario Monti, ancien Commissaire européen, en Italie et Lucas Papademos, ancien vice-président de la BCE, en Grèce) qui, en Grèce comme en Italie, prennent les rênes du pouvoir consacrant là aussi l’intégration accélérée de la zone Euro y compris au niveau politique. Cette situation va d’ailleurs renforcer l’urgence de réformes institutionnelles démocratiques pour la gouvernance de l’Euroland car les peuples n’accepteront pas plus d’une année encore une telle évolution dont ils ne sont que les spectateurs. Il faut noter que la plupart des citoyens allemands, français, italiens, espagnols, … n’ont pas trouvé du tout aberrante la proposition de référendum grec sur les mesures anti-crises, contrairement à leurs dirigeants. Sans s’en rendre compte George Papandreou a probablement fortement stimulé l’exigence d’un futur référendum trans-Euroland sur la gouvernance de la zone Euro d’ici 2014/2015. Voir à ce sujet l’article de Franck Biancheri publié le 06/10/2011 sur le Forum Anticipolis.(8) Le Royaume-Uni en fait directement les frais (nous y revenons dans ce GEAB) qui voit sa marginalisation confirmée et renforcée : il a perdu toute capacité d’influence sur l’Euroland. D’ailleurs, signe des temps, Nicolas Sarkozy s’est permis de violemment rabrouer David Cameron en lui disant que les dirigeants de la zone Euro en avaient assez de l’entendre donner ses conseils pour la bonne gestion de l’Euro alors qu’il est fondamentalement contre la devise européenne. Nicolas Sarkozy n’étant fort qu’avec les faibles, l’indice de « force » de Cameron est donc tombé bien bas ! Source : AlJazeera, 24/10/2011

(9) Source : Business Week, 14/11/2011

(10) Cela ne signifie en rien que LEAP/E2020 considère que la situation est bonne dans l’Euroland car l’ensemble de l’UE est en fait déjà entré en récession (comme les USA d’ailleurs), car le défi du désendettement public reste ouvert même si les outils se multiplient pour traiter le problème (y compris de nouvelles décotes de dettes publiques) et car la colère populaire (comme ailleurs dans le reste du monde) est en train de s’amplifier en tout cas dans les pays où aucune alternative politique crédible ne paraît possible. Sources : Le Monde, 17/10/2011 ;Libération, 18/10/2011 ; La Tribune, 07/11/2011 ; ANSA, 08/11/2011 ; Spiegel, 11/11/2011 ; Les Affaires, 10/11/2011

(11) Une première historique. Source : Spiegel, 07/11/2011

(12) Les deux tendances vont généralement ensemble chez les leaders politiques : leur euroscepticisme est la plupart du temps un habillage idéologique d’une réalité bien terre-à-terre : leur volonté de continuer à utiliser leur pouvoir comme bon leur semble dans leur pays. De Vaclav Klaus en République Tchèque aux Eurosceptiques conservateurs au Royaume-Uni en passant par l’eurocriticisme récurrent berlusconien et les élites eurosceptiques suédoises, un grand point commun : laissez-nous faire ce qu’on veut dans notre pays et ne venez pas perturber nos citoyens avec des idées venues d’ailleurs. Pour faire passer la chose devant leur opinion publique, il suffit de changer le « nous » majestueux par un « nous » collectif, et on fait croire au peuple que c’est son propre pouvoir que l’intégration européenne remet en cause ! Et ça fonctionne bien en général : regardons actuellement le nombre de citoyens qui à juste titre s’indignent de l’absence de débat démocratique sur les mécanismes financiers mis en place au niveau de l’Euroland pour gérer la crise et qui crient haro sur l’Europe derrière les leaders eurosceptiques de leur pays … alors qu’ils n’ont aucune idée de comment fonctionnent ces mêmes mécanismes dans leur propre pays. Prenons l’exemple de la France où ceux qui dénoncent la main-mise des banques privées sur le processus d’endettement des Etats depuis le Traité de Maastricht, ignorent que c’était déjà le cas en France depuis 1973 !

(13) Source : Spiegel, 31/10/2011

(14) Une « City » que David Cameron décrit comme assiégée par l’Euroland. Au passage, cette déclaration du premier ministre britannique confirme qu’il y a donc bien une guerre entre la City et l’Euro contrairement à ce que disent les médias anglo-saxons. Source : Telegraph, 28/10/2011

(15) Source : Telegraph, 28/10/2011

(16) Source : Guardian, 23/10/2011

(17) Selon LEAP/E2020, l’échec programmé du « British Sonderweg » entraînera d’ici 2020 l’Angleterre à suivre les chemins de l’Ecosse et du Pays de Galles qui eux refuseront de suivre ce « chemin qui ne mène nulle part » … même pas en Amérique ! D’ailleurs, même dans un média eurosceptique comme le Telegraph, où la qualité des analyses parvient à contrebalancer assez souvent l’idéologie, on est bien obligé de constater qu’en cas d’échec de l’Euroland, le Royaume-Uni sera emporté dans une crise encore plus grave que celle qu’il connaît aujourd’hui. Source : Telegraph, 09/11/2011

(18) Cette hystérie britannique devant l’intégration de l’Euroland (appelée outre-Manche « la crise de l’Euro ») s’illustre par des fantasmes délirants publiés dans la presse grand-public, mêlant nostalgie de la victoire de 1945 avec un sentiment de vulnérabilité sans précédent de la Grande-Bretagne. L’axe franco-allemand devenant une machine de guerre anti-britannique. Dans le genre, l’article publié le 31/10/2011 dans le Daily Mail est un « must » ! Et même le Telegraph ne peut résister qui titre le 22/10/2011 sur le « nouvel empire européen ».

(19) L’ancien chef de l’armée britannique en est même désormais à ouvrir le débat sur le potentiel des futures forces armées écossaises dans la perspective du référendum sur l’indépendance prévu d’ici 2 à 3 ans. Source : GoogleNews, 18/10/2011

(20) Et avec un chômage massif et une jeunesse abandonnée à elle-même sans éducation, travail ni perspective d’avenir. Sources : Guardian, 14/11/2011 ;Telegraph, 14/11/2011

(21) Source : Telegraph, 01/11/2011

(22) Qui continue d’ailleurs à décliner rapidement au hit-parade des économies les plus importantes de la planète. Le Brésil est en passe de dépasser le Royaume-Uni cette année. Et la crise financière s’aggravant, le déclin de la City va réduire très fortement la taille de l’économie britannique qui dépend tellement de ce centre financier mondial. Source : Telegraph, 31/10/2011

(23) Source : Guardian, 12/11/2011

(24) Pour mémoire, l’endettement public de l’Italie est seulement égal à 120% de son PIB. Source : Ahram, 12/11/2011

(25) Source : New York Times, 08/11/2011

(26) Source : Newsdaily, 03/11/2011

(27) Outre l’absence de la Chine d’un tel projet, l’annonce se fonde sur une déclaration d’intention sans aucune base détaillée, renvoyant les aspects concrets à plus tard. Mais c’est « promis, juré » : dans un an, il y aura cette union douanière. Les scénarios des films hollywoodiens sont souvent peu réalistes, mais là on touche au conte de fée !

(28) Source : Guardian, 12/11/2011

(29) Même les voix les plus modérées, comme Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité française des Marchés Financiers, reconnaissent désormais qu’il y a bien la guerre entre le Dollar et l’Euro. Source : JDD, 12/11/2011

(30) Cela aura pour conséquence, par ordre d’importance croissante, de réduire encore plus les perspectives électorales pour Nicolas Sakozy, d’accélérer l’intégration financière et fiscale de l’Euroland et de faire avancer l’idée d’un grand emprunt public eurolandais pour se dégager, une fois pour toutes, des marchés financiers anglo-saxons. Cette dernière option sera, selon notre équipe, mise en place d’ici le premier semestre 2013. Nous en détaillerons la nature dans un prochain numéro de GEAB.

(31) Leur sortie du système de chômage aide à faire croire à une embellie sur ce front. Nous ne reviendrons pas sur la « fiabilité » des statistiques US du chômage puisque nous l’avons déjà amplement fait dans plusieurs GEAB. Deux faits s’imposent : l’année dernière à la même époque 75% des chômeurs étaient indemnisés contre seulement 48% aujourd’hui ; et plus de 26 millions d’Américains entrent désormais dans la catégorie des personnes sous-employées (un record historique). Sources : CNBC, 05/11/2011 ; Business Insider, 20/10/2011

(32) Ces phénomènes sont toujours soudains car essentiellement psychologiques.

(33) Sauf en France où Nicolas Sarkozy, avec son premier ministre François Fillon, continue à dégrader les finances publiques, en multipliant les « mesurettes » sans efficacité de long terme dans l’espoir de servir sa réélection. Il y a du Berlusconi chez cet homme-là ! La Commission européenne a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme à ce sujet.

(34) C’est trois fois la totalité des dettes publiques de la Grèce avant décote ! Source : ZeroHedge, 01/11/2011

(35) Source : New American, 05/08/2011

(36) Un autre point commun entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy, ces deux représentants du monde d’avant la crise : leur intimité avec le secteur financier. Sources : Le Monde, 22/10/2011 ; Minyanville, 04/11/2011

(37) Et cette faillite montre que tout continue à se passer à Wall Street comme avant 2008, malgré les soi-disant mesures de contrôle du secteur financier adoptés par les autorités US. Cette affaire va avoir un impact politique profond sur le contexte électoral 2012 aux Etats-Unis. Sources : CNBC, 01/11/2011,USAToday, 18/10/2011

(38) Source : FINS, 11/11/2011

(39) Par exemple, ABP, le plus important fonds de pension des Pays-Bas, va devoir réduire ses versements aux retraités du fait des pertes de ces derniers mois. C’est une conséquence très concrète de la disparition des « actifs-fantômes ».

(40) On constate d’ailleurs une inquiétude croissante chez les investisseurs des sociétés financières de New York et Londres. Source : Huffington Post, 12/11/2011

 


GEAB N°59 – Sommaire

– Publié le 15 novembre 2011 –

Crise systémique globale : 30.000 milliards USD d’actifs fantômes vont disparaître d’ici début 2013 / La crise entre dans la phase de décote généralisée des dettes occidentales
Nous arrivons vers la fin du second semestre 2011 et 15.000 milliards d’actifs-fantômes se sont bien envolés en fumée depuis Juillet dernier comme anticipé par LEAP/E2020 (GEAB N°56). Et, selon notre équipe, ce processus va se poursuivre au même rythme tout au long de l’année à venir. Nous estimons en effet que, avec la mise en place de la décote de 50% sur les dettes publiques grecques, la crise systémique globale entre dans une nouvelle phase : celle de la décote généralisée des dettes publiques occidentales et de son corollaire, la fragmentation du marché financier mondial… (page 2)30% en moyenne de décote des dettes occidentales d’ici le début 2013 … sans activation des CDS souverains qui se révèlent une vaste arnaque
Selon LEAP/E2020, d’ici le premier trimestre 2013, les dettes publiques occidentales seront affectées d’une décote de 30% en moyenne. Cela concernera aussi bien les dettes européennes (Euroland, Royaume-Uni, pays d’Europe centrale et orientale) que celles des Etats-Unis et du Japon. Sur un total d’environ 45.000 milliards USD, ce seront donc 15.000 milliards USD de plus qui vont se transformer en « actifs-fantômes » entraînant un nouveau choc pour le système financier mondial et contribuant notamment à la décimation des banques occidentales… (page 9)2017 – Fin de la relation transatlantique créée après 1945 : Le dernier soldat US quitte le sol du continent européen
Une même cause peut produire des effets totalement inverses, selon l’état originel des systèmes considérés. Ainsi, l’actuelle crise de l’endettement occidental, en particulier des dettes souveraines, va générer deux évolutions inverses en matière de politique de défense selon que l’on se place aux Etats-Unis ou dans l’Euroland.… (page 15)

Recommandations stratégiques et opérationnelles
. Secteur financier (banques, assurances, fonds de pension, hedge funds): la tendance se confirme !
. Or : Maintenez le cap !
. Matières premières : Attention danger !
. Bourses : les contraintes se renforcent !
. Devises : Basculement prochain ! (page 23)

Le GlobalEurometre – Résultats & Analyses
On constate une évolution majeure avec l’émergence d’une forte majorité de sondés considérant qu’on assiste bien à la mise en place d’une gouvernance de l’Euroland (68% contre 48% le mois dernier)… (page 25)



Abonnement : pour ceux qui en ont les moyens, en particulier en entreprise, je ne peux que vous recommander l’abonnement à cette excellente revue de prospective sur la Crise, qui avait annoncé dès 2006 la crise actuelle.

Je rappelle que LEAP ne reçoit aucune subvention ni publique, ni privée, ni européenne, ni nationale et que ses ressources proviennent uniquement des abonnements au GEAB.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

32 réactions et commentaires

  • Alain-Marie Carron // 17.11.2011 à 02h46

    Je vous lis depuis des mois avec un très grand intérêt et je partage la plupart de vos analyses. Je suis toutefois un peu gêné par vos références à ce groupe GEAB/LEAP, dont je ne sais rien d’autre que ce que j’ai trouvé sur Internet, et c’est cela qui me rend sceptique, sinon suspicieux.Comment peuvent-ils être si omniscients et si peu visibles ?

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  • yoananda // 17.11.2011 à 02h54

    C’est un peu grâce au GEAB que j’ai découvert la crise. La pertinence de leur analyses et de leur prédictions m’ont incité à creuser le sujet de mon coté pour recouper les informations. Depuis l’eau a coulé sous les ponts. Puis certaines de leurs prédictions sur le dollar (qui était censé s’effondrer) ne se sont pas réalisées. Et je me suis demandé pourquoi ! Puis j’ai compris « ils sont pro-européens« . Ça « colore » de plus en plus leur analyse. Alors qu’ils annoncent fièrement que l’Europe progresse … moi j’y vois plutôt une Europe qui s’enfonce a vitesse grand V.
    Alors, qu’en est-il de ce GEAB 59 ?
    http://yoananda.wordpress.com/2011/11/17/geab-59-mouaif-bof/

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    • obregon // 17.11.2011 à 08h15

      Excellent commentaire:
       je me rappelle parfaitement leur prediction de l’éffondrement imminent du dollar( que l’on attend toujours!); et comme vous, j’ai cherché à savoir leur positionnement politique, et encore tout comme vous j’ai trouvé « l’europe! l »europe! l’europe! » (au sens des cabris de De Gaulle).
      Mais sachant cela, il est interessant de lire ce qu’ils prévoient, en gardant à l’esprit leur positionnement (qui n’est pas le mien).

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    • steve // 18.11.2011 à 19h45

      la planche à billet fait des miracles mais ce n’est que partie remise

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  • Atomik // 17.11.2011 à 05h52

    C’est tout à fait vrai : GEAB avait annoncé une forte décote du dollar par rapport à l’euro en 2007 ou 2008 ( 1,75 dollar pour un euro) …. et ils on reconnu leur erreur dans leur récapitulatif de fin d’année. Vous en connaissez beaucoup des gens qui font cela ?
    Lorsque vous dites  » Puis certaines de leurs prédictions sur le dollar (qui était censé s’effondrer) ne se sont pas réalisées », le pluriel est de trop! Pouvez-vous citer une autre erreur de cette ampleur pour justifier ce pluriel ? Pouvez-vous citer un seul autre exemple de think tank qui affiche un tel taux de réussite ?
    C’est sur, ils sont pro-européens mais est-ce une tare ? Je le suis moi-même. Mais il semble que dans vos propos, cela sonne comme un gros mot ou à tout le moins comme la raison qui explique tout? et qui condamne. Peut-être auriez-vous souhaité qu’ils hurlent avec les loups de la CITY ou de  WALL STREET, mais dans ce cas ils se seraient complètement dilué dans l’immense cohorte des spécialistes qui ont quasiment tout faux à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche.
    Il faut le reconnaitre, même si Biancheri attrape un peu la grosse tête, son « laboratoire » est de très loin le meilleur en matière d’anticipation.

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    • Fourminus // 18.11.2011 à 10h16

      D’autres erreurs du GEAB ?
      Ben oui, selon le GEAB Sarko n’était pas sensé se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle qu’il a finalement remporté ; Obama devait perdre face aux républicains. L’Iran devait couler un porte-avion US. Les USA devaient tenter de fusionner le Dollar avec l’euro pour former une nouvelle monnaie unique ce qui devait entrainer des émeutes aux USA et une sorte de coup d’état militaire… Bon, pour Sarko et Obama c’est sur ils se sont planté. Pour les reste disons que… l’avenir nous le dira…

      Je suis abonné depuis 2007 au GEAB. J’apprécie leur démarche prospective (forcement risquée) mais parfois je regrette leurs omissions.

      [Modéré : accusations gratuites]

      Pour n’être pas trop mal informé ma méthode : multiplier les sources, croiser les infos et le faire régulièrement et durablement. Donc oui le GEAB est utile mais non il ne connait pas l’avenir…
       

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  • fabrice // 17.11.2011 à 06h01

    j’ai suivi le même parcours sur le site de GEAB et après la découverte du site de les crises.
    Une fois qu’on sait leur orientation pro-européenne dont il ne se cachent pas, on peut facilement faire le tri.
    Personnellement j’ai toujours appris à croiser les données et ne pas se contenter d’une seule source d’information, Il faut savoir garder son esprit critique.

    Même si j’ai une grande estime pour le site d’olivier,  j’essaye de ne pas prendre tout pour argent comptant en tentant de vérifier et de comparer avec d’autres analyses (du coup je pense rester aussi dans son optique du bon sens qu’il prône), sur ce point le GEAB donne de nombreuses sources dans sa revue de presse qui sont fort intéressantes.

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  • Chrisdub // 17.11.2011 à 09h43

    …Je ne comprends pas bien cette discussion autour de la pertinence des « prédictions » du GEAB, ou de qui que ce soit d’autres en l’occurence. Bien, évidemment, quand on se lance dans la prospective, même avec la capacité d’analyse la plus exceptionnelle, et avec les meilleures sources d’informations à disposition, on a forcément un risque d’erreur non négligeable sur leurs réalisations; c’est une évidence absolue, qui ne mérite pas qu’on en discute. La question étant bien plutôt de s’assurer ques les informations sont bonnes tant en quantités qu’en qualité et que l’analyse me/nous paraît pertinente. Après, GEAB ou autre, je n’ose croire qu’une seule personne présente sur ce blog puisse penser qu’il/elle fera du 100% dans ses prospectives; c’est d’ailleurs bein pour cela que l’on parle de prospectives. Le futur est, de fait, incertain! … Et sur sujet de la crise financière, on peut juste constater que le blog d’Olivier et les éléments qu’il nous propose sont si ce n’est pertinent, du moins intéressant pour se construire sa propre vision, et sortir de la pensée unique dont nos « élites » nous abreuvent à longueur de journées.  

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  • Patrick-Louis Vincent // 17.11.2011 à 09h59

    J’ai été abonné deux ans au GEAB. Ils ont de bonnes analyses, mais là où cela ne va plus, c’est quand ils font de la prospective qui devient vite de la propagande. Ils sont aveuglés par leur haine du Royaume Uni qui ne veut pas s’intégrer dans l’Eurogroup. Ils n’ont pas seulement prévu l’effondrement du dollar, mais aussi l’écroulement du Royaume-Uni. Je veux bien admettre que les choses ne vont pas bien dans le royaume, mais, que je sache,il est encore debout.

    L’autre face de leur pièce, c’est cet engouement, non pour l’Europe, mais pour l’Euroland. Ils ont salué avec enthousiasme ce qu’ils appellent eux-même « le coup d’Etat » de l’Euroland quand fut créé le FESF. Aujourd’hui, ils fustigent la démocratie grecque qu’ils qualifient de « féodale » et la démocratie italienne, en se réjouissant de ce nouveau coup d’état, orchestré par la Troïka, qui place deux hommes, non élus, donc illégitimes, à la tête des gouvernements de la Grèce et de l’Italie. Ils ne mentionnent même pas que ces deux hommes ont été formés à la Goldman Sachs, donc par les banquiers qui financent les campagnes électorales de Barak Obama !

    Ils voient, dans ces coups d’état répétitifs, un renforcement de l’Europe, alors qu’il est patent qu’il s’agit d’une tentative de main mise de la finance américaine sur l’Europe. Junker, le patron de l’Euroland, n’est-il pas aussi un banquier ? Jean Monnet, père fondateur de l’Europe, n’est-il pas aussi un banquier ?

    Comment être aussi aveugle !

    Sur le plan politique français, avant les primaires, le GEAB voyait gagner Martine Aubry. Pas de bol, c’est Hollande. Voilà qu’il nous prédit un deuxième tour Hollande/Le Pen. On verra bien. Ils n’osent pas prédire la victoire de Hollande qui, comme Papandréou, cèdera sa place au bout d’un an ou deux, pour qui ?……un banquier, bien sûr…pourquoi pas Trichet au pouvoir !

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    • H Bazaine // 17.11.2011 à 11h08

      Bonjour Patrick,
       
      Je suis aussi un lecteur régulier du GEAB. Où avez vous lu qu’ils prédisaient une victoire de Martine Aubry aux primaires du PS? Cela a dû m’échapper car je ne me souviens pas avoir vu une telle anticipation. Et leur anticipation sur un second tour PS/FN date de Novembre 2010, bien avant que les médias se mettent à souligner que le FN pouvait dépasser Sarkozy et qu’on sache qui serait le candidat du PS. Ce qui est intéressant dans cette anticipation d’ailleurs, c’est qu’elle fait abstraction des candidats et argumente que l’UMP (avec ou sans Sarkozy) ne sera pas au second tour de la prochaine élection présidentielle. Cela a au moins le mérite de faire réfléchir et de dépasser les fournées de sondages en tout genre qui font faire leurs titres aux médias avec des variations de 3%/4% souvent inférieures aux marges d’erreur! -)
      Cordialement
      HB

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    • Pascom // 17.11.2011 à 15h12

      Tout de même, traiter d’aveugles des gens qui ont vu venir la crise systémique dès 2006 ! Je les suis depuis 2007 et j’ai toujours été bluffé par la précision de leur travail, aussi bien à court terme, six mois, qu’à plus long terme (deux ou trois ans). Ils n’ont pas vu arriver l’opération anti-euro, certes, mais ce ne sont pas les seuls !
      Maintenant j’ai tendance à leur faire confiance quand je ne comprends pas, ça se vérifie le plus souvent quelques mois après. S’ils ne sont pas connus médiatiquement en France, c’est qu’ils sont « anti-américanistes ». Et ne confondez pas l’anticipation avec des prédictions de détail, l’histoire n’est pas écrite d’avance !

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    • Damien // 17.11.2011 à 15h38

      Je partage cette différence d’opinion avec LEAB concernant l’anticipation électorale, pour moi il est inévitable que Obama et Sarkozy soient tous deux réélus.
      Principale raison pour les deux: l’absence de candidat crédible en face. Je vais me faire trucider par les hollandistes, mais rappelons-nous qu’il y a un an « lesmédias » et « lagauche » jugeait que seul DSK avait une chance. Pour moi c’est toujours vrai.
      Et l’avantage décisif pour Sarkozy: son poids médiatique (TF1, France TV) écrasant qui va permettre d’éclipser son bilan catastrophique à coup d’insécurité, d’assistés qui profitent du système et de bling-bling (prob d’allaitement et autres)
      (Vous avez dit « Berlusconi »? Certes, regardons combien de temps il est resté au pouvoir)
       
      Concernant l’optimiste absolu du GEAB en l’Europe, je partage aussi tes doutes. Ils balayent la monté des populismes et nationalismes du revers de la main (voir leur bulletin précédent) ainsi que le manque de confiance légitime des peuples dans la machine technocratique européenne (anciens de la BCE mis à la tête de gouvernements).
      Pour ma part je ne suis pas si sûr que l’Europe n’en sera pas sérieusement malmené…

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  • François78 // 17.11.2011 à 10h10

    Comme pour Fabrice, ce qui compte pour moi est la pertinence de l’information et sa fiabilité. Un point de vue est un plus dans la mesure ou il est bien argumenté et peut servir à une réflexion personnelle, alimentée par plusieurs sources.  A cet égard j’apprécie particulièrement le site d’Olivier Berruyer.

    Une petite remarque concernant le dernier débat avec Nicolas Doze. Celui-ci vous a tendu plusieurs fois la perche en demandant : maintenant il y a le feu, qu’est ce qu’on fait ? Des pistes ou des esquisses de solutions auraient été bienvenues (de vive voix, en dehors de la lecture du livre). 

    Personnellement, je suis pour des interventions ciblées de la BCE, différentes du simple rachat d’obligations. Ces interventions seraient limitées, selon un mécanisme à élaborer, à des garantiés complémentaires visant les taux (les risques), facilitant le roulement de la dette sans l’alourdir mécaniquement, et interessantes même pour un investisseur (c’est mieux qu’une décote massive ou un défaut).
    Les garanties porteraient uniquement sur un différentiel, et non sur le principal, qui resterait à la charge des états et institutions financières engagées (après décote partielle éventuelles pour les cas trop graves).
    Je ne sais pas si un tel mécanisme est envisageable (s’il est même proposé, je ne l’aurais alors pas bien vu) mais je suis persuadé que des décisions politiques dans ce sens sont du domaine du possible. Il me semble qu’une telle piste limiterait et optimiserait les engagements de la BCE et de ses contributeurs, comme le souhaite fort justement l’Allemagne,

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  • JPS1827 // 17.11.2011 à 11h48

    Une question de naïf (que je suis) : l’Italie n’étant pas en déficit primaire n’a pas besoin d’emprunter pour payer ses fonctionnaires. Que se passerait-il si elle annonçait demain qu’elle suspend pour l’instant le remboursement de sa dette et qu’elle est désormais ouverte à toute négociation ?

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  • Golgfinger // 17.11.2011 à 11h57

    Je n’avais pas encore lu ce tout dernier billet du GEAB. Merci. 
    Oui ils sont pro-Européens … et en tant qu’Européen je trouve cela très bien ! Il faut non pas moins mais plus d’ Europe et surtout EN MIEUX. Cette crise structurelle mondiale fait progresser son intégration bien plus rapidement que par le passé.Mis à part ce fait positif et l’impact également positif sur l’ environnement (dans notre partie du monde), nous vivons une crise mondiale majeure. C’est effectivement la fin d’un monde et le début d’un autre (dont on espère qu’il sera meilleur et que sa naissance ne sera pas trop douloureuse). Sur cette dernière parenthèse j’ ai malheureusement quelques doutes notamment parce que, comme le souligne très justement ce blog, Il s’agit d’une crise multiple (économie, ressources & environnement/climat, population, etc …). Seul gros avantage pour relever ces défis: le niveau moyen de « conscience » des citoyens du monde a augmenté ainsi que leur interconnection. Mais cela suffira-t-il pour faire disparaître les dogmatismes de tout poil ? Le bon sens l’ emportera-t-il ?
    Ce n’est pas gagné d’avance ! … pas perdu non plus !
    D’un autre côté comment survivre soi-même (et faire survivre sa famille) à cette crise globale: pas de miracle, il vaut mieux avoir un (petit) bas de laine. Personnellement j’ai davantage confiance dans les actions d’ entreprises que dans les bons d’ États. Mais pas n’importe lesquelles ! Je préfère les entreprises avec des fondamentaux solides (core business stable,actifs tangibles) et qui distribuent des dividendes consistants mais raisonnables. Un peu d’or (physique et/ou avec contrepartie établie) ne peut pas faire de tort à titre de diversification (achat vers 1600 USD/once). Mais avant toute autre chose assurez-vous d’ avoir votre propre habitation (de préférence avec une bonne isolation) que personnellement je préférerais financer à taux fixe bien négocié. La crise économique pourrait c’est vrai nous amener de la déflation mais probablement pas pour une longue période car la croissance démographique est bel et bien là jusqu’en +/- 2060 et elle s’accompagne (même s’il peut y avoir des disparités « régionales ») d’une augmentation des besoins primaires: se nourrir, se chauffer et se loger.
    Ceci dit n’oubliez pas de vivre le présent (sans écouter/regarder les JTs des médias 4 fois par jour !)
    Merci à toutes celles et tous ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu’au bout 😉
    Bonne chance 

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    • Kenjin // 17.11.2011 à 12h48

      Bonjour à tous. Brièvement :
      – @Goldfinger : plutôt d’accord avec toi – et les autres – qu’il existe (enfin) une pensée pro-euro(péenne) audible en-dehors du puissant lobby politico-financier anglo-saxon. Pour l’instant, ce dernier crie au feu en Europe en espérant que les cadavres ne sortent pas du placard US… mais jusqu’à quand (23/11) ?
      – @Goldfinger (bis) : j’ai les mêmes préoccupations financières, et ai abouti aux mêmes principes de gestion.
      – @Olivier Berruyer / François78 : effectivement, j’ai ressenti la même chose sur les perches lancées par N. Doze…
       

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  • tchoo // 17.11.2011 à 13h48

    Et comment s’inscrit dans tout ce contexte le grand marché transatlantique prévu pour 2015 (USA/Europe)?

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  • Alain-Marie Carron // 17.11.2011 à 14h27

    Passionnant, j’apprends plein de choses. Par souci de précision, je m’appelle Alain-Marie et non pas Anne-Marie: mes photos sur mes blogs, dont http://www.globaleconomie.com et www,conseilaction.com le prouvent 🙂

    Je trouve aussi que le blog d’Olivier s’enrichirait en acceptant des articles de géopolitique, mais il y perdrait le « look and feel » scientifique que lui donnent ses remarquables graphiques et qui font une partie de son originalité.

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  • BA // 17.11.2011 à 16h41

    [Modéré : LEAP ne touche AUCUNE subvention de Bruxelles]

    Jeudi 17 novembre 2011 :
     
    L’Espagne s’endette à 7 %, du jamais vu depuis 1997.
     
    L’Espagne, où se tiennent des élections législatives ce dimanche, a dû concéder un taux d’intérêt proche de 7 % pour placer ses obligations à 10 ans, dans un contexte de contagion généralisée de la zone euro.
     
    « C’est une tragédie nationale. Plus personne ne nous prête », a réagi sur Twitter le directeur du quotidien « El Mundo », Pedro José Ramírez, dans les minutes qui ont suivi la clôture de l’adjudication espagnole.
     
    Le Trésor a dû payer, jeudi 17 novembre, un taux d’intérêt moyen de 6,975 % pour émettre 3,563 milliards d’euros d’obligations à 10 ans, soit le taux le plus élevé depuis la création de l’euro. L’Espagne n’a pas placé le maximum prévu (4 milliards d’euros), certainement dans le souci de ne pas vouloir dépasser la barre psychologique des 7 %. C’est à partir de ce seuil que la Grèce, l’Irlande et le Portugal ont accédé à une aide financière internationale.
     
    « Le Trésor a payé 6,975 %, c’est une atrocité, le taux le plus élevé depuis 1997 ! », s’exclame Daniel Pingarrón, stratégiste chez IG Markets. Les derniers titres émis avec une maturité similaire l’ont été à un taux maximum de 5,453 %, le 20 octobre dernier.
     
    Juste avant l’opération, la prime de risque de l’Espagne, c’est-à-dire l’écart de taux entre les titres espagnols et allemands à 10 ans, grimpait inexorablement jusqu’à frôler les 500 points de base. Un seuil qu’elle a dépassé dans la foulée de l’émission, malgré les achats de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché secondaire.
     
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201749339423-l-espagne-s-endette-a-7-du-jamais-vu-depuis-1997-250523.php

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    • Patrick-Louis Vincent // 17.11.2011 à 17h05

      500 points de base pour l’Espagne, et, aujourd’hui, plus de 200 points de base pour les OAT français. Et ça monte tous les jours. C’est vertigineux ! A ce rythme, nous ne tiendrons pas jusqu’aux présidentielles.

      Avez-vous remarqué que LEAP n’envisge, à aucun moment, l’éclatement de la zone euro !

      Pourtant, s’il n’y a pas monétisation, c’est bien ce qui va se passer.

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      • ST // 18.11.2011 à 12h05

        Si, LEAP l’envisage, en estimant que c’est quasi improbable, notamment à la note 8 de ce communiqué :
        http://www.leap2020.eu/Crise-Systemique-Globale-Second-Semestre-2011-Contexte-europeen-et-catalyseur-US-Explosion-de-la-bulle-des-dettes_a7087.html

        « (8) Conformément à la méthodologie d’anticipation politique, notre équipe a bien entendu examiné depuis plusieurs années la possibilité que l’Euro disparaisse ou s’effondre. Sa conclusion est sans appel car nous n’avons identifié qu’une seule configuration où une telle évolution serait réalisable : il faudrait qu’au moins deux Etats importants de la zone Euro soient dirigés par des forces politiques souhaitant renouer avec les conflits intra-européens. Cette option a, selon notre équipe, une probabilité égale à zéro pour les deux prochaines décennies (notre durée maximale d’anticipation en matière politique). »

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        • Patrick-Louis Vincent // 18.11.2011 à 14h07

          Merci d’avoir fait cette recherche.
          « il faudrait qu’au moins deux Etats importants de la zone Euro soient dirigés par des forces politiques souhaitant renouer avec les conflits intra-européens »

          A travers cette phrase, GEAB montre qu’il est une organisation politique plus qu’économique. Il est évident que personne, en Europe, ne souhaite renouer avec des conflits intra-Européens. Mais qu’est-ce que cela à avoir avec l’euro ? Une sortie de l’euro ne signifie pas la fin de l’Europe. La paix existait en Europe avant la naissance de l’euro ; elle continuera après sa mort.

          GEAB ne veut pas voir qu’une monnaie, créée ex-nihilo, n’est pas viable. Aujourd’hui avec les différences de compétitivité entre états composant l’Euroland, la réalité rattrappe le rève. La situation n’est plus tenable entre une Allemagne qui a besoin d’une monnaie forte et les pays du sud qui ont besoin d’une monnaie dévaluée.

          Ni la monétisation, ni les défauts de règlement des dettes, ne résoudront le problème de compétitivé entre les états. L’on nous parle d’un budget commun entre les états. Mais comment peut-on avoir un budget commun sans une fiscalité commune. Et comment avoir une fiscalité commune sans une politique commune, c’est-à-dire un gouvernennt commun, issu d’élections communes.

          Nous en revenons toujours au politique. Ou bien l’on fait, pour la zone euro, un état unique, fédéral ou confédéral, ou bien chacun reprend son indépendance monétaire avec sa monnaie nationale.

          Une monnaie pour un état. Telle est la règle.

          La question est donc : les politiques de l’euroland sont-ils capables de proposer à leurs peuples respectifs une union politique, de fondre leurs souverainteté dans une souverainteté commune ?

          S’ils n’en sont pas capables, ou si les peuples n’en veulent pas, alors il faut se séparer à l’amiable, et que chaque état fasse ce qu’il peut avec sa monnaie.

          Si l’entente à 17 est trop difficile à obtenir, il y a une étape intermédiaire qui consisterait, pour les pays fondateurs de l’Europe (Allemagne, France, Benelux et Italie), de reprendre la construction de l’Europe à zéro, sur des bases politiques : gouvernement fédéral, mutualisation des recettes et des dépenses, monnaie commune. 

          Si c’est encore trop demander, alors c’est chacun pour soi et sauve-qui-peut.
           

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    • Marcus // 18.11.2011 à 00h54

      [Modéré]

      LEAP a trop de partialité…
      Ce qui n’empêche nullement de s’intéresser à leurs travaux au demeurant.

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  • DESPERADOS // 17.11.2011 à 20h37

    C’est un gars comme ça qu’il nous faut pour dénoncer tous ces criminels. Que sa voix puisse se faire entendre aux quatre coins de l’Europe :

    http://www.dailymotion.com/video/xmdsc4_gouvernements-fantoches-installes-en-grece-et-en-italie-n-farage_news?start=1#from=embediframe

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    • Marcus // 18.11.2011 à 01h12

      Nigel Farage n’en n’est pas à ses premières déclarations tonitruantes et il me fait toujours rire.
      Quand il pointe du doigt les décideurs qui ne sont pas élus il n’a pas tort !

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  • ykpaiha // 18.11.2011 à 11h22

    Je rejoint une grande partie des commentaires sur le GEAB.
    J’apprécie leurs analyses fouillées, documentées, et leur présentation en perspective claire.
    Par contre  d’une analyse exhaustive et je le répete excellemment; ils ont depuis quelques temps déja, présenté leur propres vue des évenements, ce qui dénature fortement l’analyse.
    En fait je me demande, a les lire récemment, si c’est de plus en plus leur analyse qui donne ces conclusions ou bien si ce n’est l’inverse, permettant ensuite de faire coller leurs propres engagements, ce qui meme bien documenté, rend le propos suspicieux.
    Chacun sait qu’un evenement quel qu’il soit ouvre une porte a multitude de voies, certaines plus viables que d’autres, avec un cortege d »effets dont certains pervers, meme si certaines improbabilités sont devenu des dogmes.
    Or le Geab a perdu cet élément qui rendrait leur analyse, non selement interressante mais aussi prospective.

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    • ykpaiha // 18.11.2011 à 12h02

      Désolé un peu trop rapide..
      Un pays par exemple entre autre qui semble mis totalement sous un silence pesant:
      C’est la Russie!
      Son hostilité envers le tonton américain et de ses inféodés Merkosy
      Son poids économique, sa volonté d’exister par la création d’un marché englobant les pays de l’EX URSS, sa stabilité politique etc etc n’en font il pas un acteur incontournable ?
      Pour preuve les accords russo-allemand, italo-russe, le gazoduque ou ils ont fait la nique aux velleités américaines etc etc,
      Et bien non ils (geab) englobent cela pudiquement dans la montée des BRIC alors que géographiquement et historiquement c’est bien la Russie qui nous est la plus proche non ?
      La russie n’a elle pas elle aussi une vision europeenne ? (oh que si!!) mais quid ? la Geab manque d’objectivité a nous en definir les contours et ses implications.

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  • Badtimes // 07.01.2012 à 16h04

    Il me semble que les personnes à l’origine du LEAP soient celles qui sont également à l’origine d’ERASMUS (idée acceptée par Miterrand) et qu’avec les liens qu’elles ont conservés elles puissent sonder/ ressentir/analyser et « anticiper » (prospective) les évènements.  Je suis les anticipations du LEAP depuis assez longtemps et sans bien sur qu’il ne se soit pas tromper quelques fois dans le résultat ou le délai leur analyse de fond m’est apparue assez bonne.  Qu’il soit pro-européen s’explque de par leur origine et qu’il soit anti monde Anglo-saxon  se rapproche assez de l’analyse de de Gaulle sur ce point.  Etant marié à une personne de sa Gracieuse Majesté je ne peux malheureusement que donner raison au LEAP.  Néanmoins je pense qu’à terme(+- long) la GB sera obligée de rejoindre l’Euro, acte qui nous permettra d’équilibrer les positions des uns et des autres dans cette union (c’est je pense pourquoi de Gaulle pensait quand même qu’ils devaient faire partie de l’Europe…de l’Atlantique à l’Oural!).
    Politiquement parlant je pense que les personnes à l’origine du LEAP sonr de tendance gauche.

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