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13.mai.201813.5.2018 // Les Crises

Génocide arménien : Le jeu trouble de la France, par René Naba

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Source : René Naba, 14-04-2012

Adresse au prochain président post sarkozyste de France.
La politique des égards (1)

«Il a fait deux séjours assez long en France, où la cour dans l’idée qu’il deviendrait un jour un personnage important dans l’Empire, le traita parfaitement bien. Isaac Bey a perdu dans ses voyages, soit en France, soit en Russie, les qualité solides qui rendent les Ottomans recommandables et a contracté, à un haut degré, les défauts des Européens. Esprit d’intrigue, légèreté, inconsidération, corruption, tout ce qui caractérise essentiellement les sociétés de la Cour dans laquelle il était admis se fait singulièrement remarquer en lui». Dépêche du 1 er Messidor an III (19 juin 1795) de Verniac, Ambassadeur de France auprès de la Sublime porte, in «La vie de Pierre Rufin, orientaliste et diplomate (tome 1er)», par Henri Déhérain, conservateur de la Bibliothèque de l’Institut- Librairie orientale Paul Guethner – Paris 1929.

Il fut un temps où apprendre le turc, l’arabe ou le persan, c’est à dire les langues vernaculaires des peuples autochtones, constituait le dernier des raffinements. Bien avant la Révolution, Molière, à l’instar de Monsieur Jourdain, s’ouvrant par curiosité intellectuelle à la culture des autres, s’y était essayé avec son Mamamouchi au XVII me siècle, et, Voltaire, un siècle plus tard, avec Zadig, ce jeune babylonien (Irak) qui se hissera au symbole de la sagesse contrariée par l’injustice. Il n’y avait pas besoin d’être grand clerc à l’époque pour savoir que la politique d’un pays est dictée par son histoire et sa géographie et qu’une diplomatie de bon voisinage est gage de prospérité.

François Ier (1494-1574) et Soliman Le Magnifique, surmonteront ainsi leurs récriminations réciproques sur le contentieux des Croisades, particulièrement le sac de Jérusalem (1099) et de Constantinople (1204), -«les pages honteuses de l’Occident chrétien», selon l’expression de l’historien Jacques Le Goff-, pour sceller une audacieuse alliance. Pris en tenaille entre l’Allemagne et l’Espagne, tous deux sous la couronne de Charles Quint (1550-1558), François Ier pactisera avec le chef de l’Empire ottoman, un infidèle, au grand scandale de la chrétienté d’alors, en vue de contrebalancer la puissance du saint Empire. Dans la même veine de son inspiration, il créera le «Collège des lecteurs royaux», précurseur du Collège de France et imposera l’enseignement de l’arabe, en1537, qui connaitra sa consécration cinquante ans plus tard par la création de la chaire d’arabe.

Louis XIV parachèvera son œuvre sur le plan culturel. Sous l’impulsion de Colbert désireux de mettre à la disposition des négociants français des interlocuteurs appropriés en Orient, le Roi Soleil fonde la section des langues orientales au Collège Louis le Grand. Colbert, l’auteur du si horrible «Code Noir de l’esclavage» qui sera publié après sa mort sous l’Edit de Mars 1695, décrétera «le privilège de la terre de France» et son pouvoir libératoire; une clause de sauvegarde qui permettait de satisfaire un triple objectif: l’affranchissement automatique des esclaves du seul fait de fouler le sol français, la consécration a priori de l’esclavage ans les possessions d’outre mer et la préservation des intérêts fondamentaux de la France par la mise en valeur de sa tradition d’hospitalité et de son bon renom dans le monde.

Sous la Révolution, la section des langues orientales du collège Louis le grand deviendra une institution autonome «l’Ecole des langues orientales». L’arabe, le turc et le persan y seront les premières langues enseignées. Le général Bonaparte en Egypte décrètera la politique des égards…à l’égard des indigènes. Non pas par tropisme arabo musulman, mais pour l’évidente raison que le respect d’autrui constitue la première forme de respect de soi. En un mot par un réalisme enrobé d’idéalisme qu’il considérera comme le meilleur gage de la pérennisation de son action.

François Ier le précurseur, Bonaparte, le successeur, percevront les dividendes de cette politique d’ouverture vers l’outre mer, deux siècles plus tard avec Jean François Champollion, l’un des plus illustres élève des «Langues O», décrypteur des hiéroglyphes égyptiennes, une découverte qui fera de l’Egypte, l’un des centres du rayonnement culturel français en Orient, un exemple de rentabilité opérationnelle, le fameux «retour sur investissement» du jargon moderne (2).

En stratège, le général corse, sans doute plus averti des subtilités géostratégiques de la Méditerranée, s’est borné à recentré la politique de son royal prédécesseur considérant que La Mecque et non Constantinople constituait le centre d’impulsion de la politique française de la zone. Se gardant de tout messianisme, il revendiquera pour la France la charge du domaine régalien, laissant aux autochtones la gestion de leurs propres affaires locales, en application de «la politique des égards», première expression politique de l’autogestion des territoires conquis. Son neveu, Napoléon III, caressera même le projet de fonder un «Grand Royaume Arabe» en Algérie. Cette évidence mettra deux siècles à s’imposer. Mais, entretemps, que d’humiliations, que de gâchis. Pour avoir méconnu ce principe, pour avoir renié ces propres principes, la France en paiera le prix.

Le ver dans le fruit

L’alliance entre François 1er et Soliman le Magnifique portait en germes les termes de la discorde. Le pacte des Capitulations, s’il prenait bien soin de recenser, en les récapitulant, les droits et devoirs des deux contractants, a constitué l’un des premiers des traités inégaux de l’histoire moderne en ce que le français bénéficiait du privilège de juridiction, le soustrayant à la justice de la sublime porte, tandis que l’ottoman était soumis à la loi commune du fait qu’il était déjà perçu comme la «tête de turc» du Français.

Terre d’asile, la fille aînée de l’Eglise accueillera les Arméniens rescapés du génocide turc, en 1915, mais, paradoxalement, gratifiera de son forfait la Turquie, leur éradicateur et ennemi de la France lors de la première guerre mondiale, en lui offrant sur un plateau Hatay, par amputation du District d’Alexandrette de la Syrie. Une opération qui s’est révélée être une aberration de l’esprit vraisemblablement unique dans l’histoire du monde, pathétique illustration d’une confusion mentale au nom de la préservation de prétendus intérêts supérieurs de la nation au détriment de la victime.

Dans cette perspective, la criminalisation de la négation du génocide arménien aurait été exonérée de tout soupçon électoraliste si elle ne s’était pas accompagnée de la prime à la forfaiture turque (Alexandrette), d’une coopération stratégique cinquantenaire franco-turque, y compris contre l’indépendance de l’Algérie et d’une hostilité résolue de la France à l’égard des deux grands protecteurs des Arméniens, l’Iran, voisin et allié de l’Arménie à travers les siècles, et la Syrie, qui abrite le grand mémorial des Arméniens à Deir Ez-Zor, le lieu de pèlerinage annuel de la diaspora, le 23 avril.

Protectrice des chrétiens d’Orient, elle a facilité l’accès de son territoire aux Libanais fuyant les ravages de la guerre civile (1975-1990), mais elle a, dans le temps institutionnalisé et instrumentalisé le confessionnalisme politique, au mépris du principe de la laïcité et de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, un des principes fondateurs de la République française. Le montage confessionnel français aura été le déclencheur de cette guerre fratricide qui gangrène la vie publique nationale depuis l’indépendance du Liban il y a soixante dix ans avec des conséquences désastreuses sur la chrétienté arabe, particulièrement les Maronites, les alliés privilégiés de la France dans la zone.

Dans une inversion de tendance sans doute irréversible, le nombre des locuteurs francophones au Liban connu une baisse drastique au bénéfice de l’anglais, passant de 67 pour cent dans la décennie 1960 à 27 pour cent au début du nouveau millénaire, alors que l’exode des chrétiens du Liban atteignait un taux alarmant: 40 % des chrétiens libanais auraient quitté le pays depuis le début de la guerre, en 1975, quand bien même la diaspora déployée en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada), en Amérique latine, en Australie et en Afrique, a gardé des liens puissants avec la mère patrie. Dans le même ordre d’idée, la mise à l’index du président libanais Emile Lahoud, dans la foulée de l’assassinat du premier ministre Rafic Hariri, en février 2005, le milliardaire libano saoudien ami du président français Jacques Chirac, a abouti à ostraciser l’unique dirigeant chrétien du Monde arabe. Un précédent lourd de conséquences pour l’avenir de la chrétienté arabe.

L’expédition franco-anglo-israélienne de Suez, en 1956, a abouti à un exode des chrétiens d’Egypte, la création d’Israël du fait occidental et la judaïsation rampante de la Palestine, un fort exode des chrétiens palestiniens, de même que l’implosion de l’Irak du fait américain, l’exode des chrétiens d’Irak.

Il n’est pas indifférent de noter à ce propos que les plus célèbres réfugiés politiques du Moyen Orient en France de l’époque contemporaine, l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, guide de la révolution islamique iranienne, et l’ancien chef du gouvernement intérimaire libanais, le général Michel Aoun, chef du courant patriotique libanais, se soit retourné contre leur pays hôte à leur retour au pays natal.

La «déconcertante alliance» du Hezbollah et du général Michel Aoun, pour reprendre l’expression des analystes occidentaux, apparaît ainsi comme la résultante et la réplique de la «déconcertante attitude» des Occidentaux à l’égard des aspirations du monde arabe, particulièrement en ce qui concerne la Palestine et les Chrétiens d’orient. Une alliance d’autant plus impérieuse pour «préserver le caractère arabe» qu’elle a brisé stratégiquement le clivage confessionnel islamo chrétien de l’équation libanaise. L’adhésion à cette alliance du parti Tachnag, le plus important parti arménien de la diaspora, rejoint ces préoccupations, de même que les réticences du nouveau patriarche maronite à opter pour un alignement inconditionnel à la stratégie occidentale en terre arabe.

De la Grande Syrie à la Syrie mineure.

Près de 560.000 Arabes et Africains, Chrétiens et Musulmans ont volé au secours de la France durant la 1ère guerre mondiale, dont 73.OOO tués, autant pour la 2eme guerre mondiale, mais la France gratifiera en retour les Arabes d’ingratitude, deux fois en un même siècle, à Alexandrette (Syrie) d’abord, à Sétif (Algérie) ensuite, une récidive qui n’est nullement le fruit du hasard.

En Syrie, le projet français ne manquait pourtant ni d’audace ni de grandeur. La France se proposait de constituer une «Grande Syrie englobant Jérusalem Bethléem, Beyrouth, Damas, Alep, Van Diyarbakir, jusque même Mossoul, c’est à dire un territoire englobant la Syrie, une partie du Liban, de la Palestine, de la Turquie et de l’Irak. Les instructions du ministre français des Affaires étrangères Aristide Briand à Georges Picot, son consul général à Beyrouth étaient claires et ne souffraient la moindre ambigüité: «Que La Syrie ne soit pas un pays étriqué…Il lui faut une large frontière faisant d’elle une dépendance pouvant se suffire à elle-même», concluait la note en date du 2 novembre 1915 (3).

Face aux habiles négociateurs anglais, la Syrie du fait de la France et contrairement à ses promesses, a été réduite à sa portion congrue au prix d’une quadruple amputation, délestée non seulement de tous les territoires périphériques (Palestine, Liban, Turquie et Irak), mais également amputée dans son propre territoire national du district d’Alexandrette. Une trahison qui conduira le ministre syrien de la défense, Youssef Al Azmeh, en personne, à prendre les armes contre les Français pour la conjurer à Mayssaloune (1925), dans laquelle il périra ainsi que près de 400 des siens dans la bataille fondatrice de la conscience nationale syrienne.
Depuis lors la Syrie a tenu la dragée haute à la France s’opposant frontalement à toutes ses équipées en terre arabe, que cela soit en Algérie où elle sera le premier pays arabe à y dépêcher des volontaires auprès des «Fellaghas»; au Liban dont elle constituera le «verrou arabe» pendant un demi siècle. Au regard de la duplicité française et de la voracité turque, le parrainage franco turc obère ainsi quelque la crédibilité de l’opposition syrienne de l’extérieur dans sa contestation du régime baasiste.

L’erreur est humaine, mais pour un pays qui revendique une posture moralisatrice sa répétition est maléfique. Puissance continentale et maritime, bordée de surcroit sur son flanc sud de la rive musulmane de la méditerranée, la France tournera le dos à la vision novatrice de François Ier et de Bonaparte et optera au niveau de la sphère musulmane pour une diplomatie de la canonnière et une politique du cantonnement.

Héritière de Rome et de l’universalisme catholique, la France ne renouvellera pas l’Edit de Caracalla qui accorda aux hommes libres de l’Empire romain la qualité de citoyens romains. Comme si les héritiers de la Révolution française avaient voulu pénaliser les autochtones de leur condition d’opprimés. Elle s’en trouvera pénaliser à contrecoups.

Ainsi, en Algérie, en guise de «Grand Royaume Arabe» imaginé par Louis Napoléon, pieds noirs et pères blancs, les soldats laboureurs du Général Thomas Robert Bugeaud et les disciples du Cardinal Martial de Lavigerie se lanceront, de concert, dans une politique de conquête sur la base de la constitution de «colonies militaire» s’accompagnant de la destruction systématique des institutions musulmanes. L’Algérie sera même livrée aux colons par une politique d’assimilation qui assimilera tout, sauf l’indigène, le propriétaire authentique du pays, irrémédiablement rejeté dans sa condition subalterne par le «Code de l’Indigénat».
Pis, dans une projection hégémonique et égocentrique de sa représentation, comme une marque d’incompétence ou d’ingratitude, par une aberration de l’esprit sans dote unique dans l’histoire du monde, la France commettra le plus grand carnage de son histoire le jour même de la fête de la victoire alliée, le 8 mai 1945, noyant dans un bain de sang à Sétif, la première grande manifestation autonomiste algérienne. Sans le moindre égard pour le sacrifice qu’ils ont consenti lors de la II me Guerre mondiale.

Si la France se range de nos jours dans le camp de la démocratie, elle le doit certes aux «Croix Blanches» des cimetières américains de Normandie, mais aussi au sacrifice des quelques cinq cent mille combattants du Monde arabe et africain qui ont aidé la France à se libérer du joug nazi, alors qu’une large fraction de la population française pratiquait la collaboration avec l’ennemi. Cinq cent mille combattants pour la Première Guerre mondiale (1914-1918), autant sinon plus pour la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), il n’était pas question alors de pistage génétique, de «test ADN» ou de «seuil de tolérance».

Sous Sarkozy, un double camouflet retentissant à la Turquie

Barrer à la Turquie la voie de l’Europe au prétexte qu’elle n’est pas européenne gagnerait en crédibilité si cet argument fallacieux s’appliquait également à sa présence au sein de l’Otan, le pacte atlantique dont elle n’est nullement riveraine. Sceller une Union transméditerranéenne sur la base d’une division raciale du travail, «l’intelligence française et la main d’œuvre arabe», selon le schéma esquissé par Nicolas Sarkozy dans son discours de Tunis le 28 avril 2008, augurait mal de la viabilité d’un projet qui validait la permanence d’une posture raciste au sein de l’élite politico-médiatique française, une posture manifeste à travers les variations séculaires sur ce même thème opposant tantôt «la chair à canon» au «génie du commandement» forcément français lors de la première guerre Mondiale (1914-1918), tantôt «les idées» du génie français face au pétrole arabe» pour reprendre le slogan de la première crise pétrolière (1973): «Des idées, mais pas du pétrole».

Substituer de surcroît l’Iran à Israël comme le nouvel ennemi héréditaire des Arabes viserait à exonérer les Occidentaux de leur propre responsabilité dans la tragédie palestinienne, en banalisant la présence israélienne dans la zone au détriment du voisin millénaire des Arabes, l’Iran, dont le potentiel nucléaire est postérieur de soixante ans à la menace nucléaire israélienne et à la dépossession palestinienne.

L’Union pour la Méditerranée, mort née, est apparue comme un dérivatif, un leurre qui trahissait les véritables intentions des Occidentaux à l’égard d’un pays certes membre de l’alliance atlantique, mais musulman, en ce que les Européens voulaient bien de la Turquie en tant que force supplétive de l’Occident mais pas tant en tant que membre de plein droit de la famille européenne. Au ban de l’Europe mais pas au banc de l’Europe quand bien même jamais aucune puissance militaire musulmane n’avait été aussi loin dans sa collaboration avec l’Occident, nouant un partenariat stratégique avec Israël dans une alliance contre-nature conclue entre le premier Etat «génocidaire» du XX me siècle et les rescapés du génocide hitlérien.
Au-delà des constructions théoriques, le choix atlantiste de la Turquie reposait sur un pacte tacite conclu avec le camp occidental, fondé sur l’occultation de la responsabilité de la Turquie dans le génocide arménien en contrepartie de l’implication de ce pays de culture musulmane non seulement dans la défense du «Monde libre» face à l‘Union soviétique, mais aussi dans une alliance stratégique avec Israël contre le Monde arabe.

L’effet second de son adhésion à l’Otan répondait au souci des Etats-Unis de placer le contentieux gréco-turc, le binôme Athènes Constantinople, au delà le contentieux Islam-Chrétienté sous contrôle de l’Occident, en ce qu’Athènes constituait le berceau de la civilisation occidentale et Constantinople-Ankara, l’ultime empire musulman. Le déploiement de la Turquie sur la scène régionale du Moyen orient sur la base d’une diplomatie néo-ottomane véhiculée par un islam teinté de modernisme, en concurrence directe avec les intérêts des anciennes puissances coloniales, a conduit la France à se draper de son ancienne posture.
A l’épreuve des faits, la politique arabe de la France, dogme sacré s’il en est, s’est révélée être une vaste mystification, un argument de vente du complexe militaro-industriel français.
Alexandrette, Sétif mais aussi Suez: Dix ans après la fin de la 2me Guerre mondiale, en 1956, de concert avec Israël et la Grande Bretagne, la France se livrera à une «expédition punitive» contre le chef de file du nationalisme arabe, Nasser, coupable d’avoir voulu récupérer son unique richesse nationale «le Canal de Suez». Curieux attelage d’ailleurs que cette «équipée de Suez» entre des rescapés du génocide hitlérien (les Israéliens) et l’un de leur ancien bourreau, la France, qui aura sabordé sa flotte et sera sous Vichy l’antichambre des camps de la mort? Curieux attelage pour quel combat? Contre qui? Des Arabes? Ceux-là mêmes qui furent abondamment sollicités durant la Deuxième Guerre Mondiale pour vaincre le régime nazi, c’est-à-dire l’occupant des Français et le bourreau des Israéliens.

Véritable «porte-avions» américains en Méditerranée orientale, la Turquie a loyalement servi l’Occident, y compris la France, allant même jusqu’à se prononcer contre l’indépendance de l’Algérie, déniant, contre toute évidence, au combat des nationalistes algériens, le caractère de guerre de libération, allant même jusqu’à mettre à disposition de l’aviation israélienne ses bases militaires et son espace aérien pour l’entraînement de ses chasseurs-bombardiers en opération contre le monde arabe.

La mise en route du projet de loi sur la criminalisation de la négation du génocide hitlérien, si elle a paru répondre au premier chef à des considérations électoralistes, a eu pour première conséquence la rupture de la coopération entre les deux parrains essentiels de l’opposition syrienne, plaçant les deux pays artisans du démembrement de la Syrie en position de guerre larvée. Curieux retournement de vieux complices.

Le déclassement de la France dans la hiérarchie des puissances

Première puissance continentale de l’Europe, au début du XX me siècle, à un moment où l’Europe était le centre du monde, la France sera relégué au 9me rang des puissances mondiales à l’horizon de l’an 2017, dont la dégradation de sa notation économique de triple A à double A en est le signe précurseur.
Sans doute imputable à la montée en puissance des grands ensembles (Chine, Inde), à la perte de son empire, cette relégation est tout autant imputable aux déboires militaires français ininterrompus depuis plus d‘un siècle, de la défaite de Waterloo (1815) à la défaite de Fachoda, de l’expédition du Mexique (1861-1867) à l’expédition de Suez (1956), de la capitulation de Sedan (1870), à la capitulation de Montoire (1940à à la capitulation de Dien Bien Phu HU (1954), du coup de Trafalgar au sabordage de Toulon (1942), aux déboires économiques, du Crédit Lyonnais, d’Elf Aquitaine, à France Télécom, au Gan à Dexia, aux marchés d’Ile de France et aux frais de bouche, ainsi qu’à cette fameuse exception française qui fait qu’en un quart de siècles, la France aura perdu 40 pour cent de parts de marché au niveau du commerce mondial, entraînant la fermeture de 900 industries, une réduction drastique du nombre des ouvriers de 6 millions à 3,4 millions avec l’augmentation corrélative du nombre des chômeurs de l’ordre de 4 millions, l’un des plus élevés d’Europe. Sans la moindre remise en question, sans la moindre remise en cause.

Une décote qui sanctionne la perte de 40 pour cent de part de marchés en un quart de siècle et signe le déclassement de la France au rang des puissances moyennes, un niveau sensiblement équivalent à celui de la Turquie, nouvelle puissance régionale au Moyen Orient, en concurrence directe désormais avec la France. Un déclassement qui signe du même coup huit siècles après les capitulations de Soliman le Magnifique, la capitulation de la France dans la hiérarchie des puissances mondiales.

Sous la mandature Sarkozy, la France a ainsi asséné en moins d’une décennie à la Turquie deux camouflets majeurs: l’interdit européen et la criminalisation du génocide arménien. La Syrie, leur point de convergence et de connivence au XXème siècle, aura été leur point de percussion au XXIème siècle. Un résultat imputable à une politique de duplicité générée par une posture proto-fasciste inhérente à tout un pan de la société française, fondée, non sur une vision prospective, mais sur les présupposés idéologiques d’une classe politique compulsive animée d’une pensée convulsive.

Précurseur, la France l’a souvent été au cours de son histoire, mais cette spécificité nourrie d’une conception hiératique de l’universalisme de sa mission versera dans la spéciosité au point de devenir un mode de comportement. Aux chemins de crête qu’elle ambitionnait d’arpenter, elle substituera parfois les méandres fangeux des chemins tortueux, réduisant à néant les bénéfices de cette posture anticipatrice.

L’Occident, particulièrement le bloc atlantique, est redevable d’une part de sa victoire sur l’Union soviétique au Monde arabe et musulman dont il aura soutenu toutes les équipées même les plus aberrantes, compromettant ses intérêts à long terme, que cela soit contre l’empire soviétique, hier, contre l’Iran, aujourd’hui, quand bien même cet Occident-là aura été l’adversaire le plus implacable des aspirations nationales du Monde arabe depuis près d’un siècle, à Mayssaloune-Alexandrette (Syrie), à Sétif (Algérie), à Suez (Egypte), à Bizerte (Tunisie) et naturellement la Palestine, la plus importante opération de délocalisation de l’antisémitisme institutionnelle européen en terre arabe.

A la tête d’un état dégradé, expurgé toutefois des transfuges malfaisants, le prochain président post sarkozyste de France se devra d’être le président de la solidarité nationale et de la réconciliation post coloniale. A Alger, à Dakar voire même à Damas, et non le président des stocks options et d’un atlantisme fébrile au service du sionisme…. au Kurdistan, au sud Soudan, en Libye et à Gaza.

Références

1-La documentation Française/ Monde arabe- Machreq Maghreb, revue trimestrielle N°152 (Avril-Juin 1996) «La politique musulmane de la France» sous la direction d’Henry Laurens.

2-«Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français» René Naba Editions Harmattan. 2002.

3- Paris 2 novembre 1915 (Archives du ministère des affaires étrangères) Instructions d’Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères (1862-1932) à Georges Picot, consul de France à Beyrouth. Document publié dans «Atlas du Monde arabe géopolitique et société» par Philippe Fargues et Rafic Boustany, préface de Maxime Rodinson (Editions Bordas)

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Commentaire recommandé

rene naba // 13.05.2018 à 11h11

M..Papagateau Evitez le gâtisme précoce. Il n’est pas dit dans ce texte que Molière parlait turc et Voltaire Persan,. mais que ces deux personnages considérablse du patrimoine littéraire français cherchaient aussi ailleurs leur inspiration pour combattre l' »ethnocentrisme français voire le nombrilisme dont vous faites preuve et qui fut tant préjudiciable au message universel de la France.. En cela Monsieur Naba ne déteste pas la France mais a une exigence critique envers son pays……………depuis au moins François 1er

41 réactions et commentaires

  • Papagateau // 13.05.2018 à 06h01

    C’est une compilation qui s’étend sur 5 siècles et embrasse tout les sujets, tellement longue et hétéroclite qu’elle fait artificielle. Un seul objectif : La longueur maximale, au risque de perdre toute unité.

    On n’y apprend rien, sinon 3 choses :
    – Molière parlait turc.
    – Voltaire parlait persan (pardon, farsi, mea maxima culpa).
    – Monsieur Naba déteste la France et les Français depuis au moins François 1er.

    Je veux bien croire au 3ème point.

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    • rene naba // 13.05.2018 à 11h11

      M..Papagateau Evitez le gâtisme précoce. Il n’est pas dit dans ce texte que Molière parlait turc et Voltaire Persan,. mais que ces deux personnages considérablse du patrimoine littéraire français cherchaient aussi ailleurs leur inspiration pour combattre l' »ethnocentrisme français voire le nombrilisme dont vous faites preuve et qui fut tant préjudiciable au message universel de la France.. En cela Monsieur Naba ne déteste pas la France mais a une exigence critique envers son pays……………depuis au moins François 1er

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    • marc // 15.05.2018 à 12h08

      « Monsieur Naba déteste la France… »

      on nous dit souvent pourtant de ne pas faire d’amalgame : « non, ça, ce n’est pas la France! c’est juste macron et ses amis, c’est sarkozy et ses amis, c’est petain et ses amis, c’est robespierre et ses amis etc etc »

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  • J // 13.05.2018 à 07h21

    En résumé, l’article plaide pour une intégration de la Turquie dans l’UE, au nom d’une repentance à sens unique curieusement mêlée de géopolitique.

    Est-ce que la population européenne est prête à l’accepter ? Est-ce que la Turquie, les autorités comme le pays profond, est prête à accepter la constitution européenne, qui vaut ce qu’elle vaut mais englobe l’affirmation du droit à changer librement de religion, pour une autre ou pour aucune ?

    Sur la participation de la Turquie à l’OTAN, cela vient de ce que ce pays s’est trouvé en première ligne face à une URSS conquérante. Les deux parties ont joué le jeu : la Turquie a bien été épaulée, et a par ailleurs envoyé en Corée un contingent qui n’a pas fait que de la figuration (ils ont rétabli la situation à un moment critique). Depuis la chute de l’URSS, cette participation est devenue problématique, mais on ne casse pas si facilement que ça une alliance.

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    • rene naba // 13.05.2018 à 11h19

      Je ne plaide pas pour l’intégration de la Turquie. Je pointe les incohérences de la stratégie occidentale.Les occidentaux veulent bien de la Turquie comme membre de l’ Otan pour servir de sentinelle avancée sur le flanc méridional de l’Union soviétique, mais n’en veulent pas comme membre de l’Union Européenne sans doute pour préserver la blancheur immaculée de la population européenne. Puis rebelote, ils s’en servent pour déstabiliser la Syrie , avant de répudier repousser Erdogan comme un affreux islamiste, ce qu(il a toujours été, mais dont les occidentaux s’en accommodaient tant qu’il servait leurs desseins.Tant pis pour la Turquie d’avoir été le dindon de la farce, un pays .que je ne pleurai pas sur lui tant sa politique a été maléfique pour son environnement

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      • Sandrine // 13.05.2018 à 13h17

        Si la Turquie kemaliste n’avait pas expulsé violemment grecs et arméniens pour construire sa nation dans un souci d’uniformisation religieuse, les Européens seraient peut-être moins méfiants vis à vis de la Turquie d’aujourd’hui…
        Je vous trouve de bien mauvaise foi de mettre ainsi en avant un prétendu critère de couleur de peau (« préserver une Europe bien blanche ») alors que vous ne pouvez pas ignorer que les vraies raisons de la méfiance ont trait aux valeurs culturelles (qui sont toujours en étroite relation avec la religion).
        Une parfait exemple du grand ressentiment dont parlait Nietsche!

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        • rene naba // 14.05.2018 à 02h48

          Pourquoi alors avoir gratifié la Turquie, alliée de l’Allemagne et ennemie de la France durant la 1ère Guerre Mondiale, du district d’Alexandrette ‘Syrie), en guise de prime au génocide arménien, alors que les arabes et les musulmans étaient les alliés de la France et avaient volé à son secours. Vous focalisez sur la Turquie mais vous occultez l’essentiel: la trahison de la France vis à vis de la Syrie. Les instructions d’Aristide Briand à Georges Picot, un des thèmes essentiels de ce texte. La mauvaise foi était à rechercher ailleurs.

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          • Sandrine // 14.05.2018 à 16h05

            Je connais mal le sujet, mais il me semble que la capitulation française au sujet d’Alexandrette est à remettre dans un contexte de faiblesse de la France par rapport au Reich allemand. C’est l’epoque de Munich; la France ensuite ne s’est pas trop bougée ensuite non plus pour la Pologne.
            Mettre ça sur le compte d’un mépris séculaire de la France pour la cause arabe comme vous le sous-entendez dans votre texte est à mon avis très largement sur-interprété.

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    • Chris // 13.05.2018 à 12h24

      Je ne partage pas l’avis de Papagateau, hormis la maitrise des langues arabes…
      René Naba aime la France, c’est pourquoi il se permet de la juger dans ses égarements patents, égarements ressentis d’autant plus cruellement qu’il est libanais maronite (chrétien) et que son pays fut ravagé (et reste sous forte pression) pendant 12 ans par une guerre civile, laquelle fut autant « civile » que l’est la présente guerre en Syrie !
      La Turquie est ce qui reste de l’Empire ottoman que les Européens n’ont cessé de retailler à leur guise pour se partager ses immenses territoires au gré des colonisations, y compris au prix de toutes les guerres et escarmouches évoquées par Naba.
      A la lecture de cette revue des 5 derniers siècles m’est venue l’idée que la France s’était dévoyée du fait de la politique purement mercantile menée par la bourgeoisie qui prit le relais de la royauté.
      La première roulant la tête dans le guidon pour les profits immédiats et la seconde planifiant à longs termes : une illustration de notre époque où des milliers « d’épiciers » (pardon aux épiciers !) se démènent, assassinent et complotent pour accaparer un maximum de richesses.
      C’est la foire totale dont les DDH, Démocratie et la charte de l’ONU sont les cache-sexes.
      Le seul moyen de se sortir de cette impasse psychologique est d’admettre une fois pour toutes, que l’Europe et les états-membres de l’OTAN (nous !) sont des salauds de colonisateurs qui refusent de le reconnaitre de toutes leur forces : sauf que le temps est arrivé où le bloc sino-russe (et plus globalement l’OCS, Organisation de Coopération de Shanghai*) est en train de couper le robinet, voire de le dévier chez lui !
      (*) http://www.trt.net.tr/francais/economie/2017/06/15/l-organisation-de-cooperation-de-shangai-pese-desormais-20-de-l-economie-mondiale-752540
      A remarquer que la candidature des USA a été rejetée…

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      • Christian Gedeon // 13.05.2018 à 18h39

        Le bloc « sino-russe » ést une vue de l’esprit,tout comme le fameux Brics…vingt pour cent de l’économie mondiale dites vous. Il reste donc quatre vingt pour cent ailleurs,n’est ce pas?

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  • Cyd // 13.05.2018 à 08h47

    2eme article de cet auteur publié ici, toujours aussi long, toujours aussi fastidieux à lire, et qui, là aussi, nécessiterait un commentaire toutes les 2 lignes pour montrer comment le tropisme antiraciste de l’auteur lui font prendre des « arguments » franchement de mauvaise foi

    Si par ouverture d’esprit, et si malgré leur ineptie ( et souvent racisme assumé), d’autres articles devaient être publiés pour savoir ce qui se dit dans cette mouvance, pourront on les prendre beaucoup moins long, et plus direct

    Au moins, ca serait possible de reprendre les arguments 1à1

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  • Toutatis // 13.05.2018 à 09h48

    Etrange expression : « la criminalisation du génocide arménien »
    Un génocide ne devrait pas être criminalisé ?

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    • RGT // 13.05.2018 à 20h35

      Un seul génocide a été jusqu’à présent criminalisé par la loi.

      Je ne nie pas l’horreur qui a précédé cette décision, mais il y a eu (et il y a encore) des génocides largement pires qui passent sous les écrans radar et qui mériteraient bien de l’être.

      Cette loi frise d’ailleurs le délire le plus total et qui cause un très fort sentiment d’injustice de la part de nombreuses victimes de génocides non reconnus ou glissés sous le tapis.

      Un seul pays a « partiellement » fait son mea-culpa en reconnaissant son comportement passé et en restituant partiellement les terres qui avaient été volées aux autochtones : Le Canada.

      Vous me répondrez que ça n’a rien coûté à l’état ni aux ploutocrates : Les « gueux blancs colonisateurs » ont simplement été expulsés de certaines zones (sans importance économique bien sûr) qui ont été restituées aux descendants des autochtones.
      C’est bien pour les spoliés mais aussi pour les descendants de ceux qui avaient commis ces crimes qui n’ont pas eu à assumer les conséquences encore prolifiques des crimes de leurs ancêtres.

      Une belle fumisterie donc, qui n’a au final pénalisé que les « sans dents » qui se sont retrouvés spoliés de terres qu’ils avaient pourtant légalement acquis, d’où un certain sentiment d’injustice qui se retourne contre les victimes initiales.
      Quant aux sables bitumineux de l’Alberta ou d’autres zones économiquement intéressantes il est hors de question de les restituer, ces zones appartenant à des sociétés très rentables pour leurs actionnaires.

      De plus, particulièrement pour les sables bitumineux, ces « abrutis d’autochtones » pourraient décider de stopper l’exploitation de ces ressources juteuses pour « préserver l’environnement »… Quels cons !!!

      Et que dire quand le champion toutes catégories du génocide et de la spoliation se place au dessus des lois et permet à ses « alliés » de faire de même ?

      Quand les mémoires se réveillent un peu trop sur les crimes de nos propres nations, on nous ressort le Tibet (pas très joli) ou d’autres affaires glauques pour faire diversion et la populace se rendort dans son Alzheimer sélectif.

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    • Alexandre // 13.05.2018 à 20h59

      Il devait probablement faire référence à un texte réprimant (pénalisant) la contestation des genocides reconnus par la France (dont celui des arméniens fait parti) qui a été censuré par le conseil constitutionnel le 28 février 2012.

      Pour rester dans l’actualité, voici ce que cette loi aurait permis d’éviter sur notre sol en 2018:

      http://www.armenews.com/article.php3?id_article=158735

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  • Alfred // 13.05.2018 à 10h48

    C’est effectivement très long, souvent juste (l’amputation du sandjak d’Alexandrette est effectivement un désastre inoubliable (pire que Suez)) et parfois parfaitement trouvé (« L’erreur est humaine, mais pour un pays qui revendique une posture moralisatrice sa répétition est maléfique »).
    Cependant la logique d’ensemble est laborieuse, globalement peu rigoureuse et parfaitement partiale. Tout est vu à travers un prisme contemporain ethnocentré qui transpire à chaque detail et ruine la crédibilité de l’ensemble (tout est bon pour arriver à la conclusion). Un détail entre mile avec le massacre de Sétif  » aberration de l’esprit sans doute unique dans l’histoire du monde, (…) le plus grand carnage de son histoire » qui semble le pire de tous aux yeux de l’auteur puisqu’il concerne des arabes. Les Malgaches et les camerounais vous saluent donc bien Mr Naba. (Ce qu’il y a de « bien » avec la France comme ex empire voyez vous c’est qu’elle a commis des sal…peries sans distinction, pas spécialement à l’encontre des arabes; par ailleurs la France est sans doute un peu plus que cela).
    Drôle d’article donc où tout est un peu vrai un peu faux dans le détail et dont l’ensemble dénote d’une vision tout sauf universaliste. Une grande déception à titre personnel tant j’ai apprécié les positions sur la Syrie et le Liban contemporain (je suis d’accord sur le passage sur alliance entre Aoun et le Hezbollah).

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    • Toutatis // 13.05.2018 à 11h01

      C’est vrai qu’il est complètement ridicule de qualifier le massacre de Sétif de plus grand massacre dans l’histoire de la France, alors qu’il y a eu 8000 victimes d’après les historiens (et 45000 selon le gouvernement algérien). Les massacres de Vendée pendant la Révolution française ont fait plus de 100000 victimes. Les guerres de religion ont fait aussi probablement plus, la conquète de la Gaule par César sans doute beaucoup plus. Le plus grand massacre de l’histoire de France est certainement la première guerre mondiale.

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      • Alfred // 13.05.2018 à 11h09

        Bien sûr mais pour rester honnête envers l’auteur (il parle de l’histoire de la France) je ne parlais que des « performances » de français en uniforme au xx ieme siècle. Je ne cherche pas à dédouaner la France mais à faire percevoir que le tropisme arabe systématique de l’auteur détruit son propos (qui comme le montre l’étendue de la période considérée se veut « englobant »)
        (Effectivement la prise de Bagdad par les mongols est digne de figurer dans un reader’s digest à l’américaine (the biggest …ever))

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        • Le Minotaure // 13.05.2018 à 11h26

          Ici on parle d ‘un massacre en particulier, commis en quelques jours. Difficile de comparer avec l’ensemble de la guerre de Vendée ou celles de religion. Après pas sur que Sétif soit le plus grand massacre de l’Histoire de France mais il figurerait en « bonne place » dans un classement je pense.

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          • Sandrine // 13.05.2018 à 13h03

            3000 morts à Paris pour le massacre de la Saint Barthélemy
            30000 morts lors de la répression de la commune pendant la semaine sanglante….
            Chacun voit toujours midi à sa porte

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            • rene naba // 13.05.2018 à 13h20

              Au delà du bilan des victimes, sans verser dans la comparaisons morbides des bilans, Sétif est singulier. Une aberration mentale sans doute unique dans l’histoire en ce que le massacre a eu lieu le jouir de la victoire alliée de la 2 me Guerre Mondiale, 8 Mai 1945, et qu’il a été commis par un pays qui se revendique comme la « Patrie des Droits de l’Homme », tout juste sortie de la collaboration vichyste avec le génocide hitlérien et que le massacre a porté sur des frères d’armes.ou ses compagnons de lutte. Curieuse façon de témoigner de sa gratitude envers ses propres colonisés algériens qui sont morts pour sauver leur colonisateur..Sétif a été suivi de Thiaroye (Sénégal), en 1946, puis de Madagascar et du Haut Sanaga (Cameroun), en 1957. Cette répression compulsive n’est pas le fruit du hasard. Elle révèle une posture de mépris. Une lecture critique de l’histoire nationale s’impose pour éviter la répéttion de telles impostures si préjudiciables au bon renom de la France

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      • rene naba // 13.05.2018 à 11h33

        Epargnons nous votre excès de chauvinisme: Quelque soit le nombre des victimes, Sétif demeure une aberration mentale sans doute unique dans l’histoire universelle en ce que ce massacre a eu lieu le jour de la victoire alliée de la 2me Guerre mondiale, alors que les Algériens de même que les autres peuples colonisés y ont grandement participé. Drôle de témoignage de gratitude de la « Patrie des Droits de l’Homme » à l’égard d’une composante non négligeable de sa libération. Sétif ne fut pas un accident. Ce massacre sera suivi de celui de Thiaroye ( Sénégal) en 1946, Madagascar et Haut Sanaga Cameroun 1957 . Aucuin pays au monde n(‘a massacre ses alliés le jour de leur victoire commune. Cette répétition compulsive n’est pas le fait du hasard. Elle est révélatrice d’un comportement. Errare Humanem Est. Perseverare set diabolicum. Il ne suffit pas de bomber le torse et de se claironner français pour que les problèmes soient résolus. Il est préférable de se livrer à une étude critique de l’histoire de son pays, pour éviter la répétition préjudiciablle à son bon renom

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        • Sandrine // 13.05.2018 à 13h19

          Si il y a un précédent à Serif: la Commune de Paris

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          • At Dahman // 14.05.2018 à 09h42

            Le plus attristant dans cette affaire est que les descendants des communards, déportés en Algérie en 1871, étaient aux premières lignes des massacreurs de Sétif, Guelma, Kherrata, Ain al Kébira etc…Dans cette même journée sinistre du 8 mai 1945, des manifestations pacifiques, dont le slogan était Liberté pour l’Algérie, ont été réprimées à Alger faisant 2 morts et plusieurs blessés.

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        • Alfred // 13.05.2018 à 17h28

          Je serai gré à la modération de me laisser vous demander ce qui dans mon commentaire peut vous permettre d’y déceler un « excès de chauvinisme » (hormis le fait de n’être pas tout à fait d’accord avec vous).

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        • clauzip12 // 13.05.2018 à 22h22

          Il y a un oubli de taille monstrueuse,je ne sais comment nommer cette action de l’armée francaise à Madagascar qui a débuté par l’intention de bloquer radicalement l’émergence d’une action syndicale .
          Il s’en est suivi une agitation des travailleurs du « pays » traités comme des esclaves alors que ce type de comportement est aboli depuis 1848.
          Les conséquences de ce retour à la norme du coin ce résuma à pres de 100 000 morts.
          Les dates ne me sont précise mais le carnage eut lieu dans la première moitié du XX° siècle!
          Quand un pays se considère la lumière du monde(actuellement toujours sous Jupiter),il se doit de reconnaitre ses actes.N’oublions pas aussi le Biafra,500 000 morts(deuxième moitié du XX°siècle).

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          • Francisco // 14.05.2018 à 10h00

            De quels partis étaient issus les politiques français qui décidèrent de ces actions . Concernant Sétif , revoyez ce qu’en disait le journal  » L’Humanité ».
            La France c’est surtout ceux qui la gouvernent .
            Les missiles sur la Syrie ? La France où son Président , de son propre chef, ou à la traîne d’un Suzerain ?
            Depuis Waterloo, les dirigeants français veillent à ne pas déplaire aux anglais .
            La troisième République de l’entre deux guerre obéissait à Londres pour sa politique étrangère .

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            Alerter
  • Christian Gedeon // 13.05.2018 à 11h46

    Oulalala,quelle ratatouille! Je n’aime pas plus François premier ét les turqueries qui ont suivi que M. Naba. L’abandon du Sandjak d’Alexandrette ést en effet une forfaiture. Mais M. Naba mélange épiques et régimes avec une allégresse suspecte,et cache mal une détestation à priori de la France. Quant à accuser la France d’être à l’origine de la guerre civile(sic!) au Liban, ét là il fait référence au pacte national libanais,c’est de l’ignorance( volontaire ) voulue…M. Naba ,ce sont les palestiniens qui sont à l’origine de cette guerre soi disant civile,et vous le savez bien. Vous vous Rappellez que le chemin de Jérusalem devait passer par Jounieh,ou avez vous une mémoire sélective?

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  • Krystyna Hawrot // 13.05.2018 à 15h11

    Je trouve le texte dur mais juste. Ce n’est pas détester son pays que de le critiquer pour qu’il s’améliore. Evidemment que la France a une politique erratique qui à la longue va contre les intérêts du pays. Je rajouterai que la France a abandonné en 1989 l’Europe de l’Est au mains des Allemands et des Américains, a cessé d’enseigner le Français, a abandonné toute influence culturelle. Aujourd’hui plus personne en dessous de 45 ans ne parle Français en Europe de l’Est. En Pologne on a même du mal à trouver des traducteurs! La France a abandonné toute une élite francophone qui était fidèle à la France. Alors oui il faut reconnaître ses erreurs, respecter ses vrais alliés et cesser de se soumettre au Grand frère du moment les USA et l’Allemagne.

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  • Perret // 13.05.2018 à 15h16

    Le problème du génocide dit « arménien » c’est qu’il est obligatoirement vu sous l’angle ethnique alors que les Arméniens était la grande majorité (mais certainement pas la totalité) des chrétiens qui ont été liquidés. Il s’agit donc d’un génocide des chrétiens d’une partie de l’empire Ottoman. Il serait alors possible, si on le reconnaissait enfin , de demander au patriarche de Constantinople, à celui de Moscou et au pape de négocier avec les autorités musulmanes de Turquie une déclaration de pardon qui rendrait aux victimes l’honneur qui leur est dû et permettrait à leur descendants d’accorder le pardon aux descendants des massacreurs qui, à leur tour, après l’avoir demandé, l’accepteraient. Tant que cela ne sera pas fait, on restera dans une logique où le pardon est impossible, seul le racket pouvant être éventuellement envisageable.
    Cette affaire est instrumentalisée à des fins qui n’ont rien à voir avec la réalité de ce qui s’est passé.

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  • rene naba // 13.05.2018 à 16h56

    A. Christian Gédeon,
    Je me délecte à l’avance de vos réflexes pavloviens à chacun de mes écrits. Tous à coté de la plaque. Je m’y attendais et ne suis jamais surpris.
    Sur l’origine de la guerre incivile libanaise, ci joint le témoignage d’un occidental, les extraits de l’ouvrage d’un diplomate américain James R. Stocker intitulé: «Spheres of intervention: US foreign policy and the collapse of Lebanon 1967-1976», James R. Stocker, Cornell University Press.

    http://www.madaniya.info/2018/04/05/liban-memoires-de-guerre-1-3-les-racines-americaines-de-la-guerre-civile-au-liban-1975-2000/

    http://www.madaniya.info/2018/04/10/liban-memoires-de-guerre-2-3-le-pacte-national/

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  • georges de carcassonne // 13.05.2018 à 18h40

    ce qui fonde avant tout une nation, il me semble, c’est d’abord une langue, et l’ordonnance de villers-cotterêts de françois premier , me semble être le véritable acte fondateur de notre nation, sans doute plus important que ses tractations avec suleiman. et les puissances paient toujours cher l’ignorance de ce principe; car au-delà du fascisme de monsieur erdogan, et bien avant son avènement, la france et le royaume-uni n’ont pas voulu, en 1916, créer un kurdistan rassemblé et viable, alors même que depuis 1820 ils avaient facilité la sortie de l’empire ottoman de nombreux peuples allophones (grèce, bulgarie, roumanie, jusqu’à la yougoslavie. quant à l’otan, organisation créée pour s’opposer à l’urss, cette organisation n’a plus de raison d’être depuis la dissolution du pacte de varsovie, et la turquie, comme les autres pays, devrait sortir de l’otan. et la turquie, qui n’est pas européenne n’a rien à faire dans l’union européenne alors qu’elle peut conclure des accords commerciaux et autres avec l’ue.

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  • BenVoyons // 13.05.2018 à 19h31

    [modéré] Les bassesses passées et présentes tout comme « l’aplatisme » actuel de la France me désole mais je suis bien aise du dit camouflet fait à la Turquie:
    C’est la Turquie néo-islamiste et néo-ottomane d’Erdogan qui s’est servi des critères d’adhésion à l’Europe pour démanteler le système kémaliste, laïque et pro-occidental.
    C’est bien cette même Turquie post-kémaliste qui est un soutien à l’Islam radical dans le monde (Frères Musulmans) et qui exerce un chantage sonnant et trébuchant vis-à-vis de l’UE concernant les réfugiés sans parler de sa frontière véritable passoire organisée.
    La Turquie d’hier et d’aujourd’hui persécute ses minorités non-sunnites, tout comme ses différents opposants politiques.
    Camouflet ? à ce pays « dindon de la farce » hier , qui aujourd’hui aide militairement l’Azerbaïdjan contre l’Arménie et occupe illégalement 37% l’île de Chypre et qui refuse de reconnaître les frontières de la Grèce en mer Egée…
    On peut bien continuer la litanie binaire et battre la coulpe ad nauseam des occidentaux,
    aujourd’hui les tensions, les jeux de dupes et les innombrables morts (lointains ou dans nos rues) ne sont pas le fait unilatéral de nos pathétiques démocraties.
    Et j’assume les quelques douceurs cathartiques qui suivront mes propos.

      +9

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  • RGT // 13.05.2018 à 20h50

    Les gouvernements français ne sont PAS les français.
    Et il en va de même pour TOUTES les nations de cette planète.

    Et les décisions passées et présentes sont toujours prises en fonction des intérêts de certains oligarques qui dictent aux dirigeants ce qui serait « bien pour le peuple ».
    Que ce soit à l’étranger ou sur le sol national : Colonisation, privatisations, baisses de salaires, baisses d’impôts (pour les « pauvres » multimilliardaires)…

    Napoléon le disait bien : « La main qui reçoit est toujours au dessous de celle qui donne »…

    Macron se fout totalement de l’avis de la population, comme TOUS ses prédécesseurs (Mitterrand compris, sans doute le plus cynique d’entre tous).

    Tous ceux qui se sont désolidarisés des décisions « bienveillantes » de nos dirigeants ont depuis toujours été ostracisés et considérés comme des « traîtres à la Patrie »…

    Au lieu d’écrire « La France » je pense que René Naba devrait plutôt écrire « Les gouvernements français », ce serait plus juste et moins insultant pour une population qui n’a pas son mot à dire et qui doit assumer les conséquences des décisions de quelques oligarques.

      +7

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  • Astrolabe // 13.05.2018 à 22h13

    C’est un très bel article, une belle synthèse. Les reproches qui lui sont faits sont totalement injustifiés. Des pinaillages, à mon avis. Merci d’avoir rappelé ces très importants moments de l’histoire. Nous en connaissions beaucoup, certes, mais liés entre eux, ils donnent une vision assez complète du slalom géant de la politique française, avec effondrement à l’arrivée.

      +4

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  • Brueghel // 13.05.2018 à 23h25

    François 1er est mort en 1547, pas en 1574.

      +2

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  • At Dahman // 14.05.2018 à 11h11

    Le peuple Français peut, à juste titre, être fier d’avoir été porteur des valeurs de la République, je veux parler de la Première République, la vraie, celle qui proclama que tous les hommes naissent libres et égaux en droit et qui, joignant le geste à la parole, abolit l’esclavage et la colonisation des peuples. Nombreux, y compris parmi les républicains sincères, oublient, hélas, que bien souvent, trop souvent, ces valeurs, hormis le bref instant de la 2ème République, ont été maltraitées, voir purement et simplement reniées, non seulement par l’Empire et la Restauration, mais aussi par la République troisième du nom, inaugurée par les Jules pour sombrer dans le déshonneur, en se rendant avec armes et bagages au Maréchal Pétain et à sa clique collaborationniste. La Quatrième, pourtant issue de la Libération oublia ses principes au vestiaire pour accomplir en Indochine, en Algérie, à Madagascar, au Sénégal, au Cameroun et, plus récemment encore à Ouvéa Nouvelle Calédonie, les pires crimes de la France coloniale. Quand on est, comme moi, algérien, nourri de la Révolution de 1789 et de la Commune de Paris, qui aime et se reconnait dans la France des héros de son adolescence, à la fin des années 1940, qui avaient pour nom Maximilien de Robespierre, si décrié aujourd’hui, Saint-Just et Louise Michel, on demeure perplexe devant tant de réactions négationnistes, méprisantes et, parfois violentes, récoltées chaque fois que l’on tente d’entrouvrir ces pages sombres refoulées au plus profond de l’inconscient collectif.

      +4

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    • At Dahman // 14.05.2018 à 11h23

      L’exploit de Ouvéa fut accompli par la Vème, sous la cohabitation Chirac-Mitterrand.

        +0

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  • maryse.azur // 14.05.2018 à 12h54

    Le démembrement de l’Empire ottoman par les puissances occidentale est la cause du chaos qui s’ensuivit.
    « Sous l’Empire ottoman, la minorité arméniennes vécut 6 siècles dans une liberté et une prospérité qu’elle n’avait pas connue jusqu’alors. Puis la situation se détériora à partir de la 2è moitié du XIXè s. Les puissances occidentales (France, G-B., All., USA, ainsi que l’URSS), voulant démembrer l’Empire ottoman incitèrent les Arméniens à s’insurger en leur promettant la création d’un <<Etat<< arménien sous leur protection, sans tenir compte, du fait que ceux-ci étaient en minorité dans toutes les provinces ottomanes. Au début, les missionnaires des collèges d'Istanbul, Trébizonde, Beyrouth, puis les églises et écoles appartenant à des Arméniens tinrent lieu de quartiers généraux et de dépôts de munitions. Les consulats des puissances servirent de centres de propagande. Des comités terroristes comme Hintchak et Dachnak, entraînés et équipés à l'étranger, agirent. En 1914, des bandes arméniennes se constituèrent au-delà de la frontière turco-russe et se signalèrent pas des massacres à Van, Mus, Bitlis, Erzurum, Erzincan, Kars, Hakkâri, Maras, Adana, Urfa, attaquant les arrières sde l'armée turque. Le tsar Nicolas II remercia même le comité arménien de Van (avril 1915) pour son aide. Dans le journal arménien Gotchnak (mai 1915). Les Arméniens se vantèrent de n'avoir laissé que 1 500 Turcs à Van (430 000 habitants). A cette époque, les Turcs se battant sur le front de Galicie, des Dardanelles, d'Erzurum, de Palestine et d'Iraq, les bandes arméniennes avaient les mains libres." Extrait : "Arménie. Position turque sur le problème arménien". Dominique et Michèle Frémy – Quid 2000 page 1234, Etats (Turquie). L'ensemble du texte est passionnant et révèle la duplicité de l'occident dont la France fait partie.

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    • Alexandre // 14.05.2018 à 17h22

      Attention à vos références! Suite à ce texte qui reprend les thèses négationnistes de la Turquie moderne, le Quid a été condamné par le TGI de Paris en 2006…

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  • Bernard // 15.05.2018 à 00h25

    « Son neveu, Napoléon III, caressera même le projet de fonder un «Grand Royaume Arabe» en Algérie. Cette évidence mettra deux siècles à s’imposer. Mais, entretemps, que d’humiliations, que de gâchis. »
    Il n’est pas écrit le contraire mais la chute peut amener à le penser : le souhait et projet de Napoléon III étaient a priori sincères. Son fils avait été nommé Prince d’Algérie, ce qui signifie beaucoup.

    « déboires militaires français ininterrompus depuis plus d‘un siècle, de la défaite de Waterloo (1815) à la défaite de Fachoda, de l’expédition du Mexique (1861-1867) à l’expédition de Suez (1956), de la capitulation de Sedan (1870), à la capitulation de Montoire (1940à à la capitulation de Dien Bien Phu HU (1954) »
    On peut remonter à la nuit des temps si les victoires sont éludées…
    – 1815 : final d’une guerre de 20 ans avec les grandes puissances européennes. Combien de victoires pour chaque camp sur cette période ?
    – 1870 : qu’a donné la « revanche » ? Je trouve pourtant le résultat de la « belle » dans la liste, mais pas celui de la deuxième manche.
    – 1954 : l’Indochine était française au début de la liste (1815), ou alors il y a une victoire initiale là-bas qui aurait été oubliée ?
    – 1956 : si les opérations de ce type sont prises en compte, on en trouvera bien qui ont militairement apporté le succès (Afghanistan ou Lybie récemment, par exemple). Sans que ce ne soit glorieux pour l’image de la France, mais vu que le thème sur ce passage était l’armée et pas le reste…

      +2

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    • Alfred // 15.05.2018 à 09h02

      Vous êtes bien naïf d’argumenter ainsi petit male blanc xénophobe et chauvin (par essence).

        +2

      Alerter
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