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24.mars.201324.3.2013 // Les Crises

[Reprise] L’inégalité, source d’instabilité !, par Nouriel Roubini

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NEW-YORK – Cette année aura été marquée par une vague d’agitation et de troubles un peu partout à travers le monde, avec des manifestations de masse tant dans les rues que dans le cyber-espace : le printemps arabe, les émeutes de Londres, en Israël les manifestations de la classe moyenne contre le coût élevé de l’immobilier et la pression inflationniste qui menace le niveau de vie, les manifestations étudiantes au Chili, les luxueuses voitures des “riches” qui brûlent en Allemagne, le mouvement contre la corruption en Inde, la montée du mécontentement à cause de la corruption et des inégalités en Chine et maintenant le mouvement “Occupons Wall Street” à New-York et à travers les USA.

 

Nouriel RoubiniMême si ces différents mouvements n’ont pas de thème unificateur, ils expriment chacun à leur façon les inquiétudes des classes laborieuses et des classes moyennes à travers le monde face à la concentration croissante du pouvoir entre les mains des élites économiques, financières et politiques. Les raisons en sont claires : un chômage élevé qui frappe les pays avancés et les pays émergents, une formation et une éducation inadéquate qui ne permettent pas aux jeunes et aux travailleurs d’être compétitif dans un monde globalisé, la colère face à la corruption (ce qui inclut les groupes de pression qui agissent en toute légalité) et l’écart de revenus et de richesses qui se creuse rapidement dans les pays avancés et les pays émergents en croissance rapide.

Certes, on ne peut réduire le malaise d’un aussi grand nombre de personnes à un facteur unique. Les causes de l’augmentation des inégalités sont nombreuses : l’arrivée de 2,3 milliards de travailleurs chinois et indiens sur le marché du travail mondial, ce qui entraîne une réduction du nombre d’emplois et une baisse des salaires dans les pays avancés pour les travailleurs non qualifiés et ceux dont les emplois peuvent être délocalisés ; les progrès technologiques basés sur la qualification, le système qui tend à faire que “le gagnant rafle toute la mise” ; la rapide croissance des inégalités de salaire et de richesse dans les pays émergents en croissance rapide et une fiscalité moins progressive.

L’augmentation de l’endettement tant dans le secteur privé que dans le secteur public et les bulles correspondantes des actifs et du crédit sont en partie la conséquence des inégalités. Une faible croissance des revenus pour tout le monde sauf pour les plus riches au cours des dernières décennies a généré une tension entre moyens financiers et envies de consommation. Les pays anglo-saxons ont réagi en démocratisant le crédit – par une libéralisation financière – ce qui a accru la dette privée, les ménages empruntant davantage pour consommer. En Europe, les ressources fiscales ne permettant plus de financer suffisamment les services publics (l’éducation, les soins gratuits, etc.), les autorités ont creusé le déficit public et la dette. Dans les deux cas, la dette a fini par atteindre un niveau insoutenable.

Dans les pays avancés, les entreprises ont supprimé des emplois en raison d’une demande finale insuffisante, ce qui conduit à un excès de capacité productive et pose question quant à l’avenir. La suppression d’emplois diminue encore la demande finale, car elle réduit les revenus du travail et accroît les inégalités. Le coût du travail d’une entreprise constituant les revenus de ses salariés et suscitant leur demande de consommation, une mesure rationnelle au niveau d’une entreprise peut-être destructive au niveau de la société prise dans son ensemble.

De ce fait l’économie de marché ne génère pas une demande finale suffisante. Par exemple aux USA la diminution du coût du travail a fortement réduit la part du revenu des salariés dans le PIB. Le crédit devenant rare, avec la plus faible propension marginale des entreprises, des détenteurs de capitaux et des ménages aisés à dépenser, les conséquences de décennies de redistribution inéquitable des revenus et des richesses sur la demande agrégée (du travail vers le capital, des salaires vers les profits, des pauvres vers les riches et des ménages vers les entreprises) sont devenues plus marquées.

Ce problème n’a rien de neuf. Karl Marx a exagéré les mérites du socialisme, mais il avait raison de dire que la mondialisation, le capitalisme effréné et la redistribution des revenus et des richesses issues du travail au profit du capital pouvaient conduire le capitalisme à s’auto-détruire. Ainsi qu’il le proclamait, le capitalisme sauvage peut entraîner des épisodes de surcapacité, de sous-consommation et un retour cyclique de crises financières destructrices alimentées par l’éclatement des bulles du crédit et du prix des actifs.

Même avant la Grande dépression, les classes « bourgeoises » éclairées européennes reconnaissaient que pour éviter une révolution il était nécessaire de protéger les droits des salariés, d’augmenter leurs revenus et d’améliorer leurs conditions de travail, de redistribuer les richesses et de financer les biens publics (l’éducation, la santé et système de protection sociale). La pression en faveur d’un Etat-providence moderne a augmenté après la Grande dépression, lorsque l’Etat a assumé la responsabilité de la stabilisation macroéconomique. Il lui a fallu pour cela entretenir une classe moyenne importante en renforçant les biens publics par une fiscalité progressive et en donnant à tous une chance de réussir.

Ainsi, l’avènement de l’Etat-providence (souvent sous la conduite de démocraties libérales) a été une stratégie pour éviter une révolution populaire, le socialisme et le communisme, au moment où la fréquence et la gravité des crises financières allaient croissantes. Trois décennies de calme relatif du point de vue social et économique ont suivi, de la fin des années 1940 jusqu’au milieu des années 1970 – une période durant laquelle le revenu médian a augmenté rapidement et les inégalités ont fortement baissé.

Mais durant la période Reagan-Thatcher on a perdu de vue la nécessité d’une règlementation prudentielle du système financier, les défauts du modèle social européen ayant été l’une des causes de la tendance à une déréglementation massive. Ces défauts se traduisaient par de gros déficits budgétaires, un excès de réglementation et un manque de dynamisme économique qui a conduit à une croissance anémique à l’époque, et à la crise de la dette souveraine dans la zone euro aujourd’hui.

Mais le modèle anglo-saxon du laissez-faire a lui aussi misérablement échoué. La stabilisation des économies de marché nécessite de revenir au bon équilibre entre les marchés et les dispositions en faveur des biens publics. Cela suppose de s’écarter à la fois du modèle anglo-saxon avec son absence de régulation des marchés et du modèle continental européen d’Etat-providence basé sur le déficit budgétaire. Quant au modèle alternatif, celui de la croissance « asiatique » – s’il existe vraiment – il n’a pas empêché l’augmentation des inégalités en Chine, en Inde et ailleurs.

Un modèle économique qui ne corrige pas les inégalités est condamné à une crise de légitimité. Si l’on ne réexamine pas les rôles économiques respectifs du marché et de l’Etat, les manifestations de 2011 redoubleront d’intensité, tandis que l’instabilité sociale et politique menacera la croissance à long terme et la protection sociale.

Nouriel Roubini, 13 octobre 2011

Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz

Source : Project-syndicate.org

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94 réactions et commentaires

  • jean sur // 24.03.2013 à 09h13

    Nouriel Roubini is great! Un grand merci à Olivier pour cette publication…car voici enfin un économiste honnête,ce qui nous change bien de tous ces « experts », « consultants », « économistes » grassement rénumérés par les banques et les compagnies d’assurances, qui squattent les écrans télé du matin au soir pour nous expliquer qu’il faudra -encore et encore – que le monde du travail fasse des sacrifices pour renflouer un monde de la finance en banqueroute…

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  • toutouadi // 24.03.2013 à 09h59

    Remarquable !!!

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  • Talbot // 24.03.2013 à 10h30

    excellente analyse

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  • bastien775 // 24.03.2013 à 10h53

    C’est une trés bonne analyse mais elle date un peu et elle n’apporte rien de nouveau sur tout ce qui a déjà été dit notamment sur le site d’Olivier.

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  • Benjamin Franklin // 24.03.2013 à 11h02

    C’est quand même une collection de clichés keynésiens.

    Dans les pays émergents, en Chine, en Inde, la situation des masses est largement meilleure qu’il y a 40 ans, quand une poignée de caciques omnipotents, certes moins « riches » que les milliardaires d’aujourd’hui, écrasaient néanmoins bien plus violemment qu’aujourd’hui la masse des coolies. Donc l’enrichissement de 2.3 milliards de travailleurs émergents serait responsable de l’appauvrissement planétaire d’après Roubini ?
    Le chômage élevé des pays avancés est surtout dû à l’inadéquation de la formation, c’est certain. Mais qui gère donc cette formation des masses ? Qui a envoyé des générations entières faire des doctorats de sciences sociales plutôt que techniques ?

    « L’augmentation de l’endettement tant dans le secteur privé que dans le secteur public et les bulles correspondantes des actifs et du crédit sont en partie la conséquence des inégalités ». Non. L’origine fondamentale des bulles c’est la création monétaire subventionnée par les banques centrales. La France (et l’Europe) des années 50-60 était BEAUCOUP plus inégalitaire qu’aujourd’hui, et ne connaissait pas de bulles.

    Accessoirement, s’il y a eu augmentation des inégalités de revenus aux USA, il n’y a PAS eu d’augmentation d’inégalités de patrimoines depuis 40 ans. Parce que la rotation du 1% est très forte.

    Elle est où la « libéralisation financière anglo-saxonne » ? Les américains ont-ils légalisé les monnaies privées ? Supprimé la Fed ? Supprimé les milliers de pages de régulation bancaire, ajoutés depuis Reagan ?
    C’est comme si on déclarait pompeusement avoir « libéralisé » l’immobilier parce qu’on peut choisir la couleur de sa boîte aux lettres.

    « Le coût du travail d’une entreprise constituant les revenus de ses salariés et suscitant leur demande de consommation, une mesure rationnelle au niveau d’une entreprise peut-être destructive au niveau de la société prise dans son ensemble. » Keynes dans toute sa splendeur.
    La richesse ne dort jamais. Quand une entreprise accroît ses profits, soit ils sont réinvestis, soit ils sont thésaurisés. Quand on thésaurise, on détruit de la monnaie, pas de la richesse. On accroît le pouvoir d’achat de tout le monde ! Le problème n’est PAS le « manque de demande », on ne manquera jamais de demande. Le problème c’est TOUJOURS le manque de PRODUCTION. Roubini, comme tous les keynésiens, confond un problème, réel, de DISTRIBUTION des richesses, avec un problème de PRODUCTION, qui lui vient du sous-investissement, de la pénurie d’épargne des occidentaux.

    Ce n’est pas l’Etat-Providence qui a créé le « social ». Tout ce que l’Etat prétend avoir créé, il l’a vampirisé de la société civile. Les sociétés de secours mutuelles, les syndicats, les assurances maladies, chômage, vieillesse, les fondations, les bourses scolaires, les hôpitaux mutualistes, tout cela existait bien avant l’Etat-Providence. Les bureaucrates politiciens ont phagocyté tout ça pour se prétendre indispensables.

    Le modèle de croissance asiatique (hors Japon, corrompu par le keynésianisme) a le mérite de sortir des millions d’âmes de la misère totale, sans générer des montagnes de dette, mais bien en se fondant sur l’épargne.

    Les keynésiens sont les idiots utiles des ploutocrates…

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    • gégé52 // 24.03.2013 à 11h46

      « Le modèle de croissance asiatique (hors Japon, corrompu par le keynésianisme) a le mérite de sortir des millions d’âmes de la misère totale, sans générer des montagnes de dette, mais bien en se fondant sur l’épargne. » Sauf qu’il aurait pu sortir 2 à 3 fois plus de millions d’âmes de la misère noire, sans générer plus de dette, avec un modèle moins copié-collé du laissez-(af)faire. Et avant de cracher sur Keynes, il faudrait le relire au lieu d’écouter ceux qui l’utilisent à à tort et à travers pour faire ce qui les arrange in fine.

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      • Benjamin Franklin // 24.03.2013 à 20h01

        Effectivement, si les pays asiatiques avaient été d’emblée moins dirigistes, moins corrompus, s’ils avaient été moins protectionnistes dans les années 70-80, s’ils n’avaient pas pratiqué des taux de change fixes avant la crise asiatique de 97 et s’ils ne sous-évaluaient pas leurs monnaies depuis, ils auraient connus un développement encore plus fort.

        Mais bon, ne désespérons pas, le progrès humain continue.

        Concernant Keynes, désolé, mes piques concernent plutôt ses pseudo-suiveurs, les dits keynésiens et néokeynésiens.
        Keynes lui-même est inclassable, tellement il aura louvoyé dans sa théorie économique durant sa carrière. Il aura été d’abord partisan du libre-échange, puis du protectionnisme, puis à nouveau du libre marché à la fin de sa vie. Il aura été lui-même un spéculateur, jouant sur les prix du blé ou de la livre sterling, mais assez mauvais, et dépendra pour son niveau de vie de ses émoluments de très haut fonctionnaire aux colonies puis au Trésor.

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    • Bond, Georges Bond // 24.03.2013 à 12h09

       » Quand on thésaurise, on détruit de la monnaie, pas de la richesse.  » humm, thésauriser n’est pas détruire de la monnaie, sauf naturellement à ne considérer que les monnaies de singe, fondantes, qui s’usent sans que l’on s’en serve du fait de leur érosion monétaire et qui, de ce fait, ont euthanasié la propension à thésauriser, mécanisme sain qui permet d’éviter d’avoir à choisir entre dépenser (propension à consommer) ou investir (propension à épargner) lorsque les propositions ne sont pas satisfaisantes : baissez vos prix, je consommerai ; rémunérez davantage mon risque, j’investirai.

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      • Benjamin Franklin // 24.03.2013 à 22h10

        Thésauriser est strictement équivalent à brûler ses billets de banques, puis à en réimprimer au moment où on les « sort de sous le matelas ».

        Donc pendant toute la période où la monnaie a disparu de la circulation, c’est comme si elle avait été détruite. La quantité de richesses réelles n’ayant pas bougé, le mécanisme très simple de l’offre et de la demande produit une augmentation du pouvoir d’achat de la monnaie restante.
        Un individu qui thésaurise fait cadeau de son pouvoir d’achat aux autres consommateurs pendant toute la durée de la thésaurisation.

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        • Bond, Georges Bond // 25.03.2013 à 11h01

          Non. Paralogisme

          « La quantité de richesses réelles n’ayant pas bougé, le mécanisme très simple de l’offre et de la demande produit une augmentation du pouvoir d’achat de la monnaie restante. » : donc une variation de prix ou de quantité, ce qui est exactement l’effet recherché par la thésaurisation, les « billets sous le matelas » pouvant sortir instantanément, sans délai de réimpression, dès qu’une offre de prix convenable est disponible.

          La monnaie thésaurisée fait toujours partie de la « monnaie restante ». Elle ne fait plus partie de la monnaie circulante, d’où les effets sur les prix (des biens et services à consommer et des investissements)

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 13h31

            Tout à fait. Mais pour profiter du pouvoir d’achat de sa monnaie, il faut la dépenser.
            Si la masse de monnaie circulante se contracte du fait de la thésaurisation, les prix baissent jusqu’à ce que les produits se vendent. Si elle augmente parce que les billets sortent de dessous le matelas, les prix remontent. Pendant toute la durée de la thésaurisation, les produits ont continué à se vendre. Simplement, les gens qui les ont acheté (à prix réduit) sont ceux qui ont dépensé leur argent, pas ceux qui ont thésaurisé.

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    • Epsilon // 24.03.2013 à 12h12

      Qu’appelez-vous « thésauriser »? La définition littérale est « amasser de l’argent, des richesses », du coup votre explication est un peu confuse.

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      • Benjamin Franklin // 24.03.2013 à 22h11

        Il y a deux façons de constituer de l’épargne.
        Soit vous prêtez vos économies à des investisseurs, qui se chargeront d’acheter et d’investir avec votre argent, et vous verseront des intérêts ou vous rembourseront plus tard.
        Soit vous achetez de la monnaie, de l’or, des billets, dont la valeur est à peu près universellement reconnue, et vous la revendez quand vous voulez liquider votre épargne.

        Le premier cas c’est le plus courant. En fait dès que vous avez un livret d’épargne en banque (ainsi que pour 90% du volume des comptes courants), la banque a reprêté vos économies à des investisseurs. Donc l’argent continue de tourner.

        Dans le second cas, vous constituez juste un stock de monnaie, en espérant pouvoir le rééchanger dans quelques temps contre de vrais biens. Ca, c’est ce que j’appelle la thésaurisation (et je pense ne pas être le seul à l’appeler comme ça). Et dans ce cas là, votre monnaie ne tourne certes plus, mais comme vous l’avez sortie du circuit économique sans détruire de richesses, et bien par le simple jeu de l’offre et de la demande, le pouvoir d’achat de la monnaie toujours en circulation augmente en proportion.

        Donc dans les deux cas, contrairement à ce que raconte Keynes, à aucun moment l’épargne ne retire de la richesse hors de l’économie réelle.

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        • step // 24.03.2013 à 22h50

          « monnaie ne tourne certes plus, mais comme vous l’avez sortie du circuit économique sans détruire de richesses, et bien par le simple jeu de l’offre et de la demande, le pouvoir d’achat de la monnaie toujours en circulation augmente en proportion. » inexact en période de planche à billet (hé oui l’evil Banque central a encore frappé !)

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 10h26

            Pas tout à fait. Tant que la monnaie centrale reste dans les coffres des banques et ne sert pas à garantir plus de crédit (parce que les gens n’en veulent pas), elle ne circule pas et l’inflation reste cantonnée aux actifs de collatéraux que les banques filent à la banque centrale, donc des obligations pourries et des prêts hypothécaires, pas du pain et de l’essence.
            Mais c’est sûr que quand la banque centrale utilisera ses billets directement pour payer des salaires de terrassiers et maçons comme le réclament certains, ça va faire bobo l’inflation.

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        • Epsilon // 25.03.2013 à 07h13

          Vous entendez par richesse quelque chose dont la valeur tend vers zéro dans le temps?

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 10h30

            Non, j’entends des biens et des services consommables ou utilisables, contrairement à la monnaie dont l’utilité intrinsèque est génralement nulle, excepté pour l’échange. A part en informatique et en orfèvrerie, l’or a une utilité industrielle très faible, les billets de banques et les pièces aussi.

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        • David // 25.03.2013 à 22h29

          @ Benjamin

          Parce que la finance n’est pas actuellement en train de retirer des liquidités de l’économie réelle du fait de l’arbitrage de ses acteurs? Les marchés des produits dérivés et le marché financier secondaire concentrent des masses de liquidités démentielles, c’est que la faute des gouvernements et des keynésiens?

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          • David // 25.03.2013 à 23h04

            Retirer les liquidités de l’économie réelle c’est diminuer les moyens d’échanges économiques nécessaires pour le plus grand nombre, ce qui revient à couper les bras des gens et s’étonner qu’ils ne s’échangent plus rien.

            Peu importe la quantité de moyens tant qu’ils sont là où il faut et en quantité suffisante.

            Alors vous me répondrez, que s’il y en a moins ça ne change rien. Mais ceci occulte les stratégies des firmes qui ne baissent pas leurs prix.

            Et la concurrence dont vous parlez elle est purement idéologique.

            Les courses alimentaires que vous faites sont toujours dans le même secteur géographique, donc les supermarchés n’ont pas intérêt à se faire une concurrence trop acharnée, ils alignent plus ou moins les prix, si vous voulez aller plus loin, il faudra payer plus cher en transport.

            Et vous vous voyez passer tout votre temps disponible à analyser les contrats d’assurance maladie, habitation, automobile et les différentes conventions de comptes proposés par toutes les entreprises de chaque secteur en permanence pour trouver celle qui sied le plus vos intérêts… Vous peut être, mais je mets ma main à couper que beaucoup d’autres personnes ont autre chose à faire de leur temps libre.

            Un système qui ne satisfait que vous et un petit nombre de semblables n’est pas satisfaisant à gérer toute une société, sauf à « reconfigurer » nombre de vos compatriotes. Vous me diriez peut être qu’il faudrait tous les rééduquer dans des camps, mais l’Histoire montre que ce n’est pas la meilleure des solutions.

            Benjamin, vous passez trop de temps à raisonner dans des systèmes rationnels, la vie, elle, ne l’est pas, que cela ne vous plaise ou non.

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          • Benjamin Franklin // 26.03.2013 à 10h17

            « Les marchés des produits dérivés et le marché financier secondaire concentrent des masses de liquidités démentielles, c’est que la faute des gouvernements et des keynésiens? »

            Ba oui. Parce que ces liquidités, ce sont les gouvernements et les keynésiens qui les ont créées, justement. Ce sont aussi les gouvernements et les keynésiens qui ont créé tout un tas de législations bancaires débiles pour orienter les banques vers le crédit immobilier et l’achat de dettes publiques, ce sont encore les gouvernements et les keynésiens qui ont institué l’irresponsabilité collective en sauvant régulièrement les banques de la faillite.

            « Peu importe la quantité de moyens tant qu’ils sont là où il faut et en quantité suffisante. » Vous n’avez pas une incohérence là ? Peu importe la quantité du moment qu’il y en a assez ?

            La concurrence est purement idéologique ? Allez faire vos courses dans différentes agglomérations de France. Plus le nombre d’enseignes d’hypermarchés en périphérie est important, plus les prix sont bas. Bizarrement, l’implantation d’hypermarchés est fortement encadrée par des autorisations préfectorales. Vous irez expliquer ça à Bouygues, SFR et Orange, aussi.

            Je ne me vois absolument pas passer tout mon temps à analyser les prix, et personne d’autre non plus. L’information a simplement un prix. Vous, vous voulez payer la bureaucratie par vos impôts pour qu’elle vous explique, à vous et à tout le monde, ce qui est bon pour vous, moi je propose de payer des instituts libres et indépendants. Les instituts privés ne sont absolument pas parfaits. Mais quand un fournisseur d’information privé est mauvais, vous avez la possibilité d’en choisir un autre, sans que personne d’autre que vous y trouve à redire. L’administration je pense pas.

            Et n’inversez pas les rôles.
            Tous les régimes qui ont voulu reconfigurer leurs citoyens dans des camps portaient le mot « socialiste » quelque part dans leur titre.
            Les « systèmes rationnels », c’est typiquement ceux de Walras, Marx et Keynes, qui ont voulu mettre l’humanité en équations.
            Le principe de base du libéralisme c’est « laissez les gens choisir leur vie ».

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    • toutouadi // 24.03.2013 à 12h15

      « on ne manquera jamais de demande. Le problème c’est TOUJOURS le manque de PRODUCTION. »

      Et les générations spontanées et la platitude de la terre et le créationnisme et le géo-centrisme planétaire et l’infaillibilité du pape et l’infinité des ressources et le gène du gant mappa chez la femme, de la supériorité chez l’homme blanc, de l’inefficience chez le pauvre etc …

      Zyva !!! fait nous encore rire !!

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      • toutouadi // 24.03.2013 à 12h27

        correction… planitude au lieu de platitude et fais en place de fait.

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      • Benjamin Franklin // 24.03.2013 à 22h19

        Manifestement, vu les exemples que tu me sors, j’imagine qu’à tes yeux je suis un « de drwâte », lecteur du figaro, mâle blanc la cinquantaine, machiste, école de commerce, roulant en berline allemande ? Et toi tu es un gentil « degôche », défenseur de la veuve et de l’orphelin ?

        Allez rions ensemble puisque tu le demandes :
        -la gauche française s’est opposée jusqu’en 1945 au vote des femmes, parce que ces sottes étaient trop influençables par les consignes de vote du curé. La classe.
        -la colonisation a été voulue par la gauche française
        -en 1917 Lénine est parti faire sa révolution avec quelques millions de dollars gracieusement fournis par les banques américaines (dont JPMorgan). L’état-major allemand a facilité son transfert. Lénine a remboursé les banques en 1922
        -Miterrand a dit l’Algérie c’est la France
        -la sécu française est l’organisme d’assurance maladie qui rembourse le moins bien d’Europe
        -il y a 4.5 millions de foyers pauvres en France, et 4.5 millions de places en logements sociaux. La moitié des logements sociaux sont occupés par des familles au dessus du revenu médian

        Je suis gentil, je reparle pas des 100 millions de morts des bolcheviks

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        • step // 24.03.2013 à 23h04

          1) La droite aussi. Comme quoi quand on est con ensemble on a toujours moins honte
          2) La droite aussi. Certains y voyait une oeuvre de « civilisation » (laquelle ?), d’autres par contre voyait très bien ce qu’ils allaient faire de toutes ces ressources naturelles. Comme quoi la gauche téléguidée par la droite c’est pire que tout (on a un autre exemple en 39/45…)
          3) … ou en 17.
          4) Miterrand ? De gauche ? Mouahahaha
          5) On parle du ratio cout/efficacité ? Evidemment qu’il rembourse moins, il est pas guidé par une logique de profit. On cherche pas à refourguer de la surprotection pour plus de benef !
          6) Oui et on est malheureusement battu par l’allemagne, l’angleterre et plein d’autres pays. Ah oui, et mon dieu, il y a du népotisme chez nous, les bras m’en tombent.

          Bref, ce n’est pas en analysant la politique sous le prisme droite/gauche que tu pourras déduire quoique ce soit d’intelligent.

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 10h05

            @step
            Tsss, tout de suite je critique la gauche et tu t’enflammes ! Tu devrais savoir depuis le temps que je pense la même chose de la droite. Tu remplaces « avant-garde du prolétariat » par « pères blancs », « bourgeoisie éclairée », « patrons paternalistes », « patriciens » ou même « phalangistes », tu as le même résultat.

            Pour la sécu je parle pas d’efficacité. Les mutuelles privées se foutent des profits aussi. L’assurance maladie rembourse tout simplement moins bien les médicaments, les traitements, les lunettes, les opérations, etc, que n’importe quelle assurance maladie, publique compris, d’Europe. Dans la gueule des pauvres, quoi.

            @step et toutouadi
            Bon alors désolé, et désolé à toutouadi aussi, je suis tellement saturé des étiquettes que j’entends que j’ai encore pris la précédente remarque pour du clivage gauche/droite justement… faut dire aussi que niveau argumentation, toutouadi, on a vu plus détaillé.

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          • step // 25.03.2013 à 11h44

            « Les mutuelles privées se foutent des profits aussi » oulà le réveil matinal n’est pas encore fini 🙂

            Oula c’est pas parce qu’on parle de gauche que je m’enflamme, c’est parce qu’on lit le monde avec ce clivage stupide. Moi aussi je n’ai aucune illusion. Mais en france, de manière stupide, dire la gauche à fait résonne dans la tete des gens comme quoi la droite l’aurait pas fait.

            Pour la sécu, il faut voir pour quel cout. On rembourse peut être moins cher mais pour quel niveau de cotisation. Une mutuelle fait ce que tu lui demande et il ne faut pas être surpris qu’elle rembourse peut, si elle n’est pas trop cher. Le meilleur indicateur de cela est le « cout d’infrastructure (ie tout ce qui ne part pas en remboursement), et à ma connaissance il est pareil qu’ailleurs. Par contre cela ne me surprendrait pas qu’en france les médocs soient plus chers, mais pas sûr que l’origine du problème soit la sécu. Cela peut tout aussi bien être la cartelisation du marché du médoc en france.

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 13h18

            Je parle de mutuelles, des trucs qui sont *par définition* à but non lucratif. Pas de sociétés d’assurances. Etre à but non lucratif n’emêche évidemment pas une gestion calamiteuse. La preuve les caisses d’épargnes espagnoles qui ont investi dans l’immobilier, ou la sécu française, ou les mutuelles privées françaises.

            Quand le financement de la santé c’est un gros monopole, hop, petit coup de fil entre Sanofi et le ministère de la santé -ils étaient à la même école-, et on rembourse des m… inutiles et hors de prix.
            Quand il faut multiplier les coups de fil par 100 face à des caisses dont les clients peuvent se barrer ailleurs à tout moment, c’est un poil plus complexe.

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          • Christophe Vieren // 25.03.2013 à 14h46

            @Benj : arriverais-tu à imaginer une amélioration de la gestion de la Sécurité sociale : transparence des dossiers sur laquelle s’appuie les décisions telles que remboursements ou non d’un soin, rapport préventif/curatif, médecines reconnues, … Cela est d’autant plus aisé que la diffusion d’information est désormais totalement gratuite grâce à l’internet. Ensuite la collégialité des instances de décisions peut être étendue. De même que les salariés sont désormais membres des CA des boites privées (c’est le cas depuis des décennies en Allemagne), on peut imaginer une réforme de la sécu (organisme de droit privé soit dit en passant) faisant intervenir d’autres représentant que ceux des syndicats patronaux et de salariés. Une mutuelle qui sélectionne ses clients n’est plus une mutuelle. En l’occurrence, on ne peut changer de mutuelle comme on change d’épicerie car le risque couvert (la santé) dépend de facteurs non maitrisables (âge, catégorie socioprofessionnel, antécédents familiaux, …). De même que l’on aurait des sur-prime pour les jeunes conducteurs dans certaines (pseudo-)mutuelles on aurait des sur-primes pour les vieux. Vieux qui aura la liberté de trouver la complémentaire la moins chère, laquelle restera trop chère quand même. Toute dérogation à la mutualisation globale et obligatoire, entame la réalité de la solidarité. Au delà de l’impact de la politique de soin (cf. ci-dessus), les frais de gestion de la sécu sont bien moindre que ceux des complémentaires santé (cf. rapport de la cour des comptes que je peux retrouver ci besoin. UN lien au hasard : ICI qui évoque ce rapport).

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 17h28

            Quand tu souscris à une mutuelle de droit privé, tu signes généralement un contrat pour des années, voire une vie. Le coût d’un vieux a été amorti par ses cotisations étant jeune.
            Ensuite, le coût d’une mutuelle pèse sur les salaires. Un employé qui refuse de s’affilier à une mutuelle solidaire ne pourra pas compter sur les syndicats pour défendre sa paie, et un patron n’a aucune raison de payer généreusement un cadre sup défendu par personne (en plus ce sont eux qui coûtent le plus cher). Pas de solidarité = pas de protection, donc prime plus faible certes, mais salaire plus faible aussi. Les salariés feront vite des choix.
            Enfin, de l’autre côté du Rhin, les caisses maladies sont autonomes, y compris dans leurs tarifs de cotisation, et les assurés choisissent leur caisse. Et bien cette concurrence éhontée des caisses abouti à des frais de fonctionnement de 5.5% contre 7% contre l’assurance maladie française. Plus des comptes à l’équilibre.

            On pourrait parfaitement envisager en France de garder les CPAMs mais en les séparant, en les rendant autonomes et en laissant les assurés les choisir.

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            • Christophe Vieren // 25.03.2013 à 18h02

              @Bnej d’où sors-tu ces chiffres (« Et bien cette concurrence éhontée des caisses [en Allemagne] aboutit à des frais de fonctionnement de 5.5% contre 7% contre l’assurance maladie française. » ) ?.
              Moi je lis ICI (sénat selon cour des comptes) : « Pour avoir une vision complète des choses, la Cour relie à cette question l’analyse du montant des frais de gestion des assureurs, qui est de 5,4 % pour l’assurance maladie obligatoire et de 25,4 % en moyenne pour les assureurs complémentaires. « .

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 18h25
            • Christophe Vieren // 26.03.2013 à 11h15

              @Benj : on a déjà eu un (long) débat en octobre 2012 à l’occasion d’un autre billet sur les conclusions divergentes entre celles de ce think tank Institut Thomas More et celles d’un article d’Alternatives économiques. C’est ICI. Je n’y reviens donc pas.

              Concernant les 2 chiffres que tu citais ci-dessus concernant les frais de gestion de l’Assurance maladie vs ceux des complémentaires privées, je ne les ai pas retrouvé dans le rapport Thomas More. Un chiffre est annoncé mais il semble n’être qu’une moyenne sur l’ensemble des organismes. Page 9 : « Les coûts administratifs de la santé et de l’Assurance maladie en France sont parmi les plus chers au monde : 7% de la dépense totale de santé contre 5,4% en Allemagne ».
              La faute à qui ? A l’Assurance Maladie ou aux complémentaires de santé françaises ?

              Selon Cour des comptes : frais de gestion 5,4 % pour l’assurance maladie obligatoire et 25,4 % en moyenne pour les assureurs complémentaires (source : « qui doit payer ? Une contribution au débat sur les transferts de charges entre l’assurance maladie, les complémentaires et les ménages » sur le site du sénat).

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        • toutouadi // 24.03.2013 à 23h53

          @Benjamin
          Je ne faisais pas allusion à une quelconque idéologie politique !!!

          Je voulais juste te démontrer comment les connaissances et le progrès ont toujours été en conflit avec les croyances obscurantistes car contrariant les pouvoirs en place(monarchies, églises, oligarchies etc ..)

          “on ne manquera jamais de demande.” C’est une croyance aussi bête et irrationnelle que certaines défendues par le passé par l’inquisition et l’église.

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        • toutouadi // 25.03.2013 à 00h12

          Cette croyance n’a qu’un seul but … Justifier le dogme capitaliste (l’offre fait la demande) et ainsi de,nier les effets délétères de la concentration patrimoniale et de la surproduction s’y afférant.
          Bref c’est une croyance qui n’a pour objectif, que de protéger et maintenir en place les dominants et leurs nervis.

          Benjamin… une question.. Es tu un oligarque plein de pognon ? Ou un banal nervi du pouvoir?

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 10h06

            @toutouadi
            Je pense pas vraiment être un oligarque plein de pognon ou un nervi du pouvoir. Je suis un bête thésard en informatique qui tâche d’utiliser son esprit critique. Après évidemment personne n’est à l’abri d’être un idiot utile, moi compris.

            Arrête de penser avec de la monnaie. Pour consommer un produit, faut d’abord le produire, c’est aussi simple que ça. Soit il n’y a pas assez de richesses, soit elles sont mal distribuées, mais il n’y en a jamais trop. Distribuer des billets peut changer la répartition mais jamais la quantité.

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          • step // 25.03.2013 à 11h51

            a titre personelle, je pense aussi qu’on peut très bien manquer de demande solvable, ce qui est déjà hors des possibles envisagés par ce raisonnement, et enfin qu’il y a une limite à la demande, assez proche dans les sociétés « développées ». A moins de cultiver l’obscolescence, ce qui pose des problèmes de destruction accelérée et inutile de nos ressources énergétiques.

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          • toutouadi // 25.03.2013 à 12h38

            « Arrête de penser avec de la monnaie. Pour consommer un produit, faut d’abord le produire, c’est aussi simple que ça…. »

            Bin oui !!! Surtout si ce sont les uns qui les produisent et les autres qui les consomment !!!

            Snif !! Sont vraiment brillants ces libéraux !!!

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 13h43

            @step
            Le manque de demande solvable c’est un problème de répartition. Quand je vois la répartition de la valeur ajoutée en France, ou la distribution des revenus, ou le niveau de revenus qui définit le seuil de pauvreté, je constate qu’il n’y a pas seulement un problème de répartition. 40 ans de gestion à la petite semaine des énarques plus 10 ans de bulle immobilière ont bousillé l’appareil productif.

            @toutouadi
            Et donc, que proposes-tu pour améliorer le partage, qui dispose d’un minimum de chances de réussir sans bousiller la production de richesses elle-même ?
            Parce que distribuer des billets de banque, à la sauce keynésienne, on a déjà essayé ça a pas marché, laisser les clés de la société à une élite autoproclamée ça a pas marché non plus.

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          • toutouadi // 25.03.2013 à 14h42

            Un financement des activités économiques mutualisé (cadre bancaire public) dans un environnement légiféré et constitutionnalisé en lieu et place d’un financement privé (épargne rentière) dans un environnement de compétition exacerbée.

            http://www.masdechatusse.fr/imagejpg/credit%20bancaire.pdf Un exemple parmi tant d’autre

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          • toutouadi // 25.03.2013 à 15h00

            Héé!! kééé distribution de billets ???

            Tu veux surement parler de la distribution actuelle effectuée par les banques centrales au profit des épargnes de nos riches (fourvoyés et malchanceux) à qui nous empruntons ?

            Bah !! cé pas grave, cé que dé la monnaie de singe !! Cela ne sauvera pas nos très chers rentiers !!

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 17h13

            Pourquoi « public » et « mutualisé » doivent forcément être associé ? Y a-t-il un politicien, un bureaucrate, à qui tu fasses confiance ?
            Qui juge de la viabilité d’un projet avant d’y mettre l’argent public ?
            Et pourquoi un ouvrier ne pourrait-il pas épargner aussi, et faire ce qu’il veut de son épargne ?
            Et ça commence où la définition d' »exacerbé » ?

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          • toutouadi // 25.03.2013 à 19h05

            « Et pourquoi un ouvrier ne pourrait-il pas épargner aussi, et faire ce qu’il veut de son épargne ? »

            Bien sûr et aussi être sous-payé et avoir des enfants au chômage .. c’est juste un choix !!

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 20h54

            Alors laisse-les choisir.
            Vu le nombre d’ouvriers chinois qui ont préféré les salaires de Foxconn aux délices de la commune rurale maoïste je me fais pas trop d’illusions sur les choix, mais rêvons.

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          • toutouadi // 25.03.2013 à 22h55

            Rassure toi benjamin… J’impose rien du tout… par contre l’histoire !!!
            Ça va, ça vient !!

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    • toutouadi // 24.03.2013 à 14h57

      “on ne manquera jamais de demande. »

      C’est vrai … Mais on va manquer de demandes SOLVABLES.

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      • step // 24.03.2013 à 23h24

        Ca c’est clair !

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    • step // 24.03.2013 à 23h10

      ah mon dieu, quand tu recites ton laius, tu ne te rend pas compte de ce que tu écris.

      Aller un seul exemple.
      Le modèle de croissance asiatique (hors Japon, corrompu par le keynésianisme) a le mérite de sortir des millions d’âmes de la misère totale, sans générer des montagnes de dette, mais bien en se fondant sur l’épargne.
      Oui c’est chez nous que les montagnes de dettes ont été crées ! Donc création de montagnes de dettes il y a bien eu.

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    • David // 25.03.2013 à 22h45

      « Le problème c’est TOUJOURS le manque de PRODUCTION. »

      Allez expliquez ça à quelqu’un qui a faim, qui ne peut pas se payer les réparations de sa voiture pour aller au boulot… Pourtant l’offre existe, on jette dans les supermarchés et les garages auto ne sont pas tout le temps surchargés de travail et ils ont toutes les pièces de rechange dispo… Pas assez de production? Vraiment? Ah oui, sans compter les heures sup que font plein de salariés, et ce gratuitement…

      Je ne comprends pas comment plus de production rendra la demande plus solvable. Moins je gagne à chaque mois et moins je dépense, or ce que je consommais avant n’est pas consommé par un autre agent économique, et ce jusqu’à ce que je retrouve mon pouvoir d’achat. Ça reste sur les bras du commerçant ou ça part à la poubelle…

      Le manque de liquidités dans l’économie réelle du fait d’une confiscation de ces premières par la finance ne vous semble pas un facteur suffisamment explicatif, il faut accuser les bolchéviks-keynésiens pour trouver la véritable raison?

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      • Benjamin Franklin // 26.03.2013 à 09h15

        On jette dans les supermarchés parce que les normes sanitaires l’impose.
        Si les garages auto ont vraiment le temps et les pièces de rechange nécessaire, c’est pas compliqué : soit ils baissent leurs prix au niveau de ce que les clients sont prêts à payer, soit ils encaissent une perte intégrale.

        « Ça reste sur les bras du commerçant ou ça part à la poubelle… » Non. Les commerçants sont pragmatiques. Si leur stock ne part pas, ils font des soldes jusq’à ce que ça parte, parce qu’il vaut mieux ça qu’un gâchis complet. Quand les clients mettent moins d’argent sur la table, les commerçants baissent leurs prix, regardent s’ils peuvent amortir leurs pertes en améliorant leur productivité, et si ce n’est pas le cas, ils baissent en gamme.

        Si tous les salaires sont divisés par deux et que tous les prix sont divisés par deux aussi, la prospérité globale est strictement inchangée.

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  • Christophe Vieren // 24.03.2013 à 12h01

    @Benjamin Franklin qui écrit « Ce n’est pas l’Etat-Providence qui a créé le “social”. Tout ce que l’Etat prétend avoir créé, il l’a vampirisé de la société civile. Les sociétés de secours mutuelles, les syndicats, les assurances maladies, chômage, vieillesse, les fondations, les bourses scolaires, les hôpitaux mutualistes, tout cela existait bien avant l’Etat-Providence. « .

    « Cela » est loin d’être la réalité. Si « cela » existait bien avant l’Etat-providence (ca me rappelle la question de de la poule et de l’oeuf : qui existait en premier), c’était très nettement insuffisant. Le développement de la protection sociale a été en permanence piloté par une « synergie » (une émulation ?) entre la « société civile » et l’état-providence qui établit des lois ou des institutions (ex : sécurité sociale en 1945) pour pallier les manquements de la « société civile » (pour ne pas dire corporation). Exemple : aujourd’hui 5% de la population française, ce qui fait tout de même plus de 3 millions – dont des enfants !!!! -, n’ont pas de complémentaire santé. Et dans les siècles passés, c’est une proportion bien plus importante qui ne bénéficiait d’aucune protection sociale, censée être, selon Benjamin, généralisée grâce aux seules initiatives de la « société civile ». L’état-providence c’est la « société civile » étendue à l’échelle nationale et donc à toute la population, au delà des frontières corporatistes.
    En quelques lignes : « Vers la sécurité sociale » sur wikipedia.

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    • Benjamin Franklin // 24.03.2013 à 22h24

      Les manquements que tu décris sont ceux couverts par la CMU et le RSA. 5% du PIB à tout casser. Pour tout le reste, soit 95% de la population, a-t-on besoin d’une gestion étatique ?

      La société civile a deux avantages qu’aucune bureaucratie n’aura jamais :
      -l’organisation spontanée, qui fait que les structures de la société civile sont mieux adaptées au besoin de la population, puisque c’est elle qui les crée directement
      -la concurrence, qui fait que les cotisants quittent les structures corrompues et peuvent en créer de nouvelles. Je ne crois pas que les gens du « privé » soient intrinsèquement plus compétents ou honnêtes que les gens du « public ». Je crois que quand les gens ont le choix, ils tendent à choisir les structures qui leur fournissent un bon rapport qualité/prix

      Et puis, la sécu française a été créée par les ordonnances de 1945-46. Elle n’a jamais été validée ni par un vote populaire ni par un vote parlementaire. Elle n’a pas été choisie, elle a été imposée.

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      • step // 24.03.2013 à 22h55

        tout à fait imposée par une population en arme peuplée de salopards de gauchistes qui ont signalé qu’ils en avait marre de n’avoir rien en cas de problème de santé. Des constructivistes armés et animés de bonnes intentions, je n’en doute pas un vrai cauchemar pour toi.

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        • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 10h15

          Non.
          La sécu a été imposé par les apparatchiks du PCF, c’est tout. La première proposition de constitution de la 4e république a été rejetée par référendum en mai 46, les ordonnances relèvent du non-droit, elles n’ont jamais été soumises à référendum ni débat parlementaire.
          Vu que la sécu ne couvre que les cotisants et ayant-droit de cotisants, les salopards de gauchistes qui en avaient marre de ne rien avoir en 1944 parce qu’ils ne cotisaient pas n’avaient toujours rien en 1946 parce qu’ils ne cotisaient toujours pas. La CMU a quinze ans seulement.

          « animés de bonnes intentions » ? on est tous animés de bonnes intentions…

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          • step // 25.03.2013 à 12h01

            “animés de bonnes intentions”… ca c’est ton coté bizounours libéral. Non non t’inquiètes y ‘en a plein qui penses au diverses moyens de te plumer.

            Le chomage était très faible au sortir de la guerre, dire les cotisants, les travailleurs et tout le monde était approximativement la même chose. Effectivement, c’était une erreur de formulation 30 ans plus tard. Je ne connais pas beaucoup de chose faites qui n’aient pas besoin d’un relifting en 30 ans.

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 13h15

            C’est pas juste mon côté bisounours. Les pires salauds prétendront vouloir le bien universel, il y aura toujours des pigeons pour les croire (la preuve, la classe politique française). Et les pires dictateurs aussi voulaient sincèrement le bien universel, et s’imposaient souvent à eux-mêmes une discipline d’ascète, ça ne les a pas empêché de ravager leurs peuples. Parce que c’était « leur » version du bien.

            Si tu me dis cotisants, travailleurs et tout le monde c’était la même chose au sortir de la guerre, dans ce cas je peux te dire que les mutuelles privées qui existaient déjà pour tous les cotisants avant la guerre suffisaient amplement, non ?
            Et comme je l’ai déjà écrit à Christophe Vieren plus haut, la prise en charge des plus miséreux c’est 5% du PIB. Pour le reste as-tu besoin que l’Etat se mêle des mutuelles existantes ?

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      • Christophe Vieren // 25.03.2013 à 14h23

        @Benj : évidemment, je cite la Sécurité sociale et tu sautes à pied joint sur les modalités non démocratiques de sa mise en oeuvre et leurs auteurs (le PCF). Cela étant, on n’a pas vu ni alors ni maintenant des manifestations pour s’y opposer ou les abroger. Ca fait un peu léger par rapport à toutes les lois qui en France – comme dans les plupart des pays européens y compris le royaume unis on été mise en place pour pallier l’insuffisance de la libre possibilité de trouver sa propre organisation (mutuelles, ….) protectrice. Tout cela pour dire que c’est à la suite de la mise en application de ses lois que la protection sociale s’est généralisée. Et il semble que, en tout cas en France, peu de gens s’en plaigne. Aucun gouvernement en France – ni même Thatcher au RU – n’ont osé la remettre fondamentalement en cause même si petit à petit elle est grignoté et fait qu’aujourd’hui 3 millions de français n’ont pas de complémentaire santé. Gageons que le nombre va continuer à s’accroître au fur et à mesure que les primes augmenteront en fonction des déremboursements progressifs de la Sécu.

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        • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 15h16

          A l’époque de la loi Pompidou-Giscard de 73, il n’y a pas eu non plus de manifestations, et il n’y en a pas eu pendant 40 ans, alors qu’aujourd’hui la moitié des commentateurs du blog semblent la considérer comme l’origine du mal absolu. Si le peuple se bougeait vraiment sur toutes les magouilles douteuses qu’il subit, on ne serait pas dans la crise actuelle.

          « pallier l’insuffisance de la libre possibilité de trouver sa propre organisation » : comme justement on n’a pas laissé cette possibilité, on ne sait absolument rien de ses faiblesses. Quelle était la situation des assurances maladies en France avant 1945 ?

          « il semble que, en tout cas en France, peu de gens s’en plaigne » Là aussi on n’en sait rien, le débat n’est jamais porté sur la place publique.

          « Aucun gouvernement en France – ni même Thatcher au RU – n’ont osé la remettre fondamentalement en cause ». Si, le traité de Maastricht a imposé d’ouvrir à la concurrence tous les systèmes d’assurance maladie qui reposaient sur les cotisations plutôt que sur l’impôt. La France n’a évidemment toujours pas appliqué ces directives, mais c’est à cause de celles-ci que les caisses d’assurance maladie sont désormais en concurrence en Allemagne. Elles le sont aussi en Belgique, en Suède, et dans beaucoup d’autres pays européens, qui n’ont pas connu pour autant des vagues de morts dans les rues.

          Si la sécu rembourse de moins en moins bien, c’est peut-être aussi parce ce que c’est ELLE qui est mal gérée ?

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          • Christophe Vieren // 25.03.2013 à 17h29

            Et alors, ça donne quoi en Belgique en Allemagne, en Suède, …. La santé, toute chose égale par ailleurs , est-elle meilleure qu’en France au même coût ?
            Et dire qu’on a pas laisser le temps à la société civile de proposer un équivalent, j’imagine que c’est une plaisanterie : les problèmes de santé, de vieillesse, de chômage, ne date pas de 1945 que je sache.
            Ne me dis pas que c’est à cause de la succession de lois qui ont depuis 1900 essayer d’étendre la protection sociale, que tes vertueuses mutuelles en milieu concurrentiel n’ont pu se développer. En 1945, c’est le constat que ces mutuelles en concurrence était loin de remplir leur rôle qui a conduit à ce monopole. Et idem dans de nombreux autres pays où elle ne s’est généralisé à l’instar de la France qu’après 1945..

            Extrait de « vers la sécurité sociale » de l’article wikipedia Sécurité sociale en France :  » Les sociétés de secours mutuels seront par la suite libérées du contrôle de l’administration et encouragées par la loi du 1er avril 1898, également appelée Charte de la mutualité. Cette loi fonde les principes du mutualisme, tels qu’on les retrouve aujourd’hui dans le code de la mutualité. Les mutuelles peuvent dès lors proposer des prestations à tous, bien qu’elles restent trop coûteuses pour la population.
            En marge du mouvement mutuel, privé, volontaire et libre, le législateur crée également des dispositifs d’aide sociale, subjectifs et personnels, qui tendent à créer un principe de solidarité nationale. La loi du 15 juillet 1893 (art. 3) institue une assistance médicale gratuite pour tout français malade et privé de ressources (il reçoit gratuitement de la commune, du département et de l’État l’assistance médicale à domicile, ou s’il y a impossibilité de le soigner utilement à domicile dans un établissement hospitalier).
            La loi du 9 avril 1898 facilitera considérablement l’indemnisation des victimes d’un accident du travail. La loi du 27 juin 1904 crée le service départemental d’aide sociale à l’enfance, tandis que la loi du 14 juillet 1905 crée un dispositif d’assistance aux personnes âgées infirmes et incurables.
            En marge de ces deux mouvements, d’autres initiatives privées se mettent en place, comme la création en janvier 1918 d’une « caisse de compensation » par Émile Marcesche, embryon des futures caisses d’allocations familiales. Elles seront mises en place plus tard, par la loi du 11 mars 1932 qui prévoit des allocations couvrant les charges familiales, financées par des versements patronaux.
            Le développement des assurances au début du XXe siècle est encouragé par le législateur. Organisations de droit privé comme les mutuelles, les assurances s’en distinguent cependant par leur but lucratif. La loi du 9 avril 1898 encourage l’employeur à s’assurer pour faire face aux demandes d’indemnisations de ses salariés accidentés. Un premier système d’assurance vieillesse devient obligatoire pour les salariés par la loi du 5 avril 1910, mais le montant des retraites demeure très bas et l’âge de la retraite, 65 ans, est très élevé par rapport à l’espérance de vie des ouvriers à cette époque.
            Par les lois du 5 avril 1928 et du 30 avril 1930, les salariés bénéficient d’une assurance maladie, maternité, invalidité, vieillesse et décès, adaptée par la loi du 30 avril 1928 aux agriculteurs. On parle même de rendre l’assurance obligatoire, et de donner à l’État le monopole de cette assurance. »

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 18h14

            Je ne dis absolument pas que les mutuelles en question n’ont pas eu le temps de se développer, au contraire !
            Je dis que « le constat que ces mutuelles en concurrence étaient loin de remplir leur rôle », ça c’est purement subjectif. Présente des données sur le sujet, parce qu’à défaut de montrer qu’effectivement elles ne remplissaient pas leur rôle, je ne vois pas pourquoi on aurait dû les nationaliser.

            Est-ce que ce sont les lois qui ont étendu la protection sociale, ou bien ces lois n’ont-elles fait que confirmer ce qui existait déjà ? Quand Jules Ferry a imposé l’école gratuite obligatoire, la quasi totalité des enfants français étaient déjà scolarisés d’une manière ou d’une autre.

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            • Christophe Vieren // 25.03.2013 à 20h42

              @BENJ : 1) En France, après son initiation en 1793, avec Louis Joseph Charlier, et des transformations successives sous la Révolution française puis après la Révolution de 1848, l’instruction obligatoire laïque et gratuite est instituée par la loi du 28 mars 1882 (dite « loi Ferry »). C’est une obligation d’instruction et non de scolarisation ;.
              2) Jules Ferry n’a rien imposé il a proposé une loi qui a été VOTE. Cela s’appelle la démocratie.

              Les mutuelles ne remplissaient pas leur rôle dans la mesure où tout le monde n’y était pas adhérent parce que trop chères pour les moins aisés. Seule rendre les cotisations obligatoires et proportionnelles aux revenus (avec plafond tout de même) permettait de rendre le système équitable. Pour la même raison, les impôts sur le revenu sont obligatoires car la progressivité n’est pas dans les « moeurs » des organismes privés (sauf, bien sur, si monopole imposé par l’état comme la sécu – après VOTE du parlement). Je vois mal un système concurrentiel qui ferait payer les adhérents en fonction de leurs revenus et qui plus est de façon progressive ! Et inutile de me rappeler les tarifs réduits (étudiants, jeunes, retraités, des cinémas privés et autres loisirs fournis par des établissements privés, ….. Cela est marginal.

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          • Benjamin Franklin // 25.03.2013 à 20h59

            Trop chères pour les pauvres ? Qu’en sais-tu ? Tu as une idée du salaire complet d’un smicard, et combien il paie déjà par mois pour l’assurance maladie, la retraite, le chômage ?

            De mémoire, sur un smic complet d’un peu plus de 2000€/mois, le smicard paie ~330€ d’assurance maladie, ~350€ de retraite, ~ 80 euros de chômage. Si ce ne sont pas déjà des prix prohibitifs, qu’est-ce qu’il faut ?

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          • Christophe Vieren // 26.03.2013 à 15h07

            @Benj : ces prix seraient encore plus prohibitifs si les plus riches ne contribuaient pas plus que les plus pauvres pour la même couverture. Je parle uniquement de la santé car, à la différence du chômage et de la retraite, le service susceptible d’être rendu (les soins), aléatoire et indépendant de ses revenus, est indépendant du montant des cotisations. Résultat, le « taux d’effort », la part que représente la couverture complémentaire dans le revenu, varie de 3 % pour les ménages les plus riches (1 867 euros et plus par UC) à 10 % pour les ménages les plus pauvres (moins de 800 euros par UC).

            Un fait, un réalité : 4 millions de Français n’ont pas de complémentaire santé. Parmi les personnes couvertes par une complémentaire santé privée, 84 % ont eu recours à un généraliste, 50 % à un spécialiste au cours des douze derniers mois. Ces taux tombent à 74 et 37 % pour ceux qui n’ont aucune complémentaire santé. (source : Observatoire des inégalités.

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          • Benjamin Franklin // 27.03.2013 à 09h35

            La cotisation maladie d’un smicard est légèrement au dessus de ce que coûte une assurance maladie privée au premier euro niveau de remboursement sécu telle que peut la fournir un assureur privé comme amariz (ou d’autres en Europe).

            Si le problème c’est le prix trop élevé des cotisations maladies pour les pauvres, et bien instaurons un « chèque santé » forfaitaire payé par l’impôt, qui permettrait à chaque citoyen de s’assurer où il veut. C’est proche du système belge, où l’Etat fait la péréquation des cotisations santé, puis laisse chaque citoyen adhérer à une caisse de son choix, à charge pour chaque caisse de gérer les conventions avec médecins et hôpitaux.
            Et si les français peinent à payer une complémentaire, étendons le chèque santé aux coûts d’une complémentaire ! Si tu modules le montant du chèque aux revenus, tu peux même éviter les aller-retours inutiles de pognon.

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            • Christophe Vieren // 27.03.2013 à 10h35

              @Benj : l’idée des chèques-cible me plait assez comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire. Il existe déjà (et sno géré&es pQue ce soit restaurant, vacances, transports, …

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          • Benjamin Franklin // 27.03.2013 à 14h30

            Et bien alors bonne nouvelle !
            Ce que je m’évertue à dire depuis un moment c’est que la collectivité a une obligation d’assistance aux plus démunis, mais absolument pas un besoin de faire gérer la masse des prestations sociales par l’administration.

            Généralisons donc le principe du chèque social (chèque santé, chèque retraite, chèque chômage, chèque éducation) sur le modèle du chèque scolaire suédois. Modulons le montant du chèque selon les revenus (pas besoin de faire des allers-retours inutiles à l’argent, c’est du gaspillage et une source de corruption potentielle), et laissons juste une obligation de cotiser à un niveau de couverture suffisant pour ne pas être à la charge des urgences en cas de pépin.

            On fournit aux démunis des moyens, mais on peut leur laisser leur libre-arbitre.

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          • Christophe Vieren // 27.03.2013 à 15h20

            Eh bien il nous en aura fallu des (longs) échanges pour en arriver à ce programme commun ! Mais comme je crois que nous étions déjà arrivé à cet accord, c’est probablement que la mémoire des humains est courte. D’ailleurs la répétition de certains épisodes historique semble confirmer ce sentiment.
            Restera plus qu’à fixer les règles du jeu des organismes en concurrence pour que les économies ne se fassent pas sur le dos des salariés, à la sauce FT en particulier !

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          • Benjamin Franklin // 27.03.2013 à 15h40

            Et bien bonne nouvelle toujours !

            Et juste un aparté sur la « baisse des dépenses publiques » :

            J’ai un smicard avec salaire complet de 2000€, un cadre avec salaire complet de 8000€.
            Je prends 1000€ à mon smicard sous forme de taxes, cotisations sociales, tva, etc, et 5000€ à mon cadre. Après péréquation (plus de smicards que de cadres), je reverse 1500€ de prestations sociales en moyenne à chacun. Les 1500€ par tête c’est de la « dépense publique », qui monte donc à 55% du PIB (par exemple)

            Maintenant, autre option :
            Je ne prends rien à mon smicard, et 3500€ à mon cadre (chiffres hypothétiques). J’utilise les impôts du cadre pour verser 500€ de complément au smicard, et j’exige de tout le monde de souscrire des assurances sociales à niveau minimum.
            Pouf, les dépenses publiques par tête se sont écroulées, pourtant les moyens redistribués à chacun sont les mêmes, on respecte en plus le libre arbitre des plus modestes. Les dépenses sociales sont les mêmes, la dépense publique a par contre chuté, on fait de grosses économies à Bercy, et on tombe à, mettons, 30-35% de dépenses publiques.

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            • Christophe Vieren // 27.03.2013 à 18h12

              @Benj : désolé, je n’ai rien compris à tes calculs (ca manque de détail). Cela étant, je ne vois pas en quoi le niveau de dépenses publiques est un problème . . . tant qu’elles sont compensées par les recettes bien évidemment. Si la population y trouvait son compte à 95% de dépenses publiques et 5% de dépenses individuelles cela ne me chagrinerait aucunement. Cela me ferait même d’autant plus plaisir que les dépenses publiques (santé, éducation, culture, transports en commun, …) avaient une empreinte écologique bien moindre que les dépenses individuelles (voyages en avion, 4×4, pavillon individuel de plain-pied, livraisons 24h chrono, …).

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          • Benjamin Franklin // 27.03.2013 à 20h16

            Je veux simplement dire qu’une grande partie des « dépenses publiques » ce sont des cotisations sociales, et qu’une grande partie des cotisations sociales, c’est de l’argent que les pauvres et les classes moyennes se versent en fait à eux-mêmes.

            Donc si au lieu de prendre beaucoup d’argent à tout le monde, on se contente de transférer des riches ce qu’il faut pour permettre aux pauvres de se payer eux-mêmes des prestations sociales de qualité, on limite grandement les allers-retours de pognon.

            Ca fait des économies d’administration à Bercy, ça réduit fortement les « dépenses publiques » (en fait les cotisations collectées par l’administration), mais ça ne réduit pas ni les dépenses sociales effectives ni la solidarité.

            Et accessoirement ce serait psychologiquement très positif pour les ménages modestes, qui réaliseraient qu’une grande partie des dépenses sociales dont ils bénéficient, provient en fait d’eux-mêmes et pas d’une aumône des riches. Pour l’estime de soi c’est quand même mieux.

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            • Christophe vieren // 27.03.2013 à 20h53

              @Benj’: j’avais bien compris le principe mais pas les ordres de grandeur. Et en particulier comment tu passes de 55 à 35%. Je rappelle que la part des rémunérations des emplois publics est de 12% du PIB. Ce n’est pas parce que tu évites un passage par la case administration en collecte/redistribution que tu les supprimes. Public ou privé il faut toujours rémunérer les médecins, les enseignants, les contrôleurs des impôts (ou des chèques-santé ainsi que leur distribution !), les forces de l’ordre, les magistrats, …. enfin bref tous les salariés qu’il faut rémunérer pour remplir la fonction réalisée actuellement par les agents du public. Tout au plus y gagne-t-on 2-3 points de PIB si l’on considère que la productivité des employés du public est inférieure à celle d’employés du privé concurrentiel !

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            • Christophe vieren // 27.03.2013 à 20h54

              Et pour l’estime de soit, il suffit d’augmenter le Smic et le revenu minimum garanti afin qu’il n’y ait plus besoin de redistribution des riches vers les pauvres.

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          • Benjamin Franklin // 28.03.2013 à 08h04

            Oui, mais le flux assurance maladie+chômage+retraite, c’est de l’ordre de 20% du PIB.
            Si tu prends 1000€ à un smicard et que tu lui rends 1500€ d’assurances sociales administrées, ça a fait 1500€ de dépenses publiques.
            Si tu ne lui prends rien, que tu lui transfères 500€ des riches par l’impôt, et que le smicard choisit et paie lui-même 1500€ d’assurances sociales, ça fait bien 1500€ de dépenses « sociales », mais SEULEMENT 500€ de dépenses « publiques », à savoir le transfert.

            La majorité du personnel de santé, des maisons de retraite, sont payés par les cotisations sociales, pas par l’impôt. C’est bien le caractère de monopole public qui fait que les cotisations de la sécu sont considérées comme de la dépense publique et non privée.

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            • Christophe Vieren // 28.03.2013 à 09h54

              @Benj : les dépenses publiques, c’est une maladie honteuse ? Pour tes dépenses familiales, vous faites vos courses chacun de votre côté, chacun avec l’argent de son propre compte en banque ?

              La frontière entre dépenses publiques et dépenses privées est en outre très floue. C’est d’ailleurs pourquoi les comparaisons internationales sont très difficiles, comme cela l’est pour la frontière entre emploi public et emploi privé (cf p.1 du document du Centre d’Analyse Stratégique : tableau de bord de l’emploi public) : comment considérer les dépenses d’assurances obligatoires (voiture, maisons, RC, …) qui ne transitent pas par un organisme monopolistique public ? Les dépenses réalisées dans ce cadre pour indemniser les victimes – assurées ou tiers – sont-elles publiques ou privées ? Parce qu’on a le choix entre plusieurs sociétés privées d’assurance, la dépense ne serait plus publique mais privées ? Et pourtant qu’elle différence du point de vue de l’assuré à part qu’il à le choix de choisir qui va le plumer, comme il a le choix de choisir la banque qui va le plumer ?

              Question suivante : comment expliques-tu qu’en France les coûts d’administration des dépenses de santé soit bien moindre par l’Assurance maladie (organisme « monopolistique ») que par les complémentaires privées présumées « concurrentielles (5,4 % pour l’assurance maladie obligatoire et de 25,4 % en moyenne pour les assureurs complémentaires. source : ICI) ?
              _________
              Remarque : le critère de dépenses publiques n’a rien à voir avec le fait que c’est un organisme monopolistique, qui gère les dépenses mais simplement parce que la sécu (orgnisme privé) dispose du monopole des recettes (cotisations sociales). Et cela ne changerait rien si la Sécu se contentait de distribuer des chèques-santé (ou vieillesse ou chômage). De la même façon, le remboursement des patients de leur frais de médecins, dentiste, ….. est comptabilisé dans la rubrique dépenses publiques. Chèque-santé ou chèque remboursement quelle différence du point de dépenses publiques, dépenses privées ?

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          • Benjamin Franklin // 28.03.2013 à 10h23

            Ce n’est pas le caractère public de la dépense qui est honteux, c’est le transit inutile d’argent. La nature humaine étant ce qu’elle est, ça ne sert à rien de tenter un politicien en faisant passer une grosse caisse pleine d’argent sous son nez.

            Des chèques sociaux, c’est bien, en tous cas ce serait un progrès. Faire simplement le transfert de ressources nécessaire pour que chacun dispose du montant du chèque, c’est encore mieux.

            Si l’assuré ne veut pas se faire plumer, la meilleure solution c’est de créer sa propre structure, et pour ça il faut baisser considérablement les barrières réglementaires à la création de ces structures. Et la possibilité de quitter une structure mal gérée avec son argent, c’est la meilleure garantie contre la mauvaise gestion.

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          • Benjamin Franklin // 29.03.2013 à 13h57
  • Lisztfr // 24.03.2013 à 12h05

    « De ce fait l’économie de marché ne génère pas une demande finale suffisante »

    Eh bien qu’est-ce que j’ai toujours dit ?

    Seulement il faut aller plus loin et enregistrer ceci non sous la catégorie de la contingence mais de la nécessité, autrement dit il n’y a pas de solution, nada. (Hemingway : donnez nous aujourd’hui notre nada quotidien).

    Ce qui est marrant c’est qu’hier sur FR C, émission vers 11h j’ai entendu vanter Marx pour avoir repris Ricardo et Smith, dans sa théorie de la valeur-travail, donc uniquement pour ses erreurs les plus flagrantes mais bon, on n’est pas sorti de l’auberge. Il faut lire Say, uniquement pour comprendre pourquoi ça ne peut pas fonctionner, et…

    Que ton vers soit la bonne aventure
    Eparse au vent crispé du matin
    Qui va fleurant la menthe et le thym…
    Et tout le reste est littérature.

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  • Helios // 24.03.2013 à 12h10

    C’est certainement très intéressant. Mais on peut voir ça de plus loin (comme fait Patrick Raymond dans son blog) d’un point de vue historique, en remontant jusqu’à l’Antiquité, et alors c’est plus banal. Et ce qu’on voit c’est que souvent dans l’Histoire des crises économiques, des situations de blocage, se résolvent par la disparition, plus ou moins violente, allant parfois jusqu’au massacre, des « élites » précédentes, et une complète redistribution des cartes.

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    • Hajik // 24.03.2013 à 14h16

      L’histoire ne nous sera d’aucun secours.
      Jamais dans l’histoire les limites des disponibilités des matières premières terrestre n’ont été atteintes comme elle le sont aujourd’hui. Une redistribution impliquera obligatoirement de l’inflation ou de l’exclusion et cela en totale indépendance de la volonté des hommes.

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      • toutouadi // 24.03.2013 à 14h41

        « L’histoire ne nous sera d’aucun secours.
        Jamais dans l’histoire les limites des disponibilités des matières premières terrestre n’ont été atteintes comme elle le sont aujourd’hui.  »

        Oui tout à fait, pour survivre en tant qu’espèce, il faudra dépasser les limites de l’histoire.
        Ça va être très chaud !!! Heureusement y’a Benjamin… 🙂

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      • Helios // 24.03.2013 à 17h48

        Je suis d’un avis contraire. Il y a toujours eu des crises de disponibilité de matières premières. Les grandes famines en sont la preuve. Des progrès techniques ont fait que ce qui était indisponible est devenu disponible. L’indisponibilité n’est que le constat que les techniques actuelles sont insuffisantes.
        La « fin de l’histoire » d’inspiration écologique est pour moi aussi fausse que la « fin de l’histoire » qu’on a déjà eue à la fin du communisme (à la Fukuyama).

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  • Emmanuel L // 24.03.2013 à 13h08

    Ca n’est pas pour me vanter 😉 mais j’ai écrit sensiblement la même chose en plus détaillé : http://www.linversens.wordpress.com.

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  • Kiergaard // 24.03.2013 à 14h29

    Tout cela est lié à la philosophie du capitalisme actuel qui vicie la philosophie du libre-échange. Philosophie de l’échange qui n’a pas été suffisamment immunisé et traité pour prévenir les vices résultants du modèle capitaliste.

    Ces inégalités proviennent de la tendance monopolistique ou oligopolistique du capitalisme et des stratégies nécessairement déployées par ses acteurs pour se maintenir à leur position dominante. Le tournant des années 80 a été de considérer qu’en favorisant les acteurs dominants (pour couvrir les risques, pour faire naître de la liquidité) on a considérablement déresponsabilisé les acteurs, on leur à ôter une bride totalement nécessaire pour le maintien d’un semblant d’équilibre global.
    Et on a ouvert la voie (dès les années 60 avec les médias, la presse, la culture de masse etc…) à la remodélisation des individus, des désirs, on a crée du besoin sans plus réellement se soucier de progrès. On a préféré maîtriser les désirs, créer des besoins artificiels sans prendre de risque, ou en se couvrant du risque plutôt que d’assumer des innovations. Les multinationales ont pu ainsi asseoir une vraie domination culturelle et économique ce qui n’est pas dans la nature profonde du libre-échange qui impliquerait une responsabilisation des acteurs.

    http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/article-reflexions-sur-la-philosophie-du-libre-echange-116478762.html (Réflexions sur la philosophie du libre échange).

    http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/article-reflexions-recentes-sur-le-totalitarisme-stade-ultime-du-capitalisme-de-frederic-lordon-116453563.html (En lien avec les tendances actuelles du néo-libéralisme).

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  • bastien775 // 24.03.2013 à 14h39

    Une petite vidéo qui résume parfaitement la situation actuelle. Pas besoin de longs discours.
    http://www.marc-candelier.com/article-mlle-mondialisation-indigne-et-apres-116471575.html

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  • bastien775 // 24.03.2013 à 15h49

    Tant que la monnaie dont l’objectif premier était un moyen d’échange basé sur la confiance, moyen qui a été au fil du temps complètement dévoyé, il n’y aura aucune chance de s’en sortir. Il faudrait pour cela remettre ce système complètement à plat pour redéfinir un système ou il n’est plus possible de faire du fric avec du fric sans être obligé de ce lever le matin. Dit autrement, revenir aux fondamentaux de la création monétaire qui doit être et rester dans un moule régalien avec un contrôle stricte des intervenants.

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  • jducac // 24.03.2013 à 17h26

    L’humanité sur sa petite planète aux ressources non renouvelable limitées, est confrontée à un pur problème de physique. A mon avis, Roubini se fourvoie lorsque, comme beaucoup d’autres, il pense trouver une solution en prônant l’égalitarisme, en général ignorant du futur, alors que tout dans notre monde n’est qu’inégalité depuis toujours, et probablement pour toujours, à moins qu’en écho au bing bang initial, un bing bang final ramène en un seul coup, tout le monde au néant égalitaire.

    C’est ce à quoi se sont essayées quelques sectes célèbres qui, elles aussi, s’étaient laisser entraîner dans des utopies sans issue.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Suicide_collectif

    Les humains ne peuvent vivre sans consommer d’énergie. S’ils n’arrivent pas à s’approprier dans leur environnement les quantités suffisantes pour entretenir leur vie, ils verront les êtres les plus fragiles disparaître en premier, comme cela se produit chez les individus d’une même espèce.

    Il en est de même de chacun des territoires constitués en pays autonomes, à l’exemple de Chypre. Pour survivre, chacun est contraint à équilibrer ses recettes et ses dépenses et à s’interdire l’endettement à seule fin d’équilibrer son budget à moins de compter sur de nouvelles ressources comme le gaz de schiste ou autres.

    Mais comme tous les hommes, tous les pays ne sont pas égaux en situation, ce qui les amène grâce aux échanges économiques qu’ils développent entre eux à devenir solidaires sans être pour autant égaux. On constate d’ailleurs que ce sont souvent les moins bien pourvus qui finissent par s’imposer et survivre face aux mieux pourvus, parce qu’en travaillant en général davantage et en consommant peu, ils finissent par devenir plus résilients. Ils peuvent ainsi s’imposer vis-à-vis de ceux qu’un excès de confort finit par déclasser.

    N’est-ce pas un peu ce qui s’opère au niveau planétaire, entre les populations d’Occident et celles d’Orient, ou entre l’Europe du Sud et l’Europe du Nord ?

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  • planete // 24.03.2013 à 17h38

    et pendant ce temps :
    http://www.bilan.ch/myret-zaki/redaction-bilan/allo-la-bourse-ici-la-terre
    « les économistes peinent à expliquer la déconnexion entre les marchés, euphoriques, et l’économie réelle, morose. »
    Je lis aussi que « quelques-uns, Warren Buffett, John Paulson et George Soros, ont récemment vendu des quantités massives de titres de consommation et de bancaires américaines. »
    Sommes-nous à la veille d’un nouveau crash?

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    • step // 24.03.2013 à 23h22

      la bourse c’est plutôt « houston on a un problème », sauf qu’on a pas pu les repêcher. Du coup, il naviguent dans les confins du réel, peuplé de chimères algébriques. y a un petit côté odyssée grecque dans tous ça. « Ulysse le chemin de la Terre est effacé de ma mémoire », pour les plus (ou moins jeunes) qui ont connu ça…

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  • Serfix // 24.03.2013 à 18h09

    Bonsoir,

    L’Echo.be avait invité Nouriel Roubini il y a deux ans justement et, étonnamment après le débat, le journaliste du Chat a relaté haut et fort n’avoir pas apprécié ses arguments trop bears … et ce, en critiquant le prix payé pour ce débat. Je dois dire que ce Chat, qui se déroulant le midi, est régulièrement tronqué par le journaliste modérateur qui favorise outrageusement les habitués et 1 surtout, qui probablement, payent le droit de lire l’Echo.be … malgré qu’on peut généralement trouver les articles gratuitement sur la Toile ou simplement sur le site Lesechos.fr. Vous avez compris que j’apprécie les écrits de Nouriel que j’ai aussi entendu en live à plusieurs reprises par le passé.

    Avec la permission d’Olivier, je me permets de vous laisser deux clips qui se trouvent en entête de mon nouveau billet, qui a pour titre : « La France va mal et continuera à aller mal » … http://serfix.wordpress.com/2013/03/22/la-france-va-mal-et-continuera-a-aller-mal/#comment-9524

    Voici les deux clips (car mon blog est régulièrement en mode privé) où je suis curieux d’obtenir vos avis partagés:

    1. http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=RQGLWl4MTrk

    2. http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=pBiwjHFQ2ns

    Si vous êtes investisseurs, restez sur vos gardes, très attentif et vigilant.

    Bonne semaine
    Luc

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  • Mohamed // 24.03.2013 à 18h17

    Cool !
    Un constat exact de la situation actuelle et de la révélation : le pouvoir appartient à des cupides financiers et autres corrompus qui utilisent les merdias comme véhicule de desinformation !

    Mais encore ? Solution ?

    Que faire pour reprendre le pouvoir, nous, Peuple soit disant héritier de 1789 ?

    C’est bien beau de dire que ce système est pourri : ON LE SAIT TOUS !

    Un polémiste de plus qui veut que son nom figure dans les merdias !

    Mais qui propose des solutions pour « foutre » ce chiens de banquiers au trou ?

    A part Madoff, bonc emissaire je le rappelle, combien de banquier en taule ?

    Les CDS et la titrisation a outrance perdurent !

    On spéculent toujours plus sur les matières premières MANGEABLES !

    Bref scinder les banques est une des solutions !

    Virer les 90 % des politiques en est une autre !

    [Modéré]

    Bref de toute facon nous y courrons a grandes enjambees a la monnaie/or.

    Pourquoi y a t il autant de banque centrale qui achete de l’or physique ?

    Tout en laissant les ignorants boursicoteurs du dimanches acheter le l or papier mdr

    Il est temps de se reveiller et de s unir pour reprendre le pouvoir !

    Je dis ca a ceux qui demain ou tt a l h retournerons dans leur petit monde et oublierons que :

    « L’homme pleure seul dans son coin. Mais s’il expliquait aux autres pourquoi il pleure, il se rendrait compte que tout le monde pleure pour la meme chose… »

    Un musulman, sans barbe, sans kalachnikov, sans femme emprisonnée, sans haine…

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  • Macarel // 24.03.2013 à 18h35

    Pas besoin d’être un grand économiste pour dire que moins les inégalités sont grandes, mieux de porte la paix sociale.

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  • bastien775 // 24.03.2013 à 20h18

    Quand on voit la bêtise humaine ou la très grande manifestation à Pais contre le mariage pour tous qui a réunit plusieurs centaines de milliers de personnes qui ne doivent pas avoir d’autres problèmes que de s’occuper du c.. de leurs voisins ou il faudrait impérativement un syndicat des travailleurs privés d’emploi qui pourrait réunir plusieurs millions de personnes pour montrer aux politiques qu’ils ne sont plus légitimes et qu’ils ne représentent plus qu’eux-mêmes au détriment de l’intérêt général.

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    • Macarel // 24.03.2013 à 20h53

      1789 était une révolution bourgeoise, la classe qui n’avait plus de raison d’être était la noblesse de droit divin, épaulée par le clergé.
      Aujourd’hui la classe qui n’ a plus de raison d’être c’est la bourgeoisie (épaulée par le clergé médiatique) qui tire son droit de la propriété du capital, qu’elle soit de droite ou de gauche.

      D’ailleurs les « 17 salopards » de l’Eurogroupe ont compris que le moment était venu de ne plus respecter le droit de propriété lorsqu’il a été extorqué de manière pas très orthodoxe (on est à Chypre). C’est un bon début, car à la base des grandes fortunes, il y a souvent une extorsion pas très catholique.

      François Ier, Pape des pauvres, héritier de Saint François d’ Assise ne me démentirait pas.
      Amen.

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      • Christophe Vieren // 27.03.2013 à 11h02

        Oui, Macarel, tu as raison 1789 c’est la révolutio bourgeoise, certes un progrès sur la monarchie et pour le peuple Mais la révolution populaire à laquelle il faudrait plutôt se référer est celle de 1793, moins à l’avantage de la bourgeoisie (et de la noblesse et du clergé) que celle de 1789. Mais – hélas – celle-là allant trop loin en faveur du peuple à conduit à une contrerévolution qui a induit – hélas – la Terreur (à laquelle les contrerévolutionnaires se plaisent à associer systématiquement cette révolution). C’est hélas – je crains – le prix à payer pour vaincre les forces réactionnaires, près à tout pour conserver ou reconquérir leurs privilèges. Le peuple est-il près à aller jusque là. Tant qu’il aura son pain et ses jeux, je crains que non. Et plus on attend et plus la contreréaction sera violente. On le constate aujourd’hui avec l’extrème timidité des sociodémocrates (y compris le communiste Demetris Christofias à Chypre en 2008) ne serait-ce que pour maintenir les acquis qui prévalait jusqu’au années 80.  » Mon ennemi c’est la finance »* qu’il disait !
        _________________________________
        *jusqu’au 8 mai inclus

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