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13.novembre.201213.11.2012
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Analyse détaillée du chômage américain (2)

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Aujourd’hui, suite de notre étude trimestrielle détaillée du chômage américain commencée dans le billet précédent.

On observe une évolution positive du nombre d’emplois dans le secteur privé :

Analyse détaillée du chômage américain États-unis USA

Analyse détaillée du chômage américain États-unis USA

Analyse détaillée du chômage américain États-unis USA

Ainsi, depuis 2008, les petites entreprises ont ainsi généré beaucoup de nouveaux emplois, alors que les moyennes ont connu une tendance moins soutenue, et au les grandes entreprises n’ont pas créé.

En revanche, si on pondère par l’augmentation de la population, l’évolution est moins rose :

Analyse détaillée du chômage américain États-unis USA

Analyse détaillée du chômage américain États-unis USA

Analyse détaillée du chômage américain États-unis USA

En fait, proportionnellement, fort peu d‘emplois ont été créés, comme le montre le cumul… :

Analyse détaillée du chômage américain États-unis USA

Analyse détaillée du chômage américain États-unis USA

 

On observe que les États-Unis connaissent un phénomène nouveau pour eux, et tristement commun pour nous : le chômage de longue durée :

Analyse détaillée du chômage américain Etats-unis USA

On note qu’avec 4 % de la population active en chômage de longue durée (en légère amélioration), les États-Unis ont connu un chômage long représentant le double du pic historique de 1983… Et si on rajoute toutes les personnes découragées, on arrive à 7 % de la population…

Analyse détaillée du chômage américain Etats-unis USA

La situation est dramatique quant aux durées moyenne et médiane de chômage. Les courbes se passent de commentaire… Le pic de 1983 avait eu un impact bien plus limité.

Analyse détaillée du chômage américain Etats-unis USA

Au niveau de la période récente, une amélioration est en vue, la durées médiane baissant et la durée moyenne se stabilisant. Ainsi, une partie de la population est de plus en plus exclue du marché du travail.

La conséquence a été une explosion du travail à temps partiel non désiré : plus 5 % de la population active, soit près de 8 millions d’Américains…

Analyse détaillée du chômage américain Etats-unis USA

Ceci les pousse donc à devoir prendre plusieurs jobs :

Analyse détaillée du chômage américain Etats-unis USA

Analyse détaillée du chômage américain Etats-unis USA

Tout ceci explique pourquoi le nombre d’heures travaillées par salarié a notablement diminué depuis 2007 :

Analyse détaillée du chômage américain Etats-unis USA

Suite dans le prochain billet…


Cartoon dessin humour chômage

Cartoon dessin humour chômage

81 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 13.11.2012 à 05h25

    Merci à Olivier pour cet excellent éclaircissement.

    Personnellement je croyais que l’état de l’emploi des USA était pire que cela,
    ils ne sont encore pas au niveau de certains pays Européens …

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    • step // 13.11.2012 à 09h46

      disons qu’ils ont rattrapé les pays européens dits « en bonne santé » et se situent vu leur définition restrictive du chômage (par rapport à l’européenne) dans une zone grise certes sous la grêce/portugal/irlande mais surement entre italie et espagne.

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      • chris06 // 13.11.2012 à 10h25

        en quoi ont ils une définition plus « restrictive » du chômage qu’en France?

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        • step // 13.11.2012 à 12h08

          Contrairement a en Europe, aux USA vous etes consideres comme  »mort » si vous n’avez pas trouve un travail en moins d’un an. Appliqué à la grêce on divise le taux de chomage par trois. C’est pas cool quand même ? A défaut de changer la réalité, on change les mots pour la définir. Aux US le chomage est juste la periode transitoire avant la mort clinique professionnelle. Mais à ce moment là vous n’êtes plus chomeur… juste pauvre.

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          • chris06 // 13.11.2012 à 14h06

            la Current Population Survey (CPS) qui est utilisée par le BLS aux Etats Unis ainsi que la EU- Labor Force Survey (EU-LFS) qui est utilisée par Eurostat dans l’Union Européenne utilisent toutes deux EXACTEMENT la même définition du chômage qui est celle de l’OIT.

            D’où sors tu cette histoire de « considéré comme mort » pour la CPS?

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          • step // 13.11.2012 à 14h44

            nb: je ne dis pas que nous on ne bidouille pas les chiffre, ça a beaucoup radié aussi, en particulier fin sarko (ce n’est pas polémique, mais les mauvais chiffre du chomage tout près d’une élection…. c’est pas bon).
            Les américains sont bien plus forts que nous sur le sujet dans leur volonté de minimiser ce chiffre auxquels ils ne sont pas habitués, eux. 15/20% (document) c’est ce que je citais (entre italie et espagne, un peu au dessus de nous probablement).

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          • chris06 // 13.11.2012 à 14h59

            je cite ton article:

            « Ça n’a rien d’une surprise ni d’une tromperie. La grande majorité des pays développés décomptent le chômage de la même façon. »

            je répète que la méthode et les définitions employées par le BLS sont les mêmes que celles employées par Eurostat, ni plus ,ni moins restrictives. Les limites de cette méthode sont connues et sont les mêmes partout, si tu en as une meilleure à proposer, je suis sur que les statisticiens d’Eurostat, de l’OIT ou du BLS seront ravis de t’écouter.

            L’histoire comme quoi c’est Sarko (ou Obama) qui bidouillent les chiffres ne tient pas debout.

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          • step // 14.11.2012 à 10h52

            tu es bien naif. Faire du chiffre du chomage un affichage politique est un ba-ba. Après tu peux toujours imaginer que les statisticiens sont enfermés dans une tour d’invoire incorruptible et qu’il n’y a pas de zones grises pour gratter sur les chiffres du chomage. Enfin qu’il existe un différentiel de grattage dans les zones grises entre les pays… Enfin bref, je ne cherche pas à convaincre quelqu’un qui relève une phrase indiquant que les US ne sont pas les seuls à bidouiller un chiffre du chomage présentable dans un océan de texte expliquant qu’il y a des zones grises titanesques dans le calcul du chômage.
            Ce n’est pas que tu ne comprend pas, là c’est juste de la mauvaise foi.

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  • 1788 // 13.11.2012 à 06h42

    On doit atteindre les 20-22% tout de même si on compte les découragés, les temps partiels…

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    • Gribouille // 13.11.2012 à 07h54

      Et contrairement à l’Europe ils n’ont pas encore coupé massivement dans les budgets publics. Mais feront-ils la même erreur que nous ?

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      • Dadone // 13.11.2012 à 09h42

        Et c’est quoi notre erreur ?
        Car tourner avec 10% de déficit par an c’est pas une erreur ?
        Vous pensez que cela va durer ?

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        • Gribouille // 13.11.2012 à 10h12

          L’erreur est de penser qu’on peut réduire un déficit budgétaire avec un multiplicateur autour de 1.5. La différence entre les deux politiques (rigueur budgétaire ou expansion budgétaire) ne sera pas le niveau de la dette (qui devient presque une variable exogène) mais le niveau du chômage et de la pauvreté. Essayer de réduire notre déficit budgétaire sur deux trois ans était une erreur majeure. Les EU l’ont faite en 1937 et le Japon en 1997. Il fallait attendre que l’économie soit entièrement rétablie pour procéder à une telle politique.

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          • Dadone // 13.11.2012 à 10h31

            C’est vous qui êtes dans l’erreur.
            La croissance de ces 30 dernières années c’est uniquement faîtes par l’endettement et vous voulez continuer ?
            Il n’y a plus de croissance possible depuis 30 trente ans, ne pas comprendre cela C’EST l’ERREUR.
            Je vous invite à lire ce billet :
            http://www.24hgold.com/francais/contributor.aspx?article=4059837276G10020&contributor=Charles+Sannat

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          • chris06 // 13.11.2012 à 10h59

            @Gribouille,

            c’est l’interprétation néo-keynesienne. On résout un problème de surendettement avec encore plus de dettes…

            Et qui vous dit qu’on aura un jour une économie complètement rétablie? Il me semble qu’on accumule les déficits depuis près de quarante ans, non? Allez, on peut bien continuer comme ça encore quarante ans.

            Un dernier point, les Etats Unis ont le « privilège exorbitant » d’être l’émetteur de la monnaie de réserve, pour le moment encore, dominante. C’est ce qui leur permet d’avoir un déficit de 7% en 2012 et prévoir 4,5% en 2013 tout en payant des taux d’intérêts parmi les plus bas de l’histoire. Si en France on essaye de faire la même chose, on se permet 7% de déficit au lieu de 4,5% cette année et 4,5% au lieu de 3% l’année prochaine, on verra nos taux d’intérêts flamber comme en Espagne ou en Italie. C’est votre recommandation?

            Alors c’est sûr, on peut se dire qu’on a, nous aussi, ce privilège exorbitant qu’on les Etats Unis, mais ce n’est pas le cas.

            Et même, on peut vraiment pas dire que l’économie américaine est complètement rétablie, et vous verrez bien qu’ils seront quand même obligé de couper leur déficit l’année prochaine. Vu qu’ils sont ,eux aussi, dans une crise de surendettement, s’ils doivent attendre que l’économie soit complètement rétablie pour couper leur déficit, ils risquent de devoir attendre très, très longtemps.

            C’est le problème avec les néo-keynesiens (je dit bien néo, car Keynes n’a jamais suggéré qu’on accumule les déficits en temps de vaches grasses comme de vaches maigres), contrairement aux minskyiens (qui sont de véritables keynesiens) ou aux autrichiens, ils n’ont pas idée qu’une crise de surendettement puisse exister, donc les dettes peuvent croître, selon eux, jusqu’à l’infini.

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          • Gribouille // 13.11.2012 à 15h26

            @ Dadone & chris06,
            La question se situe plutôt sur les conséquences d’un choc économique sur la dette publique. Après de tels chocs, il est courant de voir les dettes publiques s’envoler de l’ordre de 50%, voire plus (après 1929 +80% après 3 ans était la moyenne des pays développés). Dans un tel scénario, avec une dette publique de 70% du PIB en 2007, on pouvait prédire au début de la crise que la dette publique Française dépasserait inéluctablement les 100% du PIB quelques années après (nous sommes déjà à 90%). Bien entendu, il y a toujours la possibilité d’une contrainte de financement qui empêchera certains Etats de dépasser certains seuils en particulier si les marchés leur coupent les vivres.
            Mais ce que je veux dire avec fatalisme, c’est qu’il est « normal » de voir la dette publique atteindre des sommets, et idiot de penser qu’on peut traverser une crise économique tout en faisant de la rigueur budgétaire.

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          • chris06 // 13.11.2012 à 18h18

            @Gribouille,

            qu’appelez vous de la « rigueur budgétaire »?
            Maintenir le déficit en deçà de 3%?

            C’est bien le problème avec les néo-keynesiens, il faut absolument flatter les français dans le sens du poil en leur faisant croire qu’on pourra s’en sortir sans le moindre effort. Un déficit de moins de 3% du pib, c’est ce qu’ils appellent de la rigueur budgétaire!

            Je vous répète ma question, quelle est votre recommandation pour le déficit public l’année prochaine puisque 3% c’est trop de rigueur budgétaire en attendant que l’économie soit « complètement rétablie »?

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          • chris06 // 13.11.2012 à 19h13

            @Gribouille,

            « il est idiot de penser qu’on peut traverser une crise économique tout en faisant de la rigueur budgétaire »

            ouais, c’est ça, il est idiot de penser qu’on peut traverser une crise économique sans se serrer la ceinture…

            Y’a une crise parce qu’on a trop dépensé pendant près de quarante ans et on est surendettés? Pas de problèmes, dépensons encore plus, et endettons nous jusqu’au ciel, tout le monde voudra bien nous prêter de l’argent et si ce n’est pas le cas, on demandera à notre bien aimée banque centrale de « financer » la transition écologique en imprimant les billets qu’il nous faut!

            C’est bien parce qu’avec les néo-keynesiens on peut faire croire n’importe quoi aux français.

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          • Gribouille // 13.11.2012 à 21h01

            @ Chris06,

            J’attire votre attention qu’il y a aujourd’hui une polémique sur le multiplicateur.
            détrompez-vous ce n’est pas l’estimation du multiplicateur qui pose problème. Son niveau est tel aujourd’hui qu’il condamne de facto la réussite des politiques d’austérité en Europe. Ce qui fait polémique, c’est pourquoi des gens en sont arrivés sciemment à minorer les estimations du multiplicateur dans les modèles pour valider les politiques de rigueur budgétaire que vous soutenez. En clair, jusqu’où des pseudos économistes peuvent aller pour faire valider certains choix politiques ? Serait-ce pour se conformer à un agenda politique venant d’en haut ? Serait-ce pour ne pas renoncer à une grille de lecture idéologique sur un fonctionnement supposé de l’économie ?
            Je crois que ce sera pour vous une question à méditer sérieusement dans les mois à venir avec l’accumulation des faits qui s’accumulent, montée du chômage, incapacité des gouvernements à réduire les déficits…. etc.

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        • Porteu caroline // 13.11.2012 à 11h36

          Dadone
          De 1998 à 2002 , les soldes primaires Français étaient en équilibre et même en excédent .

          Je trouve vraiment surprenant ce blocage mental qui interdit tout débat sur le transfert du pouvoir de création monétaire aux banques .. Ce qui nous coute quand même la bagatelle de 50 milliards cette année (premier poste du budget de l’état) ..

          Et le chiffon rouge de l’inflation ne tient pas si on suggère des programmes de stérilisation conjoints . D’autant plus que pour qu’il y ait inflation il faut une déficience de l’offre .
          D’ailleurs il suffit de regarder les pays qui n’ont pas abandonné ce pouvoir pour savoir que l’inflation n’est pas une conséquence systématique .

          De toutes les manières tout endettement dont le taux pratiqué est supérieur à la croissance est une hérésie économique par définition . C’est vrai en micro comme en macro économie.

          On parle souvent de Keynes, mais Keynes n’a jamais prétendu que les soutiens économiques devaient passer par les banques . Au contraire . Ce sont les soutiens directs qui sont efficaces : le new deal devrait pourtant nous le rappeler. Pour çà qu’aux USA , chaque QE empire la situation car les banques les utilisent pour spéculer , au lieu de les mettre dans l’investissement productif .

          C’est la financiarisation de l’économie américaine qui a tué l’emploi . Onubre Heinz l’explique très bien sur son blog Crise USA

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          • chris06 // 13.11.2012 à 11h52

            @caroline,

            « je trouve vraiment surprenant ce blocage mental qui interdit tout débat sur le transfert du pouvoir de création monétaire aux banques »

            de quand date ce transfert? Cela fait combien de siècles que les banques ont ce pouvoir de créer la monnaie via l’endettement?

            « D’ailleurs il suffit de regarder les pays qui n’ont pas abandonné ce pouvoir pour savoir que l’inflation n’est pas une conséquence systématique »

            Quels sont ces pays? La Chine? Ils ne font pas partie du système monétaire international des monnaies de réserve fiduciaires flottantes. Est ce que vous suggérez que nous sortions l’euro de ce système? (PS: tiens, voilà une idée qui serait peut être intéressante d’entendre un jour sur un blog : débattons en)

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          • Dadone // 13.11.2012 à 11h57

            @Caroline
            Cette période très particulière est une bulle en formation sur les technologies internet et la concurrence de la Chine ne se fait pas encore sentir.

            Que le pouvoir de création monétaire ait été transféré aux banques n’explique absolument pas les dérives des finances publiques.

            Je souhaiterais que vous me citiez des pays qui n’ont pas abandonnés cette souveraineté.

            Le problème de l’endettement publique est structurelle, dans une compétition économique, plus exactement dans une guerre économique on a besoin de recourir en permanence au crédit pour investir si on ne le fait on est distancé pas ses concurrents.
            C’est LA RAISON de l’endettement publique.
            Si la France ne s’était pas endettée alors elle serait aujourd’hui dans une situation encore pire…
            L’économie c’est simple, la guerre économique n’a pas de solution, elle s’arrête lorsqu’il y a effondrement du système, ce qui est arrivée plusieurs fois.
            Ceci étant conforme avec ce qu’a toujours dit Marx avec sa baisse tendanciel des profits.
            Donc ne cherchez pas de solution vous n’en trouvez pas, le système actuel est tout simplement pas viable, il est structurellement infondé et en plus il est en bout de course.
            Donc l’effondrement est désormais proche.

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          • chris06 // 13.11.2012 à 12h03

            @caroline,

            « je trouve vraiment surprenant ce blocage mental qui interdit tout débat sur le transfert du pouvoir de création monétaire aux banques »

            de quand date ce transfert? Cela fait combien de siècles que les banques ont ce pouvoir de créer la monnaie via l’endettement?

            « D’ailleurs il suffit de regarder les pays qui n’ont pas abandonné ce pouvoir pour savoir que l’inflation n’est pas une conséquence systématique »

            Quels sont ces pays? La Chine? Ils ne font pas partie du système monétaire international des monnaies de réserve fiduciaires flottantes. Est ce que vous suggérez que nous sortions l’euro de ce système? (PS: tiens, voilà une idée qui serait peut être intéressante d’entendre un jour sur un blog : débattons en)

            Ceci dit, je vous donne raison, le débat le plus important, celui qui compte vraiment, c’est celui sur l’architecture du système monétaire et bancaire mondial. Tant qu’on aura pas compris que le système actuel (des monnaies de réserve fiduciaire flottantes couplé à des monnaies qui n’en font pas partie et font pourtant partie de l’OMC) est une aberration et qu’il est grand temps d’en changer et qu’on étudie sérieusement les alternatives (j’en connais quatre: 100% monnaie, freegold, système de Davidson, Bancor) on perdra notre temps sur des discussions sans intérêt.

            Le pouvoir économique, c’est l’argent, et tant qu’on aura un système monétaire aberrant, on aura un système économique aberrant.

            Chris06, Libéral sur tout, sauf là dessus!

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          • step // 13.11.2012 à 12h14

            @chris.

            Attention, les banques privées peuvent créer de la monnaie à partir de l’endettement à condition que cet endettement soit remboursé plus tard. Sinon ce sont des promesses de payer qui partiront dans un joyeux feu de joie. En gros les banques font de la création monétaire future SI tout va bien. Or tout ne vas pas bien. Quand les banques se retrouveront avec des promesses irecouvrable en lieu et place de leur monnaie, ils vont regréter de pas pouvoir créer de monnaie directement pour éponger les pertes….

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          • chris06 // 13.11.2012 à 12h19

            @step,

            « En gros les banques font de la création monétaire future SI tout va bien. »

            non, elle créent de la monnaie au moment où elles concèdent un crédit. Quand le système explosera, c’est toute la monnaie qui perdra sa valeur par hyperinflation, que cela soit la monnaie bancaire ou la monnaie centrale. Tes jolis billets de banque sous ton matelas ne vaudront pas plus que les promesses de payer des banques.

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          • Dadone // 13.11.2012 à 12h40

            @chris06
            « non, elle créent de la monnaie au moment où elles concèdent un crédit. Quand le système explosera, c’est toute la monnaie qui perdra sa valeur par hyperinflation »

            Non, la monnaie étant créée AVANT l’effondrement, l’inflation a eut lieu AVANT.
            Le problème du système actuel c’est qu’il y aura à un moment donné rupture entre ceux qui peuvent prêter et ceux qui doivent emprunter.
            Lorsque ce moment arrive, l’Etat est en faillite et il est incapable de payer ses fonctionnaires.
            A partir de ce moment si l’Etat a recours à la création monétaire pour assurer son fonctionnement (création ex nihilo) alors là oui il y aura hyper inflation…
            Si il ne le fait pas c’est la déflation et la dépression…

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          • chris06 // 13.11.2012 à 13h01

            @dadone,

            oui, je n’ai pas dit le contraire, cela fait des décennies qu’il y a inflation monétaire (à un rythme trois fois plus élevé que la création de richesses réelles d’où inflation du prix des actifs actions-immobilier-obligations).

            Mais la phase terminale de cette inflation monétaire c’est toujours l’hyperinflation, c’est à dire la perte de confiance irrémédiable des agents économiques en la monnaie qui essayent de s’en dégager et la convertir en biens tangibles à n’importe quel prix.

            « si l’Etat a recours à la création monétaire pour assurer son fonctionnement (création ex nihilo) alors là oui il y aura hyper inflation… »

            franchement, qu’est ce que tu crois, que l’Etat préférera arrêter de payer ses fonctionnaires ou fera tourner la planche à billets? Cela se termine toujours par l’hyperinflation, il n’y a pas d’autres possibilités de faire exploser le système monétaire, c’est « la mort de la monnaie ».

            Voir aussi la théorie « Ka Poom » sur iTulip.com, ils expliquent très bien cela:
            http://www.itulip.com/forums/showthread.php/417-No-Deflation!-Disinflation-then-Lots-of-Inflation-Janszen

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          • step // 13.11.2012 à 13h04

            non moi je fais peur à mon banquier.Mais c’est volontaire gniark gniark.

            tu as raison olivier, ce que je voulais dire, c’est que tant que tu as des dettes vis à vis de la banque, la monnaie crée par la banque est illiquide au possible (du point de vue de la banque). Elle ne peut pas en disposer à souhait ou sur une partie uniquement, et si tu rembourse pas, ils seront pas contents car la monnaie aura été détruite. Ma remarque était une simplification du point de vue de la banque (pour elle, la monnaie elle peut l’utilser qu’au fur et à mesure de son remboursement).

            @chris: Il y a d’autres perspectives que l’hyperinflation. Un défaut ne génère pas toujours une hyperinflation. Ps, je n’ai rien dans mon matelas, j’ai vérifié au cas où… et puis ça fait mal au dos.

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          • dadone // 13.11.2012 à 13h39

            @chris06
            Cela ne termine pas toujours par l’hyper inflation, l’histoire à la fin de la première guerre mondiale le prouve. Le RU a choisit la déflation. Ce n’est pas forcément mieux…

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          • chris06 // 13.11.2012 à 15h11

            @step, dadone,

            je parlais d’une monnaie de réserve fiduciaire flottante d’un pays qui émet ses dettes dans sa propre monnaie. Ce n’étais pas le cas de l’Argentine (défaut: dettes en dollars et non dans sa propre monnaie) ou le Royaume Uni avant guerre (déflation : étalon or).

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          • Porteu caroline // 13.11.2012 à 15h15

            @Olivier, Dadone , Chris
            Je réponds à tout le monde ; je parlais bien entendu du droit de battre monnaie et de rien d’autre . Ce qui affranchit de la tutelle des financiers puisque les Etats ne sont plus dépendants d’eux .

            Droit utilisé en France jusqu’en 73 , et qui a été utilisé en particulier sous De Gaulle, couplé avec de grands emprunts, comme l’emprunt Pinay et des dévaluations compétitives pour financer de grands travaux d’infrastructures comme le TGV ou le nucléaire. André Jacques Holbecq qui passe de temps en temps sur ce blog l’expliquer parfaitement , dans ses livres comme dans son wiki monnaie .

            Nombreux sont les pays qui n’ont pas cédé ce droit : Chine, Russie, Brésil , pays du Maghreb , Turquie . ou qui l’ont récupéré (Argentine depuis la crise de 2001 ) . En Europe l’Islande n’a pas cédé ce droit . Ces pays peuvent donc utiliser la monnaie comme outil de politique économique et ne s’en privent pas. Des pays comme la Chine ou le Brésil accompagnent les créations par des systèmes de stérilisation d’une part , et part un encadrement accru de la création en provenance des banques (par exemple l’augmentation des coefficients de réserve) pour ne pas provoquer d’augmentation trop importante de la masse monétaire en circulation .

            La BOE l’utilise comme le fait la FED pour injecter des liquidités par l’intermédiaire du secteur financier , ce qui a amplement démontré son inefficacité contrairement à l’Islande ou au Brésil.

            Les banques créent aussi de la monnaie par le biais du crédit bien sûr, mais également par le biais des dérivés, surtout hors bilan comme les CDS .
            La bulle de dérivés de 700 000 milliards de dollars qui risque de nous péter à la figure est une création totalement issue des banques , qui ne vient pas des Etats et encore moins de la production de richesses .

            C’est la croissance non contrôlée de ces bulles qui ont permis ce que l’on appelle la financiarisation de l’économie , en donnant aux banques d’investissement les moyens de mettre la main sur un certain nombre de ressources ou de sociétés non financières.

            C’est aussi ce qui entraine la destruction de richesses du fait de la décorrélation totale entre monnaie et production de biens et services . Décorrélation accrue par la vitesse de circulation de la monnaie .

            Des pays comme la Suisse qui utilisent aussi une monnaie locale comme le Wir ont également compris l’intérêt de ne pas laisser la création monétaire dans les mains exclusives des financiers et le Wir finance actuellement plus de 20 % de l’activité des PME suisses . Les échanges sont plus souples et ne dépendent pas de marchés totalement irrationnels ou corrompus , comme viennent de le démontrer la condamnation australienne ou les poursuites italiennes .

            Enfin pour en revenir à l’Euro , en principe dans un système de changes libres , comme est théoriquement le nôtre , les parités monétaires sont théoriquement corrélées au différentiel de taux entre chaque pays . Dans le cas de la zone Euro, c’est impossible. C’est déjà la plus grosse abérration de la structure même de l’Euro : en principe une même monnaie doit s’appuyer sur un taux unique .

            Certains des points de vue évoqués ci-dessus peuvent être débattus , d’autres sont factuels . C’est çà le débat dont je parlais .

            L’incidence sur l’emploi est évidente . Si au lieu de chercher midi à 14 h , l’Europe récupérait ce droit et l’utilisait pour investir dans des services publics destinés à gérer la transition écologique, cela créerait de l’emploi , de la croissance donc du désendettement et ferait diminuer certaines dépenses tout en apportant des réponses circonstanciées aux débats environnementaux ainsi qu’au peak oil ..

            Le soutien ou la création de service publics grâce à une création monétaire étatique au niveau Européen aurait l’énorme mérite de relancer la croissance Européenne , de faire diminuer le chômage . De plus une création de service public est par définition plus rentable qu’un investissement privé qui va chercher la rémunération du capital . Le service public ne faisant par définition pas de bénéfice , va donc réinvestir les excédents dans de nouveaux développements , donc créer une spirale positive, inverse de celle qu’on nous impose actuellement .

            C’est exactement l’objet de mon dernier billet sur le grand marché transatlantique .
            http://fipcarolinep.xooit.fr/t72-MARCHE-TRANSATLANTIQUE-ou-COLONISATION-Europeenne.htm?start=15#p912

            Le jour ou nous verrons des médias oser aborder ces sujets sans tabou , nous pourrons nous dire que nous aurons fait un vrai retour vers la démocratie . Mais pour l’instant , l’omerta reste totale .

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          • Dadone // 13.11.2012 à 15h45

            @Caroline
            Ne cherchez pas, il n’y a plus de croissance possible.
            Vos solutions par conséquent sont en dehors de la réalité.
            Voici un excellent article de Charles Sannat qui le dit fort bien :
            http://www.24hgold.com/francais/contributor.aspx?article=4059837276G10020&contributor=Charles+Sannat
            Le VRAI jour de la révolution économique c’est quant on aura admis ce fait :
            LA CROISSANCE dans nos pays est I M P O S S I B L E.
            ou encore mieux
            La croissance EST le problème, pas la solution.

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          • Porteu caroline // 13.11.2012 à 17h44

            dadone

            Raison de plus pour ne pas privatiser des services publics essentiels et s’engager volontairement dans des activités comme la transition énergétique . Même si cela ne génère pas de croissance , cela ne tuera pas l’emploi et le pouvoir d’achat des usagers en bénéficiera .

            Je ne pense d’ailleurs pas toujours en termes de croissance, mais aussi en termes d’innovation sociale . Une transition énergétique ne se traduira pas forcément en points de croissance au sens du PIB .. puisqu’en faisant baisser la consommation de pétrole , elle peut avoir un impact négatif sur le PIB et les ressources liées (taxes) .. par contre elle peut être génératrice d’emplois .

            L’économie solidaire fait de la redistribution efficace sans que l’on puisse pour autant parler de « croissance  »

            Jetez un coup d’oeil sur le dossier Finansol : baromètre de l’économie solidaire . Ce n’est pas inintéressant , loin de là .

            De toutes les manières , il va bien falloir rechercher de nouveaux équilibres , et ceux ci peuvent même se chercher en statut d’équilibre ou de « décroissance » ..

            Un des moteurs à la recherche de croissance absolue , c’est bien la rentabilité du capital .. Entre les Banques d’investissement qui cherchent des diversifications pour compenser la chute des revenus du trading (80% de leurs revenus actuels) ou Allianz qui veut investir 10 Milliards dans l’immobilier pour améliorer ses rendements . Il va bien falloir que tout ce petit monde se calme sur la recherche de rentabilité du capital.

            Il n’est pas possible d’avoir à terme et de manière cohérente une rentabilité du capital qui soit de ou quatre fois le multiple de la production de richesses réelles . Plus les taux s’écartent les uns des autres, plus les risques augmentent .. Ce n’est même pas un constat politique, mais uniquement du bon sens .

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          • chris06 // 13.11.2012 à 17h49

            @caroline,

            ce dont vous parlez, pour que cela soit clair, c’est de la possibilité pour la banque centrale de faire ce qu’on appelait dans le temps, des avances au trésor, c’est à dire prêter de l’argent directement au trésor sans passer par le marché secondaire, en d’autres termes de la monétisation directe, et non indirecte, comme elle est pratiquée actuellement par la FED, la BCE, la BOE ou la BOJ.

            C’est bien cela dont il s’agit?

            Vous dites que c’était le cas avant 1973, que De Gaulle l’a utilisé souvent pour financer de grands travaux (au passage, les grands emprunts, comme l’emprunt Pinay étaient bien effectués auprès du secteur privé, pas la banque centrale),

            Q1 / connaissez vous les montants et les durées de ces avances?

            Aussi, vous savez bien qu’avant cette date, le Franc était dans un système monétaire complètement différent, celui de Bretton Woods, que la Banque de France devait compenser toute création monétaire, y compris pour ces avances, par le maintient en réserves de la quantité d’or ou de dollars correspondante, sinon il s’agissait d’une dévaluation, qui devait être négociée avec les autres partenaires de Bretton Woods. Cela limitait quand même énormément les excès, En tout, après 1949, le Franc fut dévalué 4 fois par rapport à l’or (ou le dollar) pour un total de 35% seulement (on pourra comparer avec le cours du Franc ou de l’euro depuis 1971 par rapport à l’or qui a perdu plus de 90% de sa valeur depuis cette date. Savez vous, aussi, que le Franc fut la seule monnaie du système de Bretton Woods a avoir été dévaluée ainsi après 1949, y compris la Lire et toutes les autres monnaies?

            Enfin, vous dites que ces pays pratiquent ce genre d’avances directes au trésor de la part de leurs banques centrales : Chine, Russie, Brésil , pays du Maghreb , Turquie, Argentine, Islande.

            Q2 / pouvez vous svp préciser la source de cette affirmation ainsi que les montants/ durées de ces avances?

            Je maintiens que mis à part pour des montants très limités et des durées très courtes (<6 mois), aucun des pays émetteurs des monnaies de réserves du système des monnaies fiduciaires flottantes ne pratiquent de telles avances, j'aimerais vérifier avec vous si c'est exact, notamment pour l'Islande puisque ces autres pays que vous avez mentionné ne sont pas signatires des accords de la Jamaïque qui mettèrent en place l'architecture du système monétaire international des monnaies de réserve fiducaires flottantes.

            Merci d'avance si vous pouvez répondre à mes interrogations.

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          • chris06 // 13.11.2012 à 18h54

            @caroline,

            ce qu’il y a c’est qu’en France on a quand même beaucoup de rêveurs qui croient aux miracles de la création monétaire…

            Il faut investir dans la « transition écologique » ?

            On n’a pas d’argent?

            Mais si mais si, voyons!

            On a une banque centrale qui peut imprimer autant de billets qu’on en veut, on va appeler ça un « financement de la banque centrale au trésor, en plus ça ne nous coûte strictement rien (en fait, juste le prix du papier et de l’encre) on a même pas besoin de garder de l’or en réserves comme avant 1971 donc allons y, soyons généreux (c’est un clin d’oeil à Jacques, du FdG, un des grands spécialistes néo-keynesiens qui croient à ce genre de miracles.

            En plus ,l’avantage c’est que la banque centrale n’est pas comme un épargnant privé à qui on emprunterait la somme, elle ne réclamera jamais son dû, on n’a jamais besoin de lui rembourser puisqu’en fait, la banque centrale c’est nous, l’Etat!

            On s’emprunte à nous même, ça nous coûte rien, c’est beau de croire aux miracles de la création monétaire, non?

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          • Hadrien // 13.11.2012 à 21h34

            Ne pas faire la même erreur que Jorion sur son site:

            Dup
            11 novembre 2012 à 17:02

            Les banques commerciales créent cependant des reconnaissances de dettes qu’on a confondu avec de la monnaie…
            Répondre

            Paul Jorion
            11 novembre 2012 à 18:41

            Oui, c’est là qu’ils se plantent : une reconnaissance de dette n’est qu’une promesse de rembourser un jour, et des verser des intérêts en attendant, c’est un constat du fait qu’en ce moment l’argent n’est justement pas là. J’ai pris la peine d’expliquer cela lentement, pour ne perdre personne en route, dans L’argent, mode d’emploi (2009). Apparemment, c’est encore beaucoup trop dur pour certains.

            —————————–

            Ci-après ma réponse au premier, puisque le second ne comportait pas la possibilité Répondre… Le commentaire ne s’affiche pas. Jorion semble bloquer tout commentaire aux lignes qui pourraient lui attirer un démenti sur ce point !

            Hadrien
            11 novembre 2012 à 19:54

            Puis-je rappeler qu’un billet de papier-monnaie n’est lui-même autre qu’une reconnaissance de dette (autrefois en or) signée par le Gouverneur de la Banque centrale, mais hypothèqué sur rien d’autre que la confiance, et considéré comme tel depuis son introduction, en vertu de banque-routes célèbres ou de dévaluations sévères, qui n’ont jamais cessé du XVIIe siècle à nos jours…
            Un crédit bancaire s’assortit même d’hypothèques plus sérieuses que cela (ce fut le drame des crédits « subprime » qu’elles ne l’étaient pas, comme l’expliquait un certain ouvrage en son temps…!).

            Quant à la diatribe dont il est fait état, elle portait, si je me souviens bien, sur le terme « création monétaire » que l’on trouve défini dans tous les ouvrages sérieux (auquel certains rajoutent, en forme de confirmation pléonasmique: « ex nihilo ») :
            S’il y a reconnaissance de dette, c’est bien qu’il y a création monétaire (c’est le terme consacré par la Banque centrale) à l’instant où la ligne de compte est accordée, et tant que le remboursement n’est pas fait: la contre-valeur travail n’a pas été encore fournie que l’agent économique peut déjà s’en servir et alimenter ainsi la chaîne économique !
            C’est sa contre-valeur qui n’est pas encore là, et non la monnaie elle-même!
            C’est d’ailleurs pourquoi on parle (et la Banque centrale également) de destruction monétaire, au fur et à mesure que le remboursement se « finalise » (autre terme consacré) sur la ligne créée.
            J’en avais apporté, ici même, les preuves par une copie du fascicule de préparation à l »examen d’entrée à la Banque de France. On doit pouvoir le retrouver…

            Où est donc l’objet de la dispute?
            Qu’on m’explique donc en quoi le mot « reconnaissance de dette » serait antinomique de « création monétaire » … C’est au contraire sa confirmation !

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          • Hadrien // 13.11.2012 à 23h06

            Je rappelle mes deux réponses, lors du billet sur le TSCG, à la question d’Olivier sur la monétisation : ”Quand même fou qu’aucun pays ne s’amuse à le faire sur la planète, non?” :

            1/ Mais c’est pourtant ce qui fut fait par les pays anglo-saxons, lorsque ce fut nécessaire pendant et après la crise.
            C’est d’ailleurs une prérogative de toutes les banques centrales hormis la BCE (FED, Banque d’Angleterre, Bank of Japan, etc.)
            2/ C’est aussi et surtout ce qui fut fait plus systématiquement, en France, sur la longue durée des Trente Glorieuses en Europe.
            La monétisation a permis en France la même croissance qu’en Allemagne où l’orthodoxie monétaire tant vantée aujourd’hui ne lui avait pas donné le moindre avantage chiffré.

            1/ La première réponse gêne chris06 car il a toujours fait campagne, sur PostJorion et ailleurs, pour nier que la monétisation primaire de la FED puisse avoir lieu:

            “Alors après M.Hureaux d’affirmer que la FED finance directement le trésor US sans passer par les banques on a maintenant M. Giraud d’affirmer que « partout dans le monde » (sauf en zone euro) les banques centrales financent directement les états sans passer par les banques.
            Et bien je leur lance un défi, qu’ils aillent sur le site de la FED où toutes leurs opérations de financement sont répertoriées et m’en montre une seule où il s’agit d’un financement direct du trésor US sans passer par les banques (ie « les primary dealers »).
            Juste une seule, ça ne devrait pas être trop difficile à trouver, si c’est vrai?”

            Je l’ai amené à reconnaître que c’était le cas, et pas qu’une seule fois…!
            Cf commentaires du billet sur le TSCG (ses propres références).
            Il chicane maintenant seulement la durée et les montants…”pas plus de six mois”, “pour des sommes très limitées”, alors que le “roulement” les rend indistingables dans le bilan au bout d’un certain temps… Et si le dollar a été monétisé, toutes les monnaies alignées sur lui l’ont implicitement été de la même manière (dilution des euros dollars) !

            2/ Il a aussi chicané sur l’Italie, car l’Italie aurait vu sa lire se dévaluer fortement, certes, mais uniquement avant 49 et après 71 (face au mark, en flottant, etc.)…
            Or, avant 71, la lire s’est dévaluée en Europe face au mark (et au florin) comme le franc, par deux fois (mars 61 et octobre 69).
            J’en viens maintenant à la négation, par chris06 Le 14 octobre 2012 à 17h15, du lien de cause à effet:
            “Si la lire a perdu de la valeur par rapport au franc après 71, c’est pas à cause de la monétisation directe”… alors que l’on s’acharne depuis toujours sur ce lien (maintenant incertain) avec le change !
            La question est plutôt le contraire: savoir si l’opération est compatible avec une économie sans hyperinflation, ce à quoi il a été répondu oui, plus haut, puisqu’elle a été pratiquée avec succès, sans différentiel de croissance avec l’Allemagne.

            J’en finis avec une compatibilité d’un autre ordre, celle du bon droit, en citant un extrait d’article de la Revue générale de droit international public Tome 115 – 2011-4:

            “Les Traités interdisent à la B.C.E. de financer le budget des Etats membres. Tel qu’il est rédigé le texte de l’article 123 ne s’attache pas spécifiquement à la technique de la « monétisation de la dette » (c’est-à-dire la substitution de l’argent qui, on l’a vu, est lui-même une dette de l’Etat, à sa dette obligataire), mais tend à exclure toute forme de facilité financière accordée par la B.C.E. aux Etats13. Cependant, parce que le texte prévoit expressément l’interdiction de l’achat « direct » par la B.C.E des obligations émises par les Etats (i.e. les « instruments de leur dette »), le vent de la crise a conduit à interpréter ce texte comme permettant à la B.C.E. d’acheter la dette sur le « marché secondaire ». En vertu de cette étrange lecture, la Banque centrale européenne prête aux Banques privées à un taux proche de zéro. Les Banques utilisent cet argent pour prêter aux Etats à un taux plus élevé. Puis la B.C.E. rachète à ces Banques privées les obligations étatiques assorties de cet intérêt (c’est ce qu’on nomme le « marché secondaire »). Sous l’angle pratique, le résultat est que la B.C.E. finit par payer des intérêts aux banques privées qui empruntent chez elle.
            Ce système intenable est le résultat du choix en faveur d’un régime juridique
            inadapté, et de la nécessité de le contourner. En réalité, l’achat indirect
            des obligations d’Etat est un détournement de pouvoir destiné à pallier
            les inconvénients de l’interdiction de financer les Etats et de monétiser la dette.
            Si l’on veut bien laisser aux formes le rôle qui est le leur, on doit admettre
            qu’il n’est ni plus ni moins illégal que la « monétisation » (« directe ») de la
            dette des Etats.”

            Pourquoi donc tant de haine…. contre la monétisation directe ?

            Parce qu’elle ne rapporte rien aux banques… et constitue l’euthanasie des rentiers !
            Ainsi, pendant la période gaulliste, et malgré les admonestations de Jacques Rueff, il y eut bel et bien monétisation, et la France ne s’en portait que mieux…
            jusqu’à son plafonnement, par la loi de 73, à la valeur absolue pratiquée alors (20 milliards de F), ce qui entraîna sa dévaluation progressive jusqu’au traité de Maastricht, qui l’interdit complètement.
            http://postjorion.wordpress.com/2012/11/12/261-holbecq-intervention-mpep-01-11-12/
            Noter que l’on doit la décision originelle à Pompidou, ancien fondé de pouvoir de la Banque Rothschild, et son ministre des finances Giscard d’Estaing, autre proche des banques, le DSK de l’époque…
            Au fait, savez vous qui a porté Goldman Sachs sur les fonds baptismaux ?
            Les Rothschid (branches originelles: allemandes, anglaises et françaises) et les Rockefeller !

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          • Porteu caroline // 13.11.2012 à 23h09

            @Hadrien

            Je crois que ce que vous venez d’énoncer sur la promesse de remboursement et la création monétaire par une banque est bien l’un des gros désaccords existant entre André Jacques Holbecq et Paul Jorion si mes souvenirs sont exacts .

              +0

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          • Porteu caroline // 13.11.2012 à 23h20

            @Hadrien
            Quand vous dites :

            En réalité, l’achat indirect
            des obligations d’Etat est un détournement de pouvoir destiné à pallier
            les inconvénients de l’interdiction de financer les Etats et de monétiser la dette.
            Si l’on veut bien laisser aux formes le rôle qui est le leur, on doit admettre
            qu’il n’est ni plus ni moins illégal que la « monétisation » (« directe ») de la
            dette des Etats.”

            Je suis totalement d’accord avec vous et je vais même plus loin : A mon sens il s’agit d’un véritable détournement de fonds publics puisque ces profits réalisés par des institutions privées grâce à l’action de la BCE sur le marché secondaire , le sont au détriment des contribuables qui ont à en supporter le coût par le biais du différentiel d’intérêts .

            J’ai écrit un billet qui devrait vous intéresser sur Qui surpervise la finance Européenne.
            Un mois après , je n’ai toujours aucune réponse aux questions posées .. alors qu’en principe , suivant les principes de transparence à la fois sur le plan démocratique , comme celui de la transparence des marchés financiers et des sociétés cotées , cette information devrait être publique et accessible à tous ..

            Le hic est qu’on ne la trouve nulle part .

            http://fipcarolinep.xooit.fr/t17-Qui-va-superviser-la-Finance-Europeenne.htm

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          • Hadrien // 14.11.2012 à 00h31

            C’est bien pour cela que j’ai parlé de banquiers et rentiers…
            Ce sont les banques qui répondent aux appels d’offre d’Etat sur le marché, et en replacent une grande partie auprés de leurs clients sous forme de fonds communs de placement… en gardant une marge ou commission.

            Lorsque l’on sait que l’Etat français renouvelle sa dette à long terme par tranches de 300 milliards d’euros annuellement environ,et que les banques sont tenues de boucler leurs versements effectifs dans les trois jours qui suivent l’offre acceptée, ça fait cher du clic en travail d’ordinateur, même à 1% de commission !
            Pour donner une idée, 3 milliards, c’est le budget total du CNRS, pour 25 000 personnes, des centaines de laboratoires, des milliers d’ordinateurs et autres dispositifs expérimentaux travaillant toute l’année…

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      • Laurent K // 13.11.2012 à 17h48

        Il y a un truc appelé la falaise budgétaire qui va s’en charger d’ici la fin de l’année (en gros, un accord entre démocrates et républicains sur le déficit budgétaire qui va appliquer des baisses automatiques de tous les budget publiques pour réduire le déficit).

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  • JoeChip // 13.11.2012 à 09h16

    Vivement que les machines fassent tout le travail, qu’on arrive à 100% de chômage.

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    • Hadrien // 14.11.2012 à 14h40

      Enorme erreur:
      Qui va donc continuer de concevoir, améliorer, produire, entretenir et réparer lesdites machines ?

      Depuis l’origine de la civilisation, on en est tous là:
      Ce fut d’abord l’agriculture et l’élevage qui augmentèrent le rendement par rapport à la cueillette et la chasse.
      Votre homologue, il y a dix mille ans aurait dit:
      Avec toutes ces cultures et ces troupeaux, que vont faire maintenant les chasseurs-cueilleurs ?

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  • step // 13.11.2012 à 09h44

    @olivier : 2 remarques :
    Sur tes graphiques, les taux crêtent à 7 ou à 10% alors qu’ils sont de la même source (BLS). Pourquoi ? (chomeurs de moins de 27 semaines ?).

    Le phénomène des multi-jobs est fréquent aux US, mais sur les courbes il est en régression. La tendance n’est dont pas à « prendre jobs » (le mouvement se tasse globalement du fait de la hausse du chômage) mais à devoir souvent cumuler des temps partiels pour former une paye à la fin du mois. (courbe bleu la seule qui progresse).

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  • ThomBilabong // 13.11.2012 à 18h00

    Apparemment votre ami Delamarche trouve la situation bien plus catastrophique que vous. Un effet de prisme de sa part ou un effet d’atténuation du votre?

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  • Carine // 13.11.2012 à 19h02

    J’habite aux Etats-Unis (à New York d’abord, et maintenant dans le New Jersey) depuis un peu plus d’un an, et ce qui m’a frappée en arrivant ici est le nombre d’emplois qui existent ici et qui n’existeraient pas en France.
    En France, tout job qui n’est pas absolument nécessaire au fonctionnement d’une entreprise a été systématiquement supprimé. Ici il me semble que c’est loin d’être le cas.
    Dans le New Jersey vous trouvez plusieurs employés à chaque station-service qui vous font le plein d’essence à votre place, vous ne sortez jamais de votre voiture.
    Dans les supermarchés, très souvent une deuxième personne à chaque caisse range vos courses dans des sacs à votre place. Le nombre d’employés présents dans les allées est impressionnant : si jamais j’ai l’air de chercher quelque chose sans le trouver pendant plus de 30 secondes, l’un d’eux va s’empresser de me proposer son aide.
    Il y a un nombre incroyable de policiers, d’agents de circulation et de surveillants en tout genre dans les lieus publics. Mes enfants ont intérêt à bien se tenir : lorsque l’un d’eux a un comportement vaguement perturbateur, très souvent un surveillant local voire un agent de police vient me demander d’y mettre fin (la plupart du temps très gentiment). En France, de façon générale les gens se permettent beaucoup moins de faire des remarques sur le comportement des enfants, mais de toute façon il n’y a aucun agent disponible pour vous les faire : quelqu’un qui n’aurait rien d’autre à faire de sa journée que de surveiller le public verrait son job supprimé très rapidement…
    Les doormen sont nombreux à Manhattan. Un immeuble avec doorman 24h/24 7j/7, cela représente 4 jobs à plein temps, plutôt bien payés apparemment. C’est très pratique, ils vous rendent un tas de petits services, mais ils ont l’inconvénient de faire augmenter très sensiblement votre loyer.
    En France, quasiment aucun des médecins que j’allais voir n’avait de secrétariat : ils sous-traitaient tous la gestion de leurs rendez-vous à un service par téléphone. Ici à chaque fois que je rentre dans un cabinet (qui compte en général un ou deux médecins), je trouve toujours deux ou trois employées sur place qui s’occupent de la partie administrative. Pas étonnant qu’ils nous facturent 200 dollars la consultation…
    Avec tous ces services rendus, se trouver du côté client est très confortable (même si souvent onéreux). J’imagine que le côté employé l’est moins. Tous ces jobs ne sont sans doute pas payés très chers, ce qui doit obliger les gens à faire de gros horaires et à ne prendre que très peu (voire pas du tout) de congés pour espérer gagner un salaire correct (les horaires d’ouverture des magasins sont terrifiants, à Manhattan le supermarché en bas de chez moi était ouvert 17h par jour quasiment 365 jours par an, le dimanche 25 décembre il n’était ouvert que 12h au lieu de 17…).
    Mais si le fait d’avoir des horaires élargis nuit gravement à la qualité de vie, je suis plus réservée sur le côté pénibilité de ces jobs : ils ne sont certes pas passionnants, mais pas franchement pénibles non plus. Le doorman passe une bonne partie de sa journée au chaud l’hiver et au frais l’été à regarder des films sur une mini-télé, et les trois secrétaires qui gèrent la paperasse des deux médecins ne doivent pas être soumises à une pression incroyable. Ils semblent être largement assez nombreux pour faire le travail qu’on leur demande, ce qui n’est souvent plus le cas en France suite à toutes les suppressions d’emplois. D’ailleurs plusieurs de mes amis français qui font ici un job similaire à celui qu’ils faisaient en France (en général dans l’informatique) me disent qu’ils ont le sentiment de travailler moins ici, alors qu’ils ont moins de congés.
    Du coup le fait de maintenir ces jobs ‘pas complètement inutiles mais pas vraiment indispensables non plus’ leur permet d’éviter que tous ces gens soient au chômage. C’est sans doute globalement mieux pour la société : pas de prestation à verser (ici ils n’en donnent pas de toute façon), et les gens restent intégrés au marché du travail, moralement c’est probablement mieux d’avoir un de ces jobs que d’être chômeur longue durée. Il y a quelques années, je me serais dit qu’ils avaient trouvé la solution au chômage, par comparaison avec l’Europe. Maintenant quand je vois les chiffres d’Olivier, visiblement ce n’est pas le cas… Mais du coup quelle serait leur situation aujourd’hui s’ils avaient subi la même « cure d’amaigrissement » que la France ?…
    En tout cas, le grand mystère pour moi, la chose que je n’arrive pas à comprendre, c’est comment les « business owners » ici font pour résister à la tentation de supprimer tous ces jobs, et d’augmenter ainsi leurs profits ? Dans un pays comme les Etats-Unis, ça m’épate… C’est vrai que ça chamboulerait pas mal les habitudes des clients, mais ça ne serait pas insurmontable non plus (après tout en France on fait bien notre plein d’essence nous-mêmes depuis longtemps !).

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    • Valérie // 13.11.2012 à 22h33

      Votre témoignage me fait penser à ce que j’ai vu en Chine, lors de deux voyages à Shanghai (2010) et Pékin (2012). Dans les toilettes des hôtels par exemple, il y a systématiquement qqu’un en permanence (un dans chaque toilette, homme et femme). Sur un pont quelconque, il y a un mec en uniforme tous les 10 mètres (que fait-il, mystère). Il y a aux carrefours des grandes artères des groupes de 5-6 policiers, dans un petit cabanon où ils regardent la télé. J’ai une fois demandé leur aide car je ne trouvais pas de taxi, et je me suis rendue compte qu’ils étaient tous bourrés. Sans compter les balayeurs de rue (pas mécanisé, avec un simple balai et sans trop d’entrain!)…

      J’ai aussi souvent pensé, comme vous, que si on payait (même mal) des gens à faire ce genre de jobs en Europe, il n’y aurait pas de chômage…En attendant, mais c’est aussi une impression, « subjective » venant de mon mari ingénieur, que chaque personne dans les usines en France qui marchent encore pas trop mal fait le job de 1,5 personnes voire deux. Lors d’un départ à la retraite, il n’y a pas forcément de remplacement…mais pas moins de travail. Les cadres (pas forcément ceux de très haut niveau) en France sont loin de bosser 35h…Evidemment c’est subjectif, mais j’ai l’impression qu’on ne « glandouille » pas en Europe, là où c’est peut-être un peu plus le cas ailleurs.

      Après, je ne sais pas ce qui est le mieux, ça ou le chômage de masse…

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      • dadone // 13.11.2012 à 23h10

        C’est une des raisons qui fait que les USA n’ont jamais été compétitifs.
        Et c’est la raison de leur effondrement.

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    • dadone // 13.11.2012 à 23h07

      Attention aux conclusions de votre témoignage.
      Les USA c’est vaste et je ne pense pas que ce que vous dites pour le New Jersey et pour New York (des Etats riches) s’applique dans tous les autres parties de ce pays.
      Pour avoir fait du tourisme aux USA j’ai toujours fait le plein moi même bien qu’il est vrai qu’ils y a parfois des personnes aux caisses des supermarchés qui remplissent vos sac en plastique (sacs qui n’existent plus en France).
      A San Francisco le nombre de SDF est consternant…
      Il est très difficile même en vivant dans un pays d’en percevoir tous les aspects.
      En France quelqu’un qui travaille à la Défense pendant des années peut jamais se rendre compte qu’en bas de l’Esplanade coté Nanterre, c’est la misère…

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  • Rostov // 13.11.2012 à 19h41

    Voici un article pas directement en rapport avec votre billet mais qui me semble malgré tout intéressant:

    « Le Texas veut faire sécession

    En 1860, les Etats du Sud faisaient sécession à la suite de l’élection du républicain Abraham Lincoln, avant d’entrer en guerre contre le nouveau gouvernement dans la célèbre Guerre de Sécession. Aujourd’hui, les sudistes sont devenus républicains et s’élèvent cette fois-ci contre l’élection du démocrate Barack Obama.

    Des pétitions dans 20 Etats (majoritairement du Sud et favorables à Mitt Romney) réclament l’indépendance totale de l’Etat vis-à-vis du gouvernement fédéral, rapporte la BBC.

    Ces pétitions ont été lancées grâce au site gouvernemental «We are the People» (créé par l’administration Obama en 2011) qui permet à tout citoyen de créer sa propre pétition. Si la pétition recueille plus de 25.000 signatures en moins de 30 jours, le gouvernement s’engage à examiner la proposition et à y donner une réponse publique, explique le site d’info The Examiner.

    Ces pétitions ont déjà recueilli bien plus de 100.000 signatures. La plus populaire est celle du Texas qui à l’heure où ces lignes sont publiées a recueilli plus de 60.000 signatures. Pour son créateur, «les citoyens des Etats-Unis subissent des violations flagrantes de leurs droits». Il propose par conséquent l’indépendance du Texas, qui selon lui peut tout à fait être auto-suffisant […] »

    http://www.slate.fr/lien/64819/usa-petition-secession

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    • chris06 // 13.11.2012 à 20h01

      « La plus populaire est celle du Texas qui à l’heure où ces lignes sont publiées a recueilli plus de 60.000 signatures. »

      bof, il y a 25 millions d’habitants au Texas, alors ce genre d’articles qui conclut qu’avec 0,24% de la population qui a signé une nième pétition, « l’Etat veut faire sécession », c’est vraiment le grand n’importe quoi.

      aïe, c’est vraiment la nouvelle mode sur internet, quelqu’un lance une pétition sur n’importe quel sujet et dés qu’il a quelques milliers de signatures, il se dit, ça, y est, c’est fait!

      Un mec de plus qui rêve…

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    • Porfirio // 13.11.2012 à 22h45

      S’ils n’ y arrivent pas, il y aura toujours ça comme consolation:
      http://www.foxnews.com/world/2012/09/11/private-city-in-honduras-will-have-minimal-taxes-government

      C’est en Anglais mais ça reste compréhensible et porte sur des cité libertariennes, avec une structure législative originelle basée sur celle du Texas :P.

      Digression à part, beau billet très instructif surtout sur les évolutions selon les tailles d’entreprises.
      Encore merci de nous faire partager tout ça 🙂

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  • Porteu caroline // 13.11.2012 à 20h22

    Chris 06
    Je vous répondrais de manière plus complète demain .
    Holbecq a répondu à Le Taulier ici même le 7 Novembre 2012 sur le billet d’olivier :
    http://www.les-crises.fr/miscellanees-2012-11-07/

    A-J HolbecqLe 07 novembre 2012 à 16h32
    Afficher/Masquer

    @Letaulier

    La Banque de France finançait le Trésor Public à hauteur de 20,5 milliards de francs, ce qui, rapporté au PIB représente sensiblement 40 milliards d’euros actuels … une broutille ?

    Et croyez moi, si il y en a un qui connait ce sujet c’est lui .
    Vous trouverez sur wiki monnaie beaucoup d’informations .

    Egalement bien sûr dans les écrits de Maurice Allais qui ne sont pas tous sur le net et loin de là .
    Dans les démonstrations et les écrits d’Attac , en particulier Attac Suisse . Comme dans les nouvelles propositions en train de se faire (encore une fois omerta totale) , comme le monétatif qui contrecarrent l’effet inflationniste par un encadrement rigoureux de la création monétaire faite par les banques .

    Pour la Chine , les bulletins mensuels de l’ambassade de France sont une mine d’informations , en particulier sur le système monétaire Chinois . C’est d’ailleurs grâce à eux et grâce à quelques articles complémentaires que j’ai fait mes deux billets sur la Chine . Bien sûr aussi des articles issus de la presse chinoise (Xinjua ou le Quotidien du Peuple) .
    Ne croyez pas ce qui est écrit dans la presse Anglo saxonne à leur sujet . Non seulement, ils ne sont jamais donné la peine d’étudier le système Chinois , mais en plus ils passent à leur vie à affirmer des choses fausses en omettant totalement de préciser que le système monétaire Chinois ne fonctionne absolument pas comme le système Anglo saxon .

    http://www.ambafrance-cn.org/-Bulletin-economique-Chine-.html
    Il y en a quelques uns et ils sont plutôt denses .. Vous trouverez ceux auxquels je fais référence au sein de mes propres billets , je cite toujours mes sources .
    http://fipcarolinep.xooit.fr/t45-MONNNAIE-Quand-la-Chine-s-eveille.htm
    http://fipcarolinep.xooit.fr/t44-CHINE-La-MONNAIE-un-outil-economique.htm

    Pour le Brésil c’est assez simple à trouver .. Et là je n’ai plus le temps .
    Demain peut etre .. car j’ai une journée chargée .

    Les recherches sur la création monétaire ne sont pas toujours simples à cause de l’omerta régnante et du blocage mental évoqué lors de mon premier commentaire . Ce n’est pas pour autant que les expériences multiples n’existent pas . Simplement on en parle pas et c’est d’autant plus regrettable que notre système s’avère bien être l’un des pires qui soit .. à l’expérience .

    Donc si d’autres solutions existent et SONT POSSIBLES, pourquoi refuser d’en débattre .

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    • Porfirio // 14.11.2012 à 01h20

      Je ne suis pas en désaccord avec vous mais, outre débat sur la compétitivité, est-ce que les Allemands n’essayent pas de conserver un tissu industriel, non seulement par souci d’indépendance, mais aussi pour garder un bagage technique qui ne vaut pas la peine d’être bradé pour s’ouvrir quelques contrats?
      Je pose la question purement benoîtement, et surtout parce que j’ai l’impression qu’en France on s’y est quasi-résigné avec les TGV et centrales électriques. Avant l’émergence chinoise, on avait déjà la concurrence coréenne et ça s’est clairement senti au niveau des chantiers navals (plus qu’auto), en particulier des méthaniers qui ont glissé des Chantiers de l’Atlantique à là-bas.
      Mon propos n’est pas de dire que tout doit être conservé à tout prix, mais il est regrettable que beaucoup de savoir-faire aient servi de gage pour l’obtention de contrats (qui ont néanmoins permis de faire tourner les boutiques).
      Après, que ce dumping salarial, comme Sapir et Olivier aiment l’évoquer, soit principalement d’autres faits (financiers, emplois, guerre éco…), ça je le remets nullement en cause, mais à mon avis ça a dû jouer.

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    • Dadone // 14.11.2012 à 09h25

      @Hadrien
      Y a t’il un autre moyen pour améliorer la compétitivité. ?
      Pas que je sache.
      C’est pour cette raison que cette voie est sans issue et la compétition qu’elle sous tend également
      Et votre question monétaire (monétisation ou pas) est, un fine, sans intérêt car vous souhaitez apporter des solutions à un système non viable.
      Par définition un système non viable n’a pas de solutions…

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      • Hadrien // 14.11.2012 à 13h40

        @Porfirio et Dadone

        Sur la course à la compétitivité, Dadone a raison en faisant remarquer que cette coqueluche soudaine serinée dans les médias est absurde: on ne peut pas être tous plus compétitifs les uns que les autres !
        Même les allemands en payent le prix, avec une Allemagne à deux vitesses: seuls les créneaux de l’industrie exportatrice versent de bons salaires, le reste de la société (services, etc.) se trouvant déclassé. Ils n’ont fait que retarder le problème: les bons salaires disparaîtront à leur tour lorsque la Chine abordera leurs créneaux à des coûts sans concurrence.
        Ce fut le cas des TGV, créneau passé de chez Alstom à Siemens qui en a vendu aux chinois… qui vendent maintenant les leurs !

        Concernant la monétisation, l’emprunt existera toujours pour investir dans l’économie. La question est de savoir si les emprunts d’Etat, à fins d’investissements publics, doivent être source de bénéfices pour un secteur bancaire privé qui ne sert alors plus à rien dans la boucle…
        La monnaie, dit-on est un bien public. N’était-ce donc pas logique de nationaliser le secteur de la création monétaire par le crédit, comme l’ont voulu De Gaulle en 1945 et Mitterrand en 1981 ?
        Comme le montrait l’émission TV « Le monde d’après », lundi soir, la dette a connu sa plus accélération avec Balladur lorsque celui-ci a commencé à privatiser…

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  • Marcus // 13.11.2012 à 21h22

    Merci Olivier pour cet article.
    Je n’arrivais pas à l’avoir car je pense que ça venait de mon ordinateur. Je l’ai éteint et tout est revenu.

    Amitiés.
    Marc

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  • Arno Betz // 13.11.2012 à 22h52

    tout d’abord, je vous remercie pour cet effort.
    mais à vrai dire , le chômage est devenu un style des grandes économies.

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  • gastu // 13.11.2012 à 22h52

    C’est bien beau de vouloir faire repartir l’économie mais y’a pas réellement de problème hormis la répartition des ressources vous taxez les 1% des plus riches pour le donner aux 80% qui manque d’argent ils vont les dépenser automatiquement et mettre un terme à l’accumulation…
    Les vraies préoccupations devraient être bien autres. La plupart des humains sont stressés, nourris aux ogm ou avec de la junk food, les enfants élevés par des inconnus, les fille avec les hormones font du 90C à 11ans, la forêt amazonienne est en voie de disparation, le plus grand continent est fait de matière plastique, je pourrais en faire une liste encore plus longue…
    Enfin pour moi que la crise soit fabriquée ou non, avoir de l’argent n’est pas nécessaire voir même est destructeur…

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    • chris06 // 14.11.2012 à 07h32

      @gastu,

      pour vous, l’argent n’est pas nécessaire? Prière d’expliquer comment vous avez fait pour obtenir l’ordinateur qui vous a été nécessaire pour tapoter ce message, l’électricité qui l’alimente ainsi que la connection internet?

      Merci d’avance pour votre réponse.

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      • gastu // 14.11.2012 à 08h19

        Je suis bien content d’avoir les outils dont vous parlez mais ce n’est que du bonus si je ne les avais pas ça ne changerai rien au fait que je puisse me loger et me nourrir sans argent.
        Mais à la limite c’était l’hyperbole, ne pensez vous pas que le problème actuel est essentiellement un problème de répartition?

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        • chris06 // 14.11.2012 à 09h02

          comment faites vous pour vous nourrir, loger, chauffer, habiller, soigner sans argent? On peut revenir au temps des chasseurs-ceuilleurs si ça vous chante, pas besoin d’argent, mais ce n’est pas mon choix.

          Oui, tout est un problème de création et répartition des richesses à partir des ressources de la nature, c’est pour cela qu’on a inventé l’argent. Si vous connaissez un autre système permettant de régler le problème de l’économie-politique, faites le moi savoir.

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          • gastu // 14.11.2012 à 13h16

            Ben vous avez le droit et la possibilité de ne pas faire ces basses besognes vous même mais vous restez alors esclave de ceux qui le font. Je préfère la liberté et quand on me propose X pour quelque chose que j’estime qui vaut Y si l’autre ne veux pas payer Y, il n’y a pas de transaction car je n’ai pas absolument besoin de faire la transaction.

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  • A-J Holbecq // 14.11.2012 à 08h45

    Pour tenter d’apporter mon point de vue à Olivier, Caroline, Hadrien et les autres.

    J’ai toujours dit que le fonctionnement devait être financé par les recettes fiscales et les investissements devaient être financés par création monétaire à taux zéro. Néanmoins, comme ce n’est pas ce que nous avons fait depuis des lustres, nous avons accumulé une dette que de toute façon nous ne pourrons pas rembourser… alors laissons là rouler jusqu’au crash (tant pis pour les « investisseurs ») y compris les intérêts et si les taux montent trop, nous avons une arme, celle des taux définis par la Banque Centrale (Banque de France dans mon choix d’une monnaie commune et de monnaies nationales non convertibles ) …
    Si la monnaie est souveraine (ce qui n’est pas le cas de l’euro), si la Banque Centrale n’annonce pas de limites dans sa capacité et sa politique de financement direct, le taux qu’elle décidera sera celui auxquels les autres prêteurs seront obligés de s’aligner : je suis d’accord avec les néochartalistes sur ce point.

    Nous en sommes toujours à « si nous ne nous étions pas bloqués par ce traité de Maastricht » (et je maintiens la loi de 1973, nos déficits primaires, sauf ces 3 dernières années, auraient été tout à fait raisonnablement monétisables, comme je le montre ici : http://monnaie.wikispaces.com/M%27PEP+novembre+2012 (mais vous n’êtes évidemment pas obligé de me croire 😉 )

    Il reste que les soldes négatifs de nos balances des échanges sont sont la plaie contre laquelle seuls des droits de douanes et/ou une dévaluation sont nécessaire: il faut que notre balance commerciale soit équilibrée dans l’esprit de la Charte de la Havane …. car les devises étrangères sont les seules que nous ne pouvons pas produire et la seule monnaie que nous devons emprunter … pas celle des déficits publics qui sont in fine des recettes pour la population !

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    • chris06 // 14.11.2012 à 09h07

      @André-Jacques,

      le problème avec tes calculs, et je te l’ai déjà dit, c’est qu’ils partent de l’hypothèse que si on avait fait ce que tu proposes, toutes les données macro-économiques (croissance, inflation, soldes primaires, balances commerciales, taux d’épargne et d’investissement, chômage, etc…) auraient été les mêmes. Or cette hypothèse ne tient pas la route.

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      • A-J Holbecq // 14.11.2012 à 09h12

        Effectivement, Chris, je pense qu’on aurait eu plus de croissance, pas plus d’inflation et moins de chômage 😉

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        • chris06 // 14.11.2012 à 09h40

          ah bon, et pourquoi ça? voir mon commentaire plus bas.

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    • chris06 // 14.11.2012 à 09h34

      si on a changé le système monétaire en 1971 c’est parce que le système de Bretton Woods ne fonctionnait pas. Lire « L’or et la crise du dollar », par Robert Triffin, P.U.F, paru en 1962 pour comprendre pourquoi.

      Un bon résumé ici:
      http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1964_num_19_1_421134_t1_0175_0000_1

      Le problème c’est que le système monétaire qu’on a mis en place depuis cette date ne fonctionne pas non plus, essentiellement pour les mêmes raisons.

      Tant qu’on aura un système monétaire international aberrant, on aura une système économique mondial aberrant. La monnaie est la base sur laquelle repose le système financier, tant qu’on aura un système monétaire qui ne fait qu’amplifier les déséquilibres et les divergences on aura un système financier qui menace d’une crise systémique mondiale. Comme je l’ai dit plus haut, je connais quatre alternatives possibles au système actuel et qui représentent des systèmes cohérents, 100% monnaie, Bancor, freegold, système de Davidson

      Parlons donc des choses qui comptent vraiment, comment passe t’on du système actuel à une alternative avant que celui ci n’explose, plutôt que de perdre notre temps avec des discussions sans beaucoup d’intérêt (eg la loi de 73) ou sur les symptômes (la financiarisation de l’économie ou la soi-disant « agonie du capitalisme ») et non les causes profondes des déséquilibres actuels.

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      • A-J Holbecq // 14.11.2012 à 09h39

        Je ne peux qu’approuver même si je ne mets pas toutes les propositions au même « niveau »…
        N’oublions pas en plus les propositions chartalistes et la socialisation de Lordon
        Il faut de toute façon abandonner le système actuel.

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        • chris06 // 14.11.2012 à 09h51

          non, le chartalisme est un modèle descriptif du circuit de création monétaire, pas une nouvelle architecture.
          Quand à Lordon et son système socialisé du crédit, la France ne peut le mettre en place que si elle s’isole du reste du monde, corralito et tout le tain touin. Parce que si tu attends que Lordon et ses préjugés néo-marxistes réussisse à convaincre le reste du monde (les anglo-saxons, les allemands, les espagnols, les italiens, les chinois, les russes les brésiliens, ou les indiens), tu risques d’attendre très longtemps…

          Ce sont les idées qui mènent le monde.

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          • chris06 // 14.11.2012 à 10h09

            « ‘Ce sont les idées qui mènent le monde »

            ce que je voulais dire par là, c’est que si, comme moi, tu suis un peu la blogosphère anglo-saxone ou allemande (je ne parle pas chinois ou russe, désolé), tu t’apercevra que ce ne sont pas les idées néo-marxistes de Lordon, ni encore moins de Jorion, qui risquent de mener le monde, mais celles des libéraux classiques (les autrichiens) ou des post keynesiens (Minsky, Davidson, Keen), qui sont les seules qui représentent une véritable alternative au néolibéralisme actuel.

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          • A-J Holbecq // 14.11.2012 à 11h34

            Le chartalisme propose au moins que tous les déficits soient financés par création monétaire centrale et que l’Etat soit l’employeur en dernier ressort en périodes de recession.
            Je suis de leur avis également sur le fait que ce sont les taux d’intérêts de la Banque Centrale qui déterminent les taux d’OAT (dans un cadre de monnaie souveraine, pas dans l’euro évidemment)

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          • chris06 // 14.11.2012 à 20h26

            @A-J,

            « Le chartalisme propose au moins que tous les déficits soient financés par création monétaire centrale »

            Pas du tout, d’où vous vient cette idée saugrenue?

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      • Porteu caroline // 14.11.2012 à 10h56

        Chris06
        Si on a abandonné Bretton Woods , c’est parce que la France a eu l’idée de demander la convertibilité de ses réserves dollars en Or .. et qu’il n’était pas question que cette initiative soit suivie par d’autres pays . La première réaction a donc été bien évidemment de mettre fin à ce qui avait permis cette demande .

        Relire le discours de De Gaulle à l’Assemblée nationale en 65, il est édifiant .

        Si vous ne l’avez pas , je le reposterais sur mon forum dans la journée .

        Le système monétaire actuel est abérrant . Personne ne le contestera . C’est pour cela que les Chinois s’en tiennent quand même à l’écart . Quand on parle de la sous évaluation du yuan , on oublie trop souvent qu’ils ont eu l’intelligence de le corréler au dollar .
        La Chine est partie pour devenir la première puissance mondiale sous peu .. (économiquement parlant) .. Elle veut changer le système et participer à la mise en place d’une monnaie mondiale plus stable qui ne servira pas les seuls intérêts anglo-saxons . Dans son projet , il est prévu de mettre également des métaux dans cette nouvelle monnaie pour la stabiliser . Elle est soutenue dans ce projet par un bon nombre de pays qui pensaient jusqu’ici à se créer leur propre zone monétaire.

        Ce qui explique le renforcement actuel de ses stocks d’or et le rachat du LME à Londres il y a quelques semaines à un prix démentiel par rapport à ce que JP Morgan l’avait payé moins d’un an auparavant en rachetant les actifs de MF Global ..

        Il n’est pas nécessaire de parler Chinois pour avoir ces informations , on les trouve dans la presse chinoise traduite en Français , soit par le biais de l’ambassade de France (les bulletins périodiques) soit dans la version française des quotidiens chinois .

        Sur le fond , je crois que nous sommes à la croisée des chemins . Entre le libéralisme mode autrichienne , l’ordo libéralisme allemand, ou le néo libéralisme anglo saxon , ou le marxisme revisité, il y a peut-etre de nouveaux équilibres à chercher . Ces nouveaux équilibres ne passent pas forcément pas une collectivisation totale des moyens de production ni une abolition de la propriété privée .. mais par d’autres concepts .. de mise en commun de certains service essentiels , comme les services publics tout en gardant un certain niveau de libertés individuelles pour stimuler la recherche et l’innovation .

        Pour çà que je suis contre la privatisation des services publics comme celle imposée par l’OMC et la commission Européenne . En plus cela se traduit par des augmentations de prix pour les usagers, objectif inverse de celui soi-disant recherché.

        Comme vous l’avez fait remarquer , les obligations d’Etat sont détenues par les fonds qui les replacent auprès du public . Pourquoi ne pas revenir à des investissements directs , ce qui aurait le mérite de diminuer les coûts d’intermédiation et de s’affranchir de la tutelle des marchés en termes de taux .

        Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas rechercher les équilibres budgétaires .. mais je pense que ceux ci seront d’autant plus accessibles si on cesse de mettre à la charge des Etats des intérêts financiers indus , issus de la simple spéculation financière, si on sanctionne les comportements frauduleux en en faisant payer le prix des réparations aux responsables, et si on se concentre sur ce qui est bien l’objet de votre billet : le fléau du chômage .

        Olivier , vous avez parlé dans votre interview BFM de l’opposition entre le modèle rhénan et le modèle anglo saxon , mais il existe aussi des modèles intermédiaires , plus coopératifs .. qui soutiennent les tissus industriels et les PME , qui ne paupérisent pas par la recherche systématique d’une rentabilité du capital qui excède la croissance , ce qui ne peut que générer une spéculation destructrice, et qui n’entrainent pas forcément d’inflation pour les usagers . J’ai cité à deux ou trois reprises l’opposition entre Enercoop et Poweo car elle me parait particulièrement pertinente sur le mode de fonctionnement . A la différence de Poweo , Enercoop se porte très bien . Mais elle représente le modèle Honni par les anglo-saxons puisque le concept coopératif solidaire bloque toute tentative d’appropriation par une minorité.

        Comme vous le dites, ce sont les idées qui feront avancer .. pas l’analyse du débit/crédit .. Et dans ce domaine les français ont déjà sû montrer qu’ils savaient aussi être créatifs.

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        • Dadone // 14.11.2012 à 11h47

          Encore une fois je pense que toutes les analyses que je peux lire sont a coté de la plaque.
          Je dit que quelle que soit la structure monétaire adoptée du moment que vous êtes en guerre économique il y a appauvrissement des pays. La guerre détruit de la valeur elle ne l’a crée pas.
          Vous pouvez inventer tout ce que vous voulez vous ne ferez que prolonger un conflit sans issu.
          Si un pays ne passe par les marchés cela ne l’empêchera nullement de s’endetter sous qu’elle que forme que ce soit du moment qu’il est entré en compétition avec les autres, c’est structurelle.
          La pensée unique dominante est :
          Prolétaire de tous les pays, concurrencez vous !
          C’est cette pensée unique qu’il convient de changer…, le reste, tout le reste, ce sont des outils, rien de plus, …

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        • chris06 // 14.11.2012 à 20h18

          @caroline,

          « Si on a abandonné Bretton Woods , c’est parce que la France a eu l’idée de demander la convertibilité de ses réserves dollars en Or »

          Primo, c’est inexact, les premiers à abandonner Bretton Woods furent les allemands.

          Secundo, vous confondez les causes et les conséquences. L’abandon, par les allemands, puis par les français et les Suisses furent les conséquences de la cause, qui est le dilemme de Triffin (lisez l’article que je vous ai indiqué) c’est à dire qu’aucune monnaie nationale ne peut servir d’étalon de change à moins d’être celle d’une nation qui représente la majeur partie de la zone qui partage le système. En 1945, quand Bretton Woods fut mis en place, les USA représentaient à eux seuls la majeur partie du pib de la zone, mais au fur à mesure que cette part diminuait, le système augmentait ses déséquilibres, comme expliqué par Triffin dans l’or et la crise du dollar (paru bien avant que De Gaulle tienne son discours, devinez qui lui a suggéré l’idée!).

          Et c’est toujours le dilemme de Triffin qui est la cause des déséquilibres actuels, le dollar représente 65% des réserves de change mondiales, l’euro 27%, or ce n’est pas représentatif de la situation réelle des parts de pib mondial, et plus la part des USA et de l’euro zone diminuent plus le système diverge et les déséquilibres s’amplifient, comme expliqué par Triffin.

          @dadone,

          non, la compétition économique existe depuis l’aube des temps, le système monétaire change et évolue en fonction des rapports de force entre les nations ou régions du monde. Et ça continuera comme ça encore longtemps.

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