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15.décembre.201715.12.2017 // Les Crises

Jerusalem : Merci à Donald Trump ! Par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 11-12-2017

Donc, Donald Trump a signé l’ordre de transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem en flagrante violation du droit international et plus particulièrement des résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité des Nations unies. Produits de l’histoire d’un conflit qui remonte au démantèlement de l’empire ottoman, ces deux textes correspondent aux réalités du terrain. Depuis les choses se sont, ô combien, dégradées et les accords d’Oslo n’y ont rien changé. A l’époque déjà, le Conseil de sécurité considérait que l’occupation israélienne mettait en péril la paix et la sécurité mondiale :

  • Il déclarait nulles et non avenues les mesures prises par Israël pour changer le statut de Jérusalem.
  • Il appelait à la cessation des colonies israéliennes, qu’il condamnait comme étant sans valeur légale.
  • Il réaffirmait l’applicabilité de la Quatrième convention de Genève aux territoires arabes et palestiniens occupés par Israël depuis 1967, Jérusalem incluse.
  • Il appelait au retour des réfugiés palestiniens.

De façon répétée, le Conseil de sécurité a appelé aussi à la reprise immédiate des négociations dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient, l’objectif étant d’aboutir, sans tarder, à un règlement définitif entre les parties israélienne et palestinienne, c’est-à-dire à la coexistence de deux Etats (Israël et Palestine) avec Jérusalem pour capitale pour les deux Etats.

QUAND WASHINGTON DESUNIT LES NATIONS

Par conséquent, la décision du président américain piétine allègrement ces évidences principielles du droit international. Curieux ? Les Etats-Unis disposent pourtant d’un siège permanent au sein de l’instance exécutive d’une organisation internationale dont ils contredisent les décisions… alors qu’ils devraient donner l’exemple ! Dernière péripétie en 2016 : celle de la résolution 23341 qui condamne de nouveau la colonisation israélienne, adoptée par 14 voix et une abstention : celle des Etats-Unis – qui n’usent pas de leur veto au grand dam d’Israël !

Une chose est certaine : au moins cette décision a le mérite de la clarté. En effet, elle correspond à une loi votée par le Congrès républicain en 1995 – dont la mise en application a été ajournée par les présidents Clinton, Bush et Obama – illustrant l’évidence même que le conflit israélo-palestinien est une question de politique intérieure américaine. En effet, cette loi est soutenue par les Evangélistes qui représentent 25% de la population. Elle est aussi le résultat de l’incessant lobbying de l’AIPAC (le CRIF américain) pour imposer ses vues à la politique étrangère de la soi-disant plus grande démocratie du monde. Quand on songe que le CRIF tente de faire pression sur le président français Emmanuel Macron pour qu’il adopte la position américaine, il y a vraiment de quoi être scandalisé ! C’est le moins que l’on puisse dire…

Donc, les Etats-Unis piétinent le droit international qu’ils veulent imposer aux autres, et au nom duquel ils bombardent régulièrement bien des pays, tuent des populations civiles innocentes, et décrètent aussi sanctions économiques, boycotts et embargos… Mais le plus bel effet de vérité de ce paradoxe est de lever – enfin – l’illusion, sinon l’imposture d’une médiation américaine dans le conflit israélo-palestinien. Merci Monsieur Trump : on a enfin compris que la diplomatie américaine ne réglera jamais – jamais – le conflit israélo-palestinien par la création de deux Etats avec Jérusalem pour capitale, parce que ce n’est pas son intérêt. Dans cette affaire, les Etats-Unis sont juge et partie prenante et ce n’est pas eux qui peuvent favoriser une sortie de crise crédible. Il conviendrait mieux de se tourner vers les BRICS, vers un pays, par exemple comme le Brésil, dont la politique étrangère privilégie les approches sud-sud au détriment des rapports classiques de puissances et de guerres.

Et pourquoi pas la France ? « C’est une décision regrettable, que la France n’approuve pas et qui contrevient au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu », a déclaré le président de la République lors d’une conférence de presse à Alger, « le statut de Jérusalem est une question de sécurité internationale qui concerne toute la communauté internationale, le statut de Jérusalem devra être déterminé par les Israéliens et les Palestiniens dans le cadre de négociations sous l’égide des Nations unies », a-t-il ajouté. Le chef de l’État a rappelé « l’attachement de la France et de l’Europe à la solution de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte-à-côte en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues avec Jérusalem comme capitale des deux États ».

Après sa médiation réussie dans le cadre de l’enlèvement du premier ministre libanais Saad Hariri par les Saoudiens, Emmanuel Macron pourrait signer le retour de la diplomatie française aux Proche et Moyen-Orient dans trois perspectives : 1) en poursuivant l’effort de stabilisation du Liban ; 2) en s’interposant dans la fracture Arabie saoudite/Iran ; 3) enfin, en réactivant l’initiative de paix israélo-palestinienne proposée par feu le roi Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud lors du sommet de la Ligue arabe de 2002 à Beyrouth.

DEUX AUTRES DEVOILEMENTS

Donc, le simulacre de la médiation américaine, c’est fini et bel et bien fini ! Le deuxième effet de dévoilement de la décision de Donald Trump redonne au conflit israélo-palestinien sa vraie dimension – épicentre de l’arc des crises proche et moyen-orientales – sonnant ainsi le glas de l’idéologie néo-conservatrice qui a TOUT fait, depuis vingt ans, pour le marginaliser et le réduire à une simple question de sécurité et de lutte contre le terrorisme.

On voit bien, avec le triste anniversaire de la déclaration Balfour et des découpages frontaliers de Sykes-Picot, que les questions de Palestine et de la colonisation israélienne constituent l’origine essentielle des guerres récurrentes qui ravagent les Proche et Moyen-Orient depuis 1948. On voit aussi que cet épicentre nourrit le terrorisme contemporain. Même s’il n’en n’est pas la seule cause, tant s’en faut, il demeure l’une des principales références des jihadistes sur l’air connu du « deux poids deux mesures ». Comment justifier aux yeux du monde que l’Occident puisse bombarder Belgrade et bien d’autres pays au prétexte qu’ils violent les résolutions du Conseil de sécurité alors qu’Israël n’en a respecté aucune depuis la création de son Etat ? Depuis 1948, plus de 400 résolutions du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale et du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont été adoptées pour tenter de régler le conflit israélo-palestinien. Pas une seule n’a été respectée ni appliquée par Tel-Aviv !

Enfin, troisième effet de maïeutique salutaire : la décision de Donald Trump signe la perte d’influence, sinon la régression de la diplomatie américaine. Durant la Guerre froide et jusqu’à récemment, les décisions et les politiques américaines s’imposaient presque mécaniquement à l’ensemble du monde occidental. Dernièrement, on a vu la volonté de la Maison Blanche de vouloir défaire l’accord sur le nucléaire iranien fortement contestée par les alliés les plus fidèles de Washington : Londres, Berlin et Paris. Les trois M (Theresa May, Angela Merkel et Emmanuel Macron) se sont clairement dissociés de l’approche américaine pour rappeler que les nécessités de la sécurité européenne ne correspondaient pas forcément aux options idéologiques de la Maison Blanche.

Il en va de même aujourd’hui pour la décision de transférer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. La décision est condamnée par la plupart des 193 Etats membres des Nations unies, parce que chacun sait que cette folie va causer de nouvelles morts de jeunes Palestiniens, inspirer de nouveaux attentats terroristes et discréditer encore un peu plus l’Organisation des Nations unies !

DES CHRETIENS SOUS OCCUPATION MILITAIRE

Ce mercredi 6 décembre, depuis le Vatican, le pape François a lancé un « appel vibrant pour que tous s’engagent à respecter le statu quo de la ville, en conformité avec les résolutions de l’ONU », rappelant la position ininterrompue du Saint-Siège sur le sujet depuis 1947 en demandant « sagesse et prudence, pour éviter d’ajouter de nouveaux éléments de tension dans un panorama mondial déjà convulsif et marqué par tant de conflits cruels ».

En 2000, l’Accord fondamental signé entre le Saint-Siège et l’OLP affirmait des « principes de justice », rappelant la nécessité d’« un statut spécial pour Jérusalem », « garanti internationalement » et assurant « la liberté de religion et de conscience », « l’égalité devant la loi des trois religions monothéistes, de leurs institutions et de leurs fidèles dans la ville », « l’identité propre et le caractère sacré de la ville », « la signification universelle de son héritage religieux et culturel » et « la liberté d’accès et de culte pour les Lieux Saints ».

Pour autant, le Vatican ne défendait pas un simple principe d’« extraterritorialité des Lieux Saints, avec l’assurance que les pèlerins aient la liberté de les visiter sans entraves ». Pour lui, en effet, le « caractère sacré » de Jérusalem ne se restreint pas aux monuments « comme s’ils étaient séparés les uns des autres ou isolés dans leur communauté respective » mais « affecte Jérusalem dans sa totalité, ses Lieux Saints comme ses communautés avec leurs écoles, leurs hôpitaux, leurs activités culturelles, sociales et économiques », insistait alors le Vatican.

Mercredi, les dirigeants de l’Église de Jérusalem ont averti le président américain que modifier le statut de Jérusalem porterait un « préjudice irréparable » à la Ville sainte et à ses habitants. Dans une lettre signée par douze patriarches orthodoxes ainsi que des évêques de la ville, ces hauts responsables religieux ont expliqué au président américain que déclarer Jérusalem comme capitale d’Israël « favoriserait la haine, les conflits, la violence et la souffrance ». En conclusion : « nous vous demandons, Monsieur le Président, de nous aider à avancer vers plus d’amour et vers une paix définitive, qui ne pourra être atteinte si Jérusalem n’appartient pas à tous », concluent les patriarches.

Il est vrai qu’on ne voit pas pourquoi les Chrétiens – qui veulent aller se recueillir au Saint Sépulcre, à Bethléem ou Abou Gosh – devraient être condamnés à répondre, souvent pendant des heures, aux questions humiliantes du Mossad à l’aéroport Ben Gourion ou au pont Allenby ! Comme l’écrivent Corinne et Laurent Mérer2 dans leur dernier livre : « ici, l’occupation dure depuis maintenant cinquante ans. Le seul horizon de ces jeunes, ce sont les murs, les check-points, les barbelés, l’humiliation des fouilles au corps et les colons qui paradent, armés jusqu’aux dents ». Alors qu’on ne vienne plus comparer – comme on l’a beaucoup fait hélas ces dernières années en France – les actes de la résistance palestinienne avec le terrorisme jihadiste qui a ensanglanté nos rues et celles d’autres capitales européennes !

UNE TÂCHE SUR LA CONSCIENCE UNIVERSELLE

Si la décision de Donald Trump a le mérite de dévoiler la nudité du roi, elle n’en n’est pas moins criminelle. Après le démantèlement de l’apartheid sud-africaine, l’occupation et la colonisation israéliennes demeurent l’une des injustices les plus criantes de notre histoire contemporaine, une tâche sur la conscience universelle… une question récurrente qui se pose à chacun d’entre nous.

« Je discute presque tous les jours avec les soldats ; hier l’un d’entre eux m’a dit que ses ordres étaient de tirer dans les genoux des enfants s’il se sentait menacé ; je lui ai demandé : pourquoi les genoux ? Il m’a répondu : comme ça on ne les tue pas, ils ne deviennent pas des martyrs pour leur copains mais ils ne pourront plus jamais marcher, ça dissuadera les autres de lancer des pierres – Vous trouvez normal de tirer dans les genoux des enfants ? Oui, ce sont des Arabes ».

Ces terribles propos sont rapportés dans le livre-événement des Mérer3. Ils ont passé trois mois en Palestine entre février et mai 2016, dans le cadre d’un programme international du Conseil Œcuménique des Eglises, lancé à la suite de la deuxième Intifada à l’initiative des Eglises chrétiennes de Palestine. Venez, partagez un moment de notre vie, et retournez chez vous pour raconter, telle est la mission ! Les volontaires se relaient tous les trois mois, une trentaine à chaque fois et vivent au cœur des Territoires occupés, par équipe de quatre ou cinq, dans les zones les plus sensibles.

Le moins que l’on puisse dire est que pour Corinne et Laurent Mérer, la mission est accomplie et bien accomplie : sans scorie moralisante ni idéologique, la vie quotidienne dans les Territoires palestiniens occupés par la soldatesque israélienne est restituée réellement, cliniquement à la manière d’une leçon d’anatomie. On y vit la répression ordinaire et le racisme quotidien de l’occupation, de la colonisation et de la répression dans un système d’Apartheid que le nouveau président américain a décidé de légaliser, de cautionner et de favoriser.

Cet imparable constat n’est pas le fait d’excités ou d’idéologues. Laurent Mérer est officier de marine. Il a commandé les forces navales françaises de l’océan Indien. Vice-amiral d’escadre, il a été préfet maritime de l’Atlantique. Sa femme, Corinne, est une grande voyageuse et auteure de plusieurs ouvrages, dont la plupart ont été couronnés de prix littéraires dont un Grand Prix de l’Académie française. Plus qu’un engagement de simple espoir, leur livre ouvre des perspectives d’intelligence, d’espérance et de vie.

Les suivre sur ces chemins, c’est non seulement contribuer à répondre à la bêtise morbide et mortifère de la politique étrangère de Donald Trump, mais aussi mieux comprendre et aimer les terres qui ont vu se développer les trois religions du Livre. En ces temps troublés et afin de choisir des cadeaux intelligents pour les fêtes de Noël et de fin d’année, il est recommandé d’offrir aux amis le livre des Mérer.

Bonne lecture et à la semaine prochaine.

Richard Labévière
11 décembre 2017

1 La résolution 2334 a été adoptée le 23 décembre 2016. Relative à la question de Palestine, rappelant les résolutions 242, 338, 446, 452, 465, 476, 478, 1397, 1515 et 1850, elle « exige de nouveau d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ». Le texte est présenté au vote par la Nouvelle-Zélande, le Sénégal, la Malaisie et le Venezuela, après que l’Égypte qui l’avait proposé dans un premier temps eut demandé un report du vote à la veille de sa tenue à la suite d’un entretien du général-président Abdel Fattah al-Sissi avec Benyamin Netanyahou et Donald Trump. Après une dernière tentative de le faire ajourner par l’intermédiaire de la Russie, le texte est mis au vote, avec la voix favorable de l’Égypte. La résolution est adoptée par 14 voix pour, aucune opposition, les États-Unis présidés par Barack Obama s’étant abstenus. Israël annonce cependant qu’il ne se conformera pas au vote du Conseil de sécurité.
2 Corinne et Laurent Mérer : S’ils se taisent, les pierres crieront… Trois mois en Palestine au service de la paix. Editions Balland, septembre 2017.
3 Ibid.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 11-12-2017

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François Marquet // 15.12.2017 à 10h15

Rappel: les terroristes du 9/11 étaient presqu’en tous saoudiens, allié d’Israel aujourdhui…

108 réactions et commentaires

  • Fritz // 15.12.2017 à 06h51

    Oui, l’illusion d’une médiation américaine dans le conflit israélo-palestinien est dissipée. On ne peut être « à la fois juge et partie prenante », mais il a fallu l’élection du candidat indésirable à la Maison Blanche pour le découvrir ! Si Clinton avait été élue, la farce continuerait de plus belle…

    Cela dit, je reste sceptique sur la position officielle des « deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » entre la Mer et le Jourdain. Après tant de haine, et au point où en est la colonisation israélienne, cette solution est-elle réalisable ? L’État palestinien croupion serait-il viable ?

    La droite israélienne soutient que c’est la Jordanie qui constitue l’État palestinien (la Transjordanie avait été détachée de la Palestine par les Anglais), ce qui est injuste mais assez réaliste. Une autre solution serait : un seul État sur l’ensemble de la Palestine, qui serait vraiment la patrie de tous, Juifs, Chrétiens et Musulmans. Mais c’est une vue de l’esprit.

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    • Seraphim // 15.12.2017 à 08h38

      La droite israélienne soutient que les palestiniens sont des Arabes, et qu’ils sont donc solubles dans n’importe quel état arabe, Jordanie ou ailleurs (Égypte, Syrie, Liban, Libye même, Emirats, Algérie etc..). Ils ne conçoivent pas « l’identité palestinienne ». Enfin, la droite israélienne, mais aussi le centre, la gauche…

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      • Amalfi // 15.12.2017 à 08h59

        A titre personnel j’ai fort peu de sympathie pour des gens qui hurlent de joie un 11 septembre et à chaque fois qu’une bombe explose chez nous. Il faudrait peut-être cesser le gnangnan pro palestinien et ne pas se tromper de camp.

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        • François Marquet // 15.12.2017 à 10h15

          Rappel: les terroristes du 9/11 étaient presqu’en tous saoudiens, allié d’Israel aujourdhui…

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        • Chris // 15.12.2017 à 11h23

          « peu de sympathie pour des gens qui hurlent de joie un 11 septembre et à chaque fois qu’une bombe explose chez nous »
          Je comprends que vous vous sentiez visé.
          Mais comprenez aussi que c’est tout ce qu’il leur reste : hurler de joie… et de douleur tant leur impuissance et ressentiment sont grands.
          Vous devriez faire un tour dans les « territoires occupés » pour vous rendre compte des conditions de vie… si vous réussissez à obtenir un visa des autorités israéliennes ?!

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          • Cyd // 15.12.2017 à 17h58

            Les conditions de vie dans la bande de Gaza permet un taux d’accroissement démographique parmi le 5eme plus forts au monde, ce qui fait que la moitié des Palestiniens ont moins de 20 ans

            N’exonerons personne de sa propre responsabilité ! ni les parlestiniens, ni les israeliens

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            • Brigitte // 16.12.2017 à 09h20

              La démographie est la meilleure alliée de la misère. C’est bien connu.
              Pour que les palestiniens soient rayés de la carte, il faudrait au contraire leur infliger des conditions de vie à l’américaine, les rendre obèses, accro au numérique, instaurer le mariage homo (je ne suis pas contre au passage..), l’adoption de petits israéliens et bien sur inciter les meilleurs d’entre eux à aller aux USA pour y faire leurs études.
              Dans deux décennies, pchiiiiit plus de problème palestinien.

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        • Rémi BRARD // 15.12.2017 à 11h49

          C’est pas le camp « pro ci » ou « pro çà » mais celui de la justice…

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        • Fritz // 15.12.2017 à 15h55

          « cesser le gnangnan palestinien » : passez quelques jours dans la bande de Gaza, vous verrez, c’est très gnangnan.
          « ne pas se tromper de camp » : on dirait George W. Bush, « qui n’est pas avec nous est contre nous ».

          « à chaque fois qu’une bombe explose chez nous » : des exemples ? des références ?

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        • Scorpion bleu // 17.12.2017 à 11h55

          Certes ! mais relire l’Histoire imposée par les Occidentaux en particulier la GB aux peuples nomades Palestiens qui n’avaient rien à voir avec le contexte où s’est passé la création d’Israél qui n’arrangeait que les Occidentaux !

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        • wall // 18.12.2017 à 11h42

          Tu penses peut être que les gens de ces régions du monde ont de la sympathie pour ceux comme toi qui cautionnent l’apartheid, le blocus, l’assassinat ciblé, les guerres et les morts en irak, syrie, libye.Je ne pense pas me tromper mais toi tu essaie d’en tromper d’autres.

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      • marc // 15.12.2017 à 09h05

        un peu hors sujet, mais pour avoir une piste sérieuse concernant le fait que les hébreux et les arabes ont la même origine, selon des textes égyptiens anciens, voir : https://www.youtube.com/watch?v=2hNhFroKs7Y

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        • Chris // 15.12.2017 à 12h09

          Merci. Document remarquable que complète le suivant du même auteur :
          https://www.youtube.com/watch?v=A_Dj1PAIgbU
          Vu les « passions hébraïques » (passions dans tous les sens du terme), je comprends pourquoi cette évidence historique documentée par une fresque et confirmée par les textes bibliques pour qui sait voir, soit balayée sous le tapis.
          L’histoire de Jacob et d’Esaü sauce XXe siècle. En l’occurence, le plat de lentilles représente les peanuts payés par les premiers colons juifs en Palestine !

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      • calal // 15.12.2017 à 17h47

        @seraphim: »La droite israélienne soutient que les palestiniens sont des Arabes, et qu’ils sont donc solubles dans n’importe quel état arabe »

        ca tombe bien: on a fait de la place en syrie…pardon je devrai dire du foncier s’est libere en syrie.

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      • RV // 15.12.2017 à 22h55

        à Seraphim Le 15 décembre 2017 à 08h38
        ——————————————————–
        et vous ? vous en pensez quoi ?
        Que comptent les résolutions de l’ONU à vos yeux ?

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        • Seraphim // 16.12.2017 à 03h26

          Pour reprendre quelques thèmes ci-dessus: je n’ai aucune sympathie, ni pour un camp ni pour l’autre. Je suis plutôt pour l’exercice de la justice (les résolution ONU etc) que pour la violence, physique ou diplomatique. Mais si quelqu’un voulait faire deux états, vu les années écoulées, il suffirait d’une semaine. Y’a des tas de lois, dans plein de pays, qui perdent leur vitalité après des années. Sans être abolies ou reniées, elles tombent en désuétude. Réalisme oblige.

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          • Patrick Andre // 18.12.2017 à 06h50

            « Je suis plutôt pour l’exercice de la justice (les résolution ONU etc) que pour la violence, physique ou diplomatique. »

            Vu ce qui s’est passé en Irak,justice ,je n’en suis pas sur..

            La résolution de l’ONU contre l’Irak : une couverture cynique pour une agression américaine

            https://www.wsws.org/francais/News/2002/novembre02/9nov02_resolONU.shtml

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  • christian gedeon // 15.12.2017 à 07h02

    Le retour de la France,oui si on en juge par l’affaire Hariri,et ce serait formidable,en effet,que l’incroyable décision US nous remette vraiment en selle,après nos conneries syrienne et lybienne. Petit rappel toutefois,M. Labévière. L’expression religions du Livre a été forgée par l’Islam,pour sous tendre le statut juridique de Dhimmi,chrétien ou juif. Le christianisme,et surtout la catholicité et l’orthodoxie, sont la religion de la Parole Vivante.Les Evangiles sont saints,mais pas intangibles,ni sacrés,il faut le rappeler avec force.C’est ce qui a permis leur traduction officielle à usage liturgique, vaticanisée,ou cyrillisée, si j’ose dire, dans toutes les langues.Alors que les traductions du Coran et de la Torah sont en quelque sorte des traductions profanes,non utilisables liturgiquement,selon le principe d’intangibilité de la parole divine,commun aux juifs et aux musulmans(pour simplifier beaucoup).

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    • Seraphim // 15.12.2017 à 08h31

      Le judaïsme est aussi une religion du livre. Il s’en réclame et se satisfait de l’amalgame créé par cette expression. Le christianisme n’est pas une religion du livre. La preuve? Il a existé pendant 100 à 150 ans sans aucun livre. Ceci dit, il n’est pas non plus une religion de « la parole vivante »

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      • J // 15.12.2017 à 09h35

        Wafa Sultan, dans sa célèbre interview à Al Jazirah (qu’on n’y reprendra pas) a justement dit à ce propos que quand on prétend respecter les gens on doit commencer par les nommer comme ils se nomment eux-mêmes. Et jamais les juifs ni les chrétiens ne se sont désignés eux-mêmes comme « du Livre ».

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        • Seraphim // 16.12.2017 à 04h57

          A ce train là on appellerait les juifs le « peuple élu ». Y’a p’têt’ des limites, non?

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          • Sandrine // 16.12.2017 à 17h14

            Il me semble que les Juifs s’appellent eux-mêmes « le peuple de l’alliance (entre Dieu et les hommes) »; une alliance qu’ils ne cessent de rompre par leurs pêchés et que Dieu (par miséricorde) renouvelle par l’entremise des prophètes.
            Le livre (la Torah) est sensé avoir été dicté par Dieu comme chez les musulmans, mais il n’a pas ce statut quasi-divin («  incréé ») comme en Islam.

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      • Fritz // 15.12.2017 à 12h53

        « Le christianisme n’est pas une religion du livre. La preuve? Il a existé pendant 100 à 150 ans sans aucun livre. Ceci dit, il n’est pas non plus une religion de “la parole vivante ». »

        Relisez le début de l’Évangile de Jean… Votre datation de la rédaction des Évangiles est très tardive, et c’est oublier que les premiers Chrétiens fréquentaient les synagogues et lisaient la Torah. Sola Scriptura !

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        • Sandrine // 15.12.2017 à 14h15

          Bien entendu. Cependant si le Christianisme n’est pas une religion basée sur une tradition orale, l’expression « religion du livre » ne lui convient pas non plus. Ces derniers temps, il est de bon ton dans les médias d’appliquer le terme « religion du livre » indistinctement aux christianisme, au judaisme et à l’Islam, ce qui apporte de l’eau au moulin des Musulmans (puisque dans leur tradition, il est écrit que les livres des deux autres seraient des versions falsifiées du livre divin – dont le Coran représenterait la version ultime).
          Or, Christianisme et Judaisme doivent plutôt être qualifiées de religion de l’Alliance (ce que n’est pas l’Islam) ; le livre n’est la que pour attester de cette Alliance ( Evangile en grec veut dire « Bonne nouvelle » – et en aucune façon livre divin dicté par Dieu)

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          • Philvar // 16.12.2017 à 00h49

            OK Mais ce ne sont pas les mêmes livres : pour l’islam c’est bien le coran dicté à un felha du nom de Mahomet par un instit qui sera appelé Allah ; le livre des juifs me semble avoir été écrit par des égyptiens savants lorsque un dénommé Moïse à voulu lancer le mode monothéisme tout en débarrassant l’Égypte des tributs berbères qui avaient terminé la construction du palais de Ramsès. De très nombreuse preuves de tout cela existent mais sont peu mise en avant : il faut laisser l’opium aux peuples; Quant aux catholiques Paul, le vrai créateur de cette religion a pris sa source dans la vie d’un illettré « Paix et Amour » qui se baladait tranquilos suivit d’une cours de pôvres comme lui. Ensuite et longtemps après des journaleux de l’époque ont raconté des fables appelées évangiles. Bon ! J’ai tout faux et ne me suis pas fait de nombreux copains; mais les vérités ne sont pas toujours plaisantes. Ces croyances dites « religieuses » manipulent les foules de pauvres au profit de quelques riches et avec l’aide quelques altruistes nommés « saints ». C’est un peu vrai que cela a aidé globalement au progrès de l’humanité qui a pu ainsi construire moultes usines que l’on trouve maintenant polluantes et qui ont apporté une certaine aisance aux ménagères dans leur vie quotidienne. Comme quoi n’est tout noir ou tout rose !

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            • Sandrine // 16.12.2017 à 11h25

              Que d’echos de théories depuis longtemps abandonnées dans votre commentaire. Je ne vais pas toutes les passer en revue, ce n’est pas le sujet ici.
              Vous êtes libres de penser évidemment que la religion n’apporte rien de bon aux hommes. Pour ma part, je crois plutôt que la religion est un fait anthropologique qui, comme l’art, distingue l’homme des animaux. Derrière les compromissions politico-religieuses pas très ragoûtantes toujours à l’œuvre lors de l’etabl’ossement d’une religion, il y a toujours un fond de spiritualité vraie qui permet à l’homme de s’élever au dessus de sa condition animale. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
              Combattre les clercs qui asservissent les sociétés ne doit pas faire oublier que l’homme se libère que grâce à son « sens » spirituel.

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    • Sandrine // 15.12.2017 à 11h59

      « C’est ce qui a permis leur traduction officielle à usage liturgique, vaticanisée,ou cyrillisée, »
      Il aura fallu attendre 1942 pour que le Pape autorise les Catholiques à lire la bile dans une autre langue que le latin. En effet toutes les versions autres que la Vulgate leur était expressément interdites depuis le concile de Trente…

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      • christian gedeon // 15.12.2017 à 12h32

        archi faux…vous devriez revoir vos sources.

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        • Sandrine // 15.12.2017 à 13h40

          Mes sources ? Jean-Christophe Saladin docteur en histoire ( « La bataille du grec à la Renaissance »)
          Et les vôtres ?

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          • Cyd // 15.12.2017 à 17h52

            Traductions de la Bible en français
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Traductions_de_la_Bible_en_fran%C3%A7ais

            1226-1250, traduction de Jean Le Bon de l’Université de Paris. Inachevée et poursuivie au XIVe siècle par Jean de Sy et les dominicains Jehan Nicolas, Guillaume Vivien, et Jehan de Chambly (sachant qu’à l’époque le latin était encore beaucoup parlé)

            55 traductions recencés depuis le XIIIeme siecle jusqu’en 1918, 52 depuis l’invention de l’imprimerie. Sauf pour le 16eme siecle, la plupart de celles ci sont l’oeuvre de notabilités catholiques (eveques, abbés, exegetes)

            Franchement, votre « histoire », ca ne colle pas du tout avec ma connaissance de la société française.

            Si mes grand-mères ou mes arrière-grand mères n’avaient lu la Bible qu’en latin, je le saurais ou je l’aurais lu dans les romans de Dumas, Balzac, ou Zola

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            • Sandrine // 15.12.2017 à 20h44

              Le texte du concile de Trente dit qu’il est interdit aux chrétiens de lire la bible en hébreu, en grec ou dans les languse vernaculaires sans autorisation de l’évêque. C’est ce texte qui a été abrogé par Pie XII. Même s’il existait des traductions, le texte biblique était de toute façon lu en latin à l’eglise.
              A noter qu’il existe aussi des traductions du coran dans les langues vernaculaires. Mais elles sont jugées (par certains, pas par tous les musulmans) imparfaites par rapport au texte en arabe.

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            • Seraphim // 16.12.2017 à 03h21

              Le concile de Trente, 1542. Il ne s’adresse donc qu’aux chrétiens catholiques

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            • Sandrine // 16.12.2017 à 11h04

              @seraphim, évidemment. Les autres Chrétiens étaient considérés de toute façon comme hérétiques par Rome jusqu’au au concile Vatican II (officiellement en tout cas car heureusement tous les catholiques ne pensaient pas comme ça)

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            • Cyd // 17.12.2017 à 21h14

              Bien sûr, et en France les femmes ne portent des pantalons que depuis 2013

              http://www.bfmtv.com/politique/femmes-ont-enfin-droit-porter-un-pantalon-439964.html

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          • Cyd // 18.12.2017 à 09h34

            Voici un lien qui nuance fortement votre « Jean-Christophe Saladin »,
            https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/844.html

            Dans un souci d’objectivité historique, pourriez vous nous faire un comparatif, pour la même époque, des pratiques protestantes, oxthodoxes, juives et musulmanes ?

            Enfin, il semblerait que, dans les messes en latin, les lectures soient faites et en latin et en language vernaculaire. Ce qui est logique si on veut que le bon peuple comprenne un peu

            http://www.sanctamissa.org/fr/faq/the-lectionary-readings-of-the-traditional-latin-mass.html

            —————-
            La règle IV prévoit donc la possibilité d’une autorisation de l’évêque, sur avis favorable du curé ou du confesseur, de lire des Bibles traduites  » par des auteurs catholiques  » s’ils jugent la personne capable de  » fortifier sa foi  » par cette lecture. (…)La règle fut diversement appliquée, durcie en Espagne, plus souple en France
            (….)
            En 1757, Benoît XIV donne la permission générale de lire la Bible en langue vulgaire, pourvu qu’elle soit assortie de notes orientant l’interprétation vers la Tradition catholique.

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            • Sandrine // 18.12.2017 à 10h39

              Merci pour vos recherches et vos liens. Pour autant, je n’y voit pas vraiment de contradiction avec « mon » J.C. Saladin, car il y est bien précisé dans la citation de la règle édictée au concile de trente que « Qui osera lire ou posséder ces Bibles sans cette permission (de l’éveque) ne pourra recevoir l’absolution de ses péchés avant d’avoir remis ces volumes à l’évêque du diocèse », les autorisations ultérieures ne représentant que des exceptions à cette règle dont le bien-fondé n’a jamais été explicitement dénoncé avant le XXe siècle.
              Le fait qu’on traduise la bible à la messe après la lecture en latin ne remet pas en cause non plus la primauté liturgique du latin ; là encore, il s’agit d’une exception à la règle dans un but pratique (et toujours contrôlé par la hiérarchie ecclésiastique conformément à ce qui à été défini au concile de trente).

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            • Sandrine // 18.12.2017 à 10h39

              Comparer avec les protestants n’a pas beaucoup de sens puisque la critique de Luther portait justement sur cette question de la langue (ce qui a motivé la contre-réforme du concile de trente). Luther reprochait à la Vulgate latine utilisée par l’église catholique d’être un vecteur de contre-sens notamment par rapport à la version grecque plus ancienne ( la Septante)
              Il serait plus intéressant de comparer avec les orthodoxes ; malheureusement j’ai peu d’éléments pour vous répondre. Je sais que les orthodoxes ne tarissent pas de critiques par rapport à l’utilisation par les catholiques de la Vulgate ( même si les catholiques depuis 1945 ont fait beaucoup d’efforts, notamment dans le cadre de l’école biblique de Jérusalem avec la publication de la bible de Jérusalem)

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            • Sandrine // 18.12.2017 à 10h53

              3/3
              Si l’on compare maintenant avec l’Islam ou le Judaïsme, la question est plus complexe, car là aussi il y a de multiples courants qui ont eux-mêmes évolué au cours du temps.
              Le fond de cette question réside dans le statut accordé à la parole divine et à sa possibilité d’être « figée » dans un support matériel (un livre, une langue écrite). Si l’on se rappelle le commencement de l’Evangile de Jean « au commencement était le verbe » ( ou au commencement était la parole, selon certaines traductions, ce qui insiste sur le caractère « vernaculaire » du langage alors que « verbe » évoque plutot l’idée un langage intouchable, conceptuel), on comprend le caractère crucial de cette question.

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            • Sandrine // 19.12.2017 à 13h47

              @Cyd 1/3
              Après réflexion, je reviens sur votre commentaire et votre question (» pourriez-vous nous faire un comparatif, pour la même époque, des pratiques protestantes, orthodoxes, juives et musulmanes ? »)
              On peut dire je pense, sans trop schématiser, que pour les musulmans le texte sacré a une dimension magique et donc la langue dans laquelle il est écrit aussi. Pour les juifs, la dimension magique originelle du texte est contrebalancée par l’importance de la tradition orale (l’arche d’alliance donnée à Moïse est perdue au bout d’un certain temps et les rabbins doivent continuellement réinterpréter le texte).Les chrétiens, eux, « éludent » en quelque sorte la question du texte en disant que la loi de Dieu est inscrite dans la conscience des hommes (grâce à l’entremise de l’esprit saint) et les textes sont insérés dans une tradition (en partie orale) plus large (humaine, donc).

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            • Sandrine // 19.12.2017 à 13h58

              @Cyd 2/2
              Dans ce contexte, la langue des textes canoniques ne devrait pas faire l’objet d’un point de dogme intouchable. L’imposition du latin par l’Eglise catholique comme langue officielle unique de lecture de la bible (meme tempérée par diverses exceptions) renoue curieusement avec l’idée d’un caractère magique de la langue (que l’on trouve chez les musulmans). Cependant, il faut tout de suite insister sur le fait que telle n’était pas l’intention du concile de Trente ; il s’agissait plutôt «d’accaparer » et de centraliser la tradition chrétienne.
              A ma connaissance, une telle « instrumentalisation » de la langue liturgique n’existe pas dans les autres confessions chrétiennes et pas non plus dans le judaïsme (mais je m’avance un trop peut etre).

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  • DUGUESCLIN // 15.12.2017 à 07h09

    Cette décision du président Trump, contrairement aux apparences, ne joue pas en faveur d’Israël.
    Elle fait la quasi unanimité des pays membres de l’ONU contre cette décision .
    Mais surtout elle renforce l’unité des pays du Golfe. La Syrie, le Liban, l’Irak, l’Iran et même la Turquie, contre l’hégémonie américaine, avec l’Arabie Saoudite qui se trouve assise entre deux chaises.
    La politique de division, selon les méthodes anglo-américaines, perd ses effets avec une telle décision. Elle pousse, au contraire, à l’unité anti-américaine et anti- israélienne.
    Est-ce volontaire? Donald Trump a-t-il un but caché? Est-il en train de piéger les neo-cons?
    Ou, encore, espère-t-il le soutien des lobbies pro-israéliens pour éviter la destitution?
    Ce qui est certain c’est que Israël se retrouve seule et cernée par l’unanimité contre elle avec un allié américain incertain et peu fiable en cas de conflit armé.

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    • Amalfi // 15.12.2017 à 08h33

      Tout d’abord je ne sais pas d’où vous sortez cette affaire de destitution de Trump. Depuis son élection les démocrates US en parlent car ils n’ont pas accepté leur défaite, mais il n’y a aucune matérialité derrière. Je ne pense pas que Trump agisse en fonction de ce phantasme. Ensuite, Israel a toujours fait l’unanimité contre elle et le soutien US est inscrit dans la constitution US, et est indéfectible. Je pense qu’il faut revenir à des choses simples et claires et ne pas croire la propagande anti Trump et anti Israel si on veut tenter de comprendre la situation.

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    • marc // 15.12.2017 à 09h09

      « Israël se retrouve seule » je trouve que c’est parler un peu vite…

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    • Kiwixar // 15.12.2017 à 09h48

      @Duguesclin : je partage ton avis. Cela met les pieds dans le plat, sans AUCUN bénéfice réel pour Israël. Cela affaiblit la position de l’Arabie Saoudite qui est à la croisée des chemins (ré-orientation pro-Russe?) : comment l’Arabie Saoudite peut-elle justifier d’être alliée à Israël, et anti-iranienne, alors que les Iraniens sont aussi musulmans et qu’ils sont venus à la rescousse de la Syrie.

      Et en affaiblissant la position de l’Arabie Saoudite, cela affaiblit la position US, déjà assez faible suite à la défaite en Syrie et l’alliance russo-égyptienne. Et la Russie se retrouve comme SEUL médiateur neutre de toute la zone, capable de mettre autour de la table les opposants syriens, les Syriens, les Turcs, etc.

      Trump semble louvoyer comme un bleu et un faible, mais il est peut-être plus malin qu’on ne pense. Déjà, il n’a toujours pas été destitué (ni assassiné).

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      • Ztong // 15.12.2017 à 14h19

        Musulman, dénominateur commun Arabie – Iran ? C’est oublier un peu vite l’antagonisme chiite-sunnite. Lequel avait déjà permis au Franj de prendre Jerusalem du temps des croisades. L’Histoire ne se répète pas, mais il lui arrive de bégayer…

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    • Maximytch // 15.12.2017 à 10h04

      C’est également une thèse qui parait crédible. Jeter de l’huille sur le feu pour faire sortir les loups néo cons, proches des millieux pro Israel, du bois pourrait payer pour Trump.

      Ce serait drôle si finalement après 60 ans de politique de l’autruche, le président Trump faisait avancer le dossier Israelo Palestiien en mettant les pieds dans le plat et en poussant les deux camps à afficher ouvertement leurs interets.

      Trump est il le fossoyeur de l’état profond américain (consciemment ou non) qui permettra l’emmergence d’un monde multi polaire, ou bien l’idiot fou que l’on veut nous vendre? Un an après son election, il est toujours impossible de le savoir.

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      • Ladioss // 15.12.2017 à 12h29

        Il n’est pas interdit de concevoir qu’il soit les deux à la fois; personnellement, je trouve ça rafraîchissant.

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  • âge du faire // 15.12.2017 à 07h30

    Un peu d’amour dans un monde de brutes cela fait vraiment du BIEN!
    Mais qui sont les brutes??

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  • Amalfi // 15.12.2017 à 08h19

    Ce billet voudrait nous faire croire que, dans d’autres circonstances, la paix régnerait au Proche-Orient. Je n’y crois pas une minute. Les voisins de Israel veulent sa destruction pure et simple et les palestiniens sont juste des idiots utiles, un outil. Il est grand temps de cesser de tortiller et de permettre à Israel d’avoir un territoire digne de ce nom, qui ne soit pas un gruyère ingérable. Une fois la situation mise au clair sur un plan géographique, tout sera plus simple. Les américains ont beaucoup de défauts mais à mon avis ils sont beaucoup plus clairs que nous et je pense que Trump a très bien fait sur ce coup-là.

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    • Mr K. // 15.12.2017 à 09h07

      @Amalfi Vous dites « Les voisins de Israel veulent sa destruction pure et simple ». C’est une affirmation fausse gratuite pure et simple.

      A moins que vous ne sortiez d’une cryogénisation ayant duré quarante ans, vous devriez savoir que cela n’est plus vrai aujourd’hui.
      Un contre exemple : l’Égypte…et … je vous laisse le soin de vous renseigner.

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      • jp // 15.12.2017 à 21h42

        récemment le chef du Hezbollah a laissé la foule qui l’écoutait hurler « mort à Israël » alors qu’avant il évitait de trop les fanatiser (sauf contre les usa)
        source journal al manar http://french.almanar.com.lb/691777

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        • Mr K. // 16.12.2017 à 05h18

          Résultat direct de la décision de Trump sans doute. On ne peut que déplorer les effets dont certains chérissent les causes.

          Le Hezbollah n’est pas le Liban, ni la Jordanie. Pour continuer le fil de mon commentaire précédent.

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      • Mr K. // 16.12.2017 à 17h05

        Quand vous parlez des « voisins d’Israël » dans votre commentaire vous vous situez de toute évidence au niveau des états.

        Les populations, s’est une autre affaire, certes. Mais vous abusez à faire ce glissement maintenant.

        D’autre part, sur ce nouveau plan, il faudrait avoir des données précises. Entre ne pas aimer et vouloir la destruction, il y a une sacré différence.

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    • Ovni de Mars // 15.12.2017 à 10h41

      Par « situation mise au clair sur un plan géographique », je suppose que vous voulez dire « extension de la colonisation à la totalité de la Palestine à l’aide de la poursuite de diverses mesures telles que l’installation de colons, l’expulsion de Palestiniens de leurs villages, des bombardements, la destruction de champs d’oliviers, etc » par le gouvernement israélien ?

      Pourriez-vous être beaucoup plus clair s’il vous plait ?

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      • Amalfi // 16.12.2017 à 13h01

        Pourquoi cette caricature ? Quand les Chinois ont construit le barrage des 3 gorges, ils ont déplacé 1,4 million de personnes de leurs villages. Je ne vous ai pas vu pousser des cris d’orfraie, en fait vous vous en moquez, probablement parce que les démonstrations pro-palestiniennes sont souvent des démonstrations anti-israéliennes ou même antisémites déguisées. Quand il y a un projet d’intérêt général tout le monde trouve ça normal de déplacer des populations. Exactement de la même façon, je pense que c’est l’intérêt général de donner à Israël un vrai territoire, qu’on en finisse, et qu’on trouve une terre pour les palestiniens. En fait le monde arabe est contre ceci car son but n’est pas d’aider les palestiniens, mais de nuire à Israël. Il suffit de voir comment sont traités les palestiniens en Jordanie, ce dont on ne parle évidemment jamais, pour comprendre que tout le monde se moque en fait du sort des palestiniens.

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        • tepavac // 17.12.2017 à 13h55

          Un peu d’humilité serait la bienvenue concernant un sujet, qui met l’humanité, pas seulement un quelconque peuple, devant un triste constat.

          Je trouve désolant de constater qu’une partie de mes semblables, dont les qualités ne sont plus à prouver, puissent en quelques années, passer des kibboutz aux stalag.
          C’est déprimant et n’augure rien d’agréable de notre soit disant intelligence et humanité.

          Ce n’est que l’avis d’un simple spectateur, c’est déprimant de voir s’arque-bouter des positions dont la voie est un échec manifeste et d’une moralité plus que douteuse.

          Arrive un instant, où s’arrêter, prendre du recul devient une condition « si ne qua non » de la solution.

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    • Pegaz // 15.12.2017 à 11h24

       » […] un territoire digne de ce nom, qui ne soit pas un gruyère ingérable. »

      J’ose espérer que vous parlez de la Palestine et non d’Israël ! Ce qui se confirme en étudiant cette carte détaillée (United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) de la Cisjordanie.
      https://www.ochaopt.org/content/west-bank-access-restrictions-january-2017

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      • Amalfi // 16.12.2017 à 13h05

        Pas du tout, je suis pour une solution du problème des palestiniens de façon globale. C’est curieux de voir tout le monde se ficher du sort des palestiniens en Jordanie. On ne parle que de Gaza, qui au passage a deux frontières et qui n’est donc pas uniquement un problème Israélien. Je suis pour qu’on propose un territoire aux palestiniens, tout en permettant à Israël d’avoir un territoire gérable. C’est la seule façon d’avancer et d’obtenir une situation stable.

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    • RV // 15.12.2017 à 23h03

      à Amalfi Le 15 décembre 2017 à 08h19
      —————————————————-
      …/… Il est grand temps de cesser de tortiller et de permettre à Israël d’avoir un territoire digne de ce nom, qui ne soit pas un gruyère ingérable. …/…
      sauf que l’on peut tout aussi et plus justement dire :
      Il est grand temps de cesser de tortiller et de permettre aux Palestiniens d’avoir un territoire digne de ce nom, qui ne soit pas un gruyère ingérable, proposition soutenue par l’ONU . . .

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    • tepavac // 17.12.2017 à 13h30

      « Les voisins de Israel veulent sa destruction pure et simple et les palestiniens sont juste des idiots utiles »

      Amalfi, sans vouloir préjuger et encore moins justifier, ceci explique peut-être cela
      http://blogues.radio-canada.ca/ombudsman/files/2011/11/image12.jpg

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  • Seraphim // 15.12.2017 à 08h27

    Trump n’a donc fait que refuser de signer le report d’une loi du congrès de 1995. Pourquoi serait-ce à lui de faire, par une obstruction signée tous les 6 mois, la politique étrangère de tout un pays ?
    De plus le statu-quo est un cache-sexe, une véritable hypocrisie. Combien de temps a-t-il fallu pour décider de faire le Kosovo, à partir de rien et contre l’histoire, les populations etc..? On nous bassine depuis des lustres avec les « pourparlers de paix » et autres « solution à deux états » dont la crédibilité est tellement arrivé à zéro que même les Israéliens (depuis peu certes) s’en réclament. Et pour cause, elle est impossible! Un état, une personne une voix, c’est la seule solution de paix, qui arrêtera aussi les batailles exportées au Liban, en Syrie, en Egypte. Jérusalem capitale c’est l’avancée inexorable vers cette (bonne) solution. Les Israéliens d’ailleurs ne s’y trompent pas en modérant leur joie de ce pressentiment.

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  • Nadège Bajard // 15.12.2017 à 08h33

    Une question qui flotte par là… et si le but final était d’embraser encore plus la planète, pour pouvoir vendre encore plus d’armes et de savoir-faire miliciens ? ça rapporte bien, les armes, non ? Tiens, et puis après, quand tout flambera avec des coupables bien désignés (j’ai toujours un peu peur des coupables trop désignés), ne risque-t-on pas de nous désigner aussi un sauveur du monde, lequel aura les foules à ses pieds et donc les mains libres ? Bon, moi, j’dis ça… Mais quand même, les « médiations » et les belles phrases moralistes quand on vend des armes et qu’on ramène de supers contrats du moyen-orient, moi…

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    • Amalfi // 15.12.2017 à 08h38

      Mais à part de l’agitation chez des gens qui, de toutes façons, haïssent Israel, il va se passer quoi concrètement? Rien. On a l’impression à vous lire que Trump a déclenché la 3eme guerre mondiale.

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      • RV // 15.12.2017 à 23h11

        à Amalfi Le 15 décembre 2017 à 08h38
        —————————————————-
        …/… des gens qui, de toutes façons, haïssent Israël …/…
        qui le leur rends bien, non ?
        Les ressources en eau du Golan ? ça ne vous dit rien ?
        Pour ne parler que de cet aspect du conflit . . .

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        • fanfan // 16.12.2017 à 01h42

          Le plateau du Golan… territoire annexé unilatéralement par Israêl.
          L’annexion n’a pas été reconnue par la communauté internationale et a été considéré par la résolution 497 du Conseil de Sécurité, comme étant « nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international ». Depuis la conférence de Madrid de 1991, la question de la souveraineté sur le Golan est posée par Damas, comme une condition majeure pour entamer un éventuel processus de paix israélo-syrien.

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    • Seraphim // 16.12.2017 à 02h52

      « Vendre des armes comme but » c’est vraiment la tarte à la crème des analyses. Même le cynisme le plus élémentaire est plus sophistiqué que cet os à chien jeté en pâture aux amateurs d’idées à odeur et couleur conspirationnistes et pourtant parfaitement mainstream

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  • Mr K. // 15.12.2017 à 08h34

    A noter pour sortir d’une caricature trop répandue. Non l’AIPAC ne canalise pas la politique étrangère américaine au profit d’Israël. Comme évoqué dans cet article, c’est l’appui de fondamentalistes chrétiens (25% environ de la population) qui le permet.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Israel_Public_Affairs_Committee

    La première nécessité d’un pouvoir est d’assurer sa propre survie. Sans cela toutes les autres nécessités qui sont siennes ne peuvent être assurées.
    Un des moyens employé dans tout les pays par les politiques, de plus en plus relais exclusifs d’oligarchies, est de modeler, capter l’esprit d’un peuple pour l’utiliser à son profit.

    On peut sans aucun doute dire que les relais des puissants d’Israël sont passés maîtres dans ce tour de passe-passe. S’appuyer sur la peur, la haine, a fait glisser l’ensemble de la société israélienne en direction de la droite au cours des décennies passées.

    Chérir les causes dont on déplore les effets, développer un esprit d’assiégés alors que l’on dispose seul dans la région de l’arme nucléaire (évaluée à plus de 100 têtes nucléaires) permet d’ériger des murs et de mobiliser une partie importante de la population en faveur d’un projet d’épuration ethnique, d’apartheid, mené par ce qu’il faut bien appeler une extrême droite au pouvoir.

    Beaucoup, en Israël même s’opposent à ce projet.

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  • Haricophile // 15.12.2017 à 08h39

    Un si petit pays qui fout un si énorme bordel…

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    • TINA2019 // 15.12.2017 à 13h42

      Le livre de Pierre HILLARD  » ATLAS DU MONDIALISME  » est éclairant sur nombre de points . A LIRE IMMEDIATEMENT, car « SES PROJECTIONS DEVIENNENT REALITE » en decembre 2017!

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    • Catherine // 15.12.2017 à 15h12

      Parceque l’Israel n’a rien détruit à partir de sa création ?
      Je pose juste la question…

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      • Fritz // 15.12.2017 à 15h57

        Plus de 500 villages palestiniens en 1948-49, selon Ilan Pappé.

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  • François Lacoste // 15.12.2017 à 08h44

    C’est peu de dire que l’information par les « grand médias » est odieusement déformer.
    Heureusement de bonnes personnes travaillent depuis de longues années à rapporter les faits, à les analyser puis à agir pour une reconnaissance de la si petite et courageuse nation palestinienne oubliée de l’histoire.

    Et justement, ce n’est pas une histoire de juifs et d’arabes, ce que les gouvernements israéliens successifs et les « médias » sus-nommés tentent de nous faire croire, en vain heureusement, mais une affaire d’intérêts des uns violemment opposés à celui des autres, chacun étant tout aussi humain, tristement humain cela va sans dire.

    http://www.ujfp.org/spip.php?rubrique3
    http://www.france-palestine.org/-L-AFPS-qui-sommes-nous-

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  • Cyd // 15.12.2017 à 09h25

    Les arabo-musulmans n’accepteront jamais la présence d’Israel.

    Toute comme les croissades il y a 900 ans (dont ils nous bassinent encore alors le reste du monde a oublié), la défaite militaire des armées arabo-musulmanes, la perte de contrôle de Jérusalem, là où Jésus doit redescendre sur Terre en tant que général en chef, ainsi que la réussite économique d’Israel, est une humiliation énorme dans leur orgueil de peuple élu.

    C’est un doute insidieux sur leur très fort complexe de supériorité.

    Et pour parfaire le tout, les sionistes, juifs mais aussi évangélistes, sont leur symétrique parfait (même espérance messianiste, même sentiment de supériorité d’etre le Bien)

    Pour les 2 parties, accepter de bonne foi un compromis définitif serait trahir l’espérance de l’avenement du Paradis terrestre, autant dire être un parfait salaud (sartrien) qui prive l’humanité entière de salut

      +4

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  • calal // 15.12.2017 à 09h26

    En effet, cette loi est soutenue par les Evangélistes qui représentent 25% de la population. Elle est aussi le résultat de l’incessant lobbying de l’AIPAC (le CRIF américain) pour imposer ses vues à la politique étrangère de la soi-disant plus grande démocratie du monde.

    Ah enfin un article qui ne cite pas uniquement les evangelistes comme groupe de pression derriere cette mesure…

    @amalfi  » Il est grand temps de cesser de tortiller et de permettre à Israel d’avoir un territoire digne de ce nom, qui ne soit pas un gruyère ingérable. Une fois la situation mise au clair sur un plan géographique, tout sera plus simple. »
    Pousse toi de la que je m’y mette? israel a besoin de plus de lebensraum ?

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  • Louis Robert // 15.12.2017 à 12h23

    Les mots sont devenus superflus quand, devant cet exemple par excellence de profonde déshumanisation qui perdure, même après son incessante condamnation mondiale pendant plus d’un demi-siècle, on trouve encore des remarques et des actes qui ne font que l’accentuer, mauvais sourire aux lèvres.

    Comme il a été si bien dit déjà par un membre éminent de la communauté: « Rien n’est plus dégoûtant que de voir les fils et les filles de victimes se ranger du côté des tortionnaires et des bourreaux. Qu’ils et elles le fassent demeure en effet la pire insulte possible à la mémoire de leurs ancêtres. »

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    • Paul // 15.12.2017 à 13h41

      Mais enfin !!
      Tous les tous les habitants de cet endroit ne sont anti palestiniens.

      https://bazaferinieazad.blogspot.de/2017/08/settlers-harass-palestinians-swear-at_30.html

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      • Louis Robert // 15.12.2017 à 16h40

        Et alors?

        1. Il peut y avoir génocide, selon le droit international, sans que, dans une population responsable et coupable de génocide, TOUS en soient coupables.

        2. Il peut de même y avoir génocide, selon le droit international, sans que TOUTE la population victime de génocide soit exterminée.

        Rappelons-nous Abraham s’adressant à son dieu: « Et s’il s’y trouve un seul juste…? » Son Dieu rasa la ville. Vous vous en souvenez?

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        • Paul // 15.12.2017 à 17h47

          La déclaration Balfour puis son implémentation a été le début de la fin
          pour une possible paix du peuple Juif.

          Cdlt

          ps ,certains commentaires sont parfois trompeurs à dessein

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    • J // 15.12.2017 à 13h43

      Israël n’est pas l’état le plus sympa ni le plus correct de la planète, mais de là à en faire le sommet de l’horreur humaine actuelle, au vu de ce qui se passe ailleurs, il n’y aurait pas comme un deux poids deux mesures qui pose problème ?

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      • Louis Robert // 15.12.2017 à 16h31

        @J

        Non, je ne le crois pas. Et je sais, pour l’avoir suivi de près toute ma longue vie, que ce fut assez bien documenté, dans le détail, pour le prouver plusieurs fois plutôt qu’une durant plus d’un demi-siècle. Mais bien sûr tant que l’on est dans le déni ou que l’on s’applique savamment à cacher par tous les moyens possibles l’horreur et les crimes (de guerre et contre l’humanité), alors là… l’espoir meurt.

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        • J // 15.12.2017 à 18h17

          Vous ne croyez pas, à ce deux poids deux mesures (rien qu’en comparant le nombre de morts avec d’autres conflits et en considérant le fait que, bon sang de bois, les Israéliens défendent leur peau) ?

          Il y a une guérilla et une contre-guérilla sur fond de contestation territoriale, avec des titres de propriétés terriblement emmêlés, le tout envenimé des deux côtés par la religion. La guérilla palestinienne n’est pas la plus tendre du monde, la contre-guérilla israélienne n’est pas la plus dure du monde.

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          • Louis Robert // 15.12.2017 à 19h39

            Je vous dois cet aveu: selon moi et quelques autres (non des moindres, y compris des temps très anciens) le degré de déshumanisation d’une personne ou d’une collectivité n’est pas fonction du NOMBRE de morts qu’elle laisse derrière elle parmi ses victimes. Les mathématiques, c’est une chose. Déterminer si une personne ou une collectivité est barbare, c’en est une toute autre, qui n’est aucunement un exercice mathématique.

            De même, la grandeur d’un artiste ne se mesure pas au nombre de ses œuvres.

              +11

            Alerter
            • J // 15.12.2017 à 21h11

              J’ose espérer que ce n’est pas une question d’ethnie ou de culture, mais je ne vois pas ce que c’est.

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          • Alfred // 15.12.2017 à 22h46

            Peut être faut il être ni juif ni musulman ni chrétien pour juger de ce conflit sereinement. Qu’en pensent donc les chinois et les japonnais? C’est peut être le fait que je ne soit pas objectif qui me fait me rappeler qu’ils désignent régulièrement un agresseur et un agressé. C’est peut être le fait que vous ne soyez pas objectif qui vous fait deviner lequel est lequel (et vous préparer à le refuser et à argumenter encore et encore)..

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            Alerter
  • thierry thomas // 15.12.2017 à 13h21

    Malheureusement,  » le Brésil, dont la politique étrangère privilégie les approches sud-sud au détriment des rapports classiques de puissances et de guerres », c’est fini… L’administration putschiste brésilienne n’a plus aucune intention de contester le leadership étatsunien…

    Voir à ce sujet l’article suivant:
    http://thitho.allmansland.net/?p=2749

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  • Vincent P. // 15.12.2017 à 14h17

    N’oublions pas Jared et Ivanka dans ce petit épisode.

    Trump a payé la facture de la présidentielle à L’AIPAC, tout simplement.

    En parallèle, je pense qu’il accentue le mouvement consistant à tuer l’ONU : la décision unilatérale sur Jérusalem peut très bien préparer une sortie US unilatérale, et ainsi s’affranchir de tout traité ou résolution.
    De mon point de vue, et vu les tensions, tout cela est cohérent si l’on considère que le seul agenda US est la guerre.

    Combien de fois à eux deux les EU & Israël ont-ils déjà foulé au pied le droit international ?! Et pour quelle réaction ?!
    Les sanctions auraient dû pleuvoir, en 50 ans de violation des traités !
    Mais non. Le Président de la République Française félicite son ami Bibi d’être le premier ministre d’extrême droite d’un pays d’extrême droite pratiquant l’apartheid et la répression armée, qui vole des territoires et corrompt à tour de bras, possède illégalement l’arme nucléaire, spolie l’histoire, et se permet de donner des leçons.

    @Amalfi: je suppose que pour vous, la colombe blanche portant un rameau d’olivier est juste une saleté de pigeon qui vous aura piqué l’olive destinée à la pizza dont vous portez le nom ?

      +49

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    • Fritz // 15.12.2017 à 17h19

      Allons, du calme. L’impunité d’Israël est au minimum énervante, vu les leçons que ce pays donne au monde entier ; mais il a le droit de posséder l’arme nucléaire. Il n’a même pas signé le Traité de non-prolifération, alors que la Corée du Nord a dû se retirer de ce traité pour posséder l’arme nucléaire en toute légalité.

        +6

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    • Amalfi // 16.12.2017 à 15h40

      Visiblement vous ne connaissez rien du tout au sujet, avec votre colombe et votre rameau d’olivier. Même si le gouvernenent actuel est effectivement de droite et doit composer avec une frange dure, Israel s’est bâtie sur le collectivisme et l’étatisme et son administration est socialiste pour une bonne part. Israël est vraiment à l’opposé d’un pays d’extrême droite, allons enfin!

        +0

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  • Ztong // 15.12.2017 à 14h23

    Israël est trop utile au déclenchement des guerres pétrolière pour que les USA (ou l’Europe) cherchent sérieusement à résoudre le conflit (ce qu’ils ont encore la capacité de faire avec facilité).

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  • Jean // 15.12.2017 à 14h54

    Il ne pourra y avoir de paix tant qu’une majorité d’israéliens craindront davantage la paix que la guerre tandis que la propagande gouvernementale fabrique la peur.

    Reportage d’Abby Martin dans le quartier juif de Jérusalem :

    https://www.dailymotion.com/video/x6bk6u1

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  • max // 15.12.2017 à 18h53

    Le meilleur article sur ce qui est appelé, le peuple juif est le dossier du Monde Diplomatique d’aout 2008. Il faut absolument le lire.
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205
    L’article explique que jusqu’en 1929 que ce soit Yitzhak Ben Zvi ou David Ben Gourion étaient d’accord sur un point / les paysans de Palestine sont les descendants de l’antique Judée et donc des 1er juifs qui aux grès des conquêtes se convertirent au christianisme ou a l’islam, il n’a pas eu d’exode massif du peuple juif.
    Un article à lire absolument mais surtout sans haine.
    J’ai beaucoup de sympathie pour les israeliens mais : la diaspora ne naquit pas de l’expulsion des Hébreux de Palestine, mais de conversions successives en Afrique du Nord, en Europe du Sud et au Proche-Orient.

      +21

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    • Paul // 16.12.2017 à 10h45

      Merci pour ce lien.

      Qui pourrait permettre la possibilité ( à de pervers esprits) de comprendre que,
      ‘’qui pas ‘’ si …’’qui pas ‘’ ça … serait une histoire de père noël
      dont certains ‘’enfants pourris’’ auraient ‘’peut être envisagé’’le jouissif future
      d’une source de cadeaux inépuisable…
      Il y aurait -il comme une odeur de ‘’ brut(es) ‘’ aux profits…?
      Personnellement je pense qu’une communauté s’est savamment faite posséder :
      au sens le plus vulgaire du terme…
      La trahison odieusement parfaite ne peut que originer des siens.
      Merci la famille !

        +0

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  • Nanker // 15.12.2017 à 19h01

    En complément de ce billet voici le débat tenu hier soir sur Inter, tjs avec R. Labévière :

    https://www.franceinter.fr/emissions/le-nouveau-rendez-vous/le-nouveau-rendez-vous-14-decembre-2017-0

    Attention la discussion vire souvent à la conversation de bistrot (invectives, coupage de parole etc etc)

      +2

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  • Crapaud Rouge // 15.12.2017 à 22h28

    Visionnez cette vidéo : https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/abby-martin-la-plupart-des-75451

    Son titre est largement exagéré, mais on peut l’oublier, car son contenu est sans rapport et très intéressant. D’abord pour le micro-trottoir d’Israéliens pur jus : c’est franchement cocasse, parce qu’on est loin de toute précaution diplomatique. On voit la mentalité israélienne brute de fonderie. Ensuite pour le type qui est interviewé : c’est un « Israélien repenti » dont l’analyse est intéressante. Il termine ainsi : « Je ne reconnais pas à Israël le droit d’être un État juif, parce qu’il n’est pas juif par la religion mais par la suprématie. Israël est juif de la même manière que l’Afrique du Sud était blanche. Exactement dans le même esprit. »

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  • ledufakademy // 15.12.2017 à 22h57

    je relis : « A l’époque déjà, le Conseil de sécurité considérait que l’occupation israélienne mettait en péril la paix et la sécurité mondiale  »

    C’est dingue comment un si petit pays (à peine aussi grand que deux départements Français : oui les départements Français et la France existe … encore) peu générer autant de soucis à la surface de cette planète : c’est bizarre, pourquoi est-ce ainsi ?
    A quoi cela est-ce du ?

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    • Seraphim // 16.12.2017 à 03h05

      Il ne fait de soucis que dans les médias. Tous les médias occidentaux s’abreuvent aux Etats Unis. La moindre tempête de neige, ou une flambée de bois sec là-bas et ça y est, on en a pour une semaine d’Infos en continu. Alors ce qui « se passe » en Israël, relayé par les réseaux américains, vous pensez!

        +1

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  • Brigitte // 16.12.2017 à 09h53

    Hou là. A lire tous ces commentaires, ça donne le tournis…
    C’est pas demain que le conflit Israélo-Palestinien sera réglé vu la partie de ping-pong « pro-anti » qui est livrée ici, bien tranquillement assis devant son écran. je n’ose même pas imaginer ce que ça donnerait si vous étiez de part et d’autre du « mur de la honte » avec de vrais balles…
    Je ne veux pas jouer le rôle d’arbitre.
    Un mot sur le rôle de la France: sa diplomatie est en berne et avec l’UE, l’Allemagne, le CRIF et d’autres réseaux d’influences que j’ignore, je ne vois ce qu’elle pourrait faire de constructif sinon se fendre d’un beau discours onusien et puis s’en va.

      +2

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    • Alfred // 16.12.2017 à 12h28

      La France est un des derniers pays au monde à pouvoir se mêler de cette affaire. Dans son interet propre elle doit s’en dégager le plus possible et s’en éloigner. En raison des deux fortes communautés juives et musulmanes en son sein elle ne peut en aucune manière jouer les arbitres serein. Elle risque au contraire sa propre destruction à se mêler d’une affaire qui n’est pas la sienne. À chaque fois que quelqu’un (de n’importe quel camp) ramène ce conflit en France de quelque façon que ce soit je le considère comme un ennemi de la France.
      Certains sont d’ailleurs très forts à ce jeu là, à ramener la France dans ce conflit alors qu’elle ne dispose d’aucune clé pour le résoudre (certaines sont sur places d’autres aux usa, aucune en France).

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  • Sandrine // 19.12.2017 à 09h39

    @Ivzor
    Mais cher monsieur, l’athéisme est aussi une religion, et pas des moins mortifères, je vous assure ( votre commentaire, d’ailleurs en témoigne)

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