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9.septembre.20129.9.2012 // Les Crises

[Article] L’euro, 10 ans après, par Philippe Jourdon

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L’économiste Philippe Jourdon, qui a beaucoup travaillé sur l’euro, m’a proposé un billet dense sur les 10 ans de l’euro.

Je partage beaucoup des constats, nous divergeons sur certaines visions, mais c’est un excellent papier qui incite à la réflexion, et que je suis heureux de vous présenter.

Dans les temps troublés actuels, personne ne détenant la Vérité, il est fondamental de favoriser le pluralisme de pensées, d’opinions, d’analyses. Bref, le Débat.

« Si utiles et si compétents que puissent être les experts, si élaborés que puissent être leurs modèles, tous ceux qui les consultent doivent rester extrêmement prudents. Tout organisme qui emploie une équipe pour l’établissement de modèles prévisionnels ou décisionnels serait sans doute avisé d’en employer une autre pour en faire la critique, et naturellement de recruter cette équipe parmi ceux qui ne partagent pas tout-à-fait les convictions de la première. » [Maurice Allais, Conférence du 23/10/1967, « L’Économique en tant que Science »]

Comme l’article est un peu long, je vous le procure ici en version pdf.

 

Partie I

Nous avons dans notre billet « deux siècles d’histoire européenne », énoncé deux principes importants :

Principe 1: la BCE est actuellement dans un processus visant à lui permettre de passer de son enfance (défense de la stabilité des prix) à sa jeunesse et sa maturité (défense de la stabilité des prix + politiques monétaires favorisant la croissance et l’emploi sur le continent européen).

Principe 2: le cycle de la devise-clef autour de la £, qui a correspondu à la période de l’étalon-or, et l’a même prolongé en ajoutant une période de politiques défensives à la période de politiques monétaires et financières offensives qui caractérisaient le régime de l’étalon-or, s’est développé en parallèle à la défense d’un « Système de Gestion des Droits de Propriété » correspondant à une vision libérale et mettant en avant le droit à la propriété privée ; le $, qui a suivi, a défendu conjointement propriété privée et propriété publique, du fait de l’irruption soudaine de la doctrine macroéconomique. Enfin l’euro, s’il devenait une devise-clef, devrait défendre conjointement les signes de la propriété privée, ceux de la propriété publique, et enfin de la propriété de soi ou le droit à défendre soi-même son projet, à devenir maître ou maîtresse de sa trajectoire.

Eléments de terminologie:

Notre théorie nous a été confirmée comme originale. Elle reprend, sinon « l’esprit », au moins des perspectives énoncées par des auteurs ayant écrit précédemment sur ces sujets, tout en essayant de les « prolonger », en apportant à la fois un « plus » de cohérence et de richesse du raisonnement. Par exemple, AGLIETTA dans « La fin des devises-clefs », pense que la notion même de devise-clef n’a plus lieu d’être – alors que nous pensons le contraire. Mais nous lui donnons raison dans le fait que le jeu de la Banque Centrale est devenu beaucoup plus complexe qu’autrefois, si bien qu’elle doit maintenir sa crédibilité – un terme fondamental – avec un nombre de moyens de plus en plus important. De fait, on ne peut pas dire que l’€ soit aujourd’hui déjà devenu une devise-clef, car la majorité des réserves en devises, ou même en actions, prises par des Banques Centrales dans le monde, sont encore libellées en $… l’€ et le $ font « jeu égal » pour ce qui a trait aux obligations publiques nationales.

Une chose est sûre, la BCE paraît aujourd’hui – ceci pour la première fois – « au milieu du gué »… et ceci nous semble être un signe fort qu’elle tente d’accomplir une « mue ». Même si pour les Institutions un tel changement peut paraître un sujet pas facile à aborder – car les Institutions ont mille moyens de se protéger contre toute tentative d’intrusion dans leur domaine – néanmoins, dans ce cas, il nous semble possible d’identifier des signes qui selon nous ne trompent pas: aujourd’hui la « terminologie première période » (qui correspond en gros aux dix première années de l’existence de la BCE) semble se brouiller, la crédibilité future se jouera en partie sur la nouvelle façon de définir les éléments du jeu terminologique, permettant à la fois de fonctionner en liens avec les autres Institutions, garder la maîtrise de sa propre évolution appelée à un rôle grandissant, enfin jouer son rôle au-delà des changements de phases et de cycles qui ne s’arrêteront quant-à-eux jamais.

Quelques éléments d’orientation à la lumière de l’enseignement fourni par les dix premières années d’exercice:

La BCE dans ses dix premières années a:

– Lutté contre l’inflation des prix efficacement. Grosso modo celle-ci a été légèrement mieux contenue que l’inflation américaine dont la garante est la FED. Ce signe de bonne gouvernance, si on l’actualise sur le long terme, devrait progressivement améliorer la réputation induite par effets de seuils successifs, et donc la BCE semble être partie sur de bonnes bases afin d’être au rendez-vous de l’Histoire des cinquante premières années de son activité ;

– Elle nous a protégés contre les crises financières successives. Il y a eu moins de fluctuations qu’il n’y en aurait eu si l’euro n’avait pas existé (par exemple vis-à-vis des prix de l’énergie).

– Elle a dû affronter les élargissements successifs de l’UE (en particulier celui de 2004) en adaptant sa politique au contexte de l’Europe Centrale. Il s’est agi notamment de diffuser les préceptes de la Réforme, qui se trouvent être à l’intersection entre politiques sociales rigoureuses, et nouveaux outils comptables macroéconomiques permettant de mesurer la croissance. Le but indiqué est d’éviter la surchauffe en adaptant le rythme, qui ne doit pas être trop rapide (sinon des effets d’éviction sont à redouter, comme un développement de l’économie parallèle, l’inflation, ou une montée du chômage…]. Mais néanmoins le nouveau rythme doit insuffler aux acteurs un espoir suffisant de profiter de l’appel d’air provoqué par un moteur plus puissant, et en faire profiter aussi rapidement que possible les nouveaux pays « insiders ».

Elle a lutté contre des résistances parfois grandes:

– La réussite initiale a été de réunir dès le début 11 pays. Puis il y eut un élargissement progressif jusqu’à réunir aujourd’hui 17 pays sur les 27 pays que compte l’UE. Cela a sans doute limité certaines marges de manœuvre, et incité à se focaliser sur la défense de la crédibilité, et donc par conséquent la lutte contre l’inflation.

– L’approche de la trajectoire était donc obligatoirement « raide » dans les dix premières années, un objectif important étant par conséquent logiquement « ne pas tomber ». Une contrainte pour y parvenir était défendre le cours de l’euro. Celui-ci a de fait été toujours assez haut ce qui montre que les fondamentaux sont bons ex ante, et préservent mieux des instabilités en périodes de crise financière internationale. Mais cela a sans doute un peu handicapé pour le moment le commerce extérieur de nombreux pays de l’UE – dont la France.

– Pour en finir avec la trajectoire, en effet un élément « technique » préoccupant de la situation actuelle est bien que les deux monnaies, européenne et américaine vont devoir cohabiter encore quelques années jusqu’à l’horizon de la décennie 2020’: comme deux monnaies représentant chacune et toutes deux un grand pouvoir. La FED continue de créer des liquidités massivement en cas de crise financière internationale, et cela est utile à tous les pays et toutes les grandes régions – y compris l’Europe. La BCE s’est mise aussi à faire circuler de nombreuses liquidités depuis le déclenchement de la crise financière de 2008, mais cela va surtout aux pays européens en crise. Par conséquent, il est presque certain que les impulsions en termes de « relance » continueront de venir d’Amérique (et aussi les taux d’intérêts mondiaux) quelques années au moins, et la BCE doit constamment intégrer ce fait stratégique latéral comme un fait stratégique majeur pour réorienter ses vues, puis ses prises de position. Mais en même temps, les vues que la BCE peut avoir sur la propre structure de l’économie européenne – en rapport avec le monde entier, car nous sommes en économie ouverte – notamment pour les relations entre secteurs et le crédit qui en est induit, vont devenir de plus en plus « un noyau dur » du fonctionnement des Banques Centrales. De plus, la réponse habile à ce nouvel état stratégique à la crise financière et surtout à la crise d’endettement, a bien été négociée: par la création du FESF puis du MES on distingue les responsabilités, afin de renforcer leurs exercices. Cela devrait logiquement permettre à la BCE de maintenir sa mission institutionnelle propre, tant vis-à-vis des autres Institutions que vis-à-vis aussi du pouvoir politique. Mais, actuellement, les créations de liquidités nouvelles par la FED ne semblent plus avoir un très grand effet positif de relance de l’économie américaine, comme le montrait REICH récemment. Il s’agit vraisemblablement d’une période de générosité vis-à-vis du reste du monde – comme les Etats-Unis en ont parfois traversé -, mais qui cette fois (forcément): dans les dix prochaines années va très probablement affecter la place d’une des très grandes Banques Centrales (FED et BCE) par rapport à l’autre.

On peut donc actuellement observer un potentiel de questionnements et des incertitudes, portant notamment sur trois points principaux:

– Que signifierait aujourd’hui le terme de croissance et notamment de croissance macroéconomique ?

– Quels impacts du phénomène de la défiscalisation vis-à-vis de cela: ne risque-t-elle pas encore d’accroître un « écart » au cœur même du modèle – c’est-à-dire un bruit statistique, un « brouillage » qui empêche de lire comment l’économie réellement fonctionne – lequel modèle deviendrait de fait ingérable par les marchés, si la crise par malheur, virait, puis se transformait de l’état d’une crise économique et sociale à celui d’une crise institutionnelle grave ?

– Comment par le jeu même des Institutions, et en prenant notamment la pleine mesure de l’impact systémique du principe d’indépendance que revendique pour elle la BCE, celle-ci pourrait viser à rebattre les cartes grâce à la création des nouvelles Institutions supranationales: que ce soit du côté de la gestion de l’équilibre des comptes ou de celui du débat politique au service de la recherche d’un projet social ?

Si, comme pour le homard, la difficulté dans la jeunesse consiste dans la crainte de ne pas avoir une carapace assez solide, on peut dire que la BCE a pu connaître dans ses premières années une image de cette représentation mythique, et en large partie issue de la biologie. Si elle se tire bien de cette épreuve initiatique, cela devrait sans ambiguïté – sur le long terme – améliorer sa popularité auprès du public des Européens: tout en préservant son indépendance. L’euro dix ans après nous paraît quant-à-lui « s’en tirer bien », tout en étant rigide – notamment son cours peut paraître régulièrement rigide à la baisse.

Nous aborderons donc lors du prochain billet le jeu des Institutions, qui permet ce phénomène de respiration, assouplissement et renforcement, qui selon nous n’est pas fini…

Partie II

Aujourd’hui la BCE sort de « l’épreuve du feu » – ses cinq premières années d’existence qui ont vu la création de l’euro d’abord à l’usage d’une monnaie comptable utilisée par les banques (1999), puis à l’usage de tous les européens particuliers et usagers de la monnaie pour la consommation, l’épargne (2002) – et « l’épreuve du feu étendue » – les dix premières années qui ont vu le succès de l’adoption d’emblée par un nombre significatif de pays mais à l’exclusion du Royaume-Uni, et la bonne tenue de cours de l’euro, assez rigide à la baisse.

Depuis deux ou trois années on est passé à une deuxième décennie d’existence. Cette période n’est plus l’épreuve du feu de l’euro ou de la BCE. Et pourtant, elle n’en paraît pas moins également périlleuse. En effet cette deuxième décennie correspond environ à l’éclatement d’une crise financière à très grande ampleur: la crise des subprimes en 2007 puis la crise financière en 2008, et maintenant la crise des endettements nationaux de nombreux pays de la zone euro.

Même si cela paraît ennuyeux, il nous faut absolument resituer ces éléments du tableau actuel dans un contexte plus ancien, puisant dans les « racines » du nouveau paysage institutionnel tel qu’on va tenter de l’analyser.

L’historique des trente dernières années:

– Dès la fin des années 1970’, les économistes tels BOCCARA avaient prévu le retour d’une crise à longue échéance, et des analystes qui n’avaient rien de révolutionnaires professionnels avaient identifié dans la crise actuelle, au-delà des aspects macroéconomiques liés à la croissance et l’emploi, d’autres éléments rappelant une crise de Civilisation ainsi que l’épuisement des ressources naturelles (rapport MEADOWS). Ceci est connu mais néanmoins l’irruption de l’idée d’une Monnaie Commune ou Monnaie Unique pour l’Europe proposée par le Premier Ministre luxembourgeois Pierre WERNER dès 1970, montrait que le processus devait être sous contrôle dès le début, que sans doute la remise en cause du concept de neutralité de la monnaie par KEYNES il y a quatre-vingt ans pouvait encore appeler d’autres analyses sur des points de vue complémentaires d’analyse ou attaque des perspectives du sujet, et enfin que les conceptions macroéconomiques liées à « l’économie sociale de marché » des auteurs ordo-libéraux allemands, tels RÖPKE ou EUCKEN, étaient incontournables pour définir une doctrine de régulation économique et sociale de l’Europe – autres éléments philosophiques ou environnementaux en marge du cadre dans un premier temps, dans le but de les y adjoindre le moment du « retournement » venu. Par conséquent: il fallait « tenir » et aboutir à la création de ce cadre régulateur – qui a fini, ceteris paribus, par avoir apparemment la nature d’une Monnaie.

– Tant que l’Institution n’existait pas encore et que l’on ne pouvait encore gérer « sur un chemin de crête », pourtant le « chemin spéléologique », lui, existait déjà. Les dettes publiques s’envolèrent dès le moment où le chômage augmenta. Si l’on prend l’exemple de la France (une des premières économies européennes): sa dette publique passa de 15% du PNB en 1974, à 65% environ en 1992, pour redescendre à 57% en 2002, et enfin augmenter de 25% à peu près, entre 2007 et 2012. Pour le moment de notre examen des faits, considérons que nous décrivons des faits dangereux, sans porter pour autant de jugement – lapidaire, voire, définitif – sur les responsabilités réelles des uns et des autres qui auraient de facto contribué à ce résultat. Mais nous souhaitons quand-même dire – ce que nous aurons bien l’occasion de développer plus avant dans d’autres billets – que de nombreux économistes avaient analysé la situation soit en proposant un cadre de régulation – qui finalement ne peut exister que grâce à l’euro – soit en faisant le constat des limites du cadre précédent avant les Traités de Maastricht, Amsterdam, etc. Or, ce qui se passe sous nos yeux peut être envisagé comme le retournement du sablier. Il faudrait utiliser la plupart des analyses faites – pour la plupart d’entre elles cohérentes – afin de mesurer un niveau. Puis, considérer que ce à quoi nous assistons aujourd’hui peut être présenté comme la réalisation (les uns après les autres) des risques dont nous savions bien qu’ils étaient menaçants, mais qui avaient été pour l’essentiel anticipés en dehors du cadre de la régulation lui-même. Pourquoi, dès lors, un tel aveuglement ?

– Selon nous, il serait dû d’abord à la disjonction de la situation mondiale d’avec la situation européenne. Peut-être nous espérions un jour récolter l’Europe – enfin réconciliée avec le taureau qui dans le mythe grec veut l’enlever – mais sans pouvoir même en être sûr – cf. la nature des discussions visant à construire l’Europe institutionnelle étape après étape, textes juridiques aboutis grâce au consensus, le coup de force se trouve banni de ce cheminement patient… En 1989 le mur de Berlin tomba. Depuis 1990 on eut une crise financière internationale tous les cinq ans. Les investisseurs demandent depuis cette date 15% de rentabilité annuelle avant de prendre la décision d’investir… car ils ne peuvent pas assumer le risque politique à la place du risque financier… Ils ne souhaitent donc pas voir leurs actifs financiers disparaître dans la tourmente tous les cinq ans, et exigent dès lors une espérance de gain de 15%: calculée après déduction nette des risques de nature purement politiques et bruts – et ne pouvant être contractualisés sur les marchés financiers à partir d’un des – multiples – chapitres d’une des (nombreuses) théories financières. L’accélération du rythme des crises financières successives obligerait donc mécaniquement à multiplier les exigences d’espérance financière par trois environ (passant ainsi de 5% environ à 15% environ). Pour ce tarif ni les investisseurs financiers ni les gouvernants ne sont capables de prédire à court ou moyen terme le retour au quasi-plein emploi – à part pour quelques pays très peu nombreux, en Europe l’Allemagne.

Ainsi, en fonction de ces trois remarques liminaires quoiqu’assez détaillées, on voit que l’aveuglement s’explique comme dans un roman de KUNDERA – « l’insoutenable légèreté de l’être » – d’abord par notre étrange légèreté. Nous nous sommes en effet laissés porter par les événements successifs avec une légèreté résolue, implacable, nous étions admiratifs du jeu toujours plus sophistiqué des marchés financiers, qui semblaient depuis 1979 à peu près avoir pris le relais de la régulation étatique d’abord dans les pays anglo-saxons, puis quelques années après dans le monde – en fait à partir de la crise financière internationale de 1986 qui a marqué un nouveau départ et a montré que, sur le plan de la théorie logique en tous cas, les marchés financiers commençaient à marquer leur territoire clairement mondial et sans ambiguïté. En même temps, chaque nation défendait son modèle national, inquiet du moment de l’arrimage à un modèle d’intégration conçu à une échelle géographique et peut-être étatique plus vaste, et des formes institutionnelles que cela pourrait prendre au plus près de nous… Il n’y pas eu de perte d’équilibre institutionnel, mais un mouvement de langueur qui maintenant s’achève sur un étrange retournement qui paraît pouvoir encore prendre pas mal de temps… D’ailleurs, il vaut mieux qu’on prenne le temps pour en discuter !!!

Un souhaitable retournement du jeu pour aider à une coopération renforcée entre les Institutions de l’Europe, au secours d’un « Super Jeu » probablement attendu par les Européens:

– Il y a deux décennies, la Commission Européenne symbolisait l’idée du Fédéralisme en Europe.

– Aujourd’hui c’est la BCE qui symbolise le mieux cette idée.

Jean-Claude TRICHET a en plusieurs occasions aidé l’Europe dans ce sens au moment de crises sévères qui affectaient l’Union Européenne. Les chefs d’Etat des pays de l’Union Européenne, dans le même temps, avaient parfois tendance à mettre en avant la défense de leurs prérogatives de chefs des Etats-nations. Le droit d’initiative de la Commission Européenne, vanté et mis en œuvre par la Commission Européenne par le passé (pas si lointain, avant cette crise fondatrice de 1986 où quasiment toutes les prédictions se sont avérées fausses pour sortir de ladite crise financière… c’est à l’époque par plus de finance que la crise a été imparfaitement surmontée, mais c’était avant Maastricht, Amsterdam, Lisbonne, le Traité de Lisbonne, etc…], ferait-il place à des droits d’initiative déguisés, ou autorisés mais d’un type nouveau et difficilement perceptible de prime abord par Monsieur et Madame « tout le monde », de la part de la BCE ?

De fait, la BCE a certainement mis à profit sa première décennie d’existence – et la deuxième décennie qui commence – pour:

– Apprivoiser le fonctionnement des secteurs d’activité économique en Europe, et la diffusion du crédit – à la fois intersectoriel et intrasectoriel – qui va avec ;

– Adopter des stratégies de réponses aux crises ;

– Contribuer au jeu des Institutions, devenant elle-même une Institution majeure du jeu des Institutions européennes.

Comment qualifier une telle période qui s’ouvre devant nous ? Selon nous, tout d’abord par trois directions ;

– La construction européenne jusqu’à l’euro s’était toujours faite par défis successifs tous les dix ans – de la PAC au Grand Marché en passant par la TVA… – nous mettant en déséquilibre afin de surmonter ce déséquilibre au bout d’un délais assez long. Grâce à l’euro, la question de l’équilibre des comptes se trouve désormais au centre. C’est le seul moyen de pouvoir éviter d’en passer toujours par un déséquilibre de départ. En revanche, la réponse juridique fondamentale à ce nouveau casse-tête ne passerait pas par une Institution comme la Banque Centrale, mais davantage semblerait-elle devoir revêtir la nature d’un Contrat Social à l’échelle de l’Europe – même si la BCE par son indépendance en constitue un précieux support: lors des crises notamment…

– En fait, institutionnellement l’Europe n’a pas assez avancé depuis la mise en place de l’euro. Il est difficile de dépasser la logique ancienne consistant à vouloir nous placer d’abord systématiquement en l’état de crise intellectuelle et matérielle. La nature des réponses juridiques à apporter sera désormais différente à moins que nous souhaitions encore nous enfoncer dans la complication, ou encore en direction de l’impuissance. Et les crises, depuis 1992 et le Grand Marché, et surtout depuis 1999-2002, ne seraient plus tant celles que nous choisirions de nous infliger à nous-mêmes – suivant en cela les directions fixées par nos dirigeants, et croyant en leurs valeurs curatives et d’effet suffisamment rapproché -, elles viendraient de plus en plus aussi du monde extérieur, de la violence des chocs financiers tout comme des signaux d’un monde certes « dangereux » (comme il l’a toujours été plus au moins depuis ATTILA), mais qui ne nous veut pas toujours que du mal et a aussi à l’occasion quelques conseils à nous prodiguer en vue de devenir notamment un Modèle Social… Les Traités post-Maastricht – tel le Traité de Lisbonne – ont suffisamment montré le caractère à maints égards « contradictoire » et donc « assez infaisable » de leurs contenus. Par exemple, le Traité de Lisbonne sur l’économie de la connaissance compétitive pour l’Europe dans dix ans, insistait à la fois sur l’élargissement des frontières ainsi que sur la productivité de facteurs flexibles, comme si tout se résumait finalement à une sorte de compétition « physique » dans l’économie, ce nonobstant les facteurs sociaux, psychologiques ou monétaires complexes qui par exemple selon DUPRIEZ (1947) sont tapis depuis longtemps au cœur de l’économie: et ses vagues longues d’innovation… Ainsi, l’objectif de 2010 que fixait le Traité de Lisbonne comme horizon temporel pour l’Europe sommée de devenir l’économie basée sur la connaissance la plus compétitive du monde, et qui, dans le Traité de Lisbonne: paraissait conçu comme une fin, pour nous marquerait bien davantage un début. Tout part de là donc… et pour l’Europe monétaire notamment il faudrait mieux « déconstruire » le « squelette » que l’on nous a présenté, le reconstruire autrement afin qu’à chaque strate s’ajoutent de façon cohérente les éléments du psychologique et du socio-psychologique, du budgétaire et du monétaire, du comptable et du fiscal, de la méthode du débat politique démocratique aux sauts quantiques parfois hasardeux et presque toujours innovatifs de la sub-politique (l’économie des réseaux, notamment souvent des infrastructures), le seul « élastique » en somme autorisé à s’enrouler autour du « corps » avant de rendre à celui-ci ses droits: le droit lui-même ! Au lieu d’un squelette un citoyen en vie, aussi consommateur-entrepreneur et travailleur/adulte/qualifié… on peut d’ailleurs considérer qu’il serait maintenant bientôt « vacciné » contre de nombreuses errances du débat politique démocratique y compris au niveau européen… passons donc aux travaux pratiques, et pour cela accélérons un peu pour voir la discussion ! (tout ceci naturellement sous le couvert de nos dirigeants… mais sinon on peut s’exprimer dans les blogs…] .

– Reste donc le troisième point de cette méthode. Au lieu de partir d’un déséquilibre pour nourrir économiquement l’innovation, et politiquement repousser temporellement les risques d’ensevelissement sous les conflits qui si souvent dans notre Histoire menacèrent ou même rattrapèrent l’Europe, alors qu’entre deux le social devient de plus en plus le maillon faible de cette mécanique, il faut désormais savoir comment nous allons rattraper le déséquilibre rapidement induit par l’investissement en situation de déficit initial causé par un nouveau projet structurant… et peut-être même envisager de ne jamais démarrer dans une situation de déficit comptable initial à l’avenir – autre qu’un « déficit psychologique » qui est la balise Argos servant aux aventures intérieure de ces grands héros littéraires qui ont aussi accompagné la création de l’Europe dans nos esprits: Ulysse, Alice, Saint Patrick, Orphée, Sidharta, Demian, les Bruddenbrook, Alexandre le Grand, Saint Vladimir, tant d’autres encore (Jean Valjean, Don Quichotte…] autant de héros qui ont fait de leur défi psychologique propre une force intérieure pour affronter aujourd’hui, prévoir demain… Vivre pour le Meilleur Une Fois !!!!.

Notre prochain billet sera donc une méditation relativement passionnée (quoique très raisonnable…], extrêmement inquiète vu l’imminence des défis, afin de remettre en perspective, par rapport aux anticipations des agents et aux anticipations psychologiques plus vastes encore et susceptibles d’accoucher un jour de l’Europe de Demain, une comptabilité des anticipations en relation de rapprochement et structurel avec la comptabilité tout court. Le débouché de cette réflexion frisant l’épistémologie et tâchant d’éviter le ridicule – comme Ulysse en son temps les rochers – serait la résolution fortement conseillée d’un exercice simplement logistique: comment s’assurer qu’un jour prochain l’équilibre des comptes et l’équilibre ressenti du projet global, se renforcent mutuellement plutôt que de se repousser…

Comme on ne reviendra pas à l’idée de la Préférence Communautaire dans les mêmes termes qu’aux années 1950’, et que l’Histoire depuis 1979, 1986, 1993, a fortement ressemblé à une sorte de parcours initiatique sur lequel, au moins on peut reconnaître qu’on a le temps de se pencher, réfléchir avant de revenir à Ithaque, au moins chercher quelle(s…] Vérités Profondes peuv-en-(t…] aussi, (Parfois), se dissimuler dans les Comptes… et pour l’euro !!!. !

Partie III

Pour que l’Europe croit à nouveau en elle-même et reprenne à nouveau sa marche en avant, il faut qu’elle évite de créer un nouveau sentiment de dépression, qui cette fois ne serait plus d’abord économique (inflation ou déflation, faillites d’entreprises, chute du crédit et montée inexorable du chômage, dans le désordre), mais politique (comment gérer, dans le détail et en même temps d’une façon globale, le nouvel équilibre permis et même imposé par l’euro, mais sur un terme si long ou si large que l’on ne parvient plus à apprivoiser la perspective comme on pourrait prendre un taureau ou un escargot par ses cornes, et lui demander poliment d’arrêter de caracoler. Le risque existe aussi que les Européens se reposent sur leurs lauriers et que la construction européenne, du même coup, s’arrête.

En fait, nous allons voir que cela est notablement un problème de comptabilité.

Comptabilité privée:

– Comment harmoniser les comptabilités privées commerciales si l’on ne procède pas par étapes ?

S’entendre d’abord sur le fait que l’on ne pourra harmoniser la fiscalité si l’on ne fait passer les anticipations que cela entraîne par un filtre qui lui-même doit être protégé. En clair, il faudrait d’abord selon nous harmoniser la fiscalité et la comptabilité des instruments d’épargne, avant que de vouloir harmoniser le « tout » en prise avec les modèles sociaux nationaux, les droits acquis, etc. Il faudrait donc mieux protéger juridiquement, d’abord, les intérêts des intermédiaires financiers: afin de veiller à garantir l’indépendance de ces derniers. Sans une telle précaution, nous voyons pour notre part peu de chances que le Royaume-Uni accepte de rentrer dans l’euro au cours de ces dix prochaines années. La City garde l’œil sans cesse fixé sur ce qui se passe dans le monde entier. On peut comprendre qu’en échange, l’outil fiscal, le véhicule d’investissement, puisse attendre de la part des autorités publiques qu’on lui accorde une protection sans failles. Il y a donc au moins deux étapes dans cette approche, d’abord l’épargne, puis seulement ensuite l’approche générale et donc sociale traditionnelle…

– Harmoniser la comptabilité privée en France et en Allemagne.

Cela pourrait être probablement possible même si un des deux pays est actuellement encore plus industrialisé que l’autre. Même si les différences se font sentir sur les nouveaux dossiers importants telle la retraite, on peut sans doute trouver dans les éléments du consensus social entourant les questions juridiques fiscales et comptables beaucoup d’éléments en commun. La question est donc davantage comment France et Allemagne peuvent faire une proposition au Royaume-Uni afin que celui-ci envisage d’arrimer son modèle national insulaire au modèle néo-continental général – même si toutes les précautions juridiques – et même tous les détours – nécessaires doivent bien plutôt être adoptés avant, qu’adaptés après dans une certaine débandade…

– Bien sûr, les phénomènes de rattrapage jouent de tout leur poids.

Si l’Espagne avait créé un véhicule fiscal il y a deux décennies – un montage connu sous le nom de la « holding espagnole » – permettant que les responsabilités vis-à-vis du bilan de l’entreprise doivent être à terme assumées et répondues par le PDG de demain plutôt que par l’Investisseur d’aujourd’hui (ce qui a eu pour effet d’attirer les investissements en Espagne), cela montre qu’il ne faut jamais exclure la créativité et l’innovation des schémas d’organisation, y compris en matière fiscale, dans le monde économique ouvert d’aujourd’hui…

Il apparaît que d’un côté les pays anglo-saxons régis par le droit des commons, où les conflits droit civil – droit commercial vont avoir tendance à pouvoir se résoudre par une sorte de contractualisation sur les marchés financiers, et de l’autre côté les pays continentaux régis davantage par le droit civil – la civil law -, où la comptabilité des affaires est toujours en lien conventionnel étroit avec le modèle social, les retraites, le droit à la sécurité sociale, etc.: constitueraient les deux pôles d’un premier axe en vue d’une négociation globale. Le deuxième axe serait constitué plutôt, selon nous: par les pays latins face aux pays anglo-saxons – les pays germaniques de culture, Allemagne, Autriche, Hollande, paraîtront volontiers situés à l’entrecroisement de deux axes – partant du rêve social continental mais aussi très attaché à la partie chiffrée ou chiffrable des dossiers -, et il faut espérer pour eux d’abord et avant tout que l’histoire de l’Europe au XXIème siècle soit plus heureuse (pour tou-te-s)) que celle du siècle passé… ce sont eux alors qui effectueraient le meilleur rattrapage en termes qualitatifs de l’intégration de leurs valeurs y compris sociales et même sociétales!!.!! Dans les pays latins, en cas de doute, de crise, de risques de faillite, la famille du propriétaire de l’entreprise aura souvent le dernier mot, c’est pourquoi l’enjeu du développement d’entreprises de taille moyenne est devenu désormais si important en France. Le bilan de l’entreprise risque souvent d’être « régressé » sur celui de la famille de l’entrepreneur… et ce sont les perspectives de crédit à l’investissement qui souvent doivent emprunter de nouveaux détours parfois longs et pénibles faute des garanties juridiques en face … quand cela se produit.!. Pour notre part, nous pensons probable d’assister bientôt à un affrontement entre gentlemen entre « modèle français » et « modèle espagnol »: deux pays latins, ou le petit commerce est encore relativement bien développé, les Espagnols pour des raisons de rattrapage n’ayant pas hésité à créer des véhicules fiscaux très innovants… mais la crise aidant, le peuple devra « piétiner », et redevenir encore plus tatillon qu’en France – ceteris paribus. Il y a donc, dans un jeu ouvert, obligatoirement un troisième axe qui pourrait éviter à toutes les entreprises, à tous les patrimoines, de s’effondrer les un-e-s sur les autres à l’occasion d’une crise qui serait encore plus importante que les autres… (Ce n’est pas seulement un cas d’école, car il semble que nos dirigeants en Europe, depuis début 2012 pour être précis, ont commencé à surfer sur une vague qui paraît s’annoncer comme énorme et conduira l’Europe, dans tous les cas, vers de nouveaux rivages où – a-t-on le droit de l’espérer, les Européens pourraient rencontrer le modèle social annoncé… ou pas!)) Ce troisième axe serait logiquement constitué des éléments hétérodoxes d’une approche « classique » qui s’était construite sur un récit se référant à une certaine régression statistique… laquelle régression se trouve peut-être aujourd’hui rejetée à la périphérie d’elle-même par le simple jeu répété et renouvelé de nombreux courants profonds. Divers éléments « hétérodoxes », donc: de la future comptabilité de l’Union Européenne aidant celle-ci à défendre ses valeurs. Nous citerons ici, bien sûr: pêle-mêle a priori des chaines de valeurs mondialisées, chaines de valeurs numériques, mais le rôle des petits pays placés pour divers motifs « à la marge » (dont des pays anciennement considérés comme « neutres » en cas de conflit ce qui autrefois était mal vu et aujourd’hui beaucoup mieux considéré), certains même paradis fiscaux, etc. font partie d’un paysage nouveau mais qui devrait en fait nous être beaucoup plus familier qu’il ne l’est à beaucoup d’entre nous.

Comptabilité publique:

– Sur le plan méthodologique, quels sont les liens entre comptabilité privée commerciale et comptabilité publique ?

Est-ce que la règle d’or budgétaire va créer un point fixe fluctuant – quelques années accentuant les contraintes de faire jouer l’équilibre dans un pays membre de l’UE28, puis d’autres années sur un autre – afin de conserver les principes de la comptabilité publique – à une recette publique ne doit pas correspondre une dépense publique précise – tout en s’assurant de pouvoir obtenir l’équilibre global ? Pourra-t-on alors deviner des moyens de resserrer les mailles du canevas en faisant évoluer comptabilité publique, comptabilité privée, nouvelles sources du droit notamment juridiques ?

C’est tout le modèle implicite de la macroéconomie depuis soixante-dix ans qui est peut-être en train de s’effondrer sur lui-même – plus que les comptes privés ou les comptes d’Etat.

A – La croissance que l’on calcule de trois façons différentes, où la somme des productions est strictement équivalente à la somme des revenus – ainsi que de celle des valeurs ajoutées -, livre depuis quelques décennies déjà une image relativement falsifiée et déviante de la réalité économique. Puisque nous ne sommes plus dans une économie majoritairement industrielle mais d’abord de services, on ne peut pas en termes de méthode, aujourd’hui, aussi facilement assimiler l’un à l’autre, revenu monétaire et production matérielle – peut-être le pourrait-on davantage cependant dans les pays émergents ; le modèle dominant n’est pas totalement faux si on raisonne en termes de croissance, mais incite à craindre par-dessus tout le jeu des manipulations qui s’appuieront sur ce modèle dès que la croissance viendrait à manquer… En effet, entre ces deux aspects – production matérielle et revenus – se glissent des choix d’organisations, non seulement concrets, mais aussi parfois abstraits et très généraux: par exemple sur la meilleure façon d’optimiser son organisation, ses déclarations et ses procédures de paiement, fiscales, au niveau mondial. Il est donc de plus en plus embêtant de ne pas très bien savoir ce qui se passe dans « la boite noire » que constitue l’entreprise – ou l’économie à son niveau « micro ». Beaucoup de décisions sont des décisions stratégiques d’évitement, plus que des décisions de production ou d’investissement. Il faut, par exemple, d’abord éviter les ennuis avant d’avoir une position permettant à son tour d’investir. Et cela peut prendre énormément de temps, probablement plus de temps qu’autrefois si on veut vraiment contribuer à un vrai modèle de production économique et sociale – sauf à ne faire que de la finance et miser sur des effets leviers… ce qui selon nous ne nous sortira pas de la crise si cela ne se fait sous le contrôle des Etats et nommant leurs propres experts. Ici nous voulons montrer notre gêne, par l’expression d’une idée qui sort par sa nature de l’esprit de cette note – analytique plus que de proposition – mais que nous voulons absolument insérer pour aider nos lecteurs à mieux identifier nos positions dans le débat sur la crise – ou les crises – financière(s…]) . Nous pensons qu’il faut désormais – depuis 2007 ou 2008 en fait – inviter lesdits experts à s’astreindre à l’exercice suivant: envisager [(conjointement)] dans chaque analyse de l’Etat du système, les deux possibilités. 1) quel modèle de régulation dont l’Etat est responsable ? vraisemblablement un modèle de régulation de la part du public: où la part du public, celle du privé, celle des institutions enfin, soient respectées et permettent la négociation, mais qui en même temps soit adapté à une économie qui n’est plus basée sur la production industrielle ; 2) puisque le nouveau modèle de régulation ne sera pas identique à l’ancien car il ne peut être appuyé sur un sous-jacent de capital matériel, mais davantage de capital humain, il faut dans l’attente de connaître le nouveau modèle social qui justifie le modèle de régulation économique et social [(le nouveau modèle social)] nous demander: pour dire adieu à toutes polémiques, à l’échelle du continent, comment continuer à penser l’économie comme l’économie ultra-financiarisée qu’elle est devenue depuis 1979 puis 1986… car les marchés financiers eux aussi « guettent » le nouvel équilibre annoncé du système pris globalement – et ils y ont d’ailleurs largement intérêt, ce n’est plus tant un objet de polémique entre modèles nationaux anglo-saxons ou non, car le modèle s’est largement imposé bien qu’il entraîne des crises fréquentes régulièrement… – et si on veut « contractualiser » il est nécessaire de passer par les marchés financiers dont c’est largement le métier même si la fréquence étourdissante des échanges qui s’y opèrent laisseraient souvent accroire le contraire au béotien…

B – Le chômage est parvenu à un tel niveau dans nos pays qu’il est illusoire de vouloir à moyen terme revenir au plein emploi.

C – La défiscalisation s’est imposée partout et depuis longtemps quasiment comme le modèle d’organisation et presque le modèle de production – comprise stratégiquement plus que matériellement. Avant de proposer des solutions, il faut comprendre pourquoi. Sinon, on risque de voir les problèmes encore s’aggraver, c’est-à-dire l’argent normalement disponible pour la macro économie: disparaître avant même que les opérations ne puissent commencer.

Le lien est à saisir en biais et rapidement, afin de permettre la création du capital pour une nouvelle entreprise.

– Sur le plan épistémologique:

Cf. la première partie de cette note intitulée « comptabilité privée ».

– Sur le plan théorique:

Nous nous situons actuellement à l’intersection de deux axes de recherche en plein développement:

A – Economie institutionnelle.

Qu’est-ce que l’entreprise ?

Comment fonctionne-t-elle ?

Etc.

Quels sont ses liens avec les marchés financiers ??

Que serait une théorie juridique de l’entreprise correspondant à la réalité de l’époque dans laquelle nous nous trouvons ??

B – Développement durable.

Définition du développement durable ???

La théorie des cycles de KONDRATIEFF (le génial économiste des années 1930’ à égalité avec KEYNES) permettra-t-elle de penser cette nouvelle dimension, après la théorie macroéconomique qui avait elle-même suivi la théorie de l’équilibre général ???

C – Le troisième axe, celui qui permet de pratiquer « l’éloge de la fuite » cher au grand médecin Henri LABORIT (qui a obtenu le Prix Albert LASKER pour la recherche médicale, équivalent américain du Prix Nobel, et a été nommé pour le Prix Nobel de Médecine, qui ne lui a pas été remis suite à l’opposition de ses collègues parisiens).

Il suffit de reprendre les théories d’il y a soixante-dix ans en ajoutant un arrière-plan ou méta-dimension de la théorie.

La macro-économie permettait de créer « le marché de l’emploi » et les mécanismes de protection sociale autour dudit « marché » de l’emploi.

Or ce « marché »: en fait est géré non tant comme un marché que plutôt comme un circuit.

Mathématiquement:… comment penser à la fois les marchés, les circuits, les secteurs ???

Si un jour, la représentation mathématique de la théorie peut se superposer par un mécanisme d’intégration /// dérivation, peut-être saisira-t-on le fil d’un nouveau capital pour une nouvelle entreprise, organisation, auto-entreprise… y-a-t-il alors dans la réalité d’aujourd’hui des axes qui se dégagent ???

Conclusion:

En guise de conclusion, nous prétendons qu’aujourd’hui le problème de comptabilité des événements, publiques, privés, tenant au calendrier commun etc. sont aujourd’hui peut-être le problème majeur.

Naturellement, nous ne pouvons ici dévoiler toutes nos pistes… Nous avons donc suggéré quelques directions, en vue, d’abord, de construire les fondations de la maison avant que d’en bâtir les étages ; mais, dès les fondations, une connaissance inquiète de la structure du terrain à bâtir devrait normalement recueillir l’unanimité: Ce qui est à craindre si il n’y avait pas fort bientôt une pédagogie publique et raisonnable de tous ces thèmes et au niveau européen, serait sans doute que ce qui devrait être une nouvelle source de régulation – le fait qu’à des Institutions Européennes pour le débat général politique économique et social, s’ajoutent aujourd’hui des Institutions Européennes pour l’équilibre des comptes, ayant un rôle technique, mais propriétaire(s) d’un certain droit d’initiative sans doute à l’origine d’une nouvelle jurisprudence, et indépendantes – au lieu que les Institutions pour l’Equilibre des Comptes aient un rôle d’appui incontournable lors des crises qui sont depuis vingt ans nombreuses, et restent relativement inévitables… on aurait au contraire un accroissement encore de la Complexité des affaires européennes cette complexité justement que les Européens redoutent tant car ils n’ont pas créé l’Europe pour se sentir impuissants.

Tant que nous n’aurons pas trouvé de bonnes réponses à ces questions, à la fois douées de toutes les qualités fondant une bonne théorie, sources de droit pour les européens, et versables assez naturellement au débat public, nous serons ballotés comme dans un roman de LEWIS CARROLL d’une situation à l’autre, ou tout comme Gulliver de SWIFT. Les personnages seront sans cesse agrandis ou réduit au fil de leurs aventures successives. Faute de trouver son équilibre entre objet et sujet, l’Europe elle-même s’arrêtera interdite devant son propre projet, incapable de réaliser un pas de plus. Mais, puisque nous savons que depuis 2005 l’Europe économique est réalisée à 75% (sauf les services publics), l’Europe monétaire est réalisée à 50% (17 pays sur les 28, avant de nouveaux entrants), l’Europe politique est réalisée à 25% (l’élément commun est connu mais assez insaisissable, car une monnaie est une source de patrimoine relativement abstraite d’après sa nature juridique), nous voyons bien que c’est l’euro lui-même qui est le point focal de tout ce mécano de perspectives. Nous nous garderions bien d’imposer nos propres réponses à une question qui concerne tous les Européens – mais l’euro ayant franchi la première décennie assez stable lui-même, assez rigide du point de vue de son cours, ce qui n’a pas empêché l’adhésion de nouveaux pays, et compte tenu des divers contextes géopolitiques aujourd’hui l’espace dans lequel on peut mesurer et évaluer ces perspectives devrait s’élargir d’une façon quasi-exponentielle durant la seconde période de dix ans… -, nous avons essayé modestement de montrer des pistes qui nous paraissent solides et incontestables et surtout que nous avons l’obligation désormais de nous montrer assez mûrs pour affronter… enfin, on voit bien que ce jeu de miroirs peut renforcer l’euro à condition de considérer ces perspectives non comme des faux-fuyants autour d’une hypothétique croissance, mais bien des inducteurs d’organisation et c’est là où dix ans après l’euro et le projet social devraient se pousser réciproquement pour recréer une densité du lien social, après obtention de laquelle la question de la croissance ne se poserait plus du tout dans les mêmes termes…

Philippe Jourdon

62 réactions et commentaires

  • Manaflare // 09.09.2012 à 07h08

    Je suis assez mitigé quant à la teneur de ce texte.
    Si on doit bien reconnaitre indubitablement le travail important, fourni par l’auteur,  je ne peux m’empêcher de rester sur ma faim après une première lecture, une désagréable sensation de « flou », de contenus trop abstraits (?…). Difficile à décrire.
    Peut-être suis-je trop bête pour avoir su remarquer les subtilités du papier, ou peut-être est-ce un manque de café…Bref.
    J’en retiens les points suivants :

    Nous devons continuer sur la voie lancée (poursuivre l’intégration européenne telle qu’elle est actuellement – en gros – et poursuivre l’élargissement des missions et les moyens de la BCE)
    La financiarisation est maintenant trop implantée dans l’économie pour être modifiée/ou restructurée (/recadrée ?), nous devons donc faire avec (et les crises régulières qui y sont liées évidemment)
    Pour pouvoir continuer comme avant, il faut changer les fondations, c’est-à-dire essentiellement les règles de fiscalités

    L’auteur (ou les auteurs – vu que c’est signé mais il y a du « nous » dans le texte) souligne bien quelques problèmes inhérents au dernier traité européen (Lisbonne) mais ne semble pas le remettre en cause fondamentalement. Sans compter que le maintien de « l’indépendance » des institutions (notamment de la BCE) tel qu’on le vit actuellement à tendance à crisper quelque peu ma fibre démocrate…
    Peu convaincu pour ma part donc. Même s’il est vrai qu’il est toujours bon d’avoir différents point de vue.
    J’attends impatiemment l’analyse sûrement plus fine des autres lecteurs du blog.
    Merci pour le billet dans tout les cas.
     
     

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    • Néophyte // 09.09.2012 à 08h27

      « Nous devons continuer sur la voie lancée (poursuivre l’intégration européenne telle qu’elle est actuellement – en gros – et poursuivre l’élargissement des missions et les moyens de la BCE) »
       
      Autrement dit, détruire le national donc :
      – Détruire les CDI (flexibilité du travail)
      – Supprimer les charges sociales et PATRONAL (seul ceux ayant l’argent pourrons se soigner, aller à l’hopital, predre un retraite etc…)
      – Plus un salaire imposé mais un salaire décidé entre les salairié et le patrons, c-a-d le rapport de force étant du coté de celui qui paye, un salaire réduit au minimum)
      – Destruction de la démocratie (tout est fait sans le consentement du peuple)
      etc….
      Beau programme en effet
       

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    • Néophyte // 09.09.2012 à 08h35

      Nous devons continuer sur la voie lancée (poursuivre l’intégration européenne telle qu’elle est actuellement – en gros – et poursuivre l’élargissement des missions et les moyens de la BCE)
      La financiarisation est maintenant trop implantée dans l’économie pour être modifiée/ou restructurée (/recadrée ?), nous devons donc faire avec (et les crises régulières qui y sont liées évidemment)
      Pour pouvoir continuer comme avant, il faut changer les fondations, c’est-à-dire essentiellement les règles de fiscalités
      Plus d’état donc
      – Suppression du SMIC (Salaire décidé entre patrons et salarié, toujours à la baisse biensure car aligné sur les pays pauvres : libre concurrence oblige)
      – Suppression du CDI (Flexibilité du travail)
      – Suppression de la sécu, de la retraite (car suppression des charges sociales et patronales)
      Jolie programme en effet

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    • Philippe Jourdon // 09.09.2012 à 10h13

      « Nous devons continuer sur la voie lancée (poursuivre l’intégration européenne telle qu’elle est actuellement – en gros – et poursuivre l’élargissement des missions et les moyens de la BCE)
      La financiarisation est maintenant trop implantée dans l’économie pour être modifiée/ou restructurée (/recadrée ?), nous devons donc faire avec (et les crises régulières qui y sont liées évidemment)
      Pour pouvoir continuer comme avant, il faut changer les fondations, c’est-à-dire essentiellement les règles de fiscalités »

      réponse PhJd.:
      Nous ne pouvons pas revenir sur la voie lancée. Elle est décidée pour une cinquantaine d’années au moins. Un investissement dans quelque domaine que ce soit engage toujours une durée qui lui est propre. Actuellement la crise grecque entraîne des problèmes plus importants que d’habitude pour l’organisation tout autour de l’euro. Mais sitôt qu’on se sera assis autour de la table pour vraiment prévoir le pire et ses conséquences concrètes ainsi que les réponses à y apporter dans ce cas – sortir de l’euro ? – des compromis partiels techniques seront apportés qui en « coupant » la perspective initiale la rendront moins visible et dès lors apporteront un certain équilibre aux fondations, qui devaient de facto assurer les risques de séisme. D’autant plus que comme Nouriel ROUBINI l’analyse dans un article récent, il est peu probable que l’on embauche des gens pour ne rien faire de productif vis-à-vis de l’avenir, soit administrer l’équilibre du désinvestissement symétrique des stocks et des flux liés à une sortie éventuelle de l’euro. Ce serait extrêmement déprimant, en plus que tout bien considéré, les questions réellement pratiques sont: 1) le débat de nature politique qui désormais appartient aux Grecs avant tout, voire, quasiment exclusivement à nos amis grecs, surtout que les « prêts » leur ont été accordés progressivement, et après une période étendue où il s’agissait bien plus d’usure (taux supérieurs à 10%…] que de prêts ; 2) la question administrative, il faut des autorisations pour que les montants – dans un sens ou dans l’autres ; vers l’extérieur ou à nouveau vers l’intérieur – soient débloqués. Cela prend aussi prend du temps, propice pour que tout le monde réfléchisse. Comme Français je souhaite toujours que la réflexion – un aspect essentiel de la pédagogie – triomphe.
      En ce qui concerne la financiarisation elle existe en effet. Elle n’est pas l’opposée de la démocratie puisque le second domaine est politique, le premier technique – mais interroge, je le reconnais, le modèle social ; c’est au niveau des fondations fiscales qu’il convient plutôt de proposer des solutions praticables afin de réunir c’est-à-dire rassembler. Examinons un exemple important, pratique, et général proposé par l’actualité. On parle actuellement de l’intervention du Président de la BCE, Mario DRAGHI, disant que la création de liquidités jusqu’à 3 ans par la BCE pour aider les Etats en difficultés ne peut gêner ceux-ci, ni leur souveraineté, ni leur autorité, ni leurs finances publiques. Et maintenant pour comprendre en quoi cela est une contribution au droit, et entre dans le cadre de ce que j’appelle « les nouveaux droits d’initiative (de la BCE…] », je crois qu’il vaut mieux se demander: mais au fait quelle est la question posée ? En fait si on part du principe que le rôle de la BCE – et pour cela son indépendance doit être garantie par les Traités les Institutions et le Droit européen – est de nature technique, quels sont ses contenus ? Parmi ceux-ci un des plus importants est d’assurer contre les crises, les Etats. Et maintenant si vous savez statistiquement que depuis une trentaine d’années ces crises se produisent tous les cinq ans sur un rythme à peu près régulier, vous comprenez bien que la politique proposée par Monsieur DRAGHI – et je ne prétends ici nullement pouvoir penser à sa place, j’apporte un éclairage dont la légitimité est due à ma situation d’économiste – est un mécanisme de couverture qui va éviter pas mal d’effets d’éviction – de l’argent des Etats qui sinon risquerait de s’échapper en anticipant, quasiment en provoquant la prochaine crise – car grâce à ces liquidités l’argent en balance n’a nul intérêt à fuir ; et puisque 3 ans représente plus de la moitié du terme que je considère ici comme critique, vous pouvez être sûrs que ce mécanisme de couverture est efficace et que la BCE ne sort pas de son Mandat – par rapport à ses objectifs comme Institution. Cette analyse n’engage que moi et j’en assume la responsabilité.
      « L’auteur (ou les auteurs – vu que c’est signé mais il y a du “nous” dans le texte) souligne bien quelques problèmes inhérents au dernier traité européen (Lisbonne) mais ne semble pas le remettre en cause fondamentalement. Sans compter que le maintien de “l’indépendance” des institutions (notamment de la BCE) tel qu’on le vit actuellement à tendance à crisper quelque peu ma fibre démocrate… »
      Sur l’argument de « l’indépendance » des institutions, je reconnais maintenant qu’après dix ans où pour les raisons que j’ai essayé – sans doute de façon incomplète – d’analyser, le comportement de l’Institution sous les feux de la rampe: était « raide »… il faudrait pouvoir essayer de chercher des marges de manœuvre inspirées par la phrase célèbre du Cardinal de RETZ « il est important d’être honnête, il n’est pas interdit d’être habile ». Je ne suis pas sûr cependant qu’il sera facile de les trouver. Je pense pour ma part que ce ne sera pas facile.
      Cependant je veux reconnaître aussi une chose. Ce sont les élus qui ont la légitimité politique, ce sont eux qui ont mandat pour agir, et utiliser pour cela le pouvoir – temporaire – qu’ils ont reçu du peuple. Les intellectuels comme moi sont là pour critiquer – parfois, et comme tout le monde -, mais d’abord et avant tout analyser – ce que j’ai essentiellement essayé de faire dans cette contribution, et parfois, quand c’est possible – quand les fondations de leur pensée sont devenues elles-mêmes assez stables, proposer des solutions. Par exemple, je pense maintenant que le prêt directement à des Etats – par la BCE – ne peut être posé exactement de la même façon qu’il y a cinq ou dix ans. En fait aujourd’hui, vu: 1) l’urgence de la crise, son caractère multiforme, etc. 2) le droit d’initiative qui appartient d’abord et avant tout à la Commission Européenne, qui appartient sans doute sous d’autres formes – j’en parle dans l’article – à la BCE, n’est pas non plus un concept totalement étranger aux Chefs des Etats-nations de l’UE28. De ce point de vue: ce serait presque un faux débat… Juridiquement, ne serait-il pas avant tout nécessaire de mettre les formes en passant par les bonnes Institutions ? De même que l’Etat serait maladroit s’il donnait gratuitement des terrains aux communes, mais juridiquement serait plus inspiré de les leur « céder pour un prix symbolique », pourquoi la BCE par exemple ne s’assurerait-elle pas de méthodes rigoureuses de façon à répondre à la fois souplement et de façon logique aux interlocuteurs demandeurs – qui peuvent être parfois des Etats – en utilisant un paravent juridique – un Organisme Spécialisé rattaché à la BCE – afin de préserver son indépendance. Deux avantages à cela: 1) vis-à-vis du passé, au lieu d’être liés par des dettes anciennes qui rendent la dette « honteuse », il est possible d’organiser un mécanisme de décote progressif de la dette plus ancienne ; ensuite le guichet de cet Organisme pourrait répondre à l’Etat – si c’est un Etat – avec une proposition comme résultat net à payer. 2) vis-à-vis de l’avenir ; dans ce cas une comptabilité devra être dument établie, et elle ne devrait surtout jamais être à la discrétion d’une instance politique susceptible de la faire disparaître si le vent tournait à nouveau!!! Le nouvel Organisme – qui devrait être rattaché à la BCE – serait comptable non seulement du redressement des fondations grâce à l’équilibre entre de nouveaux investissements et une décote de la dette trop ancienne, mais aussi des bonnes relations coordonnées entre Etats éventuellement demandeurs.
      En ce qui concerne le Traité de Lisbonne sur l’économie européenne de la connaissance la plus compétitive du monde en 2010, j’ai indiqué dans mon papier qu’il est appuyé sur une vision libérale que l’on peut résumer un tantinet caricaturalement par l’expression « ça monte ça descend » où l’ajustement économique est quasiment mécanique par rapport au capital privé libéral, et ai indiqué qu’il faudrait – pour que ce soit efficace – y ajouter des éléments de traditions sociale-démocrate ne serait-ce que pour permettre la négociation des partenaires sociaux compris au sens large. J’y suis donc totalement opposé puisque pour moi il fait finir en 2010 un processus qui de fait n’a pas encore commencé en 2010.
      D’une façon générale, je comprends bien que les perspectives que j’ai essayé de commencer à dérouler ne soient pas facilement décryptables telles quelles. Mais je voudrais dire une chose. J’ai essayé de montrer certains garde-fous pour des perspectives fiscales. Et ceci actuellement me tient à cœur. J’ai donc insisté plutôt sur la dimension « espace » de la démonstration – ici plutôt un espace « social » du fait des idées néo-fiscalisantes, mais qui est aussi un espace « géographique » car comme d’habitude lors des crises les régions situées les plus à la périphérie du système souffrent davantage des effets de la crise et de la crise elle-même. Je suis un théoricien non un politique. Mais si je devais conseiller des politiques qu’est-ce que je leur dirais. D’abord ce que j’ai écrit ici, et puis en plus: vous êtes par définition les maîtres du temps, vous devez donc prévoir les événements qui vont se produire, et comment y répondre. Or l’équilibre de l’euro est un équilibre dynamique. Non seulement il y a un peu plus de 50% des pays-membres de l’UE qui appartiennent à la Zone-euro, ce qui crée déjà, sinon un déséquilibre, du moins une source de tension interne face à laquelle il faut montrer beaucoup d’autorité, mais en plus il y a une dialectique « externe » dûe à l’ensemble géographique constitué par l’UE, et celui composé des pays du groupe de la zone-euro. Or ces deux ensembles sont susceptibles de s’étendre. Il s’agit donc d’un nouveau domaine d’application du concept d’ « Europe à géométrie variable » proposé à la connaissance du public par le grand Européen Jean-François DENIAUD.
      J’ai écrit « nous » parce que j’appartiens à la Communauté des Economistes. « Nul n’est prophète en son pays », aujourd’hui je suis indépendant, j’espère un jour être statutaire. Je suis le seul rédacteur de ce texte. Pour finir je vous laisse méditer sur la phrase d’un grand économiste: « Plus un modèle est caricatural, plus il a de chances d’être utile ». Milton FRIEDMAN. Et puis un grand Homme d’Etat, celui qui en France a été le premier Président de la République à appliquer une politique monétariste: « on s’appuie sur ce qui résiste ». François MITTERRAND ne le disait-il pas déjà!!.!!

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    • Philippe Jourdon // 11.09.2012 à 18h30

      @néophyte
      en résumé et bien que votre message soit un piège
      en pédagogie il faut beaucoup répéter
      la BCE et d’autres institutions ont été créées pour refinancer les dettes des pays membres de l’UE
      ce dont vous parlez le social c’est la responsabilité des Etats-nations de l’UE pas de la BCE
      donc voilà vous avez vu la BCE a des missions enthousiasmantes, mais devoir refinancer les dettes des Etats n’est pas une de ses missions les plus enthousiasmantes
      je comprends que ce soit ressenti par beaucoup de citoyens « de France et de Navarre » comme une punition
      néanmoins, pour vous grief, il vaut mieux vous adresser à qui de droit

      petit commentaire philosophique:
      eh oui dans l’existence parfois on est confronté à des m.u.r.s.
      en économie aussi et cela n’apparaît pas forcément dans les équations

      pas facile comme position d’incarner le m.u.r. qu’en pensez-vous? croyez-vous le rôle de la BCE facile??? je veux dire aux-yeux-des-gens??

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  • jp // 09.09.2012 à 07h35

    oui, c’est long ce texte, j’ai pas tout lu, et je ne comprends pas ce qu’il veut dire
    Le problème de l’euro c’est celui de l’Europe, il n’y a plus de grands hommes politiques européens, et les etats membres ont transformé l’Union en « père » qui fait peur et interdit l’accès à la mère (la bonne vie) mais où on va tirer la sonnette quand ça va mal.
    Il y a eu consensus pour flinguer la Commission – qui était la pus belle invention de l’Europe – en y mettant un super mou, Barroso, puis la constitution de Giscard d’E. a achevé la mort de la gouvernance. Le traité de Lisbonne tout le monde s’en foutait complétement ! (si on l’avait appliqué les capitaux du monde entier seraient restés en Europe), à faire un traité tous les 2 ans il n’y a plus de traités, c’est du zapping.
    Pour faire avancer les choses faut des gens avec des convictions.
    Il n’y en a plus.
    Avec Hollande on est parti pour 5 ans de chiraquisme : nouvelle glaciation.

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  • amorgos // 09.09.2012 à 07h51

    HOLLANDE a trouvé un allié de taille avec Georges SOROS dans sa stratégie sournoise de pousser les allemands les premiers à sortir de l’Euro : 

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00464040-berlin-doit-changer-ou-sortir-de-la-zone-euro-dit-george-soros-359976.php

    Bravo HOLLANDE ou plutôt bravo l’Artiste !  

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    • chris06 // 09.09.2012 à 09h21

      @amorgos,

      peut être pouvez vous éclairer ma lanterne, qu’est ce qui vous porte à croire qu’il s’agit bien de la stratégie de Hollande?

      Autre question, l’idée suggérée par Soros, celle d’un « euro latin plus faible emmené par la France » (vous savez, selon vous, la stratégie « sournoise » de Hollande) est elle si mauvaise que cela?

      Cette idée n’a t’elle pas aussi été suggérée par l’hôte de ces lieux?

      @olivier,

      est ce possible, serais tu un allié de Hollande dans cette stratégie sournoise?

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      • amorgos // 09.09.2012 à 10h59

        Si telle est sa stratégie, je la pense intelligente et finement menée au contraire !  les communications communes à minima Hollande/Merkel depuis  » 3 mois apportent de l’eau à mon moulin. OUI, Hollande est plus fin que ses prédécesseurs. Il me fait penser au héros du roman de Stefan ZWEIGG « le joueur d’échec », le champion du monde en titre d’échec, passant pour un imbécile sans vision pas ses pères, mais au final dévoilé au fil du roman comme un redoutable visionnaire !

        Mon point de vue reste le mien, peut-être ai-je tord bien sur !  

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        • chris06 // 09.09.2012 à 11h08

           » les communications communes à minima Hollande/Merkel depuis ” 3 mois apportent de l’eau à mon moulin.  »

          lesquelles? pouvez vous donner des exemples concrets de communications qui montre que c’est la stratégie suivie par Hollande?

          Ou est ce simplement une spéculation sans fondement? 

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          • amorgos // 09.09.2012 à 12h33

             » lesquelles? pouvez vous donner des exemples concrets de communications qui montre que c’est la stratégie suivie par Hollande? « , vous n’avez pas compris mon propos, HOLLANDE ne s’affiche pas ou peu avec MERKEL ou au minimum justifiant l’isolement décidée de l’Allemagne !! 

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  • Leveau // 09.09.2012 à 08h02

    Etape N°1 de l’harmonisation :
    « Il faudrait donc mieux protéger juridiquement, d’abord, les intérêts des intermédiaires financiers: afin de veiller à garantir l’indépendance de ces derniers »
    donc des états en compétition devraient imposer à leur banques (privées) de garantir les conditions d’épargne ! qu’elle utopie.
    je rejoint Yoananda 100 fois sur ce point. Faites beaucoup de bruit pour les banques éthiques ou même la poste et cela partout en Europe, quand les épargnant vont commencer à se bouger c’est sur que les gros zozos de la place vont vite se mettre au diapason.
    c’est ça le libéralisme, ça se construit avec les gens ordinaires et pas avec des états englués dans leurs contradictions et leurs luttes politiques interne; qui ne savent rien faire d’autre que de donner la béquée et augmenter l’impôt.
     

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  • Joanna // 09.09.2012 à 08h18

    Avec la piscine du réacteur 4 de Fukushima qui peut mettre à l’air libre à tout moment 264 tonnes de combustibles nucléaires aboutissant à une radioactivité équivalente à 5000 fois la bombe nucléaire d’Hiroshima vous verrez que le jour où ça arrivera on va relativiser tout ça …
     
    Le moindre typhon ou le moindre séisme et on y a droit.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20120822.OBS0162/enquete-fukushima-et-si-le-pire-etait-a-venir.html
    mais bien entendu le pire n’est jamais certain … c’est ce qu’on dit toujours avant …

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  • yoananda // 09.09.2012 à 10h07

    C’est quoi ce texte ? une pub pour la BCE, les institutions européennes et le technocratisme ?
    Pour ma part, ce que j’en retient c’est le fossé grandissant entre les institutions et le peuple. Faut-il faire 5 ans d’études pour comprendre a quoi jouent nos dirigeants ? le savent-ils eux même ?
    Tout ces traités, toutes ces règles censées répondre a toutes les situations. Et s’il y a un problème, c’est qu’on n’a pas assez de traités et de lois et de règles … vraiment ???
    Une personne raisonnablement intelligente n’a aucun moyen de comprendre ce qui se joue « la haut ». Pourtant il devrait y avoir des principes simples, accessible à tout un chacun qui expliquent ce que l’Europe essaye de faire. Non ?
    J’ai décroché de la lecture, même si j’avais la sensation de comprendre.
    Oui les normes comptables sont un problème, mais c’est un épiphénomène.
    Vive l’EURSS !

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    • chris06 // 09.09.2012 à 10h29

      ce que je constate c’est que de plus en plus de commentateurs, tels yoananda, prennent leur opinion personnelle, aussi méritoire soit elle, pour celle du « peuple ».

      Qu’en savent ils? 

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      • yoananda // 09.09.2012 à 10h43

        Il me semble que c’est une évidence.
        La constitution française, même si tout le monde ne l’a pas lue en entier est LISIBLE et compréhensible sans formation juridique, comptable, financière, économique.
        L’Europe et ses 50 traités, ce n’est pas le cas. Les gens ont leur vie a gérer. Lire un texte comme celui de Mr Jourdon demande un effort considérable pour qui n’a pas de culture préalable. L’opacité des institutions n’est pas une vue de l’esprit de quelques lecteurs paumés. D’autant plus que je fais partie d’une minorité qui fait beaucoup d’efforts pour comprendre, décoder, clarifier.
        Je le vois systématiquement dans mes discussions avec tous les gens que je rencontre : ils ne savent presque rien. Ni de ce qui se passe, ni des décisions prises, ni de pourquoi elles sont prises. 
        L’Europe ne passionne pas les foules. C’est juste un fait.
        Nous savons bien toi et moi que tu as un a priori « favorable » et positif pour le fédéralisme. Ce qui te dérange c’est ma dernière ligne.
        Je t’avais répondu il y a longtemps sur un thread ici même que j’avais étudié le fédéralisme suite à notre échange et je trouvais que c’était un beau principe. Mais j’avais rajouté qu’il se heurtait à plusieurs obstacles dans le contexte européen actuel : d’abord la France est une république … donc incompatible par nature ontologique avec le fédéralisme. Ensuite, ce n’est pas ce qui est train d’être mis en place en ce moment. Pour fédéralisme sain, il faut revenir en arrière, faire les chose dans l’ordre au bon rythme. Et 2005 est une plaie non refermée dans laquelle on remue le couteau.

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    • Leveau // 09.09.2012 à 10h41

      faut pas leur en vouloir! historiquement l’Europe s’est construite avec une influence communiste très importante. Le super Etat qui te gère tout c’est génétique.
      Mais je reste optimiste à la lecture de ce texte, même si le groupe de réflexion n’est pas encore prêt à intégrer la puissance de l’internet et de la communication dans ses modèles, il n’en reste pas moins en suspend sur des incohérences et des contradiction que la technocratie, les normalisateurs et les législateurs ne pourront jamais encadrer.
      Le jour où les gens auront le courage de se prendre en main sans attendre autre chose de l’exécutif que la pure et simple application de ses fonction régaliennes, nous sortirons de ces régimes…foireux.

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  • reset // 09.09.2012 à 10h51

    ça ma gonflé d’essayer de lire ce texte four tout. L’europe c’est 10 ans de construction d’argent gratuit, avec la libre concurrence des lobbys du monde entier pour tirer la consommation mondial avec le déclin de l’occident avec 10-15 ans de retard.  

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  • Leveau // 09.09.2012 à 11h25

    voilà on y est: les politiques sont les maitres du temps!
    c’est le plus gros des paradigmes.
    seul le peuple est maitre du temps… par le soin qu’il donne a ses enfants, la cohérence de sa vie sociale, les limites qu’il fixe a ses frontières.
    un élu ne sera jamais autre chose que le maître d’un parti, d’une idéologie, d’un fantasme…pour ne pas dire d’une dictature des uns sur les autres.
     

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  • Marcus // 09.09.2012 à 14h02

    Rentré à l’instant de vacances avec toujours mes sujets préférés (j’en ai beaucoup en fait … LOL) sur la nourriture des habitants de cette planète :
     
    http://vimeo.com/48652381
     
    Amitiés à tout le monde !
    Marc

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  • Marcus // 09.09.2012 à 14h16
  • Crapaud Rouge // 09.09.2012 à 14h35

    C’est bizarre, ce texte qui tombe juste après la fameuse décision de la BCE de passer à la planche à billets, et qui parle surtout BCE, institutions et droit, l’euro n’étant abordé que dans un historique laudatif. On le croirait sorti du GEAB, résolument europtimiste. Pour moi, c’est un discours institutionnel, donc du type langue de bois. Faut être un intello de pointe, ou disposer de beaucoup de temps, pour se donner la peine de le décortiquer afin d’en faire une critique pertinente.
    Mais c’est bien de l’avoir publié, c’est sans conteste une référence.
     

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  • Marcus // 09.09.2012 à 14h59

    Si j’ai bien compris Mario Draghi va monétiser à donf, malgré les réticences allemandes …
     
    C’est tout ce qu’il a trouvé pour résoudre le pb de la dette des pays de la zone euro …

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    • ben // 09.09.2012 à 20h12

      Il va aussi « stériliser » c’est à dire stocker les dettes pourries que le BCE décide de racheter.
      Ce qui d’après quelques commentateurs éclairés signifie :
      soit ça passe, les banques échappent à la destruction créatrice et peuvent continuer de dire que la financiarisation de tout c’est cool: les salariés sont trop chers, les rentiers sont trop taxés, il faut être compétitif face à la birmanie et à haiti… etc…
      Vive la qualité dans l’entreprise, pour les compétances il y a une armée de chomeurs qui ont les crocs et qui sont prets à prendre ton poste… etc…
       
      soit ça casse, la BCE est décridibilisée par la finance, l’euro est attqué de toute part et cela se résume à « t’es européen t’as besoin d’in crédit, bah c’est du 20% ».
       
      et là les banques ont encore échappé à la destruction créatrice « c’est cool on continue », sauf que l’économie s’effondre puisqu’il faut recapitaliser la BCE, et c’est avec une hausse vertigineuse des impots (pas des riches, sinons ils partent!) et « c’est cool », et là….
      plus rien n’est sous contrôle « c’est cool, mais alors pourquoi tout le monde disjoncte et veut mettre le feu au quartier de la défense et à la city??? ».
       
      j’ai bien compris Olivier?

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  • Clémentine // 09.09.2012 à 15h38

    Un texte aussi long et pas UNE FOIS le mot démocratie ?
    Que devient le citoyen dans cette usine à gaz ?
    Et personne ne s’en inquiète ? 

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    • Philippe Jourdon // 09.09.2012 à 16h58

      Vous avez raison.

      Mon texte traitait d’un sujet technique. La crédibilité du résultat dépend donc de la rigueur et méthode pour traiter cela – sans même parler qualité, exactitude, que sais-je encore.

      Néanmoins un économiste ne peut rester totalement insensible à votre argument – même au nom de la gestion des risques. Je n’y suis pas insensible.

      Pourquoi ai-je alors choisi de ne pas en parler. Parce que la question que vous posez légitimement ne peut, dans le cas d’espèce qui nous intéresse, avoir de réponse qu’au niveau européen, et non au niveau national.

      Dans ce cas la seconde question – après celle que j’ai choisi de traiter – serait selon moi: quels fondements juridiques pour un Contrat Social au niveau d’une grande région telle par exemple l’Europe, dont les arguments avancés pour convaincre les peuples étape après étape de continuer la Construction Européenne ont été régulièrement de l’ordre du bon fonctionnement de l’économie donc de sa bonne gouvernance? A cette question je ne vois qu’une réponse globale vraiment incontournable – déjà maintes fois avancée par des Economistes éminents -: la Justice-Durable!!

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      • yoananda // 09.09.2012 à 23h05

        Quelle justice « durable » ? justice verte tant qu’on y est ?
        En quoi l’Europe peut faire mieux que la république ou qu’un état ?
        Pour l’instant l’Europe c’est la justice des lobbys, c’est le réglementarisme (barbarisme qui définit la maladie de la réglementation outrancière, jusqu’à vouloir réglementer l’enseignement de la sexualité aux enfants comme veut le faire l’ONU ou bien modifier l’école publique pour lutter contre l’islamophobie comme veut le faire la commission Européenne).
         
        Ou est la justice dans la fin de la liberté individuelle ? On met tout le monde en prison, comme ça, il n’y aura plus de crime ? 
        Moi je veux que sur le principe on me parle de la super justice Européenne … si seulement c’était VRAI, si seulement c’était un fait, une force, et qu’on me dise : l’Europe a apporté plus de justice, regardez, il faut la préserver pour ça. Mais la encore on est dans le fantasme. L’Europe est injuste ? il faut plus d’Europe pour qu’elle devienne juste, c’est parce qu’elle est trop faible …
        Même raisonnement inversé qu’avec l’Euro !
         
        SVP, revenez sur terre …
        Je suis las de ces âneries. L’Euro c’est l’arme anti spéculation qu’on nous avait dit. L’Euro c’était même la prospérité, la fin du chômage, etc…
         
        Vous pouvez pas juste dire « on s’est méga planté » ??? « On a eu tout faux, on ne sait pas pourquoi » !!! Après on pourra essayer de trouver une solution, et qui sait préserver ce qui peut l’être, ce qui peut être vraiment utile, ce qui fonctionne pour de vrai, et non pas dans les fantasme des architectes Européens.
         
        On se croirait dans la fonction publique avec des gens qui n’ont jamais eu à gérer de vrai projet, a manager de vraies personnes. C’est dingue.
         
        En ce qui me concerne, l’Europe (et la Grèce en est tout le symbole) c’est la faillite de la raison. Tout y est raisonnable, raisonné, intelligent, prouvé, appuyé par des thèses, des études, de la rigueur, du sérieux, de la compétence, des statistiques, géré par des ordinateurs surpuissants, etc…
        Et pourtant c’est un échec monstrueux.
        Parce que toute cette belle construction oublie l’homme, sa psychologie, ses aspirations, sa nature. Elle cherche a transformer l’homme en homo-oeconomicus, en homme robot productif, en homme totalement rationnel.
        C’est un échec. L’intuition, l’amour, la peur, la faiblesse, la nullité, les bassesses, mais aussi la transcendance, le courage, l’indomptabilité de l’homme sont totalement oubliés, ignorés, gommés.
        Je ne dis pas que je ferais mieux, je n’ai pas cette prétention, je n’en ai même pas l’envie.
        Je dis juste, c’est un échec.
        Si on est d’accord sur le constat, après on peut discuter.
         
        Quid de M1 hypertrophié en Europe ? argent non sain. Quid de l’aléa moral introduit par les aides répétées pour sanctuariser la dette en partie odieuse ? Quid de la politique étrangère « commune » de l’Europe (ce qui devrait être la première de ses prérogatives si elle existait vraiment) ? etc…

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        • Philippe Jourdon // 10.09.2012 à 06h02

          premièrement vous dites si je saisis votre pensée que la construction européenne a oublié la nature humaine et ses passions. non elle ne l’a pas fait simplement un pays n’a pas à asséner « sa » vérité à tous les autres dans l’UE. pour cela il faut une méthode de discussion. une fois qu’elle est mise en place il faut la respecter.

          deuxièmement vous dites attendre qu’on vous prouve que l’Europe de la justice existe, a déjà marché. considérez juste que le Conseil de l’Europe et la Communauté Européenne puis l’Union Européenne ont éta créées pour protéger et défendre les minorités notamment en Europe de l’Est

          mais c’est vrai que la construction d’un peuple quel qu’il soit prend des années et même des décennies, peut-être même plus longtemps encore. prenons si vous le voulez bien l’exemple ô combien emblématique des roms. savez-vous la seule période de l’histoire où en Roumanie les membres de cette communauté ont eu exactement les mêmes droits – éducation, emploi… – que les autres? ce fut sous CEAUSCESCU. c’est-à-dire sous un régime communiste en dehors de la Communauté Européenne. ce simple contre-exemple montre la modestie à adopter face aux détours de l’Histoire.

          après parlez-nous de tout ce que vous voulez… bien cordialement à vous!!

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  • namurois // 09.09.2012 à 16h29

    on voit bien que ce jeu de miroirs peut renforcer l’euro à condition de considérer ces perspectives non comme des faux-fuyants autour d’une hypothétique croissance, mais bien des inducteurs d’organisation et c’est là où dix ans après l’euro et le projet social devraient se pousser réciproquement pour recréer une densité du lien social, après obtention de laquelle la question de la croissance ne se poserait plus du tout dans les mêmes termes…
     

    Cette phrase de la conclusion me semble bien résumer l’alternative politique à laquelle nous allons être confronté. Cette alternative politique devrait prévaloir sur toute analyse du futur de l’euro. Ce n’est malheureusement pas encore le cas!

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  • Salva // 09.09.2012 à 18h50

    « La BCE a pendant ses dix premières années lutté contre l’inflation des prix efficacement. »
    Donc contre les hausses de salaires? Car on peut y-mettre tout ce qu’on veut sur le dos de l’inflation: salaires, panier de la ménagère, actifs financiers… C’est d’ailleurs bien commode pour noyer le poisson. C’est sûr que l’hyperclasse préfère évoquer la lutte contre l’inflation que la lutte contre les hausses de salaire. Elle a comme allié les « petits rentiers » qui ne savent pas qu’ils se font berner.
    Le problème le plus urgent à résoudre, c’est celui de la démocratie. Avoir une vraie démocratie est l’essentiel de l’essentiel, ce qui n’est pas le cas, d’où la panade dans laquelle nous sommes. Quand on laisse le pouvoir de l’argent prendre la place d’une véritable démocratie, il faut s’attendre à des catastrophes (pas pour tout le monde).
    L’auteur de cet article connaît-il la véritable histoire de l’UE? Il y a un doute.

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  • Salva // 09.09.2012 à 19h23

     » La BCE a dans ses dix premières années lutté contre l’inflation des prix efficacement. »
    Donc contre la hausse des salaires?

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    • Philippe Jourdon // 09.09.2012 à 20h39

      Milton FRIEDMAN disait que quand l’économie connaissait de l’inflation, son fonctionnement devenait illisible. Il affirmait qu’il fallait lutter en priorité contre l’inflation car trop d’inflation conduisait toujours selon lui aussi à une hausse du chômage.
      La création de l’euro a procédé d’une vision monétariste de l’économie, incontestablement, vision qu’il faut ensuite sans doute adapter à la réalité, les moeurs, l’histoire européennes etc.
      Mais il y a une façon un peu différente aussi de poser les orientations. Et pour ma part je pense qu’une analyse saine de l’histoire et des fondations qu’elle pose dans la fonctionnement actuel de la société, a la vertu de clarifier les enjeux le plus souvent. En fait, on a parfaitement le droit d’avoir des visions différentes de l’économie en théorie comme en pratique. Mais pour moi les décideurs doivent aussi – ils en ont l’obligation! – faire des choix d’organisation. Pour cela ils doivent réfléchir à une architecture qui leur permet d’orienter d’un côté l’économie sous son côté le plus monétaire, institutionnel, contractuel, et de l’autre côté l’économie sous son jour réel, matériel, productif.
      Or depuis la crise longue qui a commencé dans les années soixante-dix, on a ajouté grosso modo une troisième dimension aux politiques macroéconomiques, en plus de la politique monétaire et la politique budgétaire on a ajouté les politiques structurelles visant à l’accompagnement des secteurs économiques en déclin, et on a essayé d’inciter aux innovations porteuses d’emplois futurs dans de nouveaux secteurs d’activité.
      Cela, c’était la partie des politiques au niveau des Etats et des gouvernements. Ils ont aussi créé le système des pré retraites (Raymond BARRE, 1976) et ils ont petit à petit détricoté un certain nombre de cotisations sociales et patronales en particulier pesant sur les emplois peu qualifiés. Pourtant cela n’a pas empêché la faible montée des salaires. Comment peut-on l’analyser?
      Personnellement je serais incliné à dire que précisément nous avons connu beaucoup de problèmes de structures. L’expérience de la Longue Dépression (1873-1896) et celle de la Grande Dépression (1929-1953) nous avaient enseigné que quand on connaît des problèmes de structures avec des reconversions de secteurs sans prise de relais assez rapide par de nouveaux secteurs, plus du chômage massif et des faillites bancaires, on observe un brouillage encore plus important de la lecture de l’économie monétaire. C’est pourquoi après 1950 dans le sillage de FRIEDMAN beaucoup d’économistes ont suivi FRIEDMAN. En clair il n’est pas toujours facile de distinguer déflation des revenus et inflation des prix. Ajoutons pour compléter cette analyse que le coût du capital relatif c’est-à-dire ressenti – et les possibilités d’accès au crédit – est différent d’un secteur d’activité à un autre.
      Quand on a dit cela, vous voyez bien que: 1) il fallait éviter l’inflation auto-entretenue c’est-à-dire la course entre les prix et les salaires; 2) il fallait commencer soit par le chômage soit par l’inflation, et en l’occurrence par l’inflation car sinon on n’aurait pas construit des « structures » au niveau où on en a besoin, européen, pour de meilleurs effets d’échelle, d’information, de coût du capital global.
      En plus la marche à l’euro a duré presque trente ans de 1970 à 1999-2002.
      Donc je crois avoir répondu à la question que vous posez.
      Mais si ma propre réponse en tant qu’économiste me satisfait intellectuellement, comme citoyen elle ne paraît pas suffisante.
      Comme citoyen je suis obligé de dire: la BCE a introduit une contrainte dans l’économie qui a permis à celle-ci de passer les trente années les plus difficiles en n’oubliant pas qu’il fallait traverser ce tunnel et que c’était possible. C’était un garde-fou. Il y a eu cependant des chocs, mais sont-ils dus à l’Europe ou au « Vaste Monde »?????? L’emploi, le pouvoir d’achat, les salaires, c’était la responsabilité des gouvernements!!!!!

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      • Salva // 09.09.2012 à 22h09

        Merci pour votre réponse.
        L’inflation est le produit de la lutte des classes: quand les travailleurs obtiennent une augmentation de salaire en mettant le rapport de force de leurs côtés, le possédant a tendance à augmenter les prix des biens ou services qu’il propose à la vente sur le marché plutôt que de perdre une partie de son bénéfice. Si la richesse était équitablement partagée, il n’y aurait pas d’inflation, ou peu.
        Dans un territoire où il n’y a pas d’inflation, alors ou la richesse est correctement partagée ou les travailleurs voient les salaires devenir peau de chagrin. Dans ce cas, les bénéfices des possédants vont alimenter des bulles d’actifs financiers et vont permettre aux paradis fiscaux de pulluler, achevant ainsi les Etats (qui ont pour raison d’être de protéger la population dans lesquels elle vit).

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      • yoananda // 09.09.2012 à 23h25

        Si la vision de l’Europe est monétariste, pourquoi M1 est hypertrophié et l’argent non sain. Environ 3500 milliards d’euro sont distribués sans être gagnés. Ce n’est pas vraiment monétariste …

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      • Philippe Jourdon // 11.09.2012 à 08h21

        @Salva,

        Milton FRIEDMAN a expliqué: « l’inflation est toujours un phénomène monétaire ».

        Or votre explication présente l’inflation comme un phénomène réel: de là le hiatus.

        Je suis conscient que mon explication risque de ne pas paraître explicite.
        Pour un économiste elle est généralement considérée comme un argument suffisamment clair.

        Je vous avais fait une réponse beaucoup plus détaillée.
        Mais, pour la deuxième fois (depuis hier) j’ai eu un problème technique, or je suis sûr d’avoir bien rentré mon code.

        A l’avenir je préparerai toujours mes réponses sur un fichier extérieur…

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  • david lyon // 09.09.2012 à 20h30

    cet article est nul, ce docteur ne sait pas écrire, on ne sait pas d »ou il vient et ou il va. Quelle deception, son diagnostic est pauvre et s’applique au dollar et à la livre. Ses solutions n’en sont pas. Olivier; on est pas le 1er avril…

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  • Marcus // 09.09.2012 à 20h53

    Un monde en crise, excellent site auquel Olivier est inscrit.
    J’espère donc ne pas être censuré cette fois-ci ça serait plutôt étrange …
     
    http://www.unmondeencrise.com/
     
    Si Olivier a quelque chose à me reprocher qu’il le fasse en privé, il a toutes mes coordonnées !

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  • araok // 09.09.2012 à 20h57

    @venus e d b
    « Dans les épreuves décisives on ne franchit correctement l’obstacle que de face »François Mitterrand. »

    En 1968 un certain Dick Fosbury devient champion olympique de saut en hauteur en franchissant la barre sur le dos. Aujourd’hui dans les grandes compétitions c’est l’unique technique utilisée.

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    • Vénus-Etoile du Berger // 09.09.2012 à 22h57

      @ araok
      Bonsoir Araok,
      Pour avoir fait du saut en hauteur, nous nous concentrons face à l’obstacle avant de prendre notre élan et lorsque nous prenons notre élan, nous sommes bien face à la barre (l’obstacle) pour la franchir correctement et c’est juste au dernier instant que par une technique d’épaule en prenant l’appel sur un seul pied(le fosbury) nous franchissons sur le dos la barre.
      C’est la technique la plus utilisée cependant ce n’est pas la seule technique autorisée.Cordialement.

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  • Patrick Luder // 09.09.2012 à 21h21

     
      
     
    L’Euro évolue … on passe de l’enfumage à l’enfarinage !!!
     
      
     
    A propos du principe 1 de la BCE : passer de son enfance (défense de la stabilité des prix) à sa jeunesse et sa maturité (défense de la stabilité des prix + politiques monétaires favorisant la croissance et l’emploi sur le continent européen). /// Un enfant ne peut pas passer à l’âge adulte sans avoir appris à parler et à coordonner le mouvement de ses jambes pour marcher. L’Euro à peut-être eu un passage sans inflation, au prix d’une baisse faramineuse du pouvoir d’achat privé et public et au prix d’une déréglementation financière …mais  l’inflation risque bien de prendre sa revanche. 1’000 Euros n’a pas la même valeur dans les pays effondrés que dans les pays dits riches, il y a la même monnaie, mais elle n’a pas la même valeur pour tous. Alors entendre que l’on va passer à une politique monétaire favorisant croissance et emplois sur tout le continent ne peut que me confirmer que l’enfumage passe à l’enfarinage !
     
      
     
    A propos de « Une chose est sûre, la BCE paraît aujourd’hui – ceci pour la première fois – « au milieu du gué »… et ceci nous semble être un signe fort qu’elle tente d’accomplir une « mue ». » /// La BCBE essaie juste d’éviter une crise systémique en se chargeant d’actifs pourris et en enfonçant encore plus les pays en difficultés dans un espèce d’esclavage-dépendance à la dette. On n’est pas au milieu du gué mais au milieu des sables mouvants !
     
      
     
    Dix ans de la BCE :
     
     – Lutte contre l’inflation /// bulle Bulle BULLE   B U L L E =>>> ?
     
     – Pas protégé, mais enfoncé dans les crises financières successives
     
     – Les nouveaux outils permettant de mesurer la croissance ??? la croissance de l’empêtrement des Etats ? Et éviter la surchauffe de qui ? de l’immobilier à Paris ? ou celle de la crainte des obligations ?
     
     – Tout le reste est du même acabit … on passe de l’enfumage à l’enfarinage …
     
      
     
    A propos de : L’Euro à passé l’épreuve du feu, /// => OUI, désormais la mèche est allumée …
     
      
     
    Petite mise en condition en présentant les dangers extérieurs, bien sûr sans trop voir la gabegie intérieure et surtout pas ce qui l’a provoquée. Et paf, on nous sert ce qui va nous sauver et définitivement nous enfermer dans les griffes de nos sauveurs, la BCE avec tout son cortège d’institutions, d’endettement, de fiscalisation et de gros sous qui ne vont on ne sait trop ou. C’est sûr que de comptabiliser autrement va surtout changer le fond … de nos poches …
      

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    • yoananda // 09.09.2012 à 23h30

      Tout à fait !
      Bulle de l’immobilier … si c’est pas de l’inflation (masquée) ça …
      Bulle des fonctionnaires …
      Bulle des obligations …
      Bulle des règlementations …
      L’inflation aujourd’hui, c’est du pipo pour endormir la ménagère, tout le monde sait que les chiffres sont truqués, de même que ceux du chômage, du PIB … il ne doit rester que la dette pour être à peu près ce qu’elle est.
      Il y a trop de choses indexées sur l’inflation pour que le vrai chiffre soit publié.
      On frôle la naïveté.

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      • Patrick Luder // 10.09.2012 à 05h59

        C’est surtout l’empilement de dettes irremboursable qui créée un risque (bulle) à future … avec à la clef, un risque d’hyperinflation ou forte perte des avoirs placés en obligations ou en bourse. Je pense surtout aux assurances-vies et autres retraites qui toucheraient tout le monde.

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    • Philippe Jourdon // 10.09.2012 à 06h18

      Dix ans de la BCE :
       
       – Lutte contre l’inflation /// bulle Bulle BULLE   B U L L E =>>> ?
       
       – Pas protégé, mais enfoncé dans les crises financières successives
       
       – Les nouveaux outils permettant de mesurer la croissance ??? la croissance de l’empêtrement des Etats ? Et éviter la surchauffe de qui ? de l’immobilier à Paris ? ou celle de la crainte des obligations ?

      Je vais juste intervenir par rapport au passage de votre intervention qui éveille le plus l’attention d’un économiste, celle qui montre les risques de départ de nouveaux foyers nécessitant les interventions les plus urgentes…
      Ce que vous écrivez là montre que l’on a besoin de spécialistes des risques. Vous voyez donc bien que ces Messieurs et ces Dames de la Banque Centrale sont utiles !!!

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      • erde // 10.09.2012 à 08h15

        « Ce que vous écrivez là montre que l’on a besoin de spécialistes des risques. Vous voyez donc bien que ces Messieurs et ces Dames de la Banque Centrale sont utiles  »
        Et ou étaient-ils CES spécialistes depuis 2002 ?  En vacances….
         
        Plutôt de de tenter maintenant de dégonfler les bulles ( ama impossible ),  n’était-il pas plus judicieux de les empêcher de se développer…..
        Franchement, j’attendais d’autres arguments d’un « spécialiste »…
        Ce qui vous manque désormais c’est du simple bon-sens, un peu d’humilité, et savoir reconnaître les erreurs commises. Cela amorcerait peut-être le début d’une solution.
        « Enfarinage » écrivait plus haut Patrick Luder et il a bien raison !
         

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      • Patrick Luder // 10.09.2012 à 10h54

          
        @ Philippe Jourdon, j’espère que vous plaisantez là, quand vous écrivez :  » … les risques de départ de nouveaux foyers nécessitant les interventions les plus urgentes… Ce que vous écrivez là montre que l’on a besoin de spécialistes des risques. Vous voyez donc bien que ces Messieurs et ces Dames de la Banque Centrale sont utiles !!! »
          
        NON, les dettes actuelles sont irremboursables et leur empilement est irresponsable. Les économistes financiers et politiques actuellement en place n’ont aucune vision globale du fonctionnement de l’humanité et encore moins de réflexions permettant un avenir meilleur. Les pays en difficultés ne peuvent s’en sortir qu’au prix : 1° de la mise en place d’un cadre permettant à l’économie et à la société de vivre de manière responsable ; 2° de la restructuration complète des dettes et de la mise en place d’un frein automatique à l’endettement future; 3° de la mise en place d’une politique économique, sociale, environnementale et monétaire résolument tournée vers l’avenir et le partage des ressources entre les peuples (utopique ?).
          
        Les économistes et les financiers actuels ne sont d’aucune utilité pour sortir des crises, leurs interventions ne feront que prolonger la souffrance et accroître les crises et les risques systémiques et les risques de guerres.
          
        Je propose de mettre en place des commissions dédiées à chaque chapitre (énergie-environnement-climat-urbanisme-sociétés-économie-finance-Sauvegarde et gestion de la biodiversité) … des commissions composées d’un large panel de personnes issues du peuple (des paysans, des entrepreneurs, des médecins, des ouvriers, des ingénieurs, des philosophes) avec une publication des grands courants d’idées et des votations populaires sur les décisions à prendre …
          

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        • Philippe Jourdon // 10.09.2012 à 12h24

          @ patrick luder
          Oh et puis zut ! Je réponds aujourd’hui ici et maintenant
          NON, les dettes actuelles sont irremboursables et leur empilement est irresponsable.
          Ces dettes comme vous les appelez servent aussi de « contractualisation » donc forcément dans une logique « descendante » puisqu’il faut essayer d’analyser de haut comment les choses se bassent dans notre « bas monde » – où apparemment tout le monde veut récupérer son argent, y compris quand ce n’est pas encore possible, et puis l’euro a aussi été mis en place pour que le scénario historique de toujours si on attend trop longtemps l’Etat ne pourra plus rembourser ses dettes ne puisse plus arriver. Quand on pourra à nouveau faire une « reprise réflexive » tous ensemble on verra que ces contrats ne sont pas inutiles car pourraient être à terme convertis en fonds propres si seulement tout le monde accepte de participer… A-L-EFFORT… sur ce point je diverge de vue avec @olivier. Enfin bref j’accepte la critique faite aux économistes de vouloir imposer « la rationalité » avec un grand A et un Grand-là: la doctrine de l’homo monetarius qui sait tout, calcule tout, prévoit tout… mais si vous vous placez du point des économistes et leur contribution à la philosophie cf. le livre d’Alain MINC « les prophètes du bonheur » vous verrez que c’est vrai être un économiste par vocation c’est proposer sa théorie personnelle de la rationalité… mais il y en a presque autant que d’économistes… ?
          Les économistes financiers et politiques actuellement en place n’ont aucune vision globale du fonctionnement de l’humanité et encore moins de réflexions permettant un avenir meilleur.
          Oui en fait pas plus que quiconque car personne ne peut prédire avec exactitude le futur. Mais leur travail va permettre d’affiner les scénarios et on en a besoin.
          Les pays en difficultés ne peuvent s’en sortir qu’au prix : 1° de la mise en place d’un cadre permettant à l’économie et à la société de vivre de manière responsable ;
          Responsable de quoi ?
          2° de la restructuration complète des dettes et de la mise en place d’un frein automatique à l’endettement future;
          Mais n’y-a-t-il pas aussi un volet technique à cette négociation ?
          3° de la mise en place d’une politique économique, sociale, environnementale et monétaire résolument tournée vers l’avenir et le partage des ressources entre les peuples (utopique ?).
          Je propose de mettre en place des commissions dédiées à chaque chapitre (énergie-environnement-climat-urbanisme-sociétés-économie-finance-Sauvegarde et gestion de la biodiversité) … des commissions composées d’un large panel de personnes issues du peuple (des paysans, des entrepreneurs, des médecins, des ouvriers, des ingénieurs, des philosophes) avec une publication des grands courants d’idées et des votations populaires sur les décisions à prendre …

          Ce que vous dites prouve que vous n’êtes pas prêt. En attendant il faut des professionnels des risques. Pas pour dire ce que ces risques sont exactement. Mais pour réunir des sommes afin que ces risques ne se réalisent pas.
          Vous parlez de risques de guerre et vous commencez votre énumération au sujet de l’énergie. Où voulez-vous en venir ? N’avez-vous pas remarqué que là où les entreprises d’énergie sont il y a des risques de guerre ? Et qui va financer quoi ? Votre approche me semble dangereusement naïve !!!

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          • Patrick Luder // 10.09.2012 à 14h02

              
            Essayons de faire simple.
              
            Le problème actuel de l’Europe est le service de la dette. On ne peut pas répondre à ce problème par un panel de « professionnels » qui réussiraient à réunir des sommes supplémentaires pour continuer (provisoirement) cette folle cavalcade, c’est une NON solution.
              
            Les problèmes mondiaux sont issus des libres-marchés qui utilisent toutes ressources et tous profits à leurs propres avantages. Les dérives du libre marché (dont nous sommes tous acteurs) ne sont même pas relayées par les médias : concurrence déloyale entre Nations ; financiarisation excessive ; HyperIndustrieAutomatisée (sans main-d’œuvre) mondialisée ; égoïsme et individualisme déshumanisé.
              
            Le mur de la limite des ressources devrait nous secouer assez pour STOPPER immédiatement cette destruction en perpétuelle accélération, préserver le solde de notre patrimoine terrestre et lui laisser assez de marge pour qu’il puisse se ressourcer de lui-même  … Euh … valable juste pour les parties renouvelables (vivantes) car les parties non renouvelables (fossiles) sont perdues à jamais. Et c’est bien là le souci majeur des guerres à venir, car la combinaison de l’épuisement des ressources, de la démographie galopante et d’un accès aux armes de destructions massives me fait froid dans le dos …
              
            La responsabilité que vous ne semblez pas comprendre est simplement celle qui est liée au partage de ce patrimoine terrestre et à ce que nous laisserons à nos descendants.
              
            Le développement durable ne peut devenir réalité que porté par les gens du peuple. Il s’agit d’un travail long et permanent qui nécessite une adaptation douce, progressive et en constante évolution.
              
            A votre question principale « qui va financer quoi » je réponds simplement qu’un monde en décroissance ne demande que des économies et de fortes qualités humaines.
              

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          • Philippe Jourdon // 10.09.2012 à 16h39

            @ Patrick Luder
            j’ai essayé il y a vingt minutes de vous répondre et ai eu un problème technique
            je réessaye en apportant seulement deux réponses précises et courtes:
            1) la démographie galopante ne concerne qu’une poignée de pays. Dieu les ait en sa sainte garde!
            2) faut-il confier la responsabilité de questions aussi importantes à des politiques élus démocratiquement, ou à des « technocrates » ou des « experts »? « les 2 mon capitaine! » mais avec les technocrates les calculs qu’ils doivent faire journellement pour assurer le tout venant, au moins, ne transpireront pas
            désolé de devoir répondre de façon si raccourcie

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          • Patrick Luder // 10.09.2012 à 19h08

            Philippe,

            L’explosion démographique mondiale est le problème de tous les pays. Question à ne pas poser : Combien d’humains la terre peut-elle supporter de manière durable ? Ou combine de personnes par région ?

            Les questions importantes (commissions spécifiques) doivent être confiées ni à des politiques, ni à des technocrates ni à des experts … mais à un système de démocratie directe avec des personnes normales (sans fonction publique).

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  • Patdembe // 10.09.2012 à 01h23

    L’auteur est manifestement un européiste convaincu, et il cherche à nous vendre sa salade !
    Je n’y croit pas une seconde à son discours de l’Euro glorieux, sauveur de nos destinées, et construit et dirigé par l’élite des élites !
    L’euro est un fiasco TOTAL ! Sachant qu’il n’avait pour but selon moi que de produire à l’est ce qui serait acheté à l’ouest et de faire payer au sud les mêmes prix qu’au nord, le résultat était inévitable…

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  • Pascom // 10.09.2012 à 07h08

    Ma réaction est vive à la vue de ce long texte flou et sirupeux : je suis furieux ! comment, Olivier, pouvez-vous nous infliger ce texte, maintenant que nous sommes habitués à votre clarté et votre précision ? Pitié, faites-nous SVP un résumé du fond de cet article, et du prochain puisque nous sommes menacés d’un prochain !
    Je n’irai pas au bout de cet article, et je ne lirai rien de ce… « économiste ».

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  • nep // 10.09.2012 à 14h55

     
    @ l’auteur
    Fichtre ! J’ai essayé, au prix d’un effort certain, de comprendre votre billet. Sans succès. Je n’ai pas d’avantage saisi le sens global de vos réponses en zone « commentaire ». [modéré]

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  • SPQR // 10.09.2012 à 19h26

    @ Patrick Luder

    On peut être décroissant et pas malthusien pour autant… D’abord parce que tous les pays finiront par achever leur transition démographique (peut-être connaitrons-nous alors plutôt le problème du vieillissement de nos populations) ; ensuite parce que toutes les chiffres prouvent que notre mode de vie est le paramètre majeur en matière d’épuisement des ressources, beaucoup plus donc, que la croissance démographique.
    Le pb n’est pas le trop d’humains mais le trop de bagnoles… On ne pourra effectivement continuer à la nourrir tous à la fois… 

    Et puis de toute façon, la question ethique finit par nous rattrapper : est-il imaginable, pour sauver l’Humanité, de renoncer à ce qu’il y a de plus profondément humain en nous (désir d’enfant, contrôle des naissances totalitaires = horreur !) ? 

    Après, imaginer de supprimer certaines incitations, au iveau fiscal par ex., à faire beaucoup d’enfants, pourquoi pas, mais de toute façon, une telle démarche est très périlleuse car l’humain ne doit jamais devenir la variable d’ajustement…

    Et puis nous dissertons peut-être en vain : une petite guerre nucléaire (pas improbable pour les prochains mois), une explosion de réacteur (en cours également), une épidémie mondiale, le retour des crises frumentaires liées à la raréfaction des ressources naturelles, pétrole, eau et bouffe en tête pourraient bien très rapidement nous ramener à un petit milliard de terriens…

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    • Patrick Luder // 11.09.2012 à 18h16

      Il me semble que le problème principal de l’explosion démographique est la pression sur la nature et la biodiversité … plus nous détruisons cette base de vie plus nous devrons la détruire pour survivre.

      Un équilibre demande à n’emprunter à la nature que les excédents de sa production /// Plus nous détruirons le capital (patrimoine terrestre), moins il y aura d’excédent et plus nous devrons détruire le capital …

      Arrivera forcément un moment ou Mère Nature redonnera un grand coup d’équilibrage, mais personne ne connait, ni le moment, ni le moyen !

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    • Patrick Luder // 11.09.2012 à 18h20

      et encore … Peut-être que la démographie finira par se réguler toute seule, mais si la démographie devient insupportable pour le reste de la création, les quelques décennies (siècles ?) nécessaires à un changement de grandeur, risquent bien de devenir fort problématiques …

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