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31.janvier.201331.1.2013 // Les Crises

[Reprise] Loi bancaire : l’incroyable aveu de Frédéric Oudéa

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Encore un excellent papier de Irène Inchauspé pour Challenges sur les auditions hier des banquiers à l’Assemblée. Quand je disais, avec d’autres, qu’il n’y aurait rien dans ces filiales…

En répondant à une question du rapporteur de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires, le PDG de la Société Générale a livré un chiffre qui a mis en émoi les députés présents.

Ambiance ce matin dans la salle 6350 de l’Assemblée Nationale. La commission des Finances auditionnait Jean-Paul Chifflet, directeur général du Crédit Agricole, Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas et Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale. Histoire de connaître leur point de vue sur le projet de loi de « séparation » des activités bancaires, dont l’objet est d’isoler dans une filiale les activités « non utiles au financement de l’économie ».

Après des exposés lénifiants des trois banquiers, Karine Berger prend la parole: « je suis un peu étonnée, j’ai l’impression que vous n’êtes pas spécialement gênés par cette loi. » Elle n’en reste pas là et demande notamment aux trois banquiers de bien vouloir lui dire quelle part ces activités spéculatives représentent dans les revenus de la BFI (abréviation de « banque de financement et d’investissement », à savoir les activités dédiées aux entreprises souhaitant avoir accès aux marchés financiers ainsi que le conseil en fusion et acquisition) et dans ceux totaux de la banque. Un brin agacée, car elle a demandé ces chiffres à la Fédération bancaire française (FBF), qui ne lui a toujours par répondu.

A quoi sert une loi qui ne concerne que 1% de l’activité des banques ?

C’est Frédéric Oudéa qui répond, les autres, courageux mais pas téméraires, préférant se taire. « Cela représente entre 3 et 5% de nos activités de BFI, qui représentent elles-mêmes 15% des revenus totaux de la banque. » Agitation dans la salle. Pas besoin de calculette pour trouver que cela fait 0,75% (5% de 15%) des revenus totaux de la banque. Emoi: « alors cela veut dire que 99% de vos activités ne seront pas concernées par la loi? » Réponse d’Oudéa: « ce sera au superviseur d’en décider, moi je n’en sais rien. »

Le mal était fait. Car évidemment, la question était sur toutes les lèvres: à quoi sert cette loi si elle ne concerne que 1% de l’activité des banques? « Je vous remercie de nous avoir donné ce chiffre M. Oudéa, nous allons réfléchir à remplir un peu plus cette future filiale », lance un député.

Christian Noyer se perd dans les chiffres

Le chiffre travaillant sérieusement les députés, c’est au gouverneur de la banque de France, Christian Noyer, auditionné après les députés, qu’on repose la question. « J’avais plutôt en tête entre 5 et 10%, je ne vois pas comment cette banque arrive à 1% ». « Mais 10% de quoi? », demande Karine Berger. Silence. Le gouverneur ne sait plus, ne se souvient plus. Les députés hallucinent.

Christian Noyer se penche vers Danièle Nouy, patronne de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP): « ah oui, c’est bien de la BFI », finit-il par reconnaître. Il confirme donc le chiffre de Frédéric Oudéa. Pour essayer de faire bonne figure, le gouverneur renchérit: « il faut se féliciter que ce chiffre soit si faible, cela montre que les banques ont vraiment changé de modèle depuis la crise. » Facile.

Comment éviter que la loi se transforme en coquille vide ?

Gilles Carrez s’active aussi, bien conscient que ce 0,75% sera le seul élément que l’on retiendra de 4 heures d’audition. « Ce serait dommage de se focaliser là-dessus, indique-t-il. Après tout, nous légiférons bien sur des sujets qui concernent 1 sur 10.000. » Pas convaincant. Oui, mais quand même, il serait bien que la filiale des activités cantonnées ne soit pas une « coquille vide », sinon à quoi bon légiférer? Si les députés en sont convaincus, ils vont devoir rédiger des amendements pour les débats devant le Parlement qui auront lieu les 12,13 et 14 février.

En se heurtant à une grosse difficulté, le caractère très technique des activités de marché. La question de Valérie Rabault, députée socialiste, à Christian Noyer en témoigne: « combien représente selon vous la part du «prop trading» dans le book des opérations de market making? » Même traduite en français (que représentent les opérations pour compte propre dans le livre des activités de teneur de marché?), cette interrogation a plongé plus d’un député dans la perplexité. De plus, il était 13h15 et les ventres criaient famine.

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32 réactions et commentaires

  • Fabrice // 31.01.2013 à 06h40

    Pour une fois l’incompétence d’un patron de Banque aura peut être servi à quelque chose…

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    • celimen // 31.01.2013 à 08h34

      En quoi fait-il preuve d’incompetence?

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      • Fabrice // 31.01.2013 à 09h14

        Celimen pour sa banque si ça gaffe entraînait une révision plus en leur défaveur de la loi, ce serait pour eux une incompétence car à ce niveau faire une telle erreur de communication c’est impardonnable.

        Cela ne vous étonne pas à ce niveau de responsabilité que cette personne ne sache pas qu’une telle association de % est facile à faire et donc totalement détruire sa communication ?

        Je peux vous garantir qu’un manager de base connaissant son travail et devant préparer une audition d’une telle importance ne la commettrait pas ! Evidemment je parle d’un vrai professionnel après les autres…

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        • chris06 // 31.01.2013 à 09h37

          @Fabrice,

          « à ce niveau faire une telle erreur de communication c’est impardonnable »

          si je vous comprends bien, mentir, essayer de noyer le poisson, ou une réponse « langue de bois » aurait été plus pardonnable?

          c’est ça, pour vous, faire preuve de « compétence »?

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          • Fabrice // 31.01.2013 à 10h02

            @Chris06 me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Je parlais pour sa banque pas dans l’optique de la société en générale, rassurez moi vous travaillez dans une entreprise ?

            Tout les propos publique où lors d’audit sont interprétés, et si une vérité peut être nuisible pour une société, il est clair que vous apprenez à le présenter dans l’optique la moins pénalisante voir la plus valorisante (vous n’imaginez pas ce que l’on peut dire sans mentir).

            Ce n’est pas le monde des Bisounours, toute faille peut être exploité par la concurrence toute faiblesse peut provoquer un drame pour une société.

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          • chris06 // 31.01.2013 à 10h30

            « si une vérité peut être nuisible pour une société, il est clair que vous apprenez à le présenter dans l’optique la moins pénalisante voir la plus valorisante »

            qu’est ce qui vous porte à croire que la réponse d’Oudéa est pénalisante pour la SG en particulier?

            « toute faille peut être exploité par la concurrence »

            en quoi la réponse d’Oudéa constitue t’elle une faille qui puisse être exploitée par la concurrence?

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          • Fabrice // 31.01.2013 à 10h48

            o_0 la concurrence où là par l’organe de règlementation, pour l’entreprise (hélas) oui ! Je connais un dirigeant qui avait fait, sur des notes, fait une remarque pouvant laisser entrendre à une possible volonté d’entente entre concurrent ça s’est traduit par une amende que peu d’entreprise pourrait payer.

            Là si la formulation de ce pdg banquaire se traduit par une loi plus contraignante pouvant diminuer le Ca, je peux vous assurer que pour la société ce sera considérer comme de l’incompétence (bien entendu tout dépend de quel côté vous vous placez, mais pour clore le sujet je n’ai pas dit que j’approuvais, je ne fais que constater ce qui se passe, entre l’idéal et la réalité hélas il y a un monde 😉 )

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          • chris06 // 31.01.2013 à 11h29

            « Là si la formulation de ce pdg banquaire se traduit par une loi plus contraignante pouvant diminuer le Ca, je peux vous assurer que pour la société ce sera considérer comme de l’incompétence »

            qu’en savez vous? Un Pdg de banque n’est pas mesuré sur le CA mais toujours par rapport à ses pairs. Si la réponse d’Oudéa se traduit par une loi plus contraignante (ce qui, vous le dites plus bas, est très improbable), il en ira de même pour ses principaux concurrents.

            En tous cas, dire des gens qu’ils sont incompétents parce qu’ils répondent aux questions qu’on leur pose et n’essayent pas de noyer le poisson, c’est une tournure d’esprit, celle des communicants-propagandistes qui nous gouvernent depuis longtemps et que je trouve particulièrement détestable.

            Nous avons, plus que jamais, besoin de gens qui osent relater les faits tels qu’ils sont, plutôt que d’experts en communication qui noient tout dans un océan de propagande, d’inconséquence et d’irréel.

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      • Pong // 06.02.2013 à 07h21

        En quoi fait-il preuve d’incompétence ? Ça ne vous saute pas aux yeux ?

        Voilà un homme en charge des plus haute responsabilités bancaires dans son pays et qui est invité à donner son avis sur l’impact réel d’une loi essentielle en préparation. Non seulement il ne connait pas la réponse à une question centrale, mais il n’en connaît même pas l’ordre de grandeur. Il ne sait pas si c’est plutôt 0,1% ou plutôt 10%. Or tout est là pour savoir si cette loi va servir un peu, beaucoup ou pas du tout. En d’autres termes, il n’a aucune idée de ce sur quoi il émet pourtant un avis et qui est un sujet vital pour le pays.

        C’est tout simplement affligeant.

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  • Thomas // 31.01.2013 à 07h21

    Sans vouloir paraître cynique, quelle est la probabilité pour que l’aveu et la révélation crue et impudique de l’inutilité et l’ineptie de cette loi ne constitue en rien un obstacle à son adoption en fanfare et trompettes avec moult images de la finance pourfendue et exsangue ?

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  • steeve // 31.01.2013 à 07h56

    @Thomas,
    Tout à fait d’accord, la loi sera adoptée avec majorettes et trompettes et nos ministres s’en féliciteront.
    Amusant de voir la naïveté de la commission…

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    • Fabrice // 31.01.2013 à 09h18

      Je suis malheureusement d’accord avec vous les chances sont faibles mais j’espère bien qu’avec l’intervention d’Olivier et d’autres, ils ne pourront pas dire nous ne savions pas les risques on nous a menti et dupé.

      Nous pourrons leur dire vous saviez et n’avez rien fait, vous devez en repondre, vous n’avez aucune excuse.

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  • Téji // 31.01.2013 à 09h19

    @Steeve et Thomas
    ouaip, c’est vrai, mais d’un autre côté, à force d’accumuler de telles bourdes (et je ne parle pas que du gouvernement !) on peut espérer que le gros des troupes va (enfin) finir par se poser des questions… et lever le nez de sa TV lénifiante 😀
    Paul Valéry disait de la politique politicienne qu’elle est « l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. »

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  • draxredd // 31.01.2013 à 09h25

    Ce qui est révélateur c’est que les membres de la commission soient surpris !
    La vacuité de la loi a pourtant été analysée par de nombreux médias. Il faut croire que les cabinets des députés n’ont pas fait leur travail et que la motivation des élus eux même a s’attaquer au problème n’est que de façade, puisqu’il semble qu’ils le découvre en commission…

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    • Fmar // 31.01.2013 à 11h17

      Mais oui c’est pas la réponse de Oudéa qui est étrange c’est la question de la commission.
      N’ont ils rien préparé? N’ont-ils pas chiffré quoi que ce soit? Savent-ils seulement de quoi ils parlent?

      A quoi bon poser cette question à la SG? Ils devraient déjà disposer depuis longtemps d’une cartographie des revenus, marge par activités concernées et par établissement.

      De plus, on s’en fout un peu du revenu (déjà terme trop générique pour correspondre à quoi que ce soit en comptabilité bancaire). Qu’elle est l’exposition?????????? C’est ça la question. N’ont-ils rien compris à la crise?

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      • chris06 // 31.01.2013 à 11h54

        @Fmar,

        « De plus, on s’en fout un peu du revenu (déjà terme trop générique pour correspondre à quoi que ce soit en comptabilité bancaire). Qu’elle est l’exposition?????????? C’est ça la question. »

        tout à fait. Le problème étant que personne (pas même les banquiers) ne peut répondre à cette question puisque les modèles de calcul (eg Value at Risk) sont basés sur des hypothèses dépassées (cf les écrits de N. Taleb et autres).

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        • Fmar // 31.01.2013 à 15h56

          Lol c’est tout à fait exacte la VAR c’est moche. Mais bon la commission ne doit même pas savoir ce qu’est une var, la preuve ils ne savent pas ce qu’est le risque qu’ils vont légiférer. Certains s’amusent des réponses des banquiers et des confusions.

          Je pousse le bouchon pour sourire un peu, j’imagine nos trois banquiers et le père Noyer complétement déconcertés par la bêtise des questions, d’où leurs hésitations et confusion à répondre. Ils devaient s’attendre à des questions très techniques, très poussées au lieu de ça on leur pose des questions sans intérêts.
          Je fais le pari qu’ils se sont fait une bonne bouffe à la sortie en se tapant le ventre de rire.

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  • ThomBilabong // 31.01.2013 à 09h37

    Bon, ne vendons pas la peau de l’ours. Les accès aux journaux tv, radio ou presse écrite (print et web) sont désormais les mêmes pour tous. Et en la matière, faire du chantage aux espaces publicitaires ne servirait en rien les banques qui se tireraient une balle dans le pied. Donc de bons papiers sur cette duperie du 1% cantoné en filiales peut rapidement décider les députés à amender de façon substantielle le texte initial.

    Après tout, tout le monde a en tête le gouffre évité par 2 fois pour lequel il n’y a plus de réponse en cas de 3ème survenue. A ce propos, il est piquant de voir que Wall Street flirte désormais avec ses plus hauts de 2007 tandis que la croissance US est inférieure à zéro.

    Suffit d’avoir alors les bons amendements prêts à dégainer …

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  • Christophe Vieren // 31.01.2013 à 09h44

    Il faut continuer à se battre. Je crains en effet que les 24.534 signataires de la pétition auront un impact bien faible au regard de la mobilisation pour/contre la loi sur le mariage pour tous.

    Bon, pour rester optimiste – et un tantinet cynique : faisons mine de croire que nos concitoyens préfèrent se mobiliser solidairement pour/contre une cause qui ne concerne qu’une minorité (respectable soit dit en passant) plutôt que pour leur fric. Homo economicus serait-il redevenu soudainement sapiens ? À moins que ce ne soit la stratégie de la manipulation des masses (diversion) qui produit ses effets !

    Espérons que la loi Mariage pour tous sera voté avant cela sur le projet de loi bancaire, et qu’aucun autre contrefeu ne sera allumé. Révons !

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    • Opps’ // 31.01.2013 à 12h20

      Bonne analyse à quelques détails près …

      – Rassure-toi, la mobilisation pour le Mariage n’est qu’une façon d’entretenir sa bonne conscience et de se persuader que l’on est dans le camp du Bien et des Progressistes, pour ceux qui le soutiennent bêtement.
      Côté gouvernement il s’agit de masquer ainsi sa dérive totale par rapport au rêve promis à une opinion complaisante , et à son amateurisme teinté d’un réalisme à contre-temps et à courte vue … , car enfin il aurait suffit de remodeler le pacs de façon spécifique , ou bien -mieux encore- de créer une nouvelle catégorie d’ Union , qui aurait traité des problèmes spécifiques à l’ union entre deux personnes de même sexe , plutôt que de dénaturer le mariage et de plaquer une législation spécifique construite lentement et sur mesure au fil des siècles pour un couple homme/femme , à des couples d’une autre nature et pour lesquels les problème concret et les enjeux ne sont pas les mêmes.

      Mais le bon sens est trop simple !

      Au fait , à quand le Mariage A Trois ou plus ? … enfin un Truc qui protègerait enfin un peu les maitresses régulières d’un homme déjà marié ou bien les amants pérennes d’un femme déjà épousée, qui je le rappelle peuvent être , au décès de leur amant respectif , plongés dans des situation très difficiles. Ces situations d’infidélités sont extrêmement fréquentes et constituent un fait social que la loi ne saurait ignorer. Sans parler des personnes qui pourraient choisir de s’aimer librement à 3 ou même plus.

      (Prochaine étape de cette destruction/atomisation sociétale (plutôt que de savoir dialoguer en respectant l’altérité) des frontières qui protègent , et des identités structurantes léguées par l’histoire , la géographie et la culture : la question du vote des étrangers . Destruction qui elle aussi s’inscrit parfaitement dans la globalisation et le grand mouvement d’ équivalence générale et de marchandisation occulte , où Tout vaut Tout et où TouT le monde aura droit à Tout et à Tous les droits. Gageons que là aussi le problème sera traité uniquement dans le but politicien d’acheter des voix et non pas en réfléchissant à toutes les conséquences et les prolongements possibles . Le système recycle admirablement l’idéalisme individualiste de pacotille, lointain héritier des sympathiques mouvements bourgeois de Mai68)

      – … Question ‘fric’ , là aussi je te rassure , les mêmes pseudo-idéalistes , n’ont certainement pas renoncé à défendre le leur, et le moindre faux-pas (trop visible) de Normal 1er sera vite sanctionné dans l’opinion.

      C’est d’ailleurs pour cette raison de ‘fric’ et de ‘profit’ que la réformette concernant la séparation des activités bancaires sera une parodie : c’est une réforme qui ferait perdre du profit et donc de la valeur et donc fragiliserait le système bancaire français … et donc l’Etat français … et donc qui toucherait nos portefeuilles.
      C’est une réforme justifiée , mais qu’il fallait mener avant et pas dans la tourmente , pas en temps de guerre financière , ni de concurrence entre pays de la zone euro, et de guerre plus générale des monnaies.

      D’ailleurs s’il n’en était pas ainsi je ne vois pas pourquoi les socialistes , qui n’hésitent jamais à réformer démagogiquement et dans le sens d’une opinion très manipulée (De la manipulation des ‘bons sentiments’ 😉 ) -pourvu que les coûts et les désordres qui en découlent ne se voient pas et ne soient pas quantifiables directement- , ne la ferait pas . C’est que là -réformes des banques- : ça coûterait directement .

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  • maheo // 31.01.2013 à 11h31

    ce qui prouve l’incurie des législateurs !!! et leurs amateurisme
    et dire qu’ils ont les champions planqués à Bercy comme pour les 75% alors que tout le monde savait que celà serait retoqué ! Bravo CAHUZAC ! quelle compétence
    en quoi ? l’aveu d’OUDEA est un comble?

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  • Dalla vecchia luigi // 31.01.2013 à 13h08

    Il n’y a rien à attendre de ce gouvernement en matière de régulation financière: à l’évidence Fr. Hollande est sur une acception ultra-libérale de l’économie et se contente d’être de gauche sur les aspects mineurs de gouvernance de type sociétal…. Le ministre de l’économie P. Moscovici est l’ancienne âme damnée de DSK dont on connaît les accointances et les petits arrangements avec les milieux d’affaires. C’est à l’évidence un homme de paille qui use de lois subterfuges juste pour faire semblant, pour donner l’impression que, pour faire de la com, mais certainement pas prévues pour être efficientes. Ses interminables études ont du faire de lui un « tanguy » à l’image de son pote président….Rien qui ne garantisse que ces gens-là soient des hommes d’action ou des « warriors » tels qu’il en faudrait pour faire face à la pieuvre financière…..Désolé, les Punks on raison : « no futur »

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  • Dan // 31.01.2013 à 13h14

    Le mensonge est énorme , il est un secret de polichinelle de savoir que les banques françaises spéculent uniquement sur les marchés financiers et que ces même banques n’investissent pas un cent dans l’économie du pays. Les rapporteurs pourront attendre longtemps les chiffres demandés !
    Face à cette ploutocratie le politique est bien désarmé ,il est scandaleux que des responsables de banque
    se foutent de la « gueule » des représentants de notre l’Etat .C’est un monde à la Goldman Sachs ou les bandits professionnelles ont pignon sur rue !

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  • tchoo // 31.01.2013 à 14h48

    En gros, le gouvernement décide de faire une loi sur la séparation bancaire, les députés, fort du pouvoir que l’on veut bien leur accorder, se disent on va auditionner les banquiers pour savoir à quoi elle va servir, et là stupeur, ils découvrent qu’elle ne servira pas à grand chose, tout en mettant à jour l’incurie d’un haut fonctionnaire dont on se demande à quoi il sert.
    Cela sent l’impréparation, encore et toujours de ce gouvernement, à moins que ce ne soit une méthode de fonctionnement (très Hollandaise) qui consiste à s’agiter un peu, à brasser des concepts qui frappent les esprits tout en vidant ses actions de tout effet.
    Comme le Fmar, la question ici est mal posée, un peu de bon sens, leur manque à ces pauvres députés.

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  • Damien D. // 31.01.2013 à 16h03

    Au final cette loi va soit être abandonnée (pardon « soumise à réévaluation »), soit être retoquée par le conseil constitutionnel comme la tranche a 75% (pas d’étude d’impact), bref le statut quo sort vainqueur

    C’est marrant aussi de voir à quel point les banquiers d’investissements sont persuadés d’être « utiles à l’économie » (vu que la partie « non utile au financement de l’économie » représente moins de 1%…)

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    • Fmar // 31.01.2013 à 17h58

      Au contraire, il y aura bien une loi, préalablement grignotée, arrangée, un peu floue, ouvrant à des contournements aisés.
      Elle sera d’ailleurs très largement relayée dans les médias et nos classes dirigeantes la présenteront comme une victoire impensable il y a peu sur les banques et les affreux traders.
      Et le bon peuple pourra dormir tranquille à nouveau, satisfait même reconnaissant.

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  • Fabrice // 31.01.2013 à 22h30

    je ne sais quoi penser mais ces articles de la tribune laisse assez dubitatif encore sur un tel aveuglement de nos gouvernants chaque jour nous voyons que la confiance dans les banques too big too fail est une aberration :

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20130131trib000746167/vers-une-operation-verite-sur-les-comptes-du-credit-agricole-.html

    et à l’international :

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20130131trib000746166/nouveau-scandale-a-la-city-de-londres-sur-les-produits-financiers-derives.html

    et il y a peu aussi :

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20121018trib000725696/banques-britanniques-le-pire-est-a-venir-selon-la-banque-d-angleterre.html

    ce n’est qu’une source, alors quand on voit le talent de certains présidents de ces banques on peut se demander comment ils ont pu convaincre notre gouvernement (je ne vois qu’un moyen de pression mais lequel vu qu’ils ne sont qu’intervenants dans les achats d’obligation d’état, … là je sèche)

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  • JFF // 01.02.2013 à 07h58

    Si les banques ne participent qu’à 0,75% à l’activité de nos sociétés, pourquoi les états veulent les sauver en totalité. A moins de protéger les intérêts des gens au pouvoir, ne reprendre que l’activité de dépôts et prêts, devient accessible. Voir Frédéric Lordon qui préconise d’attendre les dépôts de bilan pour les racheter à l’euro symbolique.

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