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15.juillet.202115.7.2021 // Les Crises

La crise de la dette stagflationniste qui nous attend

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En avril, que les politiques monétaires et budgétaires actuelles, extrêmement souples, une fois combinées à un certain nombre de chocs d’offre négatifs, peuvent se traduire par une stagflation du style des années 1970 (une inflation élevée combinée à une récession). En fait, le risque est encore plus grand à l’heure actuelle.

Source : Project Syndicate – Nouriel Roubini

Après tout, les taux d’endettement dans les économies avancées et dans la plupart des marchés émergents étaient beaucoup plus faibles dans les années 1970, c’est pourquoi la stagflation n’a pas été associée historiquement à des crises de la dette. Au contraire, une inflation inattendue dans les années 1970 a effacé la valeur réelle des dettes nominales à taux fixe, réduisant ainsi le fardeau de la dette publique de nombreuses économies avancées.

A l’inverse, lors de la crise financière de 2007-08, des taux d’endettement élevés (privés et publics) ont provoqué une grave crise de la dette – quand la bulle immobilière a éclaté – mais la récession qui en a résulté a conduit à une inflation faible, voire à une déflation pure et simple. En raison de la pénurie de crédit, il y a eu un choc macro sur la demande globale, alors que les risques actuels sont du côté de l’offre.

Nous voilà donc face au pire de la stagflation des années 1970 et de la période 2007-10. Les taux d’endettement sont beaucoup plus élevés que dans les années 1970, et un mélange de politiques économiques lâches et de chocs d’offre négatifs menace de stimuler l’inflation plutôt que la déflation, ce qui prépare le terrain à la mère des crises de la dette stagflationniste au cours des prochaines années.

Pour l’instant, des politiques monétaires et fiscales laxistes vont continuer à alimenter les bulles des actifs et du crédit, en produisant de la sorte un accident ferroviaire au ralenti. Les signes avant-coureurs sont déjà visibles dans les rapports cours-bénéfice élevés actuels, les faibles primes de risque sur capitaux propres, l’inflation des actifs immobiliers et technologiques et l’exubérance irrationnelle entourant les sociétés d’acquisition à vocation spécifique (SPAC), le secteur crypto, la dette des entreprises à haut rendement, les collateralized loan obligations (CLO), le capital-investissement, les stocks de mèmes et le runaway retail day trading. À un moment donné, ce boom va parvenir à un pic dans un moment Minsky (une soudaine perte de confiance) et des politiques monétaires plus strictes vont déclencher un effondrement et un krach.

Mais dans l’intervalle, les mêmes politiques laxistes qui alimentent les bulles des actifs continueront à stimuler l’inflation des prix à la consommation, en créant les conditions d’une stagflation dès les prochains chocs négatifs de l’offre. De tels chocs pourraient être provoqués par un protectionnisme renouvelé, le vieillissement démographique dans les économies avancées et émergentes, les restrictions à l’immigration dans les économies avancées, la relocalisation du secteur de l’industrie vers les régions à coûts élevés ou la balkanisation des chaînes d’approvisionnement mondiales.

Plus largement, le découplage sino-américain menace de fragmenter l’économie mondiale à un moment où le changement climatique et la pandémie de COVID-19 poussent les gouvernements nationaux vers une plus grande autonomie. Ajoutez à cela l’impact sur la production de cyber-attaques de plus en plus fréquentes sur les infrastructures essentielles et la réaction sociale et politique contre les inégalités, et tout est en place pour une nouvelle perturbation macroéconomique.

Pire encore, les banques centrales ont effectivement perdu leur indépendance, parce qu’elles n’ont guère eu d’autre choix que de monétiser des déficits budgétaires massifs pour prévenir une crise de la dette. Les dettes publiques et privées ayant grimpé en flèche, elles sont prises au piège de la dette. À mesure que l’inflation augmentera au cours des prochaines années, les banques centrales seront confrontées à un dilemme. Si elles commencent à mettre fin aux politiques non conventionnelles et à augmenter les taux directeurs pour lutter contre l’inflation, elles risqueront alors de déclencher une crise massive de la dette et une grave récession. Mais si elles maintiennent une politique monétaire souple, elles risqueront une inflation à deux chiffres – et une stagflation profonde quand les prochains chocs d’offre négatifs apparaîtront.

Mais même dans le second scénario, les décideurs risquent de ne pas pouvoir empêcher une crise de la dette. Bien que la dette nominale à taux fixe des gouvernements dans les économies avancées puisse être en partie effacée par une inflation inattendue (comme cela s’est produit dans les années 1970), il n’en ira pas de même pour les dettes des marchés émergents libellées en devises. Un grand nombre de ces gouvernements vont devoir faire faillite et restructurer leurs dettes.

Dans le même temps, les dettes privées dans les économies avancées vont devenir non soutenables (comme cela fut le cas après la crise financière mondiale), et leurs écarts par rapport à des obligations d’État plus sûres pourraient monter en flèche, déclenchant une réaction en chaîne de faillites. Les entreprises fortement endettées et leurs créanciers irresponsables des établissements financiers non bancaires risquent d’être les premiers à tomber, suivis rapidement dans leur chute par les ménages endettés et les banques qui les finançaient.

Il est certain que les coûts réels des emprunts à long terme pourraient commencer par diminuer si l’inflation augmente de manière inattendue et si les banques centrales sont toujours à la traîne. Mais au fil du temps, ces coûts vont augmenter du fait de trois facteurs. Tout d’abord, une dette publique et privée plus élevée élargira les écarts des taux d’intérêt souverains et privés. Deuxièmement, la hausse de l’inflation et l’incertitude croissante vont entraîner une hausse des primes de risque d’inflation. Et troisièmement, un indice de misère croissant – la somme de l’inflation et du taux de chômage – va appeler en fin de compte à un « moment Volcker ».

Lorsque Paul Volcker, ancien président de la Fed, a augmenté les taux pour lutter contre l’inflation en 1980-82, il en a résulté une grave récession à double creux aux États-Unis, une crise de la dette et une décennie perdue pour l’Amérique latine. Mais à présent que les taux de dette mondiale sont presque trois fois plus élevés qu’au début des années 1970, toute politique anti-inflationniste conduirait à une dépression, plutôt qu’à une grave récession.

Dans ces conditions, les banques centrales seront maudites quoiqu’elles fassent et de nombreux gouvernements seront semi-insolvables et donc incapables de renflouer les banques, les entreprises et les ménages. Le cercle vicieux des États et des banques de la zone euro après la crise financière mondiale se répétera dans le monde entier, entrainant dans leur chute les ménages, les entreprises et les établissements financiers non bancaires.

En l’état actuel des choses, cet accident ferroviaire au ralenti semble inévitable. La dernière réorientation de la Fed d’une position ultra-pacifique à une position principalement pacifique ne change rien. La Fed est prise au piège de la dette au moins depuis décembre 2018, quand un krach boursier et du crédit l’a forcée à inverser son durcissement politique un an avant la crise de la COVID-19. Avec la hausse de l’inflation et les chocs stagflationnistes qui nous attendent, elle est aujourd’hui encore plus paralysée. Il en va de même de la Banque centrale européenne, de la Banque du Japon et de la Banque d’Angleterre. La stagflation des années 1970 va bientôt s’ajouter aux crises de la dette de la période post-2008. Cette issue est inéluctable. Ce n’est plus qu’une question de temps.

Source : Project Syndicate – Nouriel Roubini – 30-06-2021

 

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RGT // 15.07.2021 à 09h42

Ce que l’auteur oublie de mentionner, c’est que dans les années 70 il y avait deux amortisseurs pour les populations occidentales qui ont permis d’annuler le choc de cette inflation létale :

– Le fait que le néo-libéralisme n’était pas encore la « valeur ultime » des civilisation occidentales (avec bien sûr l’URSS et les divers partis communistes qui poussaient très fort pour que les « gueux » ne soient pas (trop) dépouillés), ce qui a entraîné une indexation des salaires sur l’inflation – au final ce sont bel et bien les rentiers qui se sont faits essorer.

– Le fait que l’occident s’accaparait TOUTES les richesses mondiales pour l’injecter dans sa propre économie, ce qui a permis qu’une très faible partie des profits indécents faits sur le dos des « métèques » ruissellent un peu pour alimenter l’économie locale occidentale.

À l’époque, les salaires étaient versés en monnaie fiduciaire (la loi n’imposait pas que les salaires des « gueux » transitent OBLIGATOIREMENT par le circuit bancaire, ce qui fait qu’une grosse partie de l’économie réelle échappait aux circuits financiers, « bêtise » bien sûr corrigée depuis (avec le projet de supprimer la monnaie fiduciaire et l’obligation de TOUT payer par le circuit bancaire, ce qui rend les populations totalement otages des banques et qui engraisse les circuits financiers)…

Si un crash survient, les premiers à se faire tondre comme des moutons seront bel et bien les « moins que rien » et les banquiers et leurs actionnaires pourront se renflouer sur le « dos de la bête » en vidant les comptes de leurs clients et en ayant un complément des banques centrales qui seront bien sûr au final renfloués par les « moins que rien ».

À l’époque des PC forts ça n’aurait JAMAIS pu arriver.
Il faudrait suivre la recommandation de Ken Livingstone, ancien maire de Londres qui proposait qu’on pende un banquier chaque semaine https://www.theguardian.com/politics/2012/feb/17/ken-livingstone-hang-bankers-speech (et j’ajouterais un politicard et un haut fonctionnaire pour donner plus de force à cette action de grâce) jusqu’à ce que les autres comprennent…

Pour que l’effet soit optimal il faudrait AUSSI, comble d’horreur pour ces « grands hommes », que tous leurs biens (mal acquis à la sueur du front des autres) soient saisis et redistribués à leurs victimes.

Croyez-vous sincèrement que cette proposition puisse voir le jour et soit adoptée par nos « institutions démocratiques » ?

J’en doute.

nous allons assister à une nouvelle couche de « giletjaunisation » de nos sociétés et bien sûr cette fois les « brigades de la mort » ne tireront pas sur les manifestants avec des LBD mais avec des fusils anti-chars.

17 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 15.07.2021 à 08h20

    « Cette issue est inéluctable. »

    Je ne connais que deux choses qui soient inéluctables: la mort et l’insondable stupidité et cupidité de l’occident.

    Une « bonne » guerre ne suffit-elle pas à remettre les compteurs à zéro?

      +7

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    • utopiste // 15.07.2021 à 13h27

      Pourquoi de l’occident, alors qu’il s’agit d’une conséquence du pouvoir ? La cupidité et la stupidité sont les résultantes naturelles du fonctionnement actuel de la société où la « compétition » est une vertu cardinale.
      Où apprend-t-on à maîtrisé nos instincts et nos pulsions ? Les classes « inférieures » y sont contraintes, mais que la contrainte disparaisse et la « nature » reprend aussitôt ses droits. Les classes « supérieures » cultivent ces instincts, sans lesquels leur domination prendrait fin, mais apprennent à les dissimuler sous un verni « culturel ».
      Il faudra un jour décider si nous voulons réellement devenir Humains ou rester des animaux, car il ne s’agit que de cela.

        +18

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      • // 16.07.2021 à 17h56

        N’oublions pas que nous sommes de l’espèce faisant partie des hominidés. Nos actes traduisent notre contenu génétique.

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      • leprolo // 17.07.2021 à 01h41

        A utopiste // J’ajoute , dans le passé , à une époque ou la CFDT n’avait pas encore décidé de jouer la courroie de transmission du patronat : J’ai renconté des militants qui avaient décidé de majorations de salaires , autrement qu’en % , des négociations salariales , dans quelques entreprises ont été négociées en attributions de sommes fixes : Les salariés(es) de la production ont alors vu ralentir le phénomène de productions d’écards de salaires entre salariés d’une même entreprise = Mais il faut bien le reconnaitre = Et c’est pour cela que le monde ouvrier ne se syndique plus = Car aucune formation syndicale ne défend les intérêts du monde ouvrier = D’ailleur le plus souvent exclut des négociations salariat/patronat / politiques !

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  • RGT // 15.07.2021 à 09h42

    Ce que l’auteur oublie de mentionner, c’est que dans les années 70 il y avait deux amortisseurs pour les populations occidentales qui ont permis d’annuler le choc de cette inflation létale :

    – Le fait que le néo-libéralisme n’était pas encore la « valeur ultime » des civilisation occidentales (avec bien sûr l’URSS et les divers partis communistes qui poussaient très fort pour que les « gueux » ne soient pas (trop) dépouillés), ce qui a entraîné une indexation des salaires sur l’inflation – au final ce sont bel et bien les rentiers qui se sont faits essorer.

    – Le fait que l’occident s’accaparait TOUTES les richesses mondiales pour l’injecter dans sa propre économie, ce qui a permis qu’une très faible partie des profits indécents faits sur le dos des « métèques » ruissellent un peu pour alimenter l’économie locale occidentale.

    À l’époque, les salaires étaient versés en monnaie fiduciaire (la loi n’imposait pas que les salaires des « gueux » transitent OBLIGATOIREMENT par le circuit bancaire, ce qui fait qu’une grosse partie de l’économie réelle échappait aux circuits financiers, « bêtise » bien sûr corrigée depuis (avec le projet de supprimer la monnaie fiduciaire et l’obligation de TOUT payer par le circuit bancaire, ce qui rend les populations totalement otages des banques et qui engraisse les circuits financiers)…

    Si un crash survient, les premiers à se faire tondre comme des moutons seront bel et bien les « moins que rien » et les banquiers et leurs actionnaires pourront se renflouer sur le « dos de la bête » en vidant les comptes de leurs clients et en ayant un complément des banques centrales qui seront bien sûr au final renfloués par les « moins que rien ».

    À l’époque des PC forts ça n’aurait JAMAIS pu arriver.
    Il faudrait suivre la recommandation de Ken Livingstone, ancien maire de Londres qui proposait qu’on pende un banquier chaque semaine https://www.theguardian.com/politics/2012/feb/17/ken-livingstone-hang-bankers-speech (et j’ajouterais un politicard et un haut fonctionnaire pour donner plus de force à cette action de grâce) jusqu’à ce que les autres comprennent…

    Pour que l’effet soit optimal il faudrait AUSSI, comble d’horreur pour ces « grands hommes », que tous leurs biens (mal acquis à la sueur du front des autres) soient saisis et redistribués à leurs victimes.

    Croyez-vous sincèrement que cette proposition puisse voir le jour et soit adoptée par nos « institutions démocratiques » ?

    J’en doute.

    nous allons assister à une nouvelle couche de « giletjaunisation » de nos sociétés et bien sûr cette fois les « brigades de la mort » ne tireront pas sur les manifestants avec des LBD mais avec des fusils anti-chars.

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    • Incognitototo // 16.07.2021 à 15h32

      Effectivement, je ne vois vraiment pas comment on pourrait comparer la situation des années 70 à celle d’aujourd’hui ; et vous avez oublié dans ce qui diffère : le choc et les réactions systémiques dus à la fin des accords de Bretton Woods qui ont surdéterminé la stagflation…

      Les contextes sont tellement différents – avec un centre économique mondial qui s’est déplacé en Asie – que toute tentative prévisionniste avec les mêmes modèles analytiques procède plus de la voyance que de la prédiction sérieuse. Peut-être qu’effectivement il y aura une stagflation (ça a déjà commencé d’ailleurs), mais pour les causes, je suis fort sceptique.

      Personnellement, je suis plus pour le goudron et les plumes, et/ou l’exil en Patagonie, que pour la pendaison.

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    • JnnT // 17.07.2021 à 11h45

      « fusils anti-chars » ? C’est plus en dotation dans les armées depuis au moins 50 ans. On utilise d’autres matériels pour péter un tank. Autrement, je suis d’accord.

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  • LibEgaFra // 15.07.2021 à 12h05

    « (et j’ajouterais un politicard et un haut fonctionnaire pour donner plus de force à cette action de grâce) jusqu’à ce que les autres comprennent… »

    Une nouvelle « terreur »?!

    On comprends pourquoi Robespierre est tant calomnié par la bourgeoisie et ses laquais.

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    • JnnT // 17.07.2021 à 11h54

      Les assemblées de la Révolution française étaient poussées (et cernées) par le peuple de Paris en armes et, plus loin, par la paysannerie furieuse de faim. Robespierre – par exemple – a juste pris les décisions contraintes liées à cette situation. Actuellement, nos députés/sénateurs sont tous à la tête d’une PME prospère, quel que soit l’état du pays. Aucune contrainte ne pèse sur eux. Leur sécurité physique est assurée. Ils peuvent même s’en tirer en cas d’échec à l’élection et attendre la prochaine. Quand on sortira à nouveau les sortants, ils auront leur chance.

        +4

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  • christian gedeon // 15.07.2021 à 14h27

    Lol…récession dites vous? avec la démographie galopante c’est plutôt d’une super chauffe qu’il est question.je vous concède les possibilités inflationnistes,toutefois. Mais la stagnation? Voyons voyons!

      +2

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  • Koui // 15.07.2021 à 15h33

    Et cette fois ci, ce n’est pas un habituel prophète de l’apocalypse qui nous fait cette prédiction, mais Roubini qui avait prévu la crise de 2008. Je vais stocker des bouteilles de whisky, ça pourra servir de monnaie quand j’irai acheter des légumes bio au marché.

      +11

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  • Anfer // 15.07.2021 à 23h33

    La dette n’a absolument aucune importance.
    C’est une convention sociale, rien de plus.

    On ferait mieux de se préoccuper du réchauffement climatique, qui lui n’est pas annulable d’un trait de plume.

    Le problème c’est d’être dirigé par des incapables qui croient au dieu marché, et sont prêts à lui offrir des sacrifices.

      +12

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    • Roméo // 16.07.2021 à 22h07

      Bien vu, la dette est l’outil des marchands, mais les marchands oublient que la planète va remettre les pendules à l’heure que vont faire les marchands pour consoler les Allemands qui ont payé le prix fort de l’urbanisation sans respect de notre planète…

        +0

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  • Saint Maurice // 16.07.2021 à 08h48

    Sur les quinze dernières années la dette publique japonaise est passée de 100 % du PIB à 220 % et le taux sur le bon japonais à 10 ans s’est maintenu en dessous de 2 % pour finir aujourd’hui à 1 % !
    Pour que ça s’arrête il faudrait que les épargnants japonais se décident soudainement à convertir en masse leurs avoirs en yens en ….En quoi ? Que voulez-vous que les épargnants japonais fassent de leur argent ?

      +2

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  • JnnT // 17.07.2021 à 12h07

    En tant que consommateur, j’ai surtout l’impression d’un choc d’offre POSITIF continu. De plus en plus de machins et bidules pour remplacer les précédents qu’on a acheté sans en avoir besoin. Un retournement, quelle qu’en soit l’origine, ce serait l’écroulement de la société industrielle mondiale qui mise sur un remplacement continu dans les sociétés occidentales, faute de demande suffisante dans des pays nouvellement solvables.

      +3

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  • Will // 18.07.2021 à 11h44

    Au delà des considérations techniques tout à fait pertinentes, on a quand même l’impression de vivre dans un système economique absurde, destructeur, séparé du réel, construisant sa propre réalité. Celà m’évoque une « politique du chiffre » généralisée à toute la société, avec tout ces indicateurs (PIB, TAUX d intérêt, monnaie unique, etc) qui pervertissent le réel (par exemple on diminue le chômage et augmente le PIB en creusant des trous et en les rebouchant; la monnaie des bulles spéculatives est la même que pour se nourrir, etc), dont le but principal serait le rendement du capital. Un peu comme une pyramide de Ponzi qui ne peut mener, avec les règles en vigueur, qu’à la ruine généralisée. Règles dont la minorité qui tire profit ne veux surtout pas s’affranchir et dicte ses conditions aux États.
    On est prisonnier de ces règles absurdes qui sans aucune bonne raison peuvent créer des conditions oú en caricaturant les paysans ne peuvent pas manger leur production car n’ont pas en poche la monnaie nécessaire, et dès lors ne récoltent même plus.

      +1

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  • Geneviève B 30 // 18.07.2021 à 17h40

    Paragraphe n°5 : tout ce qui est évoqué me paraît lutter contre le néolibéralisme. Or c’est présenté comme facteur de risque! Bizarre non?

      +0

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