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27.janvier.202327.1.2023 // Les Crises

La fin de l’abondance industrielle ? Louis Gallois et Olivier Lluansi – Thinkerview

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Louis Gallois : Dirigeant d’entreprises; Snecma, Aérospatiale, SNCF, EADS…

Olivier Lluansi : expert en industrie, Commission européenne,Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais, Saint-Gobain.

Source : Thinkerview, Youtube, 13-01-2023

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10 réactions et commentaires

  • Onurb // 27.01.2023 à 19h26

    Concernant la filière photovoltaïque européenne pulvérisée par les productions chinoises, je me rappelle que la Commission européenne avait froncé les sourcils lors de la décennie 2010 (je ne me rappelle plus de l’année) en tapant du poing sur la table.
    On allait voir ce qu’on allait voir, non mais !!
    Les chinois sont venus avec une proposition de prix minimum de vente à respecter.
    Au final, la Commission européenne a fixé un prix minimal à respecter par les chinois à un prix bien inférieur à celui proposé par ceux-ci
    J’imagine la tête des chinois voyant l’Europe leur accorder un niveau de dumping leur étant encore plus favorable que leur proposition de départ de négociation ( ce qui supposait un prix final de négociation supérieur à celui qu’ils avaient proposé)
    J’avais supposé à l’époque que les allemands avaient accepté de sacrifier leur filière pour conserver ses exportations sur d’autres domaines comme les biens d’équipement, l’automobile, ..

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  • Ribouldingue // 27.01.2023 à 23h36

    Pourquoi on en est là? Il me semble par ce qu’il n’y a pas de politique. L’économie ne fait pas de politique, et laisser l’économie gérer l’industrie, c’est s’exposer à une non politique et donc au pillage de l’industrie par quelques seigneurs de la guerre économique que sont les milliardaires. LA non politique c’est la loi de la jungle. C’est exactement ce qui s’est passé. Cette idéologie qui explique que l’économie peut se passer de politique c’est une absurdité que les pays qui se maintiennent n’ont pas eu la bêtise eux d’appliquer même en en parlant beaucoup.

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    • utopiste rationnel // 28.01.2023 à 11h32

      « Concurrence libre et non faussée » c’est écrit, et réécrit, dans le traité européen que nous avons refusé mais qu’ils ont signé quand même « parce que vous m’avez élu ». Cela veut-il dire autre chose que la loi du plus fort ?

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  • onurb // 28.01.2023 à 01h07

    Dans cette réforme du marché de l’électricité, j’aimerais bien que le thème du dumping du prix de l’électricité pour les clients dits électro-intensifs soit abordé grace à l’insertion des énergies renouvelables subventionnées.
    Le fixing spot consiste à empiler les offres de prix du moins cher au plus cher jusqu’à croiser la courbe de la demande (du prix accepté le plus cher allant au moins cher). Le point de rencontre donne le fixing pour l’heure concernée.
    Toute offre faite à un prix égal ou inférieur au fixing est retenue et sera rémunérée au prix du fixing.
    En 2012 en Allemagne, puis sur le restant de l’Europe en 2014 avec les nouvelles lignes directrices imposées par la Commission européenne, les offres de prix émanant des renouvelables subventionnées sont prioritaires en étant placées à tout prix . C’est à dire à un prix égal au prix de l’offre la moins chère ( quitte à avoir un prix très bas, voire nul ou même négatif). Cela leur est égal car elles recevront le différentiel de prix entre le fixing et le prix subventionné par les entités nationales chargées de cela. Ces dernières se faisant rembourser par tous les clients non électro-intensifs au travers d’une taxe (en France la CSPE)
    Cela a pour conséquence de faire baisser le prix du fixing.
    Nous verrons juste après en quoi cela provoque un dumping préjudiciable par forte distorsion de concurrence intra-européenne

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  • onurb // 28.01.2023 à 02h14

    en 2014 la Commission européenne a voulu protéger les grands consommateurs du surcoût des ENR subventionnées, vis à vis de la concurrence extra-européenne. D’où une subvention croisée par tous les consommateurs en faveur des électro-intensifs.
    Pourtant identifiable dès 2012, ce système cache une distorsion de concurrence intra européenne largement en faveur de l’Allemagne.quand celle-ci l’a mis en place.
    La construction commune du fixing est vraie tant que les lignes d’interconnexion ne sont pas saturées.
    Lorsqu’elles le sont, la construction du fixing se fait de manière séparée, ce qui à partir de 2012 a été le cas de manière progressive au fur et à mesure de l’augmentation des ENR subventionnées. Donc le fixing, du pays ayant le plus d’ENR subventionnées, arrive à un niveau plus bas que ses voisins., offrant un prix d’électricité plus compétitif artificiellement pour ses clients électro-intensifs.
    Le raisonnement mené au bout de sa logique fait bien apparaître cette distorsion de concurrence.
    Un pays a 100 % d’ENR non subventionnées (grand hydraulique), son voisin a 100 % d’ENR subventionnées avec peu d’interconnexions entre les deux. Le premier aura un fixing plus élevé valorisant par exemple une station de pompage, alors que le deuxième aurait un prix nul montrant clairement la distorsion de concurrence entre les grands consommateurs électro-intensifs.
    En 2016, j’évaluais la distorsion à 2 Mds €/an en faveur de l’Allemagne au détriment de la France

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  • onurb // 28.01.2023 à 03h01

    Ce mécanisme de construction du prix de l’électricité a d’autres conséquences autre que la distorsion de concurrence précédemment vu.
    Ce mécanisme tue lés producteurs apportant bien plus de valeur ajoutée au système électrique. Par exemple une ENR non subventionnée comme une station de pompage trouvera difficilement sa place alors qu’elle apporte une solution économique de stockage bien utile pour faire à un incident ou à une faiblesse des ENR subventionnées.
    De manière générale, tous les moyens fortement capitalistiques comme l’hydraulique ou le nucléaire voient et verront leur rentabilité économique chutée du fait d’un appel à production fortement diminué.
    Vous croyez qu’un pays voisin antinucléaire et farouchement défenseur de son industrie (au détriment, sans aucun état d’âme, des autres pays européens) acceptera de renoncer à ce système. Celui-ci lui permet de répondre à ses deux grandes préoccupations qui sont la défense de sa capacité exportatrice intra et extra-européenne (surtout en ce moment où sa compétitivité est affaiblie) et d’affaiblir un concurrent pouvant s’appuyer sur une électricité bon marché avec un bon mix de production couplant hydraulique et nucléaire (honni chez eux) très pauvres en carbone

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  • yann // 28.01.2023 à 04h24

    51:40… « Ils n’ont pas vu une rupture technologique qu’est l’ARN »

    Plutôt que « rupture technologique », j’aurais préféré « progrès dans le domaine medical » .Et encore, ça se discute…

    Non, une rupture technologique ce serait plutôt une startup qui fabrique un labo de Wuhan miniature, que je puisse faire mumuse dans mon garage à inventer des nouveaux variants pour les essayer sur mon voisin qui met la musique trop fort.

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  • DVA // 28.01.2023 à 11h24

    L’Europe , ses superbes entreprises technologiques, son savoir faire et les gains réalisés à l’exportations n’ont pu se réaliser qu’à partir d’énergies ou autres matières premières bons marchés mais ce n’est plus le cas et donc la perte de compétitivité à l’international nous condamne à plus ou moins brève échéance à emprunter le chemin de la désertification industrielle!…

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    • utopiste pragmatique // 28.01.2023 à 11h35

      Le libéralisme forcené imposé par la finance nous y condamne. Une dose raisonnable de protectionnisme pourrait nous permettre de surnager, au moins le temps que tout le monde coule de la même façon.

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  • Brigitte // 30.01.2023 à 08h27

    Les USA sont les grand gagnants de cette mégacrise, sanitaire et énergétique, ce qui laisse penser qu’ils en sont le chef d’orchestre. Ainsi, l’Europe est définitivement transformée en caniche, mais pas de luxe, ou pour employer une autre métaphore, en « hot dog » sans moutarde et l’Asie va courber l’échine aussi. Sans être complotiste, tant de cohérence pour reprendre et consolider la suprématie économique mondiale interroge.
    Les intervenants disent des choses bien sur mais ils ont la langue liée et le cerveau formaté, ils ne peuvent critiquer le système en profondeur. Il font un constat en demi-teinte, sans plus. On est dans la m…e la tête la première mais pas de panique, les pompes sont biens cirées….

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