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10.mars.202310.3.2023 // Les Crises

La Grande-Bretagne connaît sa plus grande vague de grèves depuis une génération

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L’année dernière, les travailleurs britanniques ont connu le plus haut niveau d’actions de grève de ces trente dernières années. Les travailleurs prennent conscience de leur force collective : ils doivent maintenant convertir cette force en victoires tangibles.

Source : Jacobin Mag, Ewan Gibbs
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des travailleurs en grève assistent à un « rassemblement pour le droit de grève » lors d’une action de grève conjointe des conducteurs de train, des enseignants, du personnel universitaire et des fonctionnaires à Londres, au Royaume-Uni, le 1er février 2023. (Carlos Jasso / Bloomberg via Getty Images)

La Grande-Bretagne connaît les niveaux les plus élevés d’action syndicale jamais enregistrés du vivant de nombreux travailleurs qui ont pris part aux récentes grèves. L’Office of National Statistics a récemment indiqué qu’en 2022, le nombre de jours perdus pour cause d’action syndicale a dépassé le total de tous les chiffres enregistrés au cours des années 1990, 2000 et 2010.

Plus de 2,4 millions de jours ouvrables ont été enregistrés comme perdus en raison de grèves en 2022. Il s’agit du total le plus élevé depuis 1989, alors que le nombre de syndicalistes britanniques était nettement plus important et représentait une proportion bien plus élevée de la main-d’œuvre.

Les grèves ne se sont pas limitées à un petit nombre d’industries. Les conflits se sont étendus à des pans de plus en plus importants des secteurs public et privé, allant de conflits locaux à des conflits nationaux. S’agit-il d’un tournant décisif dans les relations de classe britanniques après des décennies de recul des syndicats ?

Le prix du travail

La vague actuelle d’actions syndicales a débuté en juin 2022, alors que l’inflation commençait à grimper. Le syndicat national des travailleurs du Transport ferroviaire et maritime (RMT) a entamé son premier conflit ferroviaire national depuis la privatisation des chemins de fer au début des années 1990.

Les niveaux de salaire sont devenus le sujet de la politique courante en Grande-Bretagne d depuis des décennies.

Mick Lynch, le secrétaire général du RMT, est devenu une célébrité inattendue au cours de l’été. Son insistance sur le fait que « nous ne voulons plus être pauvres » est devenue une sorte de slogan informel qui s’est répandu dans les conflits et a été répété par les orateurs des piquets de grève dans tout le pays.

Cependant, le commentaire le plus incisif de Lynch était son affirmation que « le prix du travail » est trop faible. Les niveaux de salaire sont devenus un sujet de politique quotidienne en Grande-Bretagne, ce qui n’était pas le cas depuis des décennies. L’action syndicale a créé un espace pour discuter des récompenses économiques (ou de leur absence) dont bénéficient les travailleurs, avec un important potentiel de démocratisation.

Le contexte de la nouvelle popularité de la mobilisation syndicale a été l’érosion de la valeur des salaires réels par des taux d’inflation record. La Grande-Bretagne connaît actuellement une spirale des prix d’un niveau jamais atteint depuis le début des années 1980. Les travailleurs en font l’expérience chaque fois qu’ils vont au supermarché et constatent que leur argent leur permet d’acheter moins que la semaine précédente.

Les prix des produits de première nécessité augmentent beaucoup plus vite que les salaires, les factures alimentaires et énergétiques apparaissant comme les principaux facteurs de hausse. Le logement est un autre sujet de préoccupation en raison de la forte hausse des loyers et de l’augmentation imminente des prêts hypothécaires suite à la décision de la Banque d’Angleterre de relever les taux d’intérêt.

Les tendances du marché

La contraction du marché du travail britannique est un autre facteur important qui explique la confiance croissante des travailleurs dans leur propre force. Les taux de chômage sont faibles, se situant autour de 3,7 %, tandis que le taux d’emploi officiel est élevé, à plus de 75 %.

Un autre facteur important derrière la confiance croissante des travailleurs dans leur propre force est la contraction du marché du travail britannique.

Au lendemain du Brexit, des pénuries de main-d’œuvre ont été constatées dans des secteurs qui avaient été caractérisés par de fortes concentrations de travailleurs migrants, comme les chauffeurs routiers, qui sont souvent rentrés chez eux en grand nombre. Les pénuries se sont depuis étendues à d’autres domaines du marché du travail. Les entreprises de secteurs tels que l’hôtellerie et les services sociaux font régulièrement état de problèmes majeurs pour trouver des travailleurs. Les pubs et les restaurants ont souvent rouvert après la fermeture liée au Covid-19 avec des horaires réduits.

L’impact global de cette dynamique a alimenté une tendance plus large à la hausse des salaires dans le secteur privé, qui a toujours été nettement supérieure à celle du secteur public, atteignant un pic de 11,5 % en mars dernier, alors que le taux du secteur public n’était que de 1,5 %.

Le pouvoir des travailleurs dans une société vieillissante n’a pas été un sujet de discussion dans les débats sur les tendances démographiques de la Grande-Bretagne. Cependant, à mesure que des secteurs tels que la santé et les services sociaux se développent et que le nombre de personnes en âge de travailler diminue, tant en termes relatifs qu’absolus, par rapport à celles qui ont l’âge de la retraite, le potentiel des travailleurs à exiger davantage de leurs employeurs pourrait augmenter en proportion.

Des travailleurs essentiels

Des myriades de conflits ont animé les travailleurs des syndicats professionnels, sectoriels et généraux dans les écoles, les hôpitaux, les universités, les chemins de fer, les bureaux et les usines. Ce qui les unit, c’est le sentiment partagé que le niveau de vie des travailleurs ne doit pas tomber en dessous de leur niveau déjà souvent maigre.

Les grands conflits nationaux ont tendance à faire la une des journaux. Suivant le modèle établi par les chemins de fer, ils se sont étendus à la partie anglaise et galloise du National Health Service (NHS), y compris la première grève des membres du Royal College of Nurses. Les enseignants du primaire et du secondaire ont débrayé lors de conflits distincts en Angleterre et en Écosse.

Les infirmières en grève ont scandé « Les applaudissements ne paieront pas les factures » en référence aux manifestations publiques de soutien au personnel du NHS au printemps 2020.

Le langage contesté du « travailleur essentiel » qui a été introduit lors de la pandémie du Covid-19 a animé ces conflits. Les infirmières en grève ont scandé « Les applaudissements ne paieront pas les factures » en référence aux manifestations publiques de soutien au personnel du NHS au printemps 2020. Les syndicats ont utilisé le concept de « travailleur essentiel » pour réclamer des augmentations de salaire et protéger les services des coupes budgétaires. Les membres du syndicat Communication Workers’ Union sont en grève chez Royal Mail contre la menace qui pèse sur un service postal national dans sa totalité.

Le gouvernement conservateur et les médias hostiles ont dépeint les infirmières et les enseignants comme des égoïstes. Les conservateurs ont également préparé une nouvelle législation, le projet de loi 2022-23 sur les grèves (niveaux de service minimum), afin d’atténuer l’impact de l’action syndicale en établissant des niveaux légalement obligatoires de couverture minimum dans les secteurs essentiels. Pourtant, cette législation semble peu susceptible d’avoir un impact direct sur les conflits actuels et pourrait s’avérer peu efficace en pratique. Par exemple, elle pourrait être mise à mal si les employés tenus d’assurer un service minimum se mettent massivement en arrêt maladie.

L’impression d’une vague de grève avec un objectif unifié s’est renforcée avec une journée d’action le 1er février 2023. Plus d’un demi-million d’enseignants, de fonctionnaires, de personnel universitaire, de travailleurs du rail et de conducteurs de bus se sont mis en grève le même jour. Des rassemblements ont été organisés dans les villes de Grande-Bretagne pour s’opposer à la législation sur le service minimum.

Sources de force

Néanmoins, il est important de faire la distinction entre un sentiment partagé et une cause commune dans le paysage industriel actuel. Les travailleurs sont engagés dans des conflits sur une base sectorielle et, dans certains cas, sur le lieu de travail.

Le gouvernement britannique est fermement résolu à faire en sorte que le RMT ne soit pas considéré comme gagnant dans son combat.

Des circonstances économiques largement partagées peuvent rapprocher les travailleurs des entrepôts d’Amazon, qui ont débrayé à Coventry au début de l’année, des chauffeurs de bus d’Aviva, qui ont fait grève l’année dernière. Les travailleurs gallois des services de santé peuvent être motivés par des mécontentements similaires à ceux des enseignants écossais. Cependant, ces groupes professionnels ont des syndicats séparés et des accords de branche distincts.

Pourtant, l’intervention du gouvernement dans les conflits, notamment dans les chemins de fer, a renforcé le sentiment d’un objectif commun. Le gouvernement britannique est fermement résolu à faire en sorte que le RMT ne soit pas perçu comme ayant gagné son conflit. Il est très préoccupé par le fait que si c’est le cas, cela servira d’exemple et entraînera une contagion des attentes aux autres travailleurs.

Par conséquent, le conflit ferroviaire n’en finit pas de durer, tout comme la grève de plus en plus dure de Royal Mail. Dans le premier cas, le RMT et ses partisans accusent l’ingérence du gouvernement d’avoir fait échouer un éventuel accord. Le soutien de l’opinion publique à lui seul ne semble pas pouvoir garantir des augmentations de salaire pour les infirmières ou d’autres travailleurs engagés dans des conflits populaires.

Si les grèves sont assurément devenues un sujet dominant dans la couverture médiatique britannique, l’analphabétisme syndical massif a également obscurci les reportages. Il y a une forte tendance à supposer que le principal objectif des syndicats est de gagner le soutien du public, comme si c’était là qu’ils puisaient leur force, plutôt que dans leur capacité de perturbation et leur capacité à nuire aux profits ou à la prestation de services et aux objectifs politiques du gouvernement.

Perspectives

Le gouvernement conservateur a subi un effondrement de ses propres scores dans les sondages au cours de l’année dernière. Pourtant, il part toujours du principe que l’électorat est hostile aux syndicats et qu’il les rendra responsables des arrêts de travail au lieu de tenir le gouvernement pour responsable de son incapacité à gérer correctement les relations syndicales.

Bien qu’il n’y ait aucun signe d’apaisement de la vague de grèves, ses participants doivent être en mesure de raconter des histoires positives de victoires locales et nationales. Il ne suffit pas que les travailleurs se mobilisent et s’organisent : ils doivent aussi gagner et changer les choses en le faisant.

Il y a eu des exemples importants, comme les gains obtenus par les travailleurs des télécommunications du groupe BT, qui ont obtenu une augmentation de salaire à la suite de leur première grève en trente-cinq ans, dans un conflit qui a vu le personnel des centres d’appels et de la maintenance participer à une action syndicale massive pour la première fois. Au fur et à mesure que l’action se poursuit, il y aura d’autres BT, et sans doute d’autres histoires moins positives dans un tableau mitigé de victoires, de défaites et, inévitablement, de résultats moins concluants.

Au cours des derniers mois, les travailleurs britanniques ont commencé à rétablir les salaires et les conditions de travail comme une question de négociation plutôt que d’imposition. Par leurs actions par centaines de milliers, ils ont eu un aperçu de leur propre pouvoir et de leur potentiel pour agir collectivement et refuser d’être pauvres (ou de s’appauvrir).

Ce faisant, ils ont démontré que le prix du travail peut être augmenté. Mais la réalisation de cet objectif sera plus probablement le résultat de milliers de débats et de batailles qu’un petit nombre de confrontations décisives.

Ewan Gibbs enseigne l’histoire à l’université de Glasgow.

Source : Jacobin Mag, Ewan Gibbs, 18-02-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Danton // 10.03.2023 à 10h46

Ne le dites pas en riant. 🙂
Nos lamentables cadres syndicaux et politiques en sont encore à des moyens politiques d’il y a quasiment deux siècles.
Je vous jure que je manifeste par devoir mais ça me pése de marcher comme du bétail en beuglant des slogans bidons. Il y a 150 ans, une simple manif horrifiait l’ordre bourgeois et risquait la charge sabre au clair ou le feu de la troupe. Le gouvernement pouvait suggérer a ses zelés gendarmes d’estourbir Jaurés au détour d’une échauffourée. Aujourd’hui, elles ne servent à rien. Sauf si elles sont pilotées par un service étranger lors d’une révolution de couleur.
La manif valait car elle était transgressive et permettait aux grandes masses ouvriéres qui « n’étaient rien » de sentir enfin leur force pour éspérer « devenir tout ».
Aujourd’hui, la sociologie des manifs c’est simple, si vous enlevez tous les gens de la fonction publiques et entreprises d’état (ou anciennement) entre deux âges qui plus est, vous enlevez 90% des manifestants.
N’est il pas scandaleux et lamentables que ceux qui dirigent les syndicats n’imaginent pas de moyens plus raccords avec l’époque et plus attractifs?
Lâcheté, paresse, conformisme, obsession de la gamelle et du pouvoir, nous sommes vraiment revenus à l’époque des eunuques.

31 réactions et commentaires

  • yann // 10.03.2023 à 07h17

    Y’a moyen de participer en télé-manif avec un casque de réalité virtuelle ?

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    • Danton // 10.03.2023 à 10h46

      Ne le dites pas en riant. 🙂
      Nos lamentables cadres syndicaux et politiques en sont encore à des moyens politiques d’il y a quasiment deux siècles.
      Je vous jure que je manifeste par devoir mais ça me pése de marcher comme du bétail en beuglant des slogans bidons. Il y a 150 ans, une simple manif horrifiait l’ordre bourgeois et risquait la charge sabre au clair ou le feu de la troupe. Le gouvernement pouvait suggérer a ses zelés gendarmes d’estourbir Jaurés au détour d’une échauffourée. Aujourd’hui, elles ne servent à rien. Sauf si elles sont pilotées par un service étranger lors d’une révolution de couleur.
      La manif valait car elle était transgressive et permettait aux grandes masses ouvriéres qui « n’étaient rien » de sentir enfin leur force pour éspérer « devenir tout ».
      Aujourd’hui, la sociologie des manifs c’est simple, si vous enlevez tous les gens de la fonction publiques et entreprises d’état (ou anciennement) entre deux âges qui plus est, vous enlevez 90% des manifestants.
      N’est il pas scandaleux et lamentables que ceux qui dirigent les syndicats n’imaginent pas de moyens plus raccords avec l’époque et plus attractifs?
      Lâcheté, paresse, conformisme, obsession de la gamelle et du pouvoir, nous sommes vraiment revenus à l’époque des eunuques.

        +23

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      • yann // 10.03.2023 à 21h43

        J’essayais juste de proposer une innovation technologique réaliste qui puisse vraiment rendre service à l’humanité.
        Mais pour tout vous dire, je suis déjà pas vraiment convaincu moi-même…

          +1

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  • Urko // 10.03.2023 à 07h25

    Par quelle mécanique un marché de l’emploi dynamique a t il abouti à ce que des gens ayant un travail décent sentent qu’ils n’ont pas une rémunération suffisante ? Suffisante pour quoi au fait ? Pour adopter le mode de vie artificiel que vendent les médias aux sociétés occidentales depuis si longtemps ? Il y aurait matière à débattre sur le caractère soutenable de ce mode de vie bâti en gros sur une consommation frénétique de loisirs et d’équipements plus ou moins futiles que la télévision et Internet ont forcément promue puisqu’il s’agit de leurs raisons d’être : pousser à consommer via la publicité et via des programmes promouvant un rythme de vie intense en consommation. Mais il y a un point sur lequel beaucoup se montreront d’accord : le coût du logement. Raisons de cette explosion des prix des appartements et maisons ? 1. Les taux bas permettant de s’endetter pour payer plus cher ce qu’on aurait payé moins cher avec des taux plus élevés. 2. Nos pyramides démographiques : les boomers ont eu besoin de se loger il y a plusieurs décennies et ils ont logiquement pris leur part du parc immobilier, qu’ils n’ont pas encore libéré, et qui se voit de facto retiré du marché. 3. Les flux migratoires positifs depuis cinquante ans : un nouvel habitant qui vient de naitre au pays de Galles de parents gallois, par exemple, vivra plusieurs années chez ses parents, quitte à ce qu’ils déménagent pour un logement plus vaste en libérant le leur ; un nouvel habitant arrivant à vingt ans à Cardiff en provenance du Pakistan génère un besoin immédiat de logement supplémentaire.

      +6

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    • RV // 10.03.2023 à 09h58

      @ Urko // 10.03.2023 à 07h25
      « Suffisante pour quoi au fait ? »
      Suffisante pour vivre et pas pour survivre.
      Combien de millions de personnes sous le seuil de pauvreté ?
      Lettonie : 21%
      Roumanie 21%
      Bulgarie 20,7%
      Espagne 20,7%
      Croatie 20,5%
      Lituanie 20,2%
      Grèce 20,1%
      Italie 18,2%
      Portugal 17,9%
      Pologne 17,6%
      Royaume-Unis 17,1%
      Irlande 16,1%
      Chypre 15,8%
      Estonie 15,8%
      Allemagne 15,6%
      Malta 15,5%
      Suisse 15%
      Belgique 14,6
      Luxembourg 14,5%
      Danemark 13,3%
      France 13,3%
      Finlande 13,1%
      Suède 12,9%
      Slovénie 12,7%
      Hongrie 12,3%
      Autriche 12,1%
      Slovaquie 12%
      Norvège 11,2%
      Pays-Bas 10,3%
      Islande 9,8%
      République Tchèque 9%

        +7

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      • Danton // 10.03.2023 à 10h59

        Vivre mais ne plus survivre c’est quoi?
        S’acheter un iphone, deux bagnoles, partir en vacance à la mer, s’acheter des fringues quand on veut, pouvoir se payer sa biére, son pastis et ses olives, le super écran plat avec le home cinéma, l’abonnement à Netflix ou Amazon Prime, des jouets à la tonne pour les gosses, des fringues de marque, le resto quand on veut?
        Je viens d’une famille pauvre, vraiment pauvre. Avant guerre et surtout avant la révolution du CNR en 44, être pauvre était un cauchemar absolu.
        Aujourd’hui, on considére comme pauvre des gens qui ont un toit, l’eau courante et même chaude, l’électricité et le gaz, de quoi manger et nourrir leur enfant, la médecine gratos, l’éducation de leurs enfants gratos, un système judiciaire plutôt protecteur , et j’en passe.
        Avec ce genre de pauvres là, ne vous étonnez pas que prés de 800 millions de gens du sud sont prêts à risquer la mort pour venir partager cette pauvreté là.
        Les mots n’ont plus aucun sens.
        Et c’est grave.
        Comme disait Platon( je crois)  » la corruption de la cité commence par la fraude des mots ».

          +14

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        • Orhan // 10.03.2023 à 14h32

          Il y a beaucoup de choses qui peuvent paraître superflues mais qui ne le sont pas, notamment toutes les technologies de communication (téléphone portable nécessitant un abonnement de téléphonie mobile, ordinateur portable nécessitant un abonnement internet) car ne pas les posséder revient à s’exclure de facto.

          Posséder 2 voitures pour un couple vivant en campagne et ne travaillant pas à proximité l’un de l’autre n’est pas non plus un luxe puisque la « mobilité » est devenue obligatoire, les pauvres ayant été chassés des zones d’emploi par la dérégulation du marché immobilier.

          De façon identique, quand les services publics culturels (bibliothèque) sont défaillants voire inexistants, un abonnement numérique n’est pas un luxe.

          Au fil du temps, du « progrès », beaucoup de choses qui paraissent (mais paraissent seulement) dispensables sont en fait devenues nécessaire. Et c’est bien cette accumulation qui va faire rogner sur la nourriture (de qualité) ou autres biens de premières nécessités.

          La société technologique a bien un coût, et personne n’a été sollicité pour approuver ça ou non.

            +15

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        • Suzanne // 10.03.2023 à 15h42

          « pouvoir se payer sa biére, son pastis et ses olives » : à part la bière, c’est un préjugé anti-provençal. On a l’habitude d’être considérés comme des moins que rien, ça dure depuis un bon siècle et demi, mais c’est énervant. SVP pensez-y.

            +4

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        • jp // 10.03.2023 à 16h55

           » pauvre des gens qui ont un toit, l’eau courante et même chaude, l’électricité et le gaz, de quoi manger et nourrir leur enfant, la médecine gratos, l’éducation de leurs enfants gratos »

          non non et non !

          avec734 E de retraite je dois paye 144 E d’impôt locaux
           » santé gratuite, » non :
          – je dois payer une mutuelle (30 E ) par mois
          – désert médical donc le seul médecin qui a bien voulu me prendre ne prend les RV que par docto.. donc par internet
          – 5 ans d’attente pour se faire opérer à l’hôpital public car clinique pas gratuite du tout
          etc.

          « système judiciaire plutôt protecteur ‘
          oh non, mais je ne peux pas tout raconter , déjà je n’ai pas pu entrer au tribune refoulée par les vigiles car trop lente pour sortir téléphone (me croiaient pas quand je disais que que n’en ai pas) et clés de ma poche
          donc j’ai perdu car ne « pas donné la peine de se présenter au tribunal » et pas pu trouvé d’avocat acceptant l »AJ

          et pour finir, je ne mange pas tout ce que je veux.

          En revanche j’ai des voisins étrangers qui ne paient pas de loyer du tout, aide humanitaire…

            +11

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      • Pseudonyme // 10.03.2023 à 13h49

        Chiffre erroné pour la Suisse:

        https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/situation-economique-sociale-population/bien-etre-pauvrete/pauvrete-et-privations-materielles/pauvrete.html

        Avec 8,5%, c’est le plus bas taux en Europe si les autres données ci-dessus sont confirmées.

        Le seuil de pauvreté s’y établit à 2300 € pour une personne seule, et à 4000 € pour une famille.

          +0

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      • Urko // 10.03.2023 à 14h55

        Merci RV. En l’occurrence, les calculs de seuil que vous indiquez ont pour composante majeure… le coût du logement. C’est un peu là que je voulais en venir en me focalisant sur l’immobilier. A Londres par exemple, des employés qualifiés, avec des salaires pourtant peu ridicules en ppa hors immobilier par rapport à il n’y a pas si longtemps ou par rapport à d’autres régions du monde, ne peuvent pas trouver de logements satisfaisants. En théorie, ils appartiennent aux classes moyennes ; en pratique, les coûts du logement les relèguent à des statuts parfois assez précaires en fait. Or, ne ne peux m’empêcher de penser que la politique de taux bas, qui a donné accès à des futilités a évincé du logement. Je parle de l’Occident.

          +0

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        • Urko // 10.03.2023 à 16h57

          Que Hong Kong semble plus chère que Londres ne change rien à mon propos, ni dans un sens ni dans l’autre. Cela fait une belle jambe aux Britanniques… Quant aux futilités, c’est vous qui les associez à des catégories sociales, personne d’autre. Les loa automobiles ou les balloon credits au R.-U. qui permettaient de conduire un gros suv allemand à 100 000 €, il n’y a pas que moi qui pense qu’il s’agit de futilité. J’insiste donc : les taux bas permettent d’acheter des futilités mais empêchent de se loger.

            +0

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    • RV // 10.03.2023 à 10h08

      @ Urko // 10.03.2023 à 07h25
       » le coût du logement. »
      Point aveugle de votre vision, la spéculation immobilière et la croissance du marché de la propriété privée soutenue par l’érosion du parc de logements sociaux.

        +4

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      • Urko // 10.03.2023 à 15h15

        Oui la spéculation a joué un rôle, mais vous pouvez y voir justement un autre effet des taux bas ayant poussé des investisseurs à se ruer sur des actifs réels. Quant au parc social, en théorie, sa croissance vient supprimer des capacités du parc privé, où se forment les prix, et donc, a tendance à amplifier les hausses desdits prix en soustrayant du marché des biens aux dépens de ceux qui cherchent à se loger hors du parc social, du moins dans une aire en croissance démographique. Le cas parisien, où la mairie préempte des immeubles pour les réserver à certaines catégories et ne laisse plus aux autres catégories que le choix de partir ou de se rabattre sur les quelques biens qui restent, hors de prix, l’a illustré. Le logement social fait baisser le coût du logement pour ceux qui y vivent. Il l’accroit pour tous les autres.

          +2

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    • Grd-mère Michelle // 11.03.2023 à 14h30

      En effet, le coût du logement(loyers ou remboursements mensuels du crédit alloué pour son acquisition) est devenu une des principales causes de la réduction du pouvoir d’achat.
      En cause: la rentabilité de la propriété « de rapport » qui attire les « investissements », étant donné la fragilité de la « bulle financière ».

      Par exemple, la Région bruxelloise, jusque dans ses quartiers les plus traditionnellement « populaires » des Communes de la « petite ceinture », est devenue une aire de « gentrification », qui chasse les habitant-e-s les moins riches vers des régions plus éloignées(de leur source de revenus/d’emplois), avec les inconvénients (frais et fatigue de transport quotidien) inhérents, et jette les plus pauvres (démuni-e-s de TOUT, donc de la possibilité de se former à/de trouver un emploi, et même d’accéder à l’aide sociale) sur les trottoirs des rues commerçantes, les réduisant à la mendicité.

      Mais, depuis 2-3ans, de nombreux groupes citoyens/locataires volontaires et associations subsidiées se sont rassemblés et font des propositions pour tenter de remédier à cette situation: le 2/2 a eu lieu une interpellation citoyenne de la Commission Logement du Parlement bruxellois, et ce 26/3 (15h, place du Jeu de Balle) se déroulera un rassemblement/une manifestation internationale(européenne) qui présentera à chacun-e l’avancement des démarches concertées, avec la possibilité d’y participer.

        +0

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  • Danton // 10.03.2023 à 08h02

    Tant mieux pour eux.
    En France, les manifs pour les retraites sont un créve coeur.
    On devrait être au moins 3 millions dans la rue.
    Pas besoin de tout casser ou rêver révolution. Simplement 3 ou 5 millions de personnes seraient descendues manifester pacifiquement comme pour le CNE il y a 20 ans, et le gouvernement aurait plié et se le serait tenu pour dit.
    Que dalle. Les veaux ne votent plus, ne manifestent plus. Les bailleurs du pays se frottent les mains, les veaux sont prêts pour l’abattoir.
    Car une loi si grave passant comme une lettre à la poste avec une minorité parlementaire et moins d’un million de cons(dont moi) qui défilent sous la pluie, on peut etre certain que ça ne fait que commencer.

      +21

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    • Ives // 10.03.2023 à 11h38

      je ne comprends pas bien. Dans votre réponse à Yann vous dites que les manifs ne servent à rien et qu’il faut imaginer d’autres moyens d’action pour horrifier l’ordre bourgeois et, maintenant vous dites que 3 à 5 millions dans la rue auraient suffi.
      Je pense que la dernière fois que l’ordre bourgeois a été un tant soit peu effrayé en France, c’est lors des manifestations des gilets jaunes.

        +16

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      • Danton // 10.03.2023 à 16h37

        Et bien relisez bien et vous verrez qu’il n’y a rien de contradictoire.
        D’une part je regrette que mes concitoyens soient devenus larvaires au point de ne plus rien faire pour défendre leur intérêt.
        D’autre part, je regrette que ceux qui se battent à mort pour le privilège de la direction politique ou syndicale ne fassent rien pour inventer d’autres modes d’action plus raccords avec l’époque pour motiver les troupes.

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    • Actustragicus // 10.03.2023 à 18h01

      Sans vous renvoyer à Lénine, aucun groupe ne peut véritablement agir sans direction – ce n’est absolument pas une question d’autorité, mais de se retrouver sur un objectif clair : nos concitoyens ne sont pas spécialement « larvaires » : c’est tout simplement l’état naturel d’un groupe non dirigé (ou dirigé par plusieurs responsables qui tirent chacun dans leur sens, ce qui revient au même).
      Tous, nous savons aujourd’hui que « encore une journée de mobilisation historique en lien avec le calendrier parlementaire » ne servira strictement à rien.

      Pourtant, l’action à mener me semble relativement simple, constatant que :
      1) seul un blocage réel, ininterrompu et prolongé de l’activité nationale fera reculer un gouvernement qui n’a rien à perdre, Macron n’ayant aucun amour-propre.
      2) il est impossible à une immense majorité de nos concitoyens de se passer de salaire pendant un mois.

      Il est donc nécessaire de définir d’abord la petite fraction d’entre eux qui ont une réelle efficacité de blocage (pour faire court : les transports et les raffineries ?), et d’engager tous les autres à leur donner une journée de salaire – plutôt que faire grève un mois et d’en perdre trente ; à réfléchir bien sûr aux méthodes les plus efficaces pour lever autant de fonds que possible.

      Bien sûr, cela demande d’avoir un leader syndical qui ait les idées claires et les exprime de manière cohérente autant que transparente, pour qu’il n’y ait pas le moindre doute dans l’esprit des gens sur l’utilisation de ces fonds, l’objectif visé et la détermination à aller jusqu’au bout…

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      • Grd-mère Michelle // 11.03.2023 à 15h16

        Les leaders syndicaux ne s’occupent que des travailleurs/euses salarié-e-s, négligeant la multitude de citoyen-ne-s qui ne relèvent pas de cette catégorie(petites entreprises individuelles et familiales dans l’agriculture, la peche, le commerce, l’art et l’artisanat, ainsi que toutes les personnes dévouées à leur foyer et à leurs enfants, etc…), maintenant ainsi la « lutte des classes » qui leur offre leur légitimité et leurs salaires, et divise la population laborieuse en sous-groupes jaloux et compétitifs, tout en favorisant la goinfrerie abominable des « grandes entreprises » qui avalent les petites(voir le phénomène de la « grande distribution »).
        En bref, ils/elles ont contribué et contribuent encore à faire de chaque personne valide un rouage (décervelé et dépendant) à placer dans l’écrasant système consumériste et « libre-échangiste » qui est en train de trébucher sous le poids de son incurie et de sa voracité.
        Nos concitoyen-ne-s n’ont pas besoin d’eux/d’elles afin de poursuivre des objectifs communs:
        -ÉGALITÉ DE DROITS
        -LIBERTÉ DE CHOIX
        -SOLIDARITÉ AVEC TOUT LE VIVANT

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    • Réaliste // 12.03.2023 à 16h22

      Rien ne changera tant que ça restera pacifique, même avec 5 millions de gens dans la rue. Les retraites des sénateurs et des députés ne changeront pas ou seront compensées et l’avenir des gouvernants est doré. Aucun ne craint quoi que ce soit qui soit pacifique, d’autant qu’ils seront réélus après quelques temps, le temps de la mémoire de ceux qui les élisent – c’est à dire si peu – quitte à les aider un peu en brandissant un épouvantail. Au pire ils pantoufleront aux frais de grands groupes (pour services rendus). Le bras d’honneur du goret de la justice est très représentatif de la réalité et du crédit qu’on peut accorder aux solutions dites démocratiques. Faire plier les états via les manifestations? C’est terminé. Pourquoi? Tout simplement parce que ce ne sont plus les états qui sont aux commandes. « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux », voila ce que sûrs d’eux, sans honte ni crainte, ils ont avoué nous avoir tracé comme avenir. Alors les manifs pacifiques…

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  • Dominique Gagnot // 10.03.2023 à 09h02

    Les grèves ne touchent pas les ultra riches qui de fait dominent le monde.

    Mieux encore, les grèves accélèrent l’effondrement des économies, ce qui est le meilleur moyen de limiter le réchauffement climatique. De plus les ressources restantes sont ainsi préservées…

    Voir « Et si notre système économique était une gigantesque Arnaque? « 

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  • RIVIÈRE // 10.03.2023 à 09h14

    Arnaque certes et à tous les niveaux…certes reforme des retraites est un leurre, un arbre qui cache la forêt… elle ne concernera pratiquement personne, le salaire universel et la retraite universelle sont d’ors et déjà en route, ainsi que le crédit social …les peuples qui se conduisent comme du bétail sont traités comme du bétail….

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  • alain maronani // 10.03.2023 à 15h20

    L’un des merveilleux résultats de Brexit pour plusieurs raisons.

    L’équipe en place avant, pendant et après le Brexit est une caricature d’incompétence, d’ignorants, d’extrémistes économique libéraux, etc.

    Le site Counterpunch a présenté la galerie d’horreur de cette équipe et l’opposition dans le pays de sa Gracieuse Majesté est du même acabit. Quelques exemples ?

    https://www.counterpunch.org/2020/12/22/brexit-billionaires-and-the-little-people/

    Le Brexit, les milliardaires et les pauvres…

    Le capitalisme et le patriotisme ne partagent pas la même étable. Lorsque ceux qui cherchent à accumuler des profits suggèrent un amour pour le drapeau et la patrie, il faut se méfier. Des guerres peuvent avoir lieu et des accords commerciaux peuvent être conclus par les gouvernements, mais le capitaliste s’attaquera au marché qui compte, quel que soit le drapeau.

    https://www.counterpunch.org/2019/12/16/brexit-and-the-collapse-of-british-labour-a-post-mortem-on-the-uk-election/

    Le Brexit et l’effondrement du Labour Party (Tony Blair et compagnie…).

    La Grande-Bretagne peut-dire merci a Maggie Thatcher (je veux mon argent..), la démagogie crasse de Bojo – Bruxelles nous vole chaque année de 350 milliards qui nous pourrions mettre dans le système de santé – sans limite…

    Dans un éclair de lucidité et de modestie Emmanuel Todd (ceci suffit pour être censuré) avouait récemment lors d’un entretien (il est plus anglophile que moi….) qu’il s’était trompé sur TOUT sur le Brexit et la Grande-Bretagne..ceux et celles qui paradaient après cette farce sont bien silencieux, Les marchés promis par Bojo n’existent pas et n’ont jamais existé..La Grande-Bretagne était de nouveau libre…clamait-on..On voit.

    Les plombiers polonais, les infirmières bulgares, les employés ukrainiennes des garderies, ceux et celles qui s’occupaient des personnes agées, ne sont plus la…20 % de l’industrie financière est partie a Francfort,les iunvestisseurs fuient le marché de la Grande-Bretagne, etc.

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    • Danton // 10.03.2023 à 19h30

      Le Brexit a le dos large.
      Après 40 ans de n’importe quoi, de casse sociale, de destruction de l’infrastructure et du contrat social, d’anéantissement identitaire et de guerre méprisante contre le peuple anglais, le résultat est là.
      Pour le meilleur et pour le pire, l’Angleterre, depuis plus de 600 ans était toujours précurseur en fait politique et social, vous êtes en droit de regarder cet effroyable effondrement et de vous dire que ce sera très bientôt chez nous. Peut être en pire. Frexit ou pas.
      Rappelons nous des Madelin, Bayrou et Fabius, Cohen, Sylvestre, Dessertine et autres qui nous ont vendu durant 20 ans l’excellence du modèle anglais.
      Providentiel ce Brexit.

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      • alain maronani // 10.03.2023 à 20h36

        Le Brexit a été l’accélérateur.

        Todd ne dit pas le contraire dans son entrevue sur Youtube et les chiffres sont accablants..

        La GB est le pays si l’on regarde les prévisions qui aura en Europe en 2023, les pires résultats et les résultats économiques du Brexit sont calamiteux,

        Le précurseur économique et surtout social en Europe c’est Bismarck et l’unification de l’Empire allemand pas la Grande-Bretagne.

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        • Danton // 10.03.2023 à 21h50

          Non, vous êtes à coté de la plaque. L’Angleterre est précurseur depuis bien plus longtemps. Ça commence avec Henri II… au XIIe siécle… Ça continue avec Édouard III, avec Elisabeth I avec Cromwell, puis la révolution de velours, puis le dimensionnement colossal du capitalisme hollandais, puis la révolution industrielle et le partis ouvriers et j’en passe et j’en passe.

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          • alain maronani // 11.03.2023 à 01h54

            C’est Bismarck qui est le créateur de l’état moderne en association avec l’industrie…qui procède a la création des premiers systèmes sociaux dont l’Alsace et la Lorraine ont encore un héritage…
            avec leur passé sous l’occupation allemande.

            Les gens confondent avec le Concordat qui salarie le clergé et signé par Napoleon 1 er.

            Je ne suis pas a côté de la plaque…et pour le Brexit c’est une erreur mais avec des gens comme vous l’admettre c’est autre chose. Les promesses faites aux britanniques ont été une suite de mensonges.

            Henri II ce n’est rien et l’Angleterre a tout juste 3 millions de personnes vivant dans le pays. La France dès le 14 ième siècle est la Chine de l’Europe avec sous le Premier Empire près de 25 millions d’habitants ce qui permettra a la Révolution et a l’Empire de lever des armées en masse.

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            • Myrkur34 // 11.03.2023 à 07h43

              En fait, Bojo s’est servi du Brexit pour la conquête du pouvoir et passer de la Mairie de Londres au 10 Downing Street. Si l’indépendance de l’Ecosse ou le rattachement de l’Irlande du Nord à l’Eire avait été plus porteur pour son projet, il y aurait mis la même conviction en mensonges éhontés.
              On ne parle plus du tout des pêcheurs anglais, ils ont été les dindons de la farce, bien utiles au début et sacrifiés 6 mois après le vote du Brexit.
              On se demande bien pour qui les anglais vont voter en 2024 car les travaillistes sont plus de centre droit, qu’un repaire de descendants de Neil Kinnock (qui est devenu baron et pair à vie comme sa femme, -ah les idéaux qui durent- lol ) ou alors ils voteront contre, tout simplement.

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Neil_Kinnock

              De toute façon, nous aussi, nous avons notre Bojo national, il est juste mieux peigné, mais tout aussi faux, tendance mignonnette de bar et sans scrupules.

              Alors God bless English and French people.

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            • Danton // 11.03.2023 à 16h48

              Henri II dépasse la féodalité un siécle avant Philippe le Bel. Edward III instaure l’armée permanente un siècle avant Charles VII et met l’infanterie au coeur d’une bataille d’état 150 ans avant les Suisses, 180 ans avant les Landknecht et les Tercios. Henri VIII inventé le centralisme royal 150 ans avant Richelieu . Cromwell décapité un roi un siécle avant Robespierre. La Révolution de Velours instaure le pouvoir Bourgeois 130 ans avant Louis Philippe, le RU lance la révolution industrielle 30 ans avant la France et 50 ans avant l’Allemagne. Il invente la démocratie parlementaire 170 ans avant la France et 220 ans avant l’Allemagne. Il décolonialise 15 ans avant la France, lance sa contre révolution capitaliste 30 ans avant Sarkozy, se soumet totalement et définitivement aux USA 20 ans avant Macron. Et ce ne sont que quelques exemples.

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