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8.mars.20238.3.2023 // Les Crises

McKinsey : L’autre scandale du cabinet de conseil dont vous n’avez pas entendu parler

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Le travail de l’entreprise tant pour les régimes autoritaires que pour le Pentagone soulève des questions à propos des conflits d’intérêts et des menaces pour la sécurité des États-Unis.

Source : Responsible Statecraft, Nick Cleveland-Stout
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Crédit d’édition : T. Schneider / Shutterstock.com

Au début du XXIe siècle, McKinsey & Company a fait face à un dilemme. Se relevant à peine du crash de la bulle Internet, le prestigieux cabinet de consulting devait élargir son registre de clients pour assurer son avantage compétitif face à ses rivaux. La grande idée de la firme ? Répondre aux appels d’offre des gouvernements, pas seulement à ceux des États-Unis, mais du monde entier.

Dans leur nouveau livre Quand McKinsey arrive en ville, les journalistes du New York Times Walt Bogdanich et Michael Forsythe révèlent comment la décision de McKinsey de s’aventurer dans le secteur public à la maison comme à l’étranger a engendré un business model très répandu comportant de nombreux conflits d’intérêts.

A l’intérieur du pays, certains de ces exploits sont bien connus, comme le fait que McKinsey conseille l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) en même temps que le géant pharmaceutique Purdue Pharma. A l’international, le travail de McKinsey semble parfois également truffé de potentiels conflits d’intérêts, le cabinet servant des clients aussi différents que le Pentagone, la Chine et l’Arabie saoudite.

Beaucoup de ces conflits d’intérêts trouvent leur source dans la relation intime que McKinsey entretient avec le Pentagone.

Depuis 2008, McKinsey a remporté des contrats fédéraux pour une valeur dépassant 940 millions de dollars, le département de la Défense étant son premier client. Son travail a varié du conseil aux hauts fonctionnaires sur le développement de technologies pour l’armée de l’Air et de l’Espace jusqu’à l’évaluation de la gestion du programme des F-35.

Beaucoup d’anciens consultants de McKinsey tournent entre différents postes au Pentagone : « Chewning, ancien chef de la division industrielle du département de la Défense, retourne à McKinsey, » titre un article sur Eric Chewning, qui a été assistant du secrétaire à la Défense pour la politique industrielle pendant l’administration Trump. D’après Bogdanich et Forsythe, «Des rapports internes de McKinsey montrent que depuis 2018 et jusqu’au début 2020, le département de la Défense américain comptait parmi les trois principaux clients de McKinsey. »

Cependant même si McKinsey a gagné des centaines de millions de dollars dans des contrats pour la Défense, il a aussi conseillé des cadres d’entreprises et de gouvernements étrangers. Le site internet même de McKinsey se vante de ces relations : « Nous entretenons des relations de longue date avec les ministères et départements de la défense dans le monde entier. » En Russie, ils ont été consultants pour le fabriquant d’armes Rostec. En Chine, ils conseillent China Communications, l’entreprise d’ingénierie détenue par le gouvernement chargée de construire des îles artificielles dans le sud de la mer de Chine. Bogdanich et Forsythe écrivent que la liste des clients de McKinsey en Chine, qui comprenait 19 clients étatiques entre 2018 et 2020, était en conflit avec le Pentagone :

« La même année 2016, McKinsey a conseillé China Communications et a également étudié comment l’armée américaine pouvait réduire les coûts de maintien de la base industrielle américaine pour la fabrication d’armes. McKinsey a également collaboré avec le centre naval d’armement de surface à Dahlgren en Virginie, qui aide au développement des armes qui pourraient être utilisées dans un conflit avec la Chine. »

McKinsey insiste sur le fait que les consultants sont incapables de partager les informations de leurs clients respectifs à cause de barrières internes. Cependant le scandale des opioïdes a revélé que le cloisonnement est, chez McKinsey, pour le moins poreux. Simultanément à la fabrication de matériel pour le futur secrétaire aux services de santé Alex Azar en 2018, McKinsey a autorisé ses consultants qui conseillent Purdue à lui fournir des informations. Des termes jugés exagérés, comme « crise » ou « épidémie » avaient été retirés de la note.

Ce n’est pas seulement le travail pour des des adversaires des États-Unis qui peut créer des potentiels conflits d’intérêts. En 2016, une année pendant laquelle McKinsey a rempli 64 contrats pour le gouvernement américain, le cabinet avait 137 projets en Arabie saoudite. Là-bas, McKinsey s’est retrouvé mêlé au gouvernement pendant l’ascension machiavélique du prince héritier Mohamed ben Salman. Ses consultants ont pratiquement assumé le rôle de fonctionnaires, ce qui a valu au ministère de la planification le surnom à demi sarcastique de « ministère McKinsey ».

Bogdanich et Forsythe écrivent qu’une partie du travail du cabinet était de mener une « analyse de ressenti », une sorte d’analyse d’opinion pour le compte du gouvernement saoudien. Un rapport de McKinsey identifie trois dissidents saoudiens comme critiques majeurs du régime sur Twitter. L’un d’entre eux a été arrêté. Un autre a disparu de Twitter. Le troisième, Omar Abdulaziz, s’est fait pirater son téléphone, compromettant ainsi ses communications avec un autre dissident saoudien, résidant aux Etats-Unis, Jamal Khashoggi.

Quand Khashoggi a été brutalement assassiné, la sénatrice Elizabeth Warren (démocrate-Massachusetts) a interpellé McKinsey à propos de son rôle dans une lettre à l’associé gérant du cabinet, Kevin Sneader : « « Je suis préoccupée par le fait que le rapport sur la perception publique de McKinsey ait pu être utilisé comme une arme par le gouvernement saoudien pour écraser les critiques à l’encontre de la politique du royaume. »

Est-ce qu’une entreprise responsable du renforcement de dirigeants autoritaires à l’étranger et de l’affaiblissement des États-Unis devrait être autorisée à recevoir des contrats fédéraux, notamment sur des questions de sécurité nationale ?

McKinsey fait la promotion de ses valeurs avec ferveur, promettant aux jeunes consultants idéalistes de changer le monde à leur côté. Cependant ils refusent au même moment tout jugement de valeur sur leurs clients. Un épisode de Quand McKinsey arrive en ville dévoile ces valeurs : en mars 2019, un mois seulement après l’assassinat de Jamal Khashoggi, un journaliste a demandé à Sneader ce que McKinsey ferait s’il découvrait que leur client était un meurtrier. « Casse-toi », a-t-il répondu. La même année, les revenus de McKinsey en provenance de l’Arabie Saoudite ont augmenté par rapport à l’année précédente.

Conséquemment, les États-Unis sont accros au même vice, oscillant entre un respect des droits humains et l’ignorance des abus les plus graves lorsque cela les arrange. Même le refrain de McKinsey : « Si nous ne travaillons pas avec tel pays autoritaire, Boston Consulting Group le fera, » est une phrase qui deviendra familière aux observateurs des ventes d’armes américaines. Au final, cet agnosticisme partagé est peut-être la raison pour laquelle le gouvernement américain n’a pas mis McKinsey au pas, bien que le cabinet ait augmenté son activité avec des gouvernements autoritaires.

Au moins une étape a été franchie. Juste après Noël, Biden a signé la loi sur la prévention des conflits d’intérêts organisationnels dans les acquisitions fédérales. Cette nouvelle loi vise à renforcer et à clarifier les règles relatives à ces conflits d’intérêts, qui n’ont pas connu de changement notable depuis les années 1990. Certains veulent aller beaucoup plus loin : le sénateur Marco Rubio (Républicain-Floride) a déclaré qu’« on ne pouvait pas faire confiance » à McKinsey pour les contrats fédéraux, citant de « graves conflits d’intérêts institutionnels. »

La liste des clients de McKinsey étant son secret le mieux gardé, il est souvent difficile de savoir si le cabinet a des conflits d’intérêts organisationnels. Une façon de le savoir serait de rendre publique la liste de ses clients et de laisser les organisations et les gouvernements décider par eux-mêmes. Comme le dit un groupe : « Nous ne pouvons pas savoir si McKinsey a des conflits d’intérêts parce que nous ne savons pas qui sont tous leurs clients actuels. »

Imprégnée d’une culture du secret, l’incursion de McKinsey dans les contrats gouvernementaux soulève des questions plus larges sur l’utilisation de l’argent des contribuables américains. La FDA a annoncé qu’elle ne confierait plus de contrats fédéraux à McKinsey, mais le Pentagone reste l’un des plus gros clients de McKinsey. Bogdanich et Forsythe écrivent que les États-Unis pourraient peut-être s’inspirer de l’Afrique du Sud, où McKinsey fait face aux premières accusations criminelles de ses 96 ans d’histoire dans un scandale de corruption concernant un détournement de fonds publics vers des mains privées :

« McKinsey a longtemps profité de contrats gouvernementaux sans accepter la responsabilité de rendre compte de la manière dont elle dépensait l’argent public. Aux États-Unis, son prestige et ses relations politiques, ainsi que les lois réglementaires favorables du pays, ont souvent protégé la société des questions relatives à ces contrats. Il est donc surprenant qu’il ait fallu que l’Afrique du Sud, une démocratie fragile âgée d’à peine deux décennies, donne à McKinsey des leçons sur la responsabilité qu’elle n’avait pas apprise aux États-Unis. »

Source : Responsible Statecraft, Nick Cleveland-Stout, 03-02-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

vert-de-taire // 08.03.2023 à 07h27

Cette saga ne m’apprend rien :
des bandits profitent du système, du secret, des super-lois de profits, .. pour se gaver :
c’est la chronique d’un capitalisme systémique (sans échappatoire, totalitaire) ordinaire.
C’est l’impuissance populaire, des terriens qui transparaît : pas le moindre fifrelin de principe démocratique : les bandits jouent et gagnent.
Nous sommes leur bétail.
Et nous nous comportons comme du bétail
à savoir incapables de nous concerter, nous accorder, agir ensemble
pour décider de nos vies.

17 réactions et commentaires

  • vert-de-taire // 08.03.2023 à 07h27

    Cette saga ne m’apprend rien :
    des bandits profitent du système, du secret, des super-lois de profits, .. pour se gaver :
    c’est la chronique d’un capitalisme systémique (sans échappatoire, totalitaire) ordinaire.
    C’est l’impuissance populaire, des terriens qui transparaît : pas le moindre fifrelin de principe démocratique : les bandits jouent et gagnent.
    Nous sommes leur bétail.
    Et nous nous comportons comme du bétail
    à savoir incapables de nous concerter, nous accorder, agir ensemble
    pour décider de nos vies.

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    • RIVIÈRE // 08.03.2023 à 09h57

      Tout est dit … bravo!!! Nous sommes pourtant très nombreux à penser comme vous, mais sans doute encore pas assez…??? Ces mafieux ont tout investi et nous les laissons faire …en 2020, ils ont mis 80% des peuples occidentaux à la laisse en 3 mois, grâce aux mensonges appuyés par une propagande de la peur quotidienne et jusqu’ici inégalée… et ça a formidablement bien fonctionné…..

        +42

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  • Maria A. // 08.03.2023 à 09h26

    Mc Kinsey a profité des contrats de l armée allemande quand Von der Leyen était ministre de défense.
    McKinsey a gagné des millions avec la Bundeswehr.

    Dans cet article du Spiegel
    https://www.spiegel.de/politik/deutschland/ursula-von-der-leyen-wie-ein-oberst-die-berateraffaere-ins-rollen-brachte-a-00000000-0002-0001-0000-000169356797

    Ursula von der Leyen doit témoigner devant la commission d’enquête. Des documents confidentiels montrent comment les contrats à la Bundeswehr sont devenus incontrôlables sous sa direction.
    Elle était ministre de défense avant de l’envoyer à la Commission de Bruxelles.

      +36

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  • Dominique65 // 08.03.2023 à 09h52

    « Est-ce qu’une entreprise responsable du renforcement de dirigeants autoritaires à l’étranger et de l’affaiblissement des États-Unis devrait être autorisée à recevoir des contrats fédéraux, notamment sur des questions de sécurité nationale ? »
    Étant non zunien, je poserais la question en ces termes :
    « Comment un gouvernement quelconque peut-il être autorisé à être conseillé par une entreprise si proche du Pontagoe ? »
    À votre avis, dans quel sens vont les fournitures d’informations secrètes ?

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    • RGT // 09.03.2023 à 11h40

      Concernant le viol en réunion d’Alsthom, je ne serais pas étonné du tout si un jour on découvrait que Mc Kinsey conseillait à la fois notre « brillant » Micron, General Electric, et bien sur le gouvernement US…

      Mais en France, l’influence de McKinsey diminue et un challenger « national » (cocorico) pointe son nez suite à la « diversification » de Cap Gemini (qui a bâti son empire en « fidélisant » sa clientèle en allant chercher des données fiscales et autres dans les bases de données de ses clients… Je te tiens par la barbichette).

      Mais le pire en terme de sécurité nationale est sans conteste les contrats qui lient les services de sécurité de l’état (police, défense, services secrets etc.) à Palantir qui traite leur données « en toute confidentialité » alors que son principal client est le gouvernement US (CIA,NSA, FBI, DIA et autres).

      Vous pouvez être certains que votre vie privée n’a aucun secret pour les barbouzes US (et françaises bien sur) et ensuite on vient nous faire le cœur des vierges effarouchées en pleurant sur la « liberté violée » par Poutine ou par le gouvernement chinois.

      À ce que je sache, ces dictatures se foutent totalement de votre vie privée pendant que « votre gouvernement bien aimé » et ses alliés vous espionnent en permanence pour que « leurs élites » puissent tranquillement préserver leurs propres intérêts et continuer ne partager aucun pouvoir en embastillant ou en « dézinguant » tous ceux qui pourraient porter ombrage à leur « bon vouloir ».

      Toutes les sociétés privées qui « conseillent » ou « traitent les données publiques » sont en conflit d’intérêt et ne servent JAMAIS l’intérêt public mais les intérêts de ceux qui les payent le plus ou qui peuvent leur tordre le bras…

        +16

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    • Moussars // 09.03.2023 à 19h00

      Tout à fait. C’est même une condition sine qua non que de répondre aux demandes de l’administration gouvernementale américaine. N’est-ce pas les GAFAM et autres ? C’est comme cela que Google a été financé pour décoller : C.I.A. et NSA… Mais ceux-ci veulent un retour sur investissement…

        +5

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  • Sylphe // 08.03.2023 à 12h20

    Si même nous, pauvre quidam, avons conaissance de ces conflits d’intérêt, si le politique persiste et signe ce genre de contrat, c’est qu’il y a trahison ou corruption !

      +28

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    • RGT // 09.03.2023 à 11h46

      Vous tenez des propos complotistes !!!

      Jamais nos Saintes Élites n’envisageraient un seul instant de trahir l’intéret de la population pour favoriser leurs propres intérêts ou ceux de leurs « amis » et de leur caste.

      C’est de la médisance !!

        +7

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  • Grd-mère Michelle // 08.03.2023 à 14h27

    « Si même nous… (quidams pas si pauvres, puisque nous lisons « Les Crises »)… avons connaissance de ces conflits d’intérêts… »
    La nécessité est donc de transmettre au maximum, par tous les moyens imaginables, les informations « sensibles », pour que chacun-e prenne conscience de la trahison de ses « représentant-e-s/élu-e-s ».
    Alors, nous verrons peut-être des énormes manifestations de protestation (comme celles qui viennent d’avoir lieu en France à propos de la réforme des retraites) et de revendication de changements profonds des institutions nationales, européennes et mondiales, qui admettraient la participation citoyenne.
    Car nous vivons dans des États de Droit, et nous nous devons(ainsi qu’à notre progéniture) de participer à l’élaboration des Lois qui règlent notre vie en société, à partir de débats intenses reposant sur des bases solides(des informations correctes et complètes).
    Malheureusement, les « petites batailles » nous divisent et nous empêchent de mener la grande révolte contre l’oppression des « puissants »(qui ne le sont que grâce à notre consentement de consommateurs/trices activement décervelé-e-s/désinformé-e-s).

      +8

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    • yann // 08.03.2023 à 16h50

      Dans la mesure où la satisfaction quant au sabotage de Nord Stream a été manifestée par des représentants des deux sexes, on écrira préférablement : « L’oppression des puissant-e-s ».

      Ou simplement par souci de cohérence.
      Merci.

        +8

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      • Azuki // 09.03.2023 à 10h30

        C’est très dommage que le français n’ait pas de neutre, il y aurais aussi d’autres améliorations comme le «ou» inclusif ou exclusif à différentier, je verrais plein d’avantages à faire évoluer la langue, toutefois je ne partage pas votre amour pour l’écriture «inclusive».

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        • Grd-mère Michelle // 10.03.2023 à 19h21

          @Azuki Je n’ai « d’amour » que pour des êtres vivants.
          Mais j’ai, en effet, un intérêt certain pour la préservation et l’amélioration de toutes les langues dans leur diversité, que je considère comme la plus formidable particularité du genre humain, qui ont permis son exceptionnel développement (grâce à la communication et à la transmission des savoirs et des capacités, élément-clé de l’évolution) et pourraient nous aider à vivre/nous organiser ensemble plus paisiblement, si nous choisissions de nous parler/nous écrire, nous écouter/nous lire, pour nous comprendre et résoudre nos difficultés et conflits, plutôt qu’en nous battant.

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          • JnnT // 12.03.2023 à 14h20

            « Je n’ai « d’amour » que pour des êtres vivants. »

            Vous devez alors être souvent déçue ! Il vaut bien mieux aimer les objets. Ils ne nous trahissent pas, n’ont jamais contre nous d’intentions hostiles, font preuve d’une grande modestie, grande fiabilité, au point qu’on peut sans crainte s’asseoir sur certains d’entre eux. Tout cela leur confère, bien plus qu’aux humains et autres bêtes, une vraie légitimité à mériter notre « amour ».

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      • Grd-mère Michelle // 10.03.2023 à 18h40

        Oui, Yann, vous avez raison, j’étais distraite.
        J’aurais aussi pu écrire « …des (grandes nations les plus) puissantes… »!
        Car si nous observons bien ce qui se passe au niveau géo-politico-économico-stratégique, c’est à ce type de combats de TITANS, ces grandes NATIONS qui oppressent leur peuple autant que ceux des autres, que nous assistons…
        Et qui se rendent à peine compte que c’est le GRAND MARCHÉ, implacable et serein, qui tire les marrons (le pognon) du feu!
        (Voir à présent les interdictions de l’emploi de Tik-Tok… et pourquoi pas donc de tous les réseaux « sociaux », ainsi que de vente en ligne internationale!?)

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  • JnnT // 08.03.2023 à 20h45

    Outre ce que l’on sait et ce que pointe l’article, McKinsey ne deviendrait-t-il pas une forme de gouvernement mondial ou la forme mondiale du gouvernement ? Leurs « conseils » sont sans doute adaptés aux intérêts de leurs clients, mais ils sont aussi harmonisés. On l’a vu lors de la crise du Covid : les politiques publiques étaient les mêmes.

    Comme les gouvernants ne savent pas trop comment traiter les problèmes, ils font tous la même chose et McKinsey leur fournit le modèle. Une sorte de « prêt à porter ». Évidemment McKinsey favorise certains intérêts privés : ceux de ses gros clients, type Pfizer.

    Mais donc, finalement, nous votons, nous ÉLISONS mais McKinsey GOUVERNE à travers nos élus incompétents et abouliques. Douteux que ce soit un projet à l’origine mais ça devient une réalité.

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    • azuki // 09.03.2023 à 10h36

      Dans votre discours, je relève surtout que les politiques et les gouvernement abandonnent totalement leur compétences et ne sont plus qu’une sinistre course au pouvoir. Nous sommes dirigés par une clique d’incompétents dont il faudrait racourcir les ambitions comme dans les années 1790…

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      • JnnT // 09.03.2023 à 17h30

        Abandonner signifie abandonner à d’autres. Des « destinataires » de cet abandon existent nécessairement. Vous pouvez avancer que ce sont les diverses puissances, nationales ou internationales, et les grandes entreprises. Soit. Mais, comme elles sont nombreuses et tirent en sens parfois contraires, cela compliquerait l’abandon. McKinsey offre l’interface commode aux politiques et aux gouvernement pour leur faciliter l’abandon.

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