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7.mars.20237.3.2023 // Les Crises

La réforme des retraites d’Emmanuel Macron est une réelle guerre des classes

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Le président français Emmanuel Macron projette d’élever l’âge de départ à la retraite à 64 ans, entraînant des contestations massives. Le gouvernement affirme que l’âge de départ actuel n’est pas soutenable : mais ce que les travailleurs français ne peuvent vraiment pas se permettre, c’est de travailller jusqu’à leur mort.

Source : Jacobin Mag, Harrison Stetler, Michaël Zemmour
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Pancartes avec le portrait d’Emmanuel Macron portées au cours de la manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 31 janvier 2023 (Andrea Savorani Neri / NurPhoto via Getty Images).

Entretien avec Michaël Zemmour par Harrison Stetler

Ce mardi, la population est descendue dans la rue partout en France pour protester contre le projet d’Emmanuel Macron de réformer le système de retraite. Selon le ministère de l’Intérieur, un peu moins de 1,3 million de manifestants se sont joints aux cortèges, soit plus qu’au cours de la première journée de grève générale le 19 janvier. Unies dans l’opposition à la proposition gouvernementale d’augmenter l’âge minimal de départ à la retraite à soixante-quatre ans, les organisations syndicales de France affirment de leur côté que 2,8 millions de personnes ont participé aux marches à travers le pays, alors que le mouvement d’opposition semble monter en puissance.

Les ministres et les substituts de Macron font valoir que la viabilité financière du système de retraite nécessite un allongement des carrières des travailleurs français. Ce plan est toutefois largement impopulaire selon les sondages d’opinion : plus de 70 % des Français s’opposeraient à la réforme, selon des sondages Elabe et YouGov publiés cette semaine. L’argument économique en faveur du plan du gouvernement a également été critiqué par le Conseil d’orientation des retraites (COR), l’organe consultatif de l’État français sur le système de retraite. Tenus à l’écart lors de la préparation de la législation par le gouvernement, les syndicats français affirment que ces changements érodent davantage le droit à une retraite digne.

Bien que cela semble de plus en plus risqué, Macron a encore une voie possible pour faire adopter le projet de loi. Les partis de l’alliance de gauche NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale) et le Rassemblement National de Marine Le Pen (extrême droite) devraient s’opposer au projet de loi, le gouvernement minoritaire de Macron devra donc compter sur les votes des Républicains. Pourtant, les députés de ce parti de centre-droit favorables à la proposition du gouvernement – et même certains membres du bloc macroniste – pourraient retirer leur soutien en fonction de leur lecture de la situation politique volatile. De telles défections dépendraient de la capacité d’un vaste mouvement social à gagner du terrain dans les semaines à venir, alors que le gouvernement recourt à une voie législative spéciale pour raccourcir l’examen du projet par le Parlement.

Michaël Zemmour est économiste politique à la Sorbonne et à Sciences Po. Il s’est entretenu avec Harrison Stetler de Jacobin Mag sur les aspects économiques de la réforme des retraites de Macron et sur la lutte plus large pour le système de protection sociale français.

Harrison Stetler : Pouvez-vous exposer les grandes lignes de la réforme des retraites proposée par Emmanuel Macron ?

Michaël Zemmour : Sur le fond, cette réforme repousse de deux ans l’âge minimum d’éligibilité à la retraite. Il est aujourd’hui, avec certaines exceptions, de soixante-deux ans et serait porté à soixante-quatre. Il s’agit du principal élément d’économie de la réforme. Plus précisément, le calcul de la pension d’un individu est fonction de la durée de carrière d’un travailleur, qui est aujourd’hui de quarante-deux ans pour la génération née en 1974 et après, et qui devait s’allonger à quarante-trois ans à rythme très lent – que le gouvernement veut encore accélérer. Ils font deux choses : déplacer l’âge minimum de la retraite et augmenter la durée de cotisation d’un travailleur au système de retraite. Au cours des dix prochaines années, cela réduira les coûts de retraite en prélevant sur l’épargne des personnes aujourd’hui à l’aube de la retraite, puis sur toutes les générations futures.

Les gens qui sont déjà au chômage ou en dehors du marché du travail vont rester sans travail plus longtemps avec ce nouveau report de l’âge légal.

La ligne du gouvernement est la suivante : nous voulons sauver le système, il est en danger. Mais ce n’est pas très crédible quand on regarde la situation dans son ensemble. En fait, le gouvernement a deux objectifs. Le premier est de changer la structure du marché du travail en poussant les gens à travailler davantage et ainsi d’intensifier la concurrence entre les travailleurs et d’exercer une pression à la baisse sur les salaires. L’autre objectif est le dénouement de certaines fonctions étatiques dans l’économie : baisse des impôts, notamment sur les entreprises, d’une part, et baisse des dépenses publiques, d’autre part. Fondamentalement, le gouvernement utilise la réforme des retraites dans le cadre d’une stratégie plus large de choc d’offre.

Harrison Stetler : Le marché du travail français peut-il absorber ces changements ? Les personnes en fin de carrière sont déjà relativement sous-employées par rapport aux autres groupes de la population française et aux seniors des autres pays.

Michaël Zemmour : Le taux d’emploi des seniors français est plus faible qu’ailleurs, en partie parce que l’âge de départ à la retraite est plus bas. Mais le gouvernement ne regarde que la moitié de l’histoire. C’est vrai que la dernière fois que l’âge a été augmenté, les personnes encore actives ont conservé leur emploi et ont travaillé deux ans de plus. Généralement, ils ne veulent pas ou ne sont pas contents, mais ils le font. Cela dit, seule la moitié des éligibles sont encore en emploi à soixante et un ans. L’espoir est d’augmenter le nombre de travailleurs en fin de carrière d’environ trois cent mille, ce qui n’est pas beaucoup. Ce qu’ils ignorent délibérément, c’est que les personnes qui sont déjà au chômage ou sans travail à ce stade vont rester sans travail encore plus longtemps à cause d’un autre changement de l’âge de la retraite – et donc rester sur les allocations de chômage, l’aide sociale et l’invalidité. Quand on regarde les modèles macroéconomiques, les bénéfices en termes de création de richesse sont négligeables : on parle d’un gain de PIB de 0,3 % sur dix ans, ce qui est peu.

Harrison Stetler : Le gouvernement a insisté sur le fait que ce projet vise exclusivement le financement du système de retraite. Est-ce vrai ?

Michaël Zemmour : C’est jouer sur les mots. De fait, le projet ne finance rien : il réduit les dépenses. Ils espèrent surtout diminuer le poids budgétaire des retraites. Pour redorer leur blason, il y a des mesures comme une petite augmentation de la pension minimum. D’un autre côté, les trois cent mille personnes supplémentaires dans la population active paieront des impôts et des cotisations, ce qui renforce les flux d’argent pour des choses qui ne vont pas dans les pensions. Mais ça ne va pas rapporter grand-chose : en gros, c’est une baisse des dépenses publiques.

Harrison Stetler : Le chiffre avancé par le gouvernement est qu’il faut trouver 12 milliards d’euros d’ici 2027. Pouvez-vous décrire la trajectoire budgétaire et ce qui est vraiment en jeu ?

Michaël Zemmour : La première chose qui doit être dite, c’est qu’en raison des réformes précédentes, les dépenses de retraite en France n’augmentent plus et vont même diminuer dans les années à venir – même si nous avons plus de retraités. Nous n’avons pas laissé aux réformes précédentes le temps de faire pleinement sentir leurs effets. En ce qui concerne le déficit à venir, les dépenses sont loin d’être hors de contrôle. Le gouvernement souhaite juste dépenser moins pour les retraites.

Douze milliards d’euros, c’est beaucoup, mais le système de retraite de trois-cent quarante milliards d’euros, c’est encore plus. Trouver 12 milliards d’euros sur 340 milliards d’euros sur cinq ans n’est vraiment pas un gros problème. Il y a vingt-sept millions d’actifs et dix-sept millions de retraités, mais ici, on veut faire porter le déficit uniquement sur les personnes proches de la retraite, qui feront les frais de la réforme dans l’immédiat. C’est beaucoup plus brutal de mettre 12 milliards d’euros sur le dos de six millions de personnes.

Harrison Stetler : Le gouvernement Macron a également été moins que discret sur la manière dont il souhaite utiliser la réforme des retraites pour combler d’autres lacunes budgétaires…

Michaël Zemmour : C’est écrit partout ! La vraie raison de cette réforme et son timing est d’équilibrer les baisses d’impôts. Cela est écrit dans le budget, dans les engagements et les communications avec l’Union européenne. Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, le dit depuis deux ans : ma stratégie est de baisser les dépenses pour baisser les impôts. Cela, bien sûr, rendrait la réforme politiquement inacceptable, c’est pourquoi le récit a encore changé ces derniers mois, de sorte que nous entendons maintenant que le système est en danger financier, si nous ne le faisons pas, il s’effondrera. Ce n’est pas vrai. Il y a des déficits et des problèmes de financement, mais il n’y a pas de danger structurel.

Harrison Stetler : Le gouvernement a exclu toute nouvelle taxe. Mais que pourrait-on faire exactement ?

Michaël Zemmour : Quand on parle de retraites, on dit qu’il y a trois leviers financiers : le montant des retraites, l’âge de la retraite et les cotisations salariales. Le gouvernement a exclu toute modification du montant des pensions des personnes déjà à la retraite parce que les retraités constituent un bloc clé dans son électorat et parce que cela a déjà été tenté par le passé et s’est mal terminé. Cette administration a exclu toute discussion sur de nouvelles recettes, dont la plus dure à avaler pour les salariés serait l’augmentation des cotisations salariales. Le gouvernement se méfie beaucoup des atteintes directes au pouvoir d’achat. J’ai fait le calcul, et dans le pire des cas, ceux qui sont au salaire minimum paieraient quatorze euros par mois. Pour ceux qui gagnent le salaire moyen à deux fois le salaire minimum, cela reviendrait à vingt-huit euros par mois. Ce n’est pas rien, mais cela ne doit pas non plus être une ligne rouge.

Il existe de nombreuses autres façons de trouver des revenus, bien sûr. Tout d’abord, nous pourrions annuler les baisses d’impôts sur les entreprises, qui ne se sont pas avérées très utiles. Lorsque l’État réduit ou exonère les cotisations salariales de l’employeur, il doit payer lui-même la facture. L’abolition de ces mesures fiscales pourrait rapporter de l’argent. En tout cas, trouver 12 milliards d’euros n’est pas irréalisable. La baisse d’impôts sur la production a coûté 15 milliards d’euros en 2021. En 2023 et 2024, ce sera 8 milliards d’euros !

Harrison Stetler : Qui sera le plus touché par les modifications de l’âge de départ à la retraite ?

Michaël Zemmour : Il y a deux profils principaux, en fait. D’abord, les gens qui ont commencé à travailler très tôt. Ils devront se résoudre à travailler encore un an ou même un an et demi s’ils sont maintenant sur le point de prendre leur retraite. De même, les femmes avec enfants – qui peuvent désormais déduire huit trimestres [deux ans] par enfant – seront particulièrement touchées.

Harrison Stetler : Que pensez-vous de l’argument selon lequel puisque l’espérance de vie a augmenté, nous devons augmenter la durée des carrières ?

Michaël Zemmour : La durée moyenne de la retraite a atteint un sommet pour la génération née en 1950, avant de se raccourcir lorsque l’âge de la retraite a été repoussé de soixante à soixante-deux ans. Depuis lors, l’augmentation de l’âge de la retraite a été plus rapide que les gains d’espérance de vie, qui augmentent toujours mais très lentement. Même sans ce dernier train de réformes, il faudrait attendre la retraite de la génération 1980 pour revenir à la durée de retraite dont disposaient les personnes nées en 1950. C’est un vrai revers. Mais si nous poursuivons cette réforme, l’écart se creusera encore plus.

Le système de protection sociale a longtemps servi à amortir les chocs du marché, mais Macron vise à amplifier ces chocs pour accroître les incitations à travailler.

Harrison Stetler : Quelle est la place de ce projet de réforme dans la trajectoire plus large du système français de protection sociale ?

Michaël Zemmour : Le système social français est très important, et même cette réforme ne le détruira pas. L’économiste politique Karl Polanyi soutient que la protection sociale démarchandise partiellement le revenu du travail, que le capitalisme cherche à marchandiser. Cette marchandisation est un processus violent. En stabilisant les vies et l’économie, la protection sociale garantit qu’une partie de vos revenus ne dépend pas de votre travail. Cela décrit bien le système français, dans le sens où les prestations sociales protègent les salaires des chocs. L’objectif d’Emmanuel Macron est de faire de la protection sociale une dépense gagnée par le travail. Le système de protection sociale a longtemps servi à amortir les chocs du marché, mais Macron vise à amplifier ces chocs pour accroître les incitations à travailler.

Harrison Stetler : Ce qui est peut-être le plus surprenant pour les Français aujourd’hui, c’est le moment choisi pour ce projet de loi de réforme, qui intervient au milieu d’une période de trois ans de profonde instabilité économique. L’été dernier, Macron résumait laconiquement notre époque comme celle qui devrait s’adapter à la « fin de l’abondance ». Cela aurait pu précéder un changement de direction économique, mais la réforme des retraites du gouvernement semble provenir entièrement d’avant la crise du Covid-19 et de l’inflation. Comment l’instabilité économique actuelle a-t-elle affecté la politique de protection sociale ?

Michaël Zemmour : Le Covid-19, la crise du coût de la vie et l’horizon d’une faible croissance semblaient indiquer un nouveau paradigme de la protection sociale. Cela a été très spectaculaire pendant la pandémie : nous avons déconnecté le marché du travail et les revenus garantis, avant de reconnecter progressivement les choses. Les syndicats ont souligné avec justesse que nous avons également inventé une nouvelle forme de sécurité sociale pour les entreprises. [Grâce aux aides de l’État dans la pandémie], il y a eu une accalmie de trois ans dans les faillites ! Nous avons vu que l’État peut être très interventionniste, protégeant la population pendant la pandémie, contrôlant les prix et protégeant les entreprises.

Mais on revient à la vieille stratégie économique de Macron et Le Maire. Avec la réforme des retraites et du chômage, ils misent sur des réformes structurelles du style des années 1980 pour relancer la croissance. Mais la question est : croyons-nous vraiment que la croissance reviendra ? Est-ce toujours le modèle de la façon dont nous devrions élaborer la politique économique? Ou faut-il se passer de croissance ?

Le taux de croissance n’a cessé de baisser. En France, entre 2010 et 2018, le PIB par habitant a diminué avant de revenir à son niveau antérieur, et il n’a pas beaucoup augmenté depuis. Cela ne fait guère partie du récit du gouvernement. D’une part, ils veulent renouer avec la croissance. En revanche, la productivité ne cesse de baisser. On s’habitue à l’idée qu’on va être de moins en moins payés, et que si tu veux plus d’argent il y aura moins de protection sociale et il faudra le prendre sur les salaires. Nous ne sommes plus dans un cadre de croissance. Nous intensifions le travail pour amortir la baisse de la croissance.

Harrison Stetler : C’est aussi un problème pour la gauche. Les formes de protection et de droits sociaux que nous espérons maintenir et étendre sont en partie les produits d’une ère économique de plus en plus révolue. Existe-t-il une crise de la protection sociale qui ne soit pas seulement le résultat d’attaques du capital et de la droite ?

Michaël Zemmour : Oui, mais ce n’est pas inhérent à la politique sociale en tant que telle. Techniquement, vous n’avez pas besoin de croissance pour créer une protection sociale, car il s’agit en fin de compte de distribution. Mais là où cela entre en jeu politiquement, c’est que lorsque vous êtes dans une période de croissance, le conflit politique est théoriquement plus une question de partage, d’allocation et de réorganisation du surplus. Les salaires augmentent, les cotisations salariales augmentent et les bénéfices aussi, alors nous discutons de l’équilibre. Dans la stagnation, on partage ce qui existe, donc ces débats ont tendance à se radicaliser – entre profits et salaires, entre salaires et cotisations sociales.

Il y a quelque chose de presque thatchérien dans toute cette bataille, Macron voulant prouver que les syndicats sont inutiles.

Il y a une vraie question pour la gauche, et pour laquelle je n’ai pas la réponse. Pensons-nous que nous allons continuer dans le paradigme du partage du surplus croissant de la croissance ? Ou la gauche doit-elle entrer dans un paradigme post-croissance ? Cela soulève également un certain nombre de questions, notamment sur la maîtrise du capital. Si le capital veut continuer à augmenter ses profits sans croissance, il accroît la pression sur les salaires.

Harrison Stetler : Finissons avec le conflit social actuel. Quelle est votre lecture du rapport de force entre le gouvernement et les syndicats ?

Michaël Zemmour : Un changement politique important a eu lieu sous le prédécesseur de Macron, François Hollande. Si l’on regarde l’histoire récente des grands mouvements sociaux, ils ont surtout porté sur le code du travail et les retraites. Dans les années 1990 et 2000, les gouvernements de droite ont pu se livrer à de nombreux arbitrages politiques même avec les syndicats les plus radicaux. Soit ils ajustaient la réforme afin d’obtenir un soutien suffisant, soit ils comprenaient que le prix était politiquement trop élevé et la retiraient.

Sous Hollande et Macron, cependant, les enjeux ont pris de l’ampleur en raison des réformes du marché du travail et des retraites. Le gouvernement semble tenir pour acquis qu’un ou deux millions de personnes descendront dans la rue. Macron, de gré ou de force, ne semble plus considérer le syndicat CFDT, traditionnellement modéré, comme un interlocuteur. On a l’impression qu’il y a quelque chose de presque thatchérien dans toute cette bataille, Macron voulant prouver que les syndicats sont inutiles. Les syndicats sont de nouveau dans leur rôle habituel, avec le retour des grèves au programme car ils sont très soudés.

Nous verrons s’il y a un retour au jeu traditionnel de l’échange conflictuel mais politique. Ou si le gouvernement va jusqu’au bout en se disant : nous sommes un gouvernement minoritaire, nous n’avons pas l’opinion publique avec nous, nous n’avons pas de partenaires sociaux autour de la table, mais institutionnellement nous pouvons passer en force.

Contributeurs

Michaël Zemmour est économiste politique à la Sorbonne et à Sciences Po

Harrison Stetler est journaliste indépendant et enseignant à Paris.

Source : Jacobin Mag, Harrison Stetler, Michaël Zemmour, 05-02-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Gaspard des montagnes // 07.03.2023 à 07h32

Même les syndicats ‘modérés’ le disent, aucun besoin de financement, les réserves financières sont importantes, l’espérance de vie stagne depuis 10 ans, il faut juste augmenter le taux d’activité entre 55 et 62 ans et diminuer les exonérations de charges des entreprises !!

2 Interview de Francois Hommeril (Président syndicat CFE-CGC) sur les retraites :
https://www.youtube.com/watch?v=l2sc6Wddhr8
Cette réforme est totalement politique.

https://www.youtube.com/watch?v=zStWaZN2j-4
« Oui, on doit interdire les rachats d’actions ! »
Cette réforme vient de l’UE, elle vise à développer le fonds de pension privés qui vont s’engouffrer sur l’augmentation du nombre de personnes ayant des retraites incomplètes.

51 réactions et commentaires

  • Gaspard des montagnes // 07.03.2023 à 07h32

    Même les syndicats ‘modérés’ le disent, aucun besoin de financement, les réserves financières sont importantes, l’espérance de vie stagne depuis 10 ans, il faut juste augmenter le taux d’activité entre 55 et 62 ans et diminuer les exonérations de charges des entreprises !!

    2 Interview de Francois Hommeril (Président syndicat CFE-CGC) sur les retraites :
    https://www.youtube.com/watch?v=l2sc6Wddhr8
    Cette réforme est totalement politique.

    https://www.youtube.com/watch?v=zStWaZN2j-4
    « Oui, on doit interdire les rachats d’actions ! »
    Cette réforme vient de l’UE, elle vise à développer le fonds de pension privés qui vont s’engouffrer sur l’augmentation du nombre de personnes ayant des retraites incomplètes.

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    • Patrick // 07.03.2023 à 09h59

      « augmenter le taux d’activité entre 55 et 62 ans » , en virant ou en euthanasiant les jeunes ?
      Il faut d’abord faire tourner l’économie pour créer de vrais emplois productifs , pour pouvoir embaucher tout le monde , et là on ne prend pas le bon chemin.
      Ce qui est amusant c’est que souvent ceux qui veulent protéger le système social français veulent en même temps la décroissance , le droit à la paresse , l’arrêt du capitalisme …
      Désolé les petits loups !! si vous voulez faire fonctionner ce système il faut de la croissance pur alimenter tout le monde. Ou alors , il faudra garder pépé et mémé à la ferme et aller bosser 15 heures dans les champs … pourquoi pas ?

        +5

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      • RV // 07.03.2023 à 11h19

        Au vu des gains de productivité réalisés par l’utilisation de machines toujours plus performantes il faut réduire le temps de travail pour que tout le monde ait un travail et répartir les richesses produites par ce gain de productivité en permettant à tout un chacun de vivre de son travail.
        Autrement dit modifier la répartition de la valeur ajoutée entre l’excédent brut d’exploitation et la rémunération des salaires. Entre 1983 et 1988 la part des salaires est passée de 62% à 56% et l’excédent brut d’exploitation de 24% à 32%. Et depuis l’écart se maintient. Ça correspond au tournant néolibéral des Focialistes. Ce que des lois, décrets, règlements, etc. ont fait peut être défait de la même manière, mais aussi par la grève et le blocage du pays comme sous le Front populaire ou en mai 68.

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        • Patrick // 07.03.2023 à 11h34

          Les gains de productivité ont été réalisés grâce à des investissements donc du capital. Il faut rémunérer ce capital , qui a souvent été emprunté ( donc avec un taux d’intérêt ). Et ça nécessite moins de travail donc il est normal que la part du travail ait diminué.
          Mais pas d’inquiétude , ça ne durera pas pour deux raisons :
          – l’industrie est en train de disparaître donc il n’y aura plus d’exploitation des travailleurs dans ce secteur.
          – le tertiaire qui produit surtout des tableaux Excel et des Powerpoint n’y survivra pas , donc moins de travail , moins d’ordinateurs , moins de capital.

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          • Didier // 07.03.2023 à 13h19

            Bien sûr. Les gains de productivité n’ont pas, mais alors pas du tout, été réalisés par les travailleurs eux-mêmes, qu’il est donc inutile de rémunérer.

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          • JEAN DUCHENE // 08.03.2023 à 09h54

            sauf que le capital productif n’est rien d’autre que du » travail mort » accumulé et qu’en fin de compte c’est bien la force de travail des salariés qui a créé toutes ces richesses (y compris le capital). L’investissement productif ne créé aucune valeur, aucune production. Ce qui est indispensable pour mettre en route la production ce sont les salariés. La seule avance en salaires est nécessaire pour lancer la production, l’avance en capital n’étant rien d’autre que parasitaire.

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            • Patrick // 08.03.2023 à 13h23

              un exemple :
              50 gars avec des pelles et des pioches pour creuser de trous , tous payés au SMIC.
              A la place on prend une pelleteuse ( investissement : 100.000 € ) avec un seul gars payé 2 fois le SMIC.
              On a emprunté ces 100.000 €
              On a viré les 50 gars qui ne savent pas conduire la pelleteuse.

              C’est bien l’investissement qui permet de produire plus et plus vite.

              Le pognon gagné grâce aux 50 gars a permis de développer le business pendant les années sans mécanisation.

              Toute la société a été crée au départ à la force des bras et de la traction animale, ça a bien lancé la production au départ, mais ça c’était avant.

              Pour les nouvelles activités , on investi du capital gagné ailleurs , sans qu’l y ait eut de production préalable dans ces activités.
              Le capital est à l’origine du lancement de ces nouvelles activité. C’est la force du capitalisme.

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            • Pseudonyme // 10.03.2023 à 12h34

              « A la place on prend une pelleteuse »

              Cette pelleteuse ne tombe pas du ciel.

              Vous oubliez de dire que des ouvriers ont produit cette pelleteuse et que sans eux pas de pelleteuse. Vous pouvez avoir un million, mais ce million ne peut rien faire sans la force de travail des prolétaires. Le scandale, c’est que les capitalistes accaparent la plus-value du travail. Et que la devise de la France est ainsi bafouée: la liberté est vaine sans l’égalité et la fraternité (la solidarité).

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            • Cévéyanh // 10.03.2023 à 21h38

              A Patrick,
              Dans votre exemple, le capital investit a aussi été obtenu en ne payant qu’au SMIC les « 50 gars ».

              S’il n’y avait pas ces « 50 gars », il n’y aurait pas de capital gagné et s’il n’y avait pas de capital au départ, il n’y aurait pas non plus à employer les « 50 gars ». La richesse gagnée au total est donc bien répartie ? Les « 50 gars » vont-il obligatoirement retrouver un emploi ? Si non, que vont-il devenir dans la société ? N’est-ce pas aussi cela qu’engendre le capital non régulé ou trop individualiste ?

              De plus ces « 50 gars » font partie de l’économie du pays (ils sont reliés, ils ont des interaction dans la société) :
              – ils achetaient auprès de la boulangerie (qui devait peut-être avoir une autre personne pour le surplus de travail, achète plus de matières premières, l’agriculteur a plus de revenu car on lui achète plus de blé etc),
              – ils achetaient des fruits et légumes au marché (maraicher a plus de revenus, peut acheter plus de viennoiseries au boulanger ou des vêtements au supermarché)
              – ils achetaient des vêtements au supermarché (le vendeur achètent plus de vêtements)
              – s’ils ont des enfants, il a fallu peut-être un enseignant en plus à l’école, (donc une autre personne qui va acheter chez le boulanger et au marché, au supermarché)
              – etc.
              Le gars payé double va t-il autant dépenser que les « 50 gars » en nourriture, en ayant pas autant d’enfants ? Les autres dépenses seront sur d’autres activités. Pour autant, est-ce qu’il va faire travailler 50 personnes dans ce pays pour avoir au moins les mêmes impacts sur l’économie ? Ce n’est-il pas mieux d’augmenter les salaires de ces « 50 gars » ?

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      • Lev // 07.03.2023 à 13h16

        @patrick
        Ici, l’entreprise de pointe Ledger et ses fameuses bourses qui se remplissent toutes seules de fausses monnaies bénéficie de subventions nationales, régionales et j’en passe. Elle délocalise la production. Destruction d’emplois délibérée

          +3

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        • Patrick // 07.03.2023 à 15h29

          je suis contre toutes les formes de subventions.
          Mettons en place les taxes et les réglementations allégées , mettons en place le protectionnisme nécessaire ( libre échange avec les pays proches du notre , mais protectionnisme contre les autres pays ) mais surtout pas de subventions, quels que soient les secteurs ( y compris la culture , le cinéma … )

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    • ouvrierpcf // 09.03.2023 à 10h19

      Merci Gaspard d’avoir évoqué l’union européenne oui tapez GOPE grandes orientations de politique économique européenne ou PNR programme national de réforme ou tout est écrit pour la France PNR de 2022 suppression des régimes de retraite particulier ou national alignement des régimes de retraite c’était déjà au PNR programme national de réforme ou au GOPE de 2012 ou un certain François Hollande digna la directive Européenne concernée et chargea une certaine Marisol Touraine d en rédiger faite adopter une loi avec un certain Emmanuel Macron comme conseiller financier

        +3

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  • Fritz // 07.03.2023 à 07h32

    Macron-Borne, ou le gouvernement des vieux et des rentiers contre les travailleurs et les jeunes. Macron-Borne, ou la vitrine légale du Medef. Macron-Borne, ou l’extrême droite capitaliste.

      +24

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    • Didier // 07.03.2023 à 13h17

      «la France est le pays ou la redistribution sociale est la plus généreuse loin devant la majorité de l’EU»

      Encore une idée reçue – pour ne pas dire un mensonge. Vous avez besoin de voyager un peu, par exemple jusqu’à l’article précédent d’Elucid (https://elucid.media/societe/inegalites-la-france-un-pays-de-pauvres-avec-quelques-ultra-riches/), et d’apprendre que le France est à peine dans la moyenne de l’UE à cet égard…

        +3

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    • JEAN DUCHENE // 08.03.2023 à 09h58

      Vous mettez la problématique sur la différence de générations alors qu’il s’agit d’une différence de classes. Ce ne sont pas les vieux contre les jeunes mais les riches contre les pauvres. Sinon comment expliquer que plus de 70% de la population, toutes générations confondues, s’oppose à la réforme des retraites ? Macron-Borne c’est le gouvernement des capitalistes qui eux sont toujours en activité.

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      • Pseudonyme // 10.03.2023 à 12h40

        Si la France était une démocratie, la réforme serait soumise à un référendum, comme en Suisse, où 100.000 signatures suffisent à ce que n’importe quel texte de loi passe devant le peuple souverain.

        Ergo, la France est une dictature. On le savait, on en a une confirmation.

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  • yann // 07.03.2023 à 07h55

    Si j’avais 23 ans et qu’on me promette la fin du monde en 2050, je serais pas très motivé à manifester pour avoir ma retraite en 2062 plutôt qu’en 2064.
    M’enfin bon, pourquoi pas.

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    • X-101 // 07.03.2023 à 08h52

      Si vous aviez 23 vous auriez sans doute la motivation de la jeunesse et non le désanchantemnt de votre âge

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      • jp // 07.03.2023 à 18h59

        l’aide soignante de 23 ans que j’ai comme auxiliaire de vie a « duré » à peine 5 mois et a le dos foutu pour le reste de sa vie. Une petite et frêle jeune femme très motivée qu’on envoie faire des toilettes à des hommes très lourds et voilà le résultat.
        elles sont nombreuses à être dans ce cas, à tous les ages. Que sera leur retraite ?

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    • JEAN DUCHENE // 08.03.2023 à 10h00

      Sauf peut être en vous démontrant que ce problème de la « fin du monde » est aussi lié aux reculs sur les conquêtes sociales.

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    • douarn // 09.03.2023 à 07h46

      Bonjour Yann

      Avant d’être à la retraite en 2062 ou 2064, à partir de ~2035 vous aurez des parents vieillissants dont la charge deviendra d’autant plus lourde pour vous* que leurs droits à la retraite s’étiolera.

      Cette réforme concerne bien évidemment les jeunes de 23ans…

      * à moins d’être autocentré et indifférent au sort de ses parents

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  • Avunimes // 07.03.2023 à 08h51

    Il ne m’a pas semblé lire le mot « fond de pension » dans les réponses de Michaël Zemmour. Pourtant il s’agit bien du fond de la réforme : repousser l’âge de la retraite afin d’en payer le moins possible tout en financiarisant les milliards des caisses de retraites. La bonne affaire !

      +22

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    • Araok // 07.03.2023 à 09h25

      Si on veut avoir plus d’argent mais sans travailler plus il faut faire travailler les autres. D’où les fonds de pension. A condition que ces fonds soient bâtis sur des entreprises qui ne nous font pas travailler sinon c’est le serpent qui se mord la queue. Donc il faut investir dans des entreprises qui exploitent le tiers monde.
      Le bon temps des colonies, en quelque sorte…

        +7

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      • Patrick // 07.03.2023 à 09h54

        A la retraite , on vit toujours grâce au travail des autres, quel que soit le système choisi.
        Et il y a toujours le risque qu’un jour ou l’autre on ne soit plus payé.

          +3

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        • jp // 07.03.2023 à 19h03

          quand on est enfant ou handicapé aussi on vit aussi grâce au travail des autres. Quel rapport, ?
          les vieux d’aujourd’hui ont bossé et payé la retraite de la génération de leur grands parents

            +9

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          • Patrick // 08.03.2023 à 11h12

            eh oui , les vieux d’aujourd’hui ont payé la retraite de leurs ainés.
            Ils espèrent bien que les jeunes d’aujourd’hui paieront leur retraite , mais pour cela il faut juste que l’économie soit en état de marche. Sinon , pas de sous , pas de retraite. C’est simple.

            Et avec toutes les âneries faites par ce gouvernement et ses prédécesseurs , l’économie française est vraiment mal en point.

              +2

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  • calal // 07.03.2023 à 09h03

    Le modele qui explique tout cela est simple: le capital a choisi de limiter la part donnee au peuple pour augmenter le taux de profit ((part du capital- part du salariat )/production totale) plutot que d’investir pour augmenter la taille du gateau.

    Parce qu’innover c’est prendre le risque qu’une part du capital soit rendu obsolete par cette innovation
    Parce que le capitalisme occidental est devenu un capitalisme de rentier,de copains et de coquins.

    Mais pendant que l’occident stagne et vieillit, le reste du monde avance…

    ps: traditionnellement,faire des enfants c’est investir pour sa retraite et pour l’innovation (ouais ca « innove » bien les ados…)
    « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; »mathieu 6.19 nous prevenait deja sur le danger des reformes des retraites….

      +10

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    • Patrick // 07.03.2023 à 09h52

      Le capitalisme financier s’est opposé au capitalisme productif, aidé en cela par l’impression monétaire à outrance , ce qui causera sa perte.
      Il y a de plus en plus d’argent fictif dans le système. Pour obtenir un peu de rentabilité pour ce faux capital , il faut pomper de plus en plus dans ce qui est produit et laisser de moins en moins à ceux qui produisent, et ça ne peut pas bien finir.
      Les gouvernements ont soutenu une fausse croissance en imprimant de l’argent , cette fausse croissance était nécessaire pour garder le pouvoir. Ils ont juste refiler les problèmes engendrés aux suivants , jusqu’au moment où tout craque.

        +10

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      • JEAN DUCHENE // 08.03.2023 à 10h06

        Il n’y a pas d’opposition entre capitalisme financier et capitalisme productif. Ce sont les mêmes. Cà ne date pas d’hier mais quand les « productifs » sont gavés de surprofits ils les placent dans la sphère financière. Le capitalisme intégré des grands groupes « productifs » comprend toujours une section financière. Opposer capitalisme industriel ou productif à capitalisme financier est tout simplement réactionnaire. Cela suppose un « bon » capitalisme vertueux, soucieux de l’intérêt général, qui n’a jamais existé. Vouloir faire tourner la roue de l’histoire en arrière c’est réactionnaire.

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        • Patrick // 08.03.2023 à 11h17

          Le capitalisme  » productif  » , comme l’était le capitalisme européen est un système sain qui a permis de sortir la population de la misère.
          Le capitalisme financier est d’origine anglo-saxonne , il a pu prendre le contrôle de tout le reste grâce à la planche à billet US ( Merci Nixon qui est sorti du système de Brettonwood ). Alors forcément , avec de l’argent gratuit on peut racheter tout le reste et faire n’importe quoi , au moins pendant un certain temps.

          Juste une remarque ; l’intérêt général ça n’existe pas , c’est juste un mensonge pour mettre en avant des intérêts particuliers. Tous les politiciens prétendent agir pour l’intérêt général.

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          • koral // 09.03.2023 à 08h58

            « l’intérêt général ça n’existe pas… »
            L’état, c’est quoi alors?

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  • Patrick // 07.03.2023 à 09h47

     » la viabilité financière du système de retraite » !! et celle de tout le reste ?

    La viabilité financière dépend de l’état global de l’économie , il faudrait commencer par là. L’économie française va droit dans le mur , ce n’est pas nouveau mais les dernières âneries qui ont mis à mal tout notre approvisionnement en énergie ne font qu’accélérer les choses.

    Si vous ne créez pas de richesses , si vous ne produisez pas alors vous n’aurez rien à donner aux retraités et aux autres. Donc ces débats ne mènent à rien.
    Et quand je parle de produire , je parle de vraie production , pas de papier ou d’actifs financiers. Actuellement nous sommes déficitaires sur tous les plans , y compris pour notre balance commerciale et c’est grave. Nous produisons moins que nous consommons et à ce rythme nous n’irons pas loin.

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    • RGT // 07.03.2023 à 13h37

      « Le 8 février, TotalEnergies publie ses résultats de 2022 – des bénéfices records de 19 milliards d’euros. »

      Il serait intéressant de se poser les BONNES questions.

      1/ Les actions de TotalEnergies ont été émises quand ?
      => il y a bien longtemps et les investisseurs initiaux sont rentrés dans leurs fonds depuis bien longtemps déjà. Les « propriétaires » actuels de TotalEnergies ne sont plus que des spéculateurs qui n’apportent RIEN à l’économie de la « vraie vie » et se contentent de PARASITER la société en VAMPIRISANT les entreprises qu’ils possèdent au détriment de toute la population.

      => 19 milliards € de bénéfices … en un an… Simple question : Combien de salariés chez Total ?
      => Le système des retraites des compte combien de cotisants et combien de bénéficiaires (y compris les anciens cadres sup’ qui touchent des retraites insolentes?) ?
      Le système des retraites devrait (selon les chiffres sortis du « chapeau magique » du gouvernement) devrait avoir besoin de 15 milliards € dans de nombreuses années…

      => Moins de 10% des bénéfices reversés aux actionnaires par an pourraient allègrement …soutenir le régime de retraites, et juste dans le cas de TotalEnergies. Si on ajoute les bénéfices de tous les « grands fleurons » il devrait être possible de passer le minimum retraite au delà de 1500€…

      Et qu’on ne me parle pas de « l’investissement » qui est financé par des emprunts bancaires et qui est déduit des bénéfices tout en donnant droit à des réductions d’impôts et permettant à l’entreprise de réclamer des aides de l’état alors qu’elle ne paye pas d’impôts en France…

      C’est du foutage de gueule.

      La « réforme des retraites » est une escroquerie en bande organisée pour permettre au caca-rente,aux banques (prêtes à tout pour se faire du fric sur le dos des plus faibles) et les fonds de pension vampires de rémunérer toujours plus les SPÉCULATEURS (mais surtout leurs dirigeants) qui ne créent RIEN mais qui parasitent l’ensemble de l’économie.

      Il faut bien trouver le fric quelque part quand on souhaite récupérer un peu de pognon pour l’utiliser dans la « vraie vie » (corrompre les « élites » ou s’acheter à manger par exemple) car les flux financiers ne valent réellement STRICTEMENT RIEN.

        +18

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      • Cévéyanh // 07.03.2023 à 22h17

        Une partie de leur bénéfices faites dans des pays est corrélé aux importations en France. La multinationale n’a pu faire autant de bénéfice à l’étranger que grâce aussi à la demande française de produits étrangers (importations alimentation, matériel, métaux etc). C’est de même pour les exportations françaises pour d’autres pays. En faisant la différence, il me semble que la plus grosse partie de son bénéfice est faite à l’étranger grâce aux habitants et habitantes de la France.

        Par exemple, s’il n’y avait pas d’achats de produits chinois en France :
        – moins de travailleurs chinois ayant besoin de pétrole pour aller travailler à l’usine,
        – moins de gens travaillant aux raffineries,
        – moins d’achat de matière en Chine ou d’autres pays en utilisant le pétrole pour aller les chercher
        – moins d’autres travailleurs ayant besoin de pétrole pour aller sur les sites fabriquant les matières
        – etc

        Donc ne peut-on vraiment pas demander de plus payer sa part à la France et à d’autres pays très importateurs ?

          +2

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  • Kaki // 07.03.2023 à 10h02

    il y a eu une élection présidentielle et tout le monde connaissait les volontés de Macron. Les français ont choisis de se laisser manipuler par les médias pendant l’élection présidentielle pour faire ce qui marche depuis 20 ans à savoir « n importe qui vs sarl lepen ». C’est le jeu pervers de la néo démocratie occidentale, il n’y a rien à attendre des politiciens ni de gauche ni de droite et surtout pas des syndicats. Il faut rembourser les crédits en cours et ceux du covid et pour ça il n’y a pas 36 solutions pour l’exécutif. Quand j’entends qu’il faut taxer les super profits ou imposer les transactions financières je me demande si les français savent qui ils ont élu.

      +15

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    • Patrick // 07.03.2023 à 10h15

      c’est ce qui m’amuse le plus.
      Ils ont voulu Manu , ils l’ont . Et ça m’amuse de le voir leur botter le c..
      ça fait 40 ans que les politiciens de tous bords sont contents d’être au 2ème tour face au FN pour pouvoir dire  » faisons barrage à l’extrême droite  » , et ensuite ils disent  » vous avez voté pour nous donc vous approuvez notre programme  » . Et les français sont assez c.. pour marcher dans la combine. La première fois je veux bien , mais depuis 40 ans ça fait beaucoup.

        +13

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    • RV // 07.03.2023 à 10h44

      Sauf que lors du Front Populaire et en mai 68 ce sont bien les grèves générales qui ont permis des avancées notables.

        +13

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      • Kaki // 07.03.2023 à 13h08

        Le Monde d’avant est fini, nouvelle société, nouvel ordre mondial, nouveaux paradigmes, nous sommes tenus en laisse et maintenant c’est la periode de la vache maigre. Chaque pays a eu son De Gaulle mais ça ne les a pas empêchés de couler

          +3

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    • Fritz // 07.03.2023 à 10h49

      Alors là, Kaki, je suis l’âme tranquille : contrairement aux consignes de plusieurs syndicats, je n’ai jamais voté Macron, ni en 2017 ni en 2022, ni au premier tour ni au second.

        +10

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      • Patrick // 07.03.2023 à 11h35

        oui, les syndicats ont appelé , directement ou indirectement , à voter Macron.
        La situation est d’autant plus amusante.

          +4

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        • Fritz // 07.03.2023 à 13h08

          Certes, mais je ne pense pas que FO ait appelé à voter Macron.
          CGT, CFDT, CFTC, et les syndicats d’enseignants-gnangnan ont appelé à voter pour le candidat du Medef.

            +2

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    • ouvrierpcf // 09.03.2023 à 10h10

      Patrick se trompe le capitalisme financier est d’origine de la République de Venise avec des courtiers suisses oui Les Suisses zssuraentiencorr la protection du Vatican Des chrétiens pas daccizvrc cela ont créé le protestantisme Patrick hollandais batave Ils ont créé la ville de New York Patrick c’est écrit sur les paquets de Stuyvesant Patrick les bas pays ont même fait la guerre a louis 14 Patrick pour ne plus acheter et vendre mais faire emprunter de l’or sur des devises et réguler les marchés Aucun inventeur de lois électrique n’est Bataves ils sont anglais italien français américain même donc oui les anglais ont mis en place les technologies permettant l’augmentation de la productivité industriel et les ont vendu sur les marchés régulés par les bataves au fait Patrick l’apartheid était en Afrique du Sud Patrick la où sont les afrikaners d’origine batave pas anglais

        +1

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  • RIVIÈRE // 07.03.2023 à 10h18

    C’est une réforme de dupes, qui ne résout rien, ni en terme d’équité entre les régimes, ni en terme financier…. De plus et compte tenu du niveau de délabrement de nos productions nationales et de la raréfaction des offres d’emploi réelles, non publicitaires, très peu de salariés auront l’occasion de travailler 45 ans… alors en démarrant sa carrière à 25, comment fait-on ???
    L’avenir est au revenu et à la retraite universelle…..c’est déjà acté… tout le reste c’est du Pipo de politicards…

      +2

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    • paskall // 08.03.2023 à 10h22

      pas mal de gens bossent avant 25 ans… tout le monde glande pas a la fac

        +3

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  • RV // 07.03.2023 à 10h41

    …/… Lorsque l’État réduit ou exonère les cotisations salariales de l’employeur, il doit payer lui-même la facture. L’abolition de ces mesures fiscales pourrait rapporter de l’argent. …/…
    Mais encore ?
    Quelques millions ou quelques milliards ?
    Pourquoi cette absence de chiffrage Michaël Zemmour ?
    alors que deux lignes plus loin vous écrivez :
    …/… La baisse d’impôts sur la production a coûté 15 milliards d’euros en 2021. En 2023 et 2024, ce sera 8 milliards d’euros ! …/…

      +5

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  • Patrick // 07.03.2023 à 12h36

    « La France est DEJA le pays ou la productivité est très élevée »

    Comment est calculée la productivité ? en divisant le PIB par le nombre d’heures travaillées.
    Et quand le PIB est constitué de dépenses , de déficits et de dettes ? C’est vraiment de la productivité ?

      +0

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  • julien // 07.03.2023 à 14h04

    Les gains financiers de cette réforme ont déjà été dépensé pour l’armée ce qui traduit bien l’objectif pour les jeunes:
    « Ne vous inquietez pas pour votre retraite vous serez mort avant ! »

    Il faut refuser cette réforme pour:
    – améliorer la condition humaine en France et ailleurs.
    – augmenter nos chances d’atteindre l’age de la retraite.

      +6

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  • Orhan // 07.03.2023 à 14h33

    Ce système de cotisations sociales, qui ne concerne pas uniquement les retraites, est une des rares institutions socialistes, pour ne pas dire communistes, en place dans ce pays. Et juste pour cette raison, son existence même est insupportable pour les capitalistes, car voir une telle manne échapper aux logiques du marché est inconcevable pour eux. Toute réforme concernant le financement du système de soin, des retraites, du chômage, s’inscrit dans une vision ayant comme but de confier au marché ce qui était confié aux travailleurs initialement.

    Simplement car il faut trouver de nouvelles marges, de nouveaux marchés, trouver de la rentabilité jusque sous les ongles de chaque personne. Il faut essorer jusqu’à la moindre goutte les travailleurs pour le bien être des quelques parasites (en pourcentage de la population) qui vivent sur le dos de la bête. Mais quand la bête est morte, le parasite meurt aussi.

    Après, débattre de tel ou tel point précis de ce genre de réforme, c’est déjà rentrer dans un jeu dans lequel les partisans du socialisme n’ont rien à gagner d’après moi (socialisme n’étant pas entendu dans ce commentaire comme l’adjectif du Parti qui s’en prétend…). C’est accepter de débattre de la surface alors que la bataille est bien plus profonde. Lutte des classes effectivement, comme ironiquement indiqué plus haut, c’est pourtant bien le fond du sujet.

      +20

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    • Zaza // 07.03.2023 à 16h18

      Merci, Orhan!
      Je n’ai pascompris beaucoup de commentaires. On parlait de PIB, taux de croissance et de profit, économie financière, neo-classique, .. houlala .. merci encore.
      Cet economiste Mechael Zemmour parle ici de Karl Marx : un titre (la reforme est une réelle guerre de classe), et à la fin de son discours, cette  » reforme » c est le passage de la sécurité sociale à la protection sociale, de la repartition du capital et du travail à la répartition des salaires, de la société Liberté, Egalite, Fraternité à l’individu, de la politique à la gouvernance … et la secu, c est un système français, trop communiste pour l’UE.
      Je pense aussi dans ce texte de l economiste Karl Polany, j ai perdu le livre ( et aussi le titre , tout petit, tout rouge) : un jour, quequ’un passe, et la société avance
      Amities

        +4

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  • Myrkur34 // 07.03.2023 à 15h11

    Thomas Porcher disserte sur la réforme des retraites et le gouvernement qui a les foies et aussi sur l’agriculture française, peau de chagrin..

    https://www.youtube.com/watch?v=DAAt6-FBb-4

      +1

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