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27.octobre.201827.10.2018 // Les Crises

La métaphysique de notre angoisse mondiale actuelle. Par Alastair Crooke

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Source : Strategic Culture, Alastair Crooke

James Jatras, un ancien diplomate américain, pose une question hautement pertinente dans son article Lenin Updated [Lénine Mis à Jour, NdT]. Premièrement, dit il, le Président Trump rencontre le Président Poutine et semble faire des progrès pour apaiser les tensions bilatérales. « Immédiatement, tout l’enfer se déchaîne : Trump est qualifié de traître. Le « projet de loi de sanctions infernales » [« sanctions bill from hell », expression utilisée par le sénateur Lindsay Graham, NdT] est introduit au Sénat, et Trump est acculé à la défensive ».

Ensuite, note Jatras, le sénateur Rand Paul va voir Poutine à Moscou. Paul lui tend une lettre du Président américain proposant quelques pas modérés vers la détente. Puis Rand Paul rencontre, et invite des sénateurs russes à Washington, pour continuer le dialogue : « Immédiatement, tout l’enfer se déchaîne : Paul est qualifié de traître. Le Département d’État » déclare « les russes coupables d’usage d’armes chimiques illégales (au Royaume Uni)… et impose des sanctions. Trump est encore plus acculé à la défensive ».

Clairement, depuis le début, Trump a été « perçu par l’ordre néolibéral mondialiste comme un danger mortel pour le système qui les a enrichi », observe Jatras. La grande question que Jatras pose à la suite de ces événements, c’est comment une telle hystérie collective a pu se transformer en une telle hostilité viscérale, pour qu’une partie de la classe politique « anglo-américaine » soit prête à intensifier les hostilités vis à vis de la Russie, même au point de risquer un « conflit [nucléaire] catastrophique, inévitable ». Comment est-il possible que leur passion « pour sauver le mondialisme » soit tellement irrésistible qu’elle leur impose de mettre en péril l’humanité ? Jatras suggère que nous avons affaire dans ce cas à des impulsions psychiques extrêmement puissantes.

Jatras répond en évoquant le zeitgeist de Lénine, quand en 1915, il prit son tristement célèbre tournant vers la guerre civile en Russie. Une guerre contre « la Russie », en elle-même et pour elle-même, son histoire, sa culture, sa religion, et son héritage intellectuel et politique. Avec près de 10 millions de russes morts dans son sillage, Lénine dit « je crache sur la Russie. [Le massacre] n’est qu’une étape à traverser, sur notre chemin vers la révolution mondiale » [voir sa vision d’un communisme universel].

Le professeur John Gray, en écrivant son livre Black Mass, note que « le monde dans lequel nous nous trouvons… est jonché des débris laissés par les projets utopistes qui, bien qu’ils aient été encadrés dans des termes séculaires rejetant la vérité de la religion, étaient en fait chargés de mythologie religieuse ». Les révolutionnaires jacobins lancèrent la Terreur comme un châtiment violent pour réprimer l’élite, inspirés par l’humanisme des Lumières de Rousseau ; Les bolcheviks de Trotsky assassinèrent des millions de gens au nom d’une réforme de l’humanité par empirisme scientifique ; les nazis firent de même, au nom de la poursuite d’un « racisme scientifique (darwiniste) ».

Tous ces projets utopistes (et meurtriers) découlèrent effectivement d’un style de pensée mécanique, à voie unique, qui s’est développé en Europe au fil des siècles, et qui a assis, chez les penseurs de l’Europe de l’ouest, tout au moins, le sentiment inébranlable de leurs propres certitude et conviction.

Ces certitudes supposées, produit d’un empirisme, ancrées aujourd’hui au cœur de l’ego de l’homme, déclenchèrent précisément le retour de ces notions apocalyptiques des premiers judéo-chrétiens ; à savoir, que l’histoire, en quelque sorte, convergerait vers une transformation humaine et une « fin », sous forme d’un châtiment terrifiant pour les dépravés et d’un monde, radicalement nouveau et racheté, pour les élus. Mais aujourd’hui, ces notions apocalyptiques ne sont plus le fait de la main de Dieu, mais sont « orchestrées » par la main de l’ homme des Lumières.

La rédemption du monde, de son état de corruption, devait être amenée à travers les principes rationnels et scientifiques des Lumières. La paix s’ensuivrait, après la fin des temps.

Ces révolutionnaires millénaristes, partisans d’un nouveau scientisme, qui espéraient imposer une discontinuité terrible à l’histoire (discontinuité par laquelle les tares de la société humaine seraient retirées de son corps politique), n’étaient finalement rien de plus que les représentants séculiers du judaïsme apocalyptique et des mythes chrétiens.

Le « mythe » millénariste américain, jusqu’à aujourd’hui, prend racine dans la croyance fervente en une Destinée Manifeste des États-Unis, « la Nouvelle Jérusalem », pour représenter le meilleur espoir de l’humanité pour le futur. Cette croyance en une destinée spéciale s’est traduite par la conviction que les États-Unis doivent diriger, ou plus précisément, ont le devoir de contraindre l’humanité vers ce futur.

Cependant, certains pourraient faire valoir que l’humanisme « libéral » du début des Lumières, avec ses « bonnes intentions », n’a aucun rapport avec le jacobinisme ou le bolchevisme trotskiste. Mais en pratique, ils sont fondamentalement similaires : ils constituent des versions séculaires du progrès vers la rédemption utopique d’une humanité imparfaite. Un aspect a pour objectif de remettre l’humanité dans le droit chemin par la destruction révolutionnaire des parties irrécupérables de la société, et l’autre, ancre la rédemption de l’humanité dans un processus téléologique de « refonte » de son identité culturelle. Il cherche aussi à affaiblir le sentiment de lien par le « sang » et par le territoire (le lieu), dans le but de créer une table rase sur laquelle une nouvelle identité homogénéisée, non rationnelle, cosmopolite et qui sera à la fois pacifique et démocratique, peut être écrite.

Le but est une société mondiale, cosmopolite, débarrassée des religions, des cultures et communautés nationales, de l’appartenance à un sexe et des classes sociales. Les mécanismes de tolérance, qui furent autrefois considérés comme essentiels à la liberté, ont subi une métamorphose orwellienne pour émerger comme leurs antonymes : comme des instruments de répression. Tout dirigeant national qui se lève contre ce projet, toute culture nationale contraire ou fierté nationale affichée des réussites d’une nation, constitue manifestement un obstacle à ce royaume universel futur, et doit être détruit. En d’autres mots, les millénaristes d’aujourd’hui peuvent éviter la guillotine, mais ils sont clairement coercitifs, bien que d’une manière différente, à travers la « capture » progressive du fil de l’histoire et des institutions de l’État.

En bref, un espace mondial est requis, qui ne reconnaîtrait qu’une humanité internationale mondiale, un peu comme le voulaient les trotskistes.

Alors comment, précisément, la Russie et M. Poutine sont devenus les antithèses du projet utopiste, et les déclencheurs d’une telle peur et d’une telle hystérie parmi les élites mondialistes ?

Je suggère que cela survient d’une conscience, qui s’infiltre parmi les élites occidentales, que le monothéisme judéo-chrétien officiel, latin – qui donna à l’Europe occidentale son insistance sur la singularité du sens, son itinéraire linéaire – et son idéologie associée d’un millénarisme séculier, se retrouvent de plus en plus contestés et en déclin.

Henry Kissiger dit que l’erreur que l’Ouest (et l’OTAN) est en train de faire « est de penser qu’il y a une sorte d’évolution historique qui traverse l’Eurasie, et de ne pas comprendre que quelque part elle rencontrera quelque chose, très différente d’une entité Westphalienne (idée occidentale d’un état libéral, démocratique, et orienté par le marché) ». Il est temps d’abandonner les « vieilles prétentions », insiste Kissinger, car « nous sommes dans une période très très grave pour le monde ».

Indubitablement liés à cette aliénation des religions révélées et leur contrepartie séculaire utopiste, se trouve l’effondrement général des certitudes optimistes connectées à l’idée de « progrès » linéaire, à laquelle, nombreux sont ceux (particulièrement les jeunes) qui n’y croient plus du tout (en voyant les preuves que leur donne le monde autour d’eux).

Mais ce qui agace vraiment les mondialistes c’est la tendance contemporaine, manifestée plus particulièrement par la Russie, envers un pluralisme qui privilégie la culture, l’histoire, la religiosité et les liens du sang, de la terre et de la langue, et qui voit dans cette réappropriation des valeurs traditionnelles, la voie d’une re-souverainisation de certains peuples. La notion russe « eurasienne » est faite de différentes cultures, autonomes et souveraines, qui, au moins implicitement, constituent un rejet de la théologie latine de l’égalité, et de l’universalisme réducteur (accompli par la rédemption).

L’idée est plutôt d’un groupement de « nations », chacune remontant à sa culture et son identité primordiale – par exemple la Russie est russe selon « un mode culturel russe » qui lui est propre – et ne s’autorisant pas à être contrainte d’imiter l’impulsion occidentalisante. Ce qui rend possible un groupement plus large de nations eurasiennes c’est que les identités culturelles sont complexes et historiques : cela échappe à l’obsession qui prévaut de réduire toutes les nations à une singularité en valeur, et une singularité en « sens ». Le fondement pour la collaboration et le dialogue s’élargit donc, au delà du « soit l’un ou soit l’autre », aux différentes strates des identités complexes et de leurs intérêts.

Pourquoi cela devrait-il paraître si « diabolique » aux élites occidentales mondialistes ? Pourquoi une telle hystérie ? Et bien… ils sentent dans l’eurasianisme russe (et dans ce qu’ils appellent populisme, plus généralement), un retour furtif aux vieilles valeurs présocratiques : pour les Anciens, pour ne prendre qu’un exemple, la notion « d’homme » n’existaient pas. Il existait seulement des hommes : des grecs, des romains, des barbares, des syriens, etc. C’est une opposition évidente à « l’homme » cosmopolite, universel.

Une fois que l’empire romain se convertit au christianisme comme une forme dissidente et occidentale du judaïsme, ni l’Europe ni la chrétienté ne se conformèrent plus à leurs origines, ou d’une certaine manière à leur propres « natures ». Le monothéisme absolu, dans sa forme dualiste, était profondément étranger à l’esprit européen. La chrétienté latine essaya d’abord (sans beaucoup de succès) de réprimer les anciennes valeurs, avant de décider qu’il serait mieux d’essayer de les assimiler à la chrétienté. L’orthodoxie russe malgré tout réussit à maintenir son itinéraire, alors que l’église latine souffrit de multiples crises – les Lumières et la dissidence protestante se répandant à travers l’Europe occidentale ne furent pas des moindres.

En fait, les élites terrifiées ont raison : la disparition moderne de toutes normes externes, au delà de la conformité civique, qui pourraient guider l’individu dans sa vie et ses actions, et l’expulsion forcée des individus de toutes formes de structures (classes sociales, églises, famille, société et genre), a fait faire un retour en arrière à ce qui a toujours été latent, bien qu’à moitié oublié, d’une certaine manière inévitable.

Cela représente un retour vers quelque ancien « grenier » de valeurs, une religiosité silencieuse, un retour pour être de nouveau de ce monde et dans ce monde. Un grenier qui en fait est resté intact (bien qu’habillé de christianisme), avec ses mythes fondateurs, ses notions d’ordre cosmique (maat) tournoyant encore dans les plus profonds niveaux de l’inconscient collectif. Bien sur, « les Anciens » ne peuvent revenir ad integrum. Ce ne peut être une simple restauration de ce qui fut. Il faut amené cela comme « une jeunesse » qui reviendrait, l’éternel retour, émergeant de notre propre décomposition.

Henri Corbin, l’érudit de l’Islam, remarquant un panneau en Iran dans lequel les vases de différentes formes avaient été retirés du fond des panneaux de bois, suggéra que, comme ces vases dont les formes solides n’existent plus, d’une certaine manière l’espace qu’ils avaient autrefois occupé existe encore, ne serait-ce que sous la forme d’un vide, marqué par son contour. De même, les vieilles notions et valeurs ont aussi en quelque sorte laissé leurs contours. Et c’est, peut être, ce qui rend malade les élites mondialistes : il y a 500 ans, les Lumières écrasèrent le bref élan de l’Ancien Monde en Europe, connu comme la Renaissance. Maintenant, les rôles sont inversés, c’est le monde des élites d’aujourd’hui qui implose. Ce qui fut imaginé comme anéanti, au delà de toutes récupération, s’élève prudemment de nos ruines. La roue du temps continue de tourner impassiblement. Cela pourrait nous coûter cher, le mode de pensée linéaire, à sens unique, implanté en occident a une propension innée vers le totalitarisme. Nous verrons.

Comme avant, lorsque la vague des Lumières détruisit les anciennes croyances, charriant tout ce qui était delphique et insondable, pour les présenter au regard perçant du scepticisme radical – causant de terribles tensions psychiques (plus de 10 000 européens furent brûlés vifs lors de l’hystérie de la chasse aux sorcières) – nous avons, aujourd’hui, une vague « d’altérité » qui commence à émergé du plus profond de la psyché humaine, pour se briser sur les rochers de l’auto-certitude des Lumières, les tensions et l’hystérie suivant un chemin similaire.

Son « retour » rend les hommes et les femmes littéralement fous, fous au point de risquer une guerre catastrophique, plutôt que de renoncer au mythe de la Destinée Manifeste de l’Amérique, ou même de reconnaître les défauts de leur façon, radicalement disjointe, de considérer un monde qui devrait être amené à quelque convergence globale.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, le 20 août 2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 27.10.2018 à 08h49

De l’auteur:

« Le but est une société mondiale, cosmopolite, débarrassée des religions, des cultures et communautés nationales, de l’appartenance à un sexe et des classes sociales. Les mécanismes de tolérance, qui furent autrefois considérés comme essentiels à la liberté, ont subi une métamorphose orwellienne pour émerger comme leurs antonymes : comme des instruments de répression. »

Cela serait la fabrication d’un nouveau genre humain, dépourvu d’une partie de lui-même, de ce qui le constitue, sans culture, sans sexe, réduit à sa plus simple constitution, transformé, en une sorte de machine humaine utilisable telle une matière première.
Mais qui gouvernerait ce monde de robots zombifiés?
Une élite auto-proclamée?

23 réactions et commentaires

  • justinos // 27.10.2018 à 07h58

    Excellent article, qui actualise Huntington en un sens. Il ne laisse pas d’être contestable en substituant à des faits complexes et divers par nature des idéaux-types ou des essences parfaites (de la révolution française, du bolchevisme, de l’Amérique, etc.) avec des exagérations manifestes. C’est la marque de l’essayiste par rapport (et opposition) à l’historien, ou du métaphysicien par opposition à l’épistémologue. Mais il reste que cela dit « quelque chose ». 1) Pauvres peuples qui doivent subir ces millénarismes : les nôtres ! Combien plus sages ils sont. 2) Que Hegel avait raison sans doute de penser et accepter la totalité, qui est le vrai parce que le réel historique advenu, sans oublier l’exigence éthique de la vie heureuse dans un « chez soi » (bel sich) de chaque peuple.

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  • christian gedeon // 27.10.2018 à 08h12

    Quel matin! je lis Crooke,et pour une « première fois,tout première fois,toute toute première fois,je suis en grande partie d’accord avec lui! çà fait bien longtemps que je me suis fait une opinion sur les Lumières,la « révolution de 1789″(sic!),le libéralimse mondialiste et le marxisme léninisme,tous brothers in arms dans l’abêtissement de l’humanité…les monothéismes,mis dans le même sac,ont en partie trouvé des dérivatifs. Pour le judaïsme dans l’interprétation ad infinitum de la Torah,tournée et retournée dans tous les sens depuis deux mille ans,avec la créations de mythes bien peu « juifs  » comme celui du Golem,entre autres. Pour le catholicisme et l’orthodoxie,dans la réutilisation,dans l’espace pour l’emplacement des églises et des cathédrales et autres basiliques, et dans le culte des saints locaux,des anciennes racines païennes adaptées au nouveau modèle. Je rappelle quand même que pas d’église catholique…pas de renaissance,les principaux mécènes ayant été papes archeveques et autres princes italiens « très chrétiens « . A ce sujet,je ne participe pas de la détestation quasi unanime qui entoure les Borgia.Hommes de leur temps pour ce qui est de la violence et des moeurs quelque peu contestables,ils ont aussi été des princes éclairés qui on,t bougé les lignes et fait ce qui devait être fait pour la Renaissance. Pour l’Islam,çà a été plus compliqué,mais les tombeaux des lalla et autres marabouts,que les islamistes de Daech et autres se sont empressés de détruire,prouvent bien que le « passé « (le futur antérieur en quelque sorte) est resté vivace. Aussi ,j’approuve tout à fait l’opinion de Crooke sur la persistance des « racines  » et l’ impossibilité,sauf annihilation totale,de violer dans le très long terme ce qui vient des profondeurs. Pour ce qui est du « protestantisme  » comme d’habitude,je ne suis pas d’accord. Globalement,il a préparé,et avec quelle efficacité l’avènement des garnds mouvements mondialistes,si destructeurs. Calvin ou Cromwell ,étaient,tout,sauf des « hommes de couleurs »…d’ailleurs,le noir était le couleur obligatoire…on peut faire un parallèle intéressant à ce sujet. le mondialisme est une « abomination « ,si j’ose utiliser ce terme « judeo chrétien « .

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    • Victor // 05.11.2018 à 15h13

      Je rappelle quand même que : pas de christianisme, pas d’acculturation , ni de destructions des peuples originels d’europe et de leurs traditions, de leur unité dans la liberté, pas de destruction de leur environnements naturels par les bras « civilisateurs » ou par l’invasion migratoire venu d’orient et fortement promue par le catholicisme, le judaïsme, et l’Islam, qui tous les trois, prennent leur source en orient.

      C’est l’arrivée des embryons d’empires ou de leurs extensions depuis l’orient, qui ont mis à feu et à sang le continent européen, et réduit en esclavage les peuples qui s’y trouvaient en usant d’au moins deux sortes de violences : la violence physique et la violence intellectuelle ( terrorisme, chantage, dont affectif, inversion des valeurs et tromperies par l’utilisation de double ou triple discours, etc …)

      Ces « religions » portent très mal leur nom. Ça ne sont pas des religions, d’une part, car elles ont détruit et divisée pour ensuite asservir sous leur domination, et d’autre part, elles ne sont pas « révélées » , mais imposées par la force de l’épée. Ce sont des systèmes de conditionnements « imposées » et non des religions.

      Dans la mesures où le mot « paradis  » prendrait sa source dans la culture védique et signifierait « enclos pour animaux domestiques » et, à la lumière de cette révélation, on comprend mieux le fondement de leur existence, mais aussi l’état actuel du monde et les crises qui longent son histoire.

      L’histoire longue montre que la finance et la religion sont étroitement liées.

      Pas de religion unique, avec un dieu unique, alors pas de monnaie unique, et donc pas de système financier possible pour les dominer tous.

      Les religieux sont l’autre face de la médaille libérale.

      Sans les religions imposées, point de libéraux qui déchaient l’hubris avec le pognon à foison leur conférant un pouvoir inacceptable et intolérable, s’accaparant violemment toutes formes de légitimité pour s’imposer en maître de tout, partout.

      Si les pseudo-élites auto-proclamées ont peur, c’est parce qu’avec l’évolution des sciences et techniques, elles sont en slip, les mains couvertes de sang, sous les projecteurs, et tout le monde ou presque les voient avec leurs tares et constatent l’étendue de leurs crimes et de leurs mensonges.

      Nous avons sous les yeux non pas des érudits, non pas des sages, mais des mafieux et des psychopathes lubriques.

      Il suffira de quelques tutos diffusés sur le net pour les nettoyer à distance depuis son canapé . . .

      A présent, l’œil qui voit tout, c’est NOUS !

      P.S. : vive l’électronique.

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  • DUGUESCLIN // 27.10.2018 à 08h49

    De l’auteur:

    « Le but est une société mondiale, cosmopolite, débarrassée des religions, des cultures et communautés nationales, de l’appartenance à un sexe et des classes sociales. Les mécanismes de tolérance, qui furent autrefois considérés comme essentiels à la liberté, ont subi une métamorphose orwellienne pour émerger comme leurs antonymes : comme des instruments de répression. »

    Cela serait la fabrication d’un nouveau genre humain, dépourvu d’une partie de lui-même, de ce qui le constitue, sans culture, sans sexe, réduit à sa plus simple constitution, transformé, en une sorte de machine humaine utilisable telle une matière première.
    Mais qui gouvernerait ce monde de robots zombifiés?
    Une élite auto-proclamée?

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  • nulnestpropheteensonpays // 27.10.2018 à 09h13

    en gros les américains veulent reconstruire la tour de babel que dieu a détruite parce que les hommes voulaient s’approcher de lui …transhumanisme , immortalité , je dois reconnaitre que je suis assez d’accord avec cette représentation de notre époque et pourtant j’essaie de m’en défendre .apparemment on ne coupera pas a la guerre , et d’après une interprétation de l’eschatologie musulmane , les vrais roumis vaincront (les russes ). J’aimerais bien en connaitre plus sur ce journaliste , voir si ce n’est pas un illuminé .

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  • villegagnons // 27.10.2018 à 09h15

    Merci pour cet article qui élève les débats :
    « Je suggère que cela survient d’une conscience, qui s’infiltre parmi les élites occidentales, que le monothéisme judéo-chrétien officiel, latin – qui donna à l’Europe occidentale son insistance sur la singularité du sens, son itinéraire linéaire – et son idéologie associée d’un millénarisme séculier, se retrouvent de plus en plus contestés et en déclin. »
    Eh bien l’auteur devrait relire Nietzsche car c’est sa thèse première !. Mais Nietzsche au contraire, n’appuie pas sa critique sur la « conscience », pour Nietzsche il n’y a pas de conscience du Sujet et encore moins de Conscience du monde, c’est une illusion théorique de la classe dominante disait Trotsky et c’est la raison pour laquelle nous devons rester arrimés à la praxis (à l’action), affirmait-il :
    https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1933/06/ldt19330607.htm
    On retrouve encore Nietzsche dans l’analyse de l’eurasianisme russe ; « ils sentent dans l’eurasianisme russe (et dans ce qu’ils appellent populisme, plus généralement), un retour furtif aux vieilles valeurs présocratiques. »
    Nietzsche a détruit la raison occidentale en montrant que la Raison ne pouvait plus être appuyée sur la philosophie grecque. Il fallait retourner aux présocratiques. Il a alors découvert l’influence iranienne sur la culture européenne. C’est cette vision nietzschéenne qui a produit le nazisme en soutenant que la pensée occidentale était appuyée sur le socle iranien. On retrouve bien le populisme mais historicisé… Sur l’eurasianisme russe on peut consulter :
    http://www.academiedegeopolitiquedeparis.com/la-russie-en-asie-la-russie-et-lasie/
    Enfin, c’est le messianisme américain qui prétend que la conscience demeure. Hegel avait dit que le mouvement historique est inconscient, que l’on ne peut le comprendre qu’en analysant ses produits dans l’art, l’Etat. L’histoire occidentale n’est donc que le déploiement de l’Eucharistie. Comme le Christ reviendra (parousie) il y aura bien l’avènement d’un temps accompli.
    Il semble donc que notre conscience de nous-mêmes nous sera donnée par l’Intelligence Artificielle Globale car elle est une altérité radicale qui nous fera comprendre toutes les altérités culturelles dont l’auteur à peur.
    Nous devrons donc répondre à cette question :  » pourquoi avons-nous construit ce monde et pas un autre ? »
    C’est à cette question que travaille l’ensemble des métaphysiciens contemporains (Gilles Deleuze, clément Rosset, Bruno Pinchard)

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  • fais-gafa-tes-donnees // 27.10.2018 à 09h21

    « …votre angoisse…. »… et non pas « … notre angoisse…. »
    L’auteur est gentil, de nous convier d’office à ce qu’il perçoit comme de l’angoisse, … mais cela n’engage que l’auteur.
    cela concerne ceux qui sont angoissés….
    heureusement, ce n’est pas tout le monde.

    quelques constats sur ces histoires d’angoisse, de peur, etc…
    et la tendance de fond, qui motive certains à avoir comme une faim gourmande de l’effondrement, de regarder les dirigeants politique avec horreur, de proclamer la fin d’un monde,….

    https://www.les-cris.com/pages-010-quelques-articles-2018/cri-la-revolution-de-la-circulation-juste-la-sous-vos-yeux-20180306-23695.php#question-Ca-va-s-effondrer

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  • Michel LEMOINE // 27.10.2018 à 10h10

    En 1915 Lénine a pris un célèbre tournant vers la guerre civile en Russie. N’importe quoi ! En 1915 Lénine était en Suisse et rien ne permettait de prévoir la révolution et encore moins l’intervention de 14 pays pour tenter de l’écraser.
    Quant à la prétendue citation, c’est un délire de l’auteur.
    Comment peut-on publier un truc pareil !

      +15

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  • emmanueL // 27.10.2018 à 11h26

    L’auteur de l’article commet une erreur. La Russie a une vision égalitaire des hommes et des peuples, même s’ils sont différents (Todd). Ce sont les « élites » occidentales americanisées qui veulent imposer des individus tous identiques mais inégaux.

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  • emmanueL // 27.10.2018 à 11h29

    … d’où une vision d’un monde multipolaire avec respect des pouvoirs locaux pour les uns, et une vision unipolaire et dominatrice pour les autres.

      +4

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  • emmanueL // 27.10.2018 à 11h30

    … d’où une vision d’un monde multipolaire avec respect des pouvoirs locaux pour les uns, et une vision unipolaire et dominatrice pour les autres.

      +5

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  • Michel Bergès // 27.10.2018 à 12h49

    Le texte d’Alastair Crooke est stimulant.
    En fait, d’après les publications existantes et sérieuses, Lénine fut un « agent » manipulé par le SR allemand dirigé par Nicolaï, sous les ordres de Ludendorf avec l’accord d’Hindenbourg, qui lui permirent d’aller « tranquillement » à Léningrad, en lui faisant, de Suisse, avec sa suite, dont sa maîtresse, et son épouse dans le même train, traverser impunément l’Allemagne, accompagné par deux gardes allemands, dans la partie du wagon réservé « aux Russes ».
    Aujourd’hui, la Russie, représentée par Wladimir Poutine, ne peut pardonner l’assassinat de la Famille impériale russe.
    Depuis la Russie éternelle…
    Pr. Michel Bergès.

      +3

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    • Michel LEMOINE // 27.10.2018 à 14h32

      Lénine à traversé l’Allemagne en « wagon plombé » c’est à dire sous un statut diplomatique. Que l’Allemagne n’y ait pas vu d’inconvénient je dirais que c’est de bonne guerre.
      Ça aurait été un très mauvais calcul de la part de l’Allemagne que d’enrôler dans ses services un individu de cette trempe.

      En 1915 il écrivait un livret « sur le mot d’ordre des états unis d’Europe ». Il préparait la conférence de Zimmerwald. Il écrivait aussi pour dénoncer la trahison de la social démocratie et pour faire connaître le caractère impérialiste de la guerre.

      Il espérait encore que la révolution éclaterait en Allemagne. Il considérait que la Russie seule ne pouvait rien faire. Il ne s’occupait pas de fromenter une guerre civile où que ce soit.

      PS j’ai moi-même traversé l’Allemagne sous statut diplomatique (wagon plombé) en me rendant en 73 au festival mondial de la jeunesse et des étudiants. En fait c’est banal.

        +1

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      • Michel Bergès // 27.10.2018 à 19h07

        Lénine a été « programmé » par le SR allemand (non dans un « wagon plombé ») désireux, lui, d’interrompre la ligne de front à l’Est, qui mena d’ailleurs une Russie en décomposition depuis avril 1917 à sa suite. Mes sources ? L’ouvrage de Pierre Desgranges,  » Au service des marchands d’armes », Paris, Alexis Rédier, éditeur, 1934.
        Par ailleurs Clemenceau, dont certains nous rabattent les oreilles, a, selon le même témoignage d’un membre incontestable de notre SR français (de son vrai nom Joseph Crozier, – le dénommé Desgranges) a lui-même, en « réponse » face au SR allemand, financé le trafic d’armes qui alimenta les spartakistes de Berlin en 1919, dont l’action fut à l’origine du NSDAP en Allemagne, et donc d’Hitler, indirectement ! Des ouvrages d’historiens allemand et anglais, ont travaillé sérieusement le problème…
        Pr. Michel Bergès

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        • Michel LEMOINE // 28.10.2018 à 09h03

          Oui votre auteur n’est absolument pas historien. C’est un barbouze. Allez donc à des sources vérifiées.
          Il suffit d’une rapide recherche pour voir que l’accusation repose sur des faux (Kenan 1956) ce qui la discrédite completement

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          • Michel Bergès // 29.10.2018 à 13h18

            Merci de votre réponse.
            Kennan est un diplomate américain du temps de la Guerre froide, très « orienté ».
            Crozier (Desgranges – n’est pas historien, ni non plus une « barbouze », terme anachronique), mais un témoin, avec des documents incontestables (reproduits dans son ouvrage de 1934), Officier du 2è Bureau de l’État-Major de l’Armée française. Il livre des documents indiscutables (dont d’Albert Thomas, ministre de l’Armement de Clemenceau)
            Cf. notamment, parmi une littérature mondiale, les ouvrages de Rémi Kauffer (« Histoire mondiale des services secrets »), Catherine Merridale, (« Lénine. 1917 : le train de la Révolution », Paris, Payot, 2017).

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  • Marie // 27.10.2018 à 12h56

    Merci pour cet article.
    Entièrement d’accord que  » l’humanisme libéral du début des Lumières » a tout rapport « avec le jacobinisme, le bolchévisme trotskiste » et sa suite: communisme,fascisme, nazisme…
    Ce mythe de l’ Homme Nouveau sur sa table rase sécularisé ( le Nouvel Homme des Evangiles) par ses penseurs politiques et ses révolutionnaires historiques est à l’origine des totalitarismes
    et sa logique décivilisatrice et déshumanisante mène tout droit au transhumanisme, lumineuse promesse des libéraux-libertaires.
    La table rase et ces lendemains qui chantent devient ce meilleur des mondes plat, lisse comme les individus lissés, policés.
    Plus d’aspérités, ni d’accrocs, ni de reliefs tant physiques que d’appartenances, pour que tout coule ( les cerveaux aussi deviennent liquides ) et s’écoule parfaitement ( marchandises, capitaux, main d’oeuvre…) d’un bout à l’autre de la planète.
    Mais il se trouve de beaux restes encore , de vieux restes qui persistent…

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  • rolland // 27.10.2018 à 17h52

    Cet article est tout à fait exceptionnel et me remplit de quelque chose comme « la réalité des faits civilisationnels et humains » qui tendent soit au totalitarisme psychique et/ou institutionnel, soit à une vision binaire psychique et/ou institutionnelle.
    Une belle bouffée salutaire que cette remise en perspective, merci à son auteur et à LesCrises..

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  • Koui // 28.10.2018 à 09h19

    La révolution française a peut être guillotiné 30000 personnes. Le monde anglophone saxon en a été traumatisé. Mais combien d’indiens et d’hindous ont ils tués pendant ce temps? Combien de pauvres anglais morts de faim ou de maladie due a la pauvreté, combien de déportés dont les os ont séchés dans le désert australiens? Combien d’esclaves violes, fouettes, pendus? La terreur a détruit des riches et dévore ses propres leaders, c’est cela qui étouffe nos riches et nos leaders. Moi, je garde le souvenir d’un peuple qui s’est levé et a raccourci ses oppresseurs. Ce sont eux les fanatiques car ils tuent les humbles dans l’anonymat comme s’il s’agissait de bêtes de boucherie. Les utopistes commettent parfois des crimes spectaculaires mais ce n’est rien à côté des crimes ordinaires des conservateurs.

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    • Geof’ // 28.10.2018 à 16h34

      je lis en diagonale les commentaires, le tien me plaît…

      les ci-devants d’aujourd’hui ne comprennent pas que tuer des hommes à la peau noire ou brune ou jaune (colonialisme, impérialisme, prédation capitaliste), c’est tuer des être humains, ils ne comprennent pas que l’humanité ne s’arrête pas à la race blanche…

      je parlais avec un de ceux-là, qui soutenait que l’esclavage dans les plantations de coton en Alabama, c’était du racisme, pas du capitalisme..comme si c’était une névrose de blanc que de garder en esclavage des noirs, et pas un mode de production (particulier) intégré au capitalisme naissant.

      l’auteur du présent article écrit : « En bref, un espace mondial est requis, qui ne reconnaîtrait qu’une humanité internationale mondiale, un peu comme le voulaient les trotskistes. » – il faudrait savoir : inter-national OU mondialiste, mais pas les 2 !!!

      tjrs cette antienne, selon laquelle les communistes veulent détruire les cultures et les traditions…on le voit !, qui détruit nos cultures si ce ne sont les capitalistes ?

      le communisme va faire son gd retour car de plus en plus, on comprend que les défauts de l’urss, c’était avant tout des particularismes russes (autoritarisme, bureaucratisation…) – De fait, l’ue – bien peu communiste – adopte les même traits que l’urss…donc…

      Geoffrey, neo-communiste belge

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  • Marc Michel Bouchard // 29.10.2018 à 12h08

    Le millénarisme religieux ou laïque révolutionnaire est contesté depuis déjà 30 ans et ce en étant contemporain de nouveaux messianismes plus compacts comme le féminisme, l’appui aux minorités ou encore l’utopie forte d’une Europe fédéraliste ou du globalisme ou de celle du progrès transformée en transhumanisme californien, une utopie californienne toute orwellienne qui a commencé la pratique de la censure! Les philosophes de la déconstruction avaient pensés la critique du millénarisme et de ce qui est la philosophie de l’histoire sans voir eux mêmes qu’ils faisaient la prolongation d’une révolution sociétale issue comme différence mais de la toujours charge prophétique associée au monothéisme. Maintenant, la critique du millénarisme est relancée face à la machine médiatique pour la mondialisation globale en sachant que nous sommes imprégnés par ce qui est une partie de notre culture: le dualisme et le radicalisme.

    Hors la culture prophétique orientale chrétienne ou musulmane, nous devons savoir que les autres modèles empruntent aux formes de l’empire, de la royauté, du féodalisme, de la religion du paganisme des campagnes. Que la culture tribale ou demi-tribale a longtemps prédominé dans toute l’humanité avec ses familles plus libres ou autoritaires très patriarcales associés à des lignées et favorables aux ainés des fils par rapport aux plus jeunes. Ce qu’un E.Todd aurait identifié de façon articulée.

    La question à savoir c’est que le passé le plus lointain ne reviendrait pas car la sensibilité moderne s’y refuse. L’opposition laïque d’occidentaux à l’islam en tant que religion qui évacue trop sa sphère privée doit se voir comme d’un conservatisme en provenance de la culture moderne classique lié au libéralisme politique, la nation républicaine. Une tradition plus récente paradoxale a vu le jour en liens avec le libéralisme et son principe politique de la laïcité moderne. Les nations du monde ont connus plusieurs moments de période prophétique depuis plus d’un millénaire, en trouveraient une de plus avec un nouveau fondamentalisme religieux en Europe. Un premier modernisme donc classique appuyé par un Todd capable d’être stable parce qu’il a été éprouvé depuis 1789 serait le meilleur compromis face aux agitations actuelles. La république classique a ce qu’il faut dans l’histoire pour ne pas répéter les erreurs passés.

    On ne reviendrait pas au Moyen âge et moins encore au plus reculé du Moyen âge. La démocratie dans le contexte actuel a besoin d’un conservatisme moderne et malgré l’agitation des globalistes, on sait que le mouvement de la souveraineté si classique et pragmatique n’a pas de vocation réactionnaire. Ce que A.Crooke se doute.

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  • Le Gros Robert // 30.10.2018 à 14h33

    « Jatras répond en évoquant le zeitgeist de Lénine, quand en 1915, il prit son tristement célèbre tournant vers la guerre civile en Russie. Une guerre contre « la Russie », en elle-même et pour elle-même, son histoire, sa culture, sa religion, et son héritage intellectuel et politique. Avec près de 10 millions de russes morts dans son sillage, Lénine dit « je crache sur la Russie. [Le massacre] n’est qu’une étape à traverser, sur notre chemin vers la révolution mondiale » [voir sa vision d’un communisme universel]. »

    Lénine en 1915?! Il était en Suisse et il était quasiment ruiné, la Pravda ayant été interdite de publication. La guerre civile russe n’a commencée au plus tôt qu’en 1917. 10 millions de morts?! D’où provient ce chiffre? C’est plus que la totalité des pertes alliées pendant la première guerre mondiale…
    De plus cette citation est fausse, voir l’avant-propos du livre « Lénine: La révolution permanente » de Jean-Jacques Marie.

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