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22.octobre.201822.10.2018 // Les Crises

Le prince héritier d’Arabie saoudite contrôlait déjà les médias du pays. Maintenant, il les écrase encore plus. Par Jamal Khashoggi

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Voilà ce qu’écrivait Khashoggi…

Source : The Washington Post, Jamal Khashoggi, 07-02-2018

Le Prince héritier Mohammed ben Salmane prend la parole lors d’une réunion de l’Alliance islamique militaire contre le terrorisme à Riyad, en Arabie saoudite, en novembre 2017. (Agence de presse saoudienne via AP)

Par Jamal Khashoggi 7 février 2018

Lorsque de nombreux magnats des médias saoudiens se sont retrouvés dans le Ritz-Carlton de Riyad avec plus de 300 membres de la famille royale, hauts fonctionnaires et riches hommes d’affaires accusés de corruption, beaucoup de gens ont supposé que l’homme fort du royaume, le Prince Mohammed ben Salmane, visait aussi à contrôler les médias.

C’est loin d’être vrai, simplement parce qu’il le faisait déjà.

Waleed al-Ibrahim, président du Middle East Broadcasting Center (MBC), la chaîne de télévision la plus influente du monde arabe, a été arrêté avec d’autres en novembre dernier. Il a récemment été libéré après avoir conclu une entente non divulguée avec le gouvernement. Les médias saoudiens rapportent que, bien qu’il demeure administrateur de l’entreprise, le fonds d’investissement du gouvernement contrôle désormais MBC. Plusieurs autres personnes impliquées dans la campagne dite de lutte contre la corruption détenaient également d’importantes propriétés médiatiques au sein de leur vaste portefeuille. Alwaleed bin Talal, de retour dans son bureau de Kingdom Holding, possède le réseau de divertissement Rotana, une petite fraction de sa fortune globale de 18 milliards de dollars. Saleh Kamel est propriétaire d’ART, un réseau en déclin, tandis que son fils, qui a également été arrêté et libéré, est président du journal Okaz, un quotidien populaire saoudien, et d’un autre quotidien.

C’est compréhensible si l’on considère qu’il s’agit d’une attaque coordonnée contre un espace de pensée et d’expression déjà restreint en Arabie saoudite et dans la région au sens large. Pourtant, MBS, ainsi qu’on nomme le prince héritier, contrôlait déjà la sphère publique bien avant qu’il n’arrête des membres de sa famille et des hauts dirigeants de l’élite économique en novembre dernier.

MBS et sa famille possèdent déjà le Saudi Research & Marketing Group, qui comprend le quotidien pan-Arab daily Al Sharq Al Awsat. Il y a un peu plus d’un an, il y a eu un sérieux effort pour fusionner avec MBC. Les divergences sur le règlement financier final ont fait échouer les pourparlers.

Au cours des 18 derniers mois, l’équipe de communication de MBS au sein de la Cour royale a publiquement réprimandé et, pire encore, intimidé quiconque n’était pas d’accord. Saud Al-Qahtani, chef de cette unité, a une liste noire et demande aux Saoudiens d’y ajouter des noms. Des écrivains comme moi, dont la critique est formulée avec respect, semblent être considérés comme plus dangereux que l’opposition saoudienne plus stridente basée à Londres. Le gouvernement a arrêté des dizaines d’intellectuels, de religieux et de personnalités des médias sociaux au cours de l’année écoulée, même si la plupart soutiennent les réformes de MBS. Les journalistes qui se conforment à la loi sont récompensés par de l’argent et l’accès aux plus hauts responsables.

MBS a le contrôle total sur la diffusion et le contenu numérique qui est produit dans le royaume. Bien qu’il soit encore possible d’accéder à Google, Facebook, Twitter et d’autres sites, la campagne fortement orchestrée pour s’aligner derrière lui et sa vision 2030 a aspiré l’oxygène de la place publique autrefois limitée mais présente. Vous pouvez lire, bien sûr, mais réfléchissez à deux fois avant de partager ou d’aimer ce qui n’est pas tout à fait conforme à la pensée de groupe officielle du gouvernement.

Et si la répression de la corruption avait pour but de profiter aux coffres du gouvernement saoudien, l’arrestation de ces chefs d’entreprise et la saisie de leurs biens ont eu l’effet inverse. La valeur nette d’Alwaleed et d’Ibrahim a chuté pendant leur détention. Les biens saisis valent beaucoup moins qu’avant la répression.

Alors que les « invités » du gouvernement s’en vont et que le Ritz-Carlton se prépare pour la Saint-Valentin – la première fois que cette fête peut être célébrée ouvertement en Arabie saoudite – MBS doit trouver un moyen de redorer le blason de ces importants atouts et de l’économie en général. Encourager le débat et le débat public en relâchant son emprise sur les médias du pays et en libérant les personnes emprisonnées pour avoir exprimé leurs opinions, prouverait qu’il est un véritable réformateur.

Jamal Khashoggi est un journaliste et auteur saoudien.

Source : The Washington Post, Jamal Khashoggi, 07-02-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Fritz // 22.10.2018 à 06h59

Suite aux dernières révélations sur l’assassinat de Jamal Khashoggi, Reporters sans Frontières a lancé une grande campagne pour dénoncer ce « crime d’État saoudien ». Plusieurs dizaines de diplomates saoudiens ont été expulsés par les pays occidentaux, et Bernard-Henri Botul, dans une intervention enflammée, a comparé le destin tragique de Jamal Khashoggi et d’Anna Politkovskaïa. Le ministre français des Affaires étrangères en a profité pour dénoncer la « guerre d’agression » menée par l’Arabie saoudite au Yémen. On signale que deux appareils saoudiens ont été d’ores et déjà abattus par l’aviation française.

Poisson d’octobre, fake news. L’Arabie saoudite reste notre « partenaire stratégique » (Bruno Le Maire).

34 réactions et commentaires

  • Fritz // 22.10.2018 à 06h59

    Suite aux dernières révélations sur l’assassinat de Jamal Khashoggi, Reporters sans Frontières a lancé une grande campagne pour dénoncer ce « crime d’État saoudien ». Plusieurs dizaines de diplomates saoudiens ont été expulsés par les pays occidentaux, et Bernard-Henri Botul, dans une intervention enflammée, a comparé le destin tragique de Jamal Khashoggi et d’Anna Politkovskaïa. Le ministre français des Affaires étrangères en a profité pour dénoncer la « guerre d’agression » menée par l’Arabie saoudite au Yémen. On signale que deux appareils saoudiens ont été d’ores et déjà abattus par l’aviation française.

    Poisson d’octobre, fake news. L’Arabie saoudite reste notre « partenaire stratégique » (Bruno Le Maire).

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    • DocteurGrodois // 22.10.2018 à 09h15

      Khashoggi n’était pas un dissident, c’était un fils de l’establishment saoudien et un fervent de la monarchie à l’ancienne, mais il était partisan d’un clan ennemi du Prince… Dans les années 80-90, la spécialité de Khashoggi étaient les articles à la gloire de Ben Laden (dont il était l’ami personnel) et de ses « volontaires » en Afghanistan, qui étaient souvent republiés dans les media US. Il était aussi tout à fait pour la guerre au Yemen. Vous comprenez peut-etre mieux pourquoi le NY Times, RSF, et même BHL en font tout un foin: ils ont perdu un des leurs.

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      • Fritz // 22.10.2018 à 09h30

        De Gaulle appelait cela : « la Discorde chez l’ennemi ».
        Notre devoir est de l’exploiter. Pour détruire ce système inhumain.

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        • DocteurGrodois // 22.10.2018 à 09h41

          @Fritz
          Tout à fait. Ben Salman est brouillon, violent, impulsif, et c’est l’unique descendant de sa lignée…

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          • iMike // 22.10.2018 à 10h25

            Des « princes » en Saoudie, il y en a en veux tu en voilà, et j’ai bien peur qu’ils soit tous du même moule.

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            • DocteurGrodois // 22.10.2018 à 12h51

              @iMike
              La maison Saoud n’est pas une masse indistincte de pions interchangeables. Le pouvoir y est très concentré, et si Ben Salman venait à chuter il risquerait d’emporter tout le système avec lui.

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            • iMike // 23.10.2018 à 00h47

              @DocteurGrodois,

              Comme vous le faisiez remarquer vous même plus haut, il y a plusieurs clans en présence, mais fort est à parier qu’ils sont tous du même tonneau. Entre égorgeurs et équarrisseurs, tout est dans les nuances.
              Mais n’importe comment, l’Arabie Saoudite est à plus ou moins long terme un pays qui est condamné à disparaitre.

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      • Jaaz // 22.10.2018 à 11h47

        Il me semble que Ben Laden était glorifié jusqu’au sein d’une certaine famille Bush du Texas, non?

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      • Ovuef2r // 22.10.2018 à 20h47

        La guerre contre le Yémen a été décidée à partir du moment où, dans Southfront, on apprenait que les houtis menaçaient sérieusement Al Qu’aida dans la Péninsule Arabique.
        Il était donc logique que ce brave homme soutint cette agression.

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  • Pierre D // 22.10.2018 à 07h39

    Il est regrettable que Jamal Khashoggi, ait attendu aussi longtemps pour dénoncer la mise sous tutelle de la presse saoudienne, lui qui en a été jusqu’à récemment un des principaux artisans… jusqu’à son bannissement après avoir critiqué l’élection de Trump.

    Il est aussi regrettable et étrange qu’il ait choisi de se marier, non pas dans sur sa terre d’exil les USA, mais en Turquie: https://rsf.org/fr/turquie

    … qui n’est pas vraiment un pays de cocagne pour les journalistes.

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    • Jaaz // 22.10.2018 à 11h51

      Un toute petite nuance tout de même: la peine de mort en Turque est abolie, les journalistes ne sont pas dépecés vivant, et bon nombre d’opposants aux régimes arabes y ont trouvé refuge.

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      • Pierre D // 22.10.2018 à 13h17

        C’est pourtant, selon la police turque, en Turquie qu’il aurait été « dépecé »… et nulle-part ailleurs (aux USA par exemple).

        Ça, Jamal Khashoggi, ne pouvait l’ignorer, puisqu’il y a un an encore, il faisait partie des « dépeceurs ».

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        • Jaaz // 22.10.2018 à 14h48

          Erdogan a annoncé qu’il se prononcerait publiquement sur la « vérité nue » mardi…

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        • traroh // 24.10.2018 à 17h38

          @Pierre D : Si vous voulez commencer à jouer sur les mots, en fait, il a été dépecé sur le territoire saoudien. C’est un consulat, je vous rappelle.

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    • wesson // 22.10.2018 à 12h26

      Sa mise à l’écart n’est pas consécutive à sa critique de l’élection de Trump mais à son changement d’alliance.
      Son milliardaire de père mis progressivement à l’écart parce que devenu trop puissant au sein de l’Arabie Saoudite, ce dernier ainsi que ceux de ses fils qui ont une influence politique ont cherché tout simplement d’autres alliances afin de conserver leur pouvoir et leur influence. Jamal Khashoggi s’était rangé assez résolument derrière les frères musulmans.

      Ce qui a précipité son décès est peut être le fait qu’il as écrit que MBS et son père ne sont pas de la lignée des Al Saoud, autrement dit ne sont pas légitimes. Effectivement le genre de chose qui nuit très clairement à votre espérance de vie pour un Saoudien.

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      • Pierre D // 22.10.2018 à 14h32

        @wesson

        Ce n’est pas ce que révélait cet article de The Independant en décembre 2016, 7 mois avant que Ben Salmame soit nommé vice premier ministre (https://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/saudi-arabia-donald-trump-journalist-banned-for-criticising-us-president-elect-a7456956.html).

        Je ne sais pas ce qui a précipité son décès et les déclarations de la police turque sont tellement farfelues et contradictoires qu’on peut attendre longtemps avant de savoir ce qui s’est réellement passé.

        Que veut nous dire la police en publiant ces vidéos en pleine enquête?

        Exemple de déclaration fantasmatique de cette police: Preuve qu’il aurait été assassiné dans le consulat, c’est qu’on produit une vidéo qui le montre en train d’entrer dans le consulat et une vidéo qui le montre en train de ne pas en sortir… toute réflexion faite on a retrouvé une vidéo le montrant en train d’en sortir, mais c’est un sosie.

        Je suis prêt à croire n’importe quoi… mais jusqu’à un certain point seulement.

        Depuis le début on voit se construire autour de cette affaire une histoire qui devient de moins en moins crédible… bref de l’embrouille, de quoi alimenter toutes les théories du complot qui sont devenue la meilleur protection des assassinats institutionnels.

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        • Jaaz // 22.10.2018 à 15h21

          Pouvez-vous nous expliquer en quoi les déclarations de la police turque sont farfelues?
          Je suis les infos sur les médias turques et ces infos sont non seulement reprises par l’ensemble des médias, mais surtout: elle n’ont jamais été contredites jusque là.
          Tous les éléments semblent avoir été filmés et enregistrés. De sorte que la situation est la suivante: les services turcs font filtrer les infos accablantes pour les saoudiens, tandis que Trump a envoyé Pompeo aux Salman, pour composer le storytelling destiné aux médias: « un malheureux accident, par des éléments incontrôlables » avec un corps disparu…
          Je vous recommande de jeter un coup d’oeil sur le site de Middle East Eye, qui reprend les infos des services turcs, infos jamais démenties.
          Il y a quelques minutes CNN TURK affirme qu’un véhicule recherché a été retrouvé: https://www.cnnturk.com/dunya/son-dakika-baskonsoloslugun-sir-otomobili-bulundu
          Erdogan va prendre la parole demain pour évoquer des preuves. Wait&See

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          • Pierre D // 22.10.2018 à 16h30

            Elles n’ont pas à être contredites, elles se contredisent.
            Voyez mon exemple à propos des vidéos. Il y a aussi tout le baratin autour du fait que cet assassinat était annoncé et que ni la police turque ni le principal intéressé n’ont rien fait pour l’empêcher.
            D’autre part l’utilisation du terme très atlantiste « dissident saoudien » peut faire sourire quand on connait le parcours de la victime.

            Je ne doute pas qu’Erdoģan prenne la parole pour évoquer les preuves, il a déjà pris la parole de nombreuses fois pour « évoquer les preuves » pour mettre en taule la plupart des arbitres de foot (entre autres) pour tentative de coup d’état.

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            • Jaaz // 22.10.2018 à 17h06

              Je ne vois pas trop où vous voulez en venir:
              En quoi la vidéo était « farfelue » puisque les Turcs avaient la preuve de ce qu’il était entré au consulat, sans jamais en ressortir. Les faits remontant au 2 oct. dernier, les Turcs n’ont pas immédiatement évoqué un assassinat. Au contraire, leur première version a été de dire: nous avons la preuve de ce qu’il est disparu puisqu’il n’est jamais ressorti, les saoudiens disent « il est ressorti et il est en vie », nous demandons aux saoudiens les preuves de ce qu’ils avancent puisqu’ils disposent des vidéos.Ce sont les mots d’Erdogan lors d’une conférence de presse en Hongrie. Ce n’est que devant l’inertie des saoudiens que l’assassinat a finalement été annoncé. Sans être démenti.
              Sauf erreur, personne ici n’a évoqué un éventuel engagement du défunt pour la démocratie ou le respect des droits humains dans le monde. Cela n’empêche pas qu’il soit considéré, à raison, comme étant dissident saoudien, aux yeux du pouvoir saoudien actuel.
              Indépendamment des affaires internes turques, et dont certaines méritent assurément critiques, apparemment Erdogan est très, très fâché que les saoudiens se soient permis un tel acte sur le territoire turc. Il le prend vraiment comme un affront.
              Sans doute, cet acte s’inscrit dans un contexte bien plus large, dont les tenants et aboutissants ne seront pas connus de sitôt, si tant est qu’ils soient un jour explicités

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            • traroh // 24.10.2018 à 17h41

              @Pierre D : Vous avez des sources, concernant cette vidéo montrant un sosie sortant du consulat ?

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        • Marc // 22.10.2018 à 19h58

          Jamal a peut être voulu participer à un vaste complot visant à renverser mbs
          C’est une théorie qui circule ici et là mais pas dans les commentaires de cette page : étrange…
          Mbs a pourtant séquestré des centaines de riches saoudiens dans un hôtel l’an dernier et aurait saisi plusieurs centaines de milliards de dollars sur des milliers de leurs comptes en banque, et certainemant que beaucoup de cet argent appartenait ou était destiné à des personnes haut placées dans le monde entier, notamment a erdogan, etant donné ses liens étroits avec les freres musulmans… d’où la colère…
          Cet histoire d’opposant politique, pour moi, c’est une farce

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  • iMike // 22.10.2018 à 08h20

    Même avant cette « affaire », toute personne un peu sensée avait quand même bien pu remarquer que l’Arabie Saoudite était un pays dirigé par une méchante bande de brutes épaisses…. Sauf nos dirigeants apparemment! Il faudrait peut-être que nous pensions à nous en trouver de plus intelligents.

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    • Jaaz // 22.10.2018 à 12h03

      Au contraire, c’est précisément parce que c’est un gang de brutes épaisses qu’ils sont pleinement soutenus par nos dirigeants.
      Ce serait tellement bien qu’un mouvement de boycott par les musulmans du monde entier soit initié, pour ne pas soutenir ce régime satanique via le pélerinage de la Mecque.

        +8

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      • iMike // 22.10.2018 à 12h28

        Je crois que vous surestimez grandement le niveau d’intelligence d’une bonne partie de notre classe politique.

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        • traroh // 24.10.2018 à 17h43

          @iMike : Vous confondez bêtise et cynisme. Le système actuel profite pleinement à ses promoteurs, et il est en place depuis des centaines d’années. Vous croyez qu’il y a de la place pour la bêtise là dedans ?

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          • iMike // 25.10.2018 à 03h27

            Je crains que vous ayez mal interprété mon commentaire.

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  • Maxhno // 22.10.2018 à 08h25

    En son temps Ianoukovitch avait eu le droit a beaucoup plus de considération, malheureusement pour les droits de l’homme il y a la pompe a essence entre les occidentaux et la réalité.

      +4

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  • Sam // 22.10.2018 à 09h26

    Je l’ai déjà dit par ailleurs, mais :

    Il entre dans le consulat. Il n’en ressort pas. Comme le chat de Schrödinger, tant que l’on n’ouvre pas la boite, on ne sait pas s’il est vivant ou mort. Il est à la fois vivant et mort.
    C’est la justice quantique, abondamment utilisée ces temps ci : pas de faits, pas de responsables.
    On sait tout, mais on ne sait rien.

    « Laissons les enquêteurs faire leur travail, il faut attendre les conclusions de l’enquête, … »
    Pendant ce temps nous sommes abreuvés d’informations contradictoires et délirantes.
    « Depuis lors, toutes traces de lui avait disparu… ».

    Cf Benalla et les innombrables affaires de la Macronie…

      +22

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    • Alfred // 22.10.2018 à 09h54

      Merci pour cette belle tranche de rigolade bien vue. C’est exactement cela : la justice quantique!

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  • dbon // 22.10.2018 à 19h00

    on peut aussi conclure qu’il s’agit d’un suicide.
    d’abord une jambe après l’autre, ensuite un bras , l’autre avec les dents..et enfin .. mince je trouve pas de moyen pour la tête..

      +4

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    • Marie // 22.10.2018 à 19h36

      la tête pourrait avoir…une pensée suicidaire du genre  » penser printemps » .

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  • clauzip12 // 23.10.2018 à 00h52

    En lisant de ci de là,je perçois une image de ce journaliste telle que je me demande en quoi la noble mission d’informer s’est trouvée atteinte.
    Tout journaliste qui ne respecte pas en permanence et volontairement la charte de Munich ne peut prétendre à cette protection.
    Et pourtant,compte tenu de l’évolution de la dite information dans notre océan ultralibéral qui fait sombrer allégrement toute éthique,toute morale,toute comptabilité exacte,que nous reste t il à protéger ,honorer pour les actes délibérément humaniste,soucieux de la vérité,de la recherche des faits et documents relatifs à l’assertion de sa vérité?

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  • Nanie // 23.10.2018 à 22h44

    Toute l’histoire, ressemble étrangement à une série policière qui révèle les mobiles du crime (haine, jalousie etc…) ainsi que ses motifs (rivalités de politique intérieure comme extérieures)…le tout à la sauce… »politiki kouzina », soit cuisine à la Constantinopolitaine!

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