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30.juin.201930.6.2019 // Les Crises

La novlangue de George Orwell, un instrument de domination

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Source : France culture, Yann Lagarde, 07-06-2019

Comment la langue peut-elle devenir un instrument de domination ? C’est la question que se pose George Orwell dans « 1984 » avec la novlangue imposée par le pouvoir. Jean-Jacques Rosat, professeur de philosophie et éditeur, explique comment Orwell tente de nous prévenir des dangers du « prêt-à-parler ».

Il y a 70 ans paraissait le roman 1984, de George Orwell, l’un des récits les plus bouleversants du XXe siècle. Dans ce livre, un régime totalitaire modifie le langage pour s’assurer du contrôle des masses. George Orwell y montre comment les mots peuvent devenir un instrument de domination.

Afin de s’assurer le contrôle des esprits, les autorités ont créé cette novlangue (newspeak), censée remplacer l’anglais traditionnel (oldspeak).

Jean-Jacques Rosat, professeur de philosophie, éditeur et spécialiste d’Orwell : « Il y a deux volets dans cette entreprise. Le premier concerne le langage courant. Il est extrêmement appauvri, il n’y a plus de distinction entre les mots et les verbes. On déshabille les mots de toutes les significations secondaires. C’est presque un monosyllabe, une idée.

Et puis un deuxième volet, plus intéressant, l’invention d’un certain nombre de mots qu’Orwell appelle des “blanket words”, des mots-couvertures. Ce sont des mots très généraux comme par exemple “crimethink”, “pensée criminelle”ou “oldthink”, ”vieille pensée” qui vont recouvrir tout un ensemble de concepts anciens pour pouvoir les étouffer et les remplacer.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce n’est pas de la censure. La censure ça consiste à interdire de prononcer un mot. Le but là, c’est de vous enlever cette pensée de la tête. »

Socialiste libertaire, George Orwell est proche du parti travailliste. Il s’engage aux côté des brigades internationales lors de la guerre civile espagnole

Pour écrire 1984, Orwell s’inspire de l’expérience stalinienne en URSS et de la propagande du IIIe Reich en Allemagne. Mais il regarde aussi chez lui au Royaume-Uni, à son époque. Dans un essai publié en 1946, La Politique et la langue anglaise, il montre comment le discours politique ambiant appauvrit la langue et en corrompt le sens.

Jean-Jacques Rosat : « En politique, on voit très bien à quoi ça s’applique, c’est les phrases toutes faites. Un journaliste vous pose une question et vous avez des éléments de langage tout faits qui vont constituer un acte de communication mais certainement pas un acte de pensée, de réflexion. Les jargons, les phrases toutes faites, les métaphores toutes faites. Tout ce vocabulaire-là empêche de penser, c’est un vocabulaire automatique. »

Orwell est un écrivain, pas un théoricien politique. Mais la novlangue qu’il invente dans 1984 est une mise en garde universelle contre l’instrumentalisation du langage. Il donne des conseils au lecteur pour ne pas se laisser manipuler par les mots.

Jean-Jacques Rosat : « Pensez à ce que vous dites, essayez de ne dire que des choses que vous pensez et qui ont du sens. Défiez-vous farouchement de toutes les mécaniques de langage dans lesquelles c’est la langue qui pense à votre place, donc d’autres que vous qui pensent à votre place. Si vous faites ce travail sur vous-même, ça ne changera pas la société du jour au lendemain mais c’est une condition pour la démocratie et pour une société humaine. »

Source : France culture, Yann Lagarde, 07-06-2019

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Guadet // 30.06.2019 à 08h40

Le problème est que la littérature qui n’est pas d’actualité disparaît des bibliothèques municipales et qu’elle devient incompréhensible pour les jeunes. Le travail sur l’appauvrissement du vocabulaire a déjà été fait, commençant à interdire toute pensée vraiment personnelle et toute compréhension d’une idée autre que celles de la pensée officielle.

56 réactions et commentaires

  • florian lebaroudeur // 30.06.2019 à 08h17

    Il ne tient qu’aux masses de se réapproprier le vocabulaire en s’appuyant sur l’héritage étendue des œuvres encore disponible de l’age d’or littéraire et philosophique avant que ceux-ci ne soient considérés comme hérétiques au nom d’un dogme post-moderne autoproclamée.

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    • Guadet // 30.06.2019 à 08h40

      Le problème est que la littérature qui n’est pas d’actualité disparaît des bibliothèques municipales et qu’elle devient incompréhensible pour les jeunes. Le travail sur l’appauvrissement du vocabulaire a déjà été fait, commençant à interdire toute pensée vraiment personnelle et toute compréhension d’une idée autre que celles de la pensée officielle.

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      • florian lebaroudeur // 30.06.2019 à 09h40

        Je fait régulièrement un tour dans les bibliothèques et je ne peux que le constater…
        Vous vous retrouvez avec des étagères ou les livres traitent du même sujet sans le moindre ouvrage critique qui pourrait permettre de confronter les idées.
        La pensée personnelle se réduit de plus en plus au rayon de concepts « New Age » sur les bienfaits du positivisme, du développement personnel, du management, du soi-même, de la méditation etc…Même si cela peut apporter de bonnes choses dans certains cas, vous trouverez très peu d’ouvrages traitant du pourquoi et de l’origine de cet engouement ainsi que du danger que peut représenter la surestimation de ses capacités incité par un concept idéologique dont les lecteurs n’ont pas à se soucier des tenants et des aboutissants.

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      • jp // 30.06.2019 à 16h31

         » littérature qui n’est pas d’actualité disparaît des bibliothèques municipales »
        ce qui n’est pas en rayon est en réserve dans les sous-sols, faut consulter le catalogue et remplir une fiche pour faire remonter les livres « démodés », ce que je fais parfois. Le dernier que j’ai fait ainsi revenir de la réserve n’avait pas été emprunté depuis 1992, je lui au peut-être évité le pilon 🙂
        Pas en rayon ne veut pas dire pas empruntable

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      • jp // 30.06.2019 à 22h45

        mais c’est bon sang bien sûr, monsieur-je sais-tout :
        commencez par survivre avec une AAH de 860 EE/mois et lisez environ 5 livres/semaine, sachant que les livres en gros caractères sont hors de prix !

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    • septique // 30.06.2019 à 22h36

      Les masses, j’adore le terme au départ, on imagine un tas un peu informe…se préoccupe surtout des résultats du lotto, du score de l’équipe de France et des ragots sur les vedettes…J’exagère bien entendu mais vous prêtez à ces masses des qualités absentes.
      Suffit de prendre le train et de regarder ce que les gens lisent…quand ils ne sont pas rivés à leur téléphone par des jeux idiots…
      TOUT est disponible y compris ce qui n’était plus disponible chez les éditeurs.

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  • BrianDu64 // 30.06.2019 à 08h19

    Je suis en train de relire le roman, la novlangue n’est pas faite pour « dominer les masses », puisque selon le Parti, « les animaux et la populace sont libres ». La novlangue est faite pour dominer les membres du Parti et non la populace qui n’est pas soumise aux mêmes limitations que les membres. Et puis parler d’un roman comme d’un « récit » c’est un peu tordre le sens des mots.

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    • Alain M. // 30.06.2019 à 12h42

      Oui les prolétaires sont libres selon le slogan du Parti; il les a délivrés de l’esclavage, ils ne sont plus affamés ni fouettés, les femmes ne sont plus obligées de travailler dans les mines de charbon comme les enfants, vendus dès 6 ans etc… Et Winston rajoute textuellement, je cite:  » Mais en-même temps que ces déclarations, en vertu des principes de la double-pensée, le Parti enseignait que les prolétaires étaient des inférieurs naturels, qui devaient être tenus en état de dépendance, comme les animaux, par l’application de quelques règles simples. En réalité on savait peu de choses des prolétaires. Il n’était pas nécessaire d’en savoir beaucoup. Aussi longtemps qu’ils continueraient à travailler et à engendrer, leurs autres activités seraient sans importance. Laissés à eux-mêmes, comme le bétail lâché dans les plaines de l’Argentine, ils étaient revenus à un style de vie qui leur paraissait naturel etc… »
      On n’essayait pas de les endoctriner avec l’idéologie du Parti. (…) »
      Ils sont donc libres…comme des animaux . Il n’est pas nécessaire qu’il aient des idées. Pas besoin de les endoctriner.

      Ainsi , avant de « relire » 1984, vous devriez le lire tout simplement. Car si vous l’avez déjà ce devait être une lecture distraite et expéditive (pas bon, ça, , en cette période de Bac…) soit vous l’avez vraiment lu et votre petit texte est une tentative insidieuse et malhonnête de discréditer et Orwell et Rosat. Et cela sent la Police Macronienne à plein nez…

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      • BrianDu64 // 30.06.2019 à 20h51

        « on savait peu de choses des prolétaires », ce qui me semble indiquer qu’il n’y avait pas de « telescreen » chez eux, et donc que le contrôle sur eux était bien moins serré que sur les membres du Parti Extérieur.
        Ils sont libres « comme les animaux », ce qui implique un total mépris effectivement, mais je pensais pas devoir le préciser.

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    • Sandrine // 30.06.2019 à 13h46

      Les membres du parti, c’est à dire dans le cadre d’un état gouverné par un parti unique, la partie éduquée de la population destinée à occuper des fonctions technocratiques dans la société… Les 30% d’éduqués supérieurs de nos sociétés occidentale dont parle E.Todd?

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      • BrianDu64 // 30.06.2019 à 20h52

        absolument, cela fait penser à ce que décrit Todd, quand il dit que les plus endoctrinés sont en même temps les plus diplômés.

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  • jules Vallés // 30.06.2019 à 08h30

    Au début était le verbe….Le propre de l’homme ce n’est pas le rire, c’est le langage, c’est le moyen pour « coloniser les imaginaires », et à ce titre il est l’objet de la mère de toutes les batailles…celui qui maîtrise le langage, maîtrise les individus qui ne savent s’en défendre
    Un constat qui n’est pas nouveau:
    Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement – Et les mots pour le dire arrivent aisément
    L’Art poétique (1674) de Nicolas Boileau-Despréaux

    Lire aussi l’indispensable Victor Kemplerer et son, Lingua Tertii Imperii (LTI), décryptage de la novlangue nazie utilisée comme moyen de propagande.

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    • BrianDu64 // 01.07.2019 à 10h07

      « langue qui poétise et pense à ta place », citation de Klemperer dans son livre LTI

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    • euphorbe // 01.07.2019 à 11h42

      Jules Vallès merci .sujet passionnant et d’actualité je vais lire « l’indispensable » Victor Kemplerer .

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  • emmanueL // 30.06.2019 à 08h36

    Le novlangue, pas la…
    Lecture recommandée sur le sujet de 1984 et La ferme des animaux : Théorie de la dictature par Michel Onfray chez Robert Laffond.

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    • septique // 01.07.2019 à 00h16

      La liste bateau des gens qui n’ont pas lu ce qui a été la première et massive utilisation d’une novlange….les nazis.

      Lire absolument le journal de Victor Klemperer qui montre l’utilisation et le déploiement d’une perversion massive de la langue..

      A cöté de ca George Orwell passe pour un amateur de variété…des romans pas la réalité au jour le jour, les hurlements du moustachu autrichien à la radio, le docteur Goebbels, etc…

      Et surtout pas Onfray…

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  • zozefine // 30.06.2019 à 08h52

    c’est clair que le tripatouillage euphémisant ou mensonger de la langue (puisqu’en français on a la chance lexicale de pouvoir faire la différence entre langage et langue) est un lavage soigneux et constant de nos cerveaux de logocentrés. faudrait peut-être voir à logocentrer un peu moins ? d’ailleurs, dans ce lavage, on y met l’écriture inclusive ou pas ? aveugles ou mal-voyant.e.s ? nettoyeur.euse.s ou technicien.ne.s de surface ?
    et puis, à visionner cette vilaine petite vidéo moche comme tout (le sujet mérite tellement mieux) : la musique dans tout ça, elle aussi, lavage de nos oreilles via la musak au mètre ?

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    • jp // 30.06.2019 à 16h36

      d’accord pour ce que vous dite sauf … aveugles ou mal-voyant, ce ‘est pas pareil du tout.
      Je suis malvoyante mais je peux encore marcher sans canne blanche et lire des textes écrits gros, en noir (pas en braille).

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    • Recits d’Yves // 30.06.2019 à 19h44

      Bien sûr que l’on y mêle l’écriture inclusive mais aussi le globish de la Silicon Valley si tendance et de la com’.
      Le meilleur moyen de déconstruire une civilisation et de s’en prendre à son Histoire. D’abord en la réécrivant, puis, peu à peu, en enlevant au peuple les moyens d’en comprendre la langue et qu’elle tombe peu à peu et de faon irréversible dans l’oubli.
      Le langage (du) pauvre est celui d’avenir.

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  • cover // 30.06.2019 à 08h54

    Sur le même thème : Lingua Tertii Imperii, langue du Troisième Reich , la LTI , analyse des mots utilisés par les nazis faite par Victot Klemperer alors interdit d’exercice.Plus récent, par Eric Hazan (2006) la LQR, soit la langue de la 5ème république ou la langue de bois actuelle .

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  • pascalcs // 30.06.2019 à 09h39

    La novlangue actuelle se nomme le globish. Elle gagne jour après jour la manière dont nous communiquons et, telle la novlangue, appauvri graduellement la richesse de nos échanges, réduisant ceux-ci à un salmigondi de quasi onomatopées censées être informatives. En réalité totalement déformantes car incompréhensibles pour la plupart des gens mais, qui, par mimétisme et insécurité, vont petit à petit, dans un par coeur approximatif, en faire usage au quotidien.
    Faute en revient déjà à nos medias dont les intervenants usent et abusent de ce globish supposé faciliter leur co-opation dans d’une caste supérieure. Ecouter les documents radiophoniques des années 50 ou 60 pour mesurer la différence entre la richesse de l’expression d’alors et l’affligeante pauvreté contemporaine.
    Le combat contre la novlangue et ses funestes conséquences, passe déjà par une sérieuse reprise en main des codes et conventions à respecter pour les personnes ayant un accès privilégié aux médias de masse. Mais elles passent aussi par notre investissement personnel et vigilant au quotidien, avec nos enfants et avec nos collègues au travail. Personnellement, mes collègues ont, à force de rappel régulier, tourné la page du globish dans les réunions auxquelles je participe. Dans les autres réunions..? Je ne suis pas certain.

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    • Brigitte // 30.06.2019 à 11h36

      C’est tellement évident que la novlangue actuelle c’est l’anglo-américain (le globiche) que personne n’en parle, preuve qu’elle est terriblement efficace. 1984 est un ouvrage de référence mais il faut dépasser le cadre national politique. C’est au niveau mondial que la dictature opère, formate les cultures. La langue dite internationale, commode direz-vous pour que les bons peuples communiquent entre eux, est une effraction culturelle, un lynchage linguistique planétaire! Qui s’en alarme? hélas une minorité courageuse qui est considérée à tort par la majorité comme une arrière garde, les derniers poilus de la langue qui zozote!
      Ce n’est même plus clivant socialement, tout le monde est contaminé, du polytechnicien au technicien de surface.
      Tous les espaces de vie sont infiltrés, du travail aux loisirs en passant par l’école.
      La syntaxe et la phonétique sont déconstruits. On ne dit plus sujet adjectif mais l’inverse. le « ou » est remplacé par le « oo » le « ch » par le « sh » etc…
      Les imaginaires et la culture populaire sont formatés.
      Un exemple parmi d’autres: la « beach attitude » qui sent bon la côte ouest américaine. Finie la plage, enterrée sous les pavés californiens. Un mot pourtant si évocateur, fluide comme le sable et l’eau, c’est quand même mieux que la « beach » cette p…e qui se la pète avec ses cheveux décolorés et sa casquette de baise bol.
      Même au plus profond des campagnes, les « twirl » ont remplacé les majorettes, ça danse « country » , roule en « pick up », ou en « bike » , se connecte à une  » box », va au « drive » en attendant d’avoir un meilleur « job » ….

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      • jp // 30.06.2019 à 16h40

        je demande à mes interlocuteurs jargonnant du globish « tu me la refais en français stp », dans l’ensemble ça les emm…

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      • septique // 01.07.2019 à 04h47

        On ne compte plus les gamins franchouillards qui se nomment Kenny…mais passons. Ah la dictature comme Francois 1 er qui impose le francois (pas un typo) Ordinance de Villers-Cotterêts pour virer le latin..on ne compte pas les mots dit français qui viennent de l’arabe, de l’anglais, de l’italien ou d’ailleurs…Ah la pureté de la langue…tout fout le camp, pourquoi ne pas mettre à l’index Celine par exemple et son argot si délicieux mais plus pratiqué…francisons-le dare dare…

        Vous pouvez aussi faire comme ces malheureux québécois qui tentent de tout traduire…comme

        teeshirt remplacé par gaminet ou bien
        directeur du marketing par directeur de la mercatique ou bien
        directrice remplacé par directeure ou bien
        hamburger remplacé par hambourgeois..bien n’entendu personne n’utilise ce fatras mais il y a un organisme officiel que personne n’écoute avec de nombreux linguistes, traducteurs, comités, etc…

        Certains voulaient même traduire les noms de marques…remplacer Ford par….Gué ou Cadillac par..pas possible c’était un français ou GM par Moteur General ou Best Buy par Meilleur Achat…

        On préfère au Québec dire les wipers au lieu des balais d’essuie glace et les rims servent de roues… d’auto

        Aux USA c’est de bon ton d’employer, pour les gens branchés, que vous n’aimez pas j’en suis persuadé, des expressions françaises…ou bien de l’espagnol…même dans les films (Hasta la vista, Baby, Terminator 2).

        Tout fout le camp ma pauvre dame, tout…même le malheureux Kenny se met à l’anglais..pour chercher un job.

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        • Brigitte // 01.07.2019 à 10h13

          Ha enfin! j’attendais ce genre de commentaire avec impatience. Monsieur ou Madame Septique (pas de vilain jeu de mot d’entrée) se fait linguiste de comptoir. Toujours les mêmes arguments de la langue vivante qui se pare de mots nouveaux comme autant de beaux atours, signe de sa richesse.
          L’histoire n’est pas un roman pour bisounours, « Mister Skeptical », et la langue, comme le sol, est parsemé de cimetières. Est-ce une fatalité que de se soumettre à un envahisseur? non sieur sept hics, de tout temps, des hommes et des femmes ont résisté à l’envahisseur et d’autres ont pactisé. C’est ainsi.
          Vous évoquez le Québec, îlot francophone dans un océan d’anglais. Forcément, ils sont en première ligne et ne peuvent pas contenir tous les assauts, mais au moins ils honorent la langue française plus que nous. Que serait la chanson française sans eux?
          Rien à voir non plus avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts, Donald Trump est-il le président de la France?
          De tout temps, les mouvements de population ont engendré des échanges linguistiques et génétiques et c’est bon pour la langue.
          Dans le cas de l’anglais, c’est différent. Il ne s’agit plus d’échanges mais de substitution pure et simple. L’anglo-américain est la langue savante doublée d’une langue commerciale et populaire (le globiche). L’empire anglo-américain est l’empire romain contemporain. Si cela vous réjouit, pas moi. Forcément, je suis une dame d’Aquitaine, région qui a résisté le plus longtemps à l’envahisseur romain.

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          • septique // 01.07.2019 à 17h14

            Que serait la chanson française sans eux?

            Le rap des banlieues…la novlange des quartiers défavorisés

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          • Pascalcs // 01.07.2019 à 21h22

            Absolument pas, on voit que vous ne connaissez pas grand chose à la Chine ni à sa culture. Le temps est loin des JVs où le partenaire « dictait » certains comportements. Une immense proportion de Société étrangères en Chine n’ont plus de partenaires locaux. Personne n’appelle Apple, Apple en Chine mais « pinguo », non pas par pression du gouvernement ou d’un imaginaire partenaire mais tout simplement parce que la plupart des biens aux noms étrangers ont énormément de mal à percer d’un point de vue marketing. Je vous vois déjà railler les Québécois pour vouloir appeler Apple « pomme » chez eux.
            Les Chinois ne sont pas friands de noms non chinois et donc exigent, par enracinement culturel, une adaptation à leur langue. Tout l’inverse de ce que l’on voit en France.

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        • pascalcs // 01.07.2019 à 11h50

          Interessante perspective mais myope. Le plus critiquable dans cette dérive « globishophile » c’est que bon nombre de mots envahissent les langues alors que celles-ci comportent les mots tout à fait appropriés pour désigner la même chose, voire l’exprimer encore mieux.
          Mais par mimétisme, snobisme et insécurité, on préfère faire le paon en utilisant, à grandes rasades, des idiotismes qui appauvrissent le langage et crétinisent les foules. On ne peut mieux illustrer 1984 que faire le parallèle avec notre évolution linguistique contemporaine.
          Vous évoquez les Québécois et les raillez. Libre à vous de le faire.
          Par contre j’aimerais bien entendre votre point de vue sur les Chinois qui ne permettent pas cette pollution ridicule de leur langue avec des pseudo anglicismes à go go et qui construisent, en s’en sortant très bien d’ailleurs, leurs nouveaux mots en puisant dans les racines existantes de leur langue. Eh oui, les Chinois changent les noms de marques mon cher Monsieur. BMW se dit Bauma et Peugeot Biaozi, Coca cola se dit Kele et Carrefour, Jialefou. En verité, et au delà des objectifs de la novlangue que décrit 1984, il y a une dimension de fierté dans l’appropriation et la défense de sa culture et sa langue.
          En France elle est de plus en plus pâle et c’est bien triste. Le paradoxe étant que plus vous vivez à l’étranger et plus cette dérive absurde vous insupporte.

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          • septique // 01.07.2019 à 15h30

            Les Chinois changent les noms de marque pour une simple raison..Ils adoptent le nom de l’associé obligatoire imposé par le gouvernement chinois.

            Pour crétiniser les foules nul besoin de la langue, la télévision et le lotto suffisent.

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            • lon // 01.07.2019 à 18h02

              Absolument, cette fixette sur la langue c’est le dernier rempart de certains intellectuels avant que la folie du monde ne les submerge .. lol

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          • Damien // 02.07.2019 à 14h08

            Coca Cola est un exemple particulier. Le défi a été de retranscrire phonétiquement, mais également de donner un sens. Sinon, cela aurait pu se retourner contre la marque. Sur le coup, la multinationale américaine a fait preuve d’une grande intelligence en combinant le nom de sa marque avec la culture chinoise. En effet, « ke kou ke le » signifie littéralement « qui rend la bouche heureuse », le caractère « le » étant notamment utilisé pour le nouvel an « xin nian kuai le » ou les anniversaire « sheng ri kuai le ». Je ne défends pas Coca Cola, mais leur démarche a été plutôt respectueuse et plus subtile que ce qu’ils ont pu faire ailleurs.

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            • Pascalcs // 03.07.2019 à 20h31

              Apple, c’est pinguo, c.a.d. pomme. Imaginez un seul instant la France utilisant “pomme” pour promouvoir ses produits. Le point à retenir est que ceux qui raillent, pour ne pas dire ridiculisent, les Québécois pour « oser » defendre la langue – pensez donc ils veulent même « naturaliser » le nom des marques – n’imaginent même pas que dans le pays de la langue la plus parlée au monde, c’est monnaie courante.
              Au final, respecter la langue, c’est respecter la culture, c’est créer les conditions d’une continuité dans la qualité de la communication, c’est maintenir la diversité qui engendre la richesse culturelle de nos nations, c’est tout l’inverse de cette vague mondialiste qui lamine toute diversité au nom d’une quête d’efficacité économique permanente et qui doit formater les masses au goût, parler, penser et écoute uniforme.

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      • lon // 01.07.2019 à 17h56

        Faut arrêter avec l’anglo-américain  » vecteur d’idéologie « , c’est une insulte à tous les auteurs anglo-américains critiques du  » système » , il n’y a qu’à voir le nombre d’articles d’origine anglo-sax traduits ici sur ce site . Définir l’anglo-américain ou le  » globish « comme novlangue c’est n’avoir rien compris justement à celle-ci . Pierre Robes en donne de bons exemples plus bas dans le fil . On pourrait y ajouter le  » ministère de la transition écologique  » ( j’adore le  » transition » ) pour  » ministère de la soumission écologique aux règles du marché » , par exemple , mais la caractéristique de la novlangue à mes yeux est cette croyance qu’en renommant les choses on change la réalité , un genre de méthode Coué appliquée à la politique .

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        • Pascalcs // 01.07.2019 à 21h45

          Le globish n’est pas de l’anglais. Ne vous en déplaise. Et personne ne critique les auteurs de langue anglaise de publier dans leur langue. Par contre cette propension à utiliser des mots anglais, dont l’équivalent existe parfaitement bien dans la langue du locuteur, est ce qui est condamnable. Et comme souvent, une maîtrise des langues étrangères approximative associée à une prononciation du même tonneau conduit à une déformation, et dans l’utilisation et, de façon ultime, dans le sens même du terme. Meilleure exemple avec le sieur Macron et sa gaffe grossière vis à vis de la femme du premier ministre australien. Au final et pas à pas, à une perte de précision de la langue et une qualité de communication de plus en plus médiocre conduisant à des diarrhées de m-el mal rédigés, imprécis truffés de mots inappropriés etc. Bref un appauvrissement généralisé de la communication au nom de je ne sais quel image que l’on cherche à se construire.

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          • lon // 01.07.2019 à 22h27

            Je ne vois pas le rapport avec mon commentaire , je parlais de la propension à faire de l’anglo-américain un vecteur d’idéologie néo-libérale comme si une langue avait une orientation politique intrinsèque , mais vous semblez rester bloqué sur un problème sans intérêt

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    • Sam // 30.06.2019 à 12h00

      Le globish est la novlangue internationale, mais il se décline aussi en version régionale, la langue disruptive chère aux macronistes :
      https://www.marianne.net/politique/emmanuel-macron-elu-il-va-falloir-s-habituer-sa-novlangue
      Le goût aussi de la « punchline » : ces gens qui ne sont rien, les gaulois réfractaires, les illettrés, …
      Mais surtout, la « pensée complexe », dissociée du réel, en mode binaire : le fameux « en même temps », « ni de droite ni de gauche », qui prétend remplacer la dialectique et la construction même de la pensée. Aujourd’hui, nul besoin de réfléchir, d’opposer des opinions, de débattre : le vrai est défini à priori…
      https://www.causeur.fr/macron-fake-en-meme-temps-154770

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    • Pierre Robes // 30.06.2019 à 22h21

      Le globish n’est pas une novlangue dans la mesure où elle n’empêche pas de penser (On pense mal mais on pense). La novlangue, en autre par son usage très fréquent de l’oxymore empêche le raisonnement (cf entre autres « la politique de l’oxymore »). Il y a aussi les systèmes de travestissement de la réalité comme « plan social’ pour licenciement collectif ou encore « ouverture de capital » pour privatisation, liste helas non exhaustive quel’on peut compléter au gré des « informations ». Le but de la novlangue est de rendre impossible un raisonnement . A chacun de voir autour de lui si elle fonctione.

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      • Brigitte // 01.07.2019 à 10h43

        Ne soyons pas puristes à ce point. Une novlangue est une langue qui déforme la réalité pour véhiculer une propagande. Bien sur, il y a la novlangue politique je vous l’accorde mais le globiche c’est bien pire et pernicieux à mon avis car aucun changement politique ne peut l’endiguer. Quand vous remplacez un mot français par un mot anglais, c’est tout un pan de culture qui risque de s’écrouler. Je vous laisse y réfléchir, les exemples de manquent pas.

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        • lon // 01.07.2019 à 22h31

          si une culture ne tient que grâce à la  » pureté » de sa langue , alors pauvre culture, vraiment !

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  • JM Bourget // 30.06.2019 à 11h51

    Parfait mais pourquoi ne pas dire qu après avoir été un soldat colonial aux Indes Orwell est devenu un agent de renseignement du MI 5 pour dénoncer les communiste puis son oeuvre avec l accord de sa femme un instrument de propagande de Hollywood à la demande de la CIA..

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    • Renard // 30.06.2019 à 12h34

      Calomnie, calomnie, triple calomnie.

      Née dans une famille lié à l’impérialisme anglais, il a été effectivement dans la police coloniale.. avant de la quitter et d’écrire nombre pages contre le colonialisme, basés sur son expérience.

      Il n’a pas travaillé pour le MI 5, il était au contraire surveillé par eux.. https://medium.com/@tomsecker/no-george-orwell-wasnt-a-spy-for-british-intelligence-5d55fb15e7ce

      Maintenant accusé quelqu’un de faute morale parce sa femme en a fait une c’est digne des plus basses techniques de discrédit staliniennes..

      J’ai la lu la « Ferme des animaux », un chef d’œuvre universel et anarchiste qui porte une critique du pouvoir, de tous les pouvoirs. J’ai regardé aussi le dessin animé produit par la CIA, une grande partie de la dimension anarchiste est absente du film. Orwell aurait pleuré. Sur le modèle Disney, le film met en place un manichéisme entre les méchants (les cochons) et les gentils (les animaux). Toute la subtilité de l’analyse d’Orwell sur le pouvoir disparaît. Il manque notamment une scène finale du livre où les porcs communistes se font féliciter par les humains capitalistes pour savoir exploiter bien plus durement et efficacement qu’eux leurs inférieurs.
      [modéré]

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    • Sandrine // 30.06.2019 à 13h54

      Vos sources ?
      Il y a aussi la thèse ( plus crédible à mon avis) qui fait de Orwell un Initié (puis un « repenti ») de la Fabian society. 1984 serait une sorte de projection du type de société qui pouvait naître de la mise en application des idées de la Fabian.
      Le terme « Angsos » (Ingsoc en anglais) qui apparaît dans le livre prend tout son sens dans cette optique
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fabian_Society

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      • JM Bourget // 30.06.2019 à 15h21

        Mes sources sont totalement ouvertes sur Internet, les archives du MI 5 sur Orwell et sa « liste » sont publiées. L universitaire britannique Florence Saunders dans son étude « Qui mène le bal  » en parle clairement. La collaboration d Orwell au nom de l anti communiste est une vérité historique..Même si elle défrise.

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      • JM Bourget // 30.06.2019 à 15h23
    • jch // 30.06.2019 à 19h56

      J’allais écrire un commentaire sur le fait que non, Orwell n’a jamais été dans les Brigades Internationales mais dans les milices du POUM, ce qui est très différent…

      Mais je tombe sur ça, encore plus fort !

      Il n’a pas été « soldat colonial » mais flic en Birmanie (pas mieux sans doute, mais soyons précis) quand il avait 19 ans.
      Selon votre notice Wikipedia vous aviez 21 ans au début de la guerre d’Algérie… vous avez échappé de peu à devenir un « soldat colonial », non ? Et accessoirement à vous faire insulter à ce sujet un siècle après.

      Quand à devenir un agent du MI5… selon l’article du Guardian que vous citez, il aurait une fois balancé une liste de sympathisants staliniens. C’est sûrement pas ce qu’il a fait de mieux dans sa vie, mais après avoir expérimenté de près la répression stalinienne en Espagne, on peut comprendre.
      En aucun cas ça ne fait de lui un « agent ». Et au fait, ça n’aurait pas été du MI5 mais du MI6 – eh oui, comme James Bond !

      Et pour finir, son oeuvre (ou du moins Animal Farm) est devenue un « instrument de propagande de Hollywood »… 4 ans après sa mort ! Ah, le salaud !

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  • JM Bourget // 30.06.2019 à 15h28

    Sandrine avant d assener de façon ridicule «  »vos sources » comme si vous étiez un tribunal à vous seule, le mieux est de vous informer avant d affirmer. Oui Orwell a éte une balance…comme Céline et cela ne les empêche pas d avoir du talent.

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    • Sandrine // 30.06.2019 à 18h46

      Etes-vous vraiment certain d’avoir poussé vos investigations suffisamment loin ? Voir la section « à la marge » de ce cet article wiki estampillé « article de qualité »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell

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      • Renard // 01.07.2019 à 01h06

        @Sandrine dans l’article que vous mentionnez on trouve notamment cette citation de Simon Leys en conclusion de son livre « Orwell ou l’horreur de la politique » :

        « Le fait que, un demi-siècle après sa mort, Orwell ait pu encore être la cible d’une aussi crapuleuse calomnie montre bien quelle formidable et vivante menace il continue à présenter pour tous les ennemis de la vérité »

        À bon entendeur..

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  • Albert Charles // 30.06.2019 à 19h29

    J’aime bien les commentaires (de Pascalcs, de Brigitte et de Sandrine, et d’autres encore) qui ont élargi la Novlangue d’Orwell au globish actuel, et même à l’angloaméricain porteur d’une idéologie libérale économique et sociale manifeste. Et s’arrêter sur l’anticommunisme stalinien d’Orwell ne fait que renforcer la lucidité de cet écrivain. Le marxiste Volensky est bien, lui aussi, un anticommuniste stalinien qui a clairement mis en évidence la nature inégalitaire et mensongère de la prétendue politique socialiste des dirigeants de l’URSS…:! L’intellectuel et militant de Gauche Victor Serge l’avait fait en son temps, en pleine période d’ascension des staliniens, comme d’autres militants socialistes révolutionnaires russes l’avaient fait avant lui. Bref . C’est tout à l’honneur de la Gauche européenne d’avoir découvert avec des décennies de retard sur la Gauche russe ou la Gauche d’Europe centrale, qu’il fallait être anticommuniste ( le communisme était stalinien à l’époque d’Orwell) pour arrêter le désespoir des travailleurs. Stigmatiser l’anticommunisme d’Orwell, c’est faire exactement ce que faisaient les staliniens qui ont enfermé dans leurs camps des millions de travailleurs et de communistes sincères qui ont osé critiqué les pratiques de leurs dirigeants. Oui, Orwell ! Surtout anticommuniste stalinien…!

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  • Durruti // 01.07.2019 à 11h36

    agression, guerre => défense
    répression => maintien de l’ordre
    plan social => Plan de Sauvegarde de l’Emploi
    réfugié => migrant
    qualité de vie, bien être => pouvoir d’achat
    victime civile => dommage collatéral
    oligarchies, classes dirigeantes, élites => marchés
    souverainismes => populisme
    antisionnisme => antisémitisme
    coût des inégalités => ruissellement
    scepticisme => conspirationnisme
    informations alternatives => infox
    convergences de luttes => confusionnisme
    racisme => laïcisme
    démanteler => restructurer
    privatiser => moderniser

    Liste à la Prévert évidemment subjective, sélective, fourre-tout, bancale et lapidaire, mais je trouve l’exercice pratique intéressant parallèlement à l’analyse plus abstraite et synthétique de l’instrumentalisation du langage.

    https://duckduckgo.com/?q=dictionnaire+novlangue&t=canonical&ia=web (à boire et à manger pour tout le monde, ma préférence allant à https://medium.com/@obsNovlangue/dictionnaire-de-novlangue-d44cf1be2fe2)

    Plus globalement, j’aime bien comparer le langage et la monnaie : alors qu’en soit, idéalement, ils ne sont que des moyens d’échange qu’on pourrait croire neutres (et qu' »on » a tout intérêt à nous faire considérer comme tels), en réalité ce sont des institutions vivantes qui reflètent autant qu’elles participent aux rapports de force dans un corps social.

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  • septique // 01.07.2019 à 18h24

    [modéré] il reste un fait indépassable souligné il y a longtemps par le génial Dumézil

    https://en.wikipedia.org/wiki/Georges_Dum%C3%A9zil

    En moyenne le monde perd une langue toutes les 2 semaines. Les derniers locuteurs meurent tout simplement. Prenez l’Inde, 16 langues officielles (je ris toujours quand les gens me disent..je parle anglais donc en Inde pas de problèmes…) et plus de 600 langues reconnues dont certaines ne comptent plus que quelques centaines de locuteurs…

    C’est d »ailleurs le projet du poète Herzog de recueillir dans un espèce d’oratorio nommé ‘Last Whispers’ (Les Derniers Murmures) l’ensemble des langues encore utilisées ou avec des enregistrements celles qui ont déjà disparues…

    Sur les 6500 langues encore utilisées plus de la moitié n’existeront plus à la fin du siècle…

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    • lon // 01.07.2019 à 22h46

      Vous en faites pas, pour Game of Thrones ils ont fait appel à un linguiste pour créer une langue de toutes pièces pour les cruels Dothrakis , en culture comme en sciences rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme 😉

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