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25.août.201925.8.2019 // Les Crises

La politique du bord de l’abîme de la Russie au Moyen-Orient vs. le plan de Trump. Par Alastair Crooke

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Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 04-06-2019

[la stratégie du bord de l’abîme consiste à poursuivre une action dangereuse dans le but de faire reculer un adversaire et atteindre le résultat le plus avantageux possible pour soi, NdT]

 

© Photo : mil.ru

Le secrétaire d’État Pompeo était à Sotchi le 14 mai pour des entretiens avec son homologue, Sergey Lavrov. Et dans son discours d’ouverture, Lavrov a observé : « Je crois qu’il est temps de commencer à construire une nouvelle matrice, plus responsable et plus constructive concernant la façon dont nous nous voyons les uns les autres. Nous sommes prêts à le faire, bien sûr, si nos partenaires américains le souhaitent également… Le fait que nous nous rencontrions pour la deuxième fois au cours des deux dernières semaines inspire un certain optimisme. Essayons et voyons ce qui se passe ».

Le Président Poutine a ensuite accueilli Pompeo pour une brève discussion, notant : « J’ai eu l’impression que le président [Trump] est favorable au rétablissement des liens et des contacts entre la Russie et les États-Unis – et à la résolution des questions d’intérêt mutuel. Pour notre part, nous avons dit à maintes reprises que nous voulions aussi rétablir les relations à grande échelle ».

Il est clair que l’impression de M. Poutine d’une possible ouverture américaine est née de l’appel que lui a lancé M. Trump le 3 mai, au cours duquel il a été question de la coopération pour assurer une « stabilité stratégique ». Les remarques de Lavrov et de Poutine indiquent à la fois une volonté et une générosité (i.e. appeler l’administration américaine « nos partenaires américains ») qui est un peu surprenante, vu tous les bâtons dans les roues que Washington a mis à Moscou.

Pourquoi cette initiative de Trump – gérée par deux faucons de guerre américains de premier plan – précisément maintenant ? OK, l’enquête Mueller est close, mais Moscou ne sera pas assez naïve pour imaginer que cela tire un trait sur le récit de l’intervention sournoise russe. Mueller a simplement fait un cadeau au Congrès.

Dans un sens, l’accueil chaleureux de Moscou peut être une surprise, mais dans un autre, il ne l’est pas. L’Amérique considère la Russie comme un adversaire « à jamais », depuis que la Grande-Bretagne et l’Amérique ont facilité le retour de Léon Trotsky et Vladimir Lénine chez les révolutionnaires bolcheviques, afin de perturber la Russie. Et alors même que Trump appelait Poutine, la Rand Corporation publiait son document intitulé « Overextending and Unbalancing Russia » [Mettre à rude épreuve et déséquilibrer la Russie, NdT], qui présente des options politiques spécifiques et « géopolitiques coûteuses ». Tout changement par l’Amérique vis-à-vis de cette attitude belliqueuse, bien sûr, serait significatif et mériterait d’être exploré. Le président Poutine a mis en garde à plusieurs reprises contre les conséquences impensables pour l’humanité d’un conflit décisif entre ces deux États. C’est la menace existentielle par excellence.

Mais que font Trump, Pompeo et Bolton ? Coopération en matière de « stabilité stratégique » ? Quels sont les principaux risques d’instabilité stratégique ? Deux viennent immédiatement à l’esprit : la guerre financière et commerciale avec la Chine et l’Iran.

Et bien que M. Lavrov ait été prudemment positif – « essayons » – il ne doit savoir que trop bien que les chances ne sont pas grandes, et que les forces opposées à tout rapprochement avec la Russie sont nombreuses. Néanmoins, ces commentaires de la part des dirigeants russes laissent entendre qu’ils prennent cette initiative au sérieux.

Plus précisément, cependant, même la tentative de « faire une tentative » pourrait s’avérer être une coupe empoisonnée pour la Russie, du moins au Moyen-Orient. Cela ne veut pas dire que le président Trump propose des liens pour piéger la Russie. Son intérêt de longue date pour le rétablissement des relations avec la Russie est très clair. Il ne s’agit pas non plus de dire que Moscou est cynique : les efforts déployés de longue date par M. Poutine pour trouver un équilibre entre les « approches culturelles » occidentales ou orientales pour l’âme de la Russie, ainsi que sa préoccupation quant aux dangers de l’effondrement des accords de limitation des armements, sont aussi tout à fait connus.

Non, le risque vient plutôt de l’équilibre délicat qu’est aujourd’hui le Moyen-Orient. La région se trouve à un moment crucial: le pendule du pouvoir s’est déplacé vers le nord, à la suite de la défaite de la campagne « wahhabite » contre la Syrie. La Syrie, l’Iran, l’Irak et le Liban sont maintenant mobilisés et dynamisés. Et il y a maintenant une sorte de fil conducteur commun d’entente politique entre ces États également. En revanche, les pays du Golfe adversaires de la Syrie sont diminués, affaiblis et enlisés dans leurs propres crises internes.

Pourtant, ce nouveau rapport de force n’est pas consolidé. Il n’est pas encore stabilisé. Au contraire, son équilibre est délicat. Certains événements pourraient le faire basculer dans plusieurs directions différentes. Le fait est que la Russie se trouve au centre des événements, qu’elle le veuille ou non.

Les deux événements susceptibles de devenir les premiers déclencheurs d’un effet domino sont la détermination de l’équipe Trump à réaliser le Grand Israël et, en lien avec cela, la position de la Russie à l’égard de la Syrie et de l’Iran à mesure que le plan de Trump pour le Moyen-Orient se déploie.

S’agit-il – concernant l’Iran et la Syrie, mais surtout concernant la pression en faveur du Grand Israël – de ce que Trump attend du président Poutine pour obtenir de l’aide ? Lors de la visite à Pompeo, M. Lavrov a déclaré que la question iranienne – euphémisme héroïque – « est compliquée ». L’historien militaire Andrew Bacevich souligne cependant que c’est Trump « qui a choisi de faire de l’aversion pour l’Iran la pièce maîtresse de sa politique étrangère. Trump n’a pas pu faire sortir les États-Unis de la région, tout en poursuivant simultanément une politique anti-iranienne plus agressive que celle de son prédécesseur. La poursuite de cette politique anti-iranienne a beaucoup à voir avec l’échec de l’implication des États-Unis dans de multiples guerres inutiles. Ce n’est pas quelque chose qui lui a été imposé par d’autres, mais c’est ce qu’il a fait de lui-même depuis le début. Lorsque ses subordonnés n’étaient pas d’accord avec lui au sujet de l’accord nucléaire, comme l’ont fait Tillerson et McMaster, il les a, tôt ou tard, remplacés, et il a choisi des gens encore plus belliqueux et agressifs pour prendre leur place. Il a approuvé toutes les mesures anti-iraniennes et pro-saoudiennes agressives qu’il pouvait ».

Est-ce bien ce qui se passe ? Trump veut que Poutine agisse en tant que policier à propos de la Syrie et l’Iran, afin qu’il puisse déployer son grand plan de paix : « Quiconque fait des affaires avec l’Iran NE fera PAS d’affaires avec les États-Unis », a déclaré M. Trump sur Twitter en août 2018 : « Je demande la PAIX MONDIALE, rien de moins ! »

Est-ce bien cela? Il veut que les retombées de son hostilité belliqueuse acharnée à l’égard de l’Iran (considérée comme le principal obstacle à la réalisation du Grand Israël) soient contenues, afin qu’il puisse mettre fin à l’implication des États-Unis dans des guerres inutiles – alors qu’un grand Israël et une Russie détenteurs de pouvoir et stabilisés pourraient prendre ensemble en charge la lourde tâche de stabilisation du Moyen-Orient ? C’est tout à fait ce que l’on peut penser, avec l’annonce d’un nouveau sommet stratégique entre Israël, les États-Unis et la Russie qui s’organise, pour gérer la « sécurité régionale ».

« L’Accord du siècle » pourrait bien être retardé en raison des nouvelles élections qui se tiendront en Israël en septembre, mais en réalité, précisons que des éléments de la structure de l’accord (le déménagement de l’ambassade de Jérusalem ; la souveraineté d’Israël sur le Golan ; la réduction du budget de l’UNWRA ; l’annexion des colonies, et ainsi de suite) sont en cours de réalisation, petit à petit, dans les « faits », même si le grand plan reste non publié – si jamais il devait être publié. [UNWRA United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East: Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient aide les réfugiés palestiniens dans la Bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie depuis 1949, NdT]

De toute évidence, la Russie souhaite voir rapidement un règlement politique pour la Syrie, et Moscou dit qu’elle a noté un changement dans la rhétorique occidentale sur la Syrie. Pourtant, une pression prématurée sur le gouvernement syrien pour qu’il accepte des conditions déplaisantes, que ce soit de la part de la Turquie, en faveur d’une forte participation des Frères musulmans au Conseil constitutionnel, ou de l’Occident pour écarter en douceur le président Assad, pourrait conduire à une rupture de la confiance de la Syrie envers Moscou. Certains à Moscou pourraient considérer cela comme une question de moindre importance dans l’équilibre stratégique plus large, mais une mauvaise rupture avec Damas pourrait menacer la position de Moscou dans une circonscription régionale beaucoup plus large.

Et l’avertissement de Bacevich est très approprié ici : Trump est précisément incapable de coopérer avec Moscou au sujet de la Syrie à cause de son obsession pour l’Iran – et de son mariage avec l’Arabie saoudite.

Et si une résolution sur la Syrie est bloquée – dans un contexte d’escalade continue de la part des Américains contre l’Iran, de menaces américaines contre Bagdad et d’efforts américains pour diviser et monter les Libanais les uns contre les autres – il est certain que cela amènera d’autres complications pour Moscou. Et pourquoi Moscou voudrait-elle cela ?

Après la réunion de Sochi, M. Lavrov a déclaré : « En ce qui concerne l’Iran et l’ [accord nucléaire], j’espère que la sagesse finira par l’emporter… Quand je dis que nous espérons trouver une solution politique à la situation en Iran, nous ferons en sorte que la situation ne se transforme pas en un scénario militaire. J’ai senti que la partie américaine, elle aussi, était d’humeur à chercher une solution politique… ». Mais le lendemain, l’attaché de presse de Poutine, Dmitry Peskov, a nié en particulier que Pompeo avait assuré à Moscou que les États-Unis ne cherchaient pas la guerre avec l’Iran, ajoutant (étrangement) que Moscou était « attristée de voir les décisions prises par les Iraniens ». Il s’agit d’une référence à la décision de l’Iran de ne pas tenir compte de certains éléments du PAGC [Plan d’action global commun, NdT] (sauf le retrait), provoquée délibérément par l’annulation par Pompeo des dérogations aux exigences en matière de prolifération du PAGC.

Le problème ici est que toutes ces « complications supplémentaires » que Lavrov a noté, ne sont pas indépendantes et sans lien. Elles sont directement liées au projet « Grand Israël » du Président Trump.

Le Grand Israël ne consiste pas seulement à déplacer les Palestiniens et à échanger des biens immobiliers, plus quelques ajustements mineurs aux frontières. Il ne s’agit pas d’un projet institutionnel défini qui doit en quelque sorte « expirer » et occuper un espace plus grand. C’est beaucoup plus que cela : le Grand Israël a toujours été un projet biblique pour concrétiser les avancées vers le destin rédempteur d’Israël, et a toujours été aussi un projet idéologique judéo-chrétien. Si ce n’était ni l’un ni l’autre, la base évangélique de Trump ne ferait pas autant d’histoires pour que Trump réalise le Grand Israël biblique. Il existe une étroite synergie entre les sionistes israéliens et les sionistes chrétiens américains sur ce point.

Toutes ces « complications supplémentaires » auxquelles la Russie est confrontée remontent à ce dernier point: le Grand Israël est un méta-projet qui doit réussir selon la vision évangélique. Toute opposition doit être annihilée, ce qui signifie avant tout le démantèlement de l’opposition iranienne (et de la résistance de longue date de la Syrie). Ce sont les évangélistes américains, ainsi que Netanyahou, qui ont poussé Trump à quitter le PAGC.

Et, si le méta-projet prend son envol, les États-Unis pensent que les Kurdes peuvent être utilisés pour aider à fracturer la Turquie, la Syrie et l’Iran. Le Liban peut être empêtré dans d’interminables querelles frontalières, la Syrie peut être divisée en Syrie de l’Est et de l’Ouest, l’Irak sanctionné et l’Iran déstabilisé et soumis aux mouvements sécessionnistes. Ces perturbations permettront au « Projet » (« l’Accord ») de respirer plus profondément (non seulement dans l’espace physique, mais aussi dans l’« espace » idéologico-métaphysique), de parvenir à la stabilité et à s’imposer.

Pourquoi Pompeo était-il à Sotchi ? Eh bien, Trump a été explicite depuis longtemps. Il veut une aide de Poutine pour la PAIX MONDIALE, rien de moins (c’est ce que Trump espère mettre à profit). En d’autres termes, Trump veut l’accord de la Russie sur le projet du Grand Israël et son aide active pour contenir les réactions.

C’est un véritable exercice d’équilibriste pour Moscou. Oui, elle veut rétablir des relations stratégiques avec les États-Unis, mais le prix à payer pour se ranger du côté des États-Unis, d’Israël et des sionistes chrétiens sera lourd. Elle perdra des amis et des alliés, mais ne sera peut-être toujours pas en mesure d’arrêter un glissement vers un conflit régional. Dans ce cas, de quel côté sera la Russie ? Poutine ne veut évidemment pas entrer en conflit avec les États-Unis. La Russie est un médiateur compétent. Mais nous parlons ici d’un choc de civilisation majeur : la conscience judéo-chrétienne de sa propre « élection », de son destin biblique et de sa mission – contre le fil conducteur de la civilisation antique au Moyen-Orient.

La Russie pourrait se trouver du mauvais côté de l’histoire. Et comment ce rapprochement avec les États-Unis et Israël serait-il perçu à Pékin ? Xi pourrait-il craindre que la prochaine « demande » des États-Unis soit de prendre le parti des États-Unis, contre la Chine ?

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 04-06-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Shock // 25.08.2019 à 07h44

« Poutine ne veut évidemment pas entrer en conflit avec les États-Unis.  »

Je rêve ! C’est le monde à l’envers ! Ce sont les États-Unis qui entrent en conflit avec tous ceux qui leur résistent. La Russie s’est donnée le moyen de détruire l’adversaire en cas de menace sur elle. Stalemate !

Après Idlib, l’Est de l’Euphrate, après l’Est de l’Euphrate, le Golan. Et pas touche à l’Iran.

Sur ces terrains, la Russie est DÉJÀ en conflit avec les USA ! Ou plutôt ce sont les USA qui sont en conflit avec la Russie, parce que l’agresseur ce sont eux et non la Russie qui défend un État souverain.

La conclusion de l’article n’est que le doux rêve de Bolton et de Pompeo de soumission de la Russie.

Cet article est de mauvaise foi.

27 réactions et commentaires

  • Shock // 25.08.2019 à 07h30

    « M. Trump sur Twitter en août 2018 : « Je demande la PAIX MONDIALE, rien de moins ! » »

    Un plus gros mensonge est difficilement possible. C’est l’histoire du loup qui revêt une peau d’agneau. Le budget US n’est pas pour la paix, mais pour faire plier tout Etat à la volonté yankee. Quant à dire que c’est la Russie qui mène une politique du bord de l’abîme, alors qu’elle ne fait que se défendre, plus hypocrite n’est aussi pas possible. La politique de l’abîme, c’est celle contre l’Iran actuellement et les menaces contre ce pays indépendant et souverain.

    Et pendant ce temps, la Russie est passée à l’offensive contre les terroristes d’Idlib qui sont représentés dans cette province par Al Quaeda, organisation soutenue par l’Occident et qui a mis en place les attentats du 11 septembre. Curieux, non ?

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    • Shock // 25.08.2019 à 07h44

      « Poutine ne veut évidemment pas entrer en conflit avec les États-Unis.  »

      Je rêve ! C’est le monde à l’envers ! Ce sont les États-Unis qui entrent en conflit avec tous ceux qui leur résistent. La Russie s’est donnée le moyen de détruire l’adversaire en cas de menace sur elle. Stalemate !

      Après Idlib, l’Est de l’Euphrate, après l’Est de l’Euphrate, le Golan. Et pas touche à l’Iran.

      Sur ces terrains, la Russie est DÉJÀ en conflit avec les USA ! Ou plutôt ce sont les USA qui sont en conflit avec la Russie, parce que l’agresseur ce sont eux et non la Russie qui défend un État souverain.

      La conclusion de l’article n’est que le doux rêve de Bolton et de Pompeo de soumission de la Russie.

      Cet article est de mauvaise foi.

        +52

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      • Duracuir // 25.08.2019 à 12h31

        vous vous enflammez par pur esprit partisan.
        « Poutine ne veut évidemment pas entrer en conflit avec les États-Unis »
        ne veut pas dire que c’est lui qui chercherait le conflit. Mais tout simplement, qu’il n’est pas prêt au conflit avec les USA et qu’il aurait donc tendance à, comme qui dirait, préférer temporiser ou, comment le dire sans déclencher la tempête indignée des zélateurs, reculer.

        Mais ce que semble oublier Crooke, c’est qu’avec la Poutine Team, il faut se méfier des apparences. Surtout des apparences benoites et complaisante de la Russie. Depuis 15 ans, Poutine ne cesse de me surprendre. Alors je ne vais pas préjuger de ce qu’il a en tête.
        Poutine était, selon moi, en 1998 l’homme de l’immonde Elstine et de sa bande d’ignobles oligarques. Surprise, il les a tous bâchés et mis au pli.
        La réaction de la Russie en Georgie en 2008 a stupéfié tout le monde et par sa fermeté, et sa rapidité et surtout, son efficacité.
        Il a réarmé en douce, et modifié toute l’architecture stratégique. Pour qui se rappelle le niveau de déliquescence effroyable tant matériellement que moralement de l’armée Russe en 2000 et qui la voit maintenant, c’est bluffant.
        Après le putsch de Kiev, j’ai pensé  » Vlad, t’es échec et mat ». Et hop, Crimée. J’a failli en mourir de rire en pensant à tous les éditocrates et stratèges occidentaux.
        Après l’operation militare dans le Donbass, vu le non-soulèvement général, j’ai pensé, c’est foutu. Et hop, ventorg. Mort de rire.
        Pareil en Syrie. Donc….

          +23

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        • Chris // 25.08.2019 à 13h53

          « le pendule du pouvoir s’est déplacé vers le nord, à la suite de la défaite de la campagne « wahhabite » contre la Syrie. La Syrie, l’Iran, l’Irak et le Liban sont maintenant mobilisés et dynamisés. Et il y a maintenant une sorte de fil conducteur commun d’entente politique entre ces États également ».
          Ben oui, la politique du chaos menée par les USA-Israël et ses comparses wahhabites et euronouilles depuis 30 ans, aboutit à son contraire !
          A petits pas, la Russie est devenue cul et chemise avec la Chine : OCS, BRI (Belt and Road initiative).
          Le Moyen-Orient du Nord attaqué de toutes parts, fait marche commune avec une Russie (calée par la Chine) qui apparait comme élément stabilisateur… salvateur et porteur de développement économique !
          Faut-il s’en étonner ?
          Fragilité ? Non, trop tard. Le mouvement est enclenché : « La Syrie, l’Iran, l’Irak et le Liban sont maintenant mobilisés et dynamisés ».
          Les Occidentaux dans leur suprémacisme fébrile aux âpres relents coloniaux ont eux-mêmes enclenché le mécanisme de la bombe ! Ils n’en finissent pas de se savonner la planche, que ça en devient cocasse.

            +13

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      • Arcousan09 // 25.08.2019 à 17h36

        De toute façon ou que ce soit sur la planète terre s’il y a un conflit il y a obligatoirement les USA et les faucons derrière.
        Nos médias aux ordres vont vous parler de printemps arabe, de révolution de oeillets, de poussée démocratique à Kiev, des Rolingas, de manifestations au Venezuela ou à Hong Kong, tout ce verbiage n’est qu’un emballage afin de manipuler l’opinion publique internationale dans « le bon sens »
        J’ose même penser qu’une « bonne manipulation » de derrière les fagots comme les armes chimiques de Bachar sont aussi le fait des mêmes faucons US, comme pour les armes de destruction massive ou la frégate dans le golfe du Tonkin …
        Manipulation quand tu nous tiens ………….

          +15

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  • jbal // 25.08.2019 à 09h06

    C’est aussi un véritable exercice d’équilibriste pour Alastair Crooke…

      +7

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  • moshedayan // 25.08.2019 à 09h34

    Une analyse intéressante mais aussi délirante ou illusoire chez Alastair. S’est-il rendu compte de ce qu’il a écrit ?
    un passage :I « l ne s’agit pas d’un projet institutionnel défini qui doit en quelque sorte « expirer » et occuper un espace plus grand. C’est beaucoup plus que cela : le Grand Israël a toujours été un projet biblique pour concrétiser les avancées vers le destin rédempteur d’Israël, et a toujours été aussi un projet idéologique judéo-chrétien.  »
    Au moins, on apprend comment raisonnent certains dans l’équipe Trump et au Dept d’Etat.
    Mais cet analyste ignore les dynamiques démographiques de la région sur les 30 prochaines années (hélas) et les faits historiques. Les ajustements frontaliers se feront sur la base « 1967 » – c’est la conception dominante au MID et au Kremlin. Les analystes russes sont, selon moi, quasi-unanimes là-dessus (à cause justement des dynamiques démographiques). En bref, le Sinaî est revenu à l’Egypte, la Jordanie ne doit pas faire les frais à cause des Palestiniens et le Golan doit revenir à la Syrie… Bref, moi je dirais : « le Grand Israêl ? compte là-dessus mon coco… Israêl ne sera grand qu’en paix avec la Syrie et dans ses frontières de 1967… avec un arrêt de la croissance démographique des peuples vosins… ça a l’air compliqué…

      +14

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  • RGT // 25.08.2019 à 09h45

    Les israéliens sont des crétins finis et se nourrissent d’espoirs totalement improbables en pensant qu’ils arriveront à passer entre les gouttes des rêves évangélistes US sans se faire laminer.

    N’oublions JAMAIS que l’objectif des évangélistes et de faire exterminer TOUS les musulmans de « Terre Sainte » par les juifs, pour commencer à créer un état juif, puis ensuite (après ou avant l’arrivée du « Messie ») de convertir (de force) tous ces incroyants à l’évangélisme (crétin – sans le « e »), ceux qui refuseraient devant être passés au fil de l’épée (divine).

    Quant à leur politique de « restitution » de la « Terre Sainte » au « Peuple Élu » (qui en fait est composé presque exclusivement de personnes n’ayant JAMAIS eu d’ancêtres ayant vécu en Galilée – le judaïsme est une RELIGION), ils feraient mieux de restituer les terres spoliées aux amérindiens pour donner l’exemple.
    Ce pillage et ce génocide des populations locales est largement plus prouvé et plus récent que l’affirmation selon laquelle TOUS les juifs seraient les descendants des tribus d’Israël.

    Comme toujours, deux poids et deux mesures…

    La probabilité que les palestiniens musulmans, chrétiens ET juifs (qui étaient opposés à la création de l’état d’Israël ne l’oublions pas) soient les seuls VRAIS descendants héréditaires de ces terres est aussi élevée que celle des amérindiens pour l’ensemble des USA ET en train de crever lentement dans les « réserves ».

    Sincèrement, ces religieux fanatiques commencent à franchement me « fatiguer » en décidant d’aller foutre le bordel partout pour des écrits poussiéreux franchement douteux.

      +32

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    • la vieille gauloise // 25.08.2019 à 11h28

      I un certain nombre de juifs en ont marre d’ Israël…. ceux plus proche du monde anglo saxon s’ investissent en Argentine depuis des décennies déjà Des grandes étendues de terre en Patagonie délaissant ce moyen Orient en proie à des conflits incessants il est prévu que l’ Amérique du sud soit annexée aux USA , les communautés se sentiraient mieux à l’ abri des sursauts de l’ Histoire

        +5

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      • RGT // 28.08.2019 à 19h56

        Je connais de nombreux juifs argentins qui ne verraient pas cette « colonisation » d’un bon œil…

        Ils sont ARGENTINS avant d’être juifs et ne veulent PAS DU TOUT se retrouver sous une dictature US.

        Ils considèrent que l’élection de Macri est une fraude et qu’ils ont vécu la défaire de Cristina Kirchner comme une catastrophe.

        Pour eux, la judaïcité est une RELIGION, rien de plus. Mais ils sont AVANT TOUT argentins et ne veulent surtout pas que leur pays soit « colonisé » par quiconque, même si ce sont des membres de la même confession.

        Il n’y a pas d’antisémitisme en Argentine. Simplement parce que les juifs ne font PAS de prosélytisme, ne se posent pas en victimes permanentes.
        Ils sont des citoyens comme les autres et c’est étrange, les autres « populations » se foutent totalement de leur confession.
        Il faut dire qu’ils pratiquent (pour l’instant) un judaïsme « doux » et que BHL n’est pas venu foutre le bordel dans ce pays (espérons qu’il ne le fasse pas, mais les argentins trouvent sympathique la « tradition » de l’entartage).

        Seul bémol concernant l’Argentine : Il ne reste PLUS d’amérindiens.
        Ils ont TOUS été exterminé par les « bienfaiteurs blancs »…

          +0

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    • L’aieul // 26.08.2019 à 21h30

      C’est le sommet de l’iceberg.
      Les israéliens étaient parfaitement content avec les Assads (et ce depuis deux générations). Les règles entre les affrontements des services syriens et israéliens parfaitement définis et les deux se livrant à une guerre de gentlemen qui ne remettrait JAMAIS en cause, ni Israël d’un coté, ni le pouvoir de la dynastie Alaouite de l’autre (accord tacite qui mis fin à toute VRAIE menace existentielle. Non le Hezbollah et ses quelques milliers de soldats ne risquent pas de « battre Israël ». Les armées combinées de Syrie, d’Irak, d’Iran et d’Égypte… déjà beaucoup plus).

      Le problème ce sont justement tout ces hypocrites qui vivent en occident, qui prétendent « défendre Israël » mais qui n’envoient jamais leurs enfants servir dans Tsahal et qui servent avant tout leurs propres intérêts. Leur (pseudo-)judaïté servant surtout à leur ouvrir un carnet d’adresse.
      Et qui donc pour compenser soutiennent (voire crée de toute pièces) des stratégies extrémistes parfaitement insensées telle que le « Grand Israël » et autre « jeux de dominos » qui ne naissent pas à la kriya mais bien dans les dîners des chancelleries occidentales.

      Ce sont ces gens là qui, depuis leur bulle, non-content d’être la cause première de l’antisémitisme, ont réussi à recréer une VRAIE menace existentielle pour Israël et un retour à la situation d’avant la guerre de 73, là où des milliers de jeunes israéliens sur des générations ont donnés leurs vies pour s’assurer que cela n’arrive pas.

      Au grand dam de Tel Aviv, qui n’a justement pas l’influence qu’on lui prête.

        +3

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  • Duracuir // 25.08.2019 à 09h56

    Cet article de début juin est parfaitement d’actualité. Il rejoint mon sentiment assez récent sur l’attitude douteuse selon moi de la Russie depuis qq temps, tant envers ses « protégés » Syriens qu’envers ses « alliés » iraniens et Chinois. Depuis 2 ou 3mois, Poutine s’erdoganise…. Attention aux pirouettes.

      +1

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    • obermeyer // 25.08.2019 à 11h00

      Je trouve justement que depuis juin certains paramètres ont évolués sur le terrain . Je ne pense pas que Poutine s’erdoganise ; bien au contraire . Pour atteindre des buts lointains , il met en place des pions sur l’échiquier qui vont peu à peu dans le sens d’un monde multipolaire , et bien sûr défend les positions de son pays . Cela peut paraitre à certains moments brouillon ou contradictoire car il faut sans cesse s’adapter au grand jeu , mais dans l’ensemble la politique étrangère russe est d’une grande cohérence , efficace et pragmatique . Ses relations avec Israël sont compliquées du fait du nombre très importants de juifs russes israéliens , mais si on regarde les grands mouvements d’ensemble on s’aperçoit que les stratégies de long terme sont payantes pour la Russie .

        +19

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    • Logique // 25.08.2019 à 12h09

      « Poutine s’erdoganise…. Attention aux pirouettes. »

      Poutine n’est pas un dictateur. Toutes les décisions de l’état-major russe sont prises en concertation avec la Syrie et l’Iran en temps et en heure.
      Khan Sheykhun a été libérée, des terroristes sont encerclés dans le nord de la province de Hama, une colonne turque de ravitaillement des terroristes a été bombardée et stoppée nette, un convoi de matériel russe arrive en renfort et notamment des tanks de dernière génération contre lesquels les missiles anti-tanks US livrés aux terroristes sont inefficaces.

      Il faut admirer la manière dont la dernière offensive a été menée avec le moins de pertes possibles du côté de l’armée syrienne. Et cerise sur le gâteau, il semblerait que les « conseillers militaires » français et allemands sur place aux côtés des terroristes fassent profil bas. Ils ont intérêt. Faut-il rappeler le coup au but à Alep ou dans les environs qui a éliminé quantité de « conseillers » étrangers, occidentaux et arabes?

      Et dire que certains veulent dire à Poutine ce qu’il doit faire?!

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      • martin // 25.08.2019 à 14h07

        La Russie montre en effet beaucoup de fermeté vis à vis de la Turquie, à travers laquelle un message clair est envoyé à l’OTAN. Deux Sukhoi 35 (le top) ont intercepté récemment une escadrille de F.16 turcs dans le ciel d’Idlib. Le message est clair: personne (absolument personne) n’est autorisé à fournir un appui aérien aux criminels de la poche d’Idlib, et quiconque prétend s’affranchir de cette règle sera intercepté, voire pire.

        Au plan stratégique, la Russie ne peut pas accepter le plan « judéo-chrétien » de préparation de la fin des temps (on mesure au passage ce que l’intervention russe de 2015 a empêché) par le Grand Israel, mais elle doit impérativement s’entendre avec Tel-Aviv pour espérer tranquilliser la région en vue d’une solution diplomatique globale. Toute rencontre est donc bienvenue.

        C’est plutôt sur les questions Sino-indiennes que Moscou se met en retrait, car c’est un nid à ennuis pour la Russie. C’est à mon avis le point chaud du moment.

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  • Gilles // 25.08.2019 à 10h46

    Trump a cette idee de mettre la Russie de son cote pour « se faire la chine » depuis le debut.
    Au depart, l’idee consistait a simplement transformer la Russie en Colonie exactement Comme l’UE et le Japon : la situation etant ce qu’elle est devenue : exit le plan brezinski avec Obama/Clinton, on a maintenant Un changement de tactique: on passe Au plan curiace: se prendre tout le bloc russie/chine/iran en meme temps, c’est mission impossible.
    Donc, c’est simple, il suffit de se les faire Un par un: l’essentiel, c’est de les decramponner les uns des autres. Si Trump y parvient par le biais de la ruse, il pourrait d’abord obtenir la soumission de l’iran en negociant la « neutralite » de la Russie (en echange de l’ukraine par ex) et de la Chine (en echange de HK ou autre nego commerciale)
    Une fois le sort de l’iran regle on se fait la Russie, en utilisant la methode daesh pour creer Un chaos type irak/syrie depuis l’afghanistan et l’ukraine. Une fois le compte de la Russie regler, la Chine tombera Comme Un fruit mur….
    Poutine est Un excellent joueur d’ echec: Xi s’est fait elire a vie, pas folle la guepe , et en iran Khamenei tient les renew pour un bon moment: tant que ces 3 la resteront soudes, rien ne pourra les vaincre. Et ils le savent. Ils sont patients. Cette fois ci, c’est l’empire qui va finir de s’ecrouler: IL suffit de faire monter les encheres Comme a l’epoque, les US l’avait fait en faisant monter les depenses militaires sovietiques a 25% du PIB: Poutine va leur renvoyer la monnaie de leur piece en retournant l’equation dans l’autre sens.

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    • Jérôme // 25.08.2019 à 12h17

      Si Poutine est aussi bon stratège et homme d’Etat que certains le pensent (pas difficile de se poser la question face à des nullités comme Hollande, Macron, May, Merkel, Obama et Trump), il ne fera certainement pas ce que vous dites.

      L’intérêt stratégique à long terme de la Russie n’est sûrement pas que les USA s’effondrent mais de s’entendre avec eux pour contenir la gigantesque puissance chinoise qui risque d’attirer toujours plus dans son orbite tout l’orient russe très peu peuplé.

      La drame de la Russie, c’est que les USA prétendent boxer indéfiniment au dessus de leur catégorie et sont incapables de concevoir un véritable partenariat constructif. Pour les USA, un partenaire c’est un vassal qui raque pour eux avant de se faire bouffer par eux.

      C’est donc faute de mieux que Poutine s’est jeté dans les bras de la Chine, parce que les USA ne veulent pas un partenaire.

      Et en effet, Poutine n’est pas et ne veut pas être le sauveur du monde contre l’impérialisme US aujourd’hui ou chinois demain. Il l’a dit et il faut le croire : son seul but est d’en defendre et promouvoir les intérêts de la Russie. Il essaie de le faire en conciliant les intérêts des autres, mais s’il estime de son intérêt de lâcher tel ou tel partenaire mineur, il le fera.

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      • christofer // 25.08.2019 à 15h23

        Absolument et sans aucun souci la Russie d’abord…le gaz et le pétrole russe en lieu et place de celui des autres

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  • Gilles // 25.08.2019 à 10h48

    Suite….
    L’empire croule deja sous le poids de la dette… Comme Au judo, il suffit d’accompagner le mouvement de l’adversaire pour le mettre a terre.
    Comme dit Sun Tse, les meilleures batailles sont celles qu’on n’a pas besoin de mener

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  • Jérôme // 25.08.2019 à 10h52

    Vous avez mal compris l’article. Alastair Crooke n’explique pas ce qu’il pense et ce qu’il veut lui.

    Il explique ce que veulent les USA de Trump au Moyen-Orient et comment la Russie de Poutine envisage d’agir compte tenu de ce que veulent et font les USA de Trump.

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    • Logique // 25.08.2019 à 12h29

      Votre explication de texte ne correspond pas aux deux derniers paragraphes de l’article et notamment à propos de la Russie:

      « Oui, elle veut rétablir des relations stratégiques avec les États-Unis »…

      ce qui est une lubie de l’auteur, car de telles relations ne peuvent être que des relations de soumission.

      En outre, c’est la Russie qui a l’initiative dans la région, malgré les continuelles agressions israélo-américaines.

      Et penser que la Russie va tourner le dos à la Chine et à l’Iran, c’est mal connaître les Russes. Cette alliance stratégique entre les deux pays font des USA une puissance toute relative, une puissance contenue en tous les cas, qui doit faire très attention de ne pas aller trop loin dans sa soif d’agressions. Les USA en sont réduits à instrumentaliser des étudiants à Hong-Kong, c’est dire leur impuissance militaire. Leurs porte-avions seraient détruits dans les premières heures d’un conflit. Cela rend plus modeste.

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  • El diablo // 25.08.2019 à 12h44

    La réalisation du grand israel ? La Russie devrait accepter la destruction des pays nations comme la Syrie, l’Iran à ses frontières sud, puis attendre son tour ? N’importe quoi cet article !! Aucune vision stratégique !!

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    • Chris // 25.08.2019 à 14h02

      Les USA et les anglo-saxons en général, pratiquent le poker menteur : c’est à peu près tout ce qui reste de leur suprématie depuis le Vietnam.

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  • christofer // 25.08.2019 à 15h19

    La Russie a voté les sanctions contre l’Iran en 2010 et l’Iran est un concurrent de la Russie gaz et pétrole.Laisser l’Iran exporter ferait tomber les revenus de la Russie…a une période de baisse de la consommation partout, le reste la Syrie, etc est secondaire. Poutine est un nationaliste pas un internationaliste. Trump USA d’abord…Poutine Russie avant tout

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  • Manant // 25.08.2019 à 16h54

    Cet article est déjà dépassé.
    1- Le sommet stratégique tripartite a eu lieu en Israel et il a accouché d’une souris : le représentant russe, sollicité pour que l’Iran se retire de Syrie, a affirmé que l’Iran est en Syrie à la demande d’un gvt légal, que l’Iran combat le terrorisme et que l’iran est un « allié » de la Russie.
    2- La Russie ne craint pas un affrontement avec les US. Elle veut l’éviter. C’est ce qui explique sa politique de la main tendue à Trump, sa prudence en Syrie et la lenteur des opérations pour ménager la chèvre (Erdogan) et le choux (le Pentagone). L’Iran comprend cette politique et est en coordination permanente avec Moscou.
    3- Le « méta-projet » du grand Israel vient compenser l’absence de stratégie US après la faillite de sa politique étrangère inspirée par Brezjenski, le bourbier afghan, la faillite de la « guerre contre le terrorisme », etc. Il lui reste le projet néo-con. Mais cela signifie la guerre.
    4- Les USA ont tout à craindre d’une guerre régionale impliquant l’Iran et ses alliés qui signerait sa fin, en offrant la région à la Chine sur un plateau.
    5- Si Poutine a un problème. Ce devait être celui-là : empêcher cela. Il veut un monde multipolaire AVEC les USA.

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  • Logique // 25.08.2019 à 21h35

    « la lenteur des opérations pour ménager la chèvre (Erdogan) et le choux (le Pentagone). »

    La soi-disante lenteur est une pesée des intérêts et la préparation de la suite des opérations. La Russie essaie de gagner la partie en Syrie le plus économiquement possible aussi en terme de victimes. Si ça ne marche pas, elle passe à la vitesse supérieure et nous en avons eu une démonstration éloquente avec la libération de Khan Sheykhun.

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  • christian gedeon // 29.08.2019 à 15h32

    C’est curieux de vouloir à tout prix voir une guerre entre REussie et USA. Si guerre il y a ,elle ne viendra pas de là. Il faut relire les aventures de Blake et Mortimer…quoi? On a les références qu’on peut!

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