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24.juin.201224.6.2012 // Les Crises

La roulette belge, ou Une seule ânerie : le « fédéralisme »

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Voici une tribune que j’ai sortie dans Libération du vendredi 22 juin, qui a modifié le titre en « L’Europe fédérale, un grand projet ? » [sic.]

 Sans surprise, la Crise monétaire s’approfondit. Le diagnostic « économique » posé est juste : « fédéralisme ou fin de l’euro ». Mais la conclusion « politique » est erronée : non, le « fédéralisme » n’est pas la bonne solution, car c’est une utopie.

Au bout de 10 ans, la zone euro se retrouve face à sa contradiction originelle : est-elle une réunion de 17 pays concurrents, ou est-elle un seul pays, avec 17 régions ? Le drame est que le choix de réaliser une monnaie unique implique obligatoirement la seconde solution, alors que 10 ans de réalité démontrent que tous les pays ont choisi la première.

Illustrons par la politique choisie par l’Allemagne. Par analogie, il s’y est passé la même chose que si la région Alsace avait choisi de fixer son SMIC à 800 € par mois. Ainsi, les coûts de production y baissent, les entreprises y deviennent plus compétitives, le chômage baisse, la consommation aussi mais les excédents de sa balance commerciale compensent. C’est positif pour l’Alsace – même si ça l’est moins pour les Alsaciens les plus pauvres.

Cependant, aucune magie : la conséquence de cette politique est une hausse du chômage dans le reste du pays. Un tel « modèle alsacien », fondamentalement parasitaire, ne marche qu’à la condition de ne pas être dupliqué. Si le reste de la France baissait son SMIC à 800 €, il n’y aurait plus aucun effet positif nulle part, ne subsisterait qu’une colossale récession.

L’Alsace aura simplement « aspiré » une partie du PIB du reste du pays et y aura exporté son chômage. C’est ce qui s’est passé en Allemagne. Le problème est que cela n’est pas compatible avec une monnaie unique.

Ne blâmons pas les Allemands – chaque pays utilise au mieux ses avantages compétitifs, et disposer d’une population besogneuse et soumise en est un. Cette stratégie n’a rien de nouveau ; ce qui l’est, c’est qu’a disparu à cause de l’euro le frein naturel de ces déséquilibres : l’épuisement des réserves de change qui conduisait à une dévaluation.

Tout comme on n’imaginerait pas avoir pour la France un SMIC à 800 € en Alsace ou les 40 heures en Aquitaine, une « Europe fédérale », c’est en gros un seul SMIC, un seul temps de travail, une seule protection sociale – bref, un seul pays. Et bien entendu, comme en France, pour compenser les inévitables écarts locaux, un seul vrai budget et des transferts entre régions. Pour situer, le budget européen c’est 1 % du PIB, le budget américain, 25 %.

Le rêve secret de beaucoup de « fédéralistes » pour l’Europe, c’est évidemment, au nom de la « compétitivité », le SMIC slovaque, le temps de travail anglais et la protection sociale polonaise. On comprend que les peuples, échaudés et plus lucides que leurs « élites », refusent ce fédéralisme-là, voie royale vers la misère.

Est alors rabâché le mantra « pas d’autre choix que le fédéralisme » – façon « el socialismo o la muerte » – illustrant la faillite intellectuelle d’une génération qui n’a produit aucun grand penseur. Car des solutions, il y en a des dizaines, avec des coûts et conséquences différents, qu’on se garde bien de présenter et débattre. Aucune des promesses de Maastricht n’a été tenue ? Peu importe, on ne change rien et on refait actuellement les mêmes, avec la lucidité d’un intellectuel communiste des années 1980.

Non seulement le projet est irréaliste politiquement et digne de la « pensée magique », mais les discours européistes, quasi-religieux, sont schizophrènes. L’Europe c’est notre avenir ? Nous avons nommé Van Rompuy et Barrosso pour la diriger. L’euro doit absolument être sauvé ? Nous n’avons pas donné (mais seulement prêté) un euro à la Grèce qui agonise. Bref, nous sommes très solidaires – mais à condition que cela ne nous coûte rien… Nous avions d’ailleurs vu en Yougoslavie à quel point nos actes étaient éloignés de nos discours.

Aller vers une Europe plus fédérale est un grand projet, gage de notre prospérité future. Mais cela prendra des décennies de petits pas prudents, de graines semées pour que d’autres récoltent. Le premier devoir d’un fédéraliste est de s’assurer qu’il est suivi par le peuple, et il suivra si le projet est juste. Faut-il être atteint d’une étrange pathologie mentale pour s’imaginer construire un pays alors que les citoyens n’en veulent pas !

Au lieu d’écouter les peuples en 2005, de répondre à leurs attentes, de construire une Europe démocratique, sociale, solidaire, une Europe de la Recherche ou de la Justice, on s’obstine à ne construire qu’un ersatz d’Europe économique, simple espace ouvert unilatéralement aux vents violents de la mondialisation, du financiarisme et de la concurrence non libre et faussée.

N’abandonnons pas l’idée d’une construction européenne durable aux intégristes faillis. Ne les laissons plus pérorer avec leur « seule solution », négation de la Politique, qui aboutit rapidement à indiquer que « le temps des marchés financiers n’est pas celui de la Démocratie » – sous-entendant qu’ils s’attaqueront plutôt à la deuxième qu’aux premiers.

L’euro a été une erreur – largement prévisible. Au lieu de continuer vers un échec absolu, cataclysmique et à peu près certain, réfléchissons aux solutions possibles, se devant de mêler un retour partiel en arrière sur la monnaie avec une avancée parallèle, d’espoir, dans d’autres domaines. Revenons au bon sens, empêchons le rêve européen de virer au cauchemar que nous pressentons en voyant les tensions monter entre pays, il est encore temps.

Bref, ne laissons pas les technocrates de Bruxelles continuer de jouer à leur roulette belge : identique à la roulette russe, mais où on doit jouer 7 fois de suite…

Olivier Berruyer


dessin humour cartoon euro

119 réactions et commentaires

  • BA // 24.06.2012 à 03h57

    Il n’y aura jamais d’Europe fédérale.
     
    Il n’y aura jamais de fédéralisme en Europe.
     
    La solidarité existe dans un cadre amical, dans un cadre familial, dans un cadre communal, dans un cadre départemental, dans un cadre régional, dans un cadre national.
     
    Mais en revanche, la solidarité n’existe pas dans un cadre supranational.
     
    Quatre exemples :
     
    1- Depuis le début de la crise grecque, les pays européens riches auraient dû DONNER des dizaines de milliards d’euros à la Grèce.
     
    Or les pays européens riches n’ont pas voulu DONNER des dizaines de milliards d’euros à la Grèce.
     
    En revanche, chaque pays européen riche accepte de sauver ses propres banques privées de la faillite : là, oui, la solidarité existe, car chaque pays européen riche accepte de DONNER de l’argent pour sauver ses propres banques privées.
     
    2- Deuxième exemple : les pays européens riches auraient dû DONNER plus d’argent au budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.
     
    Or les pays européens riches ont refusé de DONNER un seul euro supplémentaire au budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.
     
    Résultat : le budget de l’Union Européenne restera au niveau minable de 1 % du PIB de l’Union Européenne pour la période 2014-2020. Par comparaison, le budget fédéral des Etats-Unis est de 25,3 % du PIB des Etats-Unis.
     
    3- Troisième exemple : les pays européens riches auraient dû accepter de payer des taux d’intérêt plus élevés en créant des euro-obligations.
     
    Or les pays européens riches ont refusé de payer des taux d’intérêt plus élevés : les pays européens riches ont refusé la création des euro-obligations.
     
    4- Quatrième exemple : les pays européens riches auraient dû accepter de créer une union de transfert dans la zone euro.
     
    Or les pays européens riches ont refusé de transformer la zone euro en une union de transfert, avec des DONS d’argent partant des Etats du Nord en direction des Etats européens périphériques.
     
    Conclusion : la solidarité supranationale, ça n’existe pas. La Grèce va quitter la zone euro, et les autres Etats européens périphériques aussi. La zone euro va se disloquer.
     
    C’est terminé.

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    • Patrick Luder // 24.06.2012 à 05h25

      BA, il n’existe pas de pays riches en Europe … même l’Allemagne à un budget déficitaire de 34 mrds Euros en 2012 … voir http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1411946/2012/03/21/Adoption-du-budget-2012-en-Allemagne-deficit-creuse.dhtml

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    • Le Yéti // 24.06.2012 à 06h06

      D’accord avec Patrick Luder, sur ce coup, BA. Et j’ajouterai que l’état des banques privées allemandes (la Commerzbank, par exemple) n’est guère plus enviable que celui de leurs consœurs du sud. .Le gadin est GÉNÉRAL

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    • chris06 // 24.06.2012 à 07h30

      « Il n’y aura jamais d’Europe fédérale. »

      ben moi je dis qu’il y en aura une, nah!

      comme ça, ça contre-balance un peu… 

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  • Patrick Luder // 24.06.2012 à 05h15

    Olivier, même si je suis assez d’accord avec ta conclusion (mieux aurait valu une Europe démocratique qu’une Europe financière) tout ton développement autour du SMIC est faux, les ouvriers Allemands (grand majorité de la classe moyenne), ne travaillent pas avec un salaire smic, il a y les syndicats qui donne des salaires par branche et par région, le SMIC n’est que pour des cas spéciaux. Et même si c’était le cas et que ta théorie était juste, c’est la Grèce qui aurait du aspirer l’économie Européenne, avec un SMIC à 500.- ou les 6 pays avec un SMIC inférieur à 300- (Bulgarie 122 ; Roumanie 157).
    Tableau SMIC Européens.
    Infos sur les salaires en allemage :   1   2   3   un salaire d’employé standard en Allemagne est donc  dans une fourchette allant de 35’000 à 40’000 Euros par an …

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    • Bavaria // 24.06.2012 à 07h50

      Parlez-Vous en brut ou en net ?

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    • bourdeaux // 24.06.2012 à 08h20

      Bonjour patrick,
      Je pense que la comparaison d’Olivier n’est pas absurde, car il part du principe qu’en alsace, un smic diminué serait meurtrier pour les autres régions car les productivités –hors salaire- y sont les mêmes. Je veux dire que ce qui rend l’Allemagne cannibale pour ses partenaires, c’est la combinaison d’une efficacité industrielle vieille de 150 ans, avec des salaires bas, relativement aux salaires des ouvriers de pays à l’efficacité comparable. Les grecs ont certes des salaires plus bas que les allemands, mais cela n’est pas –heureusement- le seul ingrédient d’un coup de production : si les gens sont moins bien formés, les infrastructures archaïques, les capitaux rares, les machines en retard, etc, etc, tu peux payer les gars à la chlague ou au knout, tu ne rivalisera pas avec un allemand.

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    • step // 24.06.2012 à 11h17

      Ainsi, un Français établi en Allemagne désirant retourner travailler en France, pourra consentir à une baisse d’environ 20% de son salaire brut tout en restant au même niveau de salaire net après impôts (sans compter l’absence de « sécu », il faut payer les mutuelles privées).
      Brut ou net ce n’est pas précisé, vu que c’est une brochure « publicitaire » je dirais brut. le salaire mensuel on va dire est de 3000 euros bruts / mois (j’ai pris un peu en haut de la fourchette). Or il y a cette phrase intéressante pour calculer en net :
      Un salaire français de 2.046,55€ correspond à un salaire de 2.537,84€ en Allemagne. En effet, pour ces deux salaires bruts, le net sera de 1.500€ après impôts.
      Vu que l’impôt doit être un pourcentage du salaire, on va dire qu’il faut enlever 1300 euros environs d’impôts soit 1700 euros de net /mois. Le salaire médian (pour comparer) net en france est d’un peu plus de 1650 euros net. Après il faut enlever à l’allemand la partie sécu. Il doivent donc être un poil moins cher que nous. Comme il sont peu « combatifs » (l’histoire) et plutôt travailleurs, ils ont donc un avantage concurrentiel certain.
      Enfin sur le sujet, il faut voir qu’en allemagne on a de gros problèmes de garde d’enfant qui coute horriblement cher, mais que le logement est plutôt moins cher (ils ont une bulle immobilière moins grosse que la notre).
      Bref, ils ont une belle position mercantiliste, bien positionné juste en dessus du niveau moyen, qui a effectivement bien paupérisé leur population, à la tchatcher dirons nous, mais avec délicatesse, comme toujours au royaume de la négociation. Sauf qu’ils ont oublié un détail, c’est que l’économie est un jeu à qui gagne perd et qu’une position mercantiliste prolongée ne peut finir qu’en dépression généralisée, car soit les concurrents s’adaptent et la demande s’effondre, soit ils ne s’adaptent pas et tout le monde se heurte au mur de la dette et la demande s’effondre.
      pour le côté paupérisation de la population : http://fr.myeurop.info/2011/10/05/la-competitivite-allemande-20-de-travailleurs-pauvres-3490
       

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      • bourdeaux // 24.06.2012 à 19h02

        J’ajoute que plus de 50% des gains de parts de marché de l’industrie allemande dans le monde ont été réalisés ces 10 ou 12 dernières années contre la france et l’italie

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    • Patrick Luder // 24.06.2012 à 19h55

       
      Comparer les salaires avec des conditions différentes est très difficile. On peut simplement comparer le style de vie et pouvoirs d’achats de différentes personnes représentatives de la population, par exemple: un vendeur (grande surface) + un agriculteur + un ouvrier du bâtiment + un instituteur (petite école) + un médecin indépendant, avec les questions suivantes : style d’habitat et taux de propriétaires // style de vie et pouvoir d’achat (voitures, ménage etc.) // économies personnelles // excédent de fortune permettant de partir en vacances ou de s’offrir du temps libre. Et même ce tableau ne sera pas complet, car un habitant de grand nord n’aura pas les mêmes valeurs du précieux qu’un Italien …
       

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  • Richard Wagrez // 24.06.2012 à 05h22

    Si on me donnait le choix, je ne donnerais pas d’argent à la Corse ou aux Dom-Tom. Alors, la solidarité? La France n’est qu’une invention historique, il en sera peut-être un jour de l’Europe. Et les peuples ne seront jamais demandeurs de toute façon.
    Pour en revenir au billet d’Olivier, oui la zone euro est une erreur. Prévisible peut-être. Mais l’effet centrifuge à été sous-estimé je pense, puisque les pères de l’euro y voyaient plutôt une force centripète (fameuse convergence). Ne pas y entrer, c’est ce qu’il aurait fallu faire. En sortir, n’avancera à rien pour certains pays ( en particulier la Grèce), n’en déplaise au « grand » Jacques Sapir. Mais il y a effectivement de grandes chances que la zone euro éclaté en raison du refus par les « peuples » d’un fédéralisme quel qu’il soit.
    Une remarque pour Olivier qui décrit une Europe fédérale qui nous amène sur la voie de la pauvreté. La France avec son Smic, son temps de travail et sa protection sociale est-elle  vraiment sur la voie de la richesse? Il faut faire attention aux schémas simplistes et à l’image que peut renvoyer le miroir.
     

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    • RonRon // 24.06.2012 à 08h52

      Si on te donnait le choix, tu ne donnais rien pour les écoles des autres, les hôpitaux des autres, la police des autres, la justice des autres et même je suis sûr que tu ne donnerais rien pour la route qui passe devant chez toi.

      Si on me donnais le choix, on ne te prendrait rien, mais on ne te donnerait rien non plus et surtout pas l’argent qui est produit et garantie par l’état des autres, l’eau que les autres rendent potable, l’électricité que fabrique les autres, le lait et le miel produit par les autres, les habits que fabriques les autres.

      D’ailleurs qu’as tu produit cette année  pour mérité cette abondance et cette diversité de bien et de services dont tu bénéficies, tous produits par les autres ?

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    • chris06 // 24.06.2012 à 09h24

      Pour aller un peu dans le sens de Richard Wagrez je dirais que je ne fais pas la différence entre le fait que mes impôts servent à financer une école en Guadeloupe ou bien en Crête. 

      Mais bon, c’est vrai que penser ainsi c’est être schizophrène, digne de « pensée magique », « quasi religieuse »! 

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      • step // 24.06.2012 à 11h25

        non tu es européen, peut être première génération. C’est cohérent. Le problème est que l’on a des « européens » de la télé qui disent qu’on peut donner à la grèce à condition qu’elle rembourse. Bref les transferts sociaux qu’implique toute fédération…Sans les transferts sociaux. C’est cela qui est schyzophrène. Après sur le consentement à l’impôt, c’est bien pour cela qu’on vous demande pas votre avis. Tout un travail de désocialisation qui se fait jour dans ce genre d’individualisme, désocialisation vendue par la « performance individuelle » et « la réussite personnelle ». Je souhaite à tous ceux qui vivent comme ça de finir leur vie dans leur villa cossue entourée de miradors pour éviter à la horde de vas nu pieds (pauvres en plus) de l’envahir…

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  • Le Yéti // 24.06.2012 à 06h02

    L’Union européenne est morte, vive l’union européenne (la vraie) ? Loin d’être sûr, avec ces bourriques.

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  • Yves Couvreur // 24.06.2012 à 06h34

    Tout à fait d’accord avec toutes les interventions. Comme citoyen « belge », je pense que l’explosion de l’euro est proche, qu’elle sera le fait de la sortie de l’ Allemagne, et la fédéralisation de tous les gens sérieux en Europe (Hollandais, Danois, Suédois, Polonais, …)
    La Belgique sera une victime collatérale, les Flamands voulant rejoindre le bloc du Nord. Rien ne les arrêtera. Pas moi, en tout cas. Autre conséquence, guichet « Etat belge » sera vide, et la Dette publique répudiée. Vendez-donc de la Dette Belge à découvert pour 2012-2013.
    Quant à la Wallonie, je prie pour qu’elle reste seule et pas phagocytée par le trou noir français.
    Comme disait mon coiffeur bruxellois (avec l’accent : »Ca, c’est mon avis ».
    Merci à Olivier et à tous les contributeurs.
     

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  • leveau // 24.06.2012 à 06h35

    Ne laissons pas les technocrates Européens jouer à la roulette !!!
    Vont ‘ils renoncer à leur job?
    Vont ‘ils subir le lynchage populaire?
    hum hum.
    je peux modestement proposer un nouveau jeu de roulette.
    prenez une bonne douzaine de parlementaires de droite, le même nombre de gauche
    Réunissez les en conclave jusqu’à ce qu’il soient d’accord.
    pendant se temps, aller filer un coup de main à votre voisin, soignez vos salades et vérifiez votre puits, faites quelque chose qui vous trouvez bien et beau, montrez cela à vos enfants et honorez votre épouse…
    PS, et n’oubliez pas de donner à bouffer à vos parlementaires, c’est un petit investissement qui vous laissera pas mal de liberté…

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  • Jean-Baptiste B // 24.06.2012 à 07h17

    Magistral. Vous n’avez jamais eu un aussi excellent niveau parmi tout ce que j’ai lu, et c’était pourtant souvent beaucoup.
     
    Un petit bémol quand même. Arrêtez de taper sur nos amis belges, ils sont loin d’être aussi crétins qu’on le dit, quant à nous, nous sommes loin d’être aussi intelligents qu’on se croie. La différence entre notre classe politique et la leur c’est la taille du pays et l’absence de Général de Gaulle pour créer une solide Vème république difficile à détricoter…
     
    Tout le reste est vraiment magnifique.
     
    La roulette russe, comme dans Voyage à bout de l’enfer (Deer Hunter), se fait « authentiquement » jusqu’à ce que l’un des deux protagonistes meurt. Qualifier la roulette russe « à 7 coups » (il n’y a que 6 balles dans un barillet standard, parfois 8, jamais 7) de roulette « belge », est tout sauf… spécifiquement belge. (Mais j’ignore votre nationalité, Mr Berruyer 😉 )

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    • Moi // 24.06.2012 à 16h51

      @Olivier Berruyer: pourquoi ne pas avoir dit « roulette technocratique » ou autre chose dans le style alors? Allez, on sait bien pourquoi: belge est synonyme de con. Quand on dit « roulette belge » on pense « ah ouais, une roulette conne (où tu meurs à tous les coups) ». Perso, je goûte peu cet humour et mes collègues français ne s’y essayent plus en ma présence.
       
      A part ça, l’article est effectivement excellent.

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  • chris06 // 24.06.2012 à 07h22

    « Le rêve secret de beaucoup de « fédéralistes » pour l’Europe, c’est évidemment, au nom de la « compétitivité », le SMIC slovaque, le temps de travail anglais et la protection sociale polonaise. »

    je pense qu’il y a pas mal de « fédéralistes » (j’en suis un) qui n’osent même pas imaginer que ni le Royaume Uni, ni la Pologne, ni la Slovaquie se retrouvent dans la fédération!

    Et puis, cette affirmation est basée sur quoi? Tu connais les rêves secrets de beaucoup de fédéralistes toi? 

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  • LeJeune // 24.06.2012 à 07h25

    « Nous avons nommé Van Rompuy et Barrosso pour la diriger. »
    Désolé mais à aucun moment je n’ai  été consulté…
    Qui sont  ce « nous »?

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    • step // 24.06.2012 à 13h50

      nos élus, or comme « tu » leur a donné mandat, c’est bien nous.

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      • marie // 24.06.2012 à 16h45

        Il me semble que nous n’avons pas donné mandat à nos élus pour désigner un président de l’union européenne ou alors ils nous ont menti et caché leur programme. Ainsi je n’ai pas donné mandat à mon député pour ratifier le traité de lisbonne (puisque j’avais répondu non par referendum). 

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        • Soulages // 24.06.2012 à 17h14

          Justement, si, dans une démocratie représentative.
          Il n’y a aucun manda de ta part. Tu votes pour le candidat de ton choix. L’élu gagne un chèque en blanc.
          C’est le système. S’il ne te plait pas, rien de t’empêche de militer pour un système plus direct.

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          • marie // 24.06.2012 à 17h43

            Il ne faut pas oublier que le système plus « direct » c’était le référendum de 2005 et son résultat à 55 % de non. Les parlementaires n’avaient pas « mandat » pour ratifier un traité qui avait été refusé par référendum. un point c’est tout.  

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          • step // 26.06.2012 à 10h16

            absolument rien ne les en empêche, dans notre démocratie représentative, il n’y a pas de hierarchie des votes. En gros, le vote du peuple peut être défait par celui de ses représentants et vice-versa. Je  suis d’accord que « moralement » il n’avait pas à aller contre nos choix, mais tu sais la morale en politique…

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  • RonRon // 24.06.2012 à 08h05

    @Patrick et Yeti

    Peux importe le niveau de salaire en Allemagne, le fait est qu’il y a un DÉSÉQUILIBRE et  que si l’Allemagne produit des excédants commerciaux, c’est qu’elle  ne consomme pas assez donc que les salaires sont trop faible (ou qu’il y a trop d’épargne). Le commerce suppose des échanges, lorsque tu échanges massivement et pendant des années ton travail contre des promesses, ne t’étonnes pas qu’elles ne soit pas tenues.

    Idem pour le fait de supposer que les pays européen soit pauvre, à cause du DÉSÉQUILIBRE des comptes publics. C’est ridicule, les pays européen sont riche, le déséquilibre des comptes publics n’est que le reflet d’une sous imposition ou d’une trop grosse dépense public. Bref si pendant 30 ans, les impôts avaient été 5% supérieur ou les dépense 5% inférieur, il n’y aurait pas de dette publique.

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    • TZYACK // 24.06.2012 à 14h46

      Les budgets primaires de la France sont en quasi-équilibre depuis 30 ans.
      Ce sont les intérêts des intérêts des intérêts des intérêts, etc…qui ont creusé notre dette  abyssale actuelle.

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  • Christophe Vieren // 24.06.2012 à 08h49

    @Olivier : très bon article sur le fond.
     
     
    En revanche, sur la forme, un petit « détail » m’a quelque peu agacé, à savoir l’utilisation non fondée, à mon sens et par deux fois, de mots liés étymologiquement à lucidus .
     
    La 1ère fois : « On comprend que les peuples, échaudés et plus lucides que leurs « élites », …  »
     
    La 2e fois : « la lucidité d’un intellectuel communiste des années 1980. »
     
     
     
    Dans les deux cas, la source n’est pas lié à lucidus mais à un intérêt de classe.
     
    Lorsque les revenus, du travail et du capital, de nos « élites », seront indexés sur le salaire médian et/ou les minima sociaux (avec de surcroît un rapport maximal de 2 à 3), je te garantis qu’ils deviendront plus « lucides ».
    Et concernant « la lucidité des intellectuels communistes des années 80 », je ne sais pas si tu fais allusion à leur déni du totalitarisme (= dictature du prolétariat) régnant dans les pays à économies dites « socialistes » (théorie : économie socialiste = propriété collective des moyens de productions) ou à leur projet politique pour la France (programme commun). Si cela concerne ce dernier point, alors il faudrait y adjoindre les intellectuels socialistes, sigantaires de ce programme. Si il s’agit du premier point (déni de réalité des pays dits « socialistes »), les intellectuels communistes (tout modestie mise à part, je pense du haut de mes 22 ans que j’en faisais partie) défendaient avant tout l’intérêt de la classe ouvrière auxquels ils associaient leur destin. Pour mémo, le fameux – et néanmoins stupide – « bilan globalement positif «  de G. Marchais concernant la réalité de ces pays.
     
     
     
    Donc désaccord avec toi sur ce point (mineure) de forme. À moins, qu’il ne s’agisse d’une stratégie de ta part pour conserver tes tribunes dans les médias dominants. Je ne saurais t’en blâmer, l’important restant avant tout de pouvoir s’exprimer sur le fond. D’autant qu’écrivant dans Libération, tu n’as pas dû blesser de nombreux intellectuels communistes, « repentis » ou non.
     
     
    ______________________________
    ps : pour le prochain article, je te propose un jeu : essaie de placer   » avec la lucidité d’un économiste mainstream quelques mois avant septembre 2008 « . Tu peux même citer des noms. Je t’en suggère quelques uns : De Boissieu, Minc, Attali, Cohen, Lorenzi, ….). Si t’y arrives, je fais un don de, de, de allez, 30 € ou une transcription d’un enregistrement de ton choix ! 😉
     

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  • Coma81 // 24.06.2012 à 09h15

    Bravo. Encore bravo d’avoir publié cette tribune dans libération. Il ont dû quand même être surpris que tu leur envoies un truc aussi salé ?
    Tu peux nous en dire plus sur leur état d’esprit ?
    Merci
     

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  • Le Yéti // 24.06.2012 à 09h22

    @ Olivier (à propos de titre)
    Un petit truc pour éviter les changements de titres « approximatifs » par les rédactions. Il faut essayer de coller au plus près à leur pratique.
    Exemple : Rue89 aime les titres explicatifs sur 2, voire 3 lignes, je leur propose donc des titres explicatifs sur 2 ou 3 lignes. Les titres courts et suggestifs que j’utilisais au début ne passaient jamais. Ceux de maintenant, si !
    Libé préfère plutôt des titres sur une ligne, en tout cas plus concis. Dans le cas de votre article, il aurait fallu leur proposer quelque chose du genre : « L’Europe fédérale, une ânerie ». Pas sûr que ça marche pas à tous les coups, mais ça a beaucoup plus de chances de passer 😉
     

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  • BA // 24.06.2012 à 09h31

    Si nous regardons seulement la zone euro, nous voyons des Etats qui ne sont pas surendettés :
    La Slovénie : dette publique de 47,6 % du PIB.
    La Slovaquie : dette publique de 43,3 % du PIB.
    Le Luxembourg : dette publique de 18,2 % du PIB.
    L’Estonie : dette publique de 6 % du PIB.
     
    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23042012-AP/FR/2-23042012-AP-FR.PDF
     
    Maintenant, si nous regardons l’Union Européenne, nous voyons aussi des Etats qui ne sont pas surendettés :
    La Pologne : dette publique de 56,3 % du PIB.
    Le Danemark : dette publique de 46,5 % du PIB.
    La Lettonie : dette publique de 42,6 % du PIB.
    La République Tchèque : dette publique de 41,2 % du PIB.
    La Suède : dette publique de 38,4 % du PIB.
    La Roumanie : dette publique de 33,3 % du PIB.
    La Bulgarie : dette publique de 16,3 % du PIB.
     
    Question :
     
    Les Etats ci-dessus vont-ils accepter de DONNER des dizaines de milliards d’euros aux six Etats européens périphériques ?
     
    C’est ça, la preuve qu’il existe réellement une solidarité :
     
    DONNER de l’argent.
     
    Mais en revanche, si les Etats européens du nord refusent de DONNER de l’argent aux Etats européens périphériques, c’est la preuve que la soi-disant « solidarité européenne » n’existe pas.
     
    Et si la soi-disant « solidarité européenne » n’existe pas, la zone euro va se disloquer.
     
    La zone euro va se désagréger.
     
    Et ensuite, l’Union Européenne va se désagréger.
     
    Regardez bien ce dessin génial d’Iturria :
     
    http://iturria.blogs.sudouest.fr/archive/2012/06/23/le-trait-d-iturria-du-dimanche-24-juin-2012.html

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    • BIGGLOP // 24.06.2012 à 10h58

      Solidarité, solidarité……. comme la croissance, des mots coquilles vides.
      Lors de la réunion de Rome, Hollande a déclaré : « pas d’abandon de souveraineté sans une plus grande solidarité européenne ».
      Après l’abstention dynamique et offensive de JM Ayrault, sur le MES pour une renégociation du TSCG, cette phrase signifie qu’il a déjà intégré les « valeurs » de ce pacte fiscal budgétaire



       

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  • Richard Wagrez // 24.06.2012 à 09h47

    La solidarité, c’est du baratin. Les allemands … et accessoirement les français donneront aux grecs s’ils y trouvent un intérêt quelconque pour eux. Et c’est possible qu’ils le trouvent. Autrement, ce serait de la charité. Les grecs seraient alors nos nouveaux pauvres.

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  • Incognitototo // 24.06.2012 à 10h33

    Hum… dubitatif… en quoi le mécanisme de la dévaluation est-il si différent de ce qui se passe aujourd’hui ?
    OK l’Allemagne a exporté son chômage en faisant du dumping compétitif… on est tous d’accord… Sauf que, elle se retrouve aujourd’hui sans clients européens, puisqu’ils ne sont plus solvables (et on va en voir les effets bientôt)… ça ne s’est pas concrétiser par une baisse de la valeur de la monnaie pour leurs clients européens, mais par la perte de leur pouvoir d’achat… ce qui est exactement la même chose que si leur monnaie se dévaluait !…
    Cependant, c’est vrai il n’y a pas de mécanisme régulateur qui permettrait à ces pays de retrouver une compétitivité, sauf apparemment à abandonner les différences structurelles et sociales qui les rendent « trop chers »…
    Mais là aussi, c’est une erreur !!! Et on n’a pas besoin de fédéralisme pour modifier cela… Il suffirait de deux choses :
    – retrouver une autonomie fiscale (qui en réalité n’existe pas !) qui permette de faire supporter aux échanges inter-européennes les différentiels de compétitivité,
    – renforcer l’autonomie de la zone économique européenne, en se positionnant, notamment face à la Chine et aux USA, pour que cesse, par tous moyens, le dumping social, monétaire, financier, environnemental, et cetera… quitte à appliquer aux importations le même mécanisme que celui cité ci-avant pour l’Europe.

    Un des multiples outils est la TVA sociale substitutive, mais c’est sans doute trop simple pour nos têtes d’oeuf… et pas besoin de retour aux monnaies locales, ni de fédéralisme, pour retrouver de la compétitivité dans ce cas-là.

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  • yoananda // 24.06.2012 à 10h40

    L’Europe en l’état ne peut pas fonctionner. Tout le monde en convient, y compris les « élites ».
    François Asselineau a d’excellemment analyses qui montrent que la justification même de la construction européenne est une mystification. Soit disant l’Europe nous rends plus fort … mais ou est-ce qu’on voit cette force en action ? au G20 ? a Rio ? ou est-ce que l’Europe discordante fait poids ? La France et l’Allemagne et d’autres ont des intérêts divergents et leur voie est affaiblie au lieu d’être amplifié. A l’inverse les, pays aux intérêts communs peuvent s’allier selon les circonstances, sans avoir besoin du carcan Européiste !
    L’Euro était vendu comme un outil anti spéculation. Ce qu’il n’est visiblement pas. En réalité, c’est un outil pour multinationales qui leur permet d’avoir une meilleure visibilité comptable.
    Quel est donc ce projet Européen ? a la base c’est un projet américain, piloté directement par la plan Marshall a la fin de la WWII, et indirectement depuis les années 1958 si je ne m’abuse. Ils s’inspire du modèle américain, et je dirais même du modèle Newyorkais, dont le succès à été tel qu’on peut dire qu’il a été le phare du monde pendant presque 2 siècles(il faut connaître l’histoire de cette ville pour s’en convaincre). D’ou le multiculturalisme et le fédéralisme.
    Es-ce que c’est applicable tel quel en Europe ? bien sûr que non. Nous n’avons pas une histoire commune, ni même une langue commune, et encore moins un rêve commun dans lequel nous reconnaître.
    Alors l’Europe c’est quoi au juste ?
    Pour l’instant c’est Shengen, la CECA, la PAC, et surtout l’alliance France nucléaire, Allemange industrielle. On ne peut rien comprendre en géopolitique sans aborder le nucléaire. Sans arme nucléaire, on est à la merci des empires. Si on n’avait pas le nucléaire, on serait comme Chavez, ou d’autres, dans un pays en proie a des déstabilisations extérieures permanente, peut-être guerre civile, etc…
    Voila donc … avons nous le choix de faire autrement ? et si oui comment ?
    Je ne parle pas dans l’absolu, mais je parle en pratique, très concrètement, par rapport ou nous en sommes aujourd’hui, avec un Euro bancal, etc…
    Les peuples, je ne pense pas trop me tromper, se moquent bien de l’Europe, ils n’y comprennent rien. Quand on leur annonce l’union bancaire ou target2, c’est trop technique. A la rigueur ils comprennent si on parle porte monnaie, mais sans plus. L’Euro c’est pareil, les gens sont vaguement pour sans trop savoir pourquoi. Donc, ils subissent. Mais il se murmure que l’Europe gaspille beaucoup, que les crédits/subventions sont totalement à coté de la plaque. Donc la contestation monte.
    Les élites sont visiblement dépassées par la situation.
    Maintenant, replaçons nous dans le contexte global. L’énergie pas chère est finie. La pic pétrolier absolu est pour dans 5 ans, 10 maximum. Les problèmes ont déjà commencés. En dehors de quelques « alarmistes », l’Europe (et le monde dans son ensemble) sont pris dans un mouvement qui empêche toute réforme, comme le montre le réchauffement climatique d’ailleurs, et l’impossibilité de la lutte.
    Ceci étant posé, je ne vois pas comment l’Europe va résister bien longtemps encore. Elle tiendra tant que l’équipe dirigeante sera l’actuelle. Les problèmes s’accumulant, je doute que les prochaines élections soient encore pro européenne. Mais il ne faut pas oublier qu’on est dans des pays vieillissants et qu’il y a une énorme inertie sociale du fait que la majorité des votants se rapprochent du 3ème age, ne vont pas sur internet et votent par réflexe d’après un contexte plus que favorable des 50 dernières années, en totalement déconnexion avec le monde réel.
    Je pense qu’on va donc aller vers une EURSS, qui éclatera ensuite.

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  • Patrick-Louis Vincent // 24.06.2012 à 11h00

    « Le drame est que le choix de réaliser une monnaie unique implique obligatoirement la seconde solution, alors que 10 ans de réalité démontrent que tous les pays ont choisi la première »

    On en revient toujours à la même problématque. Le politique doit précéder l’économique et non l’inverse.

    Je rejoins un peu le propos de Richard Wagrez. Si l’on regarde l’histoire de la France, c’est un peu l’histoire d’une petite Europe. De petits états-provinces, avec des langues différentes, qui ont été réunis, non par assentiment populaire, mais par la volonté de leurs souverains (mariages de leurs descendants, religion commune imposée aux populations, puis langue commune imposée également du haut, interdiction des langues vernaculaires…). Sans oublier les guerres qui étaient un bon moyen de se mettre d’accord entre souverains, les peuples ne servant que de chair à canon.

    C’est donc un peu par hasard que Nice est Français plutôt qu’Italien, Naples italien plutôt que Français, Aix-la-Chapelle allemand plutôt que Français, la Wallonie belge plutôt que Française, étc…

    Demander l’avis aux populations est idée très moderne ; et encore le fait-on souvent que quand on est à peu près sûr du résultat, celui que l’on veut obtenir. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ; telle fut la grande idée révolutionnaire de De Gaulle ; je renvoie aux discours de Pnohm Pen, de Mexico et de Québec.

    Faire une Europe fédérale à 27, ou même à 17, paraît une gageure insurmontable aujourd’hui. En revanche, commencer par une union latine (France-Italie-Espagne-Portugal), la France et ses deux jambes, est tout à fait possible. La langue n’est pas commune, mais les racines latines des 4 langues font qu’elles peuvent être apprises facilement à l’école. En nombre d’habitants, l’ensemble ferait 200 millions. Largement suffisant pour exister politiquement et économiquement. Avec 15 000 km de côtes, les débouchés maritimes seraient considérables. Sur le plan économique, les 4 pays latins sont comlplémentaires (industries et agriculture). De fortes minorités italiennes, espagnoles et portugaises, ont, au cours de l’histoire moderne, pris racine en France, ce qui ne peut que rapprocher les peuples latins.

    Il me semble, mais peutêtre suis-je un réveur, qu’une telle union est possible, parce qu’acceptable par les peuples. Pourquoi aucun politique français n’ose-t-il pas une telle avancée ? L’union politique avec nos voisins latins a pourtant bien plus de chance de réussir qu’une union politique avec l’Allemagne, culturellement plus éloignée de nous.            

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  • Richard Wagrez // 24.06.2012 à 11h33

    Il est possible que l’on arrive à une partition de la zone euro en deux sous-zones, Europe du Nord et Europe de Sud, mais plus pour des motifs économiques que culturels, à moins que le manque d’efficacité économique ne soit justement ce qui nous rapproche culturellement.

    Personnellement, je me sens beaucoup plus européen que français, par mon environnement familial, par ma carrière professionnelle à l’international. Et il est donc logique que je sois fédéraliste et que je soutienne un parlement européen, un budget européen etc… et non pas cet erzatz de gouvernement « nations ». Car il est faux de dire que ce sont les technocrates de Bruxelles qui gouvernent, ce sont bien nos dirigeants, sans qui rien ne se décide.

    Enfin, je me sens aussi citoyen du Monde et ait davantage de compassion pour les africaines qui doivent laisser leurs enfants mourir au bord de la route que pour les grecs. Nous avons quand même des états d’âme de nantis.

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    • yoananda // 24.06.2012 à 11h45

      Oui l’Europe est aujourd’hui soutenue par son élite internationaliste et Erasmus et quelques autres, mais le reste des populations, les « peuples », c’est autre chose.
      Pour ma part, je verrais tout aussi bien une partition en 3 : europe du nord, du sud et de l’est. Mais bon, l’europe du nord a plus besoin de l’europe de l’est que du sud, donc, elle pourrait s’en contenter. A voir.
      Quand a la compassion, je ne vois pas ce qu’elle vient faire ici, elle n’est pas l’apanage des fédéralistes. Ni des mondialistes. Bien au contraire même … les milieux fédéralistes/mondialistes sont souvent des milieux affairistes, et de part leur statut social, souvent déconnectés des réalités de la vie. N’est pas Bouddha qui veut.

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    • chris06 // 24.06.2012 à 12h14

      « Personnellement, je me sens beaucoup plus européen que français, par mon environnement familial, par ma carrière professionnelle à l’international. Et il est donc logique que je sois fédéraliste … »

      idem, comme ça on sera au moins deux affreux fédéralistes de l’élite internationaliste déconnectés de la vie ne faisant pas partie des « peuples » sur ce blog! 

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      • Incognitototo // 24.06.2012 à 12h39

        Au moins 3 !

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      • Casquette // 24.06.2012 à 12h51

        Je comprends pas l’expression « se sentir fédéraliste ».
        Les fédéralistes américains se sentaient avant tout Américains ,c’était des patriotes.
         
         

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        • yoananda // 24.06.2012 à 14h25

          Ca veut dire aller contre le sens de l’histoire par pur égoïsme de classe et l’habiller avec quelques beaux sentiments par culpabilité chrétienne.

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        • Patrick Luder // 24.06.2012 à 19h34

          Se sentir fédéraliste = quand plusieurs entités se fédèrent, elles gardent chacune leur entité, c’est la fédération qui les représente communément. A ne pas confondre avec une fusion ou la nouvelle entité remplace toutes les autres. Les fédéraliste veulent une Europe de différents pays et non un seul pays Européen.

          Enfin, c’est comme cela que je le comprends … voir
          http://www.toupie.org/Dictionnaire/Federalisme.htm 
          http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ralisme   

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        • chris06 // 25.06.2012 à 07h52

          @casquette,

          « Je comprends pas l’expression “se sentir fédéraliste”. »

          moi non plus, d’ailleurs ni Richard ni moi ne l’avons utilisée, faudrait peu être relire, non? 

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    • Casquette // 24.06.2012 à 12h40

      Enfin, je me sens aussi citoyen du Monde et ait davantage de compassion pour les africaines qui doivent laisser leurs enfants mourir au bord de la route que pour les grecs. Nous avons quand même des états d’âme de nantis.


      Pourtant vous devriez vous sentir solidaire des Grecs en tant que fédéraliste européen ?
      A moins que la Grèce ne soit pas en Europe…
      Qu’ont fait les grecs pour être privés de la sorte de votre compassion ?

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      • step // 24.06.2012 à 13h58

        le fédéralisme va souvent de pair malheureusement avec un abaissement du seuil de l’intolérable…Après je suis aussi un fédéraliste, mais je ne pense pas être un affreux. Le problème serait-il donc dans l’affreux plus que dans le fédéralisme ? Il me semble que c’est ce que dit olivier…

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  • Vincent // 24.06.2012 à 12h03

    L’idée de construire une europe féderérale basée sur des régions qui seraient construites en amont, me parait effectivement plausible. Ca va prendre du temps. Bon, si on réuni la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, je pense qu’on perd l’Alsace / Lorrane parce que là-bas il y tiennent à leur racine Allemande 😉 Peut-être qu’une partie du nord de la France ne s’y retrouverait pas non plus. L’idée est intéressante.

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  • JOURDAN // 24.06.2012 à 12h12

    Je ne partage pas du tout l’avis de M. Berruyer.

    Certes, nous ne voulons pas à ce jour de solidarité inter-états de l’euroland et les états (comme les peuples) ne veulent pas de plus de budget européen, …. 

    Mais nous avons tous un projet européen politique (sauf le RU).

    Il ne peut y avoir solidarité que si tous jouent le jeu, ce qui n’est pas le cas A CE JOUR. C’est tout l’enjeu des négociations actuelles. 

    Concernant le SMIC différent au sein d’un même pays, la Thaïlande dispose d’un SMIC provincial qui dépend du coût de la vie dans chaque région. Ce n’est pas absurde, car on vit mieux dans une sous préfecture de Corrèze qu’à Paris avec 1 000 €/mois.
     
    Par ailleurs, les taux de CET (ex Taxe professionnelle) voire celui du versement transports sont à des taux forts différents d’une intercommunalité à une autre.  Tout cela (comme le SMIC différent au sein d’un même pays) sans remettre en cause l’unité du pays ou la solidarité entre ses territoires.

    Pour nous français, le problème est que notre système social, notre état providence est cher, financé par l’emprunt et que, si nous nous adaptons aux réalités, cela veut dire le réduire. Qui le veut ? Quel politique sera assez honnête pour le dire ?

    Si les pro européens sont évidemment libéraux, l’UE étant fondée sur la concurrence, l’ouverture aux autres et le libre échange, les fédéralistes ne sont pas fondamentalement pour le rabotage des droits sociaux, contrairement aux propos de M. Berruyer.

    Enfin, l’auteur soutient généralement la création au sein de l’espace euro de deux ou trois zones monétaires (grosso modo les méditerranéens d’un coté et les germaniques de l’autre) tout en s’opposant à priori au maintien de l’euro. Mais les contraintes pour la France dans une zone euro ou une zone euro méditerranéen seront les mêmes, comme la nécessité de solidarité entre les états.

    Le problème n’est donc pas celui de la zone choisie mais l’adaptation de nos états et de nos politiques aux réalités du temps. 

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    • step // 24.06.2012 à 14h08

      Si les pro européens sont évidemment libéraux, l’UE étant fondée sur la concurrence, l’ouverture aux autres et le libre échange,

      j’adore les idéologues qui pour faire passer 1 monstruosité (le nivellement par le bas social) arrivent à le renommer de 3 manières différentes. Quant à l’ouverture aux autres, on en reparle, c’est vrai que pour le moment on en est juste qu’aux noms d’oiseaux entre pays…
      L’europe c’est la paix , TINA ! Ah oui c’est quoi le projet politique européen ? L’autodestruction ? Même de Gaulle avait compris qu’il s’embourbait dans cette histoire et avait relancé des bilatérales hors Europe.
      Ah au fait pour le smic provincial… le cout de la vie en grêce est proche de celui de la France. Renseignez vous avant de poster. Bien trop de suffisance dans ce post pour qu’il ait les idées claires.

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      • step // 24.06.2012 à 14h12

        Qui le veut ? Quel politique sera assez honnête pour le dire ?

        alors qui le veut : tous ceux qui ont de l’argent et qui ne veulent pas le partager. La bonne question c’est qui ne le veut pas. Une majorité de la population, qui se sait fragile socialement. Hé oui, ce bon vieux cout du libéralisme, c’est ballot.
        Politique honnête ? je ne comprend pas la phrase n’est pas en bon français.

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      • JOURDAN // 25.06.2012 à 19h30

        A défaut d’argument et de ce qui va avec, vous n’avez donc que l’invective.

        L’Europe se construit depuis 60 ans et le niveau de vie des européens n’a pas eu a en souffir. Si votre modèle économique était à l’Est, je vous rappelle que le mur de Berlin s’est écroulé en 1989, non du fait d’une attaque extérieure mais parce que le système économique a failli.

        Pour connaitre  le projet politique européen, il suffit de lire les bouquins, ce que manifestement vous n’avez pas fait. Vous rabâchez une histoire que vous n’avez pas trop bien comprise et digérée.

        Pour un SMIC différent entre chaque région, ce fut une réalité jusqu’en 1968, et ce n’est pas illogique.

        Pour conclure, votre post n’apporte aucun argument mais seulement de l’invective et de la suffisance, particulièrement mal placées. 

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        • step // 26.06.2012 à 12h07

          je n’ai rien dit sur le SMIC régional, je ne vois pas ou vous lisez cela. Le problème est que nos SMICS européens sont en compétition l’un contre l’autre et qu’il n’y a pas de volonté de cohérence sociale.

          Disons que j’interprete les « bouquins » pour ce qu’ils sont: des déclarations d’intention. Je regarde plus attentivement la réalité sociale, cela me semble bien plus porteur de sens.
          Evidemment, en s’endettant depuis plus de 30 ans on peut se permettre de bien vivre, sauf que la facture arrive. Et la chute sociale avec, ou alors vous indiquez qu’il ne se produit pas un phénomène de paupérisation massive, en grêce, en espagne, en italie…
          Alors le modèle qui fonctionne, je me permet de rire. Le modèle communiste russe ne fonctionne pas, et donc le modèle capitaliste européen fonctionnerait ? Vous est-il venu à l’esprit que les deux pourraient être foireux ?
          Voilà les phrases qui m’ont arrêté :

          « Si les pro européens sont évidemment libéraux, l’UE étant fondée sur la concurrence » (ah bon ?, je croyais selon vos « bouquins » que c’etait un projet de paix et de progrès social..)

          « Pour nous français, le problème est que notre système social, notre état providence est cher » : remarque qui laisse entendre que la bonne solution serait de laisser creuser les inégalités sociales. Tout va bien aux US, il est évident que nous devons embrasser avec ardeur, un modèle social en décomposition avancée. A ce propos, les pays « libéraux » style suède, ont un niveau de prélèvement sociaux plus élevé que le notre…

          Bref je reconnais l’invective, mais franchement sortir des « L’Europe se construit depuis 60 ans et le niveau de vie des européens n’a pas eu a en souffir »… ou êtes vous depuis 10 ans et où comptez vous vivre les 20 prochaines années ?

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          • JOURDAN // 28.06.2012 à 17h48

            Avoir différents niveaux sociaux dans une même entité juridique n’est en rien opposé à l’existence de l’entité. Il est aberrant de vouloir donner un même salaire sur tout un territoire où le coût de la vie est différent. 

            Nous sommes en déficit depuis 40 ans et non 30 ans, et notre Etat Providence est fondé à ce jour sur les déficits. Il fallait l’adapter à nos recettes ou en trouver de nouvelles (CSG, RDS, TVA sociale, …) pour compenser la faiblesse relative des charges sociales. Donc accepter de payer pour les prestations fournies. pas facile dans une société où tout est dû et doit être payé par l’autre, le voisin, le « riche », ……La politique des gouvernements successifs depuis 20 à 30 ans n’a consisté qu’à réduire les impôts afin de relancer la consommation et l’économie. On en voit le résultat !!! Ou sont les investissements des entreprises, les exportations ??? Il n’y en a plus. Nous avons perdu 42% de nos parts de marché à l’exportation entre 1999 et 2007. Et l’Allemagne en a récupéré une bonne partie. Le reste est le fait aussi des pays émergents.

            La paupérisation atteint déjà la France depuis des années. Il suffit de sortir dans la rue pour le constater. Et je ne parle pas de la Grèce, de l’Espagne ou autres. 

            A défaut d’un autre, le système capitaliste a fait ses preuve. Il a ses problèmes, ses soubresauts, mais il vit. C’est sur que le communisme que vous prônez n’a pas de problèmes. il est mort. 

            L’UE est un projet politique et de paix. Mais aussi économique, car de la prospérité et du bonheur des peuples dépendent la paix sur le continent. Hitler est arrivé au pouvoir dans une Allemagne en faillite économique. Des échanges humains et économiques, de l’abaissement des barrières douanières permettant les échanges économiques et humains sont nés plus de respect de de connaissance des autres. La guerre se fonde sur la méconnaissance, le mépris voire la haine des autres. La concurrence a pour but d’empêcher les monopoles qui accroissent les prix et donner les marges injustifiées aux consommateurs, augmentant leur pouvoir d’achat. La question n’est plus celle de la restauration de frontières douanières stupides entre pays de l’UE, mais des barrières douanières à restaurer aux frontières de l’UE.   

            L’UE a fondé notre prospérité ces 60 dernières années. Elle a connu des crises et en connaîtra de nouvelles dans l’avenir. Ce n’est pas pour autant qu’il faille se jeter comme vous le faites dans un souvenir des frontières douanières de grand papa  ou dans un communisme vermoulu. 

            Notre système social a proprement parlé est relativement équilibré. Son déficit est ridicule face à celui de l’état. Des recettes nouvelles sont à trouver dans la TVA sociale et l’augmentation des CSG et RDS.  Des économies sont à trouver dans la réduction du nombre d’hôpitaux publics  et cliniques privées, du nombre de pharmacies (plus fort taux par habitant d’Europe), dans la prise en charge de la dépendance par les familles, dans le développement des génériques, dans la baisse des prescriptions médicales, dans le paiement des médecins non plus à l’acte mais au nombre de malades soignés, ….

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    • Helios // 24.06.2012 à 15h32

      Nous n’avons pas tous en Europe un projet politique. Le référendum de 2005 a montré que la majorité des Français y étaient hostiles. Il est possible que des soit-disant « élites » aient un projet politique, mais il ne concerne qu’elles.
      Pour l’instant je ne vois qu’une seule utilité à l’Europe et à l’euro : permettre, par la libre circulation des capitaux, aux riches des pays européens de planquer leurs avoirs dans les autres pays en cas de crise dans leur propre pays. On est bien content pour eux.
      Quant à l’adaptation à la réalité du temps, le problème est qu’on n’a pas tous la même notion de la réalité du temps, en ayant fortement tendance à confondre nos désirs d’avolution de la société avec la réalité.

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      • JOURDAN // 25.06.2012 à 19h22

        Il n’y a qu’un projet politique pour l’UE, et pas deux. S’unir, c’est s’ouvrir aux autres. La fermeture des frontières n’est plus à l’ordre du jour, tant pour les marchandises que pour les individus.  Il est absolument illusoire de penser que l’UE sera une grande France. Notre modèle s’est peu exporté. 

        C’est dans l’unité européenne que l’on pourra instaurer des minima sociaux plus conséquents.

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        • step // 26.06.2012 à 12h25

          Je dirais même plus:
          « l’ouverture des frontières n’est plus à l’ordre du jour tant pour les marchandises que pour les individus. Il est absolument illusoire de penser qu’une europe ouverte à tous les vents de la mondialisation survive économiquement et socialement. Enfin les modèles mercantilistes à vocation exportatrice montrent en ce moment même toutes leurs limites (chutes de croissance en chine, en allemagne..). »
           Bref on peut dire avec autant de certitudes le contraire de ce que vous dites. N’affirmez donc pas vos rêves comme des futures réalités, à moins que vous soyez dans le secret des dieux. Si protectionnisme raisonnable n’est pas mis en place, la valeur du travail tendra vers 0 (offre>demande) et ainsi en sera-t’il de nos revenus. je ne sais pas vous mais moi cela ne m’indiffère pas.

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          • JOURDAN // 28.06.2012 à 18h02

            Vous m’avez mal lu et encore plus mal compris, comme d’habitude………

            Qui a parlé d’UE ouverte à tous les vents ??? Ce n’est pas M. Pascal Lamy, socialiste, qui est le dirigeant de l’OMC, qui prône l’ouverture totale et sans contrôle des frontières ??? 

            Les modèles fondés sur les exportations ne peuvent pas durer à long terme.  Les exportations ne constituent qu’une partie normalement du socle de croissance d’un pays. Mais ces modèles peuvent toujours augmenter leurs salaires pour relancer la consommation interne afin d’absorber leur production nationale (ce que commence à faire l’Allemagne et ce que la Chine sera bien obligée de faire dans l’avenir). Les travailleurs n’accepteront pas définitivement de produire des objets que leurs salaires ne leur permettent pas de se payer. Henri Ford l’avait déjà démontré. il en va de la stabilité du pays, surtout dans le cas des dictatures comme la Chine.

            Il est clair que face à la concurrence étrangère, les activités dé-localisables (et elles sont bien plus nombreuses qu’on ne le pense) peuvent voir leurs salaires baisser fortement. C’est pourquoi une protection au niveau de l’UE est indispensable. Mais au sein même de l’UE, la concurrence doit jouer. 

            A tous les ages de l’histoire, la puissance dominante (successivement Républiques italiennes, Portugal, Pays Bas, Royaume Uni, Etats Uni puis Chine) ont voulu le libre échange après avoir eux mêmes, soutenu  le protectionnisme quand il leur profitait.  

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  • Luc van Mulders (Serfix blog) // 24.06.2012 à 13h34

    Bonjour Olivier,
     
    Je me permets (car tu es français): – pourrais-tu changer le titre en 
    La roulette technocrate belge de L’UE
     
    Merci d’avance pour cela …
     
    Luc, un petit belge et toujours fier de l’être.

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  • Luc van Mulders (Serfix blog) // 24.06.2012 à 13h48

    Je me permets aussi de rajouter que j’ai fort apprécié le commentaire ci-dessus de JOURDAN (qui a aussi le nom de mon éditeur).
    « Donner de bon cœur est ce qui est de plus beau, mais il faut aimer pour cela ».
     

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  • medomai // 24.06.2012 à 14h25

    Cher Olivier,

    Que diriez-vous d’une confédération plutôt que d’une fédération ?

    La Suisse plutôt que les Etats-Unis ? Que seraient les Etat-Unis si le sud avait remporté la victoire (hypothèse peut-être irréaliste) ? These united States, not the United-states ! Je ne crois pas pour autant que le Sud aurait pu cesser toute forme de relation avec le nord.

    ca marche pas si mal, la Suisse.

    Ils n’ont pas les mêmes langues, ça ne les empêche pas d’avoir une monnaie commune (qui va s’arrimer à l’euro bientôt ?). Tout va bien tant qu’on est riche et que l’économie profite à des degrés divers à tous…

    Je crois aussi qu’il ne faut pas trop paniquer sur le sujet du fédéralisme. En fait l’Europe ne pose problème aux peuples actuellement que parce que les « transferts » demandés (la solidarité) leur paraissent trop importants; trop coûteux, dans une période de grave crise économique. Jusqu’à ce que l’Allemagne de Schröder, vous savez le social démocrate qui adore Poutine et vote Sarkozy (oui oui celui qui bosse maintenant pour Gazprom), entamme une politique non coopérative avec ses voisins européens on n’entendait personne hurler à ce point contre le danger abominable du fédéralisme. Notez que dans un autre registre, le Québec a des problèmes aussi avec le Canada en ce moment, l’Ukraine avec la Russie, etc etc.

    Je suggère quelques exercices intellectuels salutaires préalables avant toute analyse de la situation :

    Premièrement ne pas confondre les sondages de Bild ou l’opinion de Mme Merkel sur la solidarité avec l’opinion des allemands (regardez les derniers résultats de Mme Kraft en Rhénanie du Nord). il suffit de voir ce qu’ils ont eu le cran de faire avec leur réunification pour modérer un peu notre vision caricaturale : Les allemands ne sont pas ce qu’on croit parce que l’actualité, la conjoncture, les diatribes et les délires journalistiques masquent le réel. Ils ne sont pas TOUS hostiles à la solidarité et incapables de faire un effort en conjoncture difficile. En fait on sera mieux fixés quand ils éliront un nouveau chancelier.
     
    Par contre, peut-être qu’en fixant des LIMITES à la solidarité, en disant on est prêt à DONNER ceci mais pas CELA, on est prêt à CECI mais au-delà chacun se débrouille avec ses propres forces, les bases d’une union plus saine (appelez ça communauté, confédération, comme vous voudrez) seraient possible : le principe de solidarité serait admis et en même temps on fixe les peuples sur ce qu’ils peuvent recevoir ou demander à la communauté, et ce qu’ils doivent accomplir par eux-mêmes.

    Peut-être même, une fois passée cette crise qui est quand même équivalente à 1929 au moins sur le papier (et on a rien vu, attendons 2013…) , serons-nous en mesure de penser des degrés souples d’intégration et de solidarité à l’intérieur de l’ensemble européen, et à réagir avec moins d’hystérie sur des questions qu’il faudra traiter sur du long terme : une zone centrale très intégrée, avec des obligations économiques ET sociales fortes (monnaie commune), puis une zone moins intégrée, avec des monnaies nationales arrimées plus ou moins à la monnaie centrale, et peut-être une troisième périphérie disons d’alliances stratégiques privilégiées, avec des formes de coopération intenses mais limitées.

    Qu’en dites-vous ? Sachant que vous vous dites quand meme fédéraliste après cet article, pourriez vous nous dire à quoi ressemblerait une fédération crédible à vos yeux ?

    Au plaisir de vous lire encore !    

       

       

       

          
      

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    • Guillaume // 24.06.2012 à 16h58

      La Suisse n’a de confédération que le nom, c’est une fédération de cantons et cela fonctionne car les cantons ont décidé librement de rassembler des compétences communes. Ils viennent par exemple d’uniformiser les procédures d’instruction car un avocat d’un canton ne pouvait pas plaider avant dans un autre car les procédures étaient différentes … L’Europe est déjà une confédération techniquement. Maintenant, je ne crois pas à la solidarité. Je suis belge et on est en train de voter la fin totale des transferts (sécu et autres) entre la Flandre et la Wallonie au parlement belge d’ici 10 ans. Je ne vois pourquoi on garderait à terme la solidarité au niveau européen, déjà que les anglais ont leur money back. Chacun devra se débrouiller seul avec son propre argent. Je ne vois pas comment une fédéralisation au niveau européen serait possible alors que la Belgique va vers la scission ou la confédération alors qu’il s’agit des pays fondateurs de l’UE. Fondamentalement, les européens ne sont pas solidaires de gens qui ne pensent comme eux, qui n’ont pas la même culture et la même langue.

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  • Luc van Mulders (Serfix blog) // 24.06.2012 à 15h09

     
    Europe fédérale: où sont les Français?
     
    Angela Merkel fait un vibrant discours sur l’union politique. Et la France répond… par un silence assourdissant.
     
     
    Mais où sont passés les Français militants de l’Europe? Les Monnet, les Schuman, les Giscard, les Mitterrand, les Delors? On entend les eurosceptiques, les Chevènement, les Le Pen. Les infatigables euro-bâtisseurs de naguère semblent, eux, avoir disparu. En tout cas ils, se taisent.
     
     
    Remarquez le silence, opposé en France, aux propositions d’union politique faites par Angela Merkel à Leipzig, devant le congrès de son parti chrétien-démocrate.
     
    Qui, en France, a bondi sur ces propos fédéralistes pour les applaudir, les commenter, les compléter, pour accompagner l’Allemagne, pour la dépasser sur la voie fédérale? Qui?
     
     
    Personne. Ni à droite. Ni à gauche. On a dit l’Allemagne de moins en moins européenne. Le contraire est vrai. C’est la France qui freine! L’esprit national l’habite.
     
     
    Assiste-t-on à une répétition des tragiques erreurs françaises d’étouffer par le silence les projets fédéralistes germaniques? Comme en 1994, avec l’ambitieux document de deux proches de Helmut Kohl, Karl Lamers et Wolfgang Schäuble (l’actuel ministre des Finances), de renforcer le «coeur» de l’Union? Ou bien en 2000, quand Joschka Fischer et Gerhard Schröder évoquent une réforme radicale de l’Union qui renforcerait le rôle du Parlement, ferait de la Commission un véritable gouvernement, tandis que le Conseil des ministres serait relégué au rôle d’un Sénat européen? A l’époque, ni Jacques Chirac, ni Lionel Jospin (ni le ministre des Affaires européennes, Pierre Moscovici), pareillement embarrassés, n’ont cru bon de répondre.
     
     
    Depuis le début de la crise de 2008, l’Allemagne était à la traîne. Sur le sauvetage des banques, sur l’aide à la Grèce, sur les attributions du Fonds de stabilité et, bien entendu, sur le rôle de la Banque centrale. La chancelière est une personne entrée dans l’Union par la grâce de la réunification allemande, en 1990. Elle n’avait pas vécu la longue construction depuis 1957, son patriotisme européen est neuf, encore hésitant. Pourtant, le fait est là: à Leipzig, elle a remis son parti dans sa tradition pro-européenne.
     
     
    L’Allemagne est euro-fédéraliste.
     
     
    Pour Angela Merkel, la première étape de l’union politique est de renforcer la discipline budgétaire et la régulation financière. Bruxelles aurait une possibilité d’interdire des déficits excessifs en prenant la main sur la politique des pays qui dépassent les limites de Maastricht, lesquelles seraient serrées à double nœud dans une règle d’or constitutionnelle. Pour renforcer encore cette automaticité de la sanction, il devrait être possible de porter plainte devant la Cour de justice de l’Union européenne contre un gouvernement indiscipliné.
     
     
    Deuxième étape: l’élection au suffrage universel européen du président de la Commission. Ce serait une révolution, juridiquement complexe mais radicale, puisque celui-ci aurait une légitimité «supérieure» à celle d’un numéro un élu au niveau national.
     
     
    Que dit la France?
     
     
    Changer le statut de la Banque centrale européenne pour qu’elle achète à vau-l’eau des emprunts grecs, portugais, italiens et bientôt français. La demande est légitime, mais elle heurte tant la conviction germanique qu’elle ne pourra être acceptée que dans un donnant-donnant, que si la France cède sur l’automaticité des sanctions.
     
    En outre, souligne Laurence Boone, chef économiste Europe de Bank of America Merrill Lynch, «la centralisation budgétaire est la bonne solution pour mettre fin aux dérapages.
     
    La politique monétaire inorthodoxe s’y ajoute. Mais ce ne peut être que temporaire, pour restaurer le bon fonctionnement des marchés, pas pour monétiser la dette». Entre discipline à l’allemande et solidarité à la française, un accord pourrait se dessiner.
     
     
    Le temps presse, la crise s’aggrave. Pour arrêter la spirale infernale dans laquelle s’enfonce l’eurozone, il faut aller très vite et beaucoup plus loin dans l’intégration fédérale. C’est à la France d’imaginer ce qu’un «gouvernement économique» veut dire pour éviter la récession 2012 et, à moyen terme, pour consolider la compétitivité de chaque Etat membre.
     
     
    Quelle politique fédérale pour l’énergie? Pour la compétitivité? Pour la mobilité? Pour la défense? En France, on aimerait entendre de la gauche des propositions plutôt que de sempiternelles critiques faciles. On aimerait que le PS travaille avec son homologue SPD. On aimerait que l’UMP réponde à la CDU. La France a été, dès la fin de la guerre, une force vers l’avant. C’est le moment pour elle, comme l’y invite Angela Merkel, de retrouver le sens de l’histoire.
     
     
    Ecrits provenant d’Eric Le Boucher.
     
     
     
    Votre avis ici ? (Avec l’accord d’Olivier bien entendu).

     

    Partagez-vous l’idée que la BCE devrait pouvoir créer des EUR bonds pour pouvoir absorber ces créances douteuses (ces vides …) mais seulement quand les systèmes de contrôle des budgets nationaux seront tous en place ? 
     
     
    L’Allemagne qui a été réunifiée sera contre ? (20% des 80% d’endettement viennent du fait que l’Allemagne de l’Ouest a dû financer la réunion avec l’Allemagne de l’Est).
     
     
    Si oui Pourquoi ?
     
     

    Mais moi, petit belge, j’ai déjà ma petite idée et donc je vous souhaite beaucoup de courage pour la suite, car AMHA, la France fera appel au FMI à n’en pas douter.
     
    Luc
     

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    • Jacques Payen // 24.06.2012 à 16h17

      Les leçons de fédéralisme provenant des amis belges m’ont toujours sidéré ! Surtout au moment où une partie de la Belgique, ouvertement, explicitement, sinon violemment,  dénonce les transferts financiers « trop favorables »… à l’autre partie ! On croit rêver.
      Mettons la question « technique » des institutions à part….On parvient toujours à ajuster les mécanismes. Pour les peuples, pour vous et moi,  qu’est-ce que le Fédéralisme ? C’est accepter que dans la circonscription politique considérée, non homogène,  les plus favorisés se voient amputer d’une partie de leurs revenus, au profit des moins favorisés, dans la perspective (longue) d’une homogénéisation et , en quelque sorte, d’une forme de retour sur investissement…
      En clair, les bavarois, les luxembourgeois, les finlandais, et sans doute les plus favorisés des français et des belges sont-ils d’accord pour financer, dans l’immédiat,  par la perte d’une part de leurs revenus, l’amélioration de la protection sociale et les retraites des maltais, portugais et napolitains (entre autres) ???
      Que chacun pose  la question à ses amis fédéralistes. Le moment de stupeur passé, il aura droit à une dénégation vigoureuse : « il ne s’agit pas de cela ! »
      Et de quoi donc alors ? concrètement, trivialement, en pratique ?
      Sortez de votre beau songe! Il est creux. Et sans doute délétère. Il risque de mettre à mal la nécessaire solidarité des européens. Car on n’unit pas les peuples sans eux,contre eux,  sans qu’ils le veuillent explicitement. Je suis bien d’accord avec O. Berruyer sur ce point. C’est avec de la « politique », de l »intelligence politique, (notre principal déficit sans doute !) et une longue patience que l’on finira pas par renforcer les solidarités.
      N’oublions  également pas que les électeurs  français ont refusé la Constitution européenne à 55% en 2005. On ne l’a pas assez relevé dans les commentaires de la Présidentielle : une partie importante des électeurs de Sarkozy en 2007, ayant voté non au référendum de 2005, l’a sanctionné pour avoir bafoué le vote du pays par le jeu du Traité de Lisbonne.
      Je crois que ce n’est que justice.
       

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  • leveau // 24.06.2012 à 16h09

    et pendant qu’on discute…
    quelques 20% de la population mondiale détient toujours 80% de la richesse sous forme de papier, d’or, de pétrole et autres choses qui ne couvrent pas les besoins fondamentaux des hommes
    A l’inverse 80% de la population mondial détient la force de travail productif (énergie durable) avec des capacités d’adaptation a des années lumière de ce que peut faire un américain ou un européen qui serait condamné à des milliers de morts pour un seul jour d’hiver à passer sans sa gargantuesque dépense d’énergie fossile.
    ce monde va subir un gros équilibrage naturel sous moins d’une génération… et c’est tant mieux.
    bon nos enfants risquent bien d’y passer mais… on aura qu’a dire qu’on est désolé…c’est le voisin qui était con et puis on a cru bien faire, on savait pas. Où mieux: On a cru que la démocratie et l’argent étaient des dons divins, la vie et la nature un simple accessoire subordonné à notre intelligence.

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    • step // 26.06.2012 à 12h45

      c’est effecivement ce qui risque de se produire, par la conjonction des problèmes économiques et écologiques. Dire que c’est tant mieux… euh, comment dire. Joker ? Je pense que si tout le monde lachait ses dogmes et son destin personnel, on pourrait faire la même transition sans les millions de morts. Nous sacrifier (en tant qu’occidentaux riches et indivudualistes) pour tous nous sauver (en tant qu’humains et citoyens du monde), en quelque sorte. Le gambit est ettouffé sous la propagande mais il ressemble à cela. Une décroissance bien menée n’est pas forcément une (grande) souffrance. Il serait tant de s’y atteler.

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  • leveau // 24.06.2012 à 16h39

    pour revenir au sujet et pour ma part, je trouve l’analyse de C Gave séduisante.
    http://www.atlantico.fr/decryptage/marche-arriere-euro-pour-eviter-explosion-europe-charles-gave-396439.html?page=0,1
    sa conclusion: L’économique l’emportera toujours sur le politique ! Il serait temps de le comprendre… semble cependant fausse. la politique qu’elle soit faite par d’illustres zozos ou par les peuples eux même est la morale des hommes qui leurs permettent de vivre en sociétés. L’économie est secondaire, dans son fondement, c’est juste un moyen parmi d’autres de faciliter cette vie en société.
    Merci à Oliver pour la prise de position ferme:
    N’abandonnons pas l’idée d’une construction européenne durable aux intégristes faillis. Ne les laissons plus pérorer avec leur « seule solution », négation de la Politique, qui aboutit rapidement à indiquer que « le temps des marchés financiers n’est pas celui de la Démocratie » – sous-entendant qu’ils s’attaqueront plutôt à la deuxième qu’aux premiers.
    Priez que la génération à venir puisse encore faire une révolution pacifique.

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    • step // 26.06.2012 à 12h50

      une révolution n’est pacifique n’est possible que si les « donneurs » sont prêts à consentir des sacrifices. Cela arrive dans l’histoire, rarement.

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  • namirois // 24.06.2012 à 16h48

    Les vraies motivations ne sont pas toujours dans la lumière!
    Article intéressant et bien documenté qui peut permettre de comprendre certains « empressements » à fédéraliser et maintenir sous tutelle…
    http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-caroline-porteu/230612/trop-cest-trop-jaccuse

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    • marie // 24.06.2012 à 20h23

      article tres interessant…. à faire circuler…..la Grèce, « l’immense problème grec » comme l’a souligné M Berruyer,…. et le vautour américain

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  • Nico // 24.06.2012 à 17h00

    Le 1 janvier 1999, jour de lancement de l’euro, Laurent Joffrin : « L’Europe future ne ressemble à rien. Cela même fait son attrait. En créant une banque centrale sans gouvernement qui l’équilibre, on saute dans l’inconnu: cela s’appelle une aventure. »
    Est-ce qu’il n’est pas temps de s’arrêter un peu avant de poursuivre cette « aventure », d’en faire un bilan objectif et de réfléchir à des façons coordonnées de changer de voie plutôt que de faire le saut suivant dans l’inconnu ?
    Quoi qu’il en soit merci d’offrir des pistes, comme celle des 2 sous-monnaies par exemple, ça permet de sortir du TINA actuel se résumant au choix fédéralisme versus chaos. Dans le genre, Jacques Attali reste d’ailleurs inégalable : «Le fédéralisme est la seule voie pour éviter une crise majeure qui sacrifierait une génération entière.»

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  • Fabrice // 24.06.2012 à 17h27

    Une question Olivier vous vous êtes souvent dit pour l’Europe dans vos interviews ou interventions.
    Donc :
    – vous promulguez une autre voie que vous pensez plus réaliste que le fédéralisme ?
    – position pieuse mais un tantinet mensonger,
    – changement récent d’opinion ?
     
    :-°

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  • Soulages // 24.06.2012 à 17h31

    Je n’ai qu’un mot à dire et une imprécision à signaler.
    Le mot : oui, oui, OUI !
     « dizaines » d’années pour parvenir au fédéralisme. Certainement, mais il faudrait ajouter « centaines » d »années pour parvenir à un fédéralisme stable.

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  • Eddie Constantine // 24.06.2012 à 17h40

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas:
    OK, l’Allemagne a des salaires bas, compétitifs, ce peuple a fait de gros efforts.
    Mais leurs voitures (par exemple) ne sont pas soldées pour autant et qui plus est payées en €.
    Je vis en Am Centrale et je ne vois dans les rues que des voitures japonaises (ou en tout cas d’Asie, de manière générale) quelques gris SUV ou 4×4 made un USA et … plein de BMW, Mercedes, Audi, en limousines ou TT, qui pourtant sont très chères.
    Où est l’erreur ? 
    Leur catégories populaires, celle des travailleurs dans les usines, se fait blouser ! 
    A part ça, excellent article, qui donne quitus au programme de certain parti en France. 

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    • step // 26.06.2012 à 12h59

      l’allemagne tourne sur la consommation de luxe de la « classe privilégiée » et sur la « marque » que représente le « fait en allemagne ».  comme en AS il y a une classe « moyenne » plutôt faible mais une classe pauvre et privilégiée importante (on va dire « nouveau riche ») avoir une BMW est un marqueur social important dans l’optique de sa mise en concurrence avec son voisin. A partir de là 2 possibilités, soit tu es riche et tu dois l’affirmer, soit tu ne l’est pas et tu t’endettes en voulant le paraitre (pour le devenir(?)). Dans tous le cas, tu as un enrichissement des entreprises allemandes (ni l’état, ni les salariés) et de ses actionnaires et une bulle de dette en face.. Tiens tiens, cela me dit quelque chose…

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  • khodjet el khil // 24.06.2012 à 18h07

    bonjour olivier,
    ne serait il pas possible de conserver l’euro comme monnaie d’échange inter et extra communautaire tout en maintenant les monnaies locales?L’euro serait alors établi sur un panier de devise limité à des garanties tangibles, permettant uniquement de faire des échanges commerciaux internationaux. Les monnaies locales ne seraient convertible qu’en euro. les dettes publique intérieure libellés dans les monnaie locales et les dettes exterieure en euro. ainsi il y aurait plus de souplesse et de marges de manœuvre pour les banques centrales nationales, avec la possibilité de faire intervenir la banque européenne BCE en soutient partiel (fédéralisme).
    Ce serait un retour en arrière qui pourrait être salvateur sans la disparition pur et simple de la zone euro. Je ne sais pas si c’est réalisable, mais techniquement cela pourrait représenter une solution redonnant souveraineté aux états et limitant l’implication exterieure dans les finances des nations européennes en attendant la construction d’une europe social et fédérale
    amitié
    Mehdi

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  • khodjet el khil // 24.06.2012 à 18h32

    l’article Onubre Einz qui critique jorion est en l’espèce du PQ pour rester poli et n’apporte pas de véritable analyse constructive mais plutôt une longue liste de pseudo réflexion destructive

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  • Marcus // 24.06.2012 à 19h37

    Très bon billet dans Libération Olivier !
     
    Bonne semaine tout le monde.

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  • Macarel // 24.06.2012 à 19h43

    Très bon papier, nous sommes au coeur du problème: « Peut-on faire une Europe fédérale sans peuple européen ??? corollaire peut-on faire un Etat fédéral sans peuple souverain ??? »
    Le simple bon sens nous dit que non !
    Je parle en connaissance de cause, car lors du référendum sur le Traité de Maastricht j’ai fais parti de ceux qui se sont fait enfumer par les promoteurs du « oui » et du fédéralisme béat.
    En 2005, alors qu’il était clair que nous nous étions fait avoir, j’ai voté « non », le fameux « non » de gauche qui a été superbement ignoré dans les analyses sur la victoire du « non ».
    Seuls d’affreux « bruns » ou « rouges » pouvaient avoir voté « non ».
    Aujourd’hui je me félicite d’avoir voté « non », bien que cela n’ait pas suffit à enrayer l’infernale machine lancée par l’approbation du traité de Maastricht. L’infernale machine à broyer les nations et les peuples au seul profit d’une oligarchie qui n’a que faire de la démocratie.
    C’est cette même oligarchie qui se propose aujourd’hui d’imposer le ‘fédéralisme » aux peuples européens, la pire forme de « fédéralisme » le « fédéralisme disciplinaire », aux travers de règles encore plus contraignantes que celles du Traité de Maastricht (TSCG+MES+Two Pack),  et avec  comme garde-chiourme les marchés et leurs rabatteurs les agences de notation.
    Dans la plus pure ligne de la « stratégie du choc » il s’agit d’utiliser l’alibi des dettes publiques, qui faut-il le rappeler ont explosé à cause du sauvetage des banques, pour porter l’estocade finale à l’état-providence telle qu’il a vu le jour en Europe après la seconde guerre mondiale.

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  • Axel // 24.06.2012 à 20h22

    C’est marrant, d’habitude, les articles de Libé sont d’une nullité affligeante. Celui-ci était particulièrement pertinent, ce qui m’a surpris jusqu’à ce que je visse que c’était toi, Olivier, qui en était l’auteur. Bon, mis à part le fait que je sois totalement anti fédéraliste, c’est de très bonne facture, bravo.

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  • Trubli // 24.06.2012 à 23h18

    Bon article Olivier.
    Ce qu’il y a de piquant c’est qu’il fait sortir certains du bois ici.

    Je suis contre l’Union Européenne et donc les fédéralistes sont des adversaires politiques.
    Je vis bien, je voyage en Europe, j’ai visité de belles villes mais quand je suis à Florence ou à Séville je ne sens nullement une communauté d’histoire, de destin et de rêve avec les Espagnol ou les Italiens.

    Une union européenne ne peut arranger que deux pays. Les Etats-Unis qui ont fait de l’Europe de l’Ouest leur protectorat grâce à l’OTAN. Et l’Allemagne qui est au centre du continent. Le grand perdant de 1945 a vu ses voisins victorieux perdre des pans entiers de leur souveraineté. Elle les écrase à nouveau de son industrie. Et une fois le bouclier anti-missiles européen en place, elle les dominera militairement car le centre de commandement sera chez elle. Elle réussira là où elle a échoué en 14-18 et 39-45. L’Allemagne dominera complètement l’Europe dont elle sera le garde-chiourme pour les Etats-Unis. 

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    • DAVID // 25.06.2012 à 08h37

      Cher Trubli
      Vouloir faire de l’Allemagne le garde chiourme des USA est un pari qui n’engage que vous ! Les Allemands tolèrent les USA tant que leurs intérêts convergent.
      A propos du fédéralisme, Personne sur ce site n’explique que c’est bien gentil le fédéralisme sauf que cela suppose que ce sont les pays du Sud qui auront le pouvoir. Les pseudo règles d’automaticité des sanctions seront défaites le jour suivant leur application (cf les critères de convergence de leuro…)
      Car dans un Europe où l’Espagne, le Portugal, La france, l’italie représentent grosso modo 150 millions d’habitants, les 100 millions de pays d’Europe du nord sont minoritaires. La démocratie étant le pouvoir du nombre, devinez qui à le pouvoir… les « nuls » de l’Europe du Sud CQFD
      Donc le fédéralisme est une mauvaise blague que les gens « serieux » du Nord invoque comme un épouvantail avant de faire un bras d’honneur au Sud.

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  • le vaurais // 24.06.2012 à 23h31

    Je dois être belge parceque j’ai vu dans le titre une analogie entre les problèmes de solidarité entre régions belges et états de l’union; des jeux dangereux pouvant conduire au décés des participants.

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  • Delphin // 25.06.2012 à 08h20

    Voici comment le pourfendeur de Paul Jorion analyse la « crise financière » ( « La crise n’est pas uniquement financière : une petite vue synthétique de la crise. »):
    […]
    Et pourtant, il faudrait sans doute suspendre un moment l’expression de sa colère, il serait souhaitable de renoncer à charger les coupables. Après tout, l’Américain moyen qui a acheté sa maison a crédit sans disposer d’un dollar d’apport supporte une part de responsabilité dans la crise. Il est toujours loisible de le plaindre pour mieux charger le courtier placeur de créance, la banque qui finance l’opération, la société de titrisation qui fournit le marché en produits financiers toxiques, les acheteurs des créances titrisées. Certes tous spéculent en créant de l’argent de toute pièce. Mais notre emprunteur immobilier en défaut n’a-t-il pas emprunté sans un liard, n’espérait-il pas faire une solide plus-value dans quelques années. Du déclenchement de la crise, les coupables sont légion. L’ attitude consistant à concentrer le tir sur la finance dédouane chacun de sa part de sa responsabilité dans une crise qui, certes, a une dimension financière, mais ne peut être réduite à cela. »
     
    Je comprends que la personne qui produit ce discours ait certaines difficultés à entrer dans la pensée de P. Jorion…
     
    Delphin

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  • Mathieu // 25.06.2012 à 08h50

    Bonjour Olivier,
    Je me permet une petite question.
    Il y a quelques mois il me semble que vous défendiez l’idée qu’il fallait « à tout prix » sauver l’Euro.
    Si j’ai bonne mémoire, il convenait de sauver la monnaie Européenne, notre bien commun d’une crise des institutions.
    Désormais, vous semblez convaincu de l’échec de la monnaie unique et de la nécessité d’une solution alternative.
    Avez vous changé de point de vue? Si oui, pour quel raison.
     

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  • Benjamin Franklin // 25.06.2012 à 09h16

    Je ne comprends toujours pas cette vision mercantiliste d’un excédent commercial qui serait générateur de prospérité pour l’Allemagne (ou pour n’importe quel pays dans sa situation). Et je ne vois toujours pas non plus pourquoi une brutale baisse des salaires nominaux engendrerait un effondrement économique.

    Quand un pays a un excédent commercial, ça veut dire qu’il fournit plus de biens et services réels au reste du monde que le reste du monde ne lui fournit. Et la différence est comblée avec des créances.

    Un déséquilibre commercial ne dure que tant que ces créances valent quelque chose. La valeur du PIB correspondant à ce déséquilibre est produit dans le pays excédentaire, mais c’est le pays déficitaire qui en profite.
    Sur le long terme, un déficit commercial réduit la croissance du PIB (puisque les richesses qui pourraient servir à de l’investissement interne quittent le pays), mais peut accroître le RNB (A CONDITION que les créances obtenues de l’étranger valent quelque chose).

    Quelles que soient la ou les monnaies des pays européens, en l’absence de BCE pour servir de caisse de compensation, le déséquilibre commercial Allemagne-Europe du Sud se serait résorbé spontanément du simple fait de la pénurie des créances potables que l’Europe du Sud pouvait produire.

    S’il y a déséquilibre commercial européen, ce n’est PAS parce que l’Allemagne a fait du dumping social, c’est parce que les investissements en Europe du Sud correspondant à ce déséquilibre commercial ont été gâchés dans des bulles immobilières, au lieu d’améliorer l’appareil productif. La responsabilité est commune entre les (mauvais) investisseurs allemands et les (mauvais) entrepreneurs latins. Et aussi la BCE, qui a forcé la convergence des taux d’intérêts bancaires européens.

    Les soldes target2 de l’Allemagne partiront prochainement en fumée (par dévaluation ou par défaut, peu importe), emportant quelques banques allemandes au passage. Mais l’Allemagne conservera son outil productif, elle va juste le reconvertir vers la demande interne (et c’est en cours). A part des appartements en friches, les pays du Sud n’auront eux plus grand chose.

    Quand l’excédent allemand se résorbera, ça voudra dire que les allemands garderont leur richesse réelle chez eux, et que les latins n’en disposeront plus. C’est là que leurs vrais soucis commenceront.

    Concernant l’exemple alsacien : si l’Alsace baisse subitement le smic, et que le reste de la France fait pareil… il n’y a aucune raison qu’il y ait effondrement économique. Il y aura bien plus probablement une forte déflation, qui maintiendra les salaires réels constants.

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    • Mathieu // 25.06.2012 à 09h29

      « S’il y a déséquilibre commercial européen, ce n’est PAS parce que l’Allemagne a fait du dumping social, c’est parce que les investissements en Europe du Sud correspondant à ce déséquilibre commercial ont été gâchés dans des bulles immobilières, au lieu d’améliorer l’appareil productif. La responsabilité est commune entre les (mauvais) investisseurs allemands et les (mauvais) entrepreneurs latins. Et aussi la BCE, qui a forcé la convergence des taux d’intérêts bancaires européens. »
      Je suis assez d’accord avec vous.
      J’ai un exemple que je trouve assez frappant sur « l’intelligence » des entreprises Allemandes. Je joue de la guitare et je recherche en ce moment un ampli à lampe polyvalent qui me permette de jouer en groupe (à un volume suffisant pour jouer avec un batteur) mais aussi à la maison (sans réveiller mon fils de 3 ans).
      Signalons tout d’abord que culturellement, un ampli de guitare c’est Anglais (Marshall…) ou Américain (Fender…).
      Pour cela je m’oriente vers un ampli d’environ 20W, commutable en 1W (les connaisseurs comprendront) et disposant d’une sortie émulée (idem). Dans mon budget, j’ai trouvé 3 amplis répondant à ce besoin. Deux sont Allemands (ENGL et H&K), le troisième est Polonais (Laboga) et ne couvre que les deux premiers points.
      Selon moi, ça en dit long sur le pragmatisme Allemand. Il ne nous vendent pas un rêve mythique (tête Marshall de 200W pour sonoriser Woodstock… on pourrait penser dans l’automobile à un monstre US avec V12 et 800 chevaux sous le capot) mais un produit pensé pour les utilisateurs au quotidien.
      Pendant ce temps là en France, on a déserté le marché.
       
       
       
       
       
       

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  • draxredd // 26.06.2012 à 08h05

    Y’a t’il une statistique sur l’excédant commercial allemand permettant de déterminer si il est du à un excès relatif d’export / habitant par rapport a la france (car tres compétitif) ou une faiblesse relative des imports / habitant par rapport a la france (car paupérisation) ?
     

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    • Benjamin Franklin // 26.06.2012 à 09h20

      On peut comparer les importations et exportations en % du PIB pour chaque pays.

      http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=7&codeStat=NE.IMP.GNFS.ZS&codePays=DEU&codeTheme2=7&codeStat2=x&langue=fr

      http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=7&codeStat=NE.IMP.GNFS.ZS&codePays=FRA&codeTheme2=7&codeStat2=x&langue=fr

      Les « petits » pays ont tendance à avoir un degré d’ouverture économique plus élevé que les « grands » du fait de la spécialisation du travail.

      Mais là, on compare deux pays de taille proche, et le degré d’ouverture économique allemand est supérieur.

      Ce n’est pas forcément la compétitivité qui influe sur le degré d’ouverture économique, mais aussi le degré de spécialisation de l’économie (même si les deux sont liés).

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    • step // 26.06.2012 à 13h50

      il y a eu paupérisation en allemagne et cela a contribué à leur performance (pour lien voire mon mail plus haut). Après cela n’explique pas tout le « miracle » allemand. En particulier leur politique industrielle pertinente (voir le post de la « guitare plus haut) et leur performance en tant que travailleur (après en productivité on est pas largué, mais d’autres le sont). Mais après on ne peut pas leur reprocher de concevoir (en allemagne) des frigos (made in turquie) estampillé bosh disposant du meilleur volume utile, de consommation A+ et d’un prix bien calibré… Personnellement les seuls dumping inacceptables sont le social et l’écologique. Il y en a dans mon exemple du frigo (sinon pourquoi la turquie). le reste ben ça s’appelle… le talent ? Dire qu’ils auraient quand même réussi sans dumping c’est faire un peu le monde avec des « si ». Peut être… ou pas.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 26.06.2012 à 08h54

    Quel torchon cet article. C’est honteux.
    Concernant la fin de la phrase ci-dessus:
    Pourquoi comparer ce qui n’est pas du tout comparable.
    Deux hommes différents qui par leur différence se complètent, favorisent les échanges et aident à la compréhension d’un monde complexe avec toutes ses subtilités.

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  • Julian // 26.06.2012 à 13h36

    « Quand je pense au sommet, ce qui m’inquiète est qu’il y aura toutes sortes d’idées de mutualisation de la garantie (des dettes souveraines) et trop peu d’idées pour plus de contrôle » des finances des Etats de la zone, a déclaré lundi soir à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel.
     

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  • Johan Lepers // 26.06.2012 à 16h20

    Une Europe avec convergence des politiques fiscales décidées aux niveaux nationaux ou une Europe fédérale ayant une politique fiscale décidée au niveau européen… Mais quelle importance?
    Personnellement, ce qui m’importe, c’est que les politiques fiscales soient pensées afin de récompenser le travail ainsi que le capital. Chacun de manière équilibrée (à définir certes), mais il semble certain qu’une correction à l’avantage du travail serait actuellement bénéfique.
    Trop souvent, les distorsions (différences) fiscales (entre pays, régions, autres) sont mises en place pour attirer le capital, capital à la recherche de meilleures rémunérations et cela au détriment du travail de l’ensemble.
    Pour ce qui est de la monnaie unique, je trouve les transferts de capitaux entre pays plus transparents que les effets d’un ajustement des taux de change.
    Pour ce qui est du fédéralisme, c’est un bon moyen pour encourager la concertation.
    L’euro ou le fédéralisme ne sont pas LE problème, ce sont des moyens. Concentrons-nous plutôt sur les effets réels des politiques mises et à mettre en place.

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  • Eg.O.bsolète // 27.06.2012 à 08h46

    Une Europe fédérale ne serait-elle pas dé facto sous la tutelle des États-Unis ? Cela ne me surprendrait pas … et justifierait de fait la résistance des uns et des autres.
    Et cela renvoie à la schizophrénie sur le concept de Nouvel Ordre Mondial – souhaitable si c’est pour faire face collectivement et humainement aux limites à la croissance mondiale – tout sauf souhaitable si c’est pour installer un fascisme mondial destiné à sauver l’empire.

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  • Richard Wagrez // 27.06.2012 à 09h11

    Je n’avais pas tout compris de la paupérisation à l’allemande. Merci aux membres du blog qui m’ont éclairé grâce à leurs grandes connaissances et leur perspicacité. C’est évident, la solution à la crise c’est l’enrichissement à la française.

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  • Jean Vandenbrande // 30.06.2012 à 05h54

    Fédéralisme veut dire : solidarité partielle et réglementée.

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