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18.février.202218.2.2022 // Les Crises

La Stratégie de Poutine : Échec et mat en Ukraine

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Rétrospectivement, l’exigence russe d’une réponse écrite était un piège, que ni les États-Unis ni l’OTAN ne reconnaissent encore, écrit Scott Ritter.

Source : Consortium News, Scott Ritter
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Poutine et le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov. (Photo ONU/Cia Pak)

En décembre dernier, la Russie a envoyé aux États-Unis et à l’OTAN deux projets de traité exposant ses exigences en matière de garanties de sécurité liées à la position de l’OTAN en Europe orientale. Ces exigences ont été formulées dans un climat de tension alimenté à la fois par un renforcement militaire russe à la frontière de l’Ukraine et par l’hystérie des États-Unis et de l’OTAN face à ce qu’ils considèrent comme une incursion militaire russe imminente en Ukraine.

Les réponses écrites qui sont arrivées le 22 janvier n’ont – comme prévu – abordé aucune des préoccupations de la Russie, y compris la ligne rouge de l’expansion continue de l’OTAN. Au contraire, les États-Unis et l’OTAN ont énuméré des voies alternatives à l’engagement diplomatique, notamment le contrôle des armements et la limitation des exercices militaires, et ils présentent maintenant la crise actuelle comme une question de choix entre accepter la voie diplomatique qu’ils ont imposée et la guerre.

La Russie, cependant, est bien trop avertie pour se laisser enfermer dans un tel guêpier. Dans les semaines et les mois à venir, c’est la Russie qui dictera l’issue de cette crise – et ce sera une victoire russe éclatante.

Le déploiement russe dans les districts militaires de l’ouest et du sud de la Russie, ainsi qu’au Belarus, a deux objectifs. L’objectif secondaire est de démontrer la capacité de la Russie à projeter, au moment et à l’endroit de son choix, une puissance militaire suffisante en Ukraine pour en vaincre massivement les forces armées et en faire tomber le gouvernement.

Pour être précis, la Russie ne brandit aucune de ces menaces. Elle affirme que le déploiement militaire n’est qu’un exercice destiné à lui permettre de répondre à l’expansion agressive des forces de l’OTAN sur son flanc ouest. Elle fait remonter la confrontation au « péché originel » qu’a été l’expansion de l’OTAN.

Les faits historiques viennent à l’appui de l’interprétation russe : le mantra russe « pas un seul centimèttre vers l’Est » découle directement d’une promesse orale faite par l’ancien secrétaire d’État James Baker au président soviétique Mikhaïl Gorbatchev au moment de la réunification allemande. Mais l’objectif de la Russie n’est pas de marquer des points dans le débat, mais plutôt de faire reculer la politique et faire échouer la posture de l’OTAN qu’elle juge nuisibles à sa sécurité nationale.

À cette fin, le but premier du déploiement militaire de la Russie est de mettre au grand jour l’impuissance politique, militaire et économique du partenariat États-Unis/OTAN par une série de crises – indépendamment de toute incursion militaire en Ukraine – pour lesquelles les États-Unis et l’OTAN n’ont aucune réponse valable autre que de céder à la plupart des exigences de garanties de sécurité de la Russie, sinon à toutes.

Crier au loup

Discussions au format Normandie à Minsk (11 février 2015) : Alexandre Loukachenko, Vladimir Poutine, Angela Merkel, François Hollande et Petro Porochenko sur un règlement de la situation en Ukraine. (Bureau du président russe/Wikimedia) [Le Format Normandie est la configuration diplomatique née en 2014 au chateau de Bénouville à Ouistreham. L’occasion des commémorations du D-Day a attiré des chefs d’état des alliés de la deuxième guèrre mondiale – et un peu surprenant aussi la Russie et l’Ukraine – invités par François Hollande. On fêtait donc les 70 ans du débarquement. Et à côté on voulait trouver le dialogue sur la situation en Ukraine. Elle rassemble la Russie et l’Ukraine, les belligérants, ainsi que l’Allemagne et la France, NdT].

Le décor de la crise actuelle a été planté au printemps 2021, lorsque la Russie a mobilisé environ 100 000 soldats comme cela se passe aussi aujourd’hui. Les États-Unis et l’OTAN ont immédiatement entamé une guerre rhétorique visant à gérer la question du ressenti, en utilisant les médias grand public et les groupes de réflexion pour dresser un tableau de la malfaisance russe et de la détermination occidentale.

Une rencontre en tête-à-tête entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Joe Biden a suivi, et la Russie a fini par retirer ses troupes – non sans avoir auparavant fait valoir plusieurs points saillants : elle a exigé que l’Occident mette l’Ukraine au pied du mur en ce qui concerne le respect de ses obligations au titre de l’accord de Minsk de 2015. Et après un exercice de « liberté de navigation » qui a amené un destroyer britannique dans des eaux contestées au large de la Crimée, elle a précisé les lignes rouges qu’elle était prête à défendre, par la force si nécessaire.

La Russie en a tiré deux leçons. Tout d’abord, que ni les États-Unis ni l’OTAN n’avaient de réponse militaire valable. La supériorité militaire russe dans tout conflit futur avec l’Ukraine était pratiquement assurée. Ensuite, la seule réponse que les États-Unis ou l’OTAN pourraient apporter serait axée sur des sanctions économiques. Ce test de résistance a révélé plusieurs faiblesses critiques que la Russie pourrait exploiter.

Forte de ces informations importantes, la Russie a attendu l’automne dernier pour répéter le test de résistance, en mobilisant à nouveau plus de 100 000 soldats près de l’Ukraine et en déployant des dizaines de milliers de troupes d’élite de choc – la First Guards Tank Army – au Belarus. Une fois encore, la Russie n’a formulé aucune menace, déclarant à plusieurs reprises qu’elle effectuait simplement des exercices militaires de routine.

Les États-Unis et l’OTAN, en revanche, ont immédiatement considéré le renforcement des capacités de la Russie comme la preuve de son intention d’envahir l’Ukraine. En tirant cette conclusion – en dépit des démentis de la Russie et le rejet par l’Ukraine du caractère inévitable d’une telle issue – tant les États-Unis que l’OTAN ont de fait justifié leur position par le principe de l’inviolabilité de la politique de la « porte ouverte » de l’OTAN, selon laquelle toute nation qualifiée pour devenir membre de l’OTAN doit avoir la possibilité de le devenir.

Pour sa part, la Russie a fait remarquer que l’expansion de l’OTAN vers l’est a créé un risque inacceptable pour sa sécurité nationale. Elle revendique son droit à une sphère d’influence autour de ses frontières, ce qui implique que toute adhésion à l’OTAN des anciennes républiques soviétiques d’Ukraine ou de Géorgie est considérée comme une menace existentielle qui nécessiterait une réponse « militaro-technique ». C’est ce dont fait état la Russie dans les deux projets de traités qu’elle a soumis en décembre. En outre, la Russie a exigé que l’OTAN et les États-Unis répondent par écrit.

Une carte de la zone tampon établie par le protocole de Minsk II (12/02/2015). (Goran tek-en/Wikimedia)

Mise en place d’un piège

Rétrospectivement, l’exigence russe d’une réponse écrite était un piège, que ni les États-Unis ni l’OTAN ne reconnaissent encore. En rejetant les exigences russes de garanties de sécurité, les États-Unis et l’OTAN se sont enfermés dans une posture définie par la politique de la « porte ouverte » pour l’adhésion à l’OTAN. De plus, lorsque la Russie a refusé de mettre fin à sa mobilisation face aux menaces de sanctions, les États-Unis et l’OTAN n’ont eu d’autre choix que de passer à la vitesse supérieure et de donner l’impression d’une réponse militaire destinée à faire pression sur le flanc oriental de la Russie – même si Washington a clairement indiqué qu’elle ne défendrait pas l’Ukraine contre une attaque russe.

Il en ressort, premièrement, que ni les États-Unis ni l’OTAN ne sont en mesure de projeter une puissance militaire significative, même à l’intérieur des frontières de l’OTAN. Mettre 8 500 soldats américains en état d’alerte pour un déploiement potentiel en Europe, c’est comme apporter un tuyau de jardin pour éteindre un feu de forêt de puissance trois.

En outre, la menace d’activer la force de réaction rapide de l’OTAN pour un problème non lié à l’OTAN a créé des fractures dans l’unité de l’OTAN. L’Allemagne s’est montrée hésitante. La République tchèque et la Bulgarie ont interdit à leurs troupes de s’impliquer dans une telle aventure. La Turquie considère toute la crise ukrainienne comme une conspiration des États-Unis et de l’OTAN visant à contenir les ambitions régionales turques en les liant à un conflit avec la Russie.

Ces fractures militaires, conjuguées à l’hésitation de l’Europe à se suicider économiquement en adoptant des sanctions qui la couperaient de l’énergie russe dont elle a besoin pour survivre, ont permis à la Russie de tirer trois enseignements principaux : L’OTAN est militairement impuissante ; il n’existe pas d’unanimité au sein de l’OTAN ou de l’Europe sur les sanctions économiques visant la Russie ; et l’OTAN – une organisation fondée sur le consensus – est profondément fracturée sur le plan politique.

Stratégie pour aller à échec et mat

(Max Pixel/Public Domain)

Contrairement aux mises en garde répétées de l’Occident, il est très peu probable que la Russie envahisse l’Ukraine – du moins pas encore. Au contraire, la Russie semble entrer dans une nouvelle phase de gestion de crise qui vise à exploiter les faiblesses de l’alliance États-Unis/OTAN mises en évidence par leurs réponses écrites à ses exigences.

Premièrement, la Russie maintiendra l’option diplomatique ouverte, mais à ses conditions. Moscou s’est déjà engagée dans des pourparlers dits « format Normandie » impliquant la Russie, la France, l’Allemagne et l’Ukraine au sujet de la crise actuelle dans le Donbass. Lors de la réunion initiale, toutes les parties ont convenu de respecter le cessez-le-feu en vigueur et de se revoir dans 10 jours – soit l’exact opposé d’une invasion imminente par la Russie. Notez l’absence des États-Unis et de l’OTAN lors de ces discussions.

Ensuite, la Russie brandira la menace de sanctions contre les États-Unis et l’Europe. La Russie a déjà déclaré que son exclusion du système Swift pour les transactions monétaires internationales entraînera l’arrêt immédiat de l’approvisionnement énergétique russe en Europe. La Russie devrait bientôt signer avec la Chine des accords économiques majeurs qui la mettront davantage encore à l’abri de sanctions économiques. La Chine a clairement indiqué qu’elle soutenait la Russie dans la crise actuelle, reconnaissant que si l’Occident l’emportait sur la Russie, elle serait elle-même bientôt confrontée à une attaque similaire.

Enfin, la Russie exploitera l’hypocrisie des États-Unis sur les sphères d’influence et les alliances militaires en établissant des relations militaires avec Cuba, le Venezuela et le Nicaragua et en déployant un escadron naval dans les Caraïbes, avec la possibilité de déployer d’autres forces à l’avenir.

Avec ces trois mesures, la Russie cherche à isoler davantage les États-Unis de l’OTAN et de l’Europe. En fin de compte, les États-Unis vont se retrouver confrontés à l’une des deux options suivantes : accepter d’échanger la politique de la porte ouverte de l’OTAN contre l’accord de la Russie de ne pas se déployer dans l’hémisphère occidental, ou aller de force jusqu’à une confrontation qui aboutira à une invasion russe de l’Ukraine, ce qui est considéré par l’Europe comme étant de la faute des États-Unis.

Les pièces d’échecs sont déjà en train d’être déplacées. Même si les États-Unis risquent de ne pas le voir, on peut prédire un échec et mat russe dans un avenir plus ou moins proche.

Cet article est tiré de Energy Intelligence.

Scott Ritter est ancien officier de renseignement du corps des Marines des États-Unis dont la carrière de plus de 20 ans compte des périodes de service dans l’ancienne Union soviétique pour la mise en œuvre d’accords de contrôle des armements, le service de l’état-major du général américain Norman Schwarzkopf pendant la guerre du Golfe et, plus tard, le poste d’inspecteur en chef des armements auprès de l’ONU en Irak de 1991 à 1998.

Extrait du simulateur d’échecs « Chess Titans »/Wikimedia Commons

Source : Consortium News, Scott Ritter, 30-01-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Dorian // 18.02.2022 à 12h00

Comparaison inepte:
LArabie ne fabrique pas de fusée, elle n’est pas la deuxième puissance agricole mondiale(première sans OGM ), elle ne fabrique pas des T14, des S 400 500 550, elle n’a aucune industrie aéronautique, d’industrie militaire de premier plan, d’industrie navale et autres, les Européens n’y ont pas installé des kyrielles d’usines, elle ne dispose pas d’écoles d’ingénieurs et de scientifiques top niveau, elle ne dispose pas d’informaticiens top niveau, d’une population de 145 millions d’habitants avec un très haut niveau d’éducation et de santé publique, elle est totalement dépendante du joug du dollar dont s’est quasiment totalement débarrassée la Russie, et plein , plein , plein,d’autres choses ,
Quant à la relation avec l’UE c’était vrai en 2014, avec l’effort acharné de celle ci a se suicider en obéissant à l’oncle Sam, elle est désormais remplacée par la Chine qui ne lui demande aucun renoncement en échange et ne passe pas son temps à l’insulter et l’accuser à faux.
N’écoutez pas trop les « experts » français a la Boniface( le moins nul) et surtout Guetta , ils sont totalement à côté de la plaque sur la Russie.

52 réactions et commentaires

  • Jean // 18.02.2022 à 08h38

    Les informations venant du Donbass (est de l’Ukraine) sont alarmantes, Kiev a commencé à faire des provocations, a déclaré ce jeudi devant la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

    « Nous avons à maintes reprises prévenu qu’une concentration exagérée des forces armées ukrainiennes à proximité immédiate de la ligne de contact ajoutée à d’éventuelles provocations pourrait constituer un danger terrible. Nous voyons maintenant que d’épouvantables provocations sont en cours, nous voyons des messages de représentants des républiques autoproclamées [de Donetsk et de Lougansk, ndlr] sur un échange de tirs sur la ligne de contact, que les premières frappes sont venues du côté ukrainien. Il s’agit d’informations alarmantes. »

    Source (17/02/22) : https://fr.sputniknews.com/20220217/la-situation-dans-le-donbass-est-alarmante-kiev-a-commence-les-provocations-selon-moscou-1055197978.html

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    • Jean // 18.02.2022 à 09h43

      « Le 17 février 2022, l’armée ukrainienne a lourdement bombardé la RPD et la RPL (Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk) à coup d’artillerie lourde, d’obus de mortier, de lance-roquettes, de missiles antichars et de lance-grenades, tirant plus de 500 munitions sur les deux républiques du Donbass en quelques heures à peine. Ces tirs ont blessé une civile et endommagé plusieurs habitations et pièces d’infrastructures dans les deux républiques. »

      Source : https://www.donbass-insider.com/fr/2022/02/17/donbass-ukraine-bombarde-lourdement-la-rpd-et-la-rpl-blessant-une-civile-et-endommageant-plusieurs-habitations/

        +12

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      • un citoyen // 18.02.2022 à 11h22

        Le point de vue, sinon, du dirigeant de la RPD (Donetsk) : https://www.donbass-insider.com/fr/2022/02/14/donbass-denis-pouchiline-je-nexclus-pas-que-lukraine-puisse-attaquer-a-tout-moment/
        Intuitivement, je ne pense pas que l’Ukraine attaquera -massivement- le Donbass. Du point de vue militaire, ce serait stupide de commencer par des frappes pour rendre ensuite son adversaire plus préparé.

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        • un citoyen // 18.02.2022 à 16h07

          Mauvaises nouvelles, le conflit que l’on croyait ponctuel hier se serait intensifié aujourd’hui : https://francais.rt.com/international/95906-autorites-republique-autoproclamee-donetsk-evacuent-civils-russie
          Les civils seront en sécurité en Russie, au moins ça, bien que partir de son pays ne soit pas une chose agréable.
          (je m’arrête là)

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          • Jean // 18.02.2022 à 16h39

            @un citoyen,

            Oui, mauvaise nouvelle, d’autant plus qu’il ne faudra pas compter sur un comportement rationnel pour anticiper les réactions des nazis ukrainiens dans ce conflit, car la réalité n’a aucune prise sur les fanatiques.
            En ce qui concerne les marionnettistes on peut se demander si notre « aristocratie », alors que le Front Populaire n’est plus une menace pour elle, ne reste pas fascinée par le nazisme, l’eugénisme et le concept de race supérieure.

              +10

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            • Micmac // 18.02.2022 à 22h22

              « En ce qui concerne les marionnettistes on peut se demander si notre « aristocratie », alors que le Front Populaire n’est plus une menace pour elle, ne reste pas fascinée par le nazisme, l’eugénisme et le concept de race supérieure. »

              J’en suis tout à fait certain, même si ce n’est pas forcément de façon consciente. Le simple fait de se considérer comme une « élite » suppose une vision hiérarchique de l’humanité.

                +7

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        • RGT // 18.02.2022 à 16h25

          Le gouvernement ukrainien ne donnera aucun ordre visant à envenimer la situation, c’est certain.

          Par contre, des milices néo-nazies ou des militaires extrémistes n’obéissant pas aux ordres pourraient tout à fait le faire en souhaitant déclencher un conflit en pensant que les USA et les occidentaux viendraient à leur secours.

          Zelensky sait très bien qu’en cas d’attaque russe les troupes ukrainiennes (mêmes associées à Azov et d’autres milices néo-nazies) se feraient balayer à la vitesse de l’éclair.
          Et il sait très bien aussi que les occidentaux, particulièrement les USA, ne feront strictement RIEN pour lui venir en aide, se contentant simplement de jouer les pleureuses afin d’assurer leur mainmise sur leurs propres populations (et aussi gonfler les budgets militaires si profitables à l’industrie de l’armement).

          Les USA se foutent totalement de foutre le bordel en €urope, et ils sont même favorable à ce qu’une guerre se produise sur ce continent car ça leur permettrait de se débarrasser de concurrents qui peuvent désormais, s’ils se rebellent, mettre en danger leur position hégémonique actuellement en perte de vitesse.

          Et comme ils sont très loin du théâtre des opérations en étant bien à l’abri dans leur continent isolé ils ne risquent pas (trop) de se prendre une « balle perdue ».

          Par contre, ces idiots d’€uropéens seront sacrifiés sans complexe au nom de « America First »…
          Comme par le passé, ils se réveilleront quand le conflit sera terminé, les belligérants épuisés et exsangues, et n’auront qu’à se baisser pour ramasser les cendres et passer pour des « libérateurs ».

            +29

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          • Dorian // 18.02.2022 à 18h47

            Les civils sont évacués…
            Les gars d’Azov et autre milices nazi sont enfin sur la ligne de contact et font ainsi une magnifique cible.
            Vu les systèmes militaires actuels, chaque coordonnées de chaque point de tir est acquis.
            Si les troupes de choc font la folie de franchir la ligne de feu, ils seront éradiqués.
            J’imagine que le bidasse moyen ukrainien tout comme l’officier régulier, n’ont aucune envie d’aller au hachoir pour permettre aux USA de vendre leur gaz à l’UE…
            Donc, si les Russes débarrassent les Ukrainiens de leurs éléments les plus incontrôlables, je pense que les Ukies pourraient même en avoir une certaine reconnaissance .
            La destruction de tous les postes de tir se réglerait en moins de trois heures et sans franchir la frontière.
            Je serai un des petits chacals des médias occidentaux, je m’éloignerait rapidement de la ligne de contact.

              +15

            Alerter
  • Paul // 18.02.2022 à 08h55

    Accord de Minsk, 7 ans qu’on en entend parler
    7 ans que biden et ses potes semblent vouloir les oublier…. ( tout comme la non-extension de l’otan)

    sur le long terme, comme toujours, l’occident perd et leurs habitants y perdent.
    N’y gagnent toujours, que les faucons (en réalité, des vrais) et les vendeurs d’armes dans ce monde de fake news institutionnels organisées.
    Rien n’est plus fort que la vérité, tout comme sur un autre sujet…….Malheureusement !

      +30

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    • Dominique65 // 18.02.2022 à 11h16

      Rappel : les USA ne sont pas partie dans les accords de Minsk. C’est la France et l’Allemagne qu’il faut blâmer s’ils ne sont pas respectés côté ukrainien.

        +14

      Alerter
  • Ouvrier pcf // 18.02.2022 à 09h21

    Encore un bon article Merci les crises Une analyse réelle argumentée Cela change des gros titres tapageurs des médias établis .

      +24

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  • RV // 18.02.2022 à 09h31

    « on peut prédire un échec et mat russe dans un avenir plus ou moins proche. »
    Cette conclusion peut s’interpréter dans les deux sens !
    Qui vivra verra . . .

      +4

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  • mikatypa // 18.02.2022 à 10h23

    La Russie semble être l’équivalent de l’Arabie Saoudite, mais avec la bombe atomique : riche en matières premières et énergie, elle est faible en technologie et économie du future. Son économie est complémentaire de celle de l’Europe. L’un apportant le savoir faire et l’autre son gaz. Mais la position des USA-faire tomber Poutine par des sanctions économiques et en lui faisant perdre la face- pousse la Russie dans les bras de la Chine. Exactement la politique inverse de Nixon lorsqu’il a normalisé ses relations avec la Chine en 70, pour séparer les deux pays.

      +4

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    • patoche // 18.02.2022 à 11h47

      Une différence de taille entre La Russie et l’Arabie saoudite: elle n’est pas le berceau du wahhabisme et de ses déclinaisons terroristes.

        +23

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    • Brigitte // 18.02.2022 à 11h49

      Dire que la Russie apporte le gaz à l’UE et l’UE le savoir faire technologique, je ne pense pas. L’UE est faible aussi en technologies. Elle est sous brevet américain pour presque tout, y compris le nucléaire.
      Dire que la Russie est faible en technologie…cela dépend dans quels domaines et à qui on la compare. Sur le plan numérique, difficile de faire moins bien que l’UE….sur le plan médical aussi. Les russes avaient leurs vaccins anti-covid eux! Je ne parle même pas du domaine militaire.
      Bon, après, je ne suis pas spécialiste mais vous non plus sans doute pour avoir des propos aussi caricaturaux.

        +33

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      • Candievans // 18.02.2022 à 22h19

        Oui, je suis d’accord avec vous, le commentaire du dessus est caricatural voire même très condescendant. Je m’y connais plutôt bien en tech et en militaria, et je peux vous garantir que les russes ne sont en retard de rien (Torpille super cavité y a déjà 30 ans). Il y a 40 ans ils ont amusé le Monde entier avec Tetris alors que les occidentaux construisaient les meilleurs ordinateurs (Atari, Amiga, Apple), et je me souviens que les finales mondiales d’Echecs proposaient invariablement le même match Karpov vs Kasparov ; et jamais contre John Smith [ou Pamela Anderson] qui lui préfére « réfléchir » à qui envoyer la baballe… Non, les russes ne sont pas en retard, ni complémentaires de nous, les différences sont essentiellement culturelles. C’est un pays qui s’étend sur 7 fuseaux horaires hein. Quand on trouve que l’Amérique c’est grand, re-situez la en fonction de ça.

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      • David D // 19.02.2022 à 11h17

        Pour le fait d’être sous brevet américain y compris pour le nucléaire, oui, on parle en ce moment des turbines et de la mauvaise affaire de racheter le double du prix qu’on les achetées ces turbines (600 millions fois deux), mais on a perdu les brevets. Le TGV, etc., tous les brevets sont en danger avec Macron, Hollande, Sarkozy et consorts.
        Au plan des GAFAM, on nous vend sans arrêt que les Bill Gates, et à un autre niveau les Zuckerberg et consorts se sont faits tout seuls. En réalité, ils récupèrent des algorithmes de l’armée qu’ils retravaillent et puis quand ils s’installent ils travaillent avec l’armée ou l’état. On a empêché les états français et allemand de permettre à l’Europe (je ne parle pas d’UE, mais c’est lié) d’avoir leurs propres GAFAM. Continuez à faire des voitures et des avions dans une logique d’une autre époque… Le piège s’est refermé. Et ainsi de suite sur d’autres sujets.

          +8

        Alerter
    • Dorian // 18.02.2022 à 12h00

      Comparaison inepte:
      LArabie ne fabrique pas de fusée, elle n’est pas la deuxième puissance agricole mondiale(première sans OGM ), elle ne fabrique pas des T14, des S 400 500 550, elle n’a aucune industrie aéronautique, d’industrie militaire de premier plan, d’industrie navale et autres, les Européens n’y ont pas installé des kyrielles d’usines, elle ne dispose pas d’écoles d’ingénieurs et de scientifiques top niveau, elle ne dispose pas d’informaticiens top niveau, d’une population de 145 millions d’habitants avec un très haut niveau d’éducation et de santé publique, elle est totalement dépendante du joug du dollar dont s’est quasiment totalement débarrassée la Russie, et plein , plein , plein,d’autres choses ,
      Quant à la relation avec l’UE c’était vrai en 2014, avec l’effort acharné de celle ci a se suicider en obéissant à l’oncle Sam, elle est désormais remplacée par la Chine qui ne lui demande aucun renoncement en échange et ne passe pas son temps à l’insulter et l’accuser à faux.
      N’écoutez pas trop les « experts » français a la Boniface( le moins nul) et surtout Guetta , ils sont totalement à côté de la plaque sur la Russie.

        +44

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      • David D // 19.02.2022 à 11h22

        Ajoutons que malgré tout le matériel dont les Etats-Unis l’abreuvent l’Arabie Saoudite perd des combats contre des gens du Yémen… Je ne suis pas à jour, mais j’ai beaucoup rigolé il y a quelques années à ce sujet.

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    • Moussars // 18.02.2022 à 18h07

      Tout à fait ! Plus con qu’un anglo-saxon, c’est deux anglo-saxons. !
      S’ils n’avaient pas trahis les Russes après la chute du mur de Berlin, l’OTAN (ou ce qui en aurait suivi) étoufferait la Chine jusqu’à Vladivastok. Et le monde serait en paix. Même les amerloques portaient continuer son impérialisme, y compris sur ses « alliés » européens.
      Mais ils souffrent d’un tel complexe de supériorité mal placé qu’ils ne s’arrêteront pas avant de chuter. Et lorsqu’ils auront un premier genou à terre, il faudra contrôler leur immigration en Europe car ils seront très nombreux sur notre terre à vouloir se venger de décennies de domination, de guerres, putchs interventions, vols et pressions de toutes sortes…

        +12

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    • petitjean // 19.02.2022 à 18h28

      [modéré]
      La Russie est une nation scientifique. Aujourd’hui elle dispose de moyens militaires inégalés. La Russie ne craint plus les sanctions économiques. la Russie s’est même organisée pour remplacer au pied levé le système de paiement international ,le Swift

      plonger vous donc dans les dossiers sans œillères.

        +5

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  • Dorian // 18.02.2022 à 11h46

    Hou la, beaucoup d’autres possibilités :
    – false flag US monstrueux accusant les Russes
    – l’UE suit impeccablement les sanctions US depuis le MH17 et les suivra pareil en cas de false flag épouvantable.
    – La Russie pourrait bien attaquer non pas en Ukraine où elle n’aura qu’une posture défensive à longue distance largement suffisante pour éradiquer toute tentative d’invasion des républiques du Donbass, non, elle peut attaquer…. en Syrie. Dire qu’à la demande du gouvernement légal du pays une colonne faiblement armée ira prendre possession de Deir ez zor et invitera pacifiquement mais implacablement les forces US à déguerpir. A charge pour les US de tirer ou de se dégonfler.
    L’OTAN ne serait pas impliqué, et les USA ont tout à perdre.
    Comme en 62 dans la crise des missiles, ils se dégonfleront et dégageront de la où leur demande les Russes. Ce serait un coup terrible à la crédibilité US
    – plein d’autres choses aussi.

      +19

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  • christian gedeon // 18.02.2022 à 12h01

    Encore une formule définitive, échec et mat! ben voyons. C’est probablement beaucoup plus fin que çà et ce qu’on nous donne à voir dans les médias ne doit pas avoir grand chose à voir avec les tractations et les arrangements en cours. Poutine sait qu’il peut, mais qu’il ne peut que ce qu’il peut. Biden ou plus exactement la nébuleuse qui exerce aujourd’hui le pouvoir n’est pas assez sotte pour mettre en péril ses intérêts financiers… les « us et les anglais « veulent peut-être la guerre »,mais un certains nombre de commentateurs semblent tout aussi attirés par cette perspective!

      +7

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    • moshedayan // 18.02.2022 à 18h04

      Oui échec et mat n’est pas du tout approprié… la Russie se prépare au pire… l’Occident a tout intérêt à déclencher la guerre… les Etats-Unis estiment, selon leur schéma, à juste titre qu’ils doivent détruire la Russie…il n’y a pas d’inquiétude à Washington sur la victoire…seuls quelques ploutocrates Européens parce qu’ils savent qu’ils paieront un prix catastrophique pour servir leur suzerain s’inquiétent… mais ils sont déjà résolus à l’accepter…Donc, l’UE n’a plus qu’à attendre le moment fatal…

        +4

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      • Moussars // 18.02.2022 à 18h17

        « il n’y a pas d’inquiétude à Washington sur la victoire ».
        C’est bien ça le drame ! De vrais dangers publics ces amerloques.
        J’arrive de la région de Moscou et de Sibérie après y avoir passé 3 mois. Même les babouchkas attendent les Yankees de pied ferme.
        Ces cons d’anglo-saxons renforcent les positions de Poutine…

          +19

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      • Dorian // 18.02.2022 à 19h42

        Et oui, Charles XII de Suède n’avait aucune inquiétude à ce sujet, pas plus que Napoléon ou Hitler.
        Quand on est grimpeur on sait que c’est quand on n’a plus d’inquiétude qu’on risque la chute… fatale.

          +10

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      • RV // 19.02.2022 à 20h56

        Personne n’a intérêt à déclencher une guerre contre la deuxième puissance nucléaire de la planète. Les Européens seront les premières victimes et les Nord-américains ne seront pas épargnés nonobstant les quelques milliers de km qui les séparent du théâtre désigné des opérations.
        Sauf que la rationalité n’a jamais conduit les puissants de ce monde.

          +2

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    • David D // 19.02.2022 à 11h37

      Difficile d’être dans le secret des dieux. Moi, je fais confiance aux russes. Je trouve que les américains s’obstinent à un gain tactique mineur par rapport à ce qu’ils perdent de majeur au plan stratégique. Depuis 2014, la Russie a perdu une relative stabilité du plateau ukrainien (mais pas la Crimée) et la perte de l’ouest de l’Ukraine est sans retour, et les amis de l’est sont victimes d’oppressions ou d’attaques (républiques proclamées). Mais, depuis 2014, les Etats-Unis ont été virés de l’Asie (Syrie échec, en Irak mal aimés des chiites, Afghansitan). Il leur reste des bases sur des pourtours et archipels (Corée du sud, Japon, les Philippines et peut-on compter la Thaïlande coincée entre la Birmanie et le Vietnam ?). Il reste la péninsule arabe qui tôt ou tard passera économiquement aux chinois, et enfin la Turquie, cas compliqué à gérer. Les Etats-Unis ont perdu l’Asie et n’investiront pas la Russie pour faire des bases en Sibérie et encercler la Chine ennemi final. Enfin, il faut dissocier les gens qui veulent faire du fric et le complexe militaro-industriel des intérêts des USA, et on comprend comment les USA peuvent être en plein suicide collectif de leur suprématie.

        +7

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  • Saïd Herta // 18.02.2022 à 13h38

    J’ai un peu de mal avec la politique américano-russe en ce moment. Emmerder les russes à leur frontière ; d’accord, contenir les russes en Afrique ; pas question. Faire de la vente forcée de F35 à des gens qui ont besoin d’autre chose ; d’accord , aller piquer des marchés potentiels aux Russes en Inde ou au Philippines avec le F35 ; pas question. Promettre à Chevron qu’ils pourront se servir dans les avoirs Vénézuéliens gelés ; d’accord , empêcher les russes d’implanter une base navale sur place et de multiplier les coopérations ; pas question.
    C’est pas une question de volonté : apparemment ils veulent faire chier, c’est pas une question de pognon au vu du budget du pentagone, c’est (peut-être) pas une question de capacité militaire vu qu’ils ne sont plus officiellement engagés ailleurs.
    Donc à quel jeu stupide jouent donc les ricains ? Ça ressemble de plus en plus à une retraite organisée et à un recentrage sur l’Europe. Pas bon signe ça : ça sent la méga-crise économique à base de dow en dessous de mille points qui vient.

      +11

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    • Subotai // 18.02.2022 à 19h26

      «  »Ça ressemble de plus en plus à une retraite organisée «  »
      ************
      C’est ça, mais je ne dirais pas organisée. N’est pas Xenophon qui veut. 🙂

        +2

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  • martin // 18.02.2022 à 18h37

    Très bon article

    L’objectif opérationnel de la Russie est de briser l’Otan, le piège est en train de se refermer. Il manque pourtant un développement sur les mesures « techno-miitaires » promises par Poutine. Voici la séquence des derniers jours.
    >1: deux Tupolev TU22M ont atterri à Kaliningrad il y a quelques jours. Le message est clair: le siège de l’Otan, à Bruxelles, est virtuellement ciblé.
    > 2: une paire de B 52 est entrée en Méditerranée en vue de « faire pression » sur la Russie. Résultat: l’un a du retouner en urgence en Grande Bretagne et l’autre a du se poser en urgence en Egypte.
    >3: un groupe naval US est entré en Méditerranée. Aussitôt, deux Tupolev TU22M armés de Kh 32 et deux Mig 31 armés de Khinzal se sont posés à Khmeimin. Mort assurée pour le groupe naval, aucune parade. Résultat: le groupe naval US est reparti fissa par le détroit de Gibratar.

    Le message est clair:  » oh! oh! Vous dé-ga-gez! Maintenant! »

      +23

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  • martin // 18.02.2022 à 18h59

    Ce n’est pourtant que le début.

    Ce que nous ne pouvons pas voir, c’est le brouillage et la suppression électronique dont la Russie fait usage sur tout le territoire européen. Le pivot de l’Electronic Warfare russe est le système Mourmansk BN dont la portée est de 4000 km au moins. On soupçonne le Krashuka 5 (!!) d’être déjà en service. Avec un Mourmansk à Kaliningrad et un autre en Crimée, il est facile d’imaginer le niveau de brouillage-suppression que subissent les militaires de l’Otan. Terrifiant mais non létal. D’où l’expression « techno-militaire ». Les russes ne feront pas cadeau de scènes épouvantables à CNN, soyons-en surs. Ils n’ont aucun besoin de tuer pour vaincre sans appel. C’est ce qui se est en train de se produire.

      +19

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  • Crapaud Rouge // 19.02.2022 à 04h31

    Heu… Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris l’article et sa conclusion. Je cite :

    « En fin de compte, les États-Unis vont se retrouver confrontés à l’une des deux options suivantes : accepter d’échanger la politique de la porte ouverte de l’OTAN contre l’accord de la Russie de ne pas se déployer dans l’hémisphère occidental, ou aller de force jusqu’à une confrontation qui aboutira à une invasion russe de l’Ukraine, ce qui est considéré par l’Europe comme étant de la faute des États-Unis. »

    Dans la 1ère option, la Russie gagne sur le plan diplomatique, mais cela suppose que les Américains et l’OTAN cèdent : j’ai du mal à le croire. Dans la 2nde option, la Russie attaque un pays souverain et se met clairement en tort, elle aura l’ONU et tous les occidentaux contre elle : j’ai du mal à le croire.

    Bref, article pas très crédible pour moi.

      +7

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    • Échec et Mou // 19.02.2022 à 07h38

      Oui, l’article crie au génie stratégique, mais je ne vois pas ce que la Russie gagne?
      Déjà, on y compare l’Otan, une alliance militaire rejoint de plein gré par de des pays souverain pour leur propre sécurité comme une « hystérie anti-russe »,par contre « masser 100 000 soldats » a la frontière ça, ça va c’est chill et pas menaçant. Hein ?
      Et il affirme le « droit de la Russie a sa sphère d’influence a sa frontière ». D’où ? D’où c’est un droit ? Merci pour les Lithuaniens, c’est des êtres humains aussi, pas des pions.
      Mon impression c’est que la Russie ne joue pas aux échecs, c’est un pigeon qui fiente sur le plateau, bouscule les pièces et après ça crie au génie. Je ne vois pas en quoi ça résoud quoi que ça soit pour eux, ça ne va pas convaincre les Européens d’acheter leur gaz, ça ne pas convaincre les chinois d’acheter le gaz a prix correct (monospome quand tu nous tiens), ça ne va pas resuciter les morts du Covid et ça ne pas payer les pensions des retraités. Depuis la crise économique lié aux sanctions de 2014 l’économie russe a eu zéro croissance. Zéro.
      Quand a la supériorité militaire indéniable de la Russie, faudrait un peu de calmer, un pays de 146M s’attaque à une alliance de quoi, 900M de citoyens et la première puissance industrielle combinée ? Pour un Tupolev, combien d’usines Airbus et Boeing ?

        +1

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      • kriss34 // 19.02.2022 à 08h29

        -Depuis la crise économique lié aux sanctions de 2014 l’économie russe a eu zéro croissance. Zéro.

        Ça, c’est faux et ça se vérifie aisément en ligne sur des sources neutres.
        Le reste de votre commentaire est biaisé, faux partiellement et viscéralement russophobe.
        Peut mieux faire..!

          +23

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  • Eric // 19.02.2022 à 06h53

    Echec et mat mais c’est en realité tout l’inverse, Poutine s’est laissé entraîner dans un cul de sac.
    Les Ukrainiens avancent dans les républiques autoproclamés grâce aux drones et à leur équipement plus moderne qui leur donne l’avantage sur des « séparatistes qui n’ont rien à voir avec l’armée Russe », pour reprendre les termes du Kremlin, même si personne n’est dupe.
    Poutine en est conscient et fidèle à son habitude adopte la stratégie de l’épouvantail, avec des exercices militaires partout aux frontières.
    Oui mais voilà, il a sous estimé la médiatisation de la chose, l’occident s’en émeut et pour une fois, il n’a pris personne en défaut, pas même les Allemands attachés au futur gazoduc.
    Avec la menace de suspension de Nord Stream 2 et, pire, la possibilité d’une interdiction des transactions en dollar, n’en déplaise à l’auteur de cet article il a les pieds et mains liés, et il est en train de s’en rendre compte.
    Les Ukrainiens en sont conscients et avancent leurs pions pour reprendre le Donbass.
    Son armée présente entre autres en Biélorussie est egalement un moyen de garder la main sur cet autre pays sur le point de chavirer, Lukaszenko est assis sur une branche morte et il sera prêt à fusionner la Biélorussie si cela empire.
    Avec succès ? Bien malin est celui qui sera en mesure de tout deviner.
    À l’évidence l’ère Poutine, peu après son changement de constitution pour rester à vie, est en train d’arriver à un tournant. Possiblement bien plus brutal que la fin de l’URSS…

      +4

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  • J // 19.02.2022 à 09h06

    Aux échecs, les parties de compétition entre professionnels et même entre amateurs vont très rarement jusqu’au mat. S’obstiner alors qu’on n’a plus aucune chance est considéré comme incorrect, même si on perd ni plus ni moins de points.
    Là, le perdant a clairement tout intérêt à tirer les conséquences dès qu’il s’en rend compte. Mais est-ce toujours l’intérêt qui commande, surtout s’agissant des USA qui ont visiblement du mal à faire leur deuil de leur rôle lors de la guerre froide ?

      +0

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  • martin // 19.02.2022 à 17h38

    La population des républiques autonomes du Donbass est en cours. Si Kiev veut lancer une offensive, elle ne pourra plus faire un carton sur les civils. Aux 35000 défenseurs d’entrer en action. Ils ne seront pas seuls cependant. En restant sur son territoire, la Russie peut faire tout un tas de choses? Ceci par exemple, sachant que le système Tornado porte à 140 kilomètres. « Allo Allo! Washington? On se réveille? »

    https://www.youtube.com/watch?v=4kUmPlv6Cbw

      +1

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  • Incognitototo // 19.02.2022 à 22h20

    À tous ceux qui sans modération ni nuance approuvent Poutine : qu’est-ce que vous défendez vraiment ? Qu’est-ce qu’il y a réellement à défendre ? Quelles différences faites-vous entre les USA (et ses vassaux occidentaux) et la Russie ?

    Qui refuse le droit des peuples à l’autodétermination ?
    Qui s’assoit régulièrement sur les résolutions de l’ONU ?
    Qui est capable de faire des guerres sans mandat international ?
    Qui applique la loi du plus fort ?
    Qui pratique le meurtre des « gêneurs » à l’étranger ?
    Qui accepte que la corruption d’État soit un mode de fonctionnement « normal » ?
    Qui s’auto-autorise l’annexion territoriale par la force ?
    Qui applique les « théories » économiques néolibérales les plus sauvages ?
    Qui pratique l’emprisonnement et parfois le meurtre d’opposants et de journalistes dans son propre pays ?…

    Bref, à quelques détails près, personnellement je ne constate aucune différence entre les USA et la Russie (et de bien d’autres pays également), et ça m’échappe largement que tant de « passion » puisse s’exprimer contre les USA, en oubliant que pas plus que ces derniers, la Russie n’est un modèle en rien, et qu’un crime ne peut en aucune manière en justifier un autre.

    Quant à tous ceux qui se réjouissent de manière à peine voilée d’une possible guerre où les Russes mettraient une pâtée aux USA, que dire… Soit ils sont jeunes et on mettra sur le compte de leur inexpérience (et de leur taux de testostérone) autant d’irréalité à penser que la guerre n’est pas en soi dégueulasse et une impasse, soit ils sont plus âgés et c’est que l’histoire et la vie ne leur ont rien appris.

    Alors, restons calmes et si possible objectifs ; dans cette affaire, comme dans bien d’autres, personne n’est tout blanc ni tout noir ; et se réjouir qu’une guerre puisse advenir, pour que les Russes démontrent combien ils sont plus forts, est tout simplement inadmissible.

      +10

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    • martin // 20.02.2022 à 09h33

      Etonnant

      L’Otan viole le droit international sans aucune vergogne depuis (au moins) vingt ans. Afghanistan, Soudan, Yemen, Irak, Syrie, Lybie; la liste est presqu’interminable. Crimes d’agression, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, menaces contre la paix, négation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, sédition, destabilisation. En un mot, tout le spectre du crime international est représenté. Où est l’équivalent côté russe? La Crimée? Allons donc, le peuple criméen a voulu son retour dans la fédération, tout le monde le sait.
      Et il faudrait accepter l’idée d’une symétrie entre la Russie et l’Otan? J’ai du mal à concevoir qu’on ose ne serait-ce que suggérer une telle idée.

        +13

      Alerter
    • Orhan // 20.02.2022 à 09h51

      Encore une fois, c’est toujours facile de poser les questions qui nous arrangent pour prouver notre point.

      J’en ai d’autres :
      Quel est le seul pays a avoir atomisé des civils ?
      Quel est le pays qui a déclenché ou envahi ou soutenu maints coups d’états depuis la 2nde GM, sans commune mesure par rapport à d’autres ?
      Quel est le pays qui se proclame le camp du bien et seul modèle possible sur cette planète ?
      Quel pays contrôle la plupart des institutions financières internationales et les utilise pour assoir sa position dominante ?
      Enfin et cest peut être le plus important : qui a des bases militaires partout autour de l’autre (bases alliées ou de sa propre armée) ?
      Etc etc

      L’idée n’est pas de soutenir poutine ou la Russie, que ce soit par passion pour ceux ci ou par anticonformiste, c’est juste de tenter d’apprécier le plus juste possible la situation.

        +10

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      • Incognitototo // 20.02.2022 à 14h39

        @ Martin et Orhan

        Que la Crimée ? Et depuis la dernière guerre mondiale, l’URSS puis la Russie ont été des modèles de vertu et de pacifisme ? Un problème de mémoire peut-être ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_guerres_de_la_Russie ; et il est vrai que le stalinisme n’a assassiné « que » une quinzaine de millions de personnes.

        Et pour l’OTAN vous oubliez toutes les actions où elle a réellement sauvé des vies, comme, entre autres, la Bosnie-Herzégovine.

        Quant aux idéologies et les intérêts défendus par les uns et les autres, je ne vois vraiment pas qu’est-ce qui pourrait justifier que je puisse prendre parti pour l’un ou pour l’autre. Je n’ai nullement l’intention de choisir entre la peste noire et la peste bubonique (ne cherchez pas et pour info, c’est la même maladie avec des noms différents).

        Alors, effectivement, je ne fais pas de différence entre les tueurs en série. Il est vrai que Fourniret a tué plus que Guy Georges ; mais rien ne les distingue vraiment sur le fond de l’horreur qu’ils représentent ; et si on ne les avait pas arrêtés, ils continueraient encore aujourd’hui.

          +4

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  • martin // 20.02.2022 à 21h23

    Peu convaincant

    1) concernant l’Union soviétique, il est temps de cesser de se fier aux auteurs  » Anti totalitaires » . La farandole des chiffres pour conforter le Bourgeois, non merci. Lisez Furr.
    2) la Bosnie? Parlons-en. Qui a fait entrer des combattants takfiristes dans le pays? Les Russes sans doute? Plutôt le Mi6 et la CIA isn’t it?
    3) enfin, il faut cesser de passer sans cesse d’un domaine à l’autre. Si l’on parle de relations internationales, les crimes de l »Otan n’ont pas d’égal. C’est un fait.

      +5

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    • Incognitototo // 21.02.2022 à 00h17

      Je vois que les méthodes de ceux qui s’érigent en commissaire politique n’ont pas varié depuis 100 ans…
      Furr, le Faurisson du stalinisme ? Ça, c’est une « référence »…
      Je répète un crime est un crime et ne peut en aucune manière en justifier ou en excuser un autre. Maintenant si vous préférez les crimes de la Russie actuelle (pays qui pratique le capitalisme le plus sauvage et qui n’est un modèle en rien) qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que vous avez raison de préférer et de soutenir Guy Georges face à Fourniret ? Ce n’est pas sérieux.

        +4

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  • max // 21.02.2022 à 08h42

    Si, la Russie exclue l’option militaire, j’ai du mal à comprendre comment elle met en échec l’OTAN et donc comment elle empêchera les missiles de l’OTAN de s’installer en Ukraine et même en Finlande.
    Egalement, l’évacuation des civils des zones pro-russes peut laisser penser à un retour de ces zones a Kiev.
    Ca risque de finir comme a Cuba ou après la crise les USA ont remis leurs missiles en Turquie sans réaction de l’URSS.
    L’autre aspect de ce bras de fer se situe en Allemagne avec North Stream 2 pratiquement fini et dont les tuyaux ont été payé principalement par la Russie, la Russie aurait mieux fait de laisser l’Allemagne le prendre en charge financièrement pour en supporter le risque financier.
    Je ne vois pas en quoi la Russie a les meilleurs atouts.

      +0

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    • martin // 21.02.2022 à 11h00

      La Russie n’exclut pas l’option militaire, bien au contraire. En effet, Poutine a parlé de mesures « techno militaires ». Pour bien comprendre l’idée, il faut séparer le problème en deux parties distinctes:
      1) Dans le Donbass, Moscou entend priver Washington de sa guerre par proxi avec la Russie. Les forces russes ont une fonction dissuasive. Pas plus.
      2) sur la question des garanties de sécurité, la Russie mène déjà toute une série d’actions très dures mais non létales et par conséquent inutilisables par la propagande Us.
      => pendant ce temps, la pression sur l’Otan s’accroît sans cesse et approche peu à peu du point de rupture. On a demandé récemment à Poutine d’indiquer de quelle façon la situation allait évoluer, il a répondu en souriant: « Selon le plan. « 

        +0

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  • steph // 21.02.2022 à 18h24

    La Russie gagnante ?

    1°. La confiance, déjà érodée est rompue pour très longtemps. L’Europe va désormais diversifier ses sources d’approvisionnement.
    2°. Les relations Europe-USA étaient devenues fragiles. Les voilà renforcées pour longtemps.
    3°. La Pologne réalise qu’elle ne doit pas trop jouer cavalier seul dans le concert européen.
    4°. Les Européens ont enfin compris que s’ils voulaient être entendus, il vont devoir renforcer leur intégration en matière de défense.
    5°. Et le résultat est contraire à celui qu’ils espéraient : plus de troupes OTAN en Europe, plus proches de leur frontières.
    6°. Que les choses durent et la facture va être salée pour tout le monde, mais pour les russes, c’est pire car c’est à nouveau consentir une part significative de leurs revenus au budget militaire. C’est déjà ce point qui les a fait chuter dans les années 80. Pas tenable !
    7°. Les oligarques Russes peuvent dire au revoir à leurs somptueuses villa en Floride ou à la Côte d’Azur.

    Le peuple russe – que je plains sincèrement – sera encore plus perdant.
    Du reste, il est assez médiocre de réfléchir en des termes de gagnants/perdants (comme dans un bac à sable).

    Le problème n’est pas là, écoutez : https://www.youtube.com/watch?v=as37seKvm60&t=14s

      +2

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    • martin // 22.02.2022 à 08h26

      Décidément, les idées fausses ont la vie dure. Répéter sans fin que les USA sont militairement plus puissants que la Russie sous prétextes que leurs dépenses militaires sont dix fois plus importantes que celles des russes n’a aucun sens.
      Deux missiles hypersoniques Russes assurent la destruction d’un porte-avions américain. Le rapport des coûts avoisine un pour 150.
      Il faut absolument lire Martyanov.
      Quant à la faiblesse de l’économie russe, c’est une vaste blague.

        +5

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  • max // 22.02.2022 à 12h50

    Aujourd’hui est un nouveau jour.
    La Russie avait deux choix, soit continuer dans le statuquo et laisser pourrir la situation a ses dépends soit reconnaitre les républiques du Donbass et c’est cette 2eme option qu’elle a choisi avec raison, je le pense.
    Comment peut évoluer la nouvelle situation ?
    Les occidentaux vont faire des sanctions extrêmement dure (selon eux) qui ne serviront a rien.
    North Stream 2 sera-t-il interrompu et dans ce cas la Russie ne recevra pas d’€ et l’UE ne recevra pas d’hydrocarbures, celui-ci ira probablement en Asie.
    L’Iran, la Corée du Sud ont subies des sanctions dévastatrices (selon les USA) et ces deux pays ont tenu, la Chine subie également des sanctions de la part des USA et ma foi elle aussi continue son chemin.
    Donc niveau sanctions j’ai des doutes sur leurs efficacités.
    La Russie peut renvoyer à l’âge de pierre l’Ukraine mais pas l’inverse.
    Sur une armée Européenne, je n’y crois pas, il faudrait mettre la dissuasion française a disposition hors la doctrine française a toujours été souverainiste, l’arme atomique ne devant être utilisé que dans un cadre national et au cas ou la survie de la France est en jeu.
    La Russie a fait des exercices de ses systèmes d’armes nucléaires indiquant qu’elle est prête à aller très loin, par contre l’OTAN et en particulier les USA et la France n’oseront jamais utiliser leurs propres armes nucléaires contre la Russie pour venger l’Ukraine.
    Par contre en 2014 la Russie n’as pas suffisamment bien fait le travail, il fallait prendre toute la bande côtière jusqu’à la Crimée.

      +1

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    • max // 22.02.2022 à 13h38

      niveau sanctions, je voulais dire Corée du Nord

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