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20.septembre.201920.9.2019 // Les Crises

L’Allemagne stagne et l’Europe sombre – par Alastair Crooke

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Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 11-08-2019

© Photo : Flickr/banque centrale européenne

Ambrose Pritchard Evans, le très écouté commentateur de l’économie européenne, écrit :

« L’industrie allemande connaît son pire marasme depuis la crise financière mondiale et elle menace d’entraîner l’économie européenne dans une grave récession. L’assombrissement des perspectives contraint la Banque centrale européenne à envisager des mesures toujours plus périlleuses.

« L’influent Institut Ifo de Munich a déclaré que son indicateur du climat des affaires pour l’industrie manufacturière est tombé en « chute libre » en juillet, alors que les dommages différés causés par le conflit commercial mondial se font sentir et que la confiance fléchit. Cela va bien au-delà des malheurs de l’industrie automobile. « Plus de 80% des usines allemandes sont en plein ralentissement. »

Pourquoi ? Que se passe-t-il ? Il semble que, alors que par le passé, le principal marché d’exportation de l’Allemagne était constitué d’États membres européens, ses exportations soient aujourd’hui destinées aux États-Unis et à la Chine, respectivement premier et troisième importateurs de produits allemands. Ensemble, ces deux pays représentent plus de 15 % de l’ensemble de l’activité commerciale allemande à l’étranger. Plus de 18 % des exportations allemandes finissent quelque part en Asie. Par conséquent, les batailles industrielles de l’Allemagne en 2019 sont tournées vers l’extérieur, soit les États-Unis, la Chine et l’Asie – c’est-à-dire ses principaux partenaires commerciaux extracommunautaires. Et ses principaux adversaires dans les guerres commerciales et technologiques d’aujourd’hui.

Clemens Fuest, le président de l’Ifo, déclare : « Tous les problèmes se recoupent : C’est la Chine, c’est de plus en plus de protectionnisme dans tous les domaines, c’est la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales. »

Non seulement il y a les difficultés propres de la production industrielle allemande, mais s’y conjugue la menace d’une guerre commerciale avec Trump ; les perspectives sont bien sombres pour l’Europe. Et il est fort probable que toutes ces mesures de relance par la BCE – promises pour cet automne, alors que Mario Draghi avertit que la situation en Europe se détériore de plus en plus – seront très probablement contrées par un Trump furieux, accusant l’UE et sa banque centrale de manipulation monétaire éhontée. Les relations de l’UE avec Washington semblent vouées à se détériorer (à plus d’un titre).

Mais ce n’est pas tout : S’exprimant devant le parlement allemand, Alice Weidel, la dirigeante de l’AfD, a démoli la chancelière Merkel et Bruxelles pour leur gestion bancale du Brexit (dont « elle, Merkel porte une certaine responsabilité »). Mme Weidel a souligné que « le Royaume-Uni est la deuxième plus grande économie d’Europe – pesant autant que les 19 plus petits États membres de l’UE réunis ». « D’un point de vue économique, l’UE passe de 27 États membres à 9. Face à un événement d’une telle ampleur, la réaction de l’UE frôle le déni de réalité pathologique… [ils devraient se rappeler] que la prospérité et les emplois allemands sont en jeu ici. Il est clairement dans l’intérêt de l’Allemagne que les échanges et les investissements se poursuivent sans entrave. Mais, par loyauté aveugle, vous [Merkel], suivez la France, qui veut refuser à la Grande-Bretagne l’accès au marché unique. Oui, vous [Merkel] envisagez de refuser l’accès de la Grande-Bretagne à l’Espace économique européen, parce que la France n’en veut pas. [Sarcastique] Ce serait trop : trop de libre-échange, trop d’air frais sur les marchés… La France avec sa politique industrielle ratée sert de [nouveau] modèle [pour l’UE] ». (Voir la vidéo ici).

Le dernier point de Weidel est essentiel : Elle laisse entendre que Macron se positionne pour éclipser Merkel, leader de l’UE à l’influence et à la crédibilité déclinantes. Macron a l’intention d’imposer à la place, au détriment de l’Allemagne, le modèle industriel français « qui a échoué », suggère Weidel.

Elle n’est pas la seule à avoir ces soupçons. Trump aussi est défavorable à un Macron qui prendrait les commandes de l’UE et qui serait (très certainement) plus hostile à tout accord commercial avec les États-Unis (notamment sur l’agriculture) qui ouvrirait l’industrie française à la concurrence américaine. D’où la riposte de Trump (sur le vin français) en représailles aux nouvelles taxes françaises sur les entreprises de technologie américaines qui ne contribuent que peu, voire pas du tout, à la fiscalité française. Trump aussi s’engage dans la bataille qui déterminera l’avenir de l’Europe. Ce sera une bataille de titans.

C’est désormais, à la surprise générale – des États-Unis qu’émane la menace majeure pour l’UE. A aucun moment les dirigeants européens n’ont considéré leur projet comme un défi à la puissance américaine. Ils considéraient plutôt que l’avancement de leur vie professionnelle dépendait de l’approbation des États-Unis. Par conséquent, ils ont délibérément choisi de ne pas fonder l’euro ailleurs que dans la sphère du dollar. Ils n’ont jamais envisagé la possibilité que les États-Unis changent d’attitude. Et soudain, l’UE se trouve exposée à toutes sortes de sanctions en raison de la vulnérabilité de l’euro face à l’hégémonie du dollar, de l’éventualité d’une guerre commerciale et technologique entre ses deux principaux partenaires commerciaux, et même des retombées consécutives aux réajustements de la stratégie de défense américaine. L’Europe va voir son ancrage culturel malmené dans sa recherche d’une voie entre les États-Unis et la Chine.

Weidel avertit également le Parlement allemand que la principale conséquence du Brexit pour l’Allemagne ne concerne pas seulement les exportations ; sans le Royaume-Uni en tant que membre de l’UE, l’Allemagne perdra sa capacité à réunir une majorité de blocage (35%) au Conseil. Et sans cette capacité de blocage, l’Allemagne pourrait ne pas être en mesure « d’empêcher les États Club-Med [les États du sud, NdT] et la France en crise mettre la main sur les fonds communautaires ».

Cela touche au cœur de la crise européenne : un accord fondé sur l’expérience traumatisante de l’hyperinflation de l’entre-deux-guerres en Allemagne, sur la Grande Dépression des années 30 et sur la détresse sociale qui en a découlé. Pour exorciser ces fantômes, l’Allemagne a délibérément fait de l’UE un système automatique d’austérité et de « discipline », appliqué par une banque centrale (la BCE) sous tutelle allemande. L’ensemble était « verrouillé » dans l’automaticité (c’est-à-dire dans les « mécanismes de stabilisation automatique » de l’Europe). Cette concession a été accordée par les autres États européens (l’accord de base), car elle semblait être le seul moyen (a-t-on dit) pour que l’Allemagne accepte de mettre son vénéré Deutsche Mark, stable à l’époque, dans le « pot » commun du système de monnaie unique européenne.

Le professeur Paul Krugman [prix Nobel d’économie, NdT] explique :

« Comment [alors] l’Europe a-t-elle réussi à suivre une politique monétaire commune […] avec une Banque centrale européenne, explicitement […] mise en place pour accorder à chaque pays une voix égale, tout en répondant à l’exigence allemande de garantie d’orthodoxie monétaire ? La réponse a été de placer le nouveau système en pilotage automatique, de le pré-programmer pour faire ce que les Allemands auraient fait s’ils étaient encore aux commandes.

Premièrement, la nouvelle banque centrale – la BCE – allait devenir une institution autonome, aussi indépendante que possible de toute influence politique. Deuxièmement, on lui allait lui confier un mandat clair et très circonscrit : stabilité des prix, point-final – aucune responsabilité sur les sujets sensibles comme l’emploi ou la croissance. Troisièmement, le premier chef de la BCE, nommé pour un mandat de huit ans, allait être une personnalité garantie plus allemande que les Allemands : W. Duisenberg, qui avait dirigé la banque centrale néerlandaise à une époque où son travail pouvait se résumer à suivre ce que faisait la Bundesbank. »

Krugman est trop poli pour le dire clairement, mais il n’y a jamais eu de politique commune. C’était la mainmise allemande, dissimulée par des mécanismes stabilisateurs conçus par Francfort. C’est la fin de ce mécanisme qui fait peur à tout membre de l’élite allemande.

Et Macron vient de faire exploser le pacte franco-allemand initial en mettant une Française (Christine Lagarde) à la tête de la BCE, un fédéraliste autoproclamé (« Je veux des États-Unis d’Europe ») à la présidence de la Commission européenne, et un faucon du Brexit à la présidence du Conseil Européen. Le triomphe de Macron sur Merkel a pour but de détrôner l’Allemagne. Et un Brexit punitif affaiblit l’Allemagne et donne un coup de rabot à sa puissance lors des votes au Conseil tout en procurant la satisfaction de voir la Grande-Bretagne châtiée chassée de l’UE.

Macron inaugure donc sa vision d’une gouvernance communautaire plus centralisée. Mais qui doit la financer à présent ? Sans le niveau antérieur de contribution de l’Allemagne et en l’absence d’une Grande-Bretagne qui était un contributeur majeur, l’UE ne peut ni se réformer (puisque de nombreuses réformes nécessiteraient une réécriture des Traités), ni conserver son train de dépenses.

Et les bases d’un fort mécontentement politique à l’égard de la vision de Macron sont déjà en train de se mettre en place, comme le souligne Frank Lee :

« Les pays d’Europe de l’Est qui ont émergé de l’éclatement de l’Union soviétique avaient été amenés à croire qu’un monde nouveau et lumineux leur était offert, avec un niveau de vie à l’occidentale, des salaires et un pouvoir d’achat bien plus élevés et des opportunités d’ascension sociale en cadeau.

Malheureusement, on leur a vendu une chimère : le résultat de la transition, jusqu’à présent, semble plutôt être la création d’un arrière-pays à bas salaires, d’une économie de frontière à l’écart d’un cœur européen ultra développé ; une version européenne de l’ALENA et de la maquiladora, à savoir les unités de production basse technologie, basse rémunération, basse qualification du côté mexicain de la frontière sud des USA. »

Et on ne parle pas « seulement de la Lettonie » : Pour beaucoup d’Allemands de l’Est (le cœur électoral de l’AfD), la réunification allemande de 1990 n’était pas une fusion d’égaux, mais plutôt une « Anschluss » (annexion) avec l’Allemagne de l’Ouest prenant le contrôle de l’Allemagne de l’Est. Les raisons du désenchantement est-allemand peuvent être vues partout : La population de l’Est a diminué d’environ 2 millions d’habitants, le chômage a grimpé en flèche, les jeunes s’en vont en masse et ce qui fut l’une des principales nations industrielles du bloc soviétique est maintenant largement désindustrialisé.

Et c’est là que réside le cœur de la crise. Toutes les parties ont appelé à tenter quelque chose de différent : par exemple, assouplir les règles fiscales qui détruisent les services publics ; ou, plus audacieusement, toucher au « Saint Graal » de la réforme du système financier et bancaire.

Mais le hic, c’est que toutes ces initiatives sont proscrites dans le système des traités qui verrouille tout. Tout le monde pourrait penser à réviser ces traités. Mais ce n’est pas ce qui va se produire. Les traités sont intouchables, précisément parce que l’Allemagne estime que relâcher son emprise sur le système monétaire reviendrait à ouvrir la boîte de Pandore des fantômes de l’inflation et de l’instabilité sociale, de les laisser nous hanter à nouveau. Weidel a été très claire sur ce danger.

En réalité, le « verrou » européen découle d’un système qui a délibérément supprimé le pouvoir des parlements et des gouvernements et qui a incorporé l’automaticité de ce système dans des traités qui ne peuvent être révisés que par des procédures extraordinaires. Personne à Bruxelles ne voit comment une « telle chose » pourrait intervenir – c’est pourquoi le « disque » bruxellois est rayé : il répète le mantra selon lequel il n’y a pas d’alternative [There Is No Alternative (TINA), NdT] à une intégration européenne plus poussée, et plus étroite. Et c’est précisément ce à quoi les « souverainistes » européens sont déterminés à s’opposer, par tous les moyens possibles.

Seul le début de la récession à venir en Europe et la crise de la dette souveraine qui l’accompagne pourraient réussir à sortir Bruxelles de sa torpeur arrogante et à faire réfléchir aux moyens de gérer la crise à venir. Comme le conclut Evans-Pritchard, la BCE ne peut pas sauver la zone euro une fois de plus. Le flambeau revient aux responsables politiques. Se montreront-ils à la hauteur ?

Bienvenue dans la nouvelle phase de la lutte westphalienne : être, ou ne pas être un « Empire » européen.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 11-08-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Duracuir // 20.09.2019 à 07h18

« bataille titanesque à venir entre l’UE et les USA »
Triomphe de Macron sur Merckel. Pour une fois, Crooke me semble à côté de la plaque: Christine Lagarde à la BCE, Lagarde, la plus américaine des Français.Von der Leyer à la Commission, une Allemande…. Effectivement une désastre pour Merckel. En plus, une Allemande russophobe virulente, partisane du rapport de force avec Moscou et ne trouvant pas l’UE assez intégrée avec l’OTAN. Quelle angoisse pour les USA. Futur président du conseil, un Belges ultra libéral de droite allié aux fachos flamands, son gouvernement, à la surprise générale a préféré les daubes F35 aux avions européens. Quelle angoisse pour les USA. Crooke se paye de mot et se trompe sur la nature de ce qui se passe en ce moment. Problème, j’en sais pas plus que lui 🙂

44 réactions et commentaires

  • Fabrice // 20.09.2019 à 06h36

    On voit aussi la limite de s’être reposé sur le modèle qui triomphait à un moment donné soit le modèle des exportations et uniquement les exportations en sacrifiant sa consommation intérieure est contreproductif (le bon adage ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier est bien toujours d’actualité).

    Etrangement la crise des gilets jaunes aura permis à Macron de sauver un ersatz de croissance, en le forçant à avancer un programme d’assouplissement dans la rigueur imposée par Bruxelles (donc Berlin).https://www.challenges.fr/economie/comment-les-mesures-gilets-jaunes-ont-sauve-la-croissance_650324

    Mais cela ne peut perdurer Ad vitam æternam, un changement de braquet et de modèle pour les pays européens est vital mais pour cela il faut changer le programme de fonctionnement de nos dirigeants et ça ce n’est malheureusement pas dans leur capacité car les dogmes sont de l’ordre des croyances et c’est bien ce que l’humanité à le plus de mal à changer.

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    • Ouvrierpcf // 21.09.2019 à 20h34

      En économie capitaliste il n’y a pas de dogme et les dirigeants ou parlement s ou marchés nationaux de plient au. Cours des bourses aux taux de change monétaire Si croissance il y a c est par l augmentation de production industrielle comme en Chine en Inde au Brésil en Afrique du Sud l ou celle de la productivité salariale seule variable des états européens comme la France ces derniers trimestres plus 5 pour cent de voyageurs transportés en Île De France et 1000 cheminots ou agents RATP en moins depuis 1 an plus de 100 guichet s ventes de billets fermé s

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  • Duracuir // 20.09.2019 à 07h18

    « bataille titanesque à venir entre l’UE et les USA »
    Triomphe de Macron sur Merckel. Pour une fois, Crooke me semble à côté de la plaque: Christine Lagarde à la BCE, Lagarde, la plus américaine des Français.Von der Leyer à la Commission, une Allemande…. Effectivement une désastre pour Merckel. En plus, une Allemande russophobe virulente, partisane du rapport de force avec Moscou et ne trouvant pas l’UE assez intégrée avec l’OTAN. Quelle angoisse pour les USA. Futur président du conseil, un Belges ultra libéral de droite allié aux fachos flamands, son gouvernement, à la surprise générale a préféré les daubes F35 aux avions européens. Quelle angoisse pour les USA. Crooke se paye de mot et se trompe sur la nature de ce qui se passe en ce moment. Problème, j’en sais pas plus que lui 🙂

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    • Chris // 20.09.2019 à 08h53

      « Crooke me semble à côté de la plaque »
      Ce n’est pas mon avis.
      Profitant du retrait britannique, Macron cherche véritablement à minimiser l’influence allemande, laquelle est démesurée. Il a pesé de tout son poids dans les nominations aux postes clefs.
      Il joue au petit Napo : faut l’entendre fustiger les pays de l’Est, rappeler à l’ordre un Salvini, critiquer Johnson, reprendre langue avec la Russie, depuis que son entreprise de séduction envers Trump a échoué. Son récent discours aux ambassadeurs m’a surprise : une farce supplémentaire ou l’esquisse d’un vrai programme ?
      Que va-t-il ressortir de tout ça ? je n’en sais fichtrement rien vu les forces centrifuges à l’oeuvre.
      Mais je trouve que Crook a très bien analysé la situation européenne et sa conclusion « le verrou européen découle d’un système qui a délibérément supprimé le pouvoir des parlements et des gouvernements et qui a incorporé l’automaticité de ce système dans des traités qui ne peuvent être révisés que par des procédures extraordinaires » est réaliste.
      Une certitude : selon l’issue du Brexit qui fatalement donne des ailes aux eurosceptiques, le cocotier UE va être secoué tel les Bahamas par Dorian et là, des « procédures extraordinaires » et les bonnes ! devront être mises en place, d’autant plus que l’économie mondiale est en plein ralentissement et le système monétaire et bancaire à l’agonie.

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      • enkidou // 20.09.2019 à 12h56

        Bonjour et j’aime votre commentaire « …selon l’issue du brexit… ». Je pense qu’il n’y aura pas de brexit sans accord et encore moins au 31 octobre. Je ne pense pas que le choix du peuple britannique soit suivi. Aucun démocrate (humour) ne peut le totélérer sinon c’est la voix ouverte pour tous les autres. Peut-être ai-je tord mais le résultat est pour bientôt. cdt

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      • Babar // 20.09.2019 à 15h49

        Il n’y aura bien sûr pas de Brexit. Les puissantes institutions financières britanniques et plus généralement les « élites » anglaises y sont opposées tout autant que les leaders européens et Bruxelles. Comment donc pourrait il se produire? Il y aura délais après délais sans fins… En parfait accord les européens posent des conditions inacceptables que les négociateurs anglais refusent en se tapant dans le dos et nos impôts alimentent la machine à négocier sans succès.

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    • Véronique // 20.09.2019 à 09h57

      Je trouve aussi que l’analyse est bancale.
      Je ne vois pas du tout les choses de cette façon, et d’ailleurs le verrouillage du système est prévu depuis l’origine.
      Ce texte semble écrit par une personne qui croit en l’Europe et qui se trouve tout dépitée de voir que les choses ne se passent pas comme prévu, et qui découvre donc subitement les travers de cette construction européenne.
      De plus, comment peut-on penser que Macron veut détrôner l’Allemagne ? Ses discours décousus au sujet de l’UE et la politique qu’il mène en France montrent bien qu’il est entièrement en phase avec la politique de l’UE et donc de l’Allemagne.
      Le seul point avec lequel je suis d’accord dans l’article concerne la rivalité avec les USA. L’Allemagne, qui voulait être un « membre égal en droits dans une Europe unie », a réussi à prendre la première place dans l’UE, et il est possible à présent qu’elle cherche à traiter d’égal à égal avec les USA.

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    • Jaaz // 20.09.2019 à 10h23

      Pour une fois, dites-vous? Ses analyses très personnelles des évènement au Proches-Orient (avec des touches games-of-thronesques) sont totalement à côté de la plaque. Bon, il s’est calmé un peu, il faut le reconnaitre, il dort apparemment mieux.
      Mais jamais compris pourquoi ce crooke était si présent sur ce site.

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    • Duracuir // 20.09.2019 à 13h02

      J’ai l’honnêteté de reconnaître que je discerne mal ce qui se joue en ce moment mais les arguments de Crooke ne tiennent pas la route.

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  • Papagateau // 20.09.2019 à 08h13

    Le passage intéressant est dans la première moitié : L’Allemagne, à elle seule, sans personne, avait la minorité de blocage en UE.
    Mais c’est quoi une minorité de blocage que l’on peut déclencher quand on veut et tout seul ? Quand on cause clairement, c’est un droit de véto.
    L’Allemagne avait un droit de véto. Et, elle s’en est servi, en doutez-vous ?
    Décidément, dans tout groupe, il y en a un qui est plus égaux que les autres.
    Et si c’était une des raisons de la prospérité de l’Allemagne.
    Et du marasme économique des autres.

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    • Ives // 20.09.2019 à 08h29

      et quand on lit la diatribe d’Alice Weidel, on se dit que finalement chacun veut défendre ses intérêts sans se rendre compte que si en face les autres veulent changer çà, c’est probablement parce qu’ils se sentent un peu c..nnés par l’organisation précédente. Parler d’échec de l’industrie française quand on a bien savonné la planche ( sans l’euro, y aurait-il autant de voitures allemandes immatriculées en France?) ben il faut oser.
      Je me rappelle quand jeune ingénieur en métallurgie dans les années 80, je discutais avec un retraité qui travaillait dans les comités de normalisation et qui me disait qu’avec les allemands c’était compliqué à cause de leur sentiment de supériorité technique jusqu’au moment où on leur rappelait que la grande confrontation technologique en métallurgie, c’était la première guerre mondiale et qu’ils l’avaient perdue… Une certaine vision de l’histoire sûrement, n’empêche que ce sentiment allemand de supériorité technique, je l’ai rencontré dans tous les secteurs techniques où j’ai travaillé ensuite.
      Bon, il est vrai qu’avec notre politique industrielle, nous ne sommes pas forcément aidés pour nous sentir en confiance, mais quand même…

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      • Chris // 20.09.2019 à 09h09

        Les Allemands sont fortiches en méthodologie et qualité totale, mais plutôt moyens en technologie.
        Les Français sont doués pour imaginer (les Italiens aussi), mais pas foutus d’exploiter leur idées jusqu’au bout. En fait, les Français devraient inventer et les Allemands appliquer !
        Dommage que les Européens ne mettent pas leur génie en commun. C’est bien le seul avantage de l’UE, mais il n’est pas exploité !
        Les Russes qui s’appuient sur des cultures différentes semblent avoir compris ça.

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        • Séraphim // 21.09.2019 à 07h49

          Comment ramener les bons vieux clichés en deux temps trois mouvements et concentrés sur un minimum de lignes?
          Les Allemands ne sont ni meilleurs ni moins bons. Ils ont, suivant l’évolution des marchés mondiaux, des opportunités ou pas. Leur « succès », passé, n’est pas fondé sur la « qualité » que nous n’aurions pas, mais sur des marchés favorables. La Chine a acheté pendant les années  »1995-2015″ des quantités astronomiques de machines outils, point fort allemand. Pas forcément les meilleures, parfois d’occasion avec seulement du service de maintenance associé. Ce temps est fini, la Chine est devenue autonome en production de ses propres machines outils. Voilà une grande cause du ralentissement allemand. Nulle volonté commerciale perverse, juste une évolution, prévisible qui plus est. La France faisait il y a 20 ans les meilleurs panneaux solaires du monde (5000h/an de fonctionnement), les Allemands en faisaient des minables, quasi chinois à 2000h/an. La qualité française ne correspondait pas (encore) au marché. L’état français a décidé de supprimer le soutien à l’industrie correspondante au profit des normes allemandes. résultat: Tout le monde a disparu, sauf les Chinois qui font maintenant du haut de gamme à 4000h…
          Les Allemands ont tiré profit d’occasions temporaires, sans voir le long terme, comme les Français ou les Italiens, reproduisant partout les mêmes bévues.

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          • Jose // 23.09.2019 à 09h35

            Toujours une ligne maginot contre l’Allemagne!!!!! Ca fait 80 ans qu’on nous prédit une chute qui n’arrive jamais!!! Occupez vous plutöt de la France qui n’a plus d’industrie. Voir l’Etat de la France sa dette, ses déficits, le mécontentement des Francais …giltets jaunes, le déclin etc………L’Allemagne s’en sortira toujours.. Vous Francais ne comprenez rien de la Force de l’Allemagne. Point de vue d’un Allemand

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            • Séraphim // 24.09.2019 à 04h29

              Euh…la « chute » de l’Allemagne n’est peut-être jamais arrivée dans l’histoire?
              La France s’est débarassée plus (et trop) vite de son industrie par délocalisations vers le Maghreb et l’Asie. Mais l’Allemagne suit inexorablement le même chemin. Son avantage n’était qu’historique, circonstantiel, lié au développement des pays émergents. De plus sa politique énergétique désastreuse (plus de renouvelables = plus de CO2 = plus d’importations = +500Milliards€ de coût de réseau) ne pourra être limitée dans ses dégats qu’avec le gaz russe, c’est à dire en conflit avec les US qui ont cependant toute une armée sur leur territoire…

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    • Germs // 20.09.2019 à 08h45

      Théoriquement parlant, l’Allemagne n’a pas de droit de veto. Mais L’Allemagne avait dit grosso modo,  » le peuple européen n’existe pas ».et donc toute décision de l’UE doit être approuvé par la cours constitutionnelles de Karisruhe.. Nous par contre en 91, on à fait le contraire.
      Ainsi ce qui est bon pour l’Allemagne est approuvé par Karisruhe , elle à donc un droit de « veto ».

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      • Jose // 23.09.2019 à 10h49

        Germs c’est ce qu’on appelle souverraineté. A chaque peuple de s’offrire sa Souverraineté. Si la France ne croit plus en elle meme soit disant avec les autres elle est plus forte et renonce a sa souverraité et à sa monnaie…… c’est un probleme spécifiquement Francais!!!!!! Pourquoi la Cour suprême francaise ou constitutionnelle ne jouent pas le meme rôle que le Bundesverfassungsgerichtshof de Karlsruhe????? ???? C#est encore la faute des Allemands????? Si la France préfere un monarque absolu qui dicte tout a son peuple avec seulement 23% de majorité, C’est un probleme francais….En Allemagne il faut au moins 50% pour gouverner….C’est ca la difference. Point de vue d’un Allemand

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  • Patrick // 20.09.2019 à 08h32

    La récession s’installe dans le monde , on en voit les premiers signes en Chine, aux USA et en Europe, le modèle économique Allemand qui repose sur les exportations va droit dans le mur.
    L’Allemagne a voulu une fois de plus régner sur l’Europe , cette fois par le mercantilisme , et une fois de plus cela finira dans les ruines de Berlin.

    Une bonne nouvelle toutefois : on voit arriver la fin de l’UE.
    Une mauvaise nouvelle : ça va se faire en ordre dispersé et dans le sauve-qui-peut et le chaos le plus total

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    • Serge WASTERLAIN // 20.09.2019 à 12h31

      Et ce sont ceux qui reprendront leur indépendance les premiers qui s’en sortiront le mieux.

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  • Robert // 20.09.2019 à 09h06

    Le vrai patron de l’ Europe c’est… le président des Etats-Unis. Donc, au final, TRUMP et les milieux financiers anglo-saxons imposeront leur vision des choses et Mme WEIDEL s’y soumettra. TRUMP laissera les Européens laver leur linge sale entre eux, car de toute façon les USA ne veulent pas d’une Europe trop forte…

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    • Chris // 20.09.2019 à 09h19

      Un raisonnement qui me parait restrictif, car les USA ne sont plus seuls à faire la loi: le couple sino-russe leur colle méchamment aux fesses et construit vaille que vaille son fan club. Macron semble l’avoir compris.
      Si l’UE veut sortir son épingle du jeu, elle va devoir sacrifier l’OTAN… et les USA déménager quincaillerie et troupes d’occupation… sauf à les concentrer en Pologne et Ukraine, ce qui n’est pas impossible vu l’inconsistance des Européens de l’Ouest.
      Donc, un jeu infiniment plus complexe.

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      • Rémi // 20.09.2019 à 14h23

        Macron comprends beaucoup de choses, il n’est pas idiot, mais il sait pour qui ilroule.
        Donc il comprends l’échec du systéme, mais en même temps fait tout pour le prolonger car cela profite trop à ses amis milliardaires.
        Il voit la fin du monde arriver, mais en même temps s’assure que ses amis etlui auront les meilleures places dans le nouveau monde.
        Et lorsque cela aura eu lieu ont vous sortira plein de discour de Macrons annoncant la catastrophe à venir histoire d’ajouter qu’il

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 20.09.2019 à 11h22

      Le terme d’ ‘Europe forte’ est générateur d’obscurité. Il faut être plus précis, comme lorsqu’on parle de ‘guerre économique’ car on ne sait pas ce que serait une victoire ou une défaite économique. Les Etats-Unis, gros investisseurs en Europe depuis le début du vingtième siècle, entendent y contenir la vie politique dans des limites qui ne menacent pas leurs investissements et ne les contraignent pas à y procéder à des opérations militaires coûteuses et impopulaires. C’est la base de leur politique européenne. Bruxelles et sa technostructure est leur outil. C’est une administration subordonnée à Washington, dotée de souveraineté limitée, sur le modèle des administrations coloniales. La vie politique interne des différents pays est libre et Washington accepte tout sauf le communisme. Mais l’Europe n’a pas droit à une politique extérieure indépendante, ni à une armée autonome.

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      • Jean-Pierre Georges-Pichot // 20.09.2019 à 11h32

        J’ajoute à ma réponse, car j’ai commis une grosse omission : l’Europe n’a droit ni à une politique étrangère, ni à une armée autonome, et elle n’a évidemment pas droit à des mesures économiquement protectionnistes du genre ‘préférence européenne’. A vous de voir si en l’absence de tout ceci, il peut y avoir, à votre avis, une ‘Europe forte’, terme que l’on emploie aussi, de façon confuse et contradictoire, pour désigner une emprise plus étroite de l’administration de Bruxelles sur la vie nationale dans les états-membres. En réalité, l’Europe forte à l’égard des sous-administrations nationales, c’est en même temps et en toute cohérence l’Europe faible vis à vis de Washington.

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  • Vercoquin // 20.09.2019 à 09h36

    « Mme Weidel a souligné que « le Royaume-Uni est la deuxième plus grande économie d’Europe – pesant autant que les 19 plus petits États membres de l’UE réunis ». « D’un point de vue économique, l’UE passe de 27 États membres à 9.  »

    Premier point:
    Curieux calcul.
    si le RU représente l’équivalent économique de 19 petits états, 27 – 19 = 8

    Donc avant Breakzit
    8 états (dont le RU) + 1 (les 19 petits états) = 9

    Donc après Breakzit
    9 (dont RU et petits états) – 1 (RU) = 8

    « D’un point de vue économique »
    Soit on compare 27 et 26
    soit on compare 9 et 8

    Deuxième point:
    La deuxième plus grande économie de l’UE (RU) est le quatrième contributeur (10,6 milliards d’euros)
    Derrière l’Allemagne (19,6 milliards d’euros en 2017), la France (16,2 milliards d’euros) et l’Italie (12 milliards d’euros).
    Hallucinant.
    Le RU veut quitter une situation privilégiée pour un pays de cocagne promis par des inconscients.

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 20.09.2019 à 11h07

      Il serait sans doute plus éclairant de comparer les flux monétaires entre états-membres en termes absolus, et globalement. On trouverait sans doute que les histoires de contributions au budget européen sont un non-sujet, car le budget européen est infime par rapport aux économies des grands pays membres. Les transferts organisés par Bruxelles ont surtout eu un effet réel sur les petits pays retardataires comme l’Irlande, la Grèce, le Portugal et dans une moindre mesure déjà l’Espagne. Or justement, avec le recul, on voit le caractère artificiel et piégeux de la méthode. Quant aux grands pays, l’essentiel est leurs économies réelles et les rapport entre elles. Comme l’a expliqué Jacques Sapir sans être repris par aucun média, par rapport à la Grande-Bretagne, les échanges commerciaux sont bénéficiaires pour l’Allemagne, déficitaires pour l’Italie et tantôt l’un, tantôt l’autre pour la France. Cela implique que la commission ne peut pas adopter une ligne de négociation ferme et nette sans que cela institue des rapports impérialistes entre ces pays.

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  • yann // 20.09.2019 à 10h08

    « Seul le début de la récession à venir en Europe et la crise de la dette souveraine qui l’accompagne pourraient réussir à sortir Bruxelles de sa torpeur arrogante et à faire réfléchir aux moyens de gérer la crise à venir.  »

    Quelle erreur d’analyse. Il n’y a pas de solution européenne. Il faut démanteler l’UE et l’euro pour pouvoir permettre aux états nations d’avoir leurs propres politiques macro-économiques. L’UE n’a jamais été la solution mais le problème. D’ailleurs l’auteur démontre lui même l’absurdité des unifications entre plusieurs nations disparates. L’Allemagne a échoué à intégrer l’Allemagne de l’Est et pourtant ils parlent la même langue et partagent la même histoire. L’Allemagne a même englouti d’énormes investissements pour développer l’Est en vain. Au final l’Allemagne de l’Est se serait portée beaucoup mieux en gardant son indépendance et sa monnaie. Preuve s’il en est qu’on ne joue pas impunément avec les unions monétaires.

    La globalisation économique arrive à son terme. Comme pendant les années 30 les différentes zones économiques du monde se séparent derrières de barrières protectionnistes pour relancer leur demande intérieure car le libre-échange a créé une panne général de la demande en faisant s’effondrer la part des salaires dans la valeur ajouté. Les USA la Chine, l’Inde vont se recentrer sur eux même et créer leur propre voie. Et pendant ce temps là la pauvre Europe en plein déclin va continue à prôner le libre marché et l’ouverture des frontières.

      +6

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    • yann // 20.09.2019 à 10h32

      « Des affirmations hasardeuses sans AUCUN chiffres pour justifier vos propos.  »

      Vous avez lu le texte de l’auteur ?

       » La population de l’Est a diminué d’environ 2 millions d’habitants, le chômage a grimpé en flèche, les jeunes s’en vont en masse et ce qui fut l’une des principales nations industrielles du bloc soviétique est maintenant largement désindustrialisé. »

      L’Allemagne de l’Est a été vidé de sa population la plus productive c’est un fait largement connu monsieur je suis allé en Allemagne de l’Est. Ce n’est pas un hasard si l’AFD y fait des scores monstrueux. Le fait qu’il y est des bâtiments flambant neuf vient des injections monétaires énormes que l’Allemagne a fait. Elle a été très généreuse avec l’Est du pays et c’est tout à son honneur. Sauf que la substance macroéconomique du pays a été détruite.

      « La encore c’est ne pas connaître les immenses réserves de main d’oeuvre à très bas salaires disponibles un peu partout (Vietnam, Afrique, Inde).  »

      Et? Je vais vous apprendre un truc incroyable dans les années 50 il y avait aussi une réserve de main d’œuvre à pas cher partout dans le monde et pourtant la France produisait elle même ce qu’elle consommait c’est étrange non. Voyez vous le protectionnisme est justement là pour corriger ce genre de déséquilibre. C’est bien à cause du libre-échange qu’il y a aujourd’hui une crise de la demande. Vous dites qu’il y a plein de main d’œuvre à pas cher mais le problème n’est pas là. Le problème c’est qu’il n’y a plus de consommateur solvable.

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      • Séraphim // 21.09.2019 à 07h55

        Et comment! Ce qu’avait si bien compris et résumé Ford: »je paye bien mes ouvriers pour qu’ils achètent mes voitures »

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    • yann // 20.09.2019 à 10h34

      « Pour l’Europe c’est encore le premier marché économique au monde, le déclin on va voir…. »

      L’UE sort de 20 ans de faible croissance. Le PIB n’a même pas retrouvé son niveau d’avant la crise de 2007-08. Mais bon continuez à vous rassurer si ça vous chante.

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    • Karnak // 20.09.2019 à 10h41

      « J’ai voyagé en Allemagne de l’Est avant la chute du mur…les produits manufacturés me faisaient penser aux années 50  »
      Heu… en fait, ce n’est pas un défaut : on construisait plutôt costaud en ces années là, et en plus cette esthétique rétro est à nouveau à la mode !

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    • Pascalou // 21.09.2019 à 21h42

      Concernant la mondialisation vous oubliez deux enjeux qui pourraient modifier la donne à l avenir : l’énergie et le climat !

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 20.09.2019 à 10h46

    Jacques Sapir a donné il y a quelques temps la clé des discussions européennes autour du Brexit. Il s’agit des échanges commerciaux intra-européens. Il se trouve que par rapport à la Grande-Bretagne, ils sont bénéficiaires pour l’Allemagne, déficitaires pour l’Italie et tantôt l’un, tantôt l’autre pour la France. Un petit fait tout simple dont aucun média ne fait jamais mention lorsqu’il s’agit de commenter les débats autour du Brexit entre Macron, Merkel et l’Italien qui commande cette semaine là dans la péninsule. Etonnant non ? Ben non ! Car cela implique que la commission ne peut pas adopter une ligne de négociation ferme et nette sans que cela institue des rapports impérialistes entre pays membres.

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  • Arcousan09 // 20.09.2019 à 10h53

    Si vous voulez savoir ce qui nous attend coté CO2, coté PIB et économie européenne écoutez donc cette conférence de Jean Marc Jancovici à SciencesPo
    C’est un peu long: 2h20 mais cela en vaut vraiment la peine.
    Les infos de cette conférence n’ont strictement rien à voir avec les « informations » si largement diffusées par les médias et les politiques aux ordres
    https://www.youtube.com/watch?v=Vjkq8V5rVy0

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    • Luc // 20.09.2019 à 12h37

      Même si je ne suis pas d’accord sur tout ce que dit Jean Marc Jancovici. Je trouve sa conférence excellent et qui vaut la peine si on n’a pas beaucoup chercher sur les relation entre l’économie et la consommation énergétique (CO2)

      Sinon pour aller plus loin sur le pic pétrolier avec un condenser du rapport de l’AIE (agence international de l’énergie) de la même équipe est sur (~1h) :
      peertube : https://peertube.fr/videos/watch/a3080f7f-5358-4103-b0a9-e968b0d81f89
      youtube : https://www.youtube.com/watch?v=LeDzFEyICXI

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    • Pascalou // 21.09.2019 à 21h53

      Jean marc explique tres le lien PIB/energie et le fait que la physique aura le dernier mot !
      Preparez vous pour la descente qui semble avoir mal été anticipée par l EU….

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 20.09.2019 à 11h55

    Il est un trompeur de présenter Christine Lagarde comme une Française. C’est vraiment une dimension non-pertinente de sa personnalité. Pour les papiers qu’elle présente lors de ses (fréquents) franchissements de frontières -mais les frontières pour elle en réalité n’existent pas – je ne sais pas en quelle langue ils sont rédigés, mais pour son encéphale, la conclusion est nette : Lagarde est une sujette loyale de l’empire américain. Il se peut qu’elle sache encore le français, mais elle n’en use pas pour les choses importantes et de toute évidence elle pense et rêve en anglais. Elle est un pas en avant dans le processus d’assimilation de Madame Goulart qui est tout aussi américanisée quant à sa vision du monde, mais qui utilise encore spontanément le patois local lorsqu’elle est à Paris. Je ne parle pas naturellement de Macron, qui croit seulement savoir l’anglais et croit que l’utiliser (de travers) rehausse son prestige à la Maison blanche, ni de Sarkozy et Hollande, braves colonisés davantage appréciés de Washington en raison de leur plouquerie assumée.

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  • Bernardin // 20.09.2019 à 11h56

    A lire tout cela, on se rend compte que personne n’y comprend rien et vaticine à tout va selon son humeur, ses opinions personnelles, s’il a bien dormi ou pas, si il vient de déjeuner copieusement ou non, si il a bu un peu plus que d’habitude, etc… Personne n’y comprend plus rien, ni les citoyens, ni les politiques, ni les économistes, ni bien sûr les experts et les journalistes en tout genre.
    Il me semble que quand on ne comprend plus rien au fonctionnement d’une institution comme l’UE, c’est qu’elle est mal conçue et ne peut donc pas bien fonctionner. Mais pour réformer l’UE, c’est une autre histoire. Personne ne sais par où commencer. Et si on ne réforme pas l’UE, peut-elle durer?

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    • Véronique // 20.09.2019 à 13h47

      C’est surtout que ce n’est pas possible de la réformer.
      En admettant qu’un Etat le veuille, comment va-t-il faire ? Déjà il lui faudra définir exactement et précisément ce qu’il veut réformer parce que ce sera bien sûr écrit dans les traités. On ne peut pas se contenter de quelques vagues déclarations d’intention. Et il lui faudra convaincre tous les autres sans exception. Or il est plus que probable que ça ne fasse pas l’unanimité. Donc c’est impossible.

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  • serge // 20.09.2019 à 15h17

    C’est quand même donner une forte importance à Macron. Depuis l’euro, la base industrielle française a été divisée par 2. On a une des dettes les plus importantes de l’UE (sans compter le hors bilan) et on continue de s’endetter sans la moindre retenue. Notre solde commercial est négatif (alors que les italiens censés être plus dans la mouise que nous sont positifs), on empile les déficits à l’export (surtout si on retire les ventes d’avions), on a un des taux de chômage (sans y ajouter le halo) le plus élevé et globalement constant et 25% de tous les migrants arrivés dans l’UE. Etc…
    C’est étonnant cette capacité qu’ont des gens de l’extérieur de trouver les discours pompeux de Macron comme des actes forts de gestion ou de conduite politique. Maintenant, il ne devrait pas se passer trop de temps avant que cela ne leur saute au visage que, malheureusement, la France actuelle avec ses cohortes de misérables dirigeants n’est devenue qu’un roquet surexcité qui jappe après la caravane, passée. Probablement que l’Allemagne, même si elle a quelque essoufflement en ce moment, considère que laisser le roquet gueuler est la meilleure approche. Quant aux autres pays, US compris…

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  • Jérôme // 21.09.2019 à 09h45

    Article sur la qualité duquel il est difficile de se prononcer car c’est un patchwork de citations sans développement d’une ligne directrice hormis la conclusion sur le bazar européen.

    Cet article illustre en tout cas que le niveau baisse malheureusement. L’UE ne devient pas un empire : elle s’enfonce dans l’incohérence, la paralysie, la médiocrité, les petites aigreurs aussi recuites que stériles.

    La bile est déversée de toutes parts :
    – Le mépris crânement affiché des allemands sur les français et leur dogmatisme borné,
    – Les britanniques qui continuent de fantasmer ridiculement sur une surréaliste hégémonie française sur l’Europe continentale (déjà en 1918-1938, on a eu droit à ces délires britanniques et ça nous a donné la 2ème guerre mondiale),
    – Les français qui continuent à vouloir la victoire de l’Allemagne en se voilant la face au nom de l’Europe et qui font tout pour se couper de l’allié le plus important pour contenir l’Allemagne, à savoir les britanniques.

    J’ajoute qu’il y a des données essentielles passées sous silence : l’Allemagne continue de faire la majorité de son commerce extérieur avec les pays européens et les deux tiers de son excédent commercial en Europe.

    Le vrai problème de l’industrie allemande, c’est qu’elle est hyper spécialisée sur des produits inventés il y a un siècle lors de la révolution industrielle (les bagnoles et les machines-outils) et qu’elle va inéluctablement se faire bouffer par les chinois sur ces 2 segments stratégiques et très rentables.

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    • Jose // 23.09.2019 à 10h05

      Mr Jérôme!!!
      Nous Alemands on connait cette jalousie Francaise …..Mettez vous au travail en France au lieu de jalouser les Allemands. Apres tout c’est Mitterrand qui a voulu l’EURO!!!! Pas les Allemands. Mettez vous au travail c’est tout…..

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  • cactus // 23.09.2019 à 00h51

    Les allemands sont entrain de bouffer nos fleurons de la grande distribution. Aldi et Lidl poussent comme des champignons partout en Europe.

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    • Jose // 23.09.2019 à 10h13

      Mr Cactus,
      Oú est le probleme? si LIDL et ALDI sont meillerus pourquoi pas???? Toujours critiquer les Allemands quand ils sont meilleurs c’est beien une névrose francaises….Il faut cesser ces diatribes contre l’Allemagne et se mettre au travail en France. C’est la seule solution pour vous!!!!!!Nous fabriquons les meillerures voitures au Monde. Meme TRUMP roule en Allemand. Oú est le probleme????? Point de vue d’un Allemand

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