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11.avril.202011.4.2020 // Les Crises

Le « virus chinois » de Trump et ce qui est en jeu dans l’appellation du coronavirus

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Source : The New Yorker, Eren Orbey

Dans les notes de Donald Trump lors d’une conférence de presse la semaine dernière, « corona » a été barré et remplacé par « chinois », reflétant sa fixation sur les origines du coronavirus. Photographie de Jabin Botsford / The Washington Post / Getty

En 2009, au plus fort de la pandémie de H1N1, un groupe de chercheurs aux États-Unis et au Canada a décidé de tester si les mesures de santé publique pouvaient réduire les préjugés liés à la maladie en même temps que la maladie elle-même. Dans une partie de l’étude, les membres des groupes des personnes vaccinées et de celles non vaccinées ont été invités à lire un article qui amplifiait les menaces liées à la pandémie, puis à répondre à une enquête qui évaluait leurs attitudes envers les immigrés. Il s’est avéré que les sujets vaccinés avaient moins de préjugés que leurs homologues non vaccinés. Dans une autre partie de l’étude, les chercheurs ont déterminé que définir la vaccination à partir de la contamination – « le vaccin contre la grippe saisonnière consiste à injecter aux personnes le virus de la grippe saisonnière » – augmentait les préjugés chez les sujets préoccupés par la maladie, alors que la définir en termes de protection – « le vaccin contre la grippe saisonnière protège les personnes contre le virus de la grippe saisonnière » – n’avait pas cet effet. Les chercheurs ont conclu que les initiatives qui minimisent la maladie pourraient également finir par minimiser les discriminations.
Eula Biss cite cette étude imparfaite mais révélatrice dans « On Immunity », son livre fascinant sur la vaccination, qui montre qu’une méfiance innée à l’égard des groupes perçus comme exclus – immigrants, minorités ethniques, personnes souffrant d’un handicap visible – provient d’un mécanisme archaïque de prévention des maladies. Les psychologues évolutionnistes parlent d’un « système immunitaire comportemental » qui ajuste les comportements humains face à des différences physiques ou à des comportements inhabituels, même si ceux-ci ne présentent aucun risque. Cette tendance atteint son apogée dans les moments de vulnérabilité particulière : une étude, datant de 2007, suggère que les femmes enceintes font preuve de plus de xénophobie que d’habitude au cours des premiers stades de la gestation. Biss cite Susan Sontag, qui a écrit que la syphilis « était la ‘variole française’ pour les Anglais, le morbus Germanicus pour les Parisiens, la maladie de Naples pour les Florentins, la maladie chinoise pour les Japonais ». Cela n’aide pas que la perception populaire de la maladie repose sur des métaphores d’infiltration étrangère. Comme l’écrit l’anthropologue Emily Martin dans « Flexible Bodies », les manuels et les magazines ont tendance à dépeindre le corps comme un lieu de guerre entre « des envahisseurs impitoyables et des délinquants déterminés ».
Ce n’était qu’une question de temps avant que Donald Trump n’utilise un tel langage pour servir son programme nativiste. Bien que le Covid-19, la maladie causée par le nouveau coronavirus, ait tué plus de vingt mille personnes et touché des pays du monde entier, la focalisation de Trump sur ses origines à Wuhan, en Chine, a encouragé une éruption d‘intolérance anti-asiatique aux États-Unis. Reconnaissant ce harcèlement lors d’une réunion d’information à la Maison Blanche lundi soir, M. Trump a exhorté le public à « protéger notre communauté asiatique-américaine ». Mais cet appel dérisoire à la tolérance ne compense pas les préjugés que lui et d’autres personnalités de droite ont contribué à fomenter. Ce mois-ci, M. Trump a pris l’habitude de qualifier le Covid-19 de « virus chinois », présentant cette appellation comme un correctif aux affirmations des responsables de Pékin selon lesquelles l’armée américaine était à l’origine de l’épidémie. Lutter contre la désinformation n’est, cependant, pas la même chose que d’impliquer un peuple entier. La semaine dernière, une journaliste américaine d’origine asiatique a rapporté qu’un membre de l’équipe du président avait qualifié le Covid-19 de « kung-flu » [kung-grippe, NdT] en face d‘elle. Ce mercredi, le Washington Post a rapporté que les représentants des pays du G7 n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une déclaration commune concernant la pandémie, du fait de l’insistance de l’administration Trump pour utiliser le terme « virus de Wuhan ». « La Chine doit être mise en cause du fait de sa culture où les gens mangent des chauves-souris, des serpents et des chiens et des choses comme ça », a déclaré le sénateur John Cornyn, républicain du Texas, dans une récente interview vidéo, défendant l’étiquette de Trump. « Ces virus sont transmis de l’animal à l’homme, et c’est pourquoi la Chine a été la source de beaucoup de ces virus, comme le Sras, comme le Mers, la grippe porcine ».
La déclaration de M. Cornyn est surprenante par son ignorance – ni le Mers, qui signifie Syndrôme respiratoire du Moyen-Orient, ni la souche 2009 du H1N1, le nom officiel de la grippe porcine, ne seraient originaires de Chine – mais il n’a pas tort de relier le surnom alarmiste que M. Trump donne au nouveau coronavirus aux histoires de pandémies passées. L’histoire des maladies offre de nombreux exemples de la manière dont des noms mal choisis peuvent susciter des préjugés injustifiés à l’égard de communautés ethniques ou religieuses particulières. En 2015, l’Organisation mondiale de la santé a publié un ensemble de bonnes pratiques pour nommer les nouvelles maladies infectieuses, afin de réduire le risque de stigmatisation. Ses recommandations déconseillent de fonder la nomenclature sur des lieux géographiques (encéphalite japonaise), des noms propres (maladie de Creutzfeldt-Jakob), des espèces animales et alimentaires (variole du singe) ou des références culturelles et professionnelles (maladie des légionnaires). (L’OMS a également mis en garde contre certains termes – « inconnu », « fatal », « épidémie » – qui suscitent des craintes inutiles). « Cela peut sembler une question insignifiante pour certains, mais les noms des maladies sont vraiment importants pour les personnes qui sont directement touchées », a affirmé Keiji Fukuda, à l’époque directeur général adjoint de l’organisation pour la sécurité sanitaire, dans une déclaration. (Il a fallu des semaines à l’OMS pour s’accorder sur le nom Covid-19, qui signifie « maladie à coronavirus 2019 »).
Une grande partie de l’ancienne nomenclature s’est avérée non seulement stigmatisante mais aussi inexacte. Le virus Ebola, par exemple, tire son nom d’une rivière qui se trouve à environ 65 kilomètres de Yambuku, le village congolais où les chercheurs ont commencé à étudier la maladie en 1976. Dans ses mémoires, « Pas de temps à perdre », Peter Piot, le médecin dont l’équipe a travaillé à la découverte du virus, admet qu’ils ont pris une décision hâtive alors qu’ils étaient « extrêmement fatigués », choisissant un point de repère naturel comme éponyme pour ne pas risquer la réputation de tout un pays. (Piot a appris par la suite qu’il avait une mauvaise carte : le fleuve Ebola n’est même pas celui le plus proche de Yambuku). La grippe espagnole, qui a coïncidé avec la Première Guerre mondiale, a été ainsi nommée parce que l’Espagne, qui est restée une puissance neutre, n’a eu aucun scrupule à informer à propos de son épidémie, tandis que l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont censuré des comptes-rendus pour préserver le moral de la population. (La plupart des preuves suggèrent que l’Espagne n’a pas été le premier pays à être touché par l’épidémie, ni le plus durement touché). Lors de l’épidémie de H1N1 de 2009, qui a été baptisée « grippe porcine » parce qu’elle ressemblait à d’autres virus qui touchaient couramment les porcs, les éleveurs de porcs ont signalé des pertes énormes dans leur secteur. Bien que la maladie se soit probablement développée à partir d’une combinaison d’animaux, la Chine et la Russie ont interdit les importations de porc, et les autorités sanitaires égyptiennes ont ordonné l’abattage généralisé de centaines de milliers de porcs, ravageant les moyens de subsistance des éleveurs de porcs du pays, qui faisaient presque tous partie de la minorité chrétienne.
Aux États-Unis, aucune maladie n’illustre peut-être mieux les dangers de la dénomination que le sida, qui, à ses débuts, était parfois appelé « cancer gay ». Les épidémiologistes ont fait valoir que cette étiquette a exacerbé la réponse désastreuse du gouvernement, permettant aux fonctionnaires de requalifier l’épidémie de « problème de niche libérale« , selon les termes d’une étude, plutôt que l’épidémie qu’elle reste aujourd’hui. La comparaison entre le Covid-19 et le sida est au mieux imparfaite : d’une part, le gouvernement américain a retardé la lutte contre l’épidémie du sida pendant des années, et non des semaines. Pourtant, il est difficile de ne pas voir une similitude entre les récents rapports de harcèlement contre les Américains d’origine asiatique et la stigmatisation dont les homosexuels ont souffert à la suite du début de l’épidémie de sida. Carol Goldin, chercheuse à l’université Rutgers, a écrit en 1994 que le fait d’associer si étroitement une maladie à un seul groupe « permet au reste de la société d’attribuer simultanément la faute et, par contraste, de définir sa propre innocence ». Il ne s’agit pas simplement d’une question de droits civils, a-t-elle ajouté, mais d’une « grave menace pour la santé », qui permet à des personnes n’appartenant pas au groupe cible de se considérer comme exemptes de tout risque.
Il n’est pas évident que quiconque, où que ce soit dans le monde, puisse à ce stade prétendre raisonnablement être exempté de la menace du Covid-19, et encore moins les innombrables Américains qui bafouent les mesures de distanciation sociale destinées à les protéger, eux et leurs communautés. La terreur des accusations de Trump n’est pas seulement qu’elles exacerberont certainement la colère et la violence mal dirigées contre les Asiatiques et les Asiatiques-Américains ; c’est que son chauvinisme mine l’effort collectif qui est essentiel pour ralentir la propagation du virus. Dans son livre, Biss compare l’immunité à « un jardin que nous entretenons ensemble », exhortant les lecteurs à reconnaître que nous devons notre santé, en partie, aux uns et aux autres. Surmonter une pandémie, sans parler de la prévenir, exige une interdépendance mutuelle qui va à l’encontre de la vision du monde de Trump. Jeudi dernier, un photographe du Washington Post a pris une image des notes du président lors d’une conférence de presse ; sur la page, « corona » a été barré au marqueur noir, remplacé par le mot « chinois ». Alors que la crise s’aggravera dans les semaines à venir, cette image restera un petit mais pertinent résumé des priorités pathologiquement mal placées de notre président.

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Urko // 11.04.2020 à 11h03

Il s’agit du premier président américain depuis les années 1960 à ne pas avoir engagé de conflit armé. Même saint Obama et saint Clinton – oh qu’ils sont propres sur eux les démocrates si bons pour la paix dans la presse de la Côte est et de San Francisco surtout – ont déclenché des guerres parfois iniques pour des motifs indéfendables. Alors certes, Trump s’avère agressif, grossier, inculte ; certes, il ouvre des conflits commerciaux (d’ailleurs pas insensés du tout à moins de vouloir que la Chine continue de concentrer les ressources productives et technologiques aux dépens des classes populaires occidentales), mais à la fin, je préfère largement un président vulgaire qui envoie des tweets contre des dirigeants adverses à un président bien bobo qui envoie des missiles et des GIs sur des innocents. Il faut juger les dirigeants à l’aune de ce qu’ils font et ne font pas, et non à celle de leurs discours ronflants sur la paix.

34 réactions et commentaires

  • Bats0 // 11.04.2020 à 08h01

    Ils n’ont pas de chance les américains dans le choix de leur président : George Walker Bush, on ne peut dire qu’il a été d’une grande inspiration pour son peuple, mais je crois que ce dernier président, issu du même camps des républicains, ne restera pas dans les mémoires en tant que haut responsable politique dirigeant un pays, mais plus par un manipulateur malavisé (pour rester poli).
    Je pense que ce dernier ferai un bon choix, pour le monde entier, de ne pas se représenter à sa propre succession, car ce n’est pas en attisant les feux au quatre coins de la planète qu’il peut contribuer à les éteindre.

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    • raoul // 11.04.2020 à 11h56

      Les électeurs, les citoyens ont été transformés en CONsommateurs depuis plusieurs décennies. Les présidents élus le sont en fonction de la publicité faite autour d’eux, comme des paquets de lessive.
      Nous avons les présidents que nous méritons (euh.. pas moi, ni vous, bien sûr !). Les ricains ont des pro-armes comme président et nous oedipe, à chaque pays son problème. Pour mémo, l’UE n’est pas un pays.
      Le réveil sera dur, mais pour qui ?

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  • iMike // 11.04.2020 à 08h16

    Il y a bien eu la grippe espagnole (qui ne venait point d’Espagne il me semble), alors pourquoi n’y aurait-il pas de virus chinois?

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    • Narm // 11.04.2020 à 09h32

      vous avez lu l’article ?

      même l’article semble sectaire.
      : « (La plupart des preuves suggèrent que l’Espagne n’a pas été le premier pays à être touché par l’épidémie, ni le plus durement touché) »

      pour ne pas dire que la grippe espagnole ne venait pas des us ? et si le cov19 venait aussi des us ?

      guerre psychologique et guerre économique

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      • iMike // 11.04.2020 à 14h03

        L’article EST sectaire, un concentré de « bien pensence », et c’est pourquoi, j’ai arrêté la lecture vers le milieu

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  • yack2 // 11.04.2020 à 09h18

    Outre que l’origine du virus fait débat et le fera encore longtemps….Je suggère à ce génie du « fout la merde » nommé Trump de continuer sur cette voie et de définitivement se fâcher avec les chinois……Afin que ces derniers les mettent sous embargos ( comme l’Iran, le Venezuela et trop d’autres) médicales et commerciales…..Juste pour voir… que les c…lles (soit disant grosses)s ne protègent ton talon d’Achylles

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    • Urko // 11.04.2020 à 11h03

      Il s’agit du premier président américain depuis les années 1960 à ne pas avoir engagé de conflit armé. Même saint Obama et saint Clinton – oh qu’ils sont propres sur eux les démocrates si bons pour la paix dans la presse de la Côte est et de San Francisco surtout – ont déclenché des guerres parfois iniques pour des motifs indéfendables. Alors certes, Trump s’avère agressif, grossier, inculte ; certes, il ouvre des conflits commerciaux (d’ailleurs pas insensés du tout à moins de vouloir que la Chine continue de concentrer les ressources productives et technologiques aux dépens des classes populaires occidentales), mais à la fin, je préfère largement un président vulgaire qui envoie des tweets contre des dirigeants adverses à un président bien bobo qui envoie des missiles et des GIs sur des innocents. Il faut juger les dirigeants à l’aune de ce qu’ils font et ne font pas, et non à celle de leurs discours ronflants sur la paix.

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      • LibEgaFra // 12.04.2020 à 13h43

        « Il s’agit du premier président américain depuis les années 1960 à ne pas avoir engagé de conflit armé. »

        Ah bon, l’assassinat de Soleimani n’est pas un acte de guerre?!

        Ah bon, l’envoi de missiles sur la Syrie n’est pas un acte de guerre?!

        L’envoi d’une armada de vaisseaux militaires face au Vénézuéla n’est pas un acte de guerre?!

        Et sa présidence ne se termine pas avant le 20 janvier 2021, il a le temps de vous contredire.

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        • Marc // 13.04.2020 à 02h22

          L’assassinat de soleimani a bien arrangé le gouvernement iranien, soleimani voulant prendre le pouvoir donc ce n’est pas un acte de guerre envers le gouvernement qui a fait mine d’etre enervé en envoyant quelques missiles qui n’ont tué personne et causé quelques dollars de degats.

          L’envoi de missiles sur la syrie a tué 6 personnes et il n’y a eu aucune repercussion car c’est un evenement sans grande importance et les vaisseaux militaires au venezuela n’ont pour l’instant rien fait a part mettre la pression et appliquer l’embargo c’est tres exagéré d’appeller ces deux choses la des actes de guerre.

          Par contre trump a signé il n’y a pas longtemps le premier traité avec les talibans fait par les usa pour un accord de paix, permettant un veritable retrait des troupes en afghanistan et en irak et a amorcé le retrait des troupes.

          Il a aussi amené la corée du nord a demanteler son usine de creations de missiles nucleaires et a fait accepter a israel pour la premiere fois un accord de paix avec la palestine ou ils sont reconnus comme un etat souverain avec des frontieres (israel n’a jamais reconnu la palestine avant).
          Un accord defavorable pour les palestiniens ce qui est normal etant donné qu’ils ont perdu la guerre, leurs alliés et tout moyen de lutter.

          Donc oui pour l’instant il a fait beaucoup plus pour la paix que pour la guerre, contrairement aux presidents precedents

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        • pierre9000 // 13.04.2020 à 17h48

          Et combien de mort sous Obama et Busch . De plus tout le monde à critiqué le protectionnisme de Trump et maintenant on écrit quoi en Europe ,et bien on écrit ceci https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/22/relocaliser-n-est-plus-une-option-mais-une-condition-de-survie-de-nos-systemes-economiques-et-sociaux_6034010_3232.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2Dhc9opfMfMUrS5L5LyX5MVf0fuPqhDufrA4YKeTvkj3e5fPuavMsd3yc#Echobox=1585314367 . Et cela me fait bien rire .

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      • Bientôt 78 ans // 13.04.2020 à 04h10

        De nos jours, la guerre ne se limite plus aux « conflits armés ». L’Empire, davantage sous un Trump, a recours à ce qu’on a appelé « la guerre hors limites » — «unrestricted warfare » (Qiao Liang (乔良) et Wang Xiangsui (王湘穗)). Dans cette forme extrême de guerre totale,TOUT est désormais permis!

        https://archive.org/stream/Unrestricted_Warfare_Qiao_Liang_and_Wang_Xiangsui/Unrestricted_Warfare_Qiao_Liang_and_Wang_Xiangsui_djvu.txt

        Un état de guerre hors limites permanent existe désormais, d’abord et avant tout, entre l’Empire et le couple Chine-Russie, mais pas seulement, compte tenu de l’Iran, du Vénézuela, du Yémen, de la Palestine, de Cuba, etc. C’est pourquoi, oui, « il faut juger le DONALD à l’aune de TOUT ce qu’il fait et ne fait pas, et non à celle de ses seuls discours » et gazouillis, le plus souvent contradictoires, faux, sinon déraisonnables… pour ne pas dire parfaitement absurdes.

        Ainsi va la faillite mondiale, planétaire, du régime impérial, source de l’effondrement fracassant en cours. Patience, exceptionnellement long, ce spectacle vient tout juste de débuter. Nous n’avons encore rien vu.

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  • Zhao // 11.04.2020 à 09h20

    Juste pour information, au cours des deux dernières années (pendant la guerre commerciale), la Chine a connu plusieurs pandémies :

    le 15 février 2018 : grippe aviaire H7N4. Elle a rendu malade au moins 1 600 personnes en Chine et en a tué plus de 600. De nombreux poulets ont été tués. La Chine a dû acheter des volailles américaines.

    Juin 2018 : Grippe aviaire H7N9. Beaucoup de poulets tués. La Chine a dû acheter des volailles américaines.

    Août 2018 : épidémie de grippe porcine africaine. Même souche que la Russie, en provenance de Géorgie. Des millions de porcs tués. La Chine a dû acheter des porcins américains.

    24 mai 2019 : infestation massive de Légionnaires d’automne (ou Noctuelles américaines du maïs) dans 14 régions de province en Chine, qui a détruit la plupart des cultures vivrières. S’est rapidement propagée à plus de 8 500 hectares de la production céréalière chinoise. Ces noctuelles produisent un nombre énorme d’œufs. La Chine a dû acheter des produits agricoles américains – maïs, soja.

    Décembre 2019 : l’apparition du coronavirus met l’économie chinoise à l’arrêt.

    Janvier 2020 : La Chine est frappée par une souche « hautement pathogène » de grippe aviaire dans la province du Hunan. Beaucoup de poulets sont morts, beaucoup d’autres ont dû être tués. La Chine a dû acheter des volailles américaines.

    Selon l’adage, les coups du sort vont par trois, pas par six.

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    • tepavac // 11.04.2020 à 13h58

      « Selon l’adage, les coups du sort vont par trois, pas par six »

      Il semble que certains ne comprennent pas l’allusion…. Mais les Instances Chinoises elles, l’ont très bien compris et c’est pourquoi elles ont réagi en conséquence.

      Le problème dans ce genre de situation, c’est que les informations incohérentes finissent toujours par provoquer une réaction instinctive de défense, de défiance et de pensées de plus en plus radicales, et comment dire, qui conduisent in-fine, d’abord à des rejets de l’autre, puis à des conflits.

      Qu’on le veuille ou non, que cela soit volontaire et de façon programmée ou seulement la conséquence d’une succession d’erreurs et d’appréciations, il n’en demeure pas moins, que nous sommes au niveau mondiale dans une pente qui ressemble for bien à celle qui mène à des confrontations encore plus mortelles.

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      • Narm // 11.04.2020 à 14h40

        ,? « Selon l’adage, les coups du sort vont par trois, pas par six » ?

        pas compris

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        • tepavac // 11.04.2020 à 17h27

          Réponse à Zhao, suite à la longue liste des épidémies qui ont touchées la Chine.
          C’est l’image de l’adage, « deux c’est le hasard, trois c’est voulu »

          Dans ce cas précis, il est même certain, vu la réaction Russe de fermer très vite la frontière avec la Chine, que les services de sécurité et de renseignement doivent être chauffé à blanc.
          Dans une telle situation où les tensions sont sous-jacentes, un « accident », un « dérapage », une invective de trop, peuvent vite conduire à une escalade. Et avec les fous qui préconisent les attaques « préventives », nous ne savons pas où tous ces discours politiques vont nous conduire.

          Bref, 6 épidémies touchant diverses espèces en 3 ans, c’est comme le dit Zhao,  » les coups du sort ne vont pas par six et au même lieu ». Synonyme de coup bas, ou malchance, tout est possible.

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          • tepavac // 11.04.2020 à 22h22

            Ouais, vous avez le droit de penser que le monde est sans malice, du moins, vous tentez de nous le faire croire.
            Vous vous énervez encore, pourtant ce n’est pas nous, simples commentateurs qui sommes responsables des accusations verbales et médiatiques à l’encontre des Chinois. Rien d’étonnant alors, que ceux-ci, premières victimes du virus, répondnte à cette agression, et entrainent de fait une escalade qui dans les circonstances actuelles, peuvent déboucher sur des conflits infiniment plus dramatique.

            Appeler le coronavirus, Kung flu et le claironner sur tous les médias de la terre, est méprisant et est exprimé intentionnellement pour exacerber les tensions.
            Les états unis ont toujours vécu sur le dos de la guerre et de la violence. C’est un pays violent.

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    • iMike // 11.04.2020 à 23h23

      Les conditions sanitaires sont tout simplement exécrables dans certains marchés chinois. Que voulez-vous, la superstition fait perdre tout élément de bon sens!
      Et plutôt que de balayer devant sa propre porte on va inventer un complot, c’est tellement plus facile.

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  • pseudo // 11.04.2020 à 09h24

    c’est sérieux de lire ça ici ? Vous versez directement dans le pot à propagande du gouvernement. A minima, peut être pourriez vous parlez des persécutions vécues actuellement par les étrangers (non yeux bridés) en chine. Les noirs qui se font jeter à la rue, les blancs qui se font tabasser gratuitement, la ségrégation qui se met doucement en place avec des lieux interdit aux laowai, et j’en suis sur, bientôt des lieux dédiés à ces mêmes étrangers.

    Même bien avant ce virus il y avait des relents racistes en chine, cette pandémie ne fait que révéler les peurs et les haines que la bien vivance gardait cachées sous un masque d’apparence.

    La chine c’est très compliqué, il n’y a pas une chine, il y a des chines, mais pour ce qui est de bullshiter son monde, c’est un sport national, et c’est le plus important à savoir sur ce pays.

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    • Pseudo1 // 11.04.2020 à 10h40

      La consultation de vos sources nous aiderait à vous croire sur parole

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    • Urko // 11.04.2020 à 11h06

      Le racisme des Han est hélas le pendant d’un projet national très agressif sous les discours zen

        +4

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  • lon // 11.04.2020 à 09h41

    Dans certains cas le degré d’accusation de l’autre est proportionnel à son propre sentiment de culpabilité …

      +6

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    • tepavac // 11.04.2020 à 13h41

      Et l’université de stantford vous y croyez, parce qu’ils sont en train de tester 3200 personnes pour comprendre pourquoi la Californie a 14 fois moins de décès que l’Etat de New York, alors qu’elle a une concentration d’habitant de fois plus importante ?

      Pourquoi vous énerver, c’est juste des informations pertinentes. Cela ne laisse en rien préjuger de quoique ce soit. Certains supposent qu’ils sont immunisé parce qu’auparavant déjà contaminé par le coronavirus, en quoi cela vous dérange t-il ?

      Votre attitude est franchement curieuse.

        +4

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      • tepavac // 11.04.2020 à 17h34

        J’ai parlé de concentration et non de densité, j’aurais même pu ne pas mettre ce terme, il y a deux fois plus d’habitant dans l’Etat de Californie que dans celui de New York.
        A part jouer sur les mots et proférer des dénigrement contre vos débatteurs, l’étude de Stantford vous en pensez quoi?
        votre présence consiste à quoi ?

          +1

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      • Subotai // 12.04.2020 à 01h09

        «  »Votre source pour l’étude de Standford ? » »
        CNN hier soir. 🙂
        Ouais, comme je ne voyais rien venir de ce qui se passe aux USA, j’ai fait un petit tour sur la télé – CNN – interview d’un prof de l’université en charge. Si j’ai bien tout compris. 🙂
        Ça ne m’a pas particulièrement interpelé. J’avais pas fait le lien avec ce que dit Tepavac.

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        • Tepavac // 12.04.2020 à 02h48

          Bondoir Subotai, l’etude est en cours, 3200 bénévoles y participent.
          https://www.cnews.fr/monde/2020-04-10/covid-19-la-californie-pourrait-avoir-developpe-une-immunite-de-groupe-des-lannee

          Comme je le disais dans un précédent com, l’extrême tensions de la situation provoque chez certain un stress qu’ils ne peuvent contrôler, les faisant delirer .
          En réalité, nous ne saurons pourquoi la Californie semble mieux lotie, qu’après l’étude mené par université de stanford.
          Même si par ailleurs, le directeur du CDC a déjà reconnu que plusieurs cas, classés comme pneumonie, se sont révélés après examens, etre des décès dû au coronavirus.

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    • LibEgaFra // 11.04.2020 à 13h53

      Avalanche de sophismes, vous n’avez aucun argument. Les différents haplotypes montrent clairement d’où viennent ces virus.

      Quand le sage montre la lune… on connaît la suite.

      En outre votre chiffre de 90.000 est bidon.

        +1

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      • LibEgaFra // 12.04.2020 à 08h33

        « Le chiffre de 90.000 est accessible sur le site du CDC et vous pouvez parfaitement le trouver si vous cherchez avec les critères suivants »

        C’est faux, et c’est pourquoi vous vous gardez bien de mettre le lien direct.

        Le cdc donne les chiffres suivants:
        – 2018-2019: 34.157
        – 2017-2018: 61.099

        L’agence de propagande qui vous emploie paie bien?

          +2

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  • fanfan // 11.04.2020 à 12h53

    La pandémie grippale de 1918, dite « grippe espagnole », est due à une souche (H1N1)
    Le premier cas officiellement enregistré le 4 mars 1918 dans le camp militaire de Funston (en) dépendant de Fort Riley au Kansas.
    Particulièrement virulente et contagieuse, l’épidémie se répand rapidement, par le biais des mouvements de troupes alliées de 1918 à 1919. Bien qu’étant d’abord apparue aux États-Unis, elle prit le nom de « grippe espagnole » car l’Espagne – non impliquée dans la Première Guerre mondiale – fut le seul pays à publier librement les informations relatives à cette épidémie  (Huit millions d’Espagnols furent touchés en l’espace de deux mois, y compris le roi Alfonso XIII et plusieurs membres du gouvernement).
    Le terme de grippe espagnole s’est répandu largement, mais en Espagne on l’a appelée grippe française, en Allemagne grippe des Flandres, au Sénégal grippe brésilienne, au Brésil grippe allemande, en Pologne grippe bolchévique et en Perse, grippe britannique.

      +3

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    • fanfan // 11.04.2020 à 12h53

      Dans un article rédigé par Patrick Zylberman [historien de la médecine, chargé de recherche médecine, sciences, santé et sociéte (CERMES), CNRS, INSERM, EHESS] en 2006, on lit :
      « Le virus a débarqué en France, en avril 1918, avec le corps expéditionnaire américain. Venait-il du Middle-West, où l’infection avait été diagnostiquée début mars ? Était-il originaire de Chine ? La question n’est pas tranchée, mais le Midwest recueille aujourd’hui le plus grand nombre de suffrages. »
      Patrick Zylberman – Comme en 1918 ! La grippe « espagnole » et nous. 1918 lurks in everybody’s mind. The «Spanish» flu and us.
      Volume 22, Numéro 8–9, août–septembre 2006, p. 767–770, Immunologie M/S : médecine sciences
      https://www.erudit.org/fr/revues/ms/2006-v22-n8-9-ms1423/013790ar/

        +3

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  • tepavac // 11.04.2020 à 13h29

    Les Etas-Unis sont un très bon indicateur pour reconnaître les opportunistes en tous genre qui ont pour modèle ce pays.
    C’est un virus en lui même, qui une fois entré dans un autre pays, en détruit son tissu sociale en lui pompant toute son énergie et en l’asphyxiant. Exactement comme les coronavirus. A quand un dépistage des yong-leaders et à leur vaccination, d’après un Préfet, ça pullule à la tête de nos administration. C’est eux qui prennent ces décisions insolites et contre la santé publique.
    En attendant, la moitié des Américains portent un masque en public. On se demande d’où ils les tiennent….

    Toujours à la recherche d’un bouc-émissaire à accabler, ou d’une proie pour la racketter, ou encore peut-être, pour masquer leur propre responsabilité dans l’épidémie mondiale. Ils viennent d’être pris au piège de leur propre mode opératoire.

     » Soupçonnés d’avoir été infecté au coronavirus l’année dernière, 3.200 volontaires de l’Etat de Californie, participent à des tests dans la région de San Francisco, sous le contrôle des chercheurs de Standford. Le département de la Santé publique du comté de Los Angeles a également lancé des tests sur les anticorps, concernant 1.000 adultes.

    L’État de New York, qui compte moitié moins d’habitants que la Californie, a connu 14 fois plus de décès »

    Au fond qu’importe, la seule chose à retenir, c’est leur penchant naturel et malsain pour l’extorsion de fond sous toutes formes de menace et de prétexte.

      +0

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  • Denis // 11.04.2020 à 18h47

    Tout le monde connaît  » le lièvre et la tortue »!

    Ils sont partis après les autres,
    ils étaient loin du foyer initial,
    ils ont eu le temps de se préparer.

    Aujourd’hui, les État Unis d’Amérique du Nord
    passent en tête pour le nombre de morts du au Covid19,
    18860 décés.
    Ils retrouvent ainsi leur place de leader du monde libre!

    Trop forts! On ne peut que s’incliner devant une telle performance.
    Et c’est pas fini.
    Voilà un pays qui devrait nous inspirer!

    On me dit dans l’oreillette que déjà le cas! 🙁

      +3

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