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10.avril.202010.4.2020 // Les Crises

Le « vrai » taux de mortalité en Italie est un avertissement pour les Britanniques qui souhaitent mettre fin au confinement

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Les personnes qui meurent chez elles ou dans les maisons de retraite ne sont pas comptabilisées en tant que victimes du coronavirus. CRÉDIT : CLAUDIO FURLAN/LAPRESSE

La fédération italienne des médecins a un message clair à destination de ceux qui croient, en théorie, pouvoir modeler l’épidémie de Covid-19 et de ceux assez naïfs pour mettre en place des politiques s’inspirant de tels modèles.
« Quiconque s’occupe des chiffres est soit incompétent, soit il vit dans un univers parallèle », met en garde le Dr. Paola Pedrini, à la tête de l’unité lombarde de la fédération, actuellement confrontée à la vague épidémique.
Les personnes qui meurent chez elles ou dans les maisons de retraite ne sont pas comptabilisées en tant que victimes du coronavirus. Le véritable taux de mortalité s’avère bien plus élevé que les chiffres officiels. « Nous ne voulons pas que la confusion des chiffres cache la responsabilité générale dans ce que l’on peut qualifier de « Caporetto » du système de santé italien ».
Fin 1917, la bataille de Caporetto s’est traduite par la débâcle de l’armée italienne face à l’offensive simultanée des troupes austro-hongroises et allemandes. Et ce malgré l‘habitude du général Cadorno de « décimer » les régiments les plus défaillants.
Tenons un débat national animé sur les aspects positifs et négatifs de mettre à l’arrêt l’économie et la vie sociale d’un pays pendant trois à six mois dans le but de sauver des vies, mais gardons le ancré dans la réalité. Là et seulement là, seront nous capables de prendre une décision éthique et réfléchie.
Nous disposons d’un laboratoire « en temps réel » devant nos yeux. La réalité du front italien prouve aujourd’hui le mal-fondé des théories affirmant que le taux de mortalité du Covid-19 est proche de celui de la grippe saisonnière, à savoir environ 0,1%.
Beaucoup se sont référrés à l’étude de l’Université d’Oxford menée par l’épidémiologiste Sunetra Gupta pour clâmer que 50% à 60% de la population était déjà immunisée. Cette étude n’émet qu’une simple hypothèse. Elle conclut qu’un taux précoce et élevé de contaminations est théoriquement envisageable et que, par conséquent, nous devrions procéder à des tests systématiques afin de savoir qui est porteur de la maladie. Ce n’est que pur bon sens.
L’analyse émise par Gupta n’a pas été vérifiée par ses pairs mais elle a déjà provoqué quelques remous au sein de la communauté scientifique, du site PubPeer jusqu’à des experts renommés du Science Media Centre.
Les maires de Bergame et de Brescia (deux villes lourdement touchées par l’épidémie de Covid-19) précisent que les décès comptabilisés dans leurs villes ne représentent qu’une infime portion du chiffre total. ll est donc aisé de dresser un tableau épidémiologique. Il suffit de comparer les décès décomptés depuis janvier avec les moyennes saisonnières des années précédentes. C’est exactement ce qu’a réalisé le Corriere Della Sera.
La petite ville de Nembro compte 11 600 habitants. En temps normal, elle aurait dénombré 35 décès au cours du premier trimestre. Cette année, elle en décompte déjà 158 au 24 mars. Tandis que les données officielles évaluent 31 décès causés par le Covid-19. Cela signifie que le véritable taux de mortalité due à la pandémie est quatre fois supérieur.
Cette même méthode démontre que le taux de décès a été 6,1 fois supérieur à Cernusco et Pesara, et 10,4 supérieur dans la ville de Bergame. Cela est en partie dû au fait que la lutte contre le Covid-19 évince considérablement la prise en charge d’autres maladies. Mais cela ne change rien d’un point de vue pratique. Tout ceci fait partie du même drame.
Le taux de mortalité en réalité beaucoup plus élevé correspond bien avec le sombre récit des médecins qui font face au manque de lits, de respirateurs attificiels et autres équipements vitaux. Ceux-ci sont contraints de séparer les personnes jeunes des personnes âgées, voire de renvoyer à domicile les patients de plus de 70 ans en leur laissant prendre le risque.
Et cela, c’est quelque chose qui se passe dans la région la plus riche d’Italie, région dotée d’hôpitaux de classe mondiale. Voilà ce qui arrive quand les gouvernements prennent du retard et qu’ils laissent leurs systèmes de santé complètement submergés par les cas exponentiels de Covid-19. L’Italie a été prise par surprise. Le Royaume-Uni a eu des semaines d’avertissements préalables.
L’analyse établie par le Corriere della Sera est également conforme à l’estimation d’un taux de mortalité de 1,4% en Chine, publiée par l’Université de Hong Kong et amplement validée par la communauté scientifique.
Les chiffres italiens peuvent également être lus d’une autre manière. Par exemple, La Stampa a ce lundi indiqué que les décès dûs au Covid-19 se dénombrent à 155 dans la ville d’Alessandria. Ce nombre équivaut déjà à 0,16% d’une population totale de 94 000 personnes, même en se référant aux données officielles, et nous savons que tous ne sont pas infectés. Il en va de même pour les villes avoisinantes de Bielle et de Verbania. Comparer ces chiffres avec ceux de la grippe saisonnière n’a aucun sens.
La Corée du Sud a effectué plus de 300 000 tests et mené une politique rigoureuse de traçabilité et d’isolement du virus. Son taux de mortalité lié au Covid-19 a grimpé en flèche alors que les décès tardifs commençaient à être comptabilisés. Le pays dénombre 158 décès sur un total de 9 661 cas positifs, soit un ratio de plus d’1,6%.
Il semble évident que les Coréens n’ont pu décompter tous les cas positifs. Les tests donnent souvent des faux négatifs. Mais il ne serait pas très avisé de la part du Royaume-Uni de baser sa politique sur le principe qu’ils ont massivement tort.
Les taux de mortalité enregistrés au sein des pays ayant opté pour les tests systématiques sont de 0,7% pour la Norvège, 0,9% pour l’Allemagne, 1,1% pour l’Autriche et 2,1% pour la Suisse. Et tous ces pays disposent de bons systèmes de santé.
L’Islande a un taux de mortalité beaucoup plus bas puisqu’il avoisine les 0,2%. Cette donnée est intéressante mais il serait insensé qu’un plus grand pays se fie aux résultats d’une si petite contrée. Et quelle est l’efficacité de la transmission de la charge virale à des températures polaires ? Autant de variantes qui rendent toute extrapolation périlleuse.
A ceux au Royaume-Uni qui prétendent qu’il serait préférable de mettre fin au confinement et de relancer l’économie, ma question est donc celle-ci : qu’adviendrait-il si le virus venait à se propager sauvagement et que le taux de mortalité s’approchait de celui de la Lombardie ?
À la fin du printemps, vous seriez face à un taux de mortalité hebdomadaire de quatre, cinq, voire dix fois supérieur à la normale et qui aurait submergé à plusieurs reprises le système de santé national. Et l’on pourrait déplorer 500 000 à 600 000 morts supplémentaires avant la fin de la pandémie.
La tragédie, ou le scandale, ferait voler en éclats la bonne réputation du pays. Nous ne pourrions plus prétendre nous proclamer comme une autorité morale. Les régimes autoritaires auraient pris davantage soin de leur population. La crédibilité de ce gouvernement serait détruite. Il s’agit d’un risque majeur, et non d’une prédiction, que les autorités britanniques se doivent de savoir.
Certains ont l’impression que la stratégie gouvernementale originelle d’immunité collective a été élaborée dans la pépinière bureaucratique du SAGE (Scientific Advisory Group for Emergencies) au cours des semaines gaspillées fin janvier et février, sans aucune prise en compte de la réalité sur le terrain, d’abord à Wuhan puis en Italie.
Boris Johnson a rejeté les mauvais conseils juste à temps. Nous parlons là d’une décision cruciale qui a pu permettre de sauver de justesse le système de santé britannique et son propre avenir politique. Mon conseil au Premier ministre est donc simple : ne reculez pas, ne faites pas la même erreur, n‘écoutez pas les défenseurs de la capitulation au profit de la « sauvegarde de l’économie ». Les mesures d’urgence de Rishi Sunak (le ministre britannique des Finances, NdT) se sont déjà chargées de cela.
La pire chose que ce gouvernement pourrait faire aujourd’hui aux entreprises, serait de poursuivre une politique bancale de confinement partiel qui permettrait à la pandémie de se prolonger pendant six mois.
Plus tôt le virus sera contrôlé — et ensuite maîtrisé grâce au protocole de l’Est de l’Asie « tester, tracer et isoler »jusqu’à la découverte d’un vaccin plus vite l’économie repartira.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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jmathon // 10.04.2020 à 07h04

Tenter d’obtenir des chiffres de la mortalité due à la seule maladie Covid-19 à partir des éléments qui sont présentés dans cet article paraît bien prématuré.au regard du nombre de facteurs à prendre en compte (nombre éventuel de différents souches de virus, mortalité due à l’encombrement des services de santé, par exemples). Ce ne me semblerait pas très… « scientifique ».
Cela dit, la mise en garde de la fédération italienne des médecins sur la mortalité globale due à une telle épidémie peut participer à rappeler une stratégie adaptée dans ce genre de situation qui consiste à dépister, isoler, traiter au plus tôt, c’est à dire à (au moins) aplatir la courbe de la propagation de manière à éviter, entre autres, la saturation des hôpitaux et obtenir ainsi le plus rapidement possible la fin de (la) partie épidémique de la maladie en question.
Une stratégie qui semble fonctionner pour les pays qui l’ont adoptée.

33 réactions et commentaires

  • jmathon // 10.04.2020 à 07h04

    Tenter d’obtenir des chiffres de la mortalité due à la seule maladie Covid-19 à partir des éléments qui sont présentés dans cet article paraît bien prématuré.au regard du nombre de facteurs à prendre en compte (nombre éventuel de différents souches de virus, mortalité due à l’encombrement des services de santé, par exemples). Ce ne me semblerait pas très… « scientifique ».
    Cela dit, la mise en garde de la fédération italienne des médecins sur la mortalité globale due à une telle épidémie peut participer à rappeler une stratégie adaptée dans ce genre de situation qui consiste à dépister, isoler, traiter au plus tôt, c’est à dire à (au moins) aplatir la courbe de la propagation de manière à éviter, entre autres, la saturation des hôpitaux et obtenir ainsi le plus rapidement possible la fin de (la) partie épidémique de la maladie en question.
    Une stratégie qui semble fonctionner pour les pays qui l’ont adoptée.

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    • Richevaux // 10.04.2020 à 08h40

      Le seul paramètre qui est pris en compte dans cette réflexion sur l’épidémie covid-19, est le nombre de morts lié au virus. Il est fait volontairement abstraction de celui à venir lié à l’effondrement de l’économie. Pour être totalement crédible afin de déterminer une stratégie politique réaliste, il faut absolument tenir compte des deux paramètres essentiels dans cette affaire qui sont, un le nombre de morts par covid-19 aujourd’hui, deux celui dû à la pauvreté et à la précarité demain. Le biais affectif qu’engendre un chiffre élevé de personnes décédées dans un laps de temps très court et la difficulté à estimer le taux de mortalité constitutif du collapsus économique, faussent l’analyse politique et ne permet pas aux responsables institutionnels malheureusement, de garantir aux citoyen.e.s le meilleur choix de stratégie politique. Ceux-là devront le faire en leurs âmes et consciences. Espérons pour l’ensemble des êtres humains, partout dans le monde, qu’il soit le plus judicieux !

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      • Arno // 10.04.2020 à 16h57

        Que vous organisiez le confinement, ou que vous laissiez faire la pandémie (croyant sauver l’économie), vous aurez une même catastrophe économique. L’exemple de la « gripette » de 1918 a montré qu’à partir d’une certaine mortalité, donc sans confinement, presque tout le monde a fini par rester cloitré de peur. Sauf que dans ce second cas (sans confinement organisé) ,c’est un arrêt totalement désordonné qu’on obtient, y compris des activités vitales. Peut-on croire qu’à partir de plusieurs centaines de milliers de morts, les personnels des centrales nucléaires continueront d’assurer leur bon fonctionnement ?

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      • Karine // 10.04.2020 à 22h13

        Je trouve qu’il manque deux paramètres à votre raisonnement :
        – dans l’angoisse d’être contaminés et après des pertes humaines, la récession est inévitable, non?
        – et je vois une inégalité sociale flagrante entre ceux qui peuvent rester confinés (dont je fais partie) et ceux dont le travail les oblige à sortir et prendre des risques, pour des petits boulots mal payés, mal considérés, et aujourd’hui, devenus dangereux. Une crise gilets jaunes n’est pas à exclure.
        Cela ne me semble pas des conditions favorables à la sauvegarde de notre économie.

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  • Santerre // 10.04.2020 à 07h08

    Experts, experts….
    Le docteur Garetta, c’était bien un expert non?

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  • Pegaz // 10.04.2020 à 07h37

    Entre le 30 mars, date de publication de l’article source, et aujourd’hui 09 avril, le Premier ministre Britannique a été admis à l’hôpital puis au soins intensifs dont il serait sorti à ce jour. Certainement de quoi réajuster son logiciel politique. C’est à espérer !
    L’intérêt de cet article est de couper court aux manipulations politiques des chiffres et de pouvoir faire écho à cela. Car individuellement, pour ce qui est de l’épidémie et de la maladie chacun a compris de quoi il en retournait. Et il serait temps d’en analyser justement, tous les choix politiques. Mettre à jour les raisons qui ont amené à ce chaos. Ex : Un arrêter viens d’autoriser l’usage du Rivotril pour les patients en réanimation !!!
    https://www.youtube.com/watch?v=2sK39ITBWvw

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  • VL // 10.04.2020 à 08h16

    Il faudrait voir sur une période plus longue pour l’Italie, il peut y avoir un effet de concentration des morts sur une courte période avec le Cornavirus qui a achevé prématurément des gens qui malheureusement allaient mourir dans l’année. C’est tellement facile de manipuler les chiffres…

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    • LBSSO // 10.04.2020 à 14h32

      On achève bien les ….x

      Achever : mener à leur fin naturelle des « gens qui allaient malheureusement mourir dans l’année ». Ces gens sont des personnes.L’histoire de notre humanité a toujours été de lutter contre toute « fatalité naturelle ». L’accepter au contraire, par commodité ou facilité permet de mettre des erreurs sous le tapis (je ne veux pas dire que cela est votre intention, je veux souligner que votre commentaire peut y conduire), au profit d’intérêts plus…économiques.
      Le film « On achève bien les chevaux », adaptation du roman de H McCoy, nous emmène dans la Californie des années 30 en pleine période de la « Grande dépression » suivre un marathon de danse organisé avec une grosse prime pour le vainqueur prêt à tout pour la gagner. À l’image des « Raisins de la colère » de J Ford, « On achève bien les chevaux » appartient à cette génération de films américains sur la condition des classes sociales les plus défavorisées,les plus fragiles.Je sais, l’odeur du temps est à la marche.Nos aînés, je préfère les voir danser,comme ça, pour rien, sous l’air de l’accordéon de mon voisin qui, bénévolement, leur rendait régulièrement visite dans un Ehpad.Me revient cette chanson populaire de Garou et Sardou:
      « Ce n’est pas du sang qui coule dans nos veines
      C’est la rivière de notre enfance
      Ce n’est pas sa mort qui me fait d’la peine
      C’est de n’plus voir mon père qui danse. »

      Alors,danse ou crève ? Non, votre commentaire aurait été moins ambigüe s’il avait aussi soulevé la question de la grande dépendance.

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    • Tepavac // 10.04.2020 à 15h30

      Mourir dans l’année ?

      Pourquoi seulement dans l’année, pour nous rassurer, pour vous rassurez vous même ?

      Parce que nous pouvons aussi supposer que le fleau fauche en quelques semaines les plus vulnerables, qui auraient dû vivre, encore deux ans, trois ans ,quatre ans et même, pourquoi pas, une dizaine d’années !

      Parler avec une telle légèreté de la vie et la mort d’autrui n’est pas compatible avec bien des cultures.

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  • Arcousan09 // 10.04.2020 à 08h38

    Parce qu’en matière de communication politique il y aurait du ….. VRAI !!!!!!
    Ce serait donc un vérité à pas variable qui changerait au gré du vent des sondages et des humeurs
    Drôle de conception de la VERITE

    Il s’agit en fait de COMMUNICATION = MANIPULATION

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    • marc // 10.04.2020 à 09h43

      bien résumé!
      maitres dans la communication, très mauvais dans l’action
      Jacques Sapir a par exemple dénoncé la fausse communication de Macron : « nous sommes en guerre »
      une économie de guerre réquisitionne les moyens de production pour les adapter à produire ce qui est urgent à acquérir : l’exemple des masques est flagrant, on pourrait facilement adapter des usines pour qu’elles en fabriquent, au lieu de cela, on se plaint des difficultés à passer commande en chine…

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      • Philippe, le Belge // 11.04.2020 à 12h23

        Sur le même sujet:
        « Les mandarins qui gèrent l’épidémie aiment à parler de guerre. Ils font même du terme un usage littéral et non métaphorique. Pourtant, s’il s’agissait réellement de guerre, qui mieux que les États-Unis y eût été préparé ? Si, au lieu de masques et de gants, leurs soldats avaient eu besoin de bombes surpuissantes, de sous-marins, d’avions de chasse et de têtes nucléaires, aurait-on assisté à une pénurie ? »
        Arundhati Roy

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      • Azuki // 12.04.2020 à 02h13

        C’est sous estimer un gouvernement de lobbying qui ne sais que faire de la com’ au profit de ses parains. Mais en temps de crise, la com’ ne marche plus, ne fait rien d’efficace, ne sert strictement a rien. D’où cette impression de mouvement brownien des politiques incohérents. Leur habit de lumière tombe et leur incompétence crade est mise a nu.
        Nous sommes à un des sommets de ce que le libéralisme débridé peut apporter à l’humanité, et de la manière dont «les marchés» de ces joueurs de casino virtuels «optimisent au mieux» la société. Nous sommes en plein «Candide». Si on veut changer ce fait, il va falloir faire un grand ménage et virer tout ça.

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  • Eric83 // 10.04.2020 à 08h46

    « Neil Ferguson, qui conseillait l’Elysée sur la base d’un modèle prédisant la mort de « 500.000 » personnes en France (lire ici), déclare désormais que le Coronavirus n’est pas particulièrement dangereux. Il assure à présent que ce virus ne tuera pas davantage que la grippe saisonnière au Royaume-Uni. »

    Coronavirus : Neil Ferguson, le charlatan britannique qui conseillait le gouvernement français…
    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2020/04/08/coronavirus-expert-britannique-neil-ferguson-qui-conseillait-le-gouvernement-francais-revise-drastiquement-a-la-baisse-ses-previsions-du-nombre-de-morts-et-admet-il-ne-tuera-pas-plus-que/#more-68724

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  • pseudo // 10.04.2020 à 09h01

    > La tragédie, ou le scandale, ferait voler en éclats la bonne réputation du pays. Nous ne pourrions plus prétendre nous proclamer comme une autorité morale. Les régimes autoritaires auraient pris davantage soin de leur population. La crédibilité de ce gouvernement serait détruite. Il s’agit d’un risque majeur, et non d’une prédiction, que les autorités britanniques se doivent de savoir.

    Ah! C’est donc ça! La belle affaire!

    Les vies ne valent qu’en faire valoir d’une croyance en la supériorité des uns sur les autres (les heures plus sombres, toussa toussa hein).

    Depuis mon petit bureau, caché derrière mon clavier, il me semble tout de même que la crédibilité des gouvernements de tous les pays du monde est défaite depuis longtemps. Qu’ils jouent de nos vies et de nos espoirs pour justifier leurs prérogatives destructrices et inconséquentes. en peu de mots, ils se foutent de notre gueule. et pour en rajouter, il me semble déplacer que ce blog ci laisse passer cela….

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    • gracques // 10.04.2020 à 09h24

      Bof , je pense que les japonais, les coréens ou les allemands ont confiance en leur gouvernements
      Ce jour 2500 morts en Allemagne , 1250 en France ….
      10 000 morts de plus ! Mais où est le problème ?
      Je souhaite a ceux qui parlent avec légèreté de la mort ne soient pas confrontés à sa réalité….. enfin le plus tard possible.

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      • deeply perso // 10.04.2020 à 11h23

        un article sur la relativité des chiffres mais aussi sur leur perception et la perception de la mort
        https://www.statnews.com/2020/04/09/its-difficult-to-grasp-the-projected-deaths-from-covid-19-heres-how-they-compare-to-other-causes-of-death/ la conclusion est intéressante As we said, how to think about deaths is deeply personal. il y a aussi une question de temporalité se retrouver avec 100 000 morts d’un coup sur les bras c’est dur à gérer pour un Etat et sa responsabilité c’est me semble t il de tenter d’éviter la casse et de sauver ce qui peut être sauver (réflexion d’une personne ayant un facteur de risque…).

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      • VVR // 10.04.2020 à 15h19

        Grosses différences:
        – les allemands testent quotidiennement tout le personnel soignant. En France, un généraliste ne sera pas testé tant qu’il n’est pas dans un état grave. Hors ce sont justement ceux là qui sont en contact quotidiennement avec des personnes a risque et qu’il faudrait tester, et pas forcement les patients en état grave pour qui le test ne changera par grand chose aux protocol de soins.

        – La médecine allemande repose moins sur de gros centres de compétence: en dehors de quelques maisons médicales de campagne survivantes, le généraliste français pose un diagnostique, et vous renvois vers l’hôpital ou clinique la plus proche dés que ça ne se résume pas à une prescription de medicament. Le médecin allemand, pas si loin en cela du médecin de campagne d’il y a 40 ans, fera lui même l’électrocardiogramme, les prélèvements de sang ou l’échographie et il soignera lui même la plupart des petits bobo, aidé en cela par le fait qu’il a toujours un assistant medical formé aux actes de soin, quand le généraliste français aura au mieux une secrétaire qui ne touche même pas une compresse. En conséquence, quand l’hôpital Français croule tout au long de l’année sous les ongles incarnés et les points de suture, l’hôpital allemand, délesté des petits bobo, peut se concentrer sur les cas plus graves avec plus d’efficacité.

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        • Azuki // 12.04.2020 à 02h23

          Moi je vois surtout que les asiatiques mettent des masques au moindre rhume, et chez nous actuellement au informations (?) télévisées : Le gentil bénévole du restau du cœur qui collecte la nourriture : Pas de masque. Le gentil gérant de supermarché qui va vendre le muguet de la fleuriste voisine : Pas de masque, et son personnel dans les rayons alimentaire (!) pas de masque. Le gentil maraicher avec ses fraises : Pas de masque, toujours de l’alimentaire (!) Le gentil artisan… pas de masque, pas de masque, pas de masque… pas de gants non plus d’ailleurs, il n’y a pas comme un problème gravissime là ?

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  • Eric83 // 10.04.2020 à 09h05

    Certains, dont des médecins renommés, ne cèdent pas à la psy-op et aux chiffres alarmistes véhiculés par les gouvernements et relayés par les médias :

    Les personnes qui meurent uniquement du Covid19 représentent moins de 1% des personnes infectées.

    « Coronavirus: les chiffres sont faux »
    https://www.youtube.com/watch?v=izzadeWl3b0&feature=youtu.be&t=16

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    • fanfan // 10.04.2020 à 14h11

      Characteristics of COVID-19 patients dying in ItalyReport based on available data on March 24th, 2020
      https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2020/03/italy_report-covid-2019_24_marzo_eng.pdf
      Des gens malheureusement décédés en Italie, dans la vaste majorité en Lombardie, l’âge moyen des personnes décédées et testées positives au CoVD19 est de 78 ans avec un pic de décès dans le groupe d’âge 80-89 ans. 29% était de sexe féminin et donc 71% de sexe masculin. La plupart des personnes décédées étaient en parallèle affectées d’une ou plusieurs maladies chroniques ou non. Les statistiques sont les suivantes:
      • 74% de ces personnes souffraient d’hypertension artérielle
      • 30% souffraient de diabète
      • 47% souffraient de problèmes cardiaques divers
      • 23% souffraient de problèmes rénaux
      • 18% étaient des patients de cancer actif dans les 5 ans
      Facteurs de comorbidité (plusieurs maladies ayant été causes de décès) chez ces personnes décédées : 51% étaient sous un facteur 3 de comorbidité (3 maladies avec le coronavirus), 26% en facteur 2 et 21% avait 1 condition supplémentaire de comorbidité.
      Au total, en Italie, 98% des personnes décédées et positives au CoVD19 présentaient des facteurs de comorbidité allant de 1 à 3

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  • marc // 10.04.2020 à 10h00

    les chiffres sont manipulés, ça se sent à un kilomètre, on peut même dire que c’est de notoriété publique…
    on ne teste pas tout le monde donc le nombre de gens infectés n’est pas fiable…
    de plus, il semble peu rigoureux d’affirmer que le virus est la cause de la mort dans bien des cas…
    les chiffres ne sont pas très illustratifs, mais ils sont utilisés massivement, cela sent logiquement la manipulation

    et quels sont les pays qui sonnent l’alarme parce qu’ils disent qu’ils ont plein de morts?
    les pays riches occidentaux… les mêmes qui font la pluie et le beau temps médiatique et géopolitique depuis une cinquantaine d’années…
    ques sont les pays qui ont plus de 1000 morts?
    en plus de la Chine et l’Iran, dont le nombre de morts stagne depuis un moment à environ 3000 morts chacun, on a : Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Angleterre, France, Espagne, USA, Italie
    soupçons, soupçons…
    (salut à la modération)

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  • Eric83 // 10.04.2020 à 10h55

    Chiffres de mortalité attribuée au Covid19 au 9 avril :

    France 65 Mh: 12 210 avec confinement – le confinement a notamment causé des milliers de morts dans les EHPAD.
    Suède 10 Mh : 793 sans confinement et la Suède n’est pas un pays asiatique ou chacun sort avec un masque.

    Il y a peut-être des questions à soulever, des analyses à faire et des conclusions à en tirer, non ?

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    • Myrkur34 // 10.04.2020 à 12h36

      Ben déjà selon l’article, certains pays ne comptent que les morts à l’hôpital d’où le recours aux moyennes saisonnières des années précédentes pour voir la différence nette de mortalité.
      Moi avant je multipliais par exemple le nombre de morts des Pays-Bas par 3.94 pour le ratio de population avec la France et ainsi voir si l’immunité collective requise au Pays-Bas, cela marchait….

      Mais comme on ne sait pas quel pays compte tous ses morts où juste ceux de l’hôpital et bien on connaîtra la réalité bien après la fin de cette épidémie.
      Et même mes ratios sont trop simplistes puisque chaque pays a été exposé à la vague épidémique à un moment différent. Et pour la Suède, peut-être qu’ils testent « à mort » en plus du non confinement, mais je n’en ai jamais entendu parler , à part dans ce pays de la controverse sur ce non-confinement .

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    • marc // 10.04.2020 à 15h01

      les décisions concernant les EHPAD sont un scandale : enfermer tout le monde dedans avec queques cas positifs est la meilleure manière que la plupart y meurent…
      il suffirait de tester les gens et sortir les non-infectés

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  • TAMARAIV // 10.04.2020 à 11h20

    En tout état de cause, cette pandémie rebattra sérieusement les cartes …nous démontrons par le nombre de victimes un indicateur essentiel dans une économie…un véritable sous développement en matière de santé et d’éducation…dramatique !
    La Chine va s’imposer naturellement comme le leader économique et un ticket Afrique-Asie une évidence !
    Pas les mêmes casseroles et tueries…l’Afrique et ses matières premières, sa jeunesse et aujourd’hui beaucoup de matières grise et la Chine qui n’est jamais dans le jugement…sans un coup de feu !
    L’occident, une grosse bulle financière belliciste à souhait a du mouron à se faire !

      +4

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  • LA ROQUE // 10.04.2020 à 23h28

    il faudrait savoir, en Italie les décès hors milieu hospitalier sont comptés ou pas ?

    Article de Libération cheknews :

    « En Italie et en Espagne, les autorités ne communiquent que sur les personnes décédées et testées. Dans ces deux pays, si la mort survient en dehors de l’hôpital mais que la personne avait probablement été testée positive, elle sera comptée comme morte du nouveau coronavirus. »

    Article ci dessus :

    « Les personnes qui meurent chez elles ou dans les maisons de retraite ne sont pas comptabilisées en tant que victimes du coronavirus. »

      +1

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  • Yves Chosson // 11.04.2020 à 20h17

    On devrait porter le masque aussi pour tous les virus, rhume, grippe saisonnière, …
    https://tous-responsables.blogspot.com

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