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6.janvier.20166.1.2016 // Les Crises

Octobre 1962 : L’incroyable histoire des missiles d’Okinawa

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Source : Bulletin of the Atomic Scientists, le 25/10/2015

Aaron Tovish

John Bordne, un habitant de Blakeslee en Pennsylvanie, a dû garder pour lui son histoire personnelle pendant plus de cinquante ans. C’est seulement récemment que l’armée de l’Air des États-Unis l’a autorisé à la conter, et, si sa vérité est confirmée, elle constituera un ajout terrifiant à la liste déjà longue et effrayante des erreurs et dysfonctionnements qui ont failli plonger le monde dans la guerre nucléaire.

L’histoire commence juste après minuit, aux toutes premières heures du 28 octobre 1962, au moment même où la crise des missiles de Cuba atteignait son sommet. John Bordne, qui était alors navigant de l’armée de l’air, raconte qu’il a pris son service plein d’appréhension. A ce moment-là, en réponse à l’évolution de la crise née du déploiement secret de missiles soviétiques à Cuba, toutes les forces stratégiques américaines avaient été mises en état d’alerte numéro 2 (Defense Readiness Condition 2, DEFCON2) ; ce qui veut dire qu’elles étaient prêtes à passer à l’état d’alerte numéro 1 (DEFCON1) en quelques minutes. Une fois sous DEFCON1, un missile peut être lancé dans les quelques minutes qui suivent l’ordre donné à une équipe de le faire.

Bordne officiait dans l’un des quatre sites secrets de lancement de missiles de l’île japonaise d’Okinawa alors sous occupation américaine. Il y avait deux centres de contrôle des lancements sur chaque site. Chacun d’eux était servi par une équipe de sept membres. Avec le soutien de son équipe, chaque officier de tir était responsable de quatre missiles Mace B équipés de charges nucléaires mark 28. Le modèle de charge mark 28 avait une puissance équivalente à 1,1 million de tonnes de TNT, c’est-à-dire que chaque charge était à peu près 70 fois plus puissante que les bombes d’Hiroshima et Nagasaki. Toutes ensemble, on avait donc là 35,2 millions de tonnes de TNT. Avec sa portée de 2 300 kilomètres, le Mace B d’Okinawa pouvait atteindre les capitales communistes de Hanoi, Pékin, et Pyongyang, et aussi les installations militaires de Vladivostok.

Plusieurs heures après le début de son service, dit-il, le commandant du centre d’opérations d’Okinawa a commencé une transmission radio vers les quatre sites, comme il était habituel de le faire à la moitié du temps de service. Après les vérifications ordinaires de l’heure et la mise à jour des informations météo, arrivait l’ordinaire chaîne de caractères du code. Normalement le début de la chaîne ne correspondait pas aux caractères qu’avait l’équipe. Mais cette fois-ci, les caractères étaient les mêmes, indiquant qu’une instruction spéciale devait suivre. De temps à autre, on transmettait des caractères se correspondant, à titre d’entraînement, mais dans ces cas-là la seconde partie du code ne correspondait pas à celle du code détenu par l’équipe de lancement. Lorsque l’alerte avait été portée au niveau 2, les équipes avaient été informées qu’il n’y aurait plus de tels tests. Donc, cette fois-ci, où la première partie du code transmis coïncidait avec la première partie du code des équipes, l’équipe de Bordne s’est immédiatement alarmée, et, de fait, la seconde partie du code transmis, pour la première fois, coïncidait aussi.

A ce stade, l’officier de tir de l’équipe de Bordne, le capitaine William Bassett, avait l’autorisation d’ouvrir sa pochette. Si le code contenu dans la pochette coïncidait avec la troisième partie du code transmis par radio, le capitaine avait pour instruction d’ouvrir une enveloppe prise dans la pochette et contenant les informations sur les cibles et les clés de lancement. Bordne dit que tous les codes correspondaient, confirmant l’authenticité de l’ordre de lancement de tous les missiles de l’équipe. Puisque l’émission à mi-service était à destination de toutes les huit équipes, le capitaine Bassett, en tant que plus haut responsable sur le terrain pendant ce service, a commencé à prendre la direction des opérations, sur la supposition que les sept autres équipes de l’île d’Okinawa avaient aussi reçu l’ordre, comme me l’a fièrement dit Bordne au cours d’un entretien de trois heures en mai 2015. Il m’a également permis de lire dans ses mémoires non publiées le chapitre sur cet incident, et j’ai échangé avec lui plus de cinquante courriels pour être bien sûr que je comprenais son récit de l’incident.

Selon le compte rendu de Bordne, au moment du pic de la crise des missiles de Cuba, les équipes de l’armée de l’air américaine basées à Okinawa avaient reçu l’ordre de lancer 32 missiles, chacun d’entre eux portant une forte charge nucléaire. Seule la prudence, le bon sens et l’action décisive des personnes en poste ayant reçu ces ordres a empêché le lancement – et évité la guerre nucléaire qui plus probablement aurait suivi.

Le journal japonais Kyodo News a parlé de cette affaire, mais seulement en ce qui concerne l’équipe de Bordne. Selon moi, les souvenirs complets de Bordne, parce qu’ils impliquent aussi les sept autres équipes, doivent être aussi bien rendus publics maintenant, car ils fournissent plus de raisons qu’il n’en faut au gouvernement américain pour rechercher et publier en temps opportun tous les documents en rapport avec ce qui s’est passé à Okinawa pendant la crise des missiles de Cuba. S’il est vrai, le compte rendu de Bordne sera un apport appréciable à la compréhension historique, non seulement de la crise cubaine, mais du rôle qu’ont joué, et continuent à jouer en cet Age Nucléaire, les accidents et les erreurs de calcul.

Ce qu’affirme Bordne. Bordne avait été longuement interrogé l’année dernière par Masakatsu Ota, collaborateur important du Kyodo News, journal qui se décrit lui-même comme le principal organe d’information japonais, présent partout dans le monde avec plus de quarante bureaux hors du Japon. Dans un article de mars 2015, Ota exposait la plus grande partie du récit de Bordne et écrivait qu’ « un autre vétéran américain ayant servi à Okinawa a lui aussi récemment confirmé [ce que dit Bordne] sous condition d’anonymat ». Ota a par la suite refusé de dévoiler l’identité de ce vétéran, à cause de la promesse d’anonymat qui lui avait été faite.

Ota ne rapporte pas les parties de l’histoire racontée par Bordne et qui sont basées sur les échanges téléphoniques que Bordne dit avoir surpris entre son officier de tir, le capitaine Basset, et les sept autres officiers de tir. Bordne, qui était dans le centre de contrôle de lancement avec le capitaine Basset, n’était directement au courant que de ce qui se disait à un bout de la ligne au cours de ces conversations – sauf dans le cas où le capitaine aurait directement répété à Bordne et aux deux autres membres de l’équipe présents dans le centre de contrôle de lancement ce que venait de dire un autre officier de tir.

Cette réserve étant entendue, voici le compte rendu fait par Bordne de la suite des événements de cette nuit :

Immédiatement après avoir ouvert sa pochette et obtenu la confirmation qu’il avait bien reçu les ordres de lancement de tous les quatre missiles dont il était responsable, le capitane Basset, m’a dit Bordne, a manifesté son impression que quelque chose clochait. Les ordres de lancement d’armes nucléaires n’étaient censés être donnés qu’au plus haut état d’alerte ; et, en effet, c’était là la différence principale entre DEFCON2 et DEFCON1. Bordne se souvient du capitaine disant « Nous n’avons pas reçu l’avis de montée à DEFCON1, ce qui est hautement irrégulier, et il nous faut procéder avec prudence. Cet ordre peut être vraiment voulu, ou ce peut être le plus énorme plantage qu’on aura jamais connu de toute notre existence. »

Pendant que le capitaine consultait par téléphone d’autres officiers de lancement, l’équipe se demandait si par extraordinaire l’ordre de passage à DEFCON1 aurait pu être brouillé par l’ennemi, tandis que le bulletin météo et l’ordre de lancement codé aurait pu d’une façon ou d’une autre réussir à passer. Et, se souvient Bordne, le capitaine Basset faisait connaître une autre inquiétude communiquée par l’un des autres officiers de lancement : une attaque préventive était déjà en cours, et, dans leur précipitation à répondre, les commandants s’étaient dispensés du stade DEFCON1. Après quelques calculs rapides, les membres de l’équipe réalisèrent que si Okinawa avait été la cible d’une attaque préventive, ils auraient déjà dû avoir senti l’impact. Chaque moment qui passait sans les bruits et les tremblements d’une explosion rendait cette possible explication de moins en moins plausible.

Malgré tout, pour se protéger de cette éventualité, le capitaine Basset a donné l’ordre à l’équipe de vérifier définitivement que les missiles étaient prêts à être lancés. Quand le capitaine prit connaissance de la liste des cibles, il apparut, à la grande surprise de l’équipe, que trois des quatre cibles n’étaient pas en Russie. A ce moment, se rappelle Bordne, le téléphone inter-site a sonné. C’était un autre officier de tir, faisant savoir que sa liste contenait deux cibles non russes. Pourquoi s’en prendre à des pays non-belligérants ? Ceci ne semblait pas être approprié.

Le capitaine ordonna que les portes des baies des missiles aux objectifs non-russes restent fermées. Puis il entrouvrit la porte du missile visant la Russie. Dans cette position, elle pouvait facilement être complètement ouverte (même à la main), ou, dans le cas où surviendrait une explosion à l’extérieur, être fermée par le souffle, augmentant ainsi les chances du missile d’échapper à la destruction. Il prit la radio et avisa toutes les autres équipes de faire la même chose, en attendant une « clarification » de la communication faite à mi-service.

Bassett a alors appelé le Centre des opérations de missiles et a demandé, sous le prétexte que la transmission d’origine ne lui était pas parvenue clairement, que le rapport envoyé à mi-service lui soit retransmis. L’espoir était que cela aiderait ceux du centre à remarquer que l’instruction codée de la transmission originale avait été délivrée par erreur et qu’ils profiteraient de la retransmission pour corriger les problèmes. À la consternation de toute l’équipe, après la vérification de l’heure et la mise à jour du bulletin météo, l’instruction de lancement codée a été réitérée, sans changement. Les sept autres équipes ont également entendu la répétition de l’instruction.

Selon le compte-rendu de Bordne, qui, rappelons-le, est basé sur ce qu’il entendait à un bout seulement de la ligne téléphonique, la situation d’une équipe de lancement était particulièrement difficile : tous ses objectifs étaient en Russie. Son officier de lancement, un lieutenant, ne reconnaissait pas que l’officier supérieur sur le terrain – c’est à dire le capitine Bassett – avait l’autorité nécessaire pour lui intimer de passer outre à l’ordre maintenant répété du commandant. Le second officier de lancement de ce site a rapporté à Bassett que le lieutenant avait ordonné à son équipe de procéder au lancement de ses missiles ! Bassett a immédiatement ordonné à l’autre officier de lancement, ainsi que Bordne se souvient, « d’envoyer deux aviateurs avec des armes pour abattre le [lieutenant] s’il essaie de lancer sans [ou bien] l’autorisation verbale de l’officier supérieur sur le terrain ou bien l’ordre de passage au niveau DEFCON 1 du Centre des Opérations des Missiles . » Près de 30 mètres de tunnel souterrain séparaient les deux Centres de Contrôle de Lancement.

A ce moment le plus stressant, ajouta Bordne, il lui apparu soudain qu’il était très bizarre qu’une si importante instruction soit punaisée à la fin d’un bulletin météo. Il fut également frappé par l’étrange fait que le commandant ait méthodiquement répété l’instruction codée sans la moindre trace de stress dans sa voix, comme si elle n’était pas rien de plus qu’une corvée ennuyeuse. Les autres membres de l’équipe en ont convenu ; Bassett s’est immédiatement résolu à téléphoner au commandant pour lui dire qu’il avait besoin d’une ou deux choses :

  • L’élévation de DEFCON au niveau 1, ou
  • L’envoi d’un ordre d’annulation du lancement.

A en juger par ce que Bordne dit de ce qu’il avait entendu de la conversation téléphonique, cette demande a provoqué une réaction plus marquée par le stress de la part du commandant, qui a immédiatement pris la radio et dicté une nouvelle instruction codée. C’était un ordre de retirer les missiles … et, juste comme ça, l’incident était clos.

Pour s’assurer que la catastrophe avait vraiment été évitée, le Capitaine Bassett a demandé et reçu la confirmation des autres officiers de lancement qu’aucun missile n’avaient été tiré.

Au début de la crise, nous dit Bordne, le capitaine Bassett avait prévenu ses hommes. « Si tout ceci a lieu parce que quelqu’un a merdé et qu’on ne lance pas les missiles, nous n’en aurons aucune reconnaissance, et ceci ne sera jamais arrivé. » Et maintenant, quand tout a été fini, il a dit : « Aucun d’entre nous ne parlera de quoi que ce soit de ce qui s’est passé ici cette nuit, et je dis bien de quoi que ce soit. Pas de discussion dans les baraquements, dans un bar, ou même ici sur le site de lancement. Suis-je parfaitement clair ? »

Pendant plus de cinquante ans, le silence a été observé.

Pourquoi le gouvernement devrait rechercher et communiquer les documents. Tout de suite. Maintenant cloué en fauteuil roulant, Bordne a tenté, jusqu’ici sans succès, de retrouver les dossiers liés à l’incident d’Okinawa. Il soutient qu’une enquête a été menée et que chaque officier de lancement a été interrogé. Environ un mois plus tard, dit Bordne, ils ont été appelés à participer à la cour martiale jugeant le commandant qui a émis les ordres de lancement. Bordne dit que le Capitaine Bassett, dans la seule violation de son propre ordre de secret, a dit à son équipe que le commandant avait été rétrogradé et forcé à prendre sa retraite à la fin de la période de service minimum de 20 ans, qu’il était sur le point de terminer de toute façon. Aucune autre mesure n’a été prise, pas même l’attribution d’éloges aux officiers de lancement qui avait empêché une guerre nucléaire.

Basset est mort en mai 2011. Bordne a cherché, en utilisant internet, à retrouver d’autres membres de l’équipe de lancement qui pourraient être capables de l’aider à compléter ses souvenirs. Le National Security Archives, un groupe de surveillance basé à la bibliothèque Gelman de l’Université George Washington, a formulé une demande auprès de l’Armée de l’Air au nom de la loi sur l’accès libre à l’information, cherchant à obtenir les dossiers relatifs à l’incident d’Okinawa, mais souvent de telles demandes n’aboutissent jamais avant des années, quand elles aboutissent.

Je reconnais que le compte-rendu de Bordne n’est pas définitivement validé. Mais je me rends compte qu’il a toujours dit la vérité sur tous les points que j’ai pu confirmer. Un incident de cette importance, je crois, ne devrait pas avoir à reposer sur le témoignage d’un seul homme. L’ Armée de l’Air et d’autres organismes gouvernementaux devraient de leur propre initiative rendre disponible dans son intégralité, et rapidement, toute espèce d’information qu’elles ont sur cet incident. On a longtemps présenté une fausse image au public des dangers inhérents au déploiement d’armes nucléaires.

Le monde entier a le droit de connaître la vérité complète sur le danger nucléaire auquel il est confronté.

Note de l’éditeur : au moment où l’on était en train d’envisager la publication de cet article, Daniel Ellsberg, qui était un consultant de la Rand Corporation au ministère de la Défense au moment de la crise des missiles de Cuba, a envoyé un long message par courriel au Bulletin, à la demande de Tovish. Le message déclarait, en partie : « Je pense qu’il est urgent de savoir si l’histoire de Bordne et les conclusions provisoires que Tovish en tire sont vraies, étant donné les implications qu’aurait leur vérité pour les dangers présents, et pas seulement pour l’histoire passée. Et ceci ne peut pas attendre le traitement par la « voie normale » d’une demande FOIA [Freedom of Information Act – droit d’accéder aux documents des agences fédérales, NdT] du National Security Archives ou du Bulletin. Une enquête du Congrès n’aura lieu, à ce qui semble, que si le Bulletin publie ce rapport, attentif à être prudent dans ses conclusions et sa demande pour que la documentation précise issue d’une enquête officielle, documentation dont il se dit qu’elle existe, soit publiée, mettant fin à une inexcusable (bien que très prévisible) classification prolongée. »

Au cours de cette même période, Bruce Blair, un chercheur du Programme de la Science et de la Sécurité Mondiale à l’université de Princeton, a également écrit un message électronique au Bulletin. Ceci est l’intégralité du message : « Aaron Tovish m’a demandé de peser avec vous si je pensais que son rapport devait être publié dans le Bulletin, ou bien n’importe où ailleurs. Je crois qu’il devrait l’être, même s’il n’a pas été entièrement vérifié à ce stade. Ce qui me frappe est qu’un compte-rendu de première main, provenant d’une source crédible au sein de l’équipe de lancement elle-même, est d’une grande aide pour établir le caractère plausible du compte-rendu. Ce qui me frappe aussi est le côté plausible de la suite des événements, sur la base de ce que je sais du commandement nucléaire et des procédures de contrôle au cours de cette période (et plus tard). Franchement, ce n’est pas non plus une surprise pour moi que l’ordre de lancement ait été transmis par inadvertance aux équipes de lancement nucléaire. C’est arrivé plusieurs fois à ma connaissance, et probablement plus souvent que je n’en ai connaissance. Ceci est arrivé au moment de la guerre au Moyen-Orient en 1967, quand un avion gros-porteur de l’équipe de l’arme nucléaire auquel a été envoyé un ordre d’attaque réelle au lieu d’un ordre d’exercice / entraînement nucléaire. C’est arrivé dans les années 1970 lorsque [le Strategic Air Command, Omaha] retransmit un ordre de lancement d’exercice … comme un véritable et réel ordre de lancement. (Je peux personnellement me porter garant de ce cas puisque la confusion avait été expliquée peu après aux équipes de lancement du Minuteman.) Dans ces deux incidents, la vérification de code (des moyens d’authentification cachetés dans le premier incident, et la validation du format du message dans le second) montrait qu’il n’était pas valable, contrairement à ce qui s’était passé lors de l’incident relaté par le membre d’équipage de lancement dans l’article de Aaron. Mais vous voyez ce que je veux dire. Ce n’était tout simplement pas si rare que ce genre de confusion se produise. Un dernier élément pour étayer ce point : le moment où les Etats-Unis ont été les plus près de lancer par inadvertance un missile stratégique sur ordre du Président s’est situé en 1979, lorsqu’une bande vidéo du NORAD pour l’exercice aux alertes avancées et décrivant une attaque stratégique soviétique en grandeur réelle s’est retrouvée par inadvertance diffusée dans le vrai réseau d’alerte avancée. Le conseiller à la sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski, a été appelé deux fois dans la nuit pour s’entendre dire que les États-Unis était sous attaque, et il était sur le point de décrocher son téléphone pour persuader le président Carter qu’il fallait immédiatement donner l’autorisation d’une réplique dans toute sa force, quand un troisième appel l’a informé que c’était une fausse alarme.

Je comprends et je vous remercie de votre prudence éditoriale dans ce cas. Mais à mon avis, le poids de la preuve et l’héritage des erreurs nucléaires graves se combinent pour justifier la publication de ce dossier. Je pense qu’ils font pencher la balance. C’est mon point de vue, pour ce qu’il vaut.

Dans un échange de courriels avec le Bulletin en Septembre, Ota, le rédacteur en chef du Kyodo News, dit qu’il a « 100% confiance » dans son article sur le compte-rendu de Bordne des événements d’Okinawa, « même s’il manque encore beaucoup de pièces. »

Source : Bulletin of the Atomic Scientists, le 25/10/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Patrick Luder // 06.01.2016 à 06h38

L’humain a toute sa place aux commandes les plus sensibles … un ordinateur (ou un robot) aurait exécuté l’ordre sans sourciller !

67 réactions et commentaires

  • Louis Robert // 06.01.2016 à 02h57

    En ces temps où l’Empire, se sachant en faillite et sur son déclin accéléré, détruit les pays l’un après l’autre et multiplie les provocations à l’encontre de la Russie et de la Chine, manifestement à la recherche de cette guerre totale qui lui permette, croit-elle follement, de préserver son hégémonie mondiale en affirmant sa domination à tous égards (« full spectrum dominance »), une telle « révélation » ne peut que nous réconforter quant à l’avenir de l’humaine comédie.

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  • Patrick Luder // 06.01.2016 à 06h38

    L’humain a toute sa place aux commandes les plus sensibles … un ordinateur (ou un robot) aurait exécuté l’ordre sans sourciller !

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    • delta // 06.01.2016 à 08h36

      D’après l’article , au moment où l’officier a reçu l’ordre de tir , ils étaient en defcon2 , d’où le doute et les vérifications . Un ordinateur n’aurait rien lancé , n’aurait rien eu a vérifier , car non en mode defcon1 , à la limite la machine aurait retourné un message d’erreur . Au moins dans ce cas là , la machine est préférable à l’homme .

      concernant la place de la machine vs l’homme dans certaines situations , dans les situations complexe , une machine peut gérer simultanément des milliers de paramètres pour prendre une décision , pas l’homme .

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      • Astatruc // 06.01.2016 à 10h12

        Bonjour Delta,
        La machine peut sans doute gérer des milliers de paramêtres, prenez la Bourse aux algorythmes, mais elle n’est pas capable de discernement.La machine est programmée et donc incapable de réagir à l’imprévu, c’est très dangereux.
        là où un homme prenda une décision, la machine elle n’appliquera que son programme.
        Que voulez-vous, c’est encore l’homme qui programme la machine et pas l’inverse.
        🙂

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        • JMDS // 06.01.2016 à 11h18

          Encore que, grâce au progrès en matière d’intelligence artificielle, la machine soit capable d’apprendre et d’élaborer elle-même de nouvelles stratégies à partir d’algorithmes évolutifs et des masses de données accumulées (Big Data). Du coup le problème est moins de savoir qui contrôle la machine mais bien plutôt et plus radicalement si la machine pourra encore être contrôlée. Autrement dit, l’algorithme ne sera plus une aide à la décision en établissant une prédiction mais il sera un système d’intervention
          Voir par ex. Les vertiges du transhumanisme (C. Lesnes, 12.02.2015 Le Monde) ou A. Rouvroy, L’algorithme n’est pas « un système de prédiction mais d’intervention » (Mediapart, 25.05.2015)

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          • Vladimir K // 06.01.2016 à 14h27

            Oui, c’est justement cela qui a pourri tout le système boursier, qui n’a plus aucun lien avec la réalité.

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            • Nerouev // 06.01.2016 à 20h20

              Les robots américains, ils n’ont pas l’âme russe, et ça leur manque, ils sont incomplets.

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          • Crapaud Rouge // 07.01.2016 à 11h48

            La machine est « capable d’apprendre et d’élaborer elle-même de nouvelles stratégies » : certes, mais, dans le cas de la validation d’un ordre de tir de 35 millions de tonnes de TNT, dans quel sens pourrait-elle « élaborer elle-même de nouvelles stratégies » ? Si c’est pour valider l’ordre à tout prix, c’est-à-dire en dépit de ce qui « cloche », elle est évidemment très dangereuse. Si c’est pour douter le plus possible de sa validité afin d’éviter une erreur catastrophique, elle ne sera jamais plus efficace qu’un humain.

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      • Vladimir K // 06.01.2016 à 14h26

        Dans les situations encore plus complexes (pannes système/alimentation, situations non prévues par les ingénieurs, etc.) l’humain est préférable à la machine.

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      • Crapaud Rouge // 06.01.2016 à 22h35

        @delta : « à la limite la machine aurait retourné un message d’erreur . Au moins dans ce cas là , la machine est préférable à l’homme » : excusez-moi, mais l’on voit bien que vous n’êtes pas informaticien ! 🙂 Vous sauriez que ce n’est pas si simple de programmer une machine pour lui faire prendre des décisions fiables dans tous les cas. Imaginons qu’ils étaient en DEFCON1 : les 3 codes coïncidant, un programme (rustique) aurait validé l’ordre. Un programme plus sophistiqué aurait interrogé des bases de données, et y aurait trouvé un contexte de crise nucléaire, ce qui tend à confirmer l’ordre. Il pourrait aussi interroger un ordinateur du donneur d’ordres, lequel ne pourrait que confirmer que l’ordre a bel et bien été émis conformément au protocole. Bref, dans cette variante de « ce cas là« , (qui ne diffère du votre que par le niveau d’alerte), la machine aurait dit d’appuyer sur le bouton. Et pourquoi in fine ? Parce que, à l’origine, il y a l’erreur du commandant qui a eu pour effet d’introduire une donnée mensongère : je ne dis pas « fausse », parce que cette donnée, introduite selon les règles, passe dans la logique du système pour être la vérité. Pour éviter ça, il faut des sources de données indépendantes mais censées produire les mêmes valeurs. Il en faut au moins trois, et l’on considère qu’une donnée est valide si deux sources au moins l’on produite avec la même valeur. Le protocole de l’histoire est très loin de cette condition, mais ce n’est pas son seul défaut, il en compte beaucoup d’autres.

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        • pol // 11.01.2016 à 08h51

           » Imaginons qu’ils étaient en DEFCON1  »

          justement ils n’y etaient pas, fin de l’incident, goto debut….
          les officiers de tirs en « defcon1 » auraient tirés sans etat d’âme non plus.

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    • gallier2 // 06.01.2016 à 13h38

      Je ne suis pas sur que ce soit toujours une bonne idée. Renseignez-vous sur les voitures autonomes de google. Elles sont particulièrement accidentogènes et une étude récente montre que c’est à cause de son incapacité à violer le code de la route. Ce qui est drôle, c’est qu’en relisant la série des livres de robots d’Asimov, on aurait déjà pu s’en douter un peu avant.

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    • Anas // 06.01.2016 à 18h16

      Le pire c’est que l’Homme peut se comporter comme une machine sans discernement. On ne peut donc compter ni sur l’Homme ni sur la machine pour éviter un accident. Admettons que les événement politique ne dégénèrent pas, la loi de Murphy étant ce qu’elle est, un accrochage nucléaire aura certainement lieux tôt ou tard. D’où la nécessité urgente de désarmement nucléaire complet et pour tout le monde. Je sais que c’est utopique mais c’est soit l’utopie soit la fin pour tous.

        +5

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    • voronine // 06.01.2016 à 18h47

      Un officier soviétique, qui a terminé sa carrière comme lieutenant colonel, et qui finit ses jours dans un appartement moscovite a connu la meme expérience . Il na bloqué la mise à feu des missiles en n’appliquant pas la procédure . Son manque de fiabilité a cependant été sanctionné : Deux vrais héros !

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  • TienTien // 06.01.2016 à 07h52

    Combien de fausses alertes, de faux ordres de lancement au cours des 60 dernières années ?
    Cinq, six, plus ? Le saura-t’on jamais ?
    Les trois points d’interrogation qui précèdent m’inclinent à penser que, tôt ou tard, la folie des hommes déclenchera l’Armageddon par simple erreur, perte de nerfs, voire simple négligence.
    Le fait que l’humanité y ait échappé jusqu’ici n’est en rien une garantie pour l’avenir.
    Bonne année à tous (quand même…) !

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  • DUGUESCLIN // 06.01.2016 à 08h33

    Cela montre que le danger de guerre nucléaire n’était pas forcément du côté qu’on nous indiquait.
    Quand le Gl De Gaulle a doté la France de l’arme nucléaire, c’était pour se défendre tous azimut. L’ennemi n’était pas désigné à l’avance au grand dam de l’américano-otanisme.

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    • Julian // 06.01.2016 à 10h16

      De quel poids pèserait-on s’il ne nous avait pas doté de cette arme ?

      Je me souviens de cette époque, 1961-1962, où les amis « socialistes » de M Hollande , avec leur lucidité habituelle, prétendaient moquer  » la bombinette du Général »…

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    • vinel // 06.01.2016 à 17h22

      Je ne crois pas que la France ;au moment de création l’arme nucléaire et toujours, ait les moyens de s’imposer militairement sur les grandes puissances.
      L’arme nucléaire est un moyen diplomatique et donne le ticket d’entré avec droit de véto au conseil de sécurité.
      Par conséquent De Gaulle(La France) rentrait dans la cour des grands.

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  • Max // 06.01.2016 à 08h37

    La publication de ce témoignage sort quelques jours après la sortie d’un autre rapport, ce rapport confirme qu’aussi longtemps que les USA furent persuadés de leur supériorité massive en armement atomique, ils n’envisageaient qu’une utilisation massive y compris contre la Chine, y compris contre des pays neutre et même plus surprenant y compris contre la France………… afin de neutraliser l’arsenal français sur ce dernier sujet lire les mémoires de l’amiral Sanguinetti.
    Les USA, ont eu et ont toujours des états de réponses variables avec leurs armes atomiques.
    Jusque dans les années 1949, la réponse des USA était ont vitrifie tout.
    A partir des années 1970, l’URSS parvenant a un équilibre numérique, les USA et l’URSS ont négocié la sanctuarisation de leurs territoires respectif, aucune bombe des USA ne devait toucher le sol soviétique et aucune bombe soviétique ne devait toucher le sol des USA, le reste étant négociable.
    Aujourd’hui
    Pour la Russie c’est grosso modo le même type de réponse que du temps de l’URSS, sanctuarisation du territoire sacré une attaque nucléaire sur le sol de la Russie entrainera une réponse similaire sur le territoire de l’agresseur.
    Pour les USA, ils ne peuvent plus aujourd’hui, comme hier, échanger la vitrification de Varsovie contre celle de Bruxelles.
    Les USA ont donc tenté des discutions avec la Russie sur des dommages acceptables (pour la Russie bien évidement) en cas de conflit…………….. Vous devinez la réponse de la Russie.
    C’est une situation ou la Russie pourrait vitrifier une ville d’Europe occidentale sans que les USA ne puissent riposter car toutes les cibles potentielles de rétorsions sont sur le sol sanctuarisé de la Russie.
    La Chine a clairement décidé de suivre le même raisonnement que la Russie en témoigne la construction de ses nouveaux missiles et subs.
    C’est une approche récente, jusqu’à une date récente les USA étaient en 1er lieu un client et on ne vitrifie pas un client.
    L’arsenal des USA d’aujourd’hui est le résultat d’une doctrine issue de la 2eme guerre mondiale ou l’utilisation de l’arme atomique devait être massive et décisive afin mettre ko l’URSS, le problème est qu’après les années 1970 les USA pouvaient eux aussi être vitrifié en retour.
    Aujourd’hui le nombre de tètes atomiques n’est plus le seul élément à prendre en compte, une simple bombe EMP explosant au dessus d’un continent mettrait toutes l’informatique hors service.

    Sur le document récemment déclassifié
    http://reseauinternational.net/les-etats-unis-avaient-lintention-de-detruire-des-populations-civiles-par-des-frappes-nucleaires-document-declassifie/
    La Chine bien évidement a lu tout cela et bien évidement cela va encore accélérer son propre programme.

      +12

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  • Marvinik // 06.01.2016 à 08h40

    La bêtise (nucléaire) et la sagesse n’ayant pas de camps, il y a un peu la même histoire, mais côté soviétique, avec Stanislav Petrov en 1983.

    Ses radars lui indiquait que des missiles nucléaires américains arrivaient, et donc qu’il fallait riposter (ah! les procédures…). Il a alors fait une chose extraordinaire: il a réfléchi.
    Et il a choisi de ne pas lancer les missiles…

    Jusqu’ici, c’était le seul cas de lancement avorté dont j’avais connaissance. Ça fait froid dans le dos de lire que c’est arrivé finalement assez régulièrement.

    Pour citer Axolot qui parle de Petrov sur son site:  » l’acte le plus héroïque de ces 30 dernières années consista peut-être à… ne rien faire. »
    http://www.axolot.info/?p=85

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    • Wilmotte Karim // 06.01.2016 à 11h32

      En 1982, les exercices de l’Otan étaient tellement réaliste que les espions soviétiques ont transmis l’info, vérifiée dans un premier temps, qu’une frappe préemptive était sur le point de commencer.
      Les forces stratégiques soviétiques ont été à deux tout petit doigt de déclencher la contre-attaque.

      Dans les années 90 (me semble-t-il), un astéroïde a été identifié comme un tir nord coréen et la cote est US devait répliquer.

      Le désarmement nucléaire est une nécessité vitale. Et cela passe par une diminution des tensions internationales, un désarmement conventionnel mondial et des contrôles stricts sur les déploiements militaires, les stocks, etc.

        +12

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      • jules // 06.01.2016 à 13h59

        Le désarmement nucléaire est une utopie. Les armes nucléaires et/ou bactériologiques existent, donc il y aura toujours bien quelque part un cintré du ciboulot qui finira par envisager concrètement leur utilisation. Fût-ce en désespoir de cause (désespoir selon ses critères de cinglé). Jamais au grand jamais une technologie vectrice de puissance brute et démesurée n’a été mise au rancard. Le fait que ce soit là une technologie à conséquences « définitives » ne change pas grand-chose à l’affaire : quand on se monte la citrouille avec des certitudes de déification ou d’immortalité, quand on se prétend capable de maîtriser le destin ou de « corriger les erreurs de la nature », on est prêt à tout et — pardonnez le dérisoire de l’expression — « en toute innocence ». Je ne suis pas loin de penser que certains néo-conservateurs, nationalistes ultras et autres scientifiques folamouriens envisagent le plus sérieusement du monde de passer à l’acte.

        De plus, à voir le niveau d’arrivisme, de bêtise, d’insolence ou de haine brute caractéristiques de certains politiciens dans l’exercice de leur(s) mandat(s), difficile d’exclure qu’il finira toujours bien par s’en trouver l’un ou l’autre pour servir de caution solidaire à l’opération de vitrification.

        Je ne prétends pas cela pour le plaisir de vous contredire, encore moins de gaieté de cœur. Je suis bien d’accord avec vous sur la nécessité du désarmement nucléaire et j’espère du fond de l’âme avoir tort et me planter jusqu’au trognon. — Mais…

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        • Wilmotte Karim // 06.01.2016 à 19h35

          Il n’est en aucune façon question d’y parvenir dans la semaine, ni dans les 10 ans qui viennent. Mais il faut y travailler dés aujourd’hui.

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  • Nerouiev // 06.01.2016 à 08h46

    Ça fait froid dans le dos. A l’époque c’était difficile de pouvoir frapper l’intérieur de la Russie, mais aujourd’hui je comprends mieux la décision de Poutine concernant sa mise en défense antinucléaire. Ce n’est pas fini quand on voit se dessiner une alliance entre la Pologne et les USA, deux ennemis inconditionnels de la Russie, dont un si proche de Moscou. A la lecture de cet article, oui cette alliance est des pire pour notre stabilité.

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    • DUGUESCLIN // 06.01.2016 à 11h11

      La Pologne est effectivement russophobe pour diverses raisons d’histoire et de religion, mais il faut dire aussi que tous les polonais ne sont pas chauds pour que l’OTAN installe l’arme nucléaire sur leur sol.
      De là à devenir russophiles il y a un grand fossé, mais il y a aussi des gens qui réfléchissent en Pologne. Les choses évoluent dans les pays d’Europe, mais encore trop peu chez les européistes qui entretiennent les phobies selon l’intérêt de leur maître.
      Dans la pratique des forces nucléaires de l’OTAN dirigées contre la Russie peut faire réfléchir certains, car il faudrait bien en cas d’agression programmée (à l’aide de « false flags » par exemple) que ces armes soient neutralisées, légitime défense oblige.
      Les américano-otanistes ne rêvent que d’une chose, une guerre en Europe qui les épargnerait mais détruirait toutes les rivalités potentielles européennes de l’Atlantique à l’Oural et la mise sous tutelle à laquelle la France a échappé en 1945.
      La donne a changé avec la démonstration russe en Syrie, et petit à petit les prises de conscience commencent à poindre, y compris outre atlantique.

        +19

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      • Nerouev // 06.01.2016 à 12h31

        Vous me rassurez, et j’apprécie. Ce qui me confortait en s’ajoutant à mes inquiétudes c’est qu’en ce début 2016, la Pologne va se fournir en gaz liquéfié auprès du Qatar, une façon de tourner encore plus le dos à la Russie, d’abandonner l’Europe pour un regard plus grand vers les USA.

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        • DUGUESCLIN // 06.01.2016 à 15h26

          Entre les dirigeants et le peuple il y a un net clivage.
          Ne le voyons-nous pas en France?
          Les opinions, lentement mais surement, évoluent.
          C’est ce que comprends la diplomatie russe.

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        • Kiwixar // 07.01.2016 à 01h19

          Trouver une alternative au gaz russe n’est pas abandonner le gaz russe, c’est être dans de meilleures conditions pour négocier les prix.

          Au-delà du prix et au niveau stratégique, il serait irresponsable de la part des dirigeants polonais d’être 100% dépendants d’un pays étranger pour son gaz (chauffage, cuisine, réduction de la consommation de charbon dans le mix électrique)… en particulier quand ce fournisseur a aussi pour client la Chine, à l’appétit énergétique croissant et en capacité de payer cher, puisque (1) il produit des biens de consommation pour toute la planète (2) il est le 1er producteur d’or au monde, et de loin (462t en 2014).

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      • Krystyna Hawrot // 07.01.2016 à 13h45

        Vous avez tout à fait raison Dugesclin! Il faut encore resouligner que les Polonais ont voté Duda et les conservateurs car ils avaient une peur bleue de la guerre que les manipulations de Tusk ont faillit déclencher. Les conservateurs ne sont certes pas des enfants de choeur… ils sont pro américains mais sont prêts, pour la première fois, à vendre plus cher la soumission de la Pologne à l’Ouest. Avant, la Pologne se donnait gratos…

        C’est d’ailleurs très intéressant de voir ce qui se passe en Pologne aujourd’hui. Le gouvernement conservateur est soumis à un Maidan incessant de la part des ultralibéraux de Tusk – manifestations organisées et payées sous pretexte d’une loi sur le Tribunal Constitutionnelle annulant les réformes de Tusk; Aucun média occidental ne parle cependant de la vrai raison du « Maidan » polonais juste 2 mois après les élections législatives: pour la première fois depuis 1989 le gouvernement prépare une vraie réforme sociale, la création d’une allocation familiale de 100 euros pour le deuxième enfant. Moi qui suis de gauche, j »appuie totalement cette idée. En Pologne il n’existe absolument aucune allocation et les Polonais partent faire des enfants en Allemagne, en France ou en Angleterre. 100 Euros c’est beaucoup pour un pays ou la moitié de la population, les pauvres, touchent 250-300 Euros. Cette allocation permettra d’arrêter de scandale des enfants pauvres et affamés depuis 25 ans, et aux familles les plus pauvres de refuser les boulots poubelles à 1000 Zlotys (250 Euros) pour les multinationales dans les nombreuses zones économiques spéciales dont le pays est parsemé.

        En bref, Duda se « poutinise » et c’est tant mieux! A tel point que Schäuble, l’éternel garde chiourme des pauvres en Europe, commence à tacler, critiquer et menacer le gouvernement polonais… Tusk l’allemand a le feu vert du protecteur pour faire le Maidan. Une partie de la gauche suit Tusk, mais ceux qui organisent et aident vraiment les pauvres comme le Mouvement pour la Justice Sociale de Piotr Ikonowicz, ne viennent pas aux manifestations « pour la démocratie ».

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    • hub // 06.01.2016 à 20h33

      la pologne explosive au coeur de l’europe …..
      dedefensa.org

        +2

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  • tintin // 06.01.2016 à 09h31

    Espérons que la dissuasion nucléaire réciproque sera toujours suffisamment efficace pour éviter une guerre du même nom.

    Cela n’empêchera pas les faucons US de semer le chaos dans des pays dépourvus de cette arme.
    Interview du commandant en chef des armées US de 1997 à 2001. à écouter (2’20)

    https://www.youtube.com/watch?v=2vWe0cVdYRI

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    • Owen // 06.01.2016 à 14h21

      Elle est quand même étonnante cette vidéo, vieille de bientôt 8 ans, avec des révélations livrées par une personne d’autorité crédible et disponible sur Internet pour qui veut.

      Je n’ai pas eu vent de riposte judiciaire à ces fracassantes accusations, ni même de polémique médiatique intéressant l’opinion publique, comme a pu connaître un Edward Snowden après les révélations sur les écoutes de la NSA.

      Ce n’est pas sur le blog d’Olivier Berruyer qu’on sera surpris du silence des médias TV et papiers (en tout cas en France).
      Par contre, vous avez raison, la léthargie de la société civile est bien inquiétante. Comme si elle avait perdu les anti-corps susceptibles de réagir contre l’impunité de ses dirigeants à décider de façon arbitraire d’engager son pays dans des guerres sans même chercher à les justifier.

      Le texte de ce fil d’échange laisse l’espoir d’un facteur humain encore capable d’enrayer un processus de destruction massive.
      Le facteur citoyen capable de contrôler l’action de ses représentants, lui, ressemble à une ligne d’encéphalogramme plat.

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    • vinel // 06.01.2016 à 17h46

      Les faucons US sont les tenants du lobby-militaro-industriel.
      Esenhower dénonçais lors de sa présidence en début des années 1950 leurs méfaits et l’emprise qu’il avaient sur l’Etat.
      Ils sont les grands gagnants de toutes les guerres des USA d’une part et les décideurs pour l’essentiel.

        +4

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      • Ailleret // 06.01.2016 à 19h56

        Rectification : Eisenhower a mis les Américains en garde contre leur complexe militaro-industriel dans son discours d’adieu, le 17 janvier 1961. Une mise en garde remarquable, de la part d’un général et président américain.

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  • Mansouri // 06.01.2016 à 09h56

    Que ce soit du côté américain ou russe, l’histoire de la guerre froide est parsemée de telles erreurs qui sont soit humaines soit techniques. Elles ont toutes un point commun : elles sont arrêtées par la conscience humaine et la peur de provoquer une destruction totale. Malheureusement le recours à l’intelligence artificielle laisse de moins en moins de marge de sécurité.

      +13

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    • bats0 // 06.01.2016 à 19h26

      Heureusement que certains, ayant de grandes responsabilités, arrivent à garder leur sang froid, et heureusement aussi qu’il n’ait pas eu trop d’erreur, car en augmentant cet aspect, rien ne dit qu’une personne charger de commettre l’irréparable, n’est pas eu le doute au bon moment, et finalement, puisse envoyer la promesse d’une destruction totale, et en plus réciproque.
      C’est surtout ce dernier point qui m’effare, et m’interroge sur la constitution mentale de l’être humain, à me demander si toutes les cases de son cerveau sont bien remplies, car, sous une apparence protectrice et uniquement, soit disant dissuasive, ils ont bien réussi à fabriquer toutes ces bombes, et sans en douter, bien au contraire, afin qu’au cas où l’adversaire aurait la malheureuse idée de tester la susceptibilité à son encontre, n’opèrerait que par la réciproque (c’est ce qui est dit dans cet article, et qui a déjà été indiquer par l’autre camps, pour des événements similaires).
      Je comprends mieux, et suis entièrement en accord avec Albert Einstein, lorsqu’il prétendait « Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue.”

      J’étais en train de lire l’histoire de l’arme nucléaire, lorsque j’ai découvert que ce fût le plus grand projet scientifique jamais réalisé au niveau mondial, et finira par employer plus de 150.000 personnes.
      Lorsque l’inspiration de l’être humain, lui titillera de ce qu’il possède comme neurone, pour employer un projet tout aussi ambitieux, mais pour des intentions plus nobles et humanitaires, telles que l’harmonisation, entre l’homme et la nature, dont il doit avoir oublié qu’il en fait parti, je crains fort que certains volatiles aient des inflammations à l’intérieur de leur bec.

        +3

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  • Deres // 06.01.2016 à 10h58

    On considère généralement qu’un opérateur entraîné a un taux de défaillance entre une fois sur 1000 et une fois sur 10000. Donc pour quelqu’un qui transmet un message tous les jours, il est certain que sur plusieurs années, il se trompera de message à transmettre. Mais ce genre de raisonnement avec les calculs de défaillance associés n’a été introduit qu’au début des années 70. Avant cette date, il restait généralement dans tous les processus impliquant la sécurité des failles avec des taux de défaillances faibles mais néanmoins inacceptables sur une longue durée.

      +5

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  • Christophe Vieren // 06.01.2016 à 11h13

    En décembre 1983, dans Science, de l’article de Carl Sagan intitulé « L’hiver nucléaire ». Utilisant les premiers modèles climatiques, encore balbutiants et imprécis, le célèbre astronome américain annonçait une baisse des températures mondiales de 15 à 25 °C au cas où 100 mégatonnes (Mt) de têtes nucléaires exploseraient. À la parution de son étude, l’arsenal détenu par les Russes et les Américains s’élevait à 15 000 Mt, portées par 50 000 têtes nucléaires déployées et donc prêtes à l’emploi !

    4.000 Mt de puissance nucléaire sur Terre

    Les adversaires de Sagan eurent beau jeu de pointer la faiblesse de conclusions qui s’appuyaient sur des outils imparfaits. Trente ans plus tard, Alan Robock revient à la charge avec, cette fois, des modèles informatiques robustes qui apportent chaque jour la preuve de leur aptitude à reproduire avec précision les variations climatiques sur au moins trois décennies. En 2015, l’arsenal nucléaire représente une puissance de 4.000 Mt, soit moins d’un tiers de celui des années 1980. L’humanité tirée d’affaire ? Non, répond Robock, qui a fait tourner ses ordinateurs sur le scénario d’un conflit nucléaire global entre Russie et États-Unis, impliquant l’utilisation de 100 Mt « seulement » de puissance. Résultat : ces bombes provoqueraient l’émission de 50 à 150 milliards de tonnes d’aérosols dans l’atmosphère, provoquant un hiver nucléaire de trente ans. Carl Sagan avait raison.
    Source : Anniversaire d’Hiroshima : quel impact aurait une guerre nucléaire aujourd’hui ?
    Un conflit entre l’Inde et le Pakisatn déclenchant « seulement » 750 kT aurait déjà de graves conséquences planétaires à en croire une autre étude de 2014 commentée ici : Un conflit nucléaire « local » aurait des conséquences planétaires

      +14

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    • Wilmotte Karim // 06.01.2016 à 11h34

      Autant dire qu’une guerre mondiale totale signifie la fin de beaucoup de chose (et pas seulement notre civilisation).

        +6

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  • Bernard // 06.01.2016 à 11h15

    Voilà qui n’est pas sans rappeler le film Docteur Folamour (1964), dans lequel « l’erreur » aboutit finalement à la guerre nucléaire malgré les tentatives d’annulation de l’ordre.

    Comme on peut entendre dans ce film : « on ne va pas remettre en cause tout un programme à cause d’une seule erreur »…

    Advienne donc que pourra.
    Et après tout, le deuxième titre du film, c’est « comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe » !

      +6

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  • Astatruc // 06.01.2016 à 11h22

    Dans un registre semblable,

    C’est chaud là,

    « L’Ukraine, l’OTAN et les néo-nazis »

    « La feuille de route pour la coopération militaire Otan-Ukraine, signée en décembre, intègre désormais pratiquement les forces armées et l’industrie guerrière de Kiev dans celles de l’Alliance sous conduite USA. Il ne manque plus que l’entrée formelle de l’Ukraine dans l’Otan. Le président Poroshenko a annoncé à cet effet un « référendum » dont la date est à définir, en pré-annonçant une nette victoire des « oui » sur la base d’un «sondage» déjà effectué. De son côté l’Otan garantit que l’Ukraine, « un des plus solides partenaires de l’Alliance», est « fermement engagée à réaliser la démocratie et la légalité ». »

    http://reseauinternational.net/lukraine-lotan-et-les-neo-nazis/

    Apparemment ils persévèrent à amener l’Ukraine dans L’Otan, tout pour établir la paix, on dirait.

      +7

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    • Ailleret // 06.01.2016 à 20h03

      Très inquiétant, en effet. Si vraiment l’Ukraine devait entrer dans l’OTAN, la guerre nucléaire serait inéluctable, avec la Russie et peut-être aussi la Chine. Il faut dénoncer sans relâche l’OTAN, l’Organisation des Tartufes de l’Atlantique Nord !!

        +3

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  • Arnould // 06.01.2016 à 12h44

    Faut pas exagérer: même si un jour les 4000 Mt de bombes étaient lancées, ça ferait plusieurs milliards de morts humains, mais il en resterait bien quelques uns. La plupart des survivants seraient mangés par des prédateurs affamés (souvent d’autres hommes), mais quelques uns pourraient s’organiser et survivre. Par exemple dans des bunkers, sur de hautes montagnes ou près des pôles. En fait c’est apparemment déjà arrivé dans l’histoire de l’homme moderne, il y a environ 75.000 ans, suite à une éruption volcanique. Nous serions tous les descendants de quelques centaines de femmes et quelques milliers d’hommes (tiens, c’est bizarre?) qui auraient survécu à l’hiver volcanique et aux mille ans de refroidissement qui ont suivi. Faut pas non plus perdre tout espoir, n’est ce pas?

    Et pour se préparer au moins dans nos têtes à ce renouveau, lire quelques romans / voir quelques films comme « La Route », « Malevil », « Le Dernier Combat », pourquoi pas « Mad Max » pour se convaincre de la résilience de l’Homme…

      +0

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    • toff de aix // 06.01.2016 à 13h16

      Olivier le dit bien, je vous invite a chercher l’expression »hiver nucléaire » sur votre moteur de recherche favori. Sans parler de la radioactivité, les retombées annihileraient durablement presque toute forme de vie sur la planète(mutations, sterilisations, cancers….). Seuls les scorpions et les cafards y resisteraient.

      Ne faites pas comme ces néocons US qui prônent bêtement une « attaque nucléaire préventive » en pensant bêtement que, parce que leur territoire ne serait pas frappé directement, ils ne seraient pas touchés.

        +6

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    • hubert dreyfus // 06.01.2016 à 13h38

      Bonjour Olivier,

      Il y a un très beau roman de HG Wells (« The world set free »), écrit en 1913, qui à ma connaissance est le premier à mentionner la possibilité de « bombes nucléaires ». A l’époque, il s’agit évidemment de science-fiction, comme d’ailleurs dans d’autre de ses romans, (qui ne connaît pas sa machine à voyager dans le temps ?).

      Votre blog est passionnant lorsqu’il s’agit de critiquer la propagande contemporaine (ie, en train de se faire). Là où, à mon sens, le bas blesse, c’est que concernant une éventuelle propagande passée qui aurait fonctionné, vous restez à mon sens légèrement trop naïf.

      En particulier, vous acceptez comme des faits scientifiques ce qui fait l’objet de l’un des plus considérables enjeux de pouvoir des cinquante dernières années, à savoir la véracité de l’existence, des propriétés et des conséquences de l’arme dite « nucléaire ».

      Vous trouverez sur le net d’innombrables documents qui tendent à prouver que *toutes* les images médiatisées jusqu’à aujourd’hui de tests & d’essais nucléaires sont le résultat de mauvais trucages cinématographiques.

      En toute bonne fois, il me semble que vous participez à l’un des principaux mythes de la guerre froide, à savoir la possibilité, acquise par l’espèce humaine, de provoquer la fin du monde, via un concert de bombes thermonucléaires.

      Toute ressemblance avec l’Apocalypse biblique étant bien sûr laissée de côté 🙂

      Par ailleurs, je vous invite à vous pencher sur John von Neumann, à qui l’on doit à la fois la théorie des jeux (et donc le concept de dissuasion nucléaire) et, du moins c’est ce que la légende raconte, une participation dans la mise au point des premières bombes atomiques.

      Je ne sais pas si beaucoup connaissent l’un des grands résultats de la théorie des jeux « en information imparfaite », et qui revient à dire qu’un équilibre fondé sur de fausses croyances peut tout à faire perdurer pour autant que les croyances en question sont conventionnelles, c’est-à-dire partagées part tous les joueurs.

      Il y a un très beau livre sur cette question par un prix nobel d’économie issu des sciences politiques, il s’agit de Thomas Schelling, The strategy of conflict.

        +3

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      • caliban // 07.01.2016 à 02h52

        Bonjour

        Je ne comprends pas bien votre propos sur la propagande autour des armes nucléaires.

        Comme toute propagande, il y a ce qui est caché (ex. avec cet article qui révèle la fragilité des chaînes de décision) et il y a ce qui est montré, mis en avant.

        C’est sur ce point que vous semblez mettre l’accent. Des exemples précis ?

          +3

        Alerter
    • Christophe Vieren // 06.01.2016 à 14h38

      Sauf que l’hiver volcanique n’est pas l’hiver nucléaire, les suies (nucléaires) sont plus fines que les sulfates( je crois) volcaniques. En outre, pas sûr que les 7 milliards de terriens mettent de réserve quelques aliments suffisamment variés et vitaminés pour permettre à quelques spécimens de survivre jusqu’à la fin de l’hiver nucléaire (30 ans environ). Mais peut-être qu’en congelant préalablement 30 ans de bouffe quelques uns peuvent s’en sortir (à condition qu’il n’y ait pas de panne de congélo durant 30 ans). Tout est possible !
      Pour l’hiver nucléaire voir le premier article cité par moi-même ci-dessous ou ci-dessus.

        +2

      Alerter
      • Crapaud Rouge // 07.01.2016 à 00h05

        « l’hiver volcanique n’est pas l’hiver nucléaire » : ils diffèrent aussi par le type de causalité. Dans le premier, on est encore dans le « linéaire », (effets proportionnels aux causes), dans le second les phénomènes sont absolument non linéaires, car une petite erreur humaine peut déclencher un cataclysme gigantesque.

          +4

        Alerter
    • vinel // 06.01.2016 à 17h40

      Le constat que dans aucun pays nucléarisé n’existe des protections pour l’ensemble de la population laisse penser que l’utilisation de cet arme ne peut être envisagée.
      Une minorité d’élites de différents statuts seront protégées dans des abris secrets,c’est certain.
      En cas de conflit ce sont les militaires les mieux protégés par leurs équipements et leurs savoirs.
      Il faut se rappeler qu’attaquer entraine obligatoirement une riposte.
      Par conséquent attaquant ou attaqué la problématique de la protection est la même,si tant est qu’il y en ai une dans la durée.

        +2

      Alerter
      • Christophe Vieren // 06.01.2016 à 19h35

        Si en Suisse :
        Une particularité du système de protection civile en Suisse est la création de places pour tous les habitants dans des abris antiatomiques. En effet, les menaces de guerre nucléaire entre les États-Unis et l’Union soviétique étaient très sérieuses et le risque, pour un pays comme la Suisse placée entre les deux blocs de voir une catastrophe nucléaire, marqué. Ces abris furent le leitmotiv de la protection civile suisse jusqu’à la Chute du Mur de Berlin.
        Extrait de : https://fr.wikipedia.org/wiki/Protection_civile_en_Suisse
        Et a l’article abri anti-atomique on trouve que 114% de la population suisse peut y être hébergé (pour les travailleurs frontaliers ?).

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        • Vareniky // 06.01.2016 à 20h46

          Quel avenir radieux à défaut d’être radioactif !
          Les seuls survivants dans le monde seraient les politiques, les milliardaires, et des Suisses, qui seraient encore capables de nous mettre une amende pour ne pas attendre le feu vert piéton dans une zone irradiée.
          Je préfère encore l’option Stéphane Zweig.

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        • Wilmotte Karim // 06.01.2016 à 22h54

          Et les Suisses, ils ont de quoi manger et traiter les radiations pendant minimum 20-40 ans?
          Quid des stocks d’eau?

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          • Christophe Vieren // 07.01.2016 à 12h27

            C’est clair que ces abris ne sont qu’une illusion. Tout au plus pour éviter les dégats immédiats de deux trois bombes proches. Le temps de laisser passer les nuages chargés en radionucléides. Pas plus !

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  • Renaud // 06.01.2016 à 13h34

    Duguesclin @ le 6 janvier 2016 à 11h11

    Bien vu.

    Un détail parlant, le gouvernement polonais a fait retirer les drapeaux « européens » du bâtiment et des salles où il donne habituellement ses conférences de presse. Les rapports du gouvernement polonais avec la « commission européenne » sont mauvais.
    Puisse aussi les Polonais croître en lucidité !

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    • Chris // 06.01.2016 à 22h16

      A se demander si les Polonais ne vont pas en voir de toutes les couleurs ? (révolution bien sûr!)

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  • theuric // 06.01.2016 à 16h24

    Bon, commençons par l’hiver volcanique d’il y a 75 000 ans.
    Cette hypothèse pose de graves problèmes de logique dont l’essentiel se résume d’une phrase: si le goulot d’étranglement de la richesse génétique humaine trouve son origine lors de l’irruption du super-volcan à caldéra Toba, situé sur l’ile de Sumatra en Indonésie, qu’en est-il des autres populations animales et végétales?
    Que je sache, rien que le gorille a une richesse génétique plus grande que l’espèce humaine.
    Alors quid?
    Ensuite et je ferais court:
    Repercions les japonais qui, à Nagasaki et Hiroshima, montrèrent au monde entier les terribles effets de ces bombes atomiques.
    Je crois que le risque d’une guerre nucléaire aurait été bien plus grand si ces deux explosions n’avaient pas eu lieu.
    Mais l’obscurantisme actuel de l’humanité, surtout de l’Occident, doublé de l’effacement des mémoires dû au temps fait, aujourd’hui, peser un danger plus grand encore qu’à cette époque.
    Alors, soyons vigilants et savants.

      +7

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    • olivier M // 06.01.2016 à 21h45

      Fukushima aura de bien pire effets que Nagasaki et Hiroshima, et tout le monde s’en fout completement. L’espece humaine n’aura pas besoin de guerre nucleaire pour decliner, le nucleaire civil suffira. Hiroshima et Nagasaki sont aujourd’hui des grandes villes, Fukushima et sa region ne sont pas près d’etre repeuplées, pas meme dans 500 ans.

      PS: mes 2 parents furent chefs de chantier dans le nucleaire (framatome), participant a la construction d’un bon nombre de centrales en France, Belgique, Coree. Deja qu’il y a 25 ans, avec des centrales presque neuves, c’etait folklorique niveau securite, alors aujourd’hui, c’est suicidaire de prolonger de 20 ans la vie de ces centrales en esperant que le cout de l’electricite d’origine nucleaire n’augmente pas en fleche.
      Mais on peut aussi faire comme TEPCO au Japon: plus d’entretien preventif (oups, on me dit dans l’oreillette que c’est la tendance que suit aussi EDF: bon je m’en vais rejoindre Kiwixar), de toute facon les victimes des « incidents » meurent rapidement des radiations, et avec de bons avocats, on peut faire trainer les moins-que-probables procès assez longtemps pour que les temoins disparaissent avant tout jugement. On y est bien arrive avec l’amiante!

      @Arnould: « les ripoux », c’est une fiction, la realite ou un espoir pour l’avenir?

        +5

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      • Wilmotte Karim // 06.01.2016 à 22h55

        Et en cas de guerre nucléaire totale, il ne restera plus grand monde pour s’occuper des parcs nucléaire civil, des stocks chimiques, etc.

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      • TinMar // 09.01.2016 à 00h48

        Je ne pense pas que le nucléaire civil est une menace comparable au nucléaire militaire.
        Mais effectivement on peut se demander si en France la sécurité des centrales est préservée. La réponse est forcément inquiétante quand on voit que l’on est passé d’une filière stratégique pour laquelle des dirigeants d’un autre calibre que nos contemporains se sont donné les moyens de maitriser toute la chaine du nucléaire de l’extraction du minerai à la gestion des déchets, pour notre indépendance et notre puissance, et que depuis 15 ans, on troque tout çà contre des billets de monopoly.
        J’ai eu la chance de discuter avec un technicien en fin de carrière travaillant dans le domaine : En gros, EDF garde les compétences les plus fondamentales et utilise des sous traitants pour beaucoup de tâches, transport de matériaux radioactifs, certaines manipulations dans les réacteurs etc. Ces sous traitants sont pour beaucoup des anciens de la filière (c’est son cas), ils bossent plus, sans doute dans des conditions dégradées et il y aura pas assez de jeunes pour reprendre le flambeau… Voila en gros son discours. Dommage qu’on trouve pas d’enquête bien construite sur ce sujet, hormis des dossiers anti nucléaires primaires.

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  • Ailleret // 06.01.2016 à 20h13

    Exemple de jusqu’au-boutiste au plus haut niveau : le général Curtis LeMay, celui qui avait organisé le bombardement de Tokyo en mars 1945 (plus de 100 000 morts). En 1962, pendant la crise de Cuba, il a tout fait pour pousser à la guerre nucléaire avec l’URSS (jusqu’à ordonner un tir de missile depuis une base de Californie, à l’insu du président). Heureusement que Kennedy a résisté à de tels criminels.

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    • olivier M // 06.01.2016 à 22h47

      Heureusement qu’Obama fait semblant de s’attaquer a la NRA (lobby des vendeurs d’armes de main aux USA) en fin de mandant, sinon il aurait probablement ete aussi heureux que Kennedy dans son destin.

      Kennedy est un exemple a ne pas suivre, meme un fils de mafieux ne fait pas le poids face aux vendeurs d’armes.

      @Arnould: « Lords of war », c’est une fiction, la realite, ou une incitation a croire en notre avenir?

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  • Vareniky // 06.01.2016 à 20h32

    Les victimes des bombardements de Nagasaki et Hiroshima, n’ont pour les dirigeants du monde absolument rien montré de l’horreur, sinon le nombre des bombes serait restées aux 5 existantes en 1945.
    Pour le peuple humain oui ça compte, mais vous savez bien que c’est illusoire et que n’a aucune importance pour ceux qui décident de faire la guerre.
    Si les bombardements nucléaires se sont arrêté aux deux seules sur le Japon, c’est uniquement parce que les Etats-Unis n’avaient pas la certitude d’atteindre leurs cibles et de l’emporter; les seuls vecteurs de lancements étant à l’époque les bombardiers qui n’avaient pas la capacité d’atteindre le cœur soviétique. Je rappelle que le premier missile balistique intercontinental russe fut le R-7 Semiorka lancé le 21 août 1957 tandis que l’américain ne le fut que le 17 décembre 1957.
    Après ce fut l’équilibre de la terreur, avec une menace beaucoup plus grande de vitrification de la part des USA que de la part des Russes, contrairement à tout ce que l’on nous raconte depuis 70 ans, la déclassification des archives des opérations Dropshot de ces derniers jours sont là pour le prouver.

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  • Nerouiev // 06.01.2016 à 21h55

    Côté Russie, pour le moment il n’y a rien à craindre. Par contre côté États-Unis ça craint beaucoup plus vu leur passé. Solution, offrir un Nobel de la Paix au Président, on a commencé, il faudrait continuer.

      +1

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    • Wilmotte Karim // 06.01.2016 à 23h06

      La Russie doit se montrer prête a riposter à n’importe quel moment.
      C’est ce qui assure la/notre sécurité.
      Cela induit un risque (tel que celui présenté par cet article).

        +3

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  • Ashwolf // 06.01.2016 à 23h21

    Sur ce blog, aucun article n’a été publié sur la situation des kurdes en Turquie…

    Les enclaves kurdes sont prises d’assault par des milliers de policiers turcs, et les populations kurdes sont massacrées dans l’indifférence générale en ce moment en Turquie.

    Les millions de kurdes de Turquie sont durement réprimés par Ankara :

    http://www.letemps.ch/monde/2016/01/05/cri-alarmes-civils-victimes-guerre-contre-pkk
    http://fr.sputniknews.com/international/20160104/1020749571/turquie-le-pouvoir-tue-son-propre-peuple.html
    http://www.humanite.fr/stop-au-massacre-des-kurdes-en-turquie-jean-jacques-candelier-interpelle-francois-hollande-594386

    Un docu très instructif sur la répression que subit la population kurde en Turquie :
    https://www.youtube.com/watch?v=lPWF-b5tn9o
    Un numéro du dessous des cartes consacré au kurdistan (ca parle surtout de l’irak…) :
    https://www.youtube.com/watch?v=SWaKHCLYONc

    Le PKK, que l’UE et la Turquie qualifient de groupe terroriste, a remporté des victoires éclatantes contre l’état islamique en 2015, au travers de sa branche syrienne, les YPG. Et les kurdes continuent à remporter des victoires en Syrie, ils viennent de reprendre le barrage de Tishreen aux mains de l’ISIS. Mais voila, à part la Russie, personne ne semble protester contre le massacre des populations kurdes de Turquie.

    Il serait temps de briser l’omerta des crimes de guerre perpétrés par la Turquie depuis des décennies sur les populations kurdes. Les kurdes sont entre 15 et 20 millions en Turquie, et pourtant la langue kurde n’est même pas une langue officielle…

    Alors que tous les yeux sont braqués vers la palestine, les kurdes meurent en silence et dans l’indifférence de nos merdias.

      +7

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  • TinMar // 07.01.2016 à 22h28

    Merci pour cette nouvelle affaire éclairant d’avantage les faces cachées de la crises des missiles de Cuba. Elle complète le témoignage du conseiller de Kennedy décrivant après 3j de stress et d’insomnie comment les plus haut gradés en étaient arrivés à un état de résignation au point de « vouloir en finir ».

    Dans le même thème, je pense que vous pourriez parler d’une autre affaire très brûlante et maintenant bien documentée : Le sous marin soviétique U-59 :
    Il faisait parti d’un convoi de 4 sous marins soviétiques, armés entre autre de torpilles à tête nucléaire, dont la décision de tir pouvait être prise par les officiers sous mariniers de façon autonome ! Ce convoi était envoyé de Mourmansk pour sécuriser les eaux cubaines peu avant la crise des missiles. Puis à peine arrivés, les sous marins sont pris en chasse pendant plusieurs jours par les destroyers du blocus américain, incapables d’obtenir des instructions des Moscou. L’escalade a faillit déclencher un tir de torpille nucléaire.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Soviet_submarine_B-59
    https://www.youtube.com/watch?v=4VPY2SgyG5w
    https://www.youtube.com/watch?v=dRkCsKFNs4w

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  • Christophe Vieren // 08.01.2016 à 10h04

    Pour un dubitatif, son commentaire m’a l’air plutôt péremptoire. Jusqu’à accuser de « conneries » ce qui ne va pas dans son sens !

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