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26.décembre.201926.12.2019 // Les Crises

Les serviteurs des intérêts nationaux américains – Par Paul R. Pillar

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Source : Lobe Log, Paul R. Pillar, 04-11-2019

Donald Trump (Gage Skidmore via Flickr)

Le rôle des professionnels de la sécurité nationale qui font toute leur carrière dans les institutions publiques a récemment commencé à attirer l’attention, principalement parce que certains d’entre eux ont été mis sous les feux de la rampe dans la perspective de l’éventuelle destitution de Donald Trump. Malgré cette attention, le public n’a toujours pas une compréhension claire des missions et des responsabilités de ces fonctionnaires. Le brouhaha politicien autour de la question de la destitution a malheureusement eu tendance à y ajouter de la confusion.

Pour mieux comprendre, il faut commencer par les raisons fondamentales pour lesquelles le pays dispose de tels services professionnels, notamment les militaires en uniforme, les affaires étrangères, les agents de renseignement ainsi que d’autres fonctionnaires civils officiant dans certains organismes et ministères intervenant sur la sécurité nationale.

L’existence de ces services reflète les principes suivants : le premier est la continuité des considérations majeures, les plus fondamentales en matière de sécurité nationale, qui ne changent pas au fil des élections successives. Il s’agit notamment de la sécurité, du bien-être et de la prospérité du peuple américain. Il y a également continuité en matière de politique étrangère des États-Unis, celle-ci reposant sur la réalité, la connaissance et l’intégrité, autant de choses qui ne sont nullement des artefacts d’idéologies spécifiques, de grandes stratégies, de programmes de partis ou de lignes politiques. Bien que la concurrence politique joue sur les différences et sous-estime donc la continuité, la majeure partie de la conduite quotidienne des relations que l’Amérique entretient avec le monde se situe en dehors de ce jeu politique.

Un deuxième principe est une forte stabilité des personnels. Cela préserve les connaissances. Elle permet de maintenir des relations de travail, tant au sein des autorités américaines qu’avec les autres gouvernements. Elle évite les soubresauts dans les façons de travailler. L’importance de ce facteur est mise en évidence par l’ampleur des perturbations et la propension à réinventer la roue à chaque alternance gouvernementale, quand les postes de décision politique au-dessus des services professionnels sont renouvelés. Imaginez le niveau de désorganisation si une telle valse, motivée par des considérations politiques, descendait encore plus bas dans les organigrammes institutionnels.

Un troisième principe est que l’expertise et l’expérience sont importantes. La nation est mieux servie lorsqu’elle est servie par les personnes qui ont le plus d’expertise et d’expérience dans les fonctions spécifiques que la nation leur demande d’accomplir. On a tendance à mieux comprendre ce principe pour les militaires que pour les autres professions. Lorsqu’une division de l’armée américaine est envoyée au combat, tout le monde convient qu’il est préférable que le général qui la commande n’ait pas été choisi en fonction de ses opinions politiques (Il y a eu des généraux politiquement orientés pendant la guerre civile, et peu d’entre eux ont donné satisfaction.) Cela est moins bien compris pour la diplomatie, comme en témoigne la prédominance d’ambassadeurs non professionnels inexpérimentés, une tendance que l’administration Trump a amplifiée. Le regretté Malcolm Toon, diplomate distingué qui était ambassadeur des États-Unis en Union soviétique à la fin des années 1970, a raconté une anecdote : un amiral lui a déclaré vouloir devenir ambassadeur quand il prendrait sa retraite de la Marine, ce à quoi Toon a répondu qu’il voulait commander un porte-avions quand il prendrait la sienne.

Déontologie et responsabilité politique

Un quatrième principe est que la conciliation des trois principes précédents avec la responsabilité politique dans une démocratie représentative exige des services ressources humaines empreints d’une éthique stricte et clairement définie. Cette déontologie exige que l’agent dans l’exercice de ses fonctions officielles soit engagé au service de l’intérêt national, mette de côté ses opinions politiques personnelles et se garde d’intentions partisanes. Il s’agit notamment de donner, en respectant la confidentialité et en toute sincérité, les meilleurs conseils aux supérieurs politiques, tout en s’abstenant de les contredire en public. Il faut reconnaître que c’est aux dirigeants politiques élus, et non aux fonctionnaires non élus, que reviennent le droit et le devoir d’élaborer des politiques. Mais cela signifie aussi que la loyauté ultime est envers la nation et la Constitution, et non envers un seul groupe de dirigeants – comme en témoignent les serments que les agents prêtent à leur prise de fonction.

Cette éthique détermine dans une large mesure qui occupe les services spécialisés dans la sécurité nationale. L’auto-sélection est essentielle. Les gens qui gravitent autour de telles carrières ne s’intéressent pas seulement à la fonction spécifique qu’ils exercent – qu’il s’agisse du combat terrestre en tant qu’officier d’infanterie, de l’interprétation d’informations incomplètes en tant qu’analyste du renseignement, ou autre – mais sont aussi plus à l’aise que les autres avec les contraintes éthiques du métier. Toute personne dans un service qui supporte mal ces contraintes et qui aspire à plus de franchise et à être plus active pour défendre des politiques a toutes les chances de quitter d’elle-même le service pour aller faire autre chose, comme rejoindre une équipe de campagne politique ou un groupe de pression, voire de se présenter à des élections.

Plusieurs facteurs dans le climat politique actuel exacerbent l’incompréhension du public sur le sujet. Tout d’abord, il y a les diffamations, de la part de Trump lui-même et de ses soutiens inconditionnels, envers les officiers de carrière qui dénoncent des vérités quant aux écarts de conduite de Trump. Les calomnies visant à discréditer des officiers comme l’ambassadeur William Taylor et le lieutenant-colonel Alexander Vindman ont été odieuses et sans pitié. Les calomnies, comme beaucoup d’autres propos tenus par les mêmes détracteurs, seront présumées exactes par une part importante de la population américaine.

Ensuite, il y a les manœuvres qui viennent d’en haut, comme au département d’État dirigé par Mike Pompeo, pour purger et trier parmi les fonctionnaires de carrière afin d’imposer une loyauté politique. Les cibles de ces pratiques peuvent ne pas être connus du public, comme Taylor et Vindman, mais tout cela donne l’impression à une grande partie des gens que les fonctionnaires de carrière sont tout aussi partiaux que ceux placés là pour des raisons politiques.

Il y a aussi une limite parfois floue entre les fonctionnaires en activité et ceux qui sont à la retraite. C’est un distinguo pourtant important en matière de devoir de retenue – le fonctionnaire en activité étant tenu d’éviter d’exprimer publiquement des propos hostiles aux politiques de ses dirigeants. La distinction est d’une importance capitale. Les officiers en service actif sont soumis à toutes les contraintes déontologiques de leur profession, y compris celles qui concernent l’expression en public de leurs opinions. Les retraités et autres personnes qui ont quitté le service sont des citoyens privés libres d’exercer pleinement leurs droits en vertu du premier amendement. Et pourtant, la distinction devient de plus en plus floue, et pas seulement quand Trump dénigre d’anciens fonctionnaires critiques à son égard ou à celui de ses politiques. Ainsi le Washington Post a-t-il publié un article sur les « responsables militaires passés et actuels » qui critiquent la politique syrienne de Trump, dans lequel il est fait référence à des codes de conduite « sous tension » et à l’insubordination de Douglas MacArthur vis-à-vis d’Harry Truman, sans pour autant opérer de distinguo entre la situation des responsables actuels et celle, pourtant très différente, des anciens.

Incidence de la partisanerie

L’hyper-partisanerie des deux dernières décennies, au cours desquelles, du moins du point de vue de certaines parties du spectre politique, à peu près tout ce qui est dit ou fait dans la sphère publique a un objectif partisan (et, de l’avis de certains, devrait évidemment avoir un objectif partisan), est un facteur qui contribue à ce malentendu. Pour ceux qui sont plongés particulièrement profondément dans cette atmosphère, l’idée d’une analyse objective des politiques ou d’une poursuite non partisane d’un intérêt national plus large est un concept étranger, vraiment difficile à comprendre pour eux. Cette incompréhension s’accompagne facilement de la croyance que lorsqu’un fonctionnaire de carrière parle ou agit d’une manière qui dérange le président Trump et ses partisans, ce doit être parce que le fonctionnaire est motivé par sa propre politique ou ses objectifs partisans. De là découle l’absurdité générale d’un « état profond ». Et non, lorsque le colonel Vindman a parlé de l’enquête sur la destitution à propos de l’Ukraine comme d’un rempart contre l’agression russe et d’une source d’espoir réformiste, il n’incarnait pas, comme on l’a suggéré, la « mentalité » d’un « establishment de politique étrangère » qui est déterminé à bloquer les efforts de Trump pour orienter la politique étrangère dans une direction différente. Il ne faisait qu’énoncer la politique officielle des États-Unis à l’égard de l’Ukraine, y compris la politique officielle de l’administration actuelle. Comme Taylor l’a décrit en détail dans sa déclaration à la même enquête, il y a eu deux voies politiques, chacune avec sa propre politique, envers l’Ukraine : la voie officielle et la voie Rudy Giuliani. Vindman, en tant qu’officier militaire et membre du personnel du Conseil de sécurité nationale, suivait très bien la politique officielle. Il n’a pas fait pression en faveur d’une politique et n’est pas membre du « Blob » [élite bipartite influente dans le domaine de la politique étrangère, NdT], qui, par définition, fait pression en faveur d’une politique.

L’antipathie de Trump – et donc l’antipathie et la méfiance de bon nombre de ses partisans – à l’égard des professionnels de la sécurité nationale remonte au début de son mandat, lorsque les conclusions inévitables de la communauté du renseignement sur l’ingérence russe lors des élections de 2016 ont jeté une ombre immense sur sa victoire électorale. Les affrontements de Trump avec cette bureaucratie se poursuivront tant qu’il fera la promotion de contrevérités au sujet de l’ingérence électorale, de la nature de la corruption en Ukraine ou de tout autre sujet que les professionnels de la bureaucratie se doivent d’aborder de manière objective et honnête. Il y aura des affrontements non pas parce que ces professionnels ont un programme partisan ou politique, mais parce qu’ils n’en ont pas.

Paul R. Pillar est chercheur senior accueilli au Center for Security Studies de l’Université de Georgetown et Associate Fellow du Center for Security Policy de Genève. Il a pris sa retraite en 2005 après une carrière de 28 ans dans la communauté du renseignement aux États-Unis. Il a notamment occupé les postes d’agent de renseignement national pour le Proche-Orient et l’Asie du Sud, de chef adjoint du DCI Counterterrorist Center et d’adjoint exécutif du directeur du renseignement central. Il est un ancien combattant de la guerre du Vietnam et un officier à la retraite de la Réserve de l’armée américaine. M. Pillar est diplômé du Dartmouth College, de l’Université d’Oxford et de l’Université de Princeton. Ses ouvrages comprennent Negotiating Peace (1983), Terrorism and U.S. Foreign Policy (2001), Intelligence and U.S. Foreign Policy (2011) et Why America Misunderstands the World (2016).

Source : Lobe Log, Paul R. Pillar, 04-11-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Santerre // 26.12.2019 à 09h22

Incroyable tissu d’inepties et de contre verité. Ce papier serait risible s’il n’était pathétique . Ce taré devrait lire les analyses des VIP. Eux sont des pros du renseignement et ils appellent un chat un chat .L’aveuglement, la profonde malhonnéteté, l’incroyable mauvaise foi et l’abandon de toute rigueur intellectuelle de ce genre  » d’expert » en dit long sur la plongée des USA vers le néant intellectuel. La haine de Trump les rend non seulement fous mais idiots.
Et évidemment, toutes ce brillantes personnes, tout à leur narrative insensée, délirante et paranoïde viennent se fracasser sur la réalité. Ainsi de l’ineptie Russia Gate qui a fait pschiiiit, ainsi de l’ineptie Ukraine Gate où on inversé carrément le problème. La prétendue gauche US, par haine maladive de Trump est en train de sanctifier la prise de pouvoir de leur pays par l’appareil de renseignement et le complexe militaro-industriel. AUX FOUS!!!!!
Ce pays est en roue libre vers la guerre civile

28 réactions et commentaires

  • Gilbert Gélinas // 26.12.2019 à 07h36

    Bel article de propagande. J’admire l’esprit écologique avec lequel il récupère la fable de l’ingérence russe

      +15

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    • Dominique65 // 26.12.2019 à 12h47

      Ouaip ! Surtout lorsqu’il fait croire que la procédure de destitution est un « rempart contre l’agression russe » (quelle agression, on ne le saura pas), alors qu’il n’y a absolument aucun rapport avec la Russie dans cette affaire. Et l’auteur prétend vouloir dissiper la confusion !

        +10

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  • Daniel // 26.12.2019 à 08h33

    Un apparatchik explique tranquillement à quel point les apparatchik US sont bienveillants et doté d’une éthique quasi divine…
    Les autres sont des démons ou des idiots.
    L’état profond n’existe pas, évidemment bande de complotistes dégénérés et les néo cons américains sont les bienfaiteurs de l’humanité.
    C’est à se demander pourquoi on use le soleil à voter puisque tout roule dans l’administration.
    Bref je crois qu’on a trouvé le nouveau Coluche.

      +17

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  • calal // 26.12.2019 à 08h54

     » un amiral lui a déclaré vouloir devenir ambassadeur quand il prendrait sa retraite de la Marine, ce à quoi Toon a répondu qu’il voulait commander un porte-avions quand il prendrait la sienne. »

    comment? les us ne connaissent pas encore le concept merveilleux de l’ENA? cette ecole qui forme les ENARQUES,ces types super competents qui peuvent commander des porte-avions ou etre ambassadeur,diriger l’agriculture francaise ou prendre des decision sur le nucleaire indifferemment tout au long d’une carriere…quelle bande d’arrieres…

      +14

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  • Fritz // 26.12.2019 à 09h16

    Merci aux traducteurs bénévoles. Si seulement cet article pouvait convaincre un maximum de lecteurs que « ce pays est dangereux » (et je ne parle pas de la Russie), et surtout, que ce pays n’est pas le nôtre…

    Arrêtons par exemple d’en faire des tonnes sur l’élection présidentielle américaine, la prochaine dans moins d’un an. Je ne suis pas citoyen américain, je ne voterai pas en novembre 2020, et j’aimerais qu’on arrête de me bourrer le crâne comme en 2008, 2012, 2016, par des médias « français » qui au surplus oublient régulièrement qu’il y a plus de deux candidats aux élections présidentielles de ce pays exotique.

    Gus Hall, Bill Van Auken, Ross Perot, Gary Johnson, Jill Stein, vous connaissez ?

      +15

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    • basile // 26.12.2019 à 09h34

      convaincre ? J’ai acquis la conviction que dans notre société d’excités intéressés, il est impossible de convaincre quelqu’un en quelques lignes, quelques jours, ni même en quelques années.

      en 40 ans probablement (s’ils ont un soupçon d’honnêteté)

        +2

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    • gelmad // 26.12.2019 à 17h54

      OUI, je connais et même cynthia McKinney !!!!! entre autres !
      Mais je ne m’informe pas dans la presse des milliardaires ! et ne vote pas comme si j’en étais un !

        +1

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  • Santerre // 26.12.2019 à 09h22

    Incroyable tissu d’inepties et de contre verité. Ce papier serait risible s’il n’était pathétique . Ce taré devrait lire les analyses des VIP. Eux sont des pros du renseignement et ils appellent un chat un chat .L’aveuglement, la profonde malhonnéteté, l’incroyable mauvaise foi et l’abandon de toute rigueur intellectuelle de ce genre  » d’expert » en dit long sur la plongée des USA vers le néant intellectuel. La haine de Trump les rend non seulement fous mais idiots.
    Et évidemment, toutes ce brillantes personnes, tout à leur narrative insensée, délirante et paranoïde viennent se fracasser sur la réalité. Ainsi de l’ineptie Russia Gate qui a fait pschiiiit, ainsi de l’ineptie Ukraine Gate où on inversé carrément le problème. La prétendue gauche US, par haine maladive de Trump est en train de sanctifier la prise de pouvoir de leur pays par l’appareil de renseignement et le complexe militaro-industriel. AUX FOUS!!!!!
    Ce pays est en roue libre vers la guerre civile

      +42

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    • Fritz // 26.12.2019 à 09h25

      Quos Iupiter perdere vult, dementat (ceux que Jupiter veut perdre, il les rend fous). Une guerre civile états-unienne serait salutaire pour « the rest of the world ».

        +13

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      • Naviredalllia // 26.12.2019 à 09h47

        Avant de souhaiter la déstabilisation d’un pays quel qu’il soit, et a fortiori le plus puissant du monde, il est primordial d’avoir une, voire plusieurs, solutions de rechange si possible meilleures que le statut quo que l’on souhaite renverser.
        Je ne suis pas un fan de la politique américaine, mais je la préfère 100 fois à l’absence de politique américaine. Accessoirement je ne souhaite pas une guerre civile aux civils américains.

          +3

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        • Fritz // 26.12.2019 à 09h49

          Certes, mais les civils irakiens et syriens ne la souhaitaient pas non plus.
          Ils ont assez goûté à la « puissance américaine ».

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          • Le Belge // 26.12.2019 à 11h53

            Absolument d’accord avec vous. Les Irakiens et les Syriens (rappelons que Damas est l’une des plus vieilles villes du monde) voulaient vivre décemment, c’est tout. Sans ennuyer le voisin.
            Pour être sincère, une guerre civile américaine n’est pas mon problème. S’ils veulent s’entre-tuer, c’est le leur. Ce qui, dans ce genre de conflit me fait peur, ce sont les quelques cinq milles têtes nucléaires américaines que l’un ou/et l’autre camp (on sait comment ça marche durant une guerre civile) pourrait s’approprier. Et quand on sait que les évangélistes sont, pour la plupart d’entres eux, des fanatiques religieux, j’ai quelques sueurs froides dans le dos (ils pourront vitrifier leurs villes, bourgs et villages mais les retombées radioactives seront pour la planète entière) à me faire. En ce qui nous concerne, il est temps de réorganiser de manière honorable et plus ou moins honnêtement (est-ce possible, peut être que oui, peut être que non) le Vieux Monde (Europe avec la Russie, Afrique-du-Nord et Proche Orient) et sa civilisation. Cum Salve !

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            • Gilbert Gélinas // 26.12.2019 à 14h09

              Les évangélistes racontent peut-être des sornettes mais prétendre qu’ils y croient, c’est un peu étirer la sauce. Je suis prêt à parier qu’au moment critique, ils éprouveront un attachement à ce bas-monde qu’ils ne se soupçonnent peut-être pas. Par ailleurs, ils faut des connaissances techniques et des codes pour déployer ce matériel.
              Quoi qu’il en soit, il est clair que les Irakiens et les Syriens auraient, en effet, préféré une absence de politique américaine et que le monde ne s’en porterait que mieux

                +4

              Alerter
      • Santerre // 26.12.2019 à 12h13

        Le problème Fritz c’est qu’historiquement, les conflits internes dans les puissances hégémoniques n’ont jamais signifié un relâchement de la pression sur les colonisés ou les adversaires. Au contraire. La guerre civile Pompée Crassus, s’est soldée par l’extermination de la Gaule. Avant, la vire7 de Spartacus n’a pas empêché la soumission définitive de la Grèce. Chaque guerre civile romaine a entraîné des guerres extérieures en catharsis. La révolution Française a coûté 20 ans de guerres ruineuses pour l’Angleterre qui avait cru malin de la favoriser. La guerre civile Russe a créé une formidable URSS. Idem en Chine.
        L’effondrement de l’URSS a finalement amené la redoutable Russie actuelle.
        Méfiance, une guerre civile US pourrait signifier la fin du malentendu démocratique et le victoire définitive d’un totalitarisme militaire mâtiné de d2lire messianique religieux. Méfie comme on dit chez-moi.

          +8

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        • Christian Gedeon // 26.12.2019 à 12h59

          Mefie te,mefie te cor,méfie te t’jours. Mais je ne comprend pas où certaines réactions vont chercher une guerre civile aux US. C’est un peu du délire. On peut ne « pas aimer » les us ( mais quid du peuple américain?) mais de là à voir ou à quasiment souhaiter une guerre civile!?

            +5

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  • LibEgaFra // 26.12.2019 à 09h25

    « Il y aura des affrontements non pas parce que ces professionnels ont un programme partisan ou politique, mais parce qu’ils n’en ont pas. »

    Amusant quand on sait que l’élection de Trump est le résultat d’un coup d’Etat orchestré par une partie des « services » qui ne voulaient pas de la guerre promise par l’autre foldingue. Il a suffi d’inverser les résultats dans 4 Etats.

    Il faut lire ou écouter d’anciens membres des services comme Robert Steele ou Steve Pieczenik.

    Par exemple:

    https://stevepieczenik.com/2019/12/10/opus-198-afghanistan-truth-and-lies/

    « On a perdu la guerre en Afghanistan. »

      +6

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    • Fritz // 26.12.2019 à 09h50

      Pieczenik ? Le mythomane qui disait avoir conseillé à Cossiga de laisser liquider Aldo Moro ?

        +4

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  • Bayard // 26.12.2019 à 09h50

    Vous devriez relire les articles parus ici-même sur l’Ukraine :

    http://www.les-crises.fr/trump-et-la-longue-histoire-de-la-partialite-mediatique-par-robert-parry/
    http://www.les-crises.fr/une-victoire-de-clinton-signifierait-elle-plus-de-guerre-par-robert-parry/

    Ainsi que celui de Jacques Sapir du 13-12-2015 : l’Ukraine au tournant

    Enfin je suis sidéré devant le choix de la photo de Trump le donnant comme un chien enragé.
    En fait ce Pillar, un ancien de la CIA, fait bien partie du marécage démocrate (gauchiste).

      +12

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    • tachyon // 26.12.2019 à 11h27

      « …En fait ce Pillar, un ancien de la CIA, fait bien partie du marécage démocrate (gauchiste). »
      Quoi !!! Le parti démocrate gauchiste ? ! Comment ça ?

        +10

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    • gelmad // 26.12.2019 à 18h02

      « En fait ce Pillar, un ancien de la CIA, fait bien partie du marécage démocrate (gauchiste) »

      Dire que la parti démocrate US est un parti de gauche, c’est déjà beaucoup. Alors gauchiste, vous méconnaissez totalement les USA !
      En fait démocrates et républicains aux USA sont les 2 faces d’une même pièce de monnaie !
      Comparez un démocrate du middle West avec un républicain de la nlle Angleterre et cela vous donnera un éclairage différent du système politique US
      Cordialement,

        +3

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  • Louis Robert // 26.12.2019 à 10h42

    Des professionnels, des principes, une déontologie, la responsabilité politique et une démocratie représentative?

    Quoi, on écrit à propos de Mars, désormais?

      +11

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  • koui // 26.12.2019 à 11h54

    Quand il s’agit d’envahir un pays, d’imposer d’imposer le chantage aux sanctions, de torturer ou de tuer des gens, les vrai professionnels obéissent sans moufter, sinon on les enferme comme Manning. Mais s’il s’agit de retenir une aide militaire pour imposer une enquête anticorruption contre le fils Biden, la, n’écoutant que leur Devoir, ils se lèvent pour dénoncer les faits, comme Vidman. Voilà en gros la thèse de l’article. C’est malheureux, mais les journalistes et leurs lecteurs, invoquent les principes de nos Républiques lorsque ça les arrangent, mais les oublient le reste du temps.

      +12

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    • Moussars // 27.12.2019 à 00h00

      Euh, les déclarations de Biden se vantant devant des caméras d’avoir menacer l’ancien président d’Ukraine pour faire virer le procureur enquêtant sur la nébuleuse société de son fils, ça vous parle !?

        +3

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  • Gilbert Gélinas // 26.12.2019 à 15h14

    Juste par curiosité: qu’est-ce qui vous attache autant à la droite?

      +2

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  • Santerre // 26.12.2019 à 15h23

    Heuuu, en même temps, Olivier n’a jamais revendiqué une quelconque sensibilité de droite, d’une part, il a toujours parlé de sa proximité avec Rocard. Et d’autre part, je ne vois pas ce que droite ou gauche viennent faire en cette affaire.

      +5

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  • Ess Dummy // 26.12.2019 à 21h22

    Les gents issues du renseignement sont pationnant. Je m’attends toujours a une fable avec eux. Il faut dire aussi que c’est un peu leur métier.

    Je prête l’oreille a un autre son de cloche depuis quelque temps, j’écoute sur YouTube et Facebook, Radio Québec. Son animateur s’appelle Alexis Cossette Trudel. Et ce n’est pas le premier venu. Voyez son CV : « B.A. Sc. politiques (1996-2001) UQAM, M.A. Sc. politiques (2001-2003) UQAM, Ph.D. Sc des religions (2003-2010) UQAM, Ph.D Sémiologie (2011- 2019 (en pause) .

    Son examen du sujet (sourcé, bien sûr) est totalement différent. Les deux analyses mériteraient d’être confrontées. Parce que, c’est vraiment passionnant.

      +0

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  • Moussars // 27.12.2019 à 00h03

    Je voudrais comprendre ce qui vous faire cela !

      +1

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  • JEAN DUCHENE // 27.12.2019 à 07h50

    Attendez, ce qu’exprime l’auteur c’est l’existence d’un appareil d’État au dessus des aléas de la vie politique. Cet appareil existe bel et bien, ce n’est pas original. Ce que masque l’auteur c’est que cet état n’est pas au service de la population, au service de l’intérêt général mais à celui du capital.

      +4

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