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1.décembre.20191.12.2019 // Les Crises

Lettre ouverte de l’ex-présidente du parlement grec au cinéaste Costa-Gavras

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Source : Blog Europa Muséum, Zoé Konstantopoulou, 17-10-2019

«Adults in the Room», le nouveau film de Costa-Gavras inspiré du livre de l’ex-ministre des finances grec Yanis Varoufakis (traduit en français sous le titre « Conversations entre adultes »), sortira en salles le 6 novembre. Voici la lettre ouverte adressée au cinéaste par Zoe Konstantopoulou, ex-présidente du parlement grec, à propos de sa narration des événements qui ont ébranlé l’Europe en 2015.

Le 10 septembre 2019

Lettre ouverte à Costa-Gavras

Cher Monsieur Gavras,

Comme j’ai eu l’occasion de vous le dire de vive voix fin mai 2015 à Paris, j’apprécie et je respecte votre travail et votre contribution. C’est pourquoi, en juin 2015, en tant que Présidente du Parlement grec, je vous avais demandé de soutenir le rapport de la Commission d’audit du Parlement pour la vérité sur la dette grecque. À l’époque, vous m’aviez demandé de vous envoyer le rapport et quelques jours plus tard vous aviez été un de ses premiers signataires. C’est-à-dire que vous aviez soutenu le travail scientifique officiel de juristes, économistes et experts de renommée internationale, qui ont travaillé bénévolement pendant des mois et qui ont analysé les raisons pour lesquelles la prétendue dette publique du pays est illégale et ne devrait pas être payée par le peuple grec.

Au travers de cette lettre ouverte, je voudrais que mes doutes soient rendus publics.

Vous avez choisi de réaliser un film en référence à une période extrêmement importante de l’histoire récente de notre peuple et de notre pays. Une période que certains d’entre nous ont vécue depuis nos positions à responsabilité et que tout notre peuple a vécue de la manière la plus intense qu’il soit. Et vous l’avez fait en adoptant intégralement la version et le récit (véritablement le scénario) d’un homme qui a joué un rôle déterminant à cette période. Cet homme qui se comportait au moins de manière irresponsable et inconsciente dans la gestion de la négociation, la traitant comme une affaire personnelle, suivant une stratégie et des tactiques personnelles, négociant sans conseillers juridiques et sapant de sérieuses opportunités pour notre pays (qui existent toujours), en créant des chaînes et en attachant la Grèce au char du Troisième mémorandum, avant même d’avoir finalisé son premier mois au ministère des Finances.

J’ai vécu ces événements critiques et cela m’a conduite à des conclusions qui, du moins selon moi, sont assez claires sur le rôle que chacun des protagonistes de l’histoire a eu. En effet, depuis la place que j’ai occupée, j’ai pu avoir une connaissance directe et sûre de ce qu’il s’est passé. Et sans demander que vous adoptiez ma propre position et lecture des événements, je m’interroge sur le fait que vous n’avez pas tenté de contre-interroger les événements de cette période. Votre film ne porte pas sur un pays fictif, mais sur des événements historiques qui ont marqué la Grèce et les Grecs et sur le rôle joué par ceux qui ont géré le sort de ce pays.

Une lecture de l’histoire montrant ce qui s’est passé en 2015 comme le résultat unique du comportement extrême des créanciers et qui montre que le gouvernement grec était incapable de se défendre et de réclamer ses droits est une fausse lecture. Les créanciers se sont comportés de manière criminelle, impitoyable, qui rappelle un coup d’État. C’est un fait. Malheureusement, le gouvernement grec et ceux qui avaient la responsabilité des négociations (avec les créanciers) leur ont facilité la tâche. Ils ne s’étaient pas préparés, leur travail était brouillon et superficiel. Et si certaines personnes pensent qu’elles ont capitulé parce qu’elles n’étaient pas préparées, ma conviction, basée sur les faits que j’ai vécus, est qu’elles ont choisi de ne pas se préparer car elles avaient accepté de capituler. Cela a été très clairement confirmé quand elles ont choisi de ne pas utiliser le travail qui était fait au Parlement à cette époque et les outils de négociation spécifiques produits par ce travail.

Dans le cadre des négociations de 2015, le gouvernement Tsipras, contrairement à ses engagements, n’a jamais soulevé la question de l’annulation de la dette, n’a pas non plus remis en question son remboursement, mais au contraire l’a accepté avec l’accord du 20 février signé par M. Varoufakis avant que ne commence les travaux du Parlement. Avec ce même accord, le gouvernement grec a cédé 11 milliards d’euros aux créanciers, ce qui était contraire à ses engagements et son programme. En réponse à mes réactions sur cet accord, Tsipras et Varoufakis ont fait semblant de ne pas comprendre. Ils n’ont pas suspendu le remboursement de la dette ni au commencement des travaux de la Commission d’audit du Parlement pour la vérité sur la dette grecque, bien qu’ils s’étaient engagés à le faire. Ils n’ont pas non plus utilisé le rapport de la Commission d’audit, ni au moment le plus crucial des soi-disant négociations au mois de juin.

Lorsque le Parlement a approuvé le référendum, M. Varoufakis a tenté de l’inverser en déclarant que « si la proposition des créanciers change, la question changera et le gouvernement fera campagne pour le Oui », en même temps que M. Dragasakis 1disait que le referendum pouvait ne pas avoir lieu. J’ai dû faire une déclaration publique depuis le Parlement, selon laquelle le référendum n’était pas annulé et que la question n’était pas modifiée, pour faire cesser ces déclarations.

Il est maintenant clair que Tsipras et Varoufakis pensaient que le peuple grec voterait « Oui » lors du référendum, et envisageaient d’utiliser ce « Oui » comme alibi. C’est pour cette raison que Varoufakis a démissionné le 6 juillet 2015, peu de temps après le Non du référendum, et qu’il a ensuite facilité la trahison du Non : il n’a pas justifié sa démission, il a envoyé une lettre de soutien à son successeur Tsakalotos, et sa procuration pour l’accord à venir du 13 juillet – le 3e mémorandum, il a voté en faveur des conditions préalables à l’application du 3emémorandum, notamment la réforme du Code de procédure civile, qui permettait de faciliter la saisie des avoirs des citoyens par les banques en faillite. Tout cela a été fait par choix et non par manque de choix.

Je considère que c’était une erreur de choisir de baser votre film, qui traite d’événements historiques d’une telle importance, uniquement sur le récit d’un homme, alors qu’il est clair qu’il s’est préoccupé de manière très systématique à l’écriture d’un scénario centré sur son propre personnage héroïque, qu’il ne s’est pas préoccupé à ce point, autant qu’il aurait dû, de soutenir notre pays et notre peuple, et qu’il continue de ne pas vouloir donner d’explications sérieuses sur de nombreux événements et sur ses propres actions.

Bien sûr, en tant qu’artiste et même en tant que Costas Gavras, vous avez la liberté et le droit de créer comme vous le voulez ce que vous voulez. Mais je ne pense pas que vous ayez le droit de présenter unilatéralement, en adoptant le point de vue d’un des responsables et d’une des personnes impliquées, des événements historiques d’une telle importance.

D’après le scénario de M. Varoufakis et de M. Tsipras, il n’aurait pas pu en être autrement pour la Grèce.

Moi je sais qu’il aurait pu et qu’il peut en être autrement.

Et la responsabilité de ceux qui n’ont pas voulu faire ce qu’il fallait et ce qu’ils s’étaient engagés à faire, ne diminue pas par l’effacement de la douleur de ceux qui ont fait face.

Leur responsabilité n’est pas diminuée, même avec votre film.

Respectueusement,

Zoé Konstantopoulou Ancienne Présidente du Parlement

Source : Blog Europa Muséum, Zoé Konstantopoulou, 17-10-2019

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Fritz // 01.12.2019 à 08h48

Merci Madame. Votre lettre met les choses au point, tout s’éclaire : en particulier les palinodies de Varoufakis et Dragasakis à la veille du référendum. Ces personnes « ont choisi de ne pas se préparer car elles avaient accepté de capituler » : le choix de la Défaite, comme dirait Mme Lacroix-Riz. Et ce choix était patent depuis la signature de l’accord du 20 février 2015.

Le film de Costa Gavras serait-il « brouillon et superficiel », ou même mensonger ? L’ennui, c’est que sa version va s’imposer, car la culture pèse plus lourd que le savoir, et son film porte un titre anglais, ça fait plus chic.

Σας ευχαριστώ, κυρία Πρόεδρος.

50 réactions et commentaires

  • Jean-Do // 01.12.2019 à 08h24

    La liberté de création doit rester entière sauf à mentir sur les faits comme l’a fait ce grand cinéaste.

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    • vert-de-taire // 01.12.2019 à 09h42

      Allons donc.
      La liberté de création n’existe pas, c’est la liberté d’expression qui existe, création ou non.
      Ensuite elle n’est pas limitable à mentir ou non, chacun peut mentir librement. Sauf pour le prétendant à la représentation citoyenne ainsi que le représentant, l’élu. Dans ce cas et dans ce cas seulement il y a violation démocratique par volonté de tromper les citoyens et par là à entrainer la Nation dans des aventures non voulues par le souverain c’est à dire la population.

        +8

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  • Josy // 01.12.2019 à 08h31

    C’est bien cette mise au point /Cela va peut être lancer le débat car on a beaucoup entendu m .Varoufakis dans des déclarations où il se souciait beaucoup de justifier son propre rôle mais où il ne parvenait pas à convaincre parce qu’il ne semblait pas outre mesure préoccupé par le sort effrayant du peuple grec. Le concert des médias européens faisant campagne pour écraser le peuple grec n’a pas été contré par ses dirigeants qui ont beaucoup déçu .Il semble en effet qu’ils se soient rendus sans combattre vraiment , sans s’appuyer sur le peuple lui même, ni d’après ce que confirme Mme Konstantopoulou , sur les résultats de la commission du parlement sérieusement aidé par des spécialistes sérieux.
    La question est d’importance parce que le sort de la Grèce est terrifiant et risque de concerner la plupart des pays européens .

      +66

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  • RGT // 01.12.2019 à 08h43

    Suivez les financements du film et vous comprendrez le message que ses « mécènes » veulent faire passer.

    Ce cher Costa-Gavras aurait mieux fait de rester dans sa retraite auréolée de gloire avec de très grands films qui ont été salutaires.

    Ce film a juste été destiné à lui permettre de se garantir une retraite à l’abri du besoin. C’est humain.

    Ensuite, c’est aux spectateurs de faire la différence et d’avoir conscience que TOUS les aigles peuvent tomber du ciel.

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    • azuki // 01.12.2019 à 11h12

      @RGT : chez moi on dit plutôt : «Personne n’est parfait». Même concernant la plus formidable des personnes, rien n’empêche de garder son sens critique. Aucun être humain n’est un Dieu. J’ai une tonne d’exemples de personnes que j’admire toujours, mais qui se sont magistralement plantées en leur temps sur certaines choses, comme Jean-Paul Sartre et tant d’autres.

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    • Lalaz // 01.12.2019 à 14h21

      Pouvez-vous nous indiquer ces financements? Merci

        +9

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  • Fritz // 01.12.2019 à 08h48

    Merci Madame. Votre lettre met les choses au point, tout s’éclaire : en particulier les palinodies de Varoufakis et Dragasakis à la veille du référendum. Ces personnes « ont choisi de ne pas se préparer car elles avaient accepté de capituler » : le choix de la Défaite, comme dirait Mme Lacroix-Riz. Et ce choix était patent depuis la signature de l’accord du 20 février 2015.

    Le film de Costa Gavras serait-il « brouillon et superficiel », ou même mensonger ? L’ennui, c’est que sa version va s’imposer, car la culture pèse plus lourd que le savoir, et son film porte un titre anglais, ça fait plus chic.

    Σας ευχαριστώ, κυρία Πρόεδρος.

      +93

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    • azuki // 01.12.2019 à 11h01

      Ce film peut aussi être justement source de débat. Ça s’inscrit assez peu dans la politique des majors, mais trouve pleinement sa place chez les cinéma indépendants et les cinémathèques, et tous les lieux associatifs en général. Souvent il ne faut pas luter contre trop puissant, mais saisir l’opportunité pour le dévier vers ce pourquoi il n’était pas à priori destiné.

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    • jjb79 // 01.12.2019 à 15h26

      A l’époque j’avais un peu de mal à me faire un avis sur les événements, tant les médias main-streams comptaient casser du grec !!
      Le livre de Varoufakis apporte un éclairage, ce courrier de Konstantopoulou un autre point de vue.
      Je n’ai aucun doute sur le machiavélisme des européistes, sur la tricherie de toutes les parties et encore moins sur ce monde de requins. C’est au-moins un de leur point commun.
      Perso la monnaie commune (et non pas unique) qui n’augure d’aucun fédéralisme à l’échelle européenne, le despotisme des dirigeants européistes (celui des oligarques et leurs sbires) ont cassé les rêves promis aux peuples européens par les propagandistes des main-streams.
      Il est tant de quitter ce navire qui détruit ses marins et protège ses amiraux !

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    • ZoeK // 01.12.2019 à 21h12

      Bien à vous pour vos remarques et vos remerciements.

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      • RV // 02.12.2019 à 14h20

        @ ZoeK // 01.12.2019 à 21h12
        si c’est bien vous . . .
        Vous évitez soigneusement le mot « propagande » mais il résonne tout au long de votre texte.

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  • Denis Monod-Broca // 01.12.2019 à 09h07

    Belle lettre de Zoé Konstantopoulou.
    Merci de l’avoir publiée. Je ne l’ai pas vue dans le Monde…
    Le film est un beau film. Il montre l’eurogroupe pour ce qu’il est, une sorte de tribunal populaire, une assemblée d’idéologues incapables de remettre en cause leurs dogmes, condamnant la Grèce au bûcher en toute bonne conscience… pour la sauver.
    Et il est vrai que Varoufakis y a le beau rôle. Pourtant il partage, à peu de choses près, le même dogme qu’eux. Il n’a jamais envisagé sérieusement la seule véritable échappatoire : la sortie de l’euro et le défaut sur la dette.

    Nous devrons nous souvenir de ces années où, dans un monde et à une époque qui se veulent si objectifs et si rationnels, une superstition, les vertus de l’euro, aura été obéie aussi aveuglement et aussi longtemps.

      +66

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    • jjb79 // 02.12.2019 à 21h08

      Les pages 241 à 251 du livre de Yanis Varoufakis à propos de sa première réunion à l’Eurogroupe font froid dans le dos.
      L’Eurogroupe dirige de manière despotique et sans aucun sens humaniste toute l’union européenne. Effectivement le tort de Varoufakis est de n’avoir jamais voulu la sortie de l’euro (et implicitement de l’UE) et le défaut de la dette.

        +2

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  • tchoo // 01.12.2019 à 09h50

    Nous l’avons bien vu au travers des écrit des Varoufakis et des précisions apportées par Eric Toussaint qu’il se mettait en scène de façon flatteuse, cherchant à nous faire croire qu’il s’est démarqué de Tsipras pour ne pas porter la responsabilité du fiasco, mais en fait il n’a pas voulu utiliser les moyens pour s’opposer à l’UE parce que incapable de remettre en cause le dogme économique véhiculé par ce machin.
    Cette lettre ouverte de Zoé est salutaire, et le film est à éviter sauf à y aller avec tout le recul nécessaire.

      +49

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  • Patate // 01.12.2019 à 09h52

    En complément, Critique de la critique critique du livre ’Conversations entre Adultes’ de Yanis Varoufakis par Eric Toussaint du CADTM :
    https://www.cadtm.org/Critique-de-la-critique-critique-du-livre-Conversations-entre-Adultes-de-Yanis

    « …Le trio Alexis Tsipras – Yanis Dragasakis – Nikkos Pappas a choisi Varoufakis pour jouer un rôle déterminé par eux. Le profil de Varoufakis correspondait au casting établi par Tsipras et Pappas : économiste universitaire, brillant, bon communicateur maniant la provocation et la conciliation avec le sourire, maîtrisant parfaitement l’anglais. De plus, Varoufakis était un électron libre, sans influence dans Syriza dont il ne faisait pas partie. Tsipras considérait qu’il pourrait, en cas de nécessité, le faire démissionner sans provoquer de grands remous dans le parti. Alexis Tsipras a décidé de fonctionner en petit comité dans le dos de son propre parti plutôt que de mettre en pratique une orientation politique décidée de manière collective au sein de Syriza et approuvée démocratiquement par la population grecque. Nommer Yanis Varoufakis ministre des Finances et lui recommander de ne pas devenir membre de Syriza correspondait à une logique de gouvernance technocratique selon laquelle la responsabilité de Varoufakis ne pourrait être engagée que devant Alexis Tsipras et son petit cercle. »

      +29

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  • Patrique // 01.12.2019 à 10h05

    Merci pour cette mise au point sur le renégat Varoufakis.
    Le soir même de l’élection de Tsipras, sa trahison a été annoncée par un parti politique français. Tsipras avait en effet été accueilli par le pouvoir aux EU avant son élection, preuve de son allégeance aux banquiers. Dans le même temps, d’autres partis français, aveuglés et incompétents, encensait Tsipras et le présentait comme l’espoir de la gauche. j’attends toujours qu’hommage soit rendu à la vision de ce parti sur la situation grecque.

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    • Fritz // 01.12.2019 à 10h48

      Je ne vois pas de quel parti vous parlez… ah, ce Lino peut-être ?

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      • Dominique65 // 08.12.2019 à 18h14

        Bien vu : je suis allé vérifier sur le site de ce mouvement, et en effet, l’analyse est limpide. En utilisant leur moteur de recherche interne, j’ai pu le vérifier. Dès le 26 janvier 2015, on peut lire « Les Grecs vont maintenant pouvoir constater que Syriza est un parti-leurre, promu par l’oligarchie pour maintenir la domination euro-atlantiste sur la Grèce. »
        https://www.upr.fr/union-europeenne/les-grecs-vont-maintenant-pouvoir-constater-que-syriza-est-un-parti-leurre
        Cet article sera suivi de plusieurs autres, au fur et à mesure de l’actualité grecque.

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  • yack2 // 01.12.2019 à 10h45

    Bon, bon,…. Ne seraient-ils pas socialistes par hazard? Ne porteraient-ils pas la trahison comme la nuée porte l’orage?
    Lorsque l’on fait le bilan des socialistes et de la social démocratie de gôche en France (je ne donne pas de nom….c’est un annuaire…) ,comme dans le monde ( Moreno, Almagro, Temer, Tzipras, Blair, Shroeder etc etc etc) il y a de quoi se poser des questions sur les alliances que l’ont fait en vue d’un changement….Non?

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    • D’Aubrac // 02.12.2019 à 10h25

      N’oubliez pas la colonne vertébrale du socialisme doctrinal : l’internationalisme.
      Dans cette lugubre affaire grecque, Tsipras et Varoufakis se révèlent tels qu’en eux-mêmes : des internationalistes inoxydables, encore et encore et encore fascinés par le mythe d’une Europe fédérale, rédemptrice des  »fautes » des nations.

      Même flagellés, même humiliés, même défaits, ils ne renoncent pas à leur rêve: ce sont des croyants.

        +7

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  • Louis Robert // 01.12.2019 à 11h21

    De ce temps maudit, je conserve le souvenir inoubliable de l’indomptable Zoé Konstantopoulou dont j’admire encore inconditionnellement la détermination et le courage. Je me suis souvent demandé, depuis, comment elle vivait cette interminable agonie de son illustre pays.

    La conclusion s’est désormais imposée: le peuple Grec fut trahi, la Grèce ruinée et systématiquement pillée. Cette œuvre funeste, criminelle, se poursuit, source de souffrances ignorées qui n’ont de cesse de m’affliger. C’est les yeux rivés sur l’Acropole que j’ai grandi et suis devenu un homme.

      +27

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    • Ouroboros // 02.12.2019 à 11h24

      Vous niez la difficulté géopolitique. Comme si un parti une fois au pouvoir pouvait tout. Même Trump ne peut rien contre le pouvoir profond aux US.

        +0

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      • Louis Robert // 02.12.2019 à 13h06

        Certes, nous ne pouvons pas TOUT… Mais il est archi-faux de prétendre que nous « ne pouvons rien contre le Pouvoir».

        D’abord et avant tout, nous pouvons refuser catégoriquement de TRAHIR. Il suffit d’accepter d’en payer le prix.

        Albert Camus avait retenu, de son père je crois, qu’ « un homme, ça s’empêche !»

          +7

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  • ScorpionBleu // 01.12.2019 à 11h41

    – Un immense merci aux Crises d’avoir fait connaître la lettre de Zoé Konstantopoulou.
    Elle rappelle avec clarté le déroulement des faits qui a plombé (pour l’instant) la Grèce et la trahison de Varoufakis et son alliance avec Tzipras qui ont choisi la défaite.

    – Comment ne pas noter qu’au moment de la sortie le 6/11/2019, du film de Costa Gavras qui trahit des faits historiques . Tzipras a été invité, le 27 novembre 2019, a inauguré à Sciences PO Paris , La Chaire sur la « dette souveraine » !!

    A cette occasion, l’ancien premier ministre grec a accordé un entretien au Figaro.
    – LE FIGARO. – Vous vous rendez à Paris ce mercredi pour inaugurer une chaire à Sciences Po sur la «dette souveraine». Pourquoi ?
    – Alexis TSIPRAS. – C’est l’ancien premier ministre italien Enrico Letta, le doyen de l’école des affaires internationales de Sciences Po, qui m’a invité en France pour inaugurer cette chaire sur la dette souveraine. Je viens parler de l’expérience grecque sur un sujet universel. La Grèce, d’une certaine manière, a servi de cobaye au système financier international et au FMI.

      +14

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    • Leterrible // 01.12.2019 à 12h21

      Peut-être « y-a-t’il un abonné au Figaro dans cette salle » qui pourrait nous ^proposer un(des) copier/coller (par morceaux successifs de volumes adaptés aux contraintes de longueur imposées par la modération de ce site..) les parties principales de cet(te) exposé/conférence…??

        +1

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      • Fritz // 01.12.2019 à 12h28

        Pour interroger/questionner cet·te abonné·e, il serait utile/nécessaire de « consulter » un lexique (sic) et/ou manuel : http://www.hugoetcie.fr/livres/le-roland-barthes-sans-peine/

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        • Leterrible // 01.12.2019 à 14h36

          @Fritz(1/12 à 12h28)
          ((Ce qui suit pour vous rassurer au cas où vous seriez (un peu) inquiet quand même..))

          Je fais partie des gens (d’expérience) dont le « Négô » est blindé face à l’ironie, voire à l’insulte..

          Prière réitérée à l’éventuel « Naboné » de passage, donc..!

            +3

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  • Jean-Pierre Kayemba // 01.12.2019 à 11h53

    Sans connaître le fond de l’histoire, dès l’abord la couronne de lauriers que tressait la presse française du courant principal autour de la tête de monsieur Tzipras et son gouvernement m’avait paru très suspecte: la présente lettre vient confirmer mon intuition et le bien fondé de mon malaise d’alors.
    Merci Les Crises de cette publication.

      +12

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  • Dbon // 01.12.2019 à 11h56

    C’est dommage que Kostas Gavras se prête à cette mascarade:le point de vue de Varoufakis uniquement!
    Il n’y a rien à faire , les illusions demeurent.
    « On peut changer de l’intérieur l’Europe » .
    Illusion des gouvernants mais aussi illusion du peuple
    On a demandé aux Grecs  » voulez vous que l’on applique le mémorandum »? Ils ont répondu non.
    Mais si la question était #quitter ou non l’euro et l’Europe  » la réponse serait à coup sûr « il faut rester » !!!

      +3

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    • Batby // 02.12.2019 à 08h01

      Question et réponse gratuite car justement elle n’a pas été posé et donc le peuple grec n’y a pas répondu et on peut dire que répondant NON au mémorandum le peuple grec disait NON à l’UE.

        +5

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  • lheure // 01.12.2019 à 12h23

    Il me semble en effet que cet ancien ministre du parti socialiste grec en ajustant sa démission de pacotille, à sa pensée en théorie des jeux dans l’art de négocier tel des paris un peu sous attitude sacrificielle et janséniste, a fini par démontrer en effet l’inanité de ces théories se croyant probabilistes et étant simplement l’art de passer le temps dans des négociations sans objets et sans buts; au fond en effet il est resté ce qu’il est en terme théorique au service du spectacle comme social libéral, sans critique de fond sous couvert de radicalisation; j’avais soutenu ce point de vue même quand Mélenchon avec en interprète Kouvélakis lui donnait et se donnaient une apparence d’avenir de radicalité à la chilienne et à la mode soi disant anti-union euroatlantiste, uniquement par la connaissance du caractère peu sérieux de ces travaux économiques et cela en en un sens malheureusement pour la pensée dite critique en économie,même par rapport aux modèles de théories de la finance et de sa rationalisation par des personnes elles engagées auprès des techniques bancaires et des politiques financières qui en étant ouvertement favorables aux équilibres au moins nous disent avec un style d’objectivité certes très partielle, ce qu’il en est du capitalisme financier contemporain.. lui non c’est un charlatan.

      +2

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    • lheure…olivier imbert // 02.12.2019 à 15h06

      Si je peux dire de manière plus directe ce que cela exprime aussi comme limite un peu comme se sont aussi, au fond, autodésignés ceux de la pétition contre la fausse scientificité unilatérale du règne apparent des mathématiques sur les questions de quantité de mesure et unité de mesure en économie et donc en fait uniquement le néolibéralisme comme économie scientifique. Prétendant eux à une nécessité moins trompeuse en terme de jeux de langages et de conceptualisations plus distinctes qualitativement et donc au pluralisme théorique en économie. Au mieux cela donne cette chose étrange et peu sérieuse quoique que parfois bien frappée et honnêtement tournée qu’est la pensée soi disant spinoziste de Lordon comme l’avait été celle de Negri sur les décombres des « grundrisse » de Marx en anomalie sauvage introuvable; mais au pire des choses d’un humanisme stupide à prétention d’anthropologie modestement obéissante à la catho de louvain en objectivité de Jorion.

        +0

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      • lheure olivier // 02.12.2019 à 15h14

        Il est dommage, pour finir, que le sens du mot « critique » de l’économie politique, qui, en effet, correspond aussi à une théorie économique, mais elle dans des limites critiquant l’économie pure- indépendante des luttes de classes et donc des aspects historiques d’une sociologie si on veut du droit aussi bien que des rapports sociaux idéologiquement divers, ré-agissant dans les contradictions mêmes que déjà révèle de manière déterminante, la dynamique des systèmes ou modes de productions de circulations-rotations des capitaux, et consommations intermédiaires et finales. Ce travail conceptuel marxien autant que des marxistes, est tout à l’opposé de cette fuite devant la relation à l’expérience et évaluations des politiques économiques empiriques dans et malgré/grâce les/aux crises. Marx comme beaucoup de marxistes, font cet effort de conceptualisation contrôlable empiriquement à l’évidence en acceptant la nécessité du quantitatif de la mesure à la fois des valeurs d’échange et d’usage et surtout des différences, jusqu’à une forme de différentiel . Ce n’est pas toujours la question d’une redistribution comme seule politique-voire la théorie de la rente et sa singularité dans l’exhibition des revenus- dans les unités de mesures et aussi leur articulation aux prix de production et des différents marchés, en terme de monnaies aussi bien nationales que d’une tendance à être une et une seule monnaie mondiale exigeant alors la tendance lourde et nécessaire à l’expropriation des expropriateurs.

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      • Tikarol // 05.12.2019 à 09h11

        « Si je peux dire de manière plus directe … »
        Oui, oui! Très directe même, si çà vous est possible.

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  • monique // 01.12.2019 à 14h00

    Costa-gavras a réalisé un film de fiction en le présentant comme »la vraie histoire de la Grèce ».
    Il a fait un film commercial qui pourrait de vendre dans tous les pays européens,et d’abord en FRance où il est sorti ,poussé par un gros battage publicitaire.
    s’il avait raconté la vraie histoire,ce que vous faites dans vitre lettre,et ce qui a été évident pour nombre de ceux qui ont vécu ce moment-là…
    s’il avait donc raconté la vérité,pas très glorieuse pour les autres pays d’Europe ,le battage médiatique eût été moins assourdissant….
    merci pour votre mise au point que je pense,nous sommes nombreux à apprécier …

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  • RV // 01.12.2019 à 15h08

    Merci pour ce texte.
    Il provient de ce site http://blog.europa-museum.org/
    qui comporte une analyse du film de Costa Gavras
    http://blog.europa-museum.org/post/2019/11/23/Force-et-limite-du-film

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  • Trolley // 01.12.2019 à 16h18

    Pauvre Costa.
    La vieillesse est un naufrage quelquefois.
    Le réalisateur s’offense que des compatriotes lui reprochent que le gouvernement grec en place lui octroie 630.000€ de subvention indirecte (https://www.screendaily.com/news/cash-rebate-for-costa-gavras-adults-in-the-room-sparks-heated-political-debate-in-greece/5138595.article)
    Pourtant c’est aussi gênant que si les colonels grecs avaient financé « Z », non?

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  • Jean-François91 // 01.12.2019 à 16h33

    Merci, Madame Konstantopoulou, de remettre salutairement les choses au point.
    La seule chose qui reste juste dans le film de Costa-Gavras, c’est le comportement implacable, cynique des serviteurs européens de l’oligarchie financière. Pas une once d’humanité chez ces gens. Ils jouent leur rôle.
    MAIS ce qu’on a pu considérer, un temps, comme de la « naïveté » du gouvernement Tsipras, n’en est pas, contrairement à ce que tente de faire accroire Varoufakis dans son livre (qui a servi de guide à Costa-Gavras).
    Les propos de Zoé Konstantopoulou sont plus que corroborés par Eric Toussaint sur le site du CADTM.
    Ayant présidé la commission internationale d’audit de la dette demandée par le parlement grec (et donc madame Konstantopoulou) il a publié une série d’articles accablants sur les choix du gouvernement Tsipras et l’auto-blanchiment de Varoufakis dans son livre.
    Les articles se trouvent là et ils méritent le détour :
    http://www.cadtm.org/Comment-il-etait-possible-d-obtenir-une-victoire-contre-les-creanciers-de-la

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  • Brigitte // 01.12.2019 à 16h54

    Je vais finir par croire que les grecs aiment se faire « empapaouter ».
    Zoé Konstantopoulou a été une figure de proue de Syriza avant la trahison de Tsipras et Varoufakis, elle a été présidente du parlement grec, a combattu pour sortir son pays du chaos, mais après sa démission et la formation d’un nouveau parti eurosceptique de gauche, le peuple ne l’a pas suivie. Aux dernières élections, Cap sur la liberté fait moins de 2% et c’est Syriza qui l’emporte encore.
    C’est désespérant de voir que le peuple ne comprend rien.

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    • RV // 01.12.2019 à 17h28

      J’ai tendance à mettre ceci sur le dos de la propagande, propagande directe et indirecte, l’indirecte étant celle qui vous distrait des sujets qui fâchent. Mais la réalité des situations est souvent bien difficile à discerner.
      Heureusement nous avons Les Crises dont les choix éditoriaux sont vraiment les bienvenus.

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  • Jean-Pierre Georges-pichot // 01.12.2019 à 20h25

    Le comportement de Tsipras et Varoufakis, s’il est bien celui que décrit l’auteur, relève d’un type assez habituel, en particulier chez les personnalités politiques du genre ‘socialiste’ ou ‘social-démocrate’. Pour comparaison : Blum inventant la non-intervention en Espagne. Trahison par lâcheté et corruption. Un grand classique. C’est habituellement traité par l’Histoire comme des défauts mineurs sur un fond de sainteté : naïveté, amour de la paix, etc… Il s’agit en réalité de la pire des canailleries.

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  • P // 02.12.2019 à 06h51

    Il me semble que choisir un point de vue, ça fait partie de la création artistique. Ensuite tout dépend si l’on a affaire à une fiction ou à un documentaire.

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    • RV // 02.12.2019 à 14h27

      En l’occurrence je suis tenté par propagande

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  • Moussars // 02.12.2019 à 11h17

    Il suffit de consulter l’entretien que Thinkerview a consacré au cinéaste. C’est accablant !

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  • elhierro // 02.12.2019 à 16h22

    Je cite ces quelques chiffres de mémoire
    Au pire moment, la dette de la Grèce était de l’ordre de 130 milliards d’euros, pour un pib un peu inférieur à ce chiffre.
    Si l’on écartait les remboursements de la dette, le budget du pays était excédentaire d’une dizaine de milliards par an.
    Ce qui signifie qu’en une quinzaine d’années, avec un taux d’intérêt de zéro, la dette pouvait être effacée.
    Mais à l’époque, plus le pays était faible ou mal en point, plus les taux d’intérêt étaient élevés, ce qui a conduit à des annuités de remboursement telles que la dette allait s’amplifiant.
    Pour comparaison, les donneurs de leçons (France, Allemagne, Grande Bretagne) avaient eux-aussi des dettes de près de 100% de leur pib, et pire, même en gommant les remboursements de dette, leur budget était déficitaire structurellement. Ce qui signifie qu’ils étaient sur une trajectoire d’impossibilité de remboursement quel que soit le scénario.
    Or si ces trois pays continuent de fonctionner c’est que d’une part les créanciers comptent sur la possibilité de récupérer l’argent sur l’épargne des citoyens, et d’autre part que les banques créent suffisamment d’argent fictif pour entretenir la marche du système pendant des années, en attendant la prochaine crise sérieuse qui ramènera à la première partie de cette phrase. Enfin c’est mon idée …

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    • ado // 06.12.2019 à 09h49

      Au pire moment, la dette était de 118 Mrds et son PIB de 185 au plus élevé. Le critère de Maastricht non respecté n’était pas la dette mais le déficit budgétaire, zone grise de deux gouvernements qui ont précédé,déficit porté au sommet (environ 26% du PIB) par le parti de droite de Karamanlis. Mais un déficit s’arrange avec une politique d’austérité courte et soignée. Avec des ambitions de rapace, les grandes puissances européennes, dont la France en première ligne, ont utilisé l’occasion pour transformer cette dépendance et asservissement aux créanciers, en plaçant progressivement au centre la dette ( prêter pour rembourser le prêt). Depuis 2010, le 1eé mémorandum, la dette, sous gestion européenne qui brande les bijoux de l’Etat grec, ne fait que croître, aujourd’hui environ 326 Mrds, rendant son remboursement impossible. Pour bien voir, regarder le journal officiel grec du décembre 2016 portant le numéro ΦΕΚ 4444, sur le budget prévisionnel à voter pour l’année 2017. Vous verrez une inscription au Passif de ce pays d’un montant d’environ 600 Mrds. C’est le coût de la dette à terme (à la date de son extension). La France ne respecte pas les critères de Maastricht, mais elle n’a pas de tutelle. L’Europe est une escroquerie !

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  • Michalis // 02.12.2019 à 20h22

    Un ego demesure a faire valoir en manipulant l Histoire.. ceci corobore bien la pensee de camus « l Histoire est faite par des puissances de police et des puissances d argent contre la verite et l interet de l Homme « 

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  • ado // 06.12.2019 à 08h53

    Du point de vue cinématographique, l’angle Varoufakis est réel, même avec des demi-vérités ou des omissions bien délibérées pour des raisons si évidentes. Zoé n’a pas écrit un autre point de vue, mais la question reste ouverte, car d’autres en ont écrit, et des sérieux. Si ce que nous demandons d’un cinéaste est l’Histoire, alors ce que nous sommes mal oriéntés et que notre boussole ne marche pas. On en voit d’autres, qui, pour les cas les plus flagrants, cherchent de poux à Homère pour ces imprécisions en géographie….. Vanités qui ne visent leur égo démesuré et leur association avec des noms illustres. Certes, les événements 2009 – 2015 marqueront l’Histoire, comme aussi, et surtout, la période d’occupation européenne, 2015 – 2115….. Ce qui importe, c’est ce que faisons, une fois conscients….. et espérons qu’il y aura un Gavras pour en témoigner.

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