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13.décembre.201813.12.2018 // Les Crises

Mantes-la-Jolie : Castaner et Belloubet, duettistes de la honte. Par Régis de Castelnau

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Source : Vu du droit, Régis de Castelnau, 07-12-2018

L’adage selon lequel le diable se niche dans les détails se vérifie toujours. L’affaire des lycéens de Mantes-la-Jolie objets d’une arrestation de masse, pour être entreposés ensuite à genoux et menottés dans le dos pour les uns et mains sur la tête pour les autres agit comme un révélateur. Une vidéo filmée complaisamment puis diffusée ensuite sur les réseaux nous permet d’assister à un drôle de spectacle où l’on voit des ados dans une position humiliante entourés de CRS en uniforme qui roulent des mécaniques en jouant les gardes-chiourmes militaires et assortissant leur pantomime de réflexions parfaitement audibles. Il est fort probable que les promoteurs de ce vilain spectacle qui doivent se situer à un haut niveau de l’État poursuivaient un objectif. Celui de montrer que l’État était ferme et qu’il allait mater la populace qui a osé le défier. On retrouve dans la séquence la même haine, la même violence symbolique que celle qu’affichent tous les petits laquais du néolibéralisme macronien quand ils insultent en cadence ces couches populaires qui leur font si peur. Ils seront rejoints dans les commentaires par tous les apeurés qui ne rêvent que d’une chose, c’est qu’on tire dans le tas de ces gueux indociles. Avec au passage l’avantage qu’à Mantes-la-Jolie, dans le tas il doit bien aussi y avoir du basané, et qu’ainsi on va pouvoir faire d’un tir deux coups, en amalgamant gilets jaunes et racailles.

De quoi s’agit-il ?

Que voyons-nous en effet ? Près de 150 jeunes garçons à peine sortis de l’enfance dans une position, manifestement inutile, à la fois humiliante et dégradante. La position des enfants et l’attitude des CRS participant de cette volonté de souligner l’abaissement et de réaffirmer sa force. La violence symbolique est considérable et gageons que ces images vont faire le tour du monde provoquant exactement l’effet inverse à celui recherché. Depuis le début de la crise des gens du pouvoir nous y ont habitués avec l’expression constante de cette brutalité autiste et arrogante, qui nourrissant la colère l’a transformée en rage.

Que nous a-t-on dit ensuite ? Que c’était une opération de police normale, à la suite d’incidents sérieux survenus devant un lycée de Mantes-la-Jolie. On pourrait se poser la question de savoir si cette localisation dans une banlieue difficile, n’a pas joué son rôle dans le choix de cette mise en scène et de sa diffusion. Opération de police normale, sûrement pas, mais peut être nécessaire ? Soit, une opération de prévention et une volonté de prévenir des incidents plus graves pouvaient effectivement amener à l’organisation d’une nasse et à la mise en garde à vue c’est-à-dire en privation de liberté d’un certain nombre de jeunes se trouvant à proximité. Mais on ne fera croire à personne que tous les 148 arrêtés avaient des responsabilités directes dans les incidents survenus. Cela étant, qu’on ait pris à cette occasion quelques libertés avec les règles applicables lors d’une interpellation pouvait ne pas être inacceptable. Mais ce qui s’est passé après l’est totalement. Avec l’accord probable des autorités de l’État, on a réalisé ensuite ce montage dans un lieu privé à ciel ouvert visible de partout, montage dont la vocation violente et humiliante saute aux yeux. Malheureusement, cerise sur le gateau, c’est non seulement politiquement insupportable, mais gravement illégal.

Et le droit dans tout ça ?

Rappelons un peu le cadre juridique dans lequel tout ceci aurait dû se dérouler.

Commençons par le Code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie nationale qui nous dit dans son article R. 434-17 -relatifs à la protection et respect des personnes privées de liberté : « Toute personne appréhendée est placée sous la protection des policiers ou des gendarmes et préservée de toute forme de violence et de tout traitement inhumain ou dégradant »

Certes, le traitement n’a pas peut-être pas été inhumain mais drôlement dégradant quand même. Les policiers qui ont organisé cette séquence et permis qu’on la filme ont donc violé leurs obligations légales et doivent faire l’objet de poursuites et de sanctions disciplinaires. Ainsi bien sûr, que leurs supérieurs hiérarchiques qui ont donné les ordres ou laissé faire.

Sur un plan général, ceux qui ont permis la réalisation (les policiers) des images, ceux qui les ont réalisées et ensuite diffusées tombent sous les articles suivants du code pénal :

– l’article 226-2 du Code pénal qui sanctionne d’1 an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende le fait de capter, conserver, diffuser ou laisser diffuser l’image d’une personne prise dans un lieu privé sans le consentement de celle-ci.

l’article 226-1 du même code qui sanctionne d’1 an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende le fait de photographier ou filmer sans son consentement, une personne se trouvant dans un lieu privé ou de transmettre l’image ou la vidéo (même sans diffusion) si la personne n’était pas d’accord pour qu’on la photographie ou la filme.

De plus, l’article 226-8 du Code pénal punit d’1 an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende le fait de publier, par quelque voie que ce soit, le montage réalisé avec l’image d’une personne sans son consentement.

Il est peu probable, n’est-ce pas, que le consentement de tous ces ados repérables et identifiables sur les photos et vidéos n’a pas été recueilli un à un…. Quant au caractère du lieu de rétention des interpellés, à l’évidence c’est un jardin privé.

Enfin, l’article 803 du Code de procédure pénale sur la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes prévoit :

« Lorsqu’elle est réalisée sans l’accord de l’intéressé, la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, de l’image d’une personne identifiée ou identifiable mise en cause à l’occasion d’une procédure pénale mais n’ayant pas fait l’objet d’un jugement de condamnation et faisant apparaître, soit que cette personne porte des menottes ou entraves, soit qu’elle est placée en détention provisoire »

Eh bien oui, la police détient une parcelle de la violence légitime de l’État, mais à la condition d’utiliser dans le cadre de sa propre légalité. À défaut cette violence devient illégitime. Radicalement.

Le prix du déshonneur

À ce stade, je ne vois pas ce que l’on peut faire d’autres que de demander un ban d’applaudissements pour tous ceux, Christophe Castaner multirécidiviste en tête, qui ont voulu montrer les petits muscles de leurs petits bras, en montant une opération lamentable, symboliquement désastreuse et en montrant la façon dont ils envisageaient de respecter la loi française. Encore Bravo!

On gage qu’il n’y a absolument aucune chance, que le ministre de l’intérieur engage les procédures disciplinaires que justifie cette grossière violation de la loi par ses fonctionnaires. De la même façon, on n’imagine pas Madame Belloubet, Garde des Sceaux, se précipiter au parquet de Versailles pour en cravacher les membres afin qu’ils engagent des poursuites qu’exigeraient toutes ces violations de la loi pénale. Elle l’avait pourtant sans vergogne fait au parquet de Paris pour exciter les substituts à la répression la plus sévère contre les gilets jaunes.

En revanche il est probable qu’elle ait passé ses consignes à Versailles puisque l’on apprend qu’à la demande du parquet, des mineurs seraient entendus en garde à vue sans assistance d’avocat. Ignominie interdite par la loi française et toutes les conventions internationales ratifiées par notre pays.

Ces gens-là, n’entendent pas respecter la loi et servir la république, mais soutenir de toutes leurs forces un président détesté. Et à n’importe quel prix, y compris celui de leur déshonneur.

Source : Vu du droit, Régis de Castelnau, 07-12-2018

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Gier13 // 13.12.2018 à 07h32

Apres 3 semaines de manifestations, on sait que la police est capable de gazer (oui BHL, gazer…) nos mamies, de matraquer nos vieux, d’humilier nos enfants publiquement, au mépris de la loi, de tirer à bout portant sur un manifestant désarmé, bras levés, qui ne menaçait personne, de mutiler des ados, de viser des journalistes, de trainer par les cheveux sur 10 /15 mètres une jeune femme préalablement jetée à terre, d’en brutaliser une autre, isolée à 6 ou 7, de maltraiter un handicapé sur un rond point, d’utiliser des armes de guerres contre le peuple nu qu’elle est censée protéger.

Quand tout sera calmé, ces mêmes tristes sires croiseront dans la rue des regards pleins de rancoeur, d’amertume, de défis, des regards méprisants, ou chargé de peur et ils ne comprendront pas le désamour dont ils sont l’objet, ils ne comprendront pas qu’il est difficile d’avoir confiance dans un type déguisé en Robocop capable de tabasser à grands coups de matraque son fils ou son grand-père.

Pendant que le Peuple en colère, fatigué du mépris des puissants et de son président si mal élu, demandait du pain et de la dignité, la police a choisit servilement de servir l’oligarchie au détriment de ceux-là même qui défendaient aussi ses intérêts.
Il ne s’agit pas ici de mettre dans la même nasse honteuse tous les policiers, ni de justifier ou d’approuver l’agression gratuite dont ils ont été parfois l’objet, pas plus que la casse et le pillage, on doit d’ailleurs les condamner fermement. Mais on découvre qu’il existe une violence policière illégitime, qui ne respecte plus la personne humaine, ni même la loi et qu’elle est couverte par les médias qui ne s’en émeuvent que lorsqu’ils la constate en Russie ou au Venezuela (que n’aurait on lu dans le Monde ou dans Libé, que n’aurait on entendu dans la bouche de Barbier si ces scènes avaient été filmées à Moscou ou Caracas !) et que cette violence s’exerce sur la personne du Peuple et à son détriment.

Etrange situation qui fait craindre moins la révolution que l’instauration d’un régime autoritaire par ceux-là mêmes qui ont déjà le pouvoir. Leurs sbires sont déjà en place et rien ne semble les arrêter.

84 réactions et commentaires

  • Nad // 13.12.2018 à 05h08

    Voici une excellente façon d’en faire au mieux des anars ! Bakounine et Makno au programme des débats dans les classes, chouette !

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    • Maxhno // 13.12.2018 à 07h56

      Excellente façon effectivement…

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    • Marie // 13.12.2018 à 09h59

      Sans omettre Kropotkine !!

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    • Charles Michael // 13.12.2018 à 10h44

      sans omettre Proudhon

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      • Marie // 13.12.2018 à 13h46

        Sans oublier Charles Fourrier .Indissociable de Proudhon selon le prof d’Histoire économique, en fac.

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  • Politzer // 13.12.2018 à 05h36

    J approuve le texte evidemment. Mais parler d enfants est très exagéré. Ce sont des ados!
    Le côté pervers c est en effet de faire passer ces élèves pour la racaille de Mantes la Jolie à des fins de division chez les Français qui ont soutenu le mouvement à 85% et reactiver l opposition jeunes/vieux.

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    • larmec // 13.12.2018 à 08h06

      Par définition, un ado est un enfant. Ëtre majeur ne signifie pas être adulte.

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      • Alfred // 13.12.2018 à 10h21

        Etre un mineur de 12 ans n’est pas la même chose qu’être un mineur de 17 ans. Vous en conviendrez.

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        • jp // 13.12.2018 à 13h54

          d’accord mais dans le groupe de ces jeunes, il y en avait un de 12 ans ou 13 ans justement, il y avait également des filles.
          Depuis que j’ai vu cette photo et lu les autres exactions envers des citoyens de tous ages et conditions physiques, mon indifférence envers les flics est devenue de la haine et de la rage et je ne suis pas la seule

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          • Alfred // 13.12.2018 à 16h48

            Franchement cette photo me choque bien moins que cette faculté apparemment si répandue à tout mélanger.
            Perdre jusqu’à quatre heures de sa vie dans une position humiliante on s’en remet. .Au bout d’une période allant de deux heures après à cinq ans après (pour les plus douillet vraiment) ils seront passés à autre chose. Par contre être mutilé A VIE (perte d’un oeil, etc..) en exerçant un un droit élémentaire sans poser la moindre menace c’est vraiment une autre dimension. Une autre histoire. Et je suis choqué que vous ne fassiez pas la différence et que vous mettiez tout sur le même plan: Une violence symbolique et réversible (toute relative quand on a connu des polices d’autres pays) et la violence physique qui laissera des traces définitives. Méfiez vous des emportements globalisants et des émotions que l’on vous sert sur un plateau car à ce rythme vous risquez de ne plus distinguer les étapes du processus totalitaire qui se met actuellement en place. Et ce ne sera pas le meilleur moyen de lutter contre. Brailler crs=ss maintenant quand ce n’est pas le cas (personne n’a ete executé au bord d’un fossé) vous laissera très démunie quand les salauds qui nous gouvernent passeront au cran supérieur (et ils ont l’air partis pour).
            En ce sens je suis très déçu du billet « putaclic » et consensuel de quelqu’un que j’estime autant que Regis de Castelnau. Il y avait beaucoup plus à dire du point de vue du droit sur la répresion policière qui se met en place sous nos yeux.
            Pour le reste je suis comme vous en colère de constater que tant de policiers se laissent aller à suivre les ordres des voyous qui nous gouvernent et à utiliser eux même des méthodes de voyous.

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            • jp // 13.12.2018 à 18h07

               » quatre heures de sa vie dans une position humiliante on s’en remet »
              NON !
              j’ai déjà subi des coups et des humiliations, et malgré des cicatrices sur mon corps, c’est la mémoire de l’humiliation qui reste et me donne la rage. Dans mon cas, il ne s’agissait pas des flics mais le système psychologique est le même

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            • pauvre d’eux // 13.12.2018 à 19h10

              « Perdre jusqu’à quatre heures de sa vie dans une position humiliante on s’en remet. » Vous écrivez les interventions pourries de FOG ou Brunet ? C’est exactement ce qu’ils ont dit. Je vous invite à lire l’article 5 de la déclarations des droits de l’homme de 1958.

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            • Alfred // 14.12.2018 à 10h05

              @ JP et @ pauvre d’eux. Je me permets d’écrire qu’on peut s’en remettre parceque je m’en suis remis.
              Si vous persistez à voir un monde sans relief et à tout mettre sur le même plan nous allons glisser vers un enfer véritable. Cet épisode est nul et regrettable mais anecdotique. Il est plus que stupide de rapprocher ces images d’images d’exécutions. C’est irresponsable.
              (Et je suis de gauche, gilet jaune et vomis Brunet et je me fout de ce qu’il raconte).

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            • Alfred // 14.12.2018 à 22h23

              Vous voulez voir de l’humilitation innaceptable et gratuite de la part de nos policiers? Voila:
              https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/48266581_963030657229382_8340728048181575680_n.jpg?_nc_cat=1&_nc_ht=scontent-cdt1-1.xx&oh=021124e786d30f3338526df2cfc4c674&oe=5CA4B77F
              Vous comprenez que c’est un cran au delà oui il vous faut une explication?

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            • Alfred // 14.12.2018 à 22h41

              Désolé pour le lien. Je me suis peut être fait avoir par une image truquée. Si quelqu’un si connait en logiciel d’analyse d’image..

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    • Louis Robert // 13.12.2018 à 11h39

      « …un drôle de spectacle où l’on voit des ADOS dans une position humiliante… » … « Près de 150 jeunes garçons à peine SORTIS DE L’ENFANCE dans une position, manifestement inutile, à la fois humiliante et dégradante. »

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      • Jojo42 // 13.12.2018 à 16h44

        Je pense que dans cette situation pourquoi les jeunes auraient le droit de casser de brûler poubelles et autres…Et ne pas être punis pour les calmer. Être à genoux et les mains sur la tête c est pas confortable mais n exagérons pas. Regardez un peu les corrections entre eux
        C’est autrement plus révoltant et brutal…
        Manifester dans le calme. Pas vouloir attaquer les services de police.

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        • juju77 // 14.12.2018 à 11h31

          j’ai du louper un truc .. mais quand donc est-ce que les individus qui composent ce groupe de jeunes ont ils été condamnés par un tribunal pour avoir « casser » et « bruler des poubelles » ?
          dans notre système juridique la police n’a pas le role de punition .. ni de condamnation
          ça c’est le boulot d’un juge .. JUGE JURE BOURREAUX ce n’est pas le métier des Services de Police .. ou alors c’est qu’il n’y a même plus le doute d’un état de droit ..
          détrompez moi si j’ai mal compris
          cdlt

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          • Cédric // 15.12.2018 à 22h08

            un tribunal ? lol …

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        • juju77 // 14.12.2018 à 11h31

          j’ai du louper un truc .. mais quand donc est-ce que les individus qui composent ce groupe de jeunes ont ils été condamnés par un tribunal pour avoir « casser » et « bruler des poubelles » ?
          dans notre système juridique la police n’a pas le role de punition .. ni de condamnation
          ça c’est le boulot d’un juge .. JUGE JURE BOURREAUX ce n’est pas le métier des Services de Police .. ou alors c’est qu’il n’y a même plus le doute d’un état de droit ..
          détrompez moi si j’ai mal compris
          cdlt

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    • Chris // 13.12.2018 à 13h10

      Cet événement, comme d’autres relatés sur les Crises sont le pur produit de Psy-Op*.
      Il s’agit d’humilier, d’effrayer et dominer toute tentative de revendications sociales… et sociétales (je pense à Mariage Pour Tous).
      Les minorités, à commencer par les Bobos (journalistes, milliardaires, politiciens, hauts-fonctionnaires) bref ceux qui vivent grassement en entre-soi jetsetter, font la loi et entendent nous l’imposer.

      * Les opérations psychologiques ( PSYOP ) sont des opérations destinées à transmettre une sélection d’informations et d’indicateurs au public afin d’influencer ses émotions, ses motivations et son raisonnement objectif, ainsi que le comportement des gouvernements, des organisations, des groupes et des individus.
      Lorsqu’ils sont correctement utilisés, les PSYOP ont le potentiel de sauver la vie de forces amies ou ennemies en réduisant la volonté de l’adversaire de se battre.
      En abaissant le moral de l’adversaire, puis son efficacité, PSYOP peut également décourager les actions agressives en créant une désaffection au sein de leurs rangs, conduisant finalement à la reddition.

      Exactement ce que les Gilets jaunes & semblables affrontent…

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  • Manuuk // 13.12.2018 à 05h59

    Il manque dans l’article les faits qui ont été effectués.
    Par ailleurs de nombreux éléments sont très vagues. Ici on parle de personnes entre 12 et 20 ans. 12 ans !!!
    Par ailleurs, c’est un véritable groupe armé d’une 100 personnes qui a résisté à la police…
    C’est grave !!
    La guerre des boutons…
    Moi ce dont j’ai peur, c’est l’utilisation de cette photo à des fins de propagande par l’état islamique

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    • Le Minotaure // 13.12.2018 à 16h57

      La quasi totalité d’entre eux ont eu un rappel à la loi. Autant dire que la police n’avait pas l’ombre du début d’une preuve dans la plupart des cas. On a utilisé des violences pour embarquer tous les jeunes manifestants qu’on a pu choper, voilà.

      Et de toutes manières, rien ne justifie la diffusion de cette vidéo, ni les propos tenus par le policier qui filme.

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  • Owen // 13.12.2018 à 06h01

    « De quoi s’agit-il ? »

    Selon le parisien: « Une douzaine de bonbonnes ont été volées chez des riverains et jetées dans des bennes à ordures incendiées, peu avant 10 heures. Si les flammes ont noirci certaines bouteilles, elles n’ont heureusement pas explosé. »
    Des voitures ont été brûlées, un femme a été agressée avant d’être sauvée par un conducteur qui passait.
    Pourquoi Régis de Castelnau n’en parle pas ?

    Les 150 qui a été mis à genoux et attachés ont entre 12 et 21 ans, selon Ouest France. Sans doute un mélange entre écoliers et jeunes du quartier venus profiter de la pagaille.
    Ce n’est pas une manifestation lycéenne, mais bien des crimes, et pas des moindres: une préparation d’attentat. Avec des jeunes qui les ont commis et d’autres qui ont assisté sans réagir.
    Il semble bon de punir non ? Même si ce sont des mineurs, qui jouent, il faut bien des adultes, quels qu’ils soient, pour leur faire comprendre la nature de ce qu’ils commettent.

    Ce qui est sur c’est que l’image est maladroite: elle est glaçante et dangereuse car elle fait penser aux exécutions djihadistes. D’autre part, on est en contexte des gilets jaunes avec la répression policière et l’arbitraire judiciaire.
    Mais au delà de la présentation arrangée d’un événement pour complaire à l’indignation de l’avocat, que dit le citoyen de Castelnau ? Ne pas punir et laisser faire des dégradations et des crimes ?

    Je n’étais pas sur place et je ne peux rien dire du vrai et du faux de cette histoire, évidemment. Mais déjà, il faudrait expliquer ce qui s’est passé.

    http://www.leparisien.fr/yvelines-78/violences-urbaines-a-mantes-la-jolie-des-bouteilles-de-gaz-decouvertes-pres-du-lycee-05-12-2018-7961307.php
    https://www.ouest-france.fr/education/un-syndicat-lyceen-porte-plainte-apres-les-151-arrestations-de-mantes-la-jolie-6117564

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    • Fabrice // 13.12.2018 à 06h55

      Parce que l’auteur n’est pas journaliste! Son article s’appel vu du droit! Et vu du droit on ne lynche pas sur la place publique sans avocat ni procès… du moins jusqu’il y a peu ( cf aussi les manifestations justice morte d’hier)

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      • Owen // 13.12.2018 à 08h20

        En ce cas, avant un problème de droit, c’est peut-être tout simplement un problème d’information, de journalistes, de médias. Que s’est-il passé ? L’article d’Acrimed en dessous, mis en lien par Jean semble le confirmer: des députés et éditocrates sont invités à un plateau télé pour réagir sans que l’animateur en présente les faits qui se sont produits.

        En fin de compte, ces images et vidéos, c’est le test de Rorschach: chacun y va de ses projections ou obsessions, cela fait penser au nazis contre les résistants, à Daech avec des otages, à la racaille qui détruit tout et fait des attentats, à l’incurie du gouvernement, aux CRS=SS, etc…

        Quand on ne sait pas de quoi on parle, chacun dit ce qu’il veut, c’est sûr…

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        • Nikopol // 13.12.2018 à 10h45

          @Owen
          Vous cherchez des excuses à l’injustifiable!
          Quoiqu’il ait pu se passer à Mantes ce jour- là, la volonté d’humilier est évidente.
          En d’autres temps, pas si lointains, on fusillait les poilus « pour l’exemple ».
          Le symbole est là dans toute son horreur, et ces images en rappellent d’autres, lorsque l’ordre et la répression alignaient nos aïeuls contres les murs.
          Une fois ces « jeunes » maitrisés, et ils l’étaient à coup sûr, l’humiliation filmée et diffusée ne peut, en aucun cas, se justifier, sauf à n’être plus que des barbares affichant leur violence en ricanant.

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          • Incognitototo // 13.12.2018 à 12h51

            @Nikopol

            Volonté d’humilier ???

            Cela ne me paraît pas une procédure abusive pour maîtriser un groupe agressif. Un des premiers commandements de sécurité pour les policiers étant de toujours pouvoir voir ce que font les mains des appréhendés, et par la position corporelle au sol de retarder et voir venir une agression. Et pour avoir eu à faire à des « sauvageons » (et en avoir été un moi-même), ce n’est pas de trop compte tenu de leur violence, parfois sans limite.
            Ce type de maîtrise des groupes était déjà le lot commun quand je le subissais moi-même dans les années 70. On ne va pas me dire qu’on s’aperçoit aujourd’hui que ça serait humiliant (ou même fasciste). Ça fait partie des règles du jeu quand on se fait attraper et soumettre, et c’est tout.

            La volonté d’humilier provient de celui qui a filmé (c’est qui au fait ?) et diffusé les images, en violation de la loi.

            Quant à l’utilisation politique… sans commentaire…

              +15

            Alerter
            • Le Minotaure // 13.12.2018 à 17h01

              Ce sont les policiers qui parlent d’un « groupe agressif ». Encore une fois il est délirant de parler de crime quand la quasi totalité de ces jeunes ont eu un rappel à la loi. C’est à dire qu’il n’y avait pas le début d’une preuve contre eux.

              L’agent qui filme cette scène, se moque des lycéens agenouillés et poste la vidéo sur youtube, il est très loin de sa mission.

                +15

              Alerter
        • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 18h44

          Je rappelle que le slogan de 1968  » CRS SS  » renvoyait en bonne part à la répression de 1967 à la Guadeloupe où la répression contre les revendications populaires avait fait 800 morts !!!

          A méditer.

            +1

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    • jp // 13.12.2018 à 13h57

      on peut être lycéen à 13 ans, suffit d’avoir un ou 2 ans d’avance. J’ai fait ma 1ère manif à 14 ans quand j’étais en seconde.

        +2

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    • Louis Robert // 13.12.2018 à 15h02

      « Mais au delà de la présentation arrangée d’un événement pour complaire à l’indignation de l’avocat, que dit le citoyen de Castelnau ? Ne pas punir et laisser faire des dégradations et des crimes ? »

      *

      Pour savoir ce qu’il dit, il suffit de le lire.

      « Eh bien oui, la police détient une parcelle de la violence légitime de l’État, mais à la condition d’utiliser (de l’utiliser?) dans le cadre de sa propre légalité. À défaut cette violence devient illégitime. Radicalement. »

      Ici, la lune, c’est la légalité. M. de Castelnau n’agit ici que comme le doigt qui en rappelle la présence lumineuse, en la montrant.

        +6

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  • DUGUESCLIN // 13.12.2018 à 06h15

    Quand un régime s’en prend à son peuple, les moralistes et droit-de-l’hommistes montent au créneau justifiant des interventions, allant de l’embargo aux bombardements.
    Certains « philosophes » filmés sur les barricades des peuples opprimés sont absents.
    Imaginons la réaction des médias, si une telle scène avait été filmée en Chine, en Corée ou au Venezuela, par exemple.
    Bel exemple que le maître de l’Elysée donne au monde en faisant la morale aux autres.
    Ceci dit, il aurait été facile pour les policiers de faire le distinguo entre des casseurs adultes non-lycéens et des adolescents qui veulent défendre leurs droits aux études.

      +43

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  • Ives // 13.12.2018 à 06h48

    Je trouve surprenant les commentaires : Régis de Castelnau parle de droit, il ne parle pas de juger les faits. Il explique qu’il y a des respects de procédures, des respects de règles.
    Et oui, il me semble que nous vivons dans une société de l’immédiat jugement. Or le jugement vient plus tard. Et le jugement ne peut être valable que si les procédures, règles ont été respectées. Et qui sont les garants de ce respect des règles? Ce que dit Régis de Castelnau, c’est que les garants du respect des Lois (police, justice) ne sont pas (plus) des garants fiables.

      +53

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    • RGT // 13.12.2018 à 08h05

      « les garants du respect des Lois (police, justice) ne sont pas (plus) des garants fiables »

      Les « garants du respect des lois » ne se gênent pas pour s’asseoir sur lesdites lois quand ils reçoivent l’ordre (explicite ou implicite) de ne pas les respecter.

      C’est AUSSI ça la violence d’état.

      Finalement le « gouvernement légal » des « nations civilisées » se comporte comme les pires racailles de banlieue en utilisant ses « porte-flingues » sans vergogne et ensuite on s’étonne que la violence se propage dans la population, particulièrement à l’égard de ses « élites ».

      La violence institutionnalisée ne date pas d’hier et a toujours débouché sur un plus grand écrasement de la population par ses « maîtres », assortie de massacres sanglants quand le pouvoir était aux abois.

      Pour l’instant nous n’en sommes pas là mais avec l’équipe de bras cassés psychopathes qui sont actuellement au gouvernement, Castaner en tête, la situation ne va pas s’améliorer.

        +27

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  • Fabrice // 13.12.2018 à 06h54

    Sur le fond je ne connais pas les événements donc je ne condamnerais pas la police par contre l’instrumentalisation devant les médias est pitoyable et conforte l’idée de manipulation de l’information qui nuit à la sincérité du gouvernement mais surtout des médias qui se montrent complices de ce genre de démonstration.

      +15

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    • Le Minotaure // 13.12.2018 à 17h05

      Quels que soient les événements, le fait de filmer des gens entravés, de se moquer d’eux et de diffuser publiquement la vidéo est illégal. Donc oui il est parfaitement légitime de condamner la police ici.

        +10

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  • Jean // 13.12.2018 à 06h56

    En complément, l’article d’Acrimed sur le même sujet :

    https://www.acrimed.org/Humiliations-policieres-contre-les-lyceens

      +5

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    • Emmanuel // 13.12.2018 à 08h12

      Merci pour l’article d’Acrimed. Les journalistes sités sont exécrables ; et d’emblée de parler de « fake news », un concept batard, pratique d’utiliser un anglicisme, au lieu de dire un mensonge ou une fausse rumeur. Ces journalistes éditorialistes sont révélateurs du discrédits qu’il inspirent à de plus en plus de gens. S’il y avait une organisme déontologique de la profession, ils auraient dû être sanctionné. Quant à ce qui a été fait (mettre à genoux ou dos au mur, comme des prisonniers dans une guerre un groupe de jeunes « capturés », c’est en effet sidérant, quelque soit le contexte des dégâts matériels). On imagine pas les milliers de manifestants encerclés puis alignés en position à genoux, lors des défilés des gilets jaunes. Ceci dit,les casseurs font bien le jeux du pouvoir, en permettant facilement de stigmatiser l’ensemble d’un mouvement dont la plupart non rien de casseurs ni de violents.

        +9

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  • Gier13 // 13.12.2018 à 07h32

    Apres 3 semaines de manifestations, on sait que la police est capable de gazer (oui BHL, gazer…) nos mamies, de matraquer nos vieux, d’humilier nos enfants publiquement, au mépris de la loi, de tirer à bout portant sur un manifestant désarmé, bras levés, qui ne menaçait personne, de mutiler des ados, de viser des journalistes, de trainer par les cheveux sur 10 /15 mètres une jeune femme préalablement jetée à terre, d’en brutaliser une autre, isolée à 6 ou 7, de maltraiter un handicapé sur un rond point, d’utiliser des armes de guerres contre le peuple nu qu’elle est censée protéger.

    Quand tout sera calmé, ces mêmes tristes sires croiseront dans la rue des regards pleins de rancoeur, d’amertume, de défis, des regards méprisants, ou chargé de peur et ils ne comprendront pas le désamour dont ils sont l’objet, ils ne comprendront pas qu’il est difficile d’avoir confiance dans un type déguisé en Robocop capable de tabasser à grands coups de matraque son fils ou son grand-père.

    Pendant que le Peuple en colère, fatigué du mépris des puissants et de son président si mal élu, demandait du pain et de la dignité, la police a choisit servilement de servir l’oligarchie au détriment de ceux-là même qui défendaient aussi ses intérêts.
    Il ne s’agit pas ici de mettre dans la même nasse honteuse tous les policiers, ni de justifier ou d’approuver l’agression gratuite dont ils ont été parfois l’objet, pas plus que la casse et le pillage, on doit d’ailleurs les condamner fermement. Mais on découvre qu’il existe une violence policière illégitime, qui ne respecte plus la personne humaine, ni même la loi et qu’elle est couverte par les médias qui ne s’en émeuvent que lorsqu’ils la constate en Russie ou au Venezuela (que n’aurait on lu dans le Monde ou dans Libé, que n’aurait on entendu dans la bouche de Barbier si ces scènes avaient été filmées à Moscou ou Caracas !) et que cette violence s’exerce sur la personne du Peuple et à son détriment.

    Etrange situation qui fait craindre moins la révolution que l’instauration d’un régime autoritaire par ceux-là mêmes qui ont déjà le pouvoir. Leurs sbires sont déjà en place et rien ne semble les arrêter.

      +91

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    • René Fabri // 13.12.2018 à 10h27

      Ces abus, cher Gier13, sont incontestables et graves.

      De plus, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale du 3 décembre, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, était interrogé sur ces violences policières disproportionnées par la député Danièle Obono. Le ministre a balayé la question en répondant d’une seule phrase disant que les agressions viennent de l’autre côté. Ce déni de la réalité devant le parlement est scandaleux.

      Cependant, l’Etat semble encore comporter des fonctionnaires honnêtes, car des enquêtes sont en cours sur la plupart des violences policières, tels que les tirs de flash ball qui ont causé de graves blessures et la brutalité contre une vieille dame qui n’avait pas couru en arrière lors d’une avancée des forces de l’ordre.

        +15

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      • Gier13 // 15.12.2018 à 18h10

        Bonsoir René.
        Ma réponse est bien tardive. Veuillez m’en excuser.
        Je suis bien d’accord avec vous, c’est pour cela que j’ai précisé que tous n’étaient pas à mettre dans le même panier.
        Toutefois la multiplication de ces exactions fait de la police le bras armé et aveugle d’un système qui oeuvre fondamentalement contre les intérêts du peuple alors que ses agents en sont issus. Ils s’attirent ainsi les foudres et la colère des manifestants.
        Je peux comprendre qu’ils soient à bout. Mais leur colère n’est pas tourné contre les bonnes personnes. D’autre part leurs propos volés par divers enregistrements montrent leur absence d’empathie et parfois un certain plaisir à faire du mal. Je pense que leur image va en prendre un sacré coup pour parler trivialement.
        Enfin on peut aussi s’interroger sur leur niveau de réflexion et de politisation. Sont-ils capables de penser de comprendre qu’ils sont de plus en.plus au service d’un système autoritaire ? Qu’ils se font les défenseurs de ceux-là même qui écrasent et meprisent leurs parents et ferment l’horizon de leurs enfants ?

        S’ils veulent montrer leur courage, qu’ils se rangent du côté du peuple !

          +1

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    • Okkoh // 13.12.2018 à 17h10

      Est-ce le Peuple comme vous dites qui est en colère ou alors est-ce une frange de la population ? Attention aux mots. Moi je ne vois pas le Peuple dans la rue mais bien une frange de la population. Qu’importe les sondages. Le Peuple me parait bien plus occupé à se laisser indigner par les erreurs stratégiques de nos chers gilets jaunes…

      Les violences personne ne peut les nier. C’est filmé, et même si les extraits présentés manipulent l’opinion, les violences ne peuvent être niées. Cela dit, la violence, cet acte à des millions d’années lumières de ce que représente la démocratie, est dans les deux camps.

      Je lis beaucoup de chose et honnêtement les grands principes et les beaux discours, ca va bien. Mais il faudrait aussi regarder la réalité en face. Les manifestations, dès lors qu’elles se localisent à Paris, se font décrédibiliser par les casseurs. Peu importe la raison de leur présence, le résultat est le même depuis un bon moment déjà. C’était une erreur élémentaire à ne pas faire et elle a été faite. Du coup le mouvement est en train de perdre face à l’opinion. Pas le gouvernement. L’opinion. Le gouvernement l’a bien compris : il peut se permettre de laisser la violence policière se déchainer, par des hommes qui soit dit en passant en bavent au moins autant que ceux qui s’affublent d’un gilet jaune. L’opinion ne bougera pas et s’il bouge, ce sera en sa faveur parce que la violence est perçue comme venant du mouvement. Quand bien même d’un côté comme de l’autre, certains sont demandeurs de cette violence.

      Au final un seul camp va perdre, par manque de stratégie. On ne voit que maintenant dans le mouvement des gilets jaunes un grand soutien à la revendication du RIC. Dommage, ça aurait dû être le cœur de leur action depuis le début. On peut bien les payer des sommes folles, s’ils ne pèsent pas dans les débats, ils seront au fond du trou avant d’avoir cassé la pipe.

      Les gens devraient se battre pour le RIC, pour le vote blanc, pour une 6 ème république avec des institutions plus représentatives. Pas pour des impôts qu’on leur prend ou enlève mais qui n’ont qu’une faible incidence : montons le smic et dans 3 ans on a plein de chômeurs et une inflation de fou. Baissons les taxes et les riches seront encore plus riches. Surimposons les riches et ils déménagerons dans nos pays voisins à fiscalité plus clémente. Bref, tout cela, c’est n’importe quoi mais les manifestants ont mis trop de temps à comprendre. Ils ont perdu maintenant que le gouvernement a lâché du lest.

        +4

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      • Gier13 // 15.12.2018 à 18h21

        Bonsoir Okkoh.
        Le RIC est désormais au coeur des revendications des GJ.
        Et certes, je ne nie pas la violence qui existe dans les manifs, du côté des manifestants j’entends.
        Et je ne discutais pas de la stratégie des GJ.
        Je crois enfin que les manipulations médiatiques, celles des BFM, France2, Libé, bref les mainstream, et celles du gouvernement ne bernent que les imbéciles qui les fabriquent et les diffusent (et la poignée d’irréductibles LAREM)

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    • Calliste // 18.12.2018 à 10h57

      N’oubliez pas non plus Fiorina, qui a perdu un oeil dans des conditions extrêmement traumatisantes

      https://www.leetchi.com/fr/Cagnotte/45423381/b4fa826f

      A comparer avec le traitement réservé à l’affaire « Theo »

        +2

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  • keg // 13.12.2018 à 07h39

    A genoux promotion de combattants de Mantes la Jolie….
    Vous avez droit à la bête rave, du pouvoir du petit, en four à gère et dilapide sa jeunesse.
    Quand un pays dilapide de la sorte sa jeunesse, il n’est plus loin de sa fin.
    En 39/45, ils avaient l’excuse de la collaboration avec l’ennemi, et en 2018 ce sont eux, d’eux-mêmes, qui se sont mis ennemis du Peuple. Le moment approche, où ce seront eux qui seront à genoux….. Espérance et courage, ce temps vient.
    Les soit disant GJ Libres qui discutent avec le pouvoir ne sont représentatifs que d’eux-mêmes et non des GJ. Leurs discussions avec le pouvoir sont nulles et non avenues

    https://wp.me/p4Im0Q-2EI

      +21

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  • Maxhno // 13.12.2018 à 07h44

    Le gouvernement a orchestré ici un coup de maître avec cette mise en scène pour casser la convergence nécessaire des cités avec les gilets jaunes, éternelle bouc’émissaire pour’un modèle social savamment déshumaniser par le libéralisme économique, ces damnés de l’histoire continue de payer.
    Il y plus de 20 ans maintenant un film était sortie pour tenter d’expliquer les raisons de la violence dans les cités et mettre en évidence la responsabilité du gouvernement dans sa politique social, malheureusement dans notre société la violence est histoire de légitimé variable et quand le 4em fabriquant d’armes du monde s’offusque pour quelques porshes et parasols brûles c’est bien la moral de l’arroseur arrosé qui est a l’oeuvre.
    La haines des cités c’est propagé dans les campagnes et doit naturellement engendrer une convergence des luttes,

      +11

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  • jjdono // 13.12.2018 à 08h26

    Soit on en sort par le haut avec un fonctionnement vraiment démocratique et plus créateur et « répartisseur » de richesses soit ce sera violences d’état contre violence des citoyens…PRÉMICES EN COURS?!

      +2

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    • Chris // 13.12.2018 à 13h19

      Sortir par le haut ?
      Au sein de l’EU, promotrice et rouage de la mondialisation qui crée la paupérisation de quasi tous au profit de quelques-uns par effet de ruissellement vers le haut ?

        +1

      Alerter
  • Francois marquet // 13.12.2018 à 09h58

    Qu’on m’explique pourquoi le gouvernement, qui a été capable d’assigner à résidence des militants écologistes lors de la COP 21, n’ait pas souhaité le faire pour les quelques casseurs ultraviolents identifiés de manifestations en manifestations? Désir de les laisser agir pour décrédibiliser le mouvement? J’ai peu vu de tirs de lacrymogène ou GLIF4 vers les groupes de casseurs, mais plutôt vers les foules. Ni d’interpellations en flagrant délit de casseurs de vitrines, plutôt des arrestations et garde à vue de gilets jaunes pour possession de masques ou gilets. Bref, il semble que l’action de la police se durcisse, mais plutôt sélectivement contre la contestation politique. Pour les moyens employés, voir ici : desarmons.net

      +21

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    • gotoul // 13.12.2018 à 11h35

      Merci pour la découverte de ce site très intéressant.
      Bonne journée

        +0

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  • Christian Gedeon // 13.12.2018 à 10h36

    Le premier paragraphe est inutile. Trop de haine là dedans. Dommage parce que la suite est fort intéressante notamment au plan juridique. Cette mascarade ne peut qu’etre désapprouvée et ses « inventeurs » punis selon la loi. Et je pense vraiment qu’il faut en rester là.juste un détail. Parler d’enfants est comment dire exagéré. Non?

      +2

    Alerter
  • At // 13.12.2018 à 10h39

    4h à genoux main sur la tête. …fait penser à une prise d otages en temps de guerre….
    Les jeunes alignés face à un mur main liés dans le dos….Cette posture m a choquée. … et me fait penser à des prisonniers destinés à une fusillade
    Dans le dos… en démocratie cette mise en scène est révoltante. …
    Ceci dit des adolescents qui cassent les pieds aux adultes -euphémisme – provoquent le ras le bol….
    Cela leur fera peut être un souvenir dit segolene Royal….
    Ou fera naître de la rancoeur..du ressentiment…de la haine…pour les plus agressifs ..transgressifs . d entre eux….

      +9

    Alerter
    • Olivier1973 // 13.12.2018 à 12h24

      N’aurait-on pas pu souffler à ces jeunes que s’ils se levaient tous en même temps et se mettaient à courir dans toutes les directions, seule une minorité d’entre eux auraient pu être repris vu le nombre très inférieur de policiers?

        +2

      Alerter
      • Louis Robert // 13.12.2018 à 15h47

        Libéré de ses chaînes, même l’éléphant domestiqué demeure immobile, au pied de l’arbre….

          +1

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      • Alfred // 13.12.2018 à 17h00

        Il ne vous est pas venu à l’esprit qu’une partie d’entre puisse avoir eu cette idée? Pourquoi ne l’ont ils pas fait?
        Il vous est encore moins venu à l’esprit que s’ils s’étaient levés en masse un flic pas trop courageux (et peut être avec un fond de haine ou de colère mal placée) aurait pu faire usage de son arme? Mourir plutot que d’être humilié? Ce peut être un choix (mais encore faut il que cela en soit un et avoir quelque chose dans la tête).
        Bref. Ce genre de bêtises ça donne quo? Un gugusse qui fait du rodéo en scooter et qui n’obeit pas aux injonctions de la police: option A la police tire : un mort, marche blanche. option B la police ne tire pas le gars renverse et tue un passant (une gamine récemment) : un mort, marche blanche.
        Qu’est qu’il faudrait selon vous?
        Peut être que ne pas mettre en danger la vie d’autrui (rodéo, bombonnes de gaz au feu) et ne pas minimiser ces actes serait intéressant aussi.

          +2

        Alerter
    • Alfred // 13.12.2018 à 17h07

      « Ça vous a fait penser à une fusillade » mais personne n’a été fusillé ni n’etait destiné à l’être.
      Je suis ulcéré par l’attitude des flics ces jours ci. Mais la réaction des citoyens n’est parfois pas à la hauteur non plus. Contrôlez vos émotions et réfléchissez bon sang.
      Le fait que les flics soient partis au contact dans certains quartiers populaires pour les « chauffer » alors que la situation etait calme est beaucoup plus grave.
      Il y a une video ou l’on voit un maire supplier les flics de se barrer. Il leur dit en substance : « c’est vous qui foutez la merde. Déjà hier c’etait calme et vous avez lis le feu. Aujourd’hui c’etait calme, on discutait avec les administrés et vous débarquez et tirez partout. C’est vous qui foutez la merde ».
      C’est plus grave qu’une photo qui fait penser à d’autres photos sans aucun lien.

        +2

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  • René Fabri // 13.12.2018 à 10h48

    « Ces » jeunes. Est-ce que c’était vraiment ceux-là ? Par la suite, je crois que l’immense majorité de « ces » jeunes n’ont eu aucune sanction, donc qu’ils étaient innocents.

    Et s’il est inutile de présenter le Val Fourré, cela signifierait donc que les lois ne s’y appliquent pas ?

    Le problème actuel de la répression est que les vrais coupables ne sont pas interpelés, ou quand cela arrive, ils sont relâchés.

    L’humiliation d’innocents n’est pas une bonne réponse, ni d’ailleurs l’humiliation de coupables. Il faut savoir faire le tri, et ensuite être capable de punir les délinquants.

      +0

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  • ima // 13.12.2018 à 11h01

    Un jour, les instigateurs, dont Castaner qui fricota un moment avec le milieu (je n’ai pas dis le centre), devront répondre de leurs actes, devront se rappeler que la loi s’applique à tous, en premier lieu à ceux chargés de la faire respecter.
    Mais il serait bon aussi de s’occuper des exécutants ! Mr de Castelnau ne me démentira pas, j’ai souvenance d’un article du code de la fonction publique – et les CRS en font partie – autorisant à refuser un ordre contraire à un certain nombre de valeurs humaines… et de la loi
    Si j’ai le plus grand respect pour les forces de l’ordre dont le travail n’est pas de tout repos, je pense que faire partie des CRS est pour pas mal d’entre-eux l’occasion de se défouler sur les manifestants.
    Il parait illusoire de croire qu’ils le font uniquement sur ordre, au vu du comportement qu’ils affichent et dont l’auteur de l’article a rappeler quelques méfaits, les cas de dérapages s’étalant au fil des décennies, rappelons nous de Charonne en 1962 !.

      +7

    Alerter
  • christian gedeon // 13.12.2018 à 11h05

    Autre point qui m’ a par contre choqué de la part de M. Castelnau…sa phrase sur les gens qui ont peur et qui voudraient voir tirer dans le tas sur le gueux. Je ne dis pas qu’elle est fausse,et qu’il n y a pas des gens qui peuvent penser comme çà.je dis cependant que M. Castelnau devrait s’interroger sur qui peut penser de la sorte. Monsieur,ce sont bien souvent d’autres « gueux « ,qui ont en effet peur,et qui ont le couteau de la fin de mois sous la gorge…parce que ceux qui ont le plus peur sont ceux qui sont très directement impactés par la situation,et pour qui le moindre accident de parcours économique peut signifier la chute. Alors oui,ils sont peur. peur que çà dérape trop, et que par exemple ils ne puissent finir le chantier sur le quel ils sont,qu’ils ne puissent être payés et payer leurs deux ouvriers,peur de mettre la clé sous la porte parce que leur banquier leur aura coupé les vivres.S’il vous plaît,il convient d’être plus attentif au choix des mots(et des maux)…et ne pas insulter des gens qui eux aussi peuvent être au désespoir,sans être des « riches « . Des gens du peuple,comme les autres. Beaucoup d’entre nous,pour des raisons diverses,ne sont peut-être pas dans la panique de fin de mois…ceux qui le sont,tout comme les gilets jaunes par ailleurs,pourraient se passer de caricatures contre productives. Merci.

      +5

    Alerter
    • Louis Robert // 13.12.2018 à 14h04

      « … sa phrase sur les gens qui ont peur et qui voudraient voir tirer dans le tas sur les gueux… M. Castelnau devrait s’interroger sur qui peut penser de la sorte. »

      Vous vous trahissez, Christian.

      Quiconque a manifesté pour qu’aient les moyens de vivre ceux qui « servent » (la masse), oui, tout autant que ceux qui « mangent », servis par eux (Leonard Cohen), sait fort bien QUI pense de la sorte, et passe même aux actes, par exemple… en précipitant sa voiture sur les manifestants pour les écraser. Je vous avoue l’avoir appris le jour où je fus presque tué par ce « privilégié », gros mangeur habitué qu’on le serve, qui fonça sur nous qui manifestions pour le droit pour tous de disposer des moyens de s’instruire. C’est dans la rue et aux manifestants que vous devez poser la question, et non pas à monsieur Castelnau, pour qui la réponse n’est sans doute que trop évidente pour qu’il s’avise de nous l’apprendre. Allez-y et demandez: meurtrière, la réponse viendra… sans se faire attendre.

      _______

      « It’s coming from the sorrow in the street
      The holy places where the races meet
      From the homicidal bitchin’
      That goes down in every kitchen
      To determine who will serve and who will eat »

      Democracy
      Leonard Cohen

      https://www.youtube.com/watch?v=VEDSRP3yNPo

        +4

      Alerter
  • Nanker // 13.12.2018 à 11h08

    « La guerre des boutons… »

    Le problème c’est que même à 12 ans certains aujourd’hui ont remplacé la guerre des boutons par la guerre des boulons… Cad qu’ils sont parfois – et pas tous – embrigadés dans la commission d’actes de violence graves. Le violeur récidiviste arrêté récemment à Argenteuil avait 15 ans…
    Et on dirait que Castelnau, qui a été accusé de virer facho avec certains billets récents sur son blog, cherche à se refaire une virginité de gauche en s’emparant de l’affaire de Mantes, et en jouant du violon façon Henri Leclerc.

    Sinon xc a bien résumé la situation. C’était peut-être des enfants mais pas des enfants de choeur, vu ce qu’ils avaient fait plus tôt dans la journée (barricades enflammées, destruction de véhicules, intrusion dans un pavillon pour y voler des bouteilles de gaz).
    Moi je vois dans cette vidéo un exemple de « pan-pan cul-cul » bien à propos, qui comme tout rappel à la Loi (avec un « l » majuscule, la Loi symbolique) pose des limites à ne pas dépasser. Et logiquement quand ce ne sont pas les parents dépassés ou les profs collabos/démissionnaires qui posent ces limites, ce sont les Robocop de la police qui le font… C’est triste mais logique.
    Et je trouve à la fois ironique et hilarant que 10 jours après la tentative d’interdire la fessée menée par la navrante Marlène Schiappa, on nous montre un si bel exemple de reprise en main de jeunes qui ne filaient pas droit. Le « pan-pan cul-cul » a visiblement de beaux jours devant lui.

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    • tepavac // 13.12.2018 à 20h59

       » Le problème c’est que même à 12 ans certains aujourd’hui ont remplacé la guerre des boutons par la guerre des boulons »

      Oui, enfin, du point de vu de ces mômes, puisque la société et les tribunaux acceptent que des enfants de 11 ans puissent être violés par des pédophiles de 40 balais en invoquant le consentement….Quoi d’étonnant à leur révolte.

      C’est triste d’avoir oublié ce que l’on était,
      vous étiez un Homme vous à 11 ans ?

      Ceux qui comme vous, justifient cet acte honteux contre des LYCÉENS, et contraire à l’esprit de notre pays, démontrent publiquement leur soumission et leur lâcheté face à la force.
      Ah, quelle engeance cette nature obéissante à un chef….même pas capable de distinguer des lycéens d’une bande de racaille, racaille qui ne sont pas exhibés à genoux et mains liés dans le dos, non, eux on va les voir à l’hôpital et on fustigent le « flic » qui à tenté de l’arrêter.
      Mais bon la racaille, ça n’emmerde que les prolos, ça occupe ses journées, ça évite que la population qui trime puisse porter son regard ailleurs et qu’elle finisse par se pose des questions indiscrètes sur l’avenir qu’on nous concocte…..

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  • Nanker // 13.12.2018 à 11h29

    Et puis je trouve que bcp d’entre vous ici ont le syndrome du « poisson rouge ».
    Vous auriez déjà oublié le fameux hashtag « #pasdevague » qui a secoué le milieu enseignant à la rentrée? Ces profs à bout qui décrivaient les insultes, les menaces, de la part de jeunes de 13 15 ans. « Des enfants » diraient les beaux esprits… des enfants néanmoins capables des pires menaces envers ceux censés leur apporter le Savoir.

    Les caïds de lycées ont montré – un peu malgré eux quand même – qu’ils étaient capables de baisser la tête, filer droit et obéir aux adultes lorsqu’ils faisaient face à une autorité suffisamment affirmée pour se faire respecter, c’est plutôt bon signe pour notre démocratie non?

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    • ellilou // 13.12.2018 à 12h12

      Le fameux hashtag “#pasdevague” s’il contenait certainement beaucoup d’une certaine réalité,ne contenait pas toute la réalité. Que dire des enseignants (sans faire de généralisation nous en avons tous connus, soit en tant qu’élèves, soit en tant que parents, soit même en tant que collègues) qui dénigrent, rabaissent et méprisent leurs élèves? C’est aussi une autre réalité et qui fait beaucoup de mal. Merci chers enseignants, noble profession s’il en est, de ne pas l’oublier 🙂

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      • ima // 13.12.2018 à 15h01

        Ceux de la IV ème République et début de la V ème ne furent pas en manque de nous le rappeler,y compris avec des coups de pied au c;l qui n’ont jamais tué personne.
        Par contre, depuis de nombreuses années les grèves pour, personnellement un peu plus de ceci ou un peu moins de cela ont bien remplacé les revendications pour maintenir l’école publique comme nous l’avons connu, c’est à dire formant des citoyens, les apprenant à réfléchir et bien d’autres choses. D’où La fabrique de crétins de Brighelli à lire absolument !
        Leurs problèmes actuels – tout à fait réels – ils les ont tissé depuis des dizaines d’années à tolérer de plus en plus de laxisme. Il aurait mieux fallut se battre contre ce fléau quand on ne travaille que 140 jours par an que pour tel ou tel supplément salarial.
        On est très loin des hussards de la République !

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    • Suzanne // 13.12.2018 à 13h47

      Si mes souvenirs sont exacts, les pasdevague dénonçaient surtout l’absence totale de soutien de l’administration à leur égard.
      Faut démonter quelques idées reçues : les élèves des quartiers défavorisés ont souvent plus besoin de protection eux-mêmes (contre les CRS voir plus haut, contre leur père ou leur mère qui les bat tous les jours, contre le frigo et l’appartement vides de tous les matins, et donc absence de petit-déjeuner, quand il y a un autre repas, contre les bandes de plus âgés qui viennent tout casser dans leur cité ou leur collège, et par tout cela leur apprennent à faire pareil plus tard, contre tous les intervenants extérieurs qui les méprisent et les haïssent avant même de les connaître) que d’être dressés, matés et humiliés (voie royale pour qu’ils deviennent ce qu’on dit d’eux).
      La réalité, c’est que des élèves difficiles ne peuvent rien contre une équipe de profs, de surveillants, de CPE et surtout de dirigeants administratifs (principaux, proviseurs) qui est soudée. Qui se soutient mutuellement. Où les profs ont, a priori, le support du ou de la chef d’établissement. Où le prof d’EPS va recevoir les emmerdeurs de la prof d’arts plastique dans sa classe quand elle n’en peut plus. Et inversement. Où on PARLE avec les rares parents qui veulent bien venir. Et même avec les élèves. Où on les respecte quand même, même si c’est des paumés. Où on ne met pas un mouchoir sur le nez dès qu’on passe la porte.

      Pour ma part, je préconise effectivement de « maîtriser » la bande de casseurs. On les arrête, on les met en garde à vue s’il faut, tout ce que vous voulez. Et c’est faire preuve de vraie force. Mais les humilier et les maltraiter ainsi me donne envie de vomir, et mon sang n’a fait qu’un tour en voyant ça, même que je me disais que c’était une fausse vidéo. S’il n’y a qu’un seul, parmi les gamins, qui passait juste par là et qui est innocent, bonjour le travail pour le récupérer, et essayer de faire qu’il n’ait pas la haine définitivement.

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      • Alfred // 13.12.2018 à 17h09

        C’est vrai. en particulier « S’il n’y a qu’un seul, parmi les gamins, qui passait juste par là et qui est innocent, bonjour le travail pour le récupérer, et essayer de faire qu’il n’ait pas la haine définitivement. ».
        Et pour remettre les choses dans leur contexte, le fameux coup de boule de zidane, « validé » par tant d’adultes débiles il a fallu beaucoup, beaucoup de travail pour le récupérer aussi.

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    • Louis Robert // 13.12.2018 à 16h04

      Éducateurs, nous avons pour mission d’élever (Alain) en instruisant, et non pas de crouler plus bas que les délinquants et les criminels, moins encore de rouler ensuite tant et plus pour nous retrouver au dessous de tout.

      Lesdites forces de l’ordre n’ont pas davantage mission d’être elles-mêmes au dessous de tout, bien plutôt de donner l’exemple d’une conduite citoyenne responsable et empreinte d’humanité.

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      • Le Minotaure // 13.12.2018 à 17h13

        Le pas de vagues dénonce l’absence de sanctions éducatives et de soutien de la hiérarchie face à des violences scolaires. Faire agenouiller 150 lycéens dans une cour, menottés ou les mains sur la tête, les filmer en se moquant d’eux puis diffuser la vidéo sur le web ne leur inculquera rien d’autre qu’une haine renforcée de toutes les institutions, à commencer par la police. Aucun éducateur digne de ce nom ne peut cautionner ça.

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  • Louis Robert // 13.12.2018 à 12h15

    Enfin! Enfin un texte débordant d’humanité et du sens de la justice, dénonçant ce culte barbare et non moins généralisé de la « nouvelle normalité ». Un texte digne d’être lu. Il était temps: n’y manquait que le peloton d’exécution.

    Avons-nous seulement conscience d’où nous en sommes, comme société?

    Honte à tous les responsables, complices et muets qui se sont ainsi déshonorés!

    Impardonnable et inexpiable. Et dire qu’il s’en trouve qui s’efforcent, encore et encore, de justifier ÇA…

    « Les policiers qui ont organisé cette séquence et permis qu’on la filme ont donc violé leurs obligations légales et doivent faire l’objet de poursuites et de sanctions disciplinaires. Ainsi bien sûr, que leurs supérieurs hiérarchiques qui ont donné les ordres ou laissé faire. »

    « Eh bien oui, la police détient une parcelle de la violence légitime de l’État, mais à la condition d’utiliser dans le cadre de sa propre légalité. À défaut cette violence devient illégitime. Radicalement. »

    Ce « Pouvoir » pervers et irresponsable du 18% n’a donc plus qu’à dégager et se faire oublier. Notre devoir citoyen est de l’assister à s’exécuter urgemment.

    Cessons de nous agenouiller. Debout!

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    • Louis // 14.12.2018 à 09h37

      @Nikopol « En d’autres temps, pas si lointains, on fusillait les poilus “pour l’exemple”. » Inutile de remonter à la guerre de 14 pour faire une comparaison exagérée, nous ne sommes pas en guerre, apprenez donc à relativiser un peu!
      J’incluerai le discours de l’intervenante jp plus haut sur l’humiliation, je vous rappelle qu’à une époque plus proche de nous, les années 40, c’étaient les instituteurs qui, parfois, usaient de punitions semblables envers leurs élèves quand ils se comportaient mal. Au cours d’une discussion cet été avec des « anciens » de mon coin, l’un d’eux évoquait un tel instituteur qu’il avait eu à l’école. En nous racontant les « faits d’armes » du dit instituteur, il se tordait de rire et nous avec, preuve qu’il n’en gardait pas un souvenir si mauvais que ça. Cet instituteur était le premier, l’hiver, à emmener ses élèves skier dans les prés derrière son école (de Chedde, en Haute-Savoie) à la récréation, lui en tête. Avec les parents – et l’administration- d’aujourd’hui, il aurait le défilé de plaignants pour des actes aussi « dangereux » ou « humiliants »! Car aujourd’hui, on accuse préventivement pour ce qui POURRAIT se passer, tellement on a peur de tout.
      Sans oublier qu’à cette époque, le gamin qui rentrait à la maison en ayant été puni pour son inconduite ou son mauvais travail (+ résultats y afférents) se prenait une seconde branlée par son père ou sa mère.
      En complément, quelques liens: https://actu17.fr/le-syndicat-alliance-repond-aux-propos-de-yann-moix-par-une-video-aux-images-choc/
      Je trouve particulièrement posées et mesurées les éclaircissements donnés par un syndicat de policiers au sujet de ce qui s’est passé à MLJ: https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/lyceens-interpelles-et-mis-a-genoux-a-mantes-la-jolie-pourquoi-les-forces-de-l-ordre-defendent-le-mode-operatoire-utilise_3089235.html.

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  • willie // 13.12.2018 à 12h21

    Pour savoir qui en a donné l’ordre pour mettre en scène ce pièce de théatre fascistoïde ,il faudra que les élèves et leurs parents s’organisent pour porter plainte contre l’état français,demandant réparation ,perso je demanderai 1 millions euro/personne et je m’en fous si dans les 148 il y- a quelques vrais énergumènes.C’est totalement inacceptable,et bien plus que taguer des cimétières ,quoique ça est très condamnable aussi.,évidemment .N’y-a-t-il pas un collectif d’avocats qui prends les devants,?,

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    • Larousse // 13.12.2018 à 14h54

      La procédure ou la mise en scène ou le vol d’images de scènes non destinées à être diffusées. Effectivemnet, il convient de savoir car il y a bien des prises de vues nettes et d’autres le sont moins.
      Les propos de Castelnau ne sont pas pertinents quand ils usent de mots trop forts et pouvant inciter à des surenchères.
      Il faut voir dans cette affaire la situation d’un système qui est à bout de souffle ou d’arguments.
      Aujourd’hui les appels à être « raisonnables » aux Gilets jaunes traduisent bien une volonté de maintenir le système, et ils se trouvent encore des gens de la classe moyenne + qui marchent là-dedans, les médias leur donnent bien plus la parole depuis l’attentat de Strasbourg; ils espèrent pouvoir s’en sortir tout de même. A ceux-là, je leur dis mon avis : vous vous trompez si vous pensez vous en sortir quand même. Tôt ou tard, le système s’effondrera et ce que vous avez refusé vous arrivera alors « en pleine poire » plus durement (voire violemment pour tous, ce qu’il faudrait éviter).
      L’UE vient de rappeler la « trique » à la France si elle ne rentrait pas dans le rang, dixit Moscovici et les concessions du président E.Macron n’en sont pas en fait, puisque, dans sa tactique ce ne sont que des avances prévues en partie pour 2019 puis 2020 et il compte en revoir certaines en juillet 2019 (élections eu. passées et veille des vacances) pour que ça passe à Bruxelles – IVe Reich administration. Cet état d’esprit, je ne suis pas loin de penser qu’on le retrouvera dans des notes internes du gouvernement ou de Bercy (je suis Mme Irma la logique).

      Tout cela est malsain parce que le système actuel est malsain; comme d’ailleurs ceux qui se risquent à parier sur le délai que mettront les forces de police à trouver l’auteur de l’attentat de Strasbourg, avant ou après samedi ??? ,

      Alors autant que la table soit renversée…

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    • K // 13.12.2018 à 15h57

      1 million ?! Pourquoi jouer petits bras? Demandez 1 milliard !

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 18h57

        Encore mieux …

        Demandez comme le MEDEF qui les a obtenu : 40 Milliards !

        Pas d’hésitation.

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  • BOURDEAUX // 13.12.2018 à 14h44

    Je trouve que cette vidéo sonne faux, une intuition…Les policiers ne sont pas tous équipés de la même manière, alors qu’ils opèrent habituellement en brigade, et l’on ne voit aucun de leurs visages. Je ne serais pas surpris d’apprendre plus tard que c’était en fait une mise en scène.

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  • CAMOMILLE // 13.12.2018 à 21h29

    permettez que je reste très étonnée de ce texte qui semble donner tous les droits aux jeunes GJ de MLJ et tous les torts aux moins jeunes ,,, je connais bien MLJ que depuis une quinzaine d’années environ, j’y allais faire mes courses chaque semaine ou presque et à ma grande surprise, j’y ai toujours été reçue très aimablement que ce soit en mairie, au marché du Val Fourré de bien triste renom et chez les commerçants de tous ordres … au point que je suspectait les édiles locales de vouloir redorrer le blason de la ville (avec un réel succès) dont l’image a été bien déterriorée après les échauffourrées qui eurent lieu quelques années avant mon arrivée dans la région. Je ne pensais pas du tout qu’il y avait là des visées quasi complotistes auxquelles il est fait très complaisemment de la publicité dans cet article. Je ne suis pas une experte en politique, loin s’en faut, mais je n’arrive pas à vous croire, Mr Berruyer, ayant vu ce que j’ai vu. avant cela, j’ai vécu un peu la même sittuation aux USA où j’ai habité près de « Poukeepsie » – dans l’Etat de NY – à la réputation quelque ébréchée par le fait qu’une certaine quantité de noirs s’y étaient installés en un temps record depuis quelques années. Bref, cela m’avait bien servi de leçon pour comprendre l’importance, avant de se faire une opinion d’un problème, que l’on ne comprends rien à ce qui se passe autour de soi si l’on ne tient pas TOUJOURS compte de tous les aspect d’une situation ou dit autrement de la complexité inhérente à cette sityuation unique et singulière. Je trouve d’ailleurs la même exigence chez Octavio Paz que je relis tout à fait par hasard à la faveur d’un déménagement très récent. je pense aussi qu’il ne faut pas toujours écouter les voies bien pensantes qui prétendent que m^me notre voiture subira les conséquences des faits et gestes de ces gens là ! je n’ai pas regrétté une seconde de n’avoir pas écouté ces conseils avisés d’autochtones. Je ne pouvais pas non plus dans le cas présent laisser dire sans réagir à ce qui était écrit en commentaires de votre blog; avec tout le respect que je dois à tous vos visiteurs et à vous même … n’étant pas capable d’en juger toute seule, je laisse les médiateurs évaluer l’utilité de ce simple témoignage parmi les autres commentaires de ce blog et je m’en remets d’avance à leur vision éclairée des choses … ;

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  • Sara // 13.12.2018 à 23h05

    Un pouvoir de plus en plus autoritaire et personnel : des signes très inquiétants se multiplient . Restons vigilants et dénonçons le !

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  • Eric // 14.12.2018 à 08h58

    Les sbires sont déjà en place?0u ça qui

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  • christian gedeon // 14.12.2018 à 12h46

    Globalement,vous savez quoi? Vous êtes en train de faire le lit,confortable,du RN. Continuez donc avec les opinions anti flics,antifas,antitout,en fait…et le fameux plafond de verre volera en éclats…je vous l’annonce,sans aucun doute sur la question.

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  • Martou // 14.12.2018 à 13h53

    Honte au gouvernement d avoir arrêté ses enfants de cette façon, on se croirait pendant l occupation de Vichy. Toucher à nos enfants, les humiliés de cette façon c est inadmissible pour notre pays qui prône les droits de l homme. Oui nos enfants ont des droits.La France est en colère et les parents sont en colère. C est images sont choquantes et elle resteront gravé comme des bourdes et disfonctionnement de ce gouvernement qui croit avoir tous les droits.

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  • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 18h51

    Texte :  » On fera de vous «une classe bien sage»  » par Jérôme Ferrari :

    https://blogs.mediapart.fr/jerome-ferrari/blog/131218/fera-de-vous-une-classe-bien-sage

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  • Marie Colin // 17.12.2018 à 19h52

    désolée, je répondais à un message qui, après « mise à jour », s’avère avoir été supprimé…
    Cela dit,la référence au Chili de 1973 ne manque pas forcément de pertinence : comment imposer dans un pays une « purge » ultralibérale à la mode des Chicago Boys sans en même temps se donner les moyens de répression les plus extrêmes pour contrecarrer les protestations, hein ?

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