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10.avril.201210.4.2012
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La masse monétaire de l’Angleterre

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Nous avons vu dans un billet précédent que les banques centrales ont joué un rôle important dans la Crise par la baisse de leurs taux. Nous allons observons l’impact sur la masse monétaire de l’Angleterre.

Rappels sur la monnaie

Mais rappelons en introduction qu’on réserve le nom de monnaie aux actifs qui présentent deux caractères particuliers :

  • ils sont « liquides », c’est-à-dire qu’ils peuvent être utilisés instantanément,
  • ils sont « sans risque » de perte ou de gain en capital lorsqu’ils sont mobilisés (c’est-à-dire transformés pour être la contrepartie de l’échange).

Tous les actifs ne sont donc pas de la monnaie et certains le sont plus que d’autres : il y a des degrés dans la « liquidité » et dans le caractère « risqué ».

La monnaie c’est l’ensemble des actifs permettant de se libérer d’une dette, sur un territoire donné, sans délai et sans risque de perte en capital.

Les pouvoirs publics cherchent à mesurer la capacité de dépense des agents de l’économie et pour cela ils définissent des instruments de mesure appelés « agrégats monétaires », pour suivre l’évolution de la masse monétaire. Ils fonctionnent en poupées russes, par liquidité décroissante. On a en simplifié :

  • un agrégat étroit M1, qu’on peut qualifier de « monnaie », qui regroupe les pièces et les billets en circulation dans le secteur non bancaire ainsi que les dépôts à vue des clients (comptes bancaires) ;
  • un agrégat intermédiaire M2, égal à M1 plus le « crédit à court terme » (essentiellement les comptes sur livrets et les dépôts à court terme – Livrets A, CODEVI, CEL…) ;
  • un agrégat large M3, qu’on peut qualifier de « masse monétaire », égal à M2 plus divers placement monétaires (dépôts à moyen et long terme, sicav monétaires…). Notons que la Fed a cessé de le publier en février 2006, certains y ayant vu le signe d’une volonté de masquer la dangereuse situation d’endettement du pays.

Agrégats monétaires

Soulignons que la différence fondamentale entre M1 et les autres agrégats est que M1 comprend les moyens de paiement utilisables immédiatement (actif parfaitement liquide) alors que les autres agrégats doivent d’abord être transformés pour devenir des moyens de règlements.

Masse monétaire du Royaume-Uni

Fort de ces définitions, observons l’évolution de la masse monétaire de l’Angleterre :

Masse monétaire angleterre

ou présentée différemment :

Masse monétaire angleterre

Masse monétaire angleterre

On observe une nette croissance de la masse monétaire à partir de 2000, à l’époque de « l’argent pas cher » (comme rappelé dans ce billet sur les taux directeurs).

Mais il y a « mieux ». Vous rappelez-vous comme tous les « économistes de cour » se sont déclarés surpris par la Crise financière, expliquant à quel point elle était imprévisible ? Et bien observons le taux annuel d’évolution de la masse monétaire :

Masse monétaire angleterre

Rappelons que la masse monétaire est censée devoir augmenter à la même vitesse que le PIB, donc à un taux égal à la somme du « taux de croissance » et du taux d’inflation (à vitesse de circulation constante). Cela représentait pour l’Angleterre 6 % avant la Crise et 5 % actuellement.

Vous ne rêvez pas : fin 2007, la masse monétaire M3 augmentait à un rythme annuel de 16 % – bien loin du taux « croissance + inflation » ! On dénigre souvent la création monétaire par les États, pointant le risque de création incontrôlée via la planche à billets, mais on ne peut pas dire que le secteur privé soit plus sage qu’un État…

Masse monétaire angleterre

Quand on détaille par sous-agrégat, on observe que l’épargne monétaire anglaise a augmenté à un rythme de près de 30 % début 2008…

Ces derniers mois, la masse monétaire anglaise continue à diminuer, à un rythme de -2 % – c’est rarissime et pas bon du tout ! -, ce qui est dramatiquement faible face à un besoin de +5 % (inflation + 5 %, croissance 0 %).

Ceci est possiblement annonciateur d’une récession / déflation dans les prochains mois…

56 réactions et commentaires

  • lama // 10.04.2012 à 02h36

    Petite erreur d’unité dans l’axe vertical du graphique 4.
    Merci pour ce travail.

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  • UnPion // 10.04.2012 à 03h17

    « c’est rarissime et pas bon du tout ! »
     
    Je ne vois pas pourquoi ? Ou est le raisonnement pour justifier cela ?
    Si la masse monetaire grimpait de +30% lorsque inflation et croissance etait autour de 5%, il parait normal que la masse diminue pour enlever le trop plein non ?
     

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    • step // 10.04.2012 à 10h51

      je pense qu’olivier parlait de conséquences humaines selon le présupposé 1 du petit berruyer illustré : L’economie financière se doit de servir l’économie réelle qui se doit de servir l’ensemble de ses acteurs.

      Je pense sans être un spécialiste que si on baisse la masse monétaire, les entreprises ayant des besoins de financement seront moins servies et donc risquent de souffrir donc de licencier… Tout cela est effectivement à valider contre les chiffres destruction/création d’entreprises au RU.

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      • UnPion // 11.04.2012 à 00h50

        Pardon mais je ne vois pas de rapport avec la question que j’ai posee.

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        • step // 11.04.2012 à 08h17

          ben ca répond au « pas bon du tout ». L’humain, un pion, l’humain, le grand oublié des théories économiques…

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          • UnPion // 11.04.2012 à 08h28

            Je ne vois toujours pas le rapport entre la masse monetaire et les consequences humaines.
            Pouvez vous detailler l’implication de l’assertion : La masse monetaire diminue cette annee alors qu’elle a augmentee grandement les annees precedendes 
            sur l’assertion relative au consequence humaines ?
            J’imagine qu’il faut donc creer de la monnaie en masse et preter aux entreprises sans relache pour que tout aille bien, c’est cela ?
            Il faut regarder l’accroissement de la masse monetaire pour l’annee en cours et etablir des conclusions independaments de l’historique de cette masse monetaire ?
            Il doit sans doute me manquer une case car je n’arrive pas a voir comment cela peut etre evident. Je dois sans doute oublier de prendre en compte « l’humain » dans l’equation…
             

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          • step // 11.04.2012 à 15h56

            oui

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          • UnPion // 12.04.2012 à 14h01

            oui

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  • Lo2 // 10.04.2012 à 06h09

    Rappelons que la masse monétaire est censée devoir augmenter à la même vitesse que le PIB, donc à un taux égal à la somme du “taux de croissance” et du taux d’inflation (à vitesse de circulation constante).
    Il faudrait étudier les périodes où l’or jouait au moins un petit rôle monétaire avant d’asséner ce genre d’assertion. Avec l’étalon-or en tête de gondole.
    Et ce n’est pas l’augmentation de la masse monétaire qui est responsable de la croissance sous ce système monétaire. On peut très bien avoir une masse monétaire décroissante et avoir stabilisation ou une croissance du PIB. Ce rapport le prouve:
    http://www.bankofengland.co.uk/publications/fsr/fs_paper13.pdf
    Nous sommes dans une période de fiat monnaie et c’est un épisode qui n’a jamais marché plus de 50 ans.
     
    Voilà un graphe où je vous laisse juxtaposer les systèmes monétaires suivant les périodes:
    http://img11.hostingpics.net/pics/801552crises19emefrance.jpg
     



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    • chris06 // 10.04.2012 à 07h19

      « Ce rapport le prouve »

      ah oui, où ça? 

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      • Laurent // 10.04.2012 à 11h32

        Dans un monde sous étalon-or, certaines économies voient leur masse monétaire augmenter (proportionnellement au stock d’or). Ce qui veut dire que d’autres voient leur masse monétaire décroitre. Et pourtant ça ne les plonge pas en récession.
         

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        • chris06 // 10.04.2012 à 12h23

          Je sais pas, mais si je regarde le graphique 2 et la Tableau A du rapport BoE proposé en lien, tout ce que je vois c’est que

          1. sous l’étalon-or on a des périodes courtes et des changements brutaux d’inflation à déflation, c’est à dire sur la durée une inflation moyenne très légère de 0,8% pour une croissance de 1,3%,
          2. puis dans l’entre deux guerres une énorme période déflationniste avec une grande dépression
          3. et enfin sous Bretton Woods une période de plus grande stabilité et croissance avec inflation moyenne à 3,3%.

          En quoi ceci « prouve t’il » qu’on peut avoir durablement déflation et croissance? Je pense plutôt que cela prouve le contraire, non?

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          • Laurent // 10.04.2012 à 12h49

            « En quoi ceci “prouve t’il” qu’on peut avoir durablement déflation et croissance? Je pense plutôt que cela prouve le contraire, non? »
            C’est le lien du dessous qu’il faut regarder pour se convaincre de ce point:
            http://img11.hostingpics.net/pics/801552crises19emefrance.jpg
             

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          • chris06 // 10.04.2012 à 13h11

            oui mais au niveau d’un seul pays cela ne veut rien dire, si toute la croissance est obtenue via la balance des paiements, bien sûr que vous pouvez avoir les deux à la fois.

            Mais au niveau global, c’est impossible, comme le montre le rapport de la BoE.

            Merci d’ailleurs pour ce lien, c’est très intéressant!  

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          • Laurent // 10.04.2012 à 15h48

            With pleasure !
            Attention à l’effet d’optique pour le XXème. L’étalon-or s’est arrêté en 1914. Durant le XXème siècle, il y a eu des rattachements à l’or ou un étalon-or non respecté (ex: 1929).

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          • Laurent // 10.04.2012 à 15h51

            La France a été sous bimettalisme durant la première partie du XIXème puis sous étalon-or strict en 1870 (à vérifier).
            C’est l’Angleterre la première à avoir adopté l’étalon-or strict en 1844. On connait la place financière et économique qui s’en est suivi…

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  • Benjamin Franklin // 10.04.2012 à 09h07

    La création monétaire par le privé a un stabilisateur essentiel, qui s’appelle le libre arbitre des épargnants.

    Si les banques se mettent à multiplier la création monétaire via les lignes de crédits à un rythme trop élevé par rapport aux richesses disponibles, il y a inflation, c’est à dire que la valeur de la monnaie en richesse réelle se déprécie.
    D’où trois effets :
    -les épargnants répugnant à investir en monnaie de singe, mais devant bien l’utiliser pour la consommation quotidienne, transforment leurs dépôts à long terme (investissements), en dépôt à court ou très court terme (dépôt à vue).
    -les banques percoivent leurs intérêts en monnaie de singe
    -les investisseurs/consommateurs doivent emprunter de plus en plus pour leurs dépenses à crédits, ce qui en écarte certains du marché.

    Le premier effet signifie un fort accroissement du risque de faillite par bank run (crédits à long terme, dépôts à court terme). Les banques sont alors contraintes d’acheter massivement des actifs très liquides non investis pour se couvrir. Jadis c’était de l’or, maintenant c’est de la monnaie centrale (convertible en cash, ou en comptes dans d’autres banques, éventuellement à l’étranger).
    Les banques doivent donc accroître leurs revenus pour acheter ces liquidités. Combiné aux deux autres effets, cela conduit à un accroissement des taux d’intérêt. Donc à une diminution de la demande de crédit, et finalement à une déflation.

    Ca marche bien sûr dans l’autre sens aussi.

    Maintenant, supposons que la banque centrale se mette à distribuer de la monnaie centrale très bon marché aux banques. Le premier effet régulateur, le plus important, disparaît, puisque le risque de bank run est réduit pour pas cher même en phase d’inflation.

    L’étalon or avait comme vertu d’empêcher ce genre de truandage, mais l’absence d’étalon légal combiné à l’absence de monnaie à court forcé aurait le même effet stabilisateur.

    Donc accuser le secteur bancaire privé d’être responsable de l’inflation me semble une distorsion de la réalité.

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    • step // 10.04.2012 à 10h44

       effectivement, actuelleement ils en bénéficient. Donc c’est légal mais pas éthique comme souvent. Reste à savoir quels intérêts ont surnagés quand il s’agit d’entérrer les étalons monétaires. C’est une des fautes originelles qui nous ont conduit à la situation actuelle. L’enterrement est US, c’est une certitude (non convertibilité) mais les causes qui ont mené… faudrait se renseigner.

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      • Benjamin Franklin // 10.04.2012 à 12h26

        Les accords de Bretton-Woods n’empêchaient nullement l’inflation monétaire. Les pays non américains avaient la possibilité de moduler leur masse monétaire en modifiant leurs stocks de dollars, ou en modifiant la parité de leur devise avec le dollar. L’inflation française fut assez forte pendant les Trente Glorieuses.

        Surtout, rien n’empêchait les Etats-Unis de ne pas respecter la parité officielle or-dollar (35$ l’once). La fin des années 40 fut violemment inflationniste (on éponge la dette publique de la guerre), et à partir de 1958 l’émission de base monétaire aux USA décolle fortement, ce qui fait grimper à nouveau l’inflation américaine.

        Les premiers à avoir flairé l’arnaque furent les allemands, allergiques à l’inflation, qui brisèrent l’accord tacite de ne pas réclamer la conversion des dollars étrangers en or, pour éviter de se retrouver avec une floppée de dollars sans valeur utilisés par les américains pour combler leur balance commerciale déficitaire.

        Donc oui, les Américains ont brisé la gold window pour empêcher le reste du monde de réclamer du vrai or contre les dollars sans grande valeur qui comblaient alors leur déficit commercial.

        Mais un retour à Bretton Woods ou à un étalon quelconque ne résoudrait pas les problèmes actuels par magie. Parce que ça suppose toujours qu’on fait confiance à l’Etat pour respecter la monnaie, ce qu’il ne fait historiquement jamais.
        La vraie solution serait de laisser les gens émettre leur propre monnaie, et choisir librement celle qu’ils utilisent. La monnaie de singe serait alors rapidement éjectée au profit des monnaies à garantie morale ou matérielle solide.

        Petit détail qui a son importance : le dernier audit complet des stocks d’or américains date de 1957. Chaque fois que Ron Paul en a réclamé un nouveau, il s’est fait refouler.

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        • step // 10.04.2012 à 13h37

          De gaulle aussi avait flairé l’arnaque de mémoire. Une des raisons de la fermeture de la gold window a été la guerre du vietnam, qui a lourdé l’endettement américain (et fait la fortune des vendeurs de canons).
          Loin de moi l’idée qu’avec un étalon tout serait réglé par magie, je pense néammois que moins de choses seraient déréglées.
          Je pense aussi qu’en regardant le stock d’or américain on pourrait avoir une surprise. Tiens à propos de libertarisme vous avez lu le post précédent ? Parce que c’est ca un pays sans état… Je travaille à être pris dans la police tiens moi et soigner mon côté psychotique 🙂
          Question: Qu’est-ce pour vous une garantie morale ou matérielle solide ? Les entreprises ont elles une morale ? Qu’est ce que la valeur (ou le prix) d’un matériel ? Il y a un très bon livre de Paul Jorion (le prix) qui vous ferait peut être comprendre que votre solution automagicaliberale n’est pas aussi simple que cela.      

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        • step // 10.04.2012 à 13h44

          Olivier, mon comentaire a été validé sans capcha erreur… sans être affiché…. si il existe quelque part.

          Sinon en gros. De gaulle Aussi. Loin de moi le coté magique même si on serait moins désorganisé avec. Par contre la notion de garantie morale, de prix (voir l’excellent livre de paul jorion sur la question) c’est c’est du automagicaliberal qui n’est pas aussi simple que tu le présentes. (cf banque de law). Le privé fou, le public fou, c’est du fou, le goût de la viande, c’est accessoire. 

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        • chris06 // 10.04.2012 à 20h03

          « Les pays non américains avaient la possibilité de moduler leur masse monétaire en modifiant leurs stocks de dollars, ou en modifiant la parité de leur devise avec le dollar. L’inflation française fut assez forte pendant les Trente Glorieuses. »

          oui, enfin les dévaluations de la livre, du mark, de la lire, du franc belge, du franc suisse, du yen, du florin, des couronnes scandinaves…etc n’ont duré que de 1945 à 1949. Après cela et jusqu’en 1971 les taux de changes étaient fixes ( a part le mark qui a apprécié en 1961).
          http://en.wikipedia.org/wiki/Bretton_Woods_system#Pegged_rates

          la seule monnaie du système de Bretton Woods qui a continué à être dévaluée par rapport au dollar (4 fois entre 1957 et 1969) c’est notre bonne vielle monnaie nationale (merci Général!).  

          Je me suis toujours posé la question de savoir comment De Gaulle avait réussi à négocier ces 4 dévaluations du Franc par rapport aux autres monnaies.

          C’est clair que pour le gouvernement français, c’était tout bénef (dévaluation compétitive = croissance inflationniste + avance « gratuite » au trésor par la BdF), sauf pour les épargnants français, évidemment.
          En fait c’est en regardant une émission sur Arte l’autre soir sur cette époque que la réponse à cette question m’est apparue : De Gaulle avait su brandir la « menace soviétique » et notamment celle du PCF pour négocier avec les ricains et les autres partenaires de Bretton Woods ces 4 dévaluations du Franc.

          Le petit malin », le résultat c’est qu’après cela, quand Nixon a fermé en 1971 le Gold Window et que nous sommes passés à l’ère des monnaies fiduciaires flottantes Pompidou c’est vu obligé en 1973, pour rétablir la confiance internationale dans le Franc, à passer la fameuse loi interdisant la BdF a faire des avances au trésor, chose que tous les autres pays pratiquaient depuis 1949.

          Aujourd’hui, partout sur internet et dans la bouche de Le Pen et Mélenchon se propage cette  fausse bonne idée, mais pourquoi la BCE ne financerait elle pas les déficits des Etats? 

          Voila, ils ont tous la solution magique, le père noël est arrivé, la planche à billets va nous sauver!

          C’est quand même formidable combien en France il y a de monde qui croit à ce genre de « solutions miraculeuses », c’est dingue.

          « Mais un retour à Bretton Woods ou à un étalon quelconque ne résoudrait pas les problèmes actuels par magie. Parce que ça suppose toujours qu’on fait confiance à l’Etat pour respecter la monnaie, ce qu’il ne fait historiquement jamais. »

          Le problème c’est que l’étalon monétaire dollar (monnaie nationale), comme l’a expliqué Robert Triffin il y a plus de 50 ans (« L’or et le dollar », PUF, 1960) ne peut pas représenter le monde. C’est pour cela que Bretton Woods a explosé, mais si on remplaçait le dollar par un panier de monnaies pondéré par les pib respectifs de ces monnaies, on aurait un étalon stable, non?

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        • yoananda // 10.04.2012 à 23h07

          Ron Paul est (probablement) un conspirationiste qui veut la tête de la FED quitte a couler les USA.
          Il sait que l’audit révélerait que l’or est fourré au tungstène ou bien parti pour des cieux meilleurs ce qui ferait tomber la FED.
          Le Freebanking pourrait sûrement résoudre pas mal de choses. Il est quand même aberrant que dans un système ou les monopoles sont interdits, la FED aie elle un monopole de facto garantît par l’état. Je ne pense pas qu’il existe beaucoup d’économiste sérieux pour défendre ce système.

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        • Benjamin Franklin // 11.04.2012 à 08h22

          Effectivement, nous fûmes les seuls à poursuivre des politiques de dévaluation. Mais un pays avait toujour la possibilité de moduler sa masse monétaire en modifiant son stock de dollars. Stock de dollars qui était d’ailleurs impacté par la balance commerciale, ce qui motiva les allemands à réclamer de l’or à la place…

          Et oui, l’abrogation de la loi Pompidou est une arnaque démagogique, qui signerait le retour d’une inflation irresponsable…

          Concernant la solution, je suis largement de l’avis de Yoananda, à savoir le free banking (qui n’est pas une idée utopique anarchiste, mais bien une pratique largement éprouvée à des degrés divers avec succès au cours des trois derniers siècles), défendu par l’école autrichienne.

          En effet, remplacer le système fiduciaire actuel par un système mondial qui serait lui-même… fiduciaire… me paraît remplacer plein de problèmes par un seul plus gros.
          Si on y réfléchit bien, un système monétaire à monnaie commune fondée sur un panier de monnaies à proportion de PIB, avec une banque centrale commune sous la tutelle d’un organisme international fédéral… ça ne vous rappelle rien ?

          L’euro s’est planté non pas parce qu’il s’agissait d’une monnaie commune, mais parce que c’était -comme les monnaies qu’il a remplacé- une monnaie fiduciaire à banque centrale, banque centrale qui n’a finalement pas échappé aux pressions politiques. Une monnaie mondiale (genre les droits de tirage spéciaux) à banque centrale mondiale aurait les mêmes défauts.

          L’or a déjà toutes les qualités requises pour servir à nouveau de monnaie internationale décentralisée. Ce n’est pas un hasard si tous les pays, notamment émergents, en achètent massivement.

          En France, il y aurait une façon extrêmement simple de résoudre le problème. Cela consisterait à abroger les articles du Code Civil qui stipulent qu’il est interdit d’émettre une monnaie autre que celle du gouvernement ou reconnue par le gouvernement, et qu’il est interdit de refuser cette monnaie comme moyen de paiement. Et d’attendre que de vraies monnaies émergent des SEL.

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          • chris06 // 11.04.2012 à 09h39

            Où ai je dit que ce nouveau système devrait être basé sur des monnaies fiduciaires flottantes?

              

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          • Benjamin Franklin // 11.04.2012 à 11h15

            @chris
            Nulle part, c’est vrai, j’ai surinterprété, désolé.

            C’est juste qu’avec un panier de monnaies, oui… mais quelles monnaies ?

            Comment calculerait-on le PIB dans ce cas là, comment ferait-on les corrections de change, de pouvoir d’achat ?

            Qui émettrait la monnaie, et sous le contrôle de qui ? C’est surtout ça le plus important. L’exemple de Bretton Woods montre bien que le garant de la monnaie risque fort de l’altérer quand même. S’il faut un nouveau système monétaire international, celui-ci doit être décentralisé et dépourvu de monopole.

            Un changement monétaire « par le haut » supposerait un accord politique à l’échelle internationale, fort peu probable. En laissant émerger des monnaies privées, on peut se passer d’un tel accord. C’est le choix des citoyens qui imposerait la monnaie aux politiques.

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          • chris06 // 11.04.2012 à 12h33

            « L’exemple de Bretton Woods montre bien que le garant de la monnaie risque fort de l’altérer quand même. »

            Non, Bretton Woods montre qu’une seule nation ne pourra jamais être garante de la monnaie de réserve du monde (en l’occurence c’est ce qu’on appelait alors « le monde libre » mais bon, c’est la même idée).

            Plus haut, vous parliez du free banking, je n’ai rien contre, mais cela ne solutionne pas la question des taux de changes entre monnaies. 

            « Un changement monétaire “par le haut” supposerait un accord politique à l’échelle internationale, fort peu probable. »

            Beaucoup plus probable que vous ne le pensez, la Chine et la zone euro sont d’accord là dessus, les Etats Unis bloquent, pour le moment… 

            Pour combien de temps? Une seule chose dont je suis à peu près certain, c’est que les américains sont pragmatiques et choisiront toujours la négociation plutôt que l’explosion du système monétaire international. 

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          • Patrick Luder // 11.04.2012 à 13h12

            @chris06 (très joli ton parapluie) + Benjamin Franklin …
            « ne pourra jamais être garante de la monnaie de réserve du monde »
            « avec un panier de monnaies, oui… mais quelles monnaies ? » 

            Changer le système monétaire ? Peut-être et pourquoi pas … mais alors avec une vision élargie à la résolution, non seulement des petites crises actuelles mais aussi des futurs grands défis dont nous devrons faire face d’ici quelques décennies. Les masses monétaires mentionnées dans ce billet réagissent d’abord à l’économie réelle et sont manipulées par le monde de la finance (grands organismes tels que le FMI, les banques centrales et les gouvernements). 

            Les crises actuelles ne sont pas que financières, les crises actuelles sont surtout des crises d’emplois et des crises sociales. Les défis futurs seront guidés par la limite des ressources, les changements climatiques, les disparités sociales, les soulèvements et les guerres (guerres pour garder l’accès et la mainmise sur le solde des ressources de notre planète). Cela fait un moment que j’y pense … il me semble que le plus grand défi EconomiquoFinancier de l’humanité, sera symbolisé par la bataille que se livreront, d’un côté les défenseurs de systèmes permettant de diriger le monde et d’activer de puissants leviers, et de l’autre côté des mouvements de personnes demandant un système équitable et durable. Peut-être n’est-ce qu’un rêve après-tout, sans réflexion de pérennité et de stabilité, tout système sera finalement détourné pour laisser des opportunités d’accaparement des richesses (argent, mais aussi énergies, minerais ou denrées alimentaires), de quelques uns au détriment des autres …

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          • step // 11.04.2012 à 16h07

            @benj

             qui n’est pas une idée utopique anarchiste, mais bien une pratique largement éprouvée à des degrés divers avec succès au cours des trois derniers siècles  

            des exemples ! (je n’ai jamais dis utopique et anarchiste) j’ai dit automagicaliberal. Autrement dit, on libéralise et Hop ! ca marche tout seul. J’ai arrêté de croire au père noel et la moindre décence d’une théorie est de justifier de son bon fonctionnement (pourquoi,comment, quelles conditions de réalisations, quelles limites). Pour prendre un exemple, adam smith, ne concevait le bon fonctionnement de sa théorie libérale que dans le cadre d’un état ayant pour tâche la contrôle de cette liberté.-)

            @Patrick : Oula causer social, éthique ou environnement à Benj, on est pas sorti…

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          • Benjamin Franklin // 12.04.2012 à 07h17

            @step
            Fort constructif comme argument… on peut évoquer le bilan social et écologique de l’URSS, si ça te dit.

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_libre

            L’article en anglais est un poil plus complet.

            Pourquoi ? ben pourquoi l’Etat devrait-il s’occuper de la monnaie et du crédit ?

            Comment ? N’importe qui peut créer une banque, n’importe qui peut émettre de la monnaie. Personne n’est obligé de l’accepter. Chaque émetteur de crédit est responsable de la monnaie qu’il émet.

            Pour s’assurer des clients, un établissement de crédit devra donner des garanties susceptibles de les attirer, et, vu la concurrence possible, des garanties au moins aussi bonnes que la banque d’à côté.
            Si un (ou des) établissement de crédit n’inspire plus la confiance, que ce soit pour des raisons de corruption, de mauvaise gestion, ou d’éthique peu scrupuleuse, les clients peuvent à volonté quitter cet établissement et cesser d’utiliser sa monnaie.

            Donc si Goldman Sachs (par exemple) se met à exploiter la société, les citoyens, détenteurs de la capacité de travail et souvent d’une partie non négligeable du capital, peuvent tout à fait décider d’utiliser une nouvelle monnaie. Le taux de change monnaie populaire/monnaie Goldman reflète rapidement l’usage des deux, et Goldman est ruiné.

            Quelles conditions ? Il faut juste un Etat de droit qui garantisse le respect des contrats et de la propriété privée, et interdise l’usage de la force ou de la menace.

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    • chris06 // 10.04.2012 à 12h03

      Tout a fait.

      1. J’accuse, les gouvernements successifs des sept pays les plus industrialisés, d’avoir mis en place en 1971 et laisser perdurer jusqu’à ce jour, un système monétaire international aberrant, ce système de monnaies fiduciaires flottantes où une monnaie fiduciaire nationale sert de référence pour le monde entier ce qui évidemment ne peut conduire qu’à des déséquilibres croissants et se terminera par la perte de confiance irrémédiable dans toutes ces monnaies fiduciaires flottantes.
      (pour info lire:

      ”Une réforme fondamentale du système monétaire international aurait dû être faite depuis longtemps. Sa nécessité et son urgence sont encore mieux mises à jour à l’heure actuelle du fait de la menace imminente qui pèse sur le dollar US tout puissant à une certaine époque.” 
      “Il faut cesser d’utiliser des monnaies nationales [NDLR: aujourd’hui principalement le Dollar 60% mais aussi l’euro 27%) comme réserves internationales de change, internationaliser les réserves sous forme de dépôts auprès du FMI, et faire jouer à celui ci le rôle d’un organisme de compensation et de prêt dans les échanges entre pays”  
      Robert Triffin, « L’or et a crise » PUF 1960
      http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1964_num_19_1_421134_t1_0175_0000_1

      2. J’accuse, les mêmes, d’avoir délibérément, et pendant de trop longues années, tout fait pour maintenir les taux d’intérêts à long terme à des niveaux beaucoup plus bas que nécessaire afin de doper la croissance par un endettement non productif de richesses réelles afin de maintenir une illusion de richesses dans l’unique but d’être réélu.

      3. J’accuse, enfin, les mêmes, de nous avoir menti en prétendant que les banques centrales étaient indépendantes alors qu’elles n’ont fait qu’accomoder vos désirs de réélection. 

      En conséquence, nous vous ordonnons de vous mettre d’accord avec les gouvernements des BRIC et de convoquer le plus rapidement possible une conférence dans le but de mettre en place un système monétaire international et une institution qui soit garante de son bon fonctionnement selon des principes similaires à ceux énoncés en 1948 dans la charte de la Havane et qui reflètent l’état actuel du monde.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_La_Havane

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      • Laurent // 10.04.2012 à 12h52

        Complètement d’accord avec tout ça.
        Il nous faut une base irréfutable qui ne porte pas le sceau d’un Etat ou d’un organisme.

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      • step // 10.04.2012 à 14h01

        je plussoie, c’est très clair et la référence à la havane est un très bon point.

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      • Alain34 // 10.04.2012 à 15h50

        Hébé… y a du boulot…
         

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      • Patrick Luder // 10.04.2012 à 19h03

        @Chris06 et les répondants au commentaire n° 13759 (Le blog me jette en bas de page)

        « mettre en place un système monétaire international et une institution qui soit garante de son bon fonctionnement selon des principes similaires à ceux énoncés en 1948 dans la charte de la Havane et qui reflètent l’état actuel du monde. »

        Désolé de jouer les rabat joie, mais c’est du rêve, je n’y crois pas un seul instant. Evidemment un tel accord serait bénéfique pour presque tout le monde, mais jamais le monde de la finance ne consentira à abandonner tous ses outils et effets de leviers. Le meilleur moment est à la sortie d’une guerre mondiale, donc là ou tout le monde cherche stabilité et équité, mais voyez le résultat, même en 1948 (date idéale), de telles idées porteuses ont été mises en échec par les lobbys financiers. Je signerais des deux mains un tel accord, mais sans espoir de succès tant que ce sont « les mêmes » qui tireront les ficelles. Dans ma vision actuelle, une mise en place d’un tel système aura plus de chance d’aboutir, en partant d’une petite région autonome et influente, en assurant ses arrières puis en diffusant par effet boule de neige contre les lobbys financiers. Un appel aux armes citoyennes me paraît malheureusement inévitable pour remporter une telle bataille … et les prochaines décennies nous apporteront d’autres soucis que cette simple question financière … Graphiquement, mon espoir pour cette question est un peu comme les dessins d’Obama creusant le gouffre de la dette des USA…

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      • Nietzsche, Albert Nietzsche // 10.04.2012 à 19h15

        entièrement d’accord, je rajouterais :

        4- J’accuse « les gens » d’être trop stupides, cupides, joueurs, ou lâches pour ne pas s’être douté qu’ils allaient se faire mettre, ne pas s’être aperçu qu’ils se faisaient mettre et ne pas avoir lutter contre ce processus de confiscation de LEURS monnaies.

        Je demande qu’ils paient les dettes de leur passivité ou de leur concupissence.

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  • Patsux // 10.04.2012 à 09h40

     
    Bonjour,
     
    Je suis à mille lieux de l’économie, mais si je mets en parallèle cette article avec ceux expliquant le fonctionnement de la monnaie centrale, je comprends que lorsque l’on parle d’injection de liquidité d’une banque centrale, il est nécessaire de regarder comment se comporte les agrégats monétaires afin de déterminer s’il y a eu réellement augmentation de la masse monétaire.
     
     
     
    Déjà là, j’ai rien compris ou bien il reste encore de l’espoir pour mon « apprentissage » ?
     
    Maintenant, de ce que j’entends, l’Angleterre utiliserait la planche à billet en ce moment, ce qui sous entend pour moi, le novice : risque d’augmentation de la masse monétaire et donc d’une forte inflation ! (je ne dis pas que c’est bien ou mal…).
     
    Or là, Monsieur Berruyer, vous arrivez avec votre graphique qui montre une baisse de la masse monétaire comme si de rien n’était. Cataclysme pour le novice! Ça va à l’opposé de ce qu’il entend tous les jours!
     
     
     
    Je me cramponne et repart dans mes réflexions :
     
    Est-ce que cela signifie que l’injection de la BoE en monnaie centrale ne se traduit pas en création monétaire (non centrale elle !) ? (ce qui peu s’expliquer, peut-être, par le peu de crédits accordés par les banques ?)
     
     
     
    Plus largement, comment est censé évoluer M1, M2 et M3 lors d’une planche à billet ? L’évolution M1, M2 et M3 est-il vraiment liait à l’inflation ?
     
     
     
    En tout cas, c’est toujours passionnant de vous lire, on se pose plein de questions !
     

     

     
     
     

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    • Alain // 10.04.2012 à 19h37

      Bonjour à tous,
       
      Bon, voilà, l’économie je n’y comprend absolument rien, c’est pourquoi, quoi qu’il arrive j’ai l’impression d’être berné par ceux qui y comprennent quelque chose et peuvent l’utiliser à leur bénéfice.
       
      Je comprend qu’il y a une différence entre les valeurs macro-économiques et le ressentis des personnes. Prenons la Suisse, une santé économique insolente, une balance commerciale excédentaire, un chômage qui vient de baisser de 0.2% entre février et mars 2012, pour atteindre 3.2% !
       
      Bref, que du bonheur !
       
      Oui, mais, je constate que ma génération (39 ans) a de plus en plus de difficulté à joindre les deux bouts (et pourtant nous sommes diplômés d’études supérieures).
       
      Je suis tombé récemment sur un graphique du SECO (Secrétariat à l’Economie) où on pouvait voir les valeurs M1 et M3 s’effondrer alors que M2 n’a fait que progresser depuis la crise de 2008.
       
      Je vais essayer de retrouver ce document, mais il m’a fait penser (si je comprends bien) que l’argent (que la montagne d’argent) qui était dans le circuit boursier a basculé, dès la crise, dans les plans d’épargne, compte bancaire (M2 ???) alors que la monnaie en circulation (M1) ainsi que les placements boursiers (obligations entre autre – M3 ?) a baissé.
       
      La question que je me pose est  :
      y a-t-il effectivement une montagne d’argent qui pendant des années a joué en bourse, dont une partie est partie alimenter le circuit réel (M1 – l’argent en circulation) avant de rentrer sagement à la maison (comptes bancaires – M2) de leurs propriétaires ?
       
      Je vous prie encore d’excuser ma naïveté en matière d’économie.
       
      PS – quand je retrouverai le document en question, je le mettrai le lien. Encore merci pour ce blog passionnant, même pour un néophyte tel que moi.
       
      Bonne soirée

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  • Renaud // 10.04.2012 à 12h32

    Voici un leçon magistrale d’économie qui devrait devenir une référence obligée pour qui veut élucider les arcanes de l’économie et plus encore les arcanes des pratiques monétaires. C’est à travers la monnaie que se ponctionne l’essentiel de toutes richesses produites par la société productrice victime des faiseurs et des contrôleurs d’argent. Le plus grand vol jamais effectué ! NE JAMAIS OUBLIER QUE LA MONNAIE  (de papier ou de chiffres) DOIT SA VALEUR UNIQUEMENT GRÂCE AUX CAPACITÉS DE PRODUCTION D’UNE SOCIÉTÉ, ET À RIEN D’AUTRE. Comprendre ceci disqualifie décisivement tous les « verres déformants » qu’on nous inculque pour ne rien voir ni détecter de ce qui se passe dans les traitements de la monnaie, en particulier de la création monétaire.
    Voici une video numérisée de 12 ou 13 minutes, il y a 50 ans (1962) au Canada-Québec. Le sujet est limpide et n’a pas pris une ride, bien au contraire, il est de plus en plus d’actualité:

    http://www.youtube.com/watch?v=VJCIEsjhK_A

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    • Patrick Luder // 10.04.2012 à 19h13

      Bien vu Renaud, la finance n’est pas la base de l’économie ! L’exploitation de ressources, le travail, le commerce et les services, font à eux seuls, toute l’économie… Mais la finance se permet juste de se greffer dessus et définis elle-même les gagnants et perdants finaux. La finance actuelle est parasitaire, elle n’est acceptée ou subie que par l’ignorance du peuple … et de ses dirigeants !

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  • Raphaël // 10.04.2012 à 13h56

    Et on ne parle même pas de la vitesse de circulation de la monnaie. Qu’en est il de la vitesse de circulation en ce moment ? Est elle en baisse ? C’est pour cette raison que l’inflation ne dérape pas ? Pas encore ?…

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  • maboiteaspam // 10.04.2012 à 14h49

    Bonjour Olivier, A tous les autres aussi.

    quelques petites questions pour parfaire (ma compréhension de) votre travail.

    Que veux dire le 3ieme graphique ??!
    Le titre est le même que le graph 1et 2, les valeurs mesurées aussi, et pourtant les courbes ont complètement changées. Vous m’avez perdu en chemin.

    Dans la même veine, je n’ai pas pu percevoir la différence que vous faites entre les agrégats (m1, m2, m3), et je cite « les sous agrégats ».

    Petit détail sur le dernier paragraphe, j’ai du mal à percevoir la mécanique de la déflation dans la situation présenté.
    Aussi, en tant que non initié : ne pouvant comprendre, je ne peux que rester sceptique…
    Ni la recherche du site, ni wikipedia ne m’ont aidé sur le sujet.
     

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  • BA // 10.04.2012 à 15h24

    14 avril 1912 : le Titanic percute un iceberg.
     
    Cent ans plus tard, presque jour pour jour, mardi 10 avril 2012 : le Titanic « ZONE EURO » percute plusieurs icebergs.
     
    Taux des obligations italiennes à 10 ans :
    19 mars : 4,84 %.
    20 mars : 4,90 %.
    21 mars : 5,00 %.
    26 mars : 5,03 %.
    27 mars : 5,12 %.         
    30 mars : 5,12 %.
    3 avril : 5,16 %.
    4 avril : 5,37 %.
    5 avril : 5,45 %.
    10 avril : 5,68 %.
     
    Taux des obligations espagnoles à 10 ans :
    5 mars : 4,97 %.
    9 mars : 5,00 %.
    12 mars : 5,06 %.
    13 mars : 5,13 %.
    14 mars : 5,17 %.
    15 mars : 5,18 %.
    16 mars : 5,20 %.
    20 mars : 5,23 %.
    28 mars : 5,33 %.
    30 mars : 5,35 %.
    3 avril : 5,45 %.
    4 avril : 5,69 %.
    5 avril : 5,75 %.
    10 avril : 5,98 %.
     
    Le Titanic « ZONE EURO » prend l’eau de toutes parts.
     
    http://www.youtube.com/watch?v=Vxz8p3QdD3Q

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    • chris06 // 10.04.2012 à 16h55

      Samedi, ça sera le 100eme anniversaire du naufrage du Titanic!

      14 Avril 1912 -14 Avril 2012

      Il semblerait que le mois d’Avril soit effectivement propice aux naufrages contre les Iceberg.

      Je ne crois pas à la numérologie mais j’avoue que vu comment commence le mois d’Avril cette année (5 jours de baisse consécutifs sur le S&P 500 + flambée des taux italiens et espagnols + indice des valeurs financières en chute libre) , il risque d’y avoir de sacrément grosses vagues sur l’océan des marchés ces prochaines semaines …

      ça va être la ruée vers les canots de sauvetage! 

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  • chris06 // 10.04.2012 à 21h15

    @olivier,

    juste un petit point sur le premier schéma (les rectangles imbriqués M3, M2,M1) mais il me semble que, par définition, M3 comprend tous les engagements des banques à moins de deux ans.
    http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/stats_info_html/stat_info_sasm_codes_series_evomon_zeuro.htm 

    M3 = M2 + instruments négociables (pensions + OPCVM monétaires + créances < 2 ans)

    M3 – M2 représente l’ensemble des trésoreries de l’entreprise
    M2 – M1 représente l’épargne monétaire des ménages
    M1 le CASH (la monnaie immédiatement disponible)

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    • Lo2 // 11.04.2012 à 22h04

      chris06 a écrit:
      mais si on remplaçait le dollar par un panier de monnaies pondéré par les pib respectifs de ces monnaies, on aurait un étalon stable, non?
      Non car le focus serait sur le calcul du pib. Cette notion est intéressante mais ne peut accueillir une base irréfutable => jugement de l’homme => c’est quoi la richesse?
      Seul l’or (voire l’argent) ne « sert à rien » et ne porte le seau d’aucun jugement ni le seau d’un Etat. Vouloir avoir autant de monnaie que de richesse est un leure pour donner un pouvoir énorme aux imprimeurs. Fussent-ils de bon foi.
      L’or permet à chacun de représenter sa vision de richesse dans chacun des biens qu’il convoite.
      Personnellement je prône l’or comme monnaie universelle où chaque monnaie est rattachée par un taux fixe. Je verrais l’Etat être garant de ce taux mais laisserait le privé détenir l’or et la monnaie. Ainsi l’Etat mettrait en place des mesures drastiques pour éviter que ce pouvoir soit capturer par le privé.
      Que des Etats veulent émettre également d’autres monnaies (donc basées sur la confiance de leur banque nationale), pourquoi pas. Mais il faut autoriser l’or comme monnaie internationale.
      Attention au XXème siècle et son rapport avec l’or. Des liens ont existé mais l’étalon-or n’a jamais été rétabli car pas respecté (cf US en 29 et UK après la seconde guerre mondiale avec un taux intenable).
      Un article assez bien fait qui parcourt le XXème siècle et aborde les différents systèmes monétaires.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woods

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  • Vincent // 11.04.2012 à 22h27

    Joli travail, sacrée compilation!
    A bientôt 

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  • Dubreuil // 13.04.2012 à 08h28

    Olivier tu peux pas nous mettre M0 : la monnaie bancaire centrale ?
     
    En longue période si possible.
     
    Comme ça on verrait :
    – la chute historique de son volume (25% en 1945) moins de 5% aujourd’hui. Autant de sources de financement en moins pour les dépenses publiques.
    – que la très forte hausse de la masse monétaire centrale de la BOE n’a aucun impact sur la chute de la masse monétaire au royaume uni.
    D’ailleurs c’est vrai aux EUA et dans la zone euro.
    Les banques ne prêtent pas par ce qu’il n’y a pas de demande d’emprunt solvable. 
     
    Bref nous sommes dans une situation déflationiste dans laquelle il serait recommandé de donner de la monnaie centrale aux ménages et aux Etats pour qu’ils remboursent la monnaie bancaire que les banques n’auraient jamais du être autorisées à émettre.
     
     
     
     

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  • Maxence // 03.05.2013 à 05h03

    Bonjour. Est -il possible de connaitre les réels conséquences pour l’Europe et pour la France ?

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