Les Crises Les Crises
24.mars.201224.3.2012 // Les Crises

[Traduction exclusive] La crise de l’euro vu du haut de l’Empire State Building, par George Blecher

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George Blecher est un écrivain américain, professeur de littérature à l’Université de New-York .Valérie Courteau a traduit pour nous son dernier article…

Les dirigeants européens doivent porter un regard froid sur l’Atlantique avant de commencer à démanteler l’Union, écrit George Blecher. Devenir une imitation des États-Unis reviendrait à renoncer à toutes les choses qui font de l’Europe le meilleur de tous les mondes.

Bon nombre des articles que j’ai écrits sur la culture des États-Unis pour les publications européennes au cours des vingt dernières années portaient le même message: Voici ce que nous faisons de stupide aux États-Unis. Si vous ne faites pas attention, quelqu’un le fera en Europe au cours des cinq prochaines années. Certaines de ces folies sont la prise en charge des maisons d’édition indépendantes par des conglomérats qui n’ont aucun intérêt dans l’édition, la commercialisation de tout, de l’enseignement supérieur à l’art, aux sports, à la médecine, mais également passer du consensus à la politique contradictoire, au point où personne dans le gouvernement américain n’est d’accord sur rien, et où les politiciens deviennent des enfants gâtés qui considèrent le compromis comme un signe de faiblesse personnelle.

Je n’étais pas devin: les changements se transmettent toujours des grands pays aux plus petits. Ce qui était intéressant, c’est que, grâce à la technologie, le temps de latence entre les événements aux États-Unis et en Europe a commencé à diminuer: ce qui pouvait autrefois prendre des années pour traverser l’océan pouvait maintenant se produire du jour au lendemain.

Puis vint la crise financière américaine. Bien qu’elle fût initialement traitée par la presse américaine avec une sorte de surprise béate – et par la Commission européenne avec un soupçon de condescendance – beaucoup de gens l’ont vu venir. L’année dernière, un excellent écrivain financier américain, Michael Lewis, a écrit un livre intitulé The Big Short, dans lequel il décrit les « anticonformistes » de Wall Street – des spéculateurs qui ont observé la crise qui se développait (au début, ils ont été tout simplement sidérés par la fragilité des prêts hypothécaires résidentiels et des produits «dérivés») et ont fait fortune à partir de ce qu’ils ont perçu.

En l’espace de quelques nanosecondes, la crise est arrivée en Europe. Comment pouvait-il en être autrement? Et ce, pour plusieurs des mêmes motifs.

Certains aspects de la crise de l’euro résonnent comme un écho à tous ceux qui connaissent la version américaine. Par exemple, la réponse à la spéculation bancaire qui a contribué à fomenter la crise a été tout aussi timide en Europe qu’aux Etats-Unis, seuls les Islandais, et les braves initiateurs d’Occupy Wall Street, se sont vraiment énervés. Et même si l’UE semble essayer de punir un peu les spéculateurs en réduisant le remboursement sur les obligations gouvernementales grecques (par opposition aux États-Unis où le gouvernement récompense les grandes banques pour leur avarice), la responsabilité principale de la crise s’est installée sur l’ensemble des citoyens grecs, en particulier ceux qui sont employés dans le secteur public. Le secteur bancaire / financier, dont de nombreux membres faisaient de l’argent rapidement « à l’américaine », a été largement négligé, et pas un – à l’exception notable de l’ex-Premier ministre d’Islande! – n’a été mis en prison. (Non pas que les banquiers européens doivent être inspirés par la cupidité américaine, je pense qu’ils le sont suffisamment.)

Cependant, il y a un message implicite troublant porté par la crise de l’euro qui est différent de la version américaine: le fait que l’Europe a commencé à se voir comme divisée en deux classes distinctes des Nations – non seulement les riches contre les pauvres, mais les « grown-up » (celles du Nord) vs «enfantines» (celles du Sud), «responsables» vs «irresponsables», «travailler dur» vs «paresseux» – vous voyez l’idée. Non seulement cette dichotomie est follement réductrice, mais elle a des échos sinistres de classifications antérieures sur le QI, l’origine ethnique, la race, la religion – des choses dont personne ne veut parler.

Mais maintenant que Mme Merkel et M. Draghi ont repris la gestion de la crise de l’euro, confortés dans leur jugement sur le mauvais état de la Grèce comme des parents sévères prêchant l’abstinence, c’est le bon moment pour aborder quelques points positifs du projet européen d’après-guerre, et de son avenir – d’un point de vue qui se trouve à 5000 miles de distance.
Le premier point est que peu importe les malheureux adjectifs dont des candidats à la présidentielle américaine affublent l’État-providence européen, il s’agit d’une réalisation assez spectaculaire, et dont les Européens devraient être fiers. Si seulement vous saviez combien il est difficile de vivre aux États-Unis, sans la protection d’un État-providence! Combien les parents font d’efforts pour trouver soit une école décente publique où mettre leurs enfants, soit pour trouver assez d’argent pour les envoyer dans une coûteuse école privée. Combien d’Américains perdent de temps à gérer leurs régimes privés d’assurance médicale, et comment, au moins jusqu’à la réforme du système de santé initiée par Obama (si jamais elle se fait), des dizaines de millions d’Américains sans assurance laissent leurs maladies s’aggraver au point où ils ne peuvent plus guère passer la porte de l’hôpital en marchant. Je pourrais continuer. Le fait est que pour moi et pour d’autres admirateurs, l’État-providence européen ne ressemble pas à une réalité universelle et naturelle mais nous le voyons vraiment comme un acte de volonté et d’abnégation. L’UE est vraiment fondée sur un principe noble: la volonté de créer une société des nations désireuses de prendre soin les unes des autres. Au lieu de secouer un doigt accusateur envers des Grecs fautifs, l’UE ferait mieux de trouver un moyen de ramener son partenaire-nation à la santé en centralisant la dette et en adoucissant de la rhétorique de l’austérité.

Le second point est de toute évidence un poncif – et pourtant, étant donné le sentiment anti-américain de nombreux intellectuels européens, il peut aussi paraître contre-intuitif: l’Europe semble encore souffrir d’un complexe d’infériorité d’après-guerre qui la fait admirer et imiter les États-Unis pour de mauvaises raisons. Prenez la spéculation sur les vingt dernières années. Plutôt que de regarder les marchés américains surchauffés avec une dose de scepticisme, les Européens ont suivi. Après la rhétorique à la fois de la droite américaine et de la gauche, plusieurs pays européens ont essayé de privatiser les services publics, mais sans grand succès: ils n’ont pas gagné le soutien populaire ou n’ont pas réduit leurs coûts de manière significative. Leur erreur fut qu’ils avaient vu les Etats-Unis comme un avant-poste européen (ou l’Europe comme un avant-poste américain!) Au lieu de ce qu’il est vraiment: un pays riche du Tiers Monde avec une superposition bizarre de puritanisme.

Il y a quelques étés, j’ai vu un journaliste TV demander à Slavoj Zizek s’il appréciait d’être européen: « Oh, bien sûr, » dit-il, « c’est le seul grand espace public dans le monde où l’on est libre d’être athée. » Sous couvert de plaisanterie, je pensais qu’il disait quelque chose d’important. Si vous regardez à travers le monde, vous verrez qu’il avait raison. Il a été l’expression d’un eurocentrisme nécessaire, ce n’était pas tant du snobisme que de la gratitude: un grand nombre des meilleurs courants de pensées européens (l’humanisme, les Lumières, la recherche scientifique, etc.) se développe le mieux grâce à une atmosphère où la religion ou le culte de l’Etat ne sont pas des forces oppressives.

Alors – pourquoi la crise de l’euro ne peut être considérée comme une opportunité pour l’Europe de porter un regard critique sur son passé et l’avenir? Pour prendre une certaine distance des modèles américains ou chinois, et établir ensuite un système plus silencieux, plus humain, moins volatil que celui que l’une des superpuissances est capable de mobiliser? Peut-être que c’est trop demander à un groupe de nations qui doit encore apprendre à s’entendre avec l’autre, mais n’est-il pas plus logique de retrouver un sentiment de solidarité au sein de l’UE plutôt que de classifier à nouveau l’Europe en groupes de pays tandis que les financiers attendent la prochaine façon intéressante de se remplir les poches?

George Blecher

Source : Eurozine, d’après le Berliner Gazette.

27 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 24.03.2012 à 07h17

    Erratum => L’Europe n’est pas une entité mais un continent fait de pays forts différents les unes des autres et même de régions bien discinctes à l’intérieur de petits pays.

    L’Europe de l’Est n’est pas la même que l’Europe de l’Ouest …
    L’Europe du Nord n’est pas la même que l’Europe du Sud …
    Et que dire de l’Europe du centre, France, Allemagne et Suisse ne sont que des voisins !

    La seule entité qui nous lie, c’est la monnaie, mais c’est plus une plaie qu’un bienfait !

    L’Europe forte est multiculturelle, chaque région mérite sa propre politique, sa propre économie, sa propre philosophie …

    Vouloir mondialiser tout cela est une aberration de vieux conquérent !

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    • Thomas // 24.03.2012 à 08h22

      Vous avez raison, d’une certaine façon, mais je pense qu’il ne faut pas disqualifier tout le message.

      Avec le flou caractéristique dû à la distance, l’Europe est ramenée à ses plus petits dénominateurs communs autres que la monnaie. Ce qui est rigolo, c’est que si on parle de l’état providence, des services publics forts, ou de la laïcité, l’auteur pourrait tout aussi bien dire « la France » à la place de l’Europe.
       
      Ou, à tout le moins, une certaine idée de la France en voie d’extinction. Mais je suis chauvin !

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      • Patrick Luder // 24.03.2012 à 08h55

         
        L’union Européenne n’existe pas au delà d’une monnaie unique, excepté l’Angleterre et la Suisse, puis peut-être la Grèce puis d’autres ?
         
         
         
        L’union Européenne n’est pas un pays avec son propre gouvernement ses propres lois et ses propres systèmes et j’espère que les dirigeants de tous ces pays indépendants, se rendent compte assez vite qu’aller dans une telle direction n’apportera rien de positif.
         
         
         
        L’union Européenne devrait se contenter de mettre des dispositifs en place pour éviter de détruire les économies régionales, donc principalement en mettant des protections en place, contre les concurrences déloyales que sont les mondes des super-industries et des super-finances. Une autre protection consisterait à démanteler les paradis fiscaux au sens large.
         
         
         
        Bonne journée à tous !
         

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  • Patrick Luder // 24.03.2012 à 08h43

     
    George Blecher définit son pays comme « un pays riche du Tiers Monde avec une superposition bizarre de puritanisme ». Son message interpelle et j’en comprends ainsi le sens général: Ne nous imitez pas, ne démantelez pas vos pays, gardez vos protections et vos libertés, gardez vos propres idées même si elles sont complexes // pour moi ce n’est pas un appel à la centralisation, je pense que l’auteur voit l’Europe comme une entité (comme des Etats unis) et non comme un simple continent s’étendant de la Russie au Luxembourg et de la Grèce à la Norvège.
     
     
    Pour votre chauvinisme, je ne me fais pas de soucis, les Français ont l’habitude, depuis longtemps, d’avoir les pieds englués dans le marasme. Il y a encore une (ou quelques) révolution à faire … et j’espère (sans beaucoup d’espoir) qu’elles se feront dans le bon sens !

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  • Patrick-Louis Vincent // 24.03.2012 à 08h52

    Cet homme est sûrement un type très bien, mais c’est un doux réveur. Il me fait penser à ces gamins qui n’ont pas connu leurs pères et qui les idéalisent.

    Il considère la Grèce comme un malade à qui il faut porter secours. Quel naïveté ! Ne voit-il pas que ce qui a plombé la Grèce, c’est d’abord la corruption, à tous les étages, et ensuite sa faible compétitivité, aggravée par la monnaie unique. Porter secours, je veux bien, mais il est préférable de s’attaquer aux causes de la maladie. Aller faire les poches de ses voisins n’a jamais été une solution.  

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    • Patrick Luder // 24.03.2012 à 09h04

      @Patrick-Louis Vincent : Bravo pour votre vision sur la Grèce !
       
      Mais la Grèce est aussi victime des décisions de son propre gouvernement … décisions qui sont allées dans le sens des propositions infâmes du financiarisme et d’un essais de gouvernance centralisée …
       
      Finalement les Grecques ne sont pas les seuls responsables !

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    • Christophe Vieren // 24.03.2012 à 09h41

      @PatrickL V : Et pourquoi n’aiderions-nous (nous l’UE) la Grêce à retrouver le chemin de la vertu ?  Pourquoi avoir attendu 2008 pour se préoccuper de sa dérive. Sa dette publique est restée stable de 100% depuis de au moins 1995 jusque 2005 ! C’est à dire bien au-dessus, si je ne m’abuse du critère de convergence de Maastricht. Pourquoi l’UE ne s’est-elle préoccupée de la situation avant ?
      Rien n’empêche donc de lui porter secours et SIMULTANEMENT s’attaquer aux causes. Même si le peuple est co-responsable des élites verreuses qu’il a placé au pouvoir depuis la fin du régime des colonels, le niveau de responsabilités ne peut être le même. Combien de ces dirigeants verreux ont-ils été inquiétés. Et en particulier ceux qui ont trafiqué les comptes ? Je parie qu’ils se la coulent douces et que leur revenus n’ont pas baissé autant que ce de nombreux grecs. Pourquoi ne sont-ils traduits devant la cour de justice européenne ou autre juridiction ?
      A l’issue de la seconde guerre mondiale, les plus hauts responsables nazis ont été jugés. Le peuple a payé sa part car il lui fallait régler des indemnités pour préjudices de guerre. Puis on a essuyé quelques ardoises (dont une par la Grèce). Et on a eu raison.
      Alors pourquoi attendre ? Pour donner une leçon aux Grecs ? Pour plus qu’ils recommencent ? Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne méthode que leur mettre la tête sous l’eau. Qu’il paye une partie de la facture, logique mais à ce point cela devient indécent et surtout contreproductif. De toute façon l’issue on la connait, la Grèce fera défaut de paiement et tant pis pour les créanciers d’alors (même si ce sera alors les états, et nous en tant que contribuables). Le problème est que la Grèce ne s’en remettra pas et devra sortir de l’Euro, si celui-ci n’explose pas avant pour des raisons similaires en Italie, Portugal, Irlande, Espagne, … France
      Faut croire que l’Allemagne n’y tient pas plus que cela à l’Euro ! Elle en aura suffisamment profité.
       

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      • Patrick Luder // 24.03.2012 à 12h33

        Une chasse à la corruption et aux petites magouilles de tous acabits serait certainement rentable financièrement mais ne changerait pas le problème de la prise des décisions importantes. Qui décide, comment, pour quelles raisons et par quels moyens ? Comment rendre une démocratie plus efficace et plus perspicace ? Voilà les vraies questions …

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        • Christophe Vieren // 24.03.2012 à 14h52

          @Patrick de Suisse : c’est sûr que ce sont là les bonnes questions, pour ne pas dire les questions de base. A chaque peuple de trouver ses propres réponses.
          La France, du point de vue de la corruption n’a pas de leçon à donner. Les institutions de la Ve république ont montré leur limite sur ce point comme en bien d’autres.
          Il y a beaucoup à faire en matière de gouvernance et de démocratie.
          La mise à disposition de TOUTES l’information institutionnelle grâce au web à toute la société civile est un excellent moyen. Encore faut-il donner ensuite les possibilités d’agir ponctuellement et de réagir rapidement : le référendum d’initiative populaire tel qu’il existe en Suisse et ailleurs me semble un outil très opportun. En Belgique, voter fait partie des devoirs. Cela me semble le minimum lorsque l’on veut bénéficier de droits.
          Pourquoi ne pas rendre la participation à la vie politique obligatoire ou fortement incitative. Pourquoi n’obligerait-on les travailleurs sur leur lieu de travail à participer à des AG politiques et à y être a minima attentif ? Je suis convaincu que nombreux se prendraient au jeu.
          Vive la 6e république et plus si affinité !

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          • Patrick Luder // 24.03.2012 à 15h07

            Alors là on est mal barré! Olivier veut tout interdir et Christophe veut des obligations partout. Moi je dis qu’il faut déjà promouvoir une information complète et neutre, de vrais reportages bien faits, montrant tous les côtés, et j’ai un premier sujet de choix pour la France => le nucléaire :
            1° risques ? technique – humain – naturel – volontaire (guerres, attentats)
            2° combustible ? provenance – production – réserve – risque
            3° déchets ? problèmes – solutions envisagées – décisions déjà prises – décisions en panne  

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          • Patrick-Louis Vincent // 24.03.2012 à 16h32

            La question du nucléaire pourrait faire l’objet d’un bon référendum sur un sujet de société qui engage l’avenir des citoyens. Sujet autrement plus important que la formation des chômeurs !Vous remarquerez qu’aucun candidat ne le propose. Même les « pastèques » ne le proposent pas. Ils sont contre le nucléaire, bien sûr, veulent le supprimer (du moins c’est ce qu’ils disent), mais ne proposent pas de demander aux Français ce qu’ils en pensent.

            Les politiques ont peur du peuple. Si jamais ils n’étaient pas de leur avis !!!

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          • Christophe Vieren // 24.03.2012 à 17h30

            @Patrick Louis : il te reste certes encore un mois pour t’informer des programmes des 9 candidats (oui, j’en élimine un d’office) mais ce n’est pas une raison pour délivrer de mauvaises infos. En effet, parmi le top 4 selon le dernier sondage BVA paru jeudi, il y en a un qui propose ce référendum, depuis plusieurs mois d’ailleurs. Je te laisse trouver. Un indice : cette proposition est issue d’un compromis entre les deux principaux partis qui forme le Front au nom duquel il se présente, l’un étant pour une poursuite du nucléaire, l’autre pour une sortie.
            Alors ? Alors ?

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          • Patrick-Louis Vincent // 24.03.2012 à 18h22

            Christophe,
            Pas le temps de jouer aux devinettes. Parce que, prendre le Top 4 et éliminer un candidat dont on ne sait pas s’il fait partie du Top 4, ça devient compliqué pour ma petite tête.

            Si un candidat a fait cette proposition, c’est bien. Autant pour moi ; mais il ne l’a pas crié assez fort pour que je l’entende. Cependant, je parie qu’il ne sera pas élu. J’aimerais que la proposition vint des deux candidats en position de l’emporter. Pas de pot, ils sont tous les deux en faveur du nucléaire (même Hollande, en dépit de l’accord que son parti a passé avec les Verts). Et aucun des deux ne demandera aux Français leur avis sur la question.   

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          • Christophe Vieren // 24.03.2012 à 20h10

            @PL V : la réponse est Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche. Si il ne l’a pas entendu c’est parce que tu ne regardes pas les bonnes émissions, celle où l’on pose les bonnes questions. Tu vas sur son site ou tu tapes comme recherche  : « mélenchon référendum nucléaire » et du auras 225.000 réponses.
            Mélenchon ne sera pas élu, je ne sais pas je ne suis pas devin. Cependant malgré l’incertitude sur les sondages, c’est probable.
            En revanche, si l’ami Molette est élu il n’aura pas la majorité absolue au parlement (eh oui, après les présidentielles il y a des législatives !). Il aura donc besoin des voix des élus du Front de Gauche  et de EELV. Et si le Front de Gauche fait une proposition de loi en ce sens (eh oui le parlement a l’initiative des lois), je vois mal sur quels arguments les socialistes, et encore moins EELV pourront le refuser.
            Et si le peuple veut un référendum, il n’aura qu’à signer massivement une pétition en ce sens, que celle-ci est valeur légale ou pas. En tant que militant associatif anti-nucléaire, je compte bien y contribuer activement. 
            ___________
            ps : « au temps pour moi » et non « autant pour moi ».
             

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          • Patrick-Louis Vincent // 25.03.2012 à 15h25

            @Christophe,
            ps : “au temps pour moi” et non “autant pour moi”.

            Très discutable : http://langue-fr.net/spip.php?article14

            Comme il ne s’agit pas d’une conversation entre militaires, je préfère la graphie « autant pour moi » qui sous-entend que c’est autant d’erreurs que l’on peut mettre à mon actif. C’est donc celle que je continuerai à employer.

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        • Christophe Vieren // 24.03.2012 à 15h58

          @Patrick : cela va de soit qu’il faut promouvoir l’information citoyenne. L’école est d’ailleurs le meilleur moyen pour la formation citoyenne de base.
          Cependant, quand t’as fait 8 h (ou même 7 h à l’usine, à la caisse d’un hypermarché ou dans les vapeurs de bitumes, … je compte sur ton imagination pour trouver quelques millions d’emplois pénibles), t’as pas forcément le courage par citoyenneté de te taper un docu sur Arte  ne serait- ce qu’un soir par semaine. Y toujours mieux à faire. Alors j’insiste pourquoi ne pas comptabiliser dans les heures de travail une participation citoyenne sur son lieu de travail (ou le quartier où l’on travail) ? Je suis sûr que nombreux préféreraient cela à leur sale boulot. Alors, ok pour ne pas obliger mais laisser le choix entre son travail normal et la participation à une AG.
          Maintenant si t’as de solutions plus incitatives, je suis preneur ! Être membre d’une communauté c’est bénéficier de DROITS et de DEVOIRS. Et celui qui refuse ses devoirs, doit alors se voient soustraire certains de ses droits. L’Etat-providence, OK mais à condition de veiller à ce qu’il fonctionne correctement. Sinon, en effet autant laisser la loi de la Jungle opérer. Après tout, n’est-elle pas naturelle ? Nous ne sommes donc pas responsable de notre ratio égoïsme/altruisme démesuré. Fonctionnons comme des loups plus que comme des abeilles.
           

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          • Patrick Luder // 24.03.2012 à 20h47

            Je parle de difuser des reportages de qualité : TV, journeaux de masse etc. Il faut que les informations soient disponible avant de pouvoir prendre des décision, principalement lors de votations.

            Prendre sur le peu de temps de travail pour regarder la TV ou les journeaux, c’est une idée qui ne peut venir que d’un Français 🙂 en dessous de 10 à 12 heures de travail par jour, c’est des vacances … En temps que patron, je n’arrive pas à faire moins de 350 heures par mois …

            Les citoyens ne s’impliquent que lorsque le système permet réellement d’avoir voix au chapitre, personne n’aime gesticuler dans le vide …   

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          • Christophe Vieren // 25.03.2012 à 09h06

            @Patrick de Suisse : je n’ai pas parlé de regardé la TV sur son temps de travail. J’ai parlé de participation citoyenne, plus explicitement participer à des débats et des prises de décision. La prise d’information se fait bien évidemment en d’autres temps. Pour celles-ci, il parait aujourd’hui difficile de concurrencer l’offre des milliers de chaines TV et encore moins de l’internet. Et comme en plus les médias appartiennent – en France en tout cas – au complexe militaro-industriel, faut-il le contraindre de faire passer à des heures de grande écoute, des émissions d’informations ?
            __________________________
            Tu n’arrives pas à faire moins de 350 heures par mois ou tu ne veux pas faire moins de 350 heures par mois ? Car il y a aussi des chômeurs en Suisse, non ? Pourquoi n’emploies-tu pas un collaborateur pour faire une partie de ton travail ? Ne me dis pas qu’en Suisse aussi les cotisations sociales (que les employeurs appellent à tort mais à dessein des « charges ») plombent le coût du travail ?

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  • Code 41 // 24.03.2012 à 13h48

    L’humanité fait partie d’une Histoire qu’elle ne saurait maîtriser… Notre plus grande attention, notre plus grande humilité et notre meilleure volonté sont déjà engagées dans un compte à rebours pour que « Demain » soit possible… 
     
    Autrement dit, la singulière et prodigieuse complexité des lois, des constantes, des forces et des règles qui conditionnent le visible comme l’invisible, l’inerte comme le vivant, dans l’infiniment petit comme dans l’infiniment grand, ainsi que le nombre définitivement innaccessible à l’intelligence humaine de leurs interactions extrêmement précises qui justifient cette exceptionnelle et prodigieuse singularité, témoignent à l’évidence d’une Intelligence « infiniment » supérieure à l’entendement humain… Notre univers est une bibliothèque « astronomique » qui nous parle d’architecture, de physique, de biologie, de mathématiques, de chimie, mais d’abord d’intelligence, d’amour, de sagesse et de beauté…

    Nous n’avons que le choix de la reconnaissance et de l’obéissance ou bien celui de mourir…

     
     
     

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    • Patrick Luder // 24.03.2012 à 15h16

      L’économie est donc comme la vie ?

      Evolutif ? déjà écrit ? Changeant au gré des opportunités ?

      Mais sourtout, mourir peut être un choix … comme pas …

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      • Code 41 // 25.03.2012 à 13h02

        A votre première question: tout se gère…
        A votre deuxième interrogation: Evolutions, involutions, dévolutions… de quoi parlez-vous très précisément?
        Au « Troysième » point d’interrogation que vous rapportez: Seul un remède de « cheval » déjà ecrit vient de manière inéluctable… Il y a une Intelligence qui nous précède et nous accompagne…
        A votre interrogation dernière: la lecture et l’entendement que vous avez de mon post précédent m’étonne…
        Quant à votre conclusion, révélatrice de l’art de « tout dire et son contraire », je regrette que vous ayez reduit mon propos à cette équation…
        Merci cependant de votre sincérité, vous souhaitant une bonne soirée…

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  • BA // 24.03.2012 à 20h02

    Samedi 24 mars 2012 :
     
    Mario Monti s’inquiète du risque de contagion entre l’Espagne et l’Italie.
     
    Mario Monti s’est déclaré samedi inquiet de l’état des finances publiques de l’Espagne, évoquant un risque de contagion au sein de la zone euro pouvant toucher son pays, l’Italie.
     
    «Elle (l’Espagne) a assurément réalisé une réforme décisive du marché du travail mais n’a pas accordé la même attention aux finances publiques», a dit le président du Conseil italien lors d’un colloque économique à Cernobbio, sur le lac de Côme.
     
    «Cela nous préoccupe énormément parce que leurs rendements augmentent et qu’il ne faudrait pas grand-chose pour provoquer une nouvelle contagion qui nous concernerait.»
     
    En février, les Espagnols avaient ébranlé les marchés en révélant ne pas avoir respecté leur objectif en matière de déficit du budget 2011.
     
    Reuters.
     
    http://www.20minutes.fr/ledirect/904089/mario-monti-inquiete-risque-contagion-entre-espagne-italie

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    • Christophe Vieren // 24.03.2012 à 20h18

      La y a un truc que je comprends pas. Le ratio d’endettement de l’Espagne est aujourd’hui de 60% après être passé de 60% en 95′ à 40% en 2007 (avant transfert de la dette privée sur la dette publique). Ce niveau est bien inférieur à celui de la France ou de l’Allemagne, tout deux aux alentours de 80%. Pourquoi donc tant de crainte sur l’Espagne ? Spéculation ? Quoi d’autre ?

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  • BA // 25.03.2012 à 00h15

    Parce qu’il n’y a pas que l’Etat.

    Les régions espagnoles aussi sont surendettées, les particuliers aussi sont surendettés, les banques aussi sont surendettées.

    C’est pour toutes ces raisons que l’Espagne est actuellement attaquée sur les marchés : la dette totale de l’Espagne, dette publique + dette privée, atteint des niveaux hallucinants.

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  • edgar // 25.03.2012 à 13h17

    « peu importe les malheureux adjectifs dont des candidats à la présidentielle américaine affublent l’État-providence européen, il s’agit d’une réalisation assez spectaculaire, et dont les Européens devraient être fiers. »
    Mais l’Union européenne n’a aucun rapport avec les états providences européens. elle s’emploie au contraire systématiquement à détruire tous les systèmes de protection collective et les services publics ! Blecher rêve d’une europe qui n’existe pas !

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