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21.juin.201621.6.2016 // Les Crises

Municipales en Italie : le populisme à la conquête du pouvoir, par Marcelle Padovani

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Ah, ces « populistes »… Bel exemple du « journalisme du XXIe siècle »

Source : Le Nouvel Obs, Marcelle Padovani, 19-06-2016

La candidate M5S à la mairie de Rome, Virginia Raggi, lors d'un meeting à Rome le 10 juin 2016. (Luigi Mistrulli/SIPA)

La candidate M5S à la mairie de Rome, Virginia Raggi, lors d’un meeting à Rome le 10 juin 2016. (Luigi Mistrulli/SIPA)

Le deuxième tour des élections municipales en Italie dimanche devrait voir triompher Virginia Raggi à Rome, et d’autres populistes à Naples et Turin. Une nouvelle donne.

Le monde entier a les yeux fixés sur Rome, Milan, Naples et Turin. En ce dimanche 19 juin, on vote en Italie au deuxième tour dans un millier de communes, sur les 8.000 que compte la Péninsule, et jamais municipales partielles n’auront bénéficié d’une telle exposition médiatique.

Il y a bien longtemps que l’Italie n’avait plus été dans ce rôle de laboratoire politique, qu’elle a tant joué par le passé, pour le pire – le fascisme mussolinien, père du nazisme allemand, ou le terrorisme des Brigades rouges qui dans les années 1970/80. Mais aussi pour le meilleurs : le « communisme à visage humain » qui dans l’après-guerre se montra capable de gérer la plupart des grandes villes et des régions avec une extraordinaire efficacité, et dans le plus profond respect des règles de la démocratie.

Aujourd’hui le « labo » italien nous offre sur un plateau un avant-goût de ce que peut devenir un grand pays européen aux mains du populisme. Et c’est Virginia Raggi, la « sexy grillina » candidate au poste de maire de la capitale, qui illustre le mieux la puissance de feu du très populiste Movimento5Stelle de Beppe Grillo. Né en 2009, il s’apprête tranquillement à prendre d’assaut les institutions.

Quel avenir pour Rome ?

Le mercredi 15 juin sur la place du Capitole, dans un studio en plein air monté par la chaîne Sky, elle débattait avec son concurrent du Parti démocratique (PD), Roberto Giachetti. Des sondages disent qu’elle pourrait obtenir de 60% à 70% des suffrages des Romains. Est-ce cette perspective qui attire des myriades de goélands autour de la statue de Marc Aurèle ?

Sont-ils effarés à l’idée de voir Rome aux mains d’une maire dépourvue d’expérience administrative ou politique et de compétence en matière de gestion de la chose publique ? C’est en tout cas cette personne qui devrait gérer, à partir de lundi, une ville de 3 millions d’habitants, étendue sur 1.250 km2 et lestée de 14 milliards de déficit.

Roberto Giachetti du PD et Virginia Raggi, du M5S, candidats à la mairie de Rome, lors de leur débat à Rome, le 15 juin 2016. (AGF/SIPA)

Roberto Giachetti du PD et Virginia Raggi, du M5S, candidats à la mairie de Rome, lors de leur débat à Rome, le 15 juin 2016. (AGF/SIPA)

L’inquiétude est d’autant plus grande que l’avocate Raggi reste incroyablement avare sur son équipe, sur ses projets, sur son programme. Et qu’elle répond avec des phrases toutes faites lorsqu’on conteste ses idées les plus saugrenues – celle des « pannolini » par exemple, langes recyclables destinées à diminuer les déchets, ou celle du funiculaire au-dessus du Tibre pour éviter aux usagers de la zone est de la capitale de devoir traverser un pont pour aller d’une station de métro à un arrêt de bus…

Ou encore quand on lui demande des comptes sur son hostilité à la construction d’un stade pour l’équipe de foot de la Roma. Ou enfin quand on la prie d’expliciter le « code de comportement » qu’elle dit avoir « signé avec Beppe Grillo« . La seule perspective offerte par cette candidate est celle d’un grand saut dans le vide, un vote de confiance à une entité mystérieuse. Le politologue Roberto D’Alimonte analyse :

« C’est justement cela qui séduit. Les Romains sont tellement dégoûtés des politiciens, des scandales, de la corruption et de l’ineptie de certaines administrations qu’ils choisissent la politique du pire. Comme s’ils voulaient faire une dernière farce à l’establishment. »

Le résultat risque de surprendre plus d’un observateur. La presse européenne s’est soigneusement préparée au Brexit mais beaucoup moins à l’idée non moins perturbante du grillisme au coeur du Palazzo, le pouvoir romain.

Parti démocrate vs populisme

En ce sens, pour un Movimento qui ne gérait jusqu’ici que 17 municipalités, ces élections sont devenues un tremplin. A travers l’analyse des déplacements de voix, on comprendra si les électeurs ont suivi au deuxième tour les consignes des partis exclus de la compétition et qui (presque) tous appelaient, à Rome par exemple, à voter Raggi.

Dans ces conditions, le politologue Ilvo Diamanti va jusqu’à envisager une fusion à court terme entre le populisme xénophobe de droite de la Ligue du Nord, sous l’égide de son leader Matteo Salvini, et le populisme du Movimento 5 Stelle sous l’égide de Grillo. Ce qui aboutirait à la construction d’un nouveau bipolarisme : le centre gauche d’un coté, les populistes de l’autre ; le centre droit ayant en fait été évacué du paysage politique en même temps que la personne de Silvio Berlusconi.

Le scénario « PD contre M5S » pourrait bien se généraliser à l’avenir. Il suffit pour s’en convaincre de comparer la situation de Rome avec celle d’une autre grande ville comme Turin. Dans la capitale du Piémont s’affrontent dimanche le maire sortant, Piero Fassino, élu d’un centre gauche qui gère (plutôt bien) les affaires locales depuis des décennies, et une « grillina » de la dernière heure , Chiara Appendino, qui a poussé la démagogie jusqu’à proposer la constitution d’un fonds de 100.000 euros destiné à « dédommager les victimes des vols à la tire lorsqu’elles sont âgées de plus de 65 ans ». Au premier tour, elle a raflé 30% des suffrages.

La situation n’est pas plus rassurante à Naples, où règne un populisme d’inspiration locale porté par un ex-magistrat narcissique et désavoué dans la plupart de ses enquêtes judiciaires, le maire Luigi de Magistris. Cet habitué des coups de gueule démagogiques est au pouvoir depuis cinq ans et risque bien de l’emporter dimanche. Bref, les traditionnels duels entre gauche et droite sont en voie d’extinction.

A Milan, bonnet blanc et blanc bonnet

Seule exception : Milan, où le centre gauche Beppe Sala, 58 ans, affronte le centre droit Stefano Parisi, 60 ans. Mais les deux hommes se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Il fallait voir leur débat final : même sourire avenant, même costume sombre, même style civilisé et même genre gentleman. Même programme au fond, puisque l’un et l’autre pensent aux problèmes concrets de leur ville.

Une différence ? Sala veut construire une mosquée à Milan, quand Parisi veut que l’immigré « fasse siennes les valeurs de la culture gréco-romaine et judéo-chrétienne ». Mais c’est bien leur plus gros désaccord. Ce sont deux « city managers », deux fonctionnaires qui ont débuté, l’un dans le centre droit pour filer ensuite vers le centre gauche, et inversement pour le second !

Stefano Parisi, à gauche, et Giuseppe Sala, tous deux candidats à la mairie de Milan, le vendredi 11 mai 2016. (Luca Bruno/AP/SIPA)

Stefano Parisi, à gauche, et Giuseppe Sala, tous deux candidats à la mairie de Milan, le vendredi 11 mai 2016. (Luca Bruno/AP/SIPA)

De quoi déstabiliser plus encore un électorat qui tend un peu partout à exprimer sa méfiance à l’égard des appareils, des partis et de la politique, et à privilégier « l’antipolitique » à tout prix.

La gauche en lambeaux

Une nouvelle façon de conquérir le pouvoir s’impose en Italie, qui n’a plus rien à voir avec ce qu’on a connu au XXe siècle et au début du XXIe. Finies les sections, les cellules, les unités locales. Finis les fonctionnaires de parti, les intermédiaires, les organigrammes. Finies les longues palabres pour élaborer un programme. Tout se joue désormais entre le leader charismatique et son peuple, dans un grand élan émotif.

Car le populisme est un rapport au peuple qui a été chamboulé. Stefano Folli, éditorialiste à la « Repubblica », résume ainsi la nouvelle donne :

« On lui parle, au peuple, mais on cherche à le deviner plutôt qu’à l’orienter. On cherche à répondre par avance à ses besoins supposés, à ses peurs, et à ses rejets. »

Comment s’étonner alors que des batailles fratricides entre les leaders de la gauche, ou entre majorité et minorité, mine le Parti démocrate ? Un sommet, encore impensables il y a seulement trois ans, a été atteint le 15 juin dernier. L’un des fondateurs du PD, Massimo d’Alema, s’est en effet vanté en public de « voter pour Raggi », parce qu’il ne voulait en aucun cas donner son bulletin à un membre de son parti – le démocrate Roberto Giachetti en l’occurrence – espérant de la sorte mettre en difficulté le secrétaire général Matteo Renzi, Président du Conseil, et le faire chuter…

Sur ces décombres avancent inexorablement les mouvements qui vivent sur « la peur des flux migratoires, le rejet des instances européennes et une méfiance atavique envers les classes dirigeantes ». Avec la complicité de « la gauche de la gauche », comme dit le sénateur Emanuele Macaluso. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes, clairement explicité dans le Parti démocrate italien, que de voir une gauche de gouvernement qui s’autodétruit à peine est-elle arrivée au pouvoir. Faisant elle-même le lit des populismes.

Seul vrai problème, souligne Emanuele Macaluso, 92 ans, que tout le monde considère comme un « sage de la politique » : les populistes sauront-ils cesser d’être subversifs lorsqu’ils seront aux leviers de commande ? Le laboratoire italien pourrait donner une première réponse dès lundi.

Source : Le Nouvel Obs, Marcelle Padovani, 19-06-2016


ITALIE. La populiste Virginia Raggi emporte Rome : Matteo Renzi sur la sellette

Source : Le Nouvel Obs, Marcelle Padovani, 20-06-2016

Virginia Raggi, 37 ans, du Mouvement 5 Etoiles, a été élue maire de Rome. Tout comme Chiara Appendino, 31 ans, à Turin. Deux femmes qui bousculent Matteo Renzi.

Les observateurs du monde entier avaient les yeux rivés sur Rome, et Rome ne les a pas déçus : c’est bien Virginia Raggi, 37 ans, avocate et militante du Movimento 5 Stelle qui l’a emporté avec plus de 67% des suffrages, loin devant Roberto Giachetti, le candidat du Parti démocrate (PD, centre-gauche). Ce plébiscite annoncé couronne une inconnue, une débutante, qui n’a pour l’heure ni programme ni « squadra » (équipe), qui a salué avec jubilation ce « moment historique fondamental puisque pour la première fois, la capitale a un maire au féminin ».

Dans son quartier général d’Ostiense, les militants en T-shirts blancs décorés du sigle du M5S crient « Honnêteté ! Légalité ! ». Beppe Grillo s’est déplacé pour fêter la victoire, ainsi que Davide Casaleggio, le fils du fondateur du Movimento, qui gère le blog et la plate-forme « Rousseau », vraies instances dirigeantes du M5S : c’est de là que partent les mots d’ordre, les investitures et les expulsions – près d’une centaine d’élus en ont déjà fait l’expérience.

Il y a gros à parier que « Rousseau » aura du pain sur la planche avec la gestion d’une capitale qui se trouve dans un état désastreux : du plus visible (les ordures, la voirie, les transports) au plus caché (les près de 14 milliards de dettes accumulées en vingt ans de « malgoverno », ou « mauvais gouvernement » comme disent les « grillini ». « Arrivederci Roma ! », titre « l’Unità », le quotidien du Parti démocrate. Aujourd’hui, Virginia Raggi fera son entrée au Capitole, prenant possession de l’immense et surprenant bureau de premier édile, qui domine le Forum.

Rome avant l’Italie ?

On aura beau dire qu’un Romain sur deux n’est pas allé voter dimanche, et que Virginia Raggi doit aussi sa victoire au centre droit qui, lorsqu’il a voté au deuxième tour, a préféré la candidate « grillina » à l’homme du centre gauche Roberto Giachetti, son triomphe n’en est pas moins significatif . Il change la donne politique générale, puisque pour la première fois c’est un mouvement « anti politique » et populiste qui s’apprête à gérer la capitale. En attendant de gérer le pays ?

Rappelons-le : le Movimento est populiste et n’a rien voir avec Podemos ou Syriza, ne serait-ce que parce qu’il se dit officiellement « ni de droite ni de gauche » et siège au Parlement européen, avec ses 17 élus, dans le même groupe que le britannique Nigel Farage, connu pour sa xénophobie et son anti-européisme. Or le Movimento vise désormais le poste de Premier ministre, après avoir donné depuis Rome un premier coup de balai à l’expérience Renzi.

Plus encore que Rome, c’est Turin qui a été la grande surprise de ce second tour. La ville était, de l’aveu général, gérée de façon excellente par un maire du Parti démocrate, Piero Fassino. Et c’est Chiara Appendino, 40 ans, inconnue au bataillon de la politique elle aussi, qui l’a emporté avec 53% des suffrages sous la houlette du Movimento 5 Stelle.

Cette élection tend à prouver que la consultation municipale a été l’occasion d’exprimer un rejet de la politique même quand elle marche bien, un refus du Parti démocrate même quand il travaille bien, et un « stop » à Matteo Renzi, Premier ministre de centre gauche depuis un peu plus de deux ans.

Renzi fragilisé

Puissamment épaulé par un centre droit en déconfiture, le Movimento a donc su donner un avertissement à Renzi. Un coup de semonce. Un avis d’expulsion. Comment le Président du Conseil l’a-t-il pris ? En continuant à soutenir que cette consultation avait une « valeur locale », même si elle a fait comprendre que ce sont « les visages jeunes et nouveaux » qui ont les faveurs de l’électorat. Et même si à Milan, ce n’est pas un tout jeune démocrate, mais Beppe Sala, 58 ans, qui l’a emporté contre le berlusconien Stefano Parisi. Comme dit le politologue D’Alimonte :

« Le Parti démocrate l’emporte quand il a contre lui la droite, mais pas quand il est confronté aux tout nouveaux ‘grillini’.

Le vrai problème maintenant est de savoir comment Renzi affrontera vendredi la direction de son parti , où l’aile gauche s’apprête à demander sa démission de secrétaire du parti et la convocation immédiate d’un congrès. Et surtout comment pense-t-il se préparer à ce qui reste son grand rendez-vous politique : le référendum d’octobre sur la révision constitutionnelle pour réduire des pouvoirs du Sénat. N’a-t-il pas déclaré que si sa réforme n’était pas approuvée, il donnerait sa démission, donnant une signification ultérieure à la consultation ? Beaucoup pourraient voter contre le nouveau Sénat rien que pour évacuer Renzi.

Candidate anti-corruption

Parce que l’anti-corruption, c’est du populisme hein…

Nouvelle figure montante du Mouvement 5 étoiles (M5S) – ambitieuse formation populiste et anti-partis -, Virginia Raggi s’est imposée triomphalement.

Née à Rome, elle est entrée en politique il y a seulement cinq ans, séduite par le discours radical du M5S, qui s’est juré d’en finir, comme tant d’autres en Europe, avec la classe politique traditionnelle.

Et celle-ci est particulièrement discréditée à Rome, où l’ancien maire de centre-gauche a été poussé avec fracas à la démission fin 2015 après une affaire de fausses notes de frais.

C’est la naissance de son fils Matteo qui l’a convaincue qu’elle ne pouvait rester sans rien faire face à l’état de dégradation de la capitale, qui exaspère les près de trois millions de Romains, a-t-elle raconté dans un entretien avec l’AFP.

De sa jeunesse dans le quartier de Saint-Jean de Latran, Virginia Raggi raconte qu’elle était surtout studieuse.

« J’étais une jeune fille curieuse, intéressée par beaucoup de choses, mais toujours très concentrée sur ses objectifs, comme je le suis du reste aujourd’hui. En fait, la détermination ne m’a jamais manqué », explique-t-elle sur son site internet.

C’est sur cette exaspération, après vingt ans d’immobilisme, de corruption et d’incurie administrative, que Virginia Raggi a construit son succès.

Elle devra désormais faire la preuve de sa compétence dans une ville en plein désarroi, criblée de dettes et réputée ingérable. Ce défi s’annonce de taille, y compris pour le M5S, un mouvement créé en 2009 qui joue aussi à Rome sa crédibilité alors qu’il ambitionne de gouverner un jour tout le pays.

Référendum en octobre

A Turin (nord-ouest), une autre novice du MS5, Chiara Appendino, 31 ans, a détrôné avec 54% l’expérimenté maire sortant Piero Fassino, une figure du PD, qui a dénoncé l’appel de la Ligue du Nord de Matteo Salvini, allié du Front national français, à voter pour les deux candidates du M5S afin de battre Matteo Renzi.

En revanche à Milan (nord), la capitale économique du pays, le candidat du PD Giuseppe Sala, ancien commissaire de l’Exposition universelle, l’a emporté avec 51,7% des voix.

Le parti de Matteo Renzi se maintenait aussi à Bologne (centre), un fief historique de la gauche, mais n’était même pas au second tour à Naples (sud-ouest), où le maire sortant Luigi De Magistris, homme de gauche atypique et ennemi juré de Matteo Renzi, a été largement réélu.

Pour ces élections partielles, qui concernaient près de 9 millions d’électeurs dans un peu plus d’une centaine de villes, la participation, déjà en berne au premier tour, a accusé un nouveau coup, à Rome comme ailleurs, dépassant à peine les 50% selon le ministère de l’Intérieur.

Si la lune de miel entre le gouvernement et les électeurs italiens semble bel et bien terminée, une analyse nationale des résultats restera délicate : le M5S était absent à Naples, Bologne et Milan, la droite déchirée à Rome mais unie à Milan. Pendant des semaines, le chef du gouvernement a d’ailleurs tenté de minimiser la portée du scrutin en répétant que « la mère de toutes les batailles » politiques restait pour lui le référendum prévu en octobre sur sa réforme constitutionnelle. Il s’est engagé à démissionner en cas d’échec.

Le M5S y compte bien. Fondé en 2009 et devenu le deuxième parti du pays avec 25% des voix dès les législatives de 2013, il pioche dans ses propositions à droite comme à gauche, y compris dans les extrêmes, et continue de tisser sa toile aux élections locales en s’appuyant inlassablement sur la dénonciation d’une classe politique malhonnête.

« Nous sommes prêts à gouverner le pays », a répété dimanche soir le jeune Luigi di Maio, dauphin pressenti de Beppe Grillo à la tête du mouvement. « Et les Italiens nous reconnaissent la capacité de gouverner. Maintenant c’est à Rome et à Turin, après ce sera le tour du reste du pays ».

Marcelle Padovani

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Commentaire recommandé

Kurkdjian // 21.06.2016 à 02h46

« Sont-ils effarés à l’idée de voir Rome aux mains d’une maire dépourvue d’expérience administrative ou politique et de compétence en matière de gestion de la chose publique ? C’est en tout cas cette personne qui devrait gérer, à partir de lundi, une ville de 3 millions d’habitants, étendue sur 1.250 km2 et lestée de 14 milliards de déficit. »

Apparemment, l’Obs n’est pas effaré de voir Macron diriger le ministère de l’économie, lui qui n’a jamais « dirigé la chose publique » (même à petite échelle), qui n’a jamais été élu, qui n’a jamais dirigé une organisation publique ou privée, et qui gère un ministère important d’un pays de 65 millions d’habitants, étendu sur 650 000 km2 et lesté de 2200 milliards de dettes. Et dont les mérites se limitent à savoir se faire pistonner par Attali et Jouyet pour obtenir un très bon poste dans une banque d’affaires (on a jamais vu un jeune sans expérience se voir confier une fusion-acquisition de l’ordre du milliard) et à qualifier les ouvriers d’illettrés et les ménages modestes (ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter un costume) de paresseux.

37 réactions et commentaires

  • Kurkdjian // 21.06.2016 à 02h46

    « Sont-ils effarés à l’idée de voir Rome aux mains d’une maire dépourvue d’expérience administrative ou politique et de compétence en matière de gestion de la chose publique ? C’est en tout cas cette personne qui devrait gérer, à partir de lundi, une ville de 3 millions d’habitants, étendue sur 1.250 km2 et lestée de 14 milliards de déficit. »

    Apparemment, l’Obs n’est pas effaré de voir Macron diriger le ministère de l’économie, lui qui n’a jamais « dirigé la chose publique » (même à petite échelle), qui n’a jamais été élu, qui n’a jamais dirigé une organisation publique ou privée, et qui gère un ministère important d’un pays de 65 millions d’habitants, étendu sur 650 000 km2 et lesté de 2200 milliards de dettes. Et dont les mérites se limitent à savoir se faire pistonner par Attali et Jouyet pour obtenir un très bon poste dans une banque d’affaires (on a jamais vu un jeune sans expérience se voir confier une fusion-acquisition de l’ordre du milliard) et à qualifier les ouvriers d’illettrés et les ménages modestes (ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter un costume) de paresseux.

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    • Surya // 21.06.2016 à 07h06

      Je suis tombé sur la chronique de Nicolas Doze hier qui s’alarmait de cette victoire populiste (LOL), c’est vrai que d’avoir dans son programme la lutte contre la corruption et notamment la lutte contre l’attribution de marchés publics dans le secteur du logement sans appel d’offres, brrrrr ça fait froid dans le dos.

      « elle n’a aucune expérience en politique » -> ben c’est surement la meilleure nouvelle qui puisse être pour les romains ! Je veux bien leur fourguer Anne Hidalgo en échange !

        +85

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    • Caracole // 21.06.2016 à 07h12

      Et puis bon, la fameuse supposé « compétence en matière de gestion de la chose publique » des autres candidats et des précedents, qui ont fait de Rome une ville  » lestée de 14 milliards de déficit », ca ne les choque pas non plus…
      Je ne vois pas comment elle pourrait faire pire.

        +94

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    • aije // 21.06.2016 à 21h46

       » Sont-ils effarés à l’idée de voir Rome aux mains d’une maire dépourvue d’expérience administrative ou politique et de compétence en matière de gestion de la chose publique ?  »
      Bizarrement, ça m’a tout de suite fait penser à un ancien maire d’une ville de 14000 habitants (euh, il ne manque aucun zéro), en prime ex président d’un conseil général veillant aux destinées de 240000 âmes (oui, deux cent quarante mille, vous aviez bien lu). Impressionnant, cet homme a de l’avenir en politique.

        +1

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  • RD // 21.06.2016 à 03h58

    Degré 0 du journalisme.

    Heureusement, on trouve des analyses d’un autre niveau même sur des blogs, genre ici, https://l-arene-nue.blogspot.com/2016/06/municipales-en-italie-la-revolte-dun.html

    Ou encore l’habituel excellent Romaric Godin : http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/italie-les-raisons-de-la-defaite-de-matteo-renzi-580652.html

      +25

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  • Caliban // 21.06.2016 à 04h54

    Ce qu’il y a de bien avec le populisme, c’est qu’il n’y a jamais besoin de le définir.

    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas « promettre tout et son contraire pour être élu » … parce que ça, cela correspond à la définition de la politique tout court (« mon adversaire c’est la finance », « travailler plus pour gagner plus » …).

    Donc si le « populisme » ne désigne pas une façon de faire de la politique, se caractérise-t-il par un positionnement « ni gauche ni droite » ? Est-il un « opni » sur l’échiquier politique ? On peut raisonnablement en douter :
    • combien de coalitions gauche / droite dirigent les Etats, sur le modèle allemand par exemple ?
    • faut-il ranger dans le camp des populistes les partis centristes ?
    • classer M. Valls dans le même camp que M. Sarkozy est-il un biais populiste ?
    • les Présidents de la Ve République sont-ils constitutionnellement populistes ?

    Le populisme cela pourrait finalement être le stigmate du crétinisme. Celui des journalistes / éditocrates, tout juste bon à utiliser de vieux mots pour désigner des choses nouvelles.

      +58

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    • John // 21.06.2016 à 07h34

      On pourrait aussi définir ce qu’est la politique. Il me semble qu’il s’agit de choisir la direction d’un pays. Vu que nos politiques ne remettent pas en cause les traités UEpéens qui ont gravés dans le marbre le cadre économique, ils ne font que jouer une comédie. Les comiques ne sont pas du coté présenté par les médias.

        +17

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      • Kaiel // 22.06.2016 à 00h08

        Varoufakis :  » certains disent qu’il y a un déficit de démocratie en Europe, c’est comme de dire qu’il y a un déficit d’oxygène sur la lune, il n’y en a pas… « 

          +7

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    • Ailleret // 21.06.2016 à 12h25

      Populisme : mener une politique favorable au peuple (populus). La pire des insultes pour Le Monde, Le Nouvel Obs, France Inter, etc.
      Élitisme : mener la politique des élites. La seule politique acceptable depuis une certaine parenthèse ouverte en 1983. Plébiscitée par les médias.

        +14

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  • geedorah // 21.06.2016 à 05h19

    Il y a bien longtemps que l’Italie n’avait plus été dans ce rôle de laboratoire politique, qu’elle a tant joué par le passé, pour le pire – le fascisme mussolinien, père du nazisme allemand, ou le terrorisme des Brigades rouges qui dans les années 1970/80.

    il n »aura pas fallu longtemps à ce journaliste pour se discréditer….
    https://www.youtube.com/watch?v=nz5Kf0kNauw

    même pas envie de lire la suite

      +17

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  • DUGUESCLIN // 21.06.2016 à 05h56

    Décidément certains « journalistes »ont une fâcheuse tendance à considérer que le peuple n’a rien compris quand il ne vote pas selon la vision européo-mondialiste qu’ils défendent.
    Il suffirait donc de donner de faux espoirs au peuple pour qu’il soit populiste et vote n’importe quoi?
    Mais ce qui vaut dans un sens vaut dans l’autre. N’est-ce pas comme ça que les européistes sont au pouvoir? Le peuple n’est populiste que quand les européistes ont perdu toute popularité.
    Il fut un temps où ces mêmes, qui se disaient de gauche, combattaient les ennemis du peuple.
    Maintenant leurs héritiers considèrent que ce sont les peuples qui sont les ennemis qu’il faut combattre.
    Les peuples doivent disparaître, n’est-ce pas cette vision du monde que soutiennent ces « propagandistes » de l’européisme? Comment empêcher le peuple d’être populiste puisqu’il l’est par définition.
    Comment résoudre ce pléonasme?

      +37

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  • Bruno // 21.06.2016 à 06h01

    « C’est en tout cas cette personne qui devrait gérer, à partir de lundi, une ville […] lestée de 14 milliards de déficit ».

    Conclusion évidente: il faudrait que les mêmes incapables continuent de gérer cette ville aussi bien qu’au paravant.

      +56

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    • Sam // 23.06.2016 à 11h33

      Très belle faute d’orthographe. On écrit ‘auparavant’. Ou alors, Au ‘paravent’, cette chose qui sert à ‘isoler du regard’, comme cette très discrète manière qu’ont les encravatés pour nous dérober jusqu’au dernier centime, et ce depuis longtemps déjà.

      Cette terreur de voir les choses changer (Trump, Brexit, Italie, …) rend le discours de plus en plus maladroit : ce journaliste semble se désespérer de la fin de l’ère de la corruption. J’imagine qu’il doit en toucher sa part pour écrire de telles sornettes.

        +1

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      • Etiocle // 23.06.2016 à 12h56

        Effectivement, l’orthographe comme lapsus serait plus qu’une maladresse de clavier ou la marque d’un outil linguistique mal maîtrisé : le texte devrait être donc « cette » journaliste …. « elle »…

          +0

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  • FifiBrind_acier // 21.06.2016 à 06h46

    Le populisme consiste à critiquer les responsables intermédiaires, ( qui le méritent bien), sans jamais faire de géopolitique, ni critiquer ceux qui tirent réellement les ficelles.
    Ce qu’ils ne disent pas est plus important que ce qu’ils disent.

    La question absente, jamais abordée: qui dirige vraiment l’ Italie et l’ Europe?
    Quand le sage montre la lune, les populistes regardent le doigt….

    Orwell: « Quand l’extrême-droite progresse, c’est d’abord sur elle-même que la Gauche devrait s’interroger. »

      +26

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  • PatrickLuder // 21.06.2016 à 07h33

    Avec 14 milliards de déficits, Rome ne peut pas trouver pire gestionnaire que ses prédécesseurs …

      +15

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  • YpLee // 21.06.2016 à 08h19

    Du populisme
    Sur une très bonne série de Eric Guéguen, Politeia

    On peut ne pas être d’accort avec tout mais je trouve cette série très saine pour l’esprit.
    https://www.youtube.com/watch?v=NAYptCcKlnU

      +5

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    • L. A. // 21.06.2016 à 16h26

      @ YpLee
      Attention ! Je me permets de mettre en garde contre la série de vidéos que vous indiquez avec un lien. Il s’agit d’une très pernicieuse entreprise d’endoctrinement d’ultra-droite, antirépubicaine et antilaïque. Le bonimenteur s’exprime très bien, sur un ton très cajoleur, et fait montre d’une culture certaine, mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est de l’intox hyper-réactionnaire où tout est calculé et pesé pour séduire les candides. En écoutant ces vidéos, gardez donc votre esprit critique en éveil et vous distinguerez ici et là les incohérences, les petites contrevérités, les a priori diffus, les à-peu-près et les lieux communs propres à l’extrême droite qui se dissimulent dans ce flot de doctes paroles et de références grecques et latines. Alors saine pour l’esprit, sûrement pas, c’est même bien le contraire.

        +2

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  • DUGUESCLIN // 21.06.2016 à 08h31

    Il faudrait un décret du style:
    « Avis à la population »
    « Tout membre du peuple qui exprime un vote populaire sera déclaré populiste et à ce titre considéré comme traite aux intérêts supérieurs du mondialisme ».

      +17

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  • Renard // 21.06.2016 à 09h26

    Évidemment nos braves journalistes récitent leurs leçons et montrent une hostilité vis à vis du mouvement cinque stelle.
    Toutefois que penser réellement de ce parti ? Ma sensation est que beppe grillo ressemble à un produit marketing destiné à capter la colère populaire pour la rendre stérile, une sorte de plan B du système en somme, tout comme Trump aux States d’ailleurs.
    Grillo ne fait pas de critique en profondeur du système et ne parle pas de géopolitique. Il y a certes des choses intéressantes dans son discours et notamment le fait qu’il prenne Enrico Berlinguer, le jaurès Italien, comme référence politique mais tout ceci sent le « fake »

      +8

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  • Kiwixar // 21.06.2016 à 10h25

    Après la malbouffe (junk food), la malinformation (les merdias), voici le « malvote » :
    – un chouïa à droite du Parti Unique Bipolaire, et hop c’est l’ « extrême-droite », forcément fasciste, xénophobe, raciste et qui donne la chtouille
    – un chouïa à gauche du Parti Unique Bipolaire, et hop c’est l’ « extrême-gauche » et les 500 millions de morts du communisme
    – un chouïa en bas du Parti Unique Bipolaire, et hop c’est le « populisme »
    – un chouïa en haut du Parti Unique Bipolaire, et hop c’est les « extrêmistes de l’abstention »

    Pour aider le populo à « bien » voter (la cible est doublement étroite), ils vont nous sortir les machines à voter électroniques, « aptes à garantir la sincérité du (programmateur du) scrutin » (Cazeneuve). Ca commence à urger, vu que le populo est en train de déciller les yeux sur l’arnaque de la démocratie représentative à 3 tours et référendum aux résultats ignorés.

      +40

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  • Jean-Charles // 21.06.2016 à 11h25

    Les gouvernements dits de droite ou de gauche n’existent plus. Preuve en est que la politique « neocon » promue par la gauche, sensée empêcher l’augmentation des inégalités de distribution des revenus et patrimoines. Il n’en est rien au vu de l’évolution de l’indice de Gini et Lorentz.

    En Italie M. Renzi du Parti Démocrate a fait passer des lois qui régissent désormais le marché du travail appelées « Jobs Act » similaires à celles nommées « El Komri » tant décriées en France. Un changement de la Constitution italienne est prévu crt. octobre 2016.

    Le peuple électeur vote M5S car il cherche une alternative à la politique ambiante qui semble céder aux intérêts de quelques-uns très haut placés du monde de la finance.

    En fin de compte pas grand chose ne changera tant qu’il sera exigé des intérêts iniques sur de la dette consolidée auprès des banques privées qui créent ainsi de la monnaie scripturale ex-nihilo.

    Les instituts financiers privés italiens et à l’internationale ne possèdent-ils pas près de 90% de la dette publique italienne qui se montait à à 2170 milliards ayant coûté près de 70 milliards d’intérêts soit plus de 3% du PIB d’env. 1660 milliards?

    Mme Raggi et le Movimento 5 Stelle feront ce qu’ils peuvent dans la limite de leurs moyens.

      +9

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  • Creti // 21.06.2016 à 11h30

    Ce journal pseudo-gauche ne se démentit pas. Le venin qu’il dégage est à la mesure de l’échec de la gauche historique à ne pas avoir su interpréter les attentes du peuple d’autant plus que le peuple désormais l’abandonne.

      +7

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  • aru // 21.06.2016 à 11h46

    Je suis tombé hier sur Dupont Aignan qui a eu une bonne réplique a une journaliste qui l’interrogeait sur Rome: « Pourquoi vous confondez populisme et populaire? »
    La journaliste est restée sans voix avant d’attaquer sur l’histoire de l’expérience de l’élue.

      +9

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  • openmind // 21.06.2016 à 11h48

    Cet article traitant, au fond, de la schizophrénie de nos médias, je ne puis m’empêcher de dénoncer un autre pompier pyromane qui hier dénonçait le Brexit et le danger pour l’Europe d’une telle issue qui précipiterait son effondrement et que le futur de l’Ukraine serait le révélateur du destin de l’Europe….extraordinaire!!!

    Il s’agit bien sûr de ……..suspense………Georges Soros !!!!!!! Bravo, quelle lucidité, quel prophète, quelle clairvoyance, mais où va-t-il chercher de telles analyses alors qu’il est tellement loin de tout cela ce brave philanthrope financier.

    Détail: il était l’invité(sic) de M.Khodorkovski à la réunion du nouveau parti d’opposition créé il y a peu pour réinstaurer une vraie démocratie en Russie (Poutinie si vous préférez).

    Un philanthrope que je vous dis.
    http://www.trunews.com/soros-says-russia-new-rising-global-power/

      +6

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  • Louis Robert // 21.06.2016 à 11h52

    ?

    Dans nos pays, la classe politique tout entière est honnie et répudiée… ce qu’elle n’apprécie apparemment pas. D’où la pitoyable épithète « populiste » lancée par dépit à la face de ceux que nous leur préférons. Rien à faire, l’Homo Novus leur déplaît, les pauvres… eux qui se croient si supérieurs, et surtout si « compétents », avec les résultats que nous connaissons tous.

    Voyez seulement comment on apprécie cette « compétence », dans une perspective chinoise (@ 11:36).

    Eric X. Li, « L’histoire de deux systèmes politiques » — TED Talk (sous-titres disponibles en français)

    https://m.youtube.com/watch?v=s0YjL9rZyR0

    Mes hommages au « populisme » italien. Bravo!

      +9

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    • Etiocle // 21.06.2016 à 12h37

      Merci pour ce lien et l’exposé limpide sur la non équivalence entre démocratie et pluralité des partis. Un argumentaire fort bien étayé en faveur du parti unique « dynamique » et « promotionnel », intelligemment présenté. Ce passage mériterait un arrêt sur critique du site. Dire que l’opposition (libérale) entre la société civile et l’État n’est pas dans la pensée pratique de la Chine me rappelle le développement dialectique de l’État hégélien.

        +3

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      • Louis Robert // 21.06.2016 à 15h11

        @ Etiocle

        Je me réjouis que cet exposé vous ait plu et inspiré ces réflexions. J’espère ne pas abuser de votre accueil en portant àussi à votre attention cette présentation exceptionnelle de M. Li à la célèbre Oxford Union Society: « Democracy is failing » (Faillite de la démocratie):

        https://m.youtube.com/watch?v=9kqwMKyBvLc

        Dans « Quand la Chine dirigera le monde » (« When China Rules The World »), Martin Jacques, de l’université de Cambridge, insiste sur la perspective politique chinoise, holistique et dialectique, à laquelle vous semblez référer. Je ne connais malheureusement pas de traduction française de ce livre déjà traduit en plusieurs langues.

          +0

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        • Etiocle // 23.06.2016 à 09h06

          Encore merci.
          Pour rester dans le sujet, le M5S illustre, à mon avis, la transformation d’un mouvement en parti au sens où il est parvenu à transformer des revendications éparses en objectifs politiques organisés tout en conservant l’affect commun du mouvement initial. Les membres du mouvement s’identifient au parti en lui conférant une légitimité, c’est-à-dire force et consentement.
          Il en irait de même dans le parti du peuple chinois dont le système s’élabore à partir de la première réalité politique : la commune.

            +0

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  • Olposoch // 21.06.2016 à 13h03

    Du journalisme navrant-qui-pousse-aux-extrêmes…
    Sinon j’ai tapé « brexit », et rien que des titres de ceux « qui ont peur de l’avenir », « qui ont peur du changement », des remises en question, qui ont le « sentiment » qu’ils seront affectés….
    Un vrai florilège du langage de ceux qui refusent les nécessaires « réformes » (de l’UE)…

      +3

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  • Jean de Fidenza // 21.06.2016 à 15h50

    “Sont-ils effarés à l’idée de voir Rome aux mains d’une maire dépourvue d’expérience administrative ou politique et de compétence en matière de gestion de la chose publique ? C’est en tout cas cette personne qui devrait gérer, à partir de lundi, une ville de 3 millions d’habitants, étendue sur 1.250 km2 et lestée de 14 milliards de déficit.”

    Entre centre-gauche et centre-droit, pour l’Obs, c’était tellement mieux avant ! :
    ==> http://www.tdg.ch/monde/exmaire-rome-juge-corruption/story/30463941

      +1

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  • Nouméa // 21.06.2016 à 15h51

    Arrêtez SVP avec ce mot de « populisme ». C’est de la même veine décérébrée que l’expression « théorie du complot » : les deux visent à déclencher chez le lecteur le réflexe de Pavlov de l’effroi…

      +4

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  • Cédric // 21.06.2016 à 15h57

    il faut juste remplacer « populisme » par « peuple » et ça marche.

     » un grand pays européen aux mains du (populisme) peuple  »

    j’ai hâte de voir ce que ça donne, ça semble inédit de nos jours !!!

    sinon derniere analyse politique : elle est canon !!!

      +5

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  • Mirandole // 21.06.2016 à 16h17

    Elle serait incompétente selon les journaleux.

    Pourtant, ce n’est pas elle ni son équipe qui laisse la ville criblée de dettes !

      +3

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  • Raph // 21.06.2016 à 20h44

    J’aime beaucoup le procès *a priori* fait à cette femme (réduite dès le départ à son physique avenant) en incompétence: on doute de ses capacités à gérer une ville qui est caractérisée entre autres choses par 14 milliards de dettes. Je me pose donc la question de savoir si cette dette cumulée résulte de la gestion par des élus passés, compétents sans doute.

      +3

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  • Jean // 21.06.2016 à 21h51

    Il ne faut pas ce faire des illusions, dejà elle a gagnè avec 67%, oui, mais ils ont votè 34% des citoyen, donc ca cet assez grave, et deuxieme chose, il y a rien de populisme dans ce parti politique, qui est le remplecent de la gauche comme Podemos en Espagne, encore des atlantiste au service des pouvoir financier.
    Monsieur Di Maio, le lider du parti a dejà etait a la City et rencontrè les pouvoir financier.
    Cet plutot de la propagande, comme on dit a mon pays (l’ Italie), tanto fumo e poco arrosto,
    beaucoup de fumée e peu de roti.

      +4

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