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22.juin.201622.6.2016 // Les Crises

Italie : les raisons de la défaite de Matteo Renzi, par Romaric Godin

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Pour faire suite à l’article d’hier, un article écrit cette fois par un (grand) journaliste…

Source : La Tribune, Romaric Godin, 20/06/2016

Virginia Raggi a été élue maire de Rome avec 67 % des voix. (Crédits : Reuters)

Virginia Raggi a été élue maire de Rome avec 67 % des voix. (Crédits : Reuters)

Le parti du président du Conseil a subi lors des municipales de ce 19 juin une vraie défaite en perdant Rome et Turin, mais aussi plusieurs villes moyennes dont Trieste, Grosseto ou Savone. Le fruit d’un échec de Matteo Renzi qui a fait du Mouvement 5 Etoiles une « réponse logique ».

« Une défaite capitale ». C’est ainsi que le quotidien de gauche italien Il Manifesto a titré son éditorial du lundi 20 juin après les deux lourdes défaites enregistrées la veille par le Parti démocrate (PD) du président du Conseil Matteo Renzi aux élections municipales de Rome et de Turin. Dans les deux villes, qui figurent parmi les trois capitales de l’Italie unifiée, les candidats du gouvernement ont été battus par les candidates du Mouvement 5 Etoiles, le parti qui semble désormais en mesures de s’imposer comme un prétendant sérieux à la direction du pays dans les prochaines années.

Défaite évidente pour Matteo Renzi

Certes, la défaite du PD doit être relativisée. Dimanche, on votait dans 121 communes où il y avait des ballottages. Le parti de Mateo Renzi a remporté 34 de ces 121 duels, le centre-droit, 33 et le Mouvement 5 Etoiles, 19. Le PD reste donc encore la première force politique de la Péninsule et parvient à conserver quelques grandes villes comme Milan (difficilement), Bologne ou Ravenne. Mais il ne s’agit là que de demi-succès. La réalité est bien celle d’une vraie défaite. Le centre-gauche est sur la défensive et perd beaucoup de villes moyennes comme Novare, Savone, Trieste ou encore Grosseto, en Toscane, à gauche depuis 10 ans. Et si la défaite à Rome était attendue, celle à Turin ne l’était pas. La volonté de sanctionner le centre-gauche a été très présente, permettant notamment à des partis de centre-droit pourtant en très petite forme politique de l’emporter dans ces villes.

La capacité fédératrice du Mouvement 5 Etoiles

Mais l’élément le plus inquiétant pour le Palais Chigi, résidence de la présidence du conseil, est bien la poussée du Mouvement 5 Etoiles (M5S). Le parti fondé par le blogueur et comique Beppe Grillo a remporté 19 des 20 ballottages où il était présent dimanche. On peut estimer que c’est peu, mais les élections municipales étaient, selon les politologues italiens, peu propices au M5S, dont le vote serait le fruit d’un mécontentement sur la politique nationale. Cette vision a été disqualifiée dimanche. Comme a été disqualifiée l’idée que le M5S serait un parti de protestation pure. La victoire dans deux grandes villes, Turin et Rome, a montré, comme l’a souligné l’étoile montant du parti, Luigi di Maio, que « les citoyens ont reconnu une capacité à gouverner » au M5S.

A Rome, comme à Turin, le M5S a montré sa capacité à « unifier » les mécontents de la politique de Matteo Renzi. Le « tout sauf Renzi » a parfaitement fonctionné dans le cas du Mouvement 5 Etoiles, ce qui n’a pas été le cas pour le centre-droit qui a échoué à mobiliser les oppositions au PD pour lui barrer la route à la mairie de Milan, par exemple. La candidate « grilliste » à Turin, Chiara Appendino, a ainsi pratiquement doublé son score du premier tour, passant de 118.000 voix à 202.000, tandis que le maire sortant Piero Fassino ne progressait que de 8.000 voix… A Rome, la démonstration est encore plus éclatante : Virginia Raggi, la candidate du M5S, a gagné 317.000 voix de plus que ses 453.000 du premier tour, tandis que le candidat « renziste », Roberto Giacchetti, a progressé de 57.000 voix seulement.

Une force d’alternance ?

Le Mouvement 5 Etoiles a donc fait la preuve de sa capacité à réunir les oppositions à Matteo Renzi. A l’inverse, le PD apparaît incapable de mobiliser au-delà de ses propres troupes face au M5S, ce qui est moins le cas face au centre-droit. C’est un élément essentiel qui doit donner des sueurs froides à l’hôte du Palais Chigi car la nouvelle loi électorale que Matteo Renzi a fait adopter, l’Italicum, prévoit un ballottage au niveau national pour obtenir la majorité à la chambre entre les deux premiers partis si personne n’a obtenu plus de 40 % des suffrages au premier tour. Or, il y a fort à parier qu’en cas de législative, le deuxième tour oppose le PD au M5S. Et désormais, le M5S dispose de candidats crédibles, jeunes et dynamiques, à opposer à Matteo Renzi pour la conquête du Palais Chigi : Virginia Raggi, la nouvelle maire de Rome et Luigi di Maio, 30 ans, de 11 ans le cadet du président du Conseil, devenu très populaire.

La fin du « miracle » Renzi

Comment en est-on arrivé là ? Voici deux ans, Matteo Renzi remportait haut la main les élections européennes avec 40,6 % des voix et pouvait donner la leçon aux autres partis sociaux-démocrates d’Europe. Mais en mai 2014, Matteo Renzi n’était président du Conseil que depuis décembre 2013. Il était encore auréolé de sa jeunesse, de son volontarisme qui l’avait porté au pouvoir par un putsch rapide contre Enrico Letta au sein du PD et de son discours de renouvellement et de réformes face à une classe politique italienne fatiguée et incapable de prendre en compte la situation réelle des Italiens. Depuis, le « miracle » Renzi s’est évanoui.

Une croissance revenue, mais insuffisante

Certes, la croissance est revenue : + 0,3 % au premier trimestre 2016 sur trois mois et 1 % sur un an. Mais comme ailleurs en Europe, c’est une croissance qui s’appuie sur des éléments qui ne trompent guère les citoyens : la baisse du prix de l’énergie et la précarisation des plus fragiles. C’est ce qui explique que, même là où elle est vigoureuse, comme en Espagne, cette croissance ne se traduit pas électoralement. De ce point de vue, la politique de Matteo Renzi n’a guère changé par rapport à celles mises en place depuis l’arrivée au pouvoir de Mario Monti sous la pression de la BCE en 2011. Le « Job Acts », porté aux nues de ce côté-ci des Alpes, n’a pas convaincu les Italiens qui ont compris le caractère très précaire de ces CDI créés à coup de subventions et facilement annulables. Ils savent aussi que le « miracle de l’emploi » dont se vante le gouvernement est loin d’avoir annulé la progression du chômage depuis le début de la crise et qu’il est fort peu probable qu’il y parvienne.

Économiquement, l’Italie va peut-être « mieux », mais elle reste en sous-régime. Sa croissance est encore deux fois inférieure à celles de la zone euro au premier trimestre sur trois mois. La confiance dans l’avenir peine à revenir. Les PME continuent de souffrir d’un système bancaire grevé par les mauvaises créances et les indécisions du pouvoir central. Les mesures prises pour rétablir la santé du secteur bancaire italien ont été contre-productifs. A l’automne, le « sauvetage » de quatre banques a conduit à la ruine de plusieurs épargnants, dont un s’est suicidé, et a été entaché par des conflits d’intérêts. Au printemps, le fonds « Atlas » destiné à sauver les banques n’a convaincu personne. Le chômage reste élevé, les PME en plein désarroi et la croissance trop faible. Le bilan économique de Matteo Renzi n’est donc pas bon. Il en paie logiquement le prix.

La défaite des « réformes »

La défaite du PD ce 19 juin est donc celui de ce « réformisme » et de cette « modernité » qu’incarnaient Matteo Renzi. L’ancien maire de Florence avait fait un pari : que les « réformes » relance le pays et que son modernisme le place au centre de la vie politique italienne, à la place de l’ancienne Démocratie chrétienne. Ce pari est manqué. Les « réformes » n’ont conduit qu’à radicaliser davantage une partie de l’opinion et donc à réduire la base « centriste » du PD. Le Mouvement 5 Etoiles peut aisément récupérer les déçus du renzisme avec un discours que les médias internationaux qualifie par paresse de « populisme », mais qui répond à plusieurs demandes de la société italienne.

La demande démocratique

Demande démocratique, d’abord. Matteo Renzi est un adepte de la pensée économique dominante. Il considère que la démocratie est une entrave aux réformes. Il a donc, en 2013, pris le pouvoir sans élections, sur un programme réformateur destiné à conduire à une victoire en 2018. Les réformes d’abord, les élections ensuite. Et des élections réalisées avec une loi électorale faite alors sur mesure pour sa « nouvelle DC ». Les propositions du M5S d’une démocratie plus active et d’une plus grande participation populaire aux décisions ont alors davantage convaincu un peuple italien fatigué par les combinaisons post-électorales et traumatisé par l’imposition par la BCE en 2011 de Mario Monti à la présidence du conseil pour appliquer un programme désastreux pour eux. Au niveau local, cette demande s’est traduite, à Rome, par exemple, par une volonté de maîtriser la gestion de la ville, notamment sur les projets de prestige comme les Jeux Olympiques. L’arrogance croissante de Matteo Renzi, fruit de cette idéologie des « réformes douloureuse mais nécessaires », a été sanctionnée par des Italiens en demande d’une autre forme de politique.

La demande réformatrice

Demande réformatrice, ensuite. Il y a réforme et réforme. Matteo Renzi aime à se présenter dans toutes l’Europe comme l’exemple même du dirigeant réformateur, mais l’Italie continue à souffrir de l’inefficacité de l’Etat et des liens troubles de la politique et des milieux économiques, et, parfois, de la criminalité organisée. La vision du M5S est que seul un vrai renouvellement de la classe politique peut changer la donne. C’est populiste, si l’on veut, mais ce qui a été sanctionné à Rome et à Turin, ce sont précisément ces liens troubles et le fait que le PD de Matteo Renzi ne peut incarner un changement de ce point de vue. A Turin, le maire sortant, Piero Fassina, est un cacique à l’ancienne, souvent cité dans des affaires de corruption. Il est l’exemple même de l’incapacité du PD à incarner un renouvellement. Dans l’esprit des Italiens, le M5S « populiste » apparaît pour la gestion de l’Etat plus réformateur que les partis traditionnels, englués dans leurs intérêts locaux. Il réclame une informatisation et une simplification d’un Etat connu pour sa complexité. Sans doute peut-on avancer que le M5S deviendra aussi corrompu que les autres une fois au pouvoir, mais c’est tout à l’honneur des Turinois et des Romains d’avoir donné sa chance à une alternative politique au milieu d’un immense océan de désintérêt pour la politique, comme l’a montré la progression de l’abstention.

La demande européenne

Demande de débat européen enfin. L’Italie est un des rares pays à ne pas avoir connu de croissance depuis son entrée dans la zone euro en 1999. Le passage de Mario Monti au gouvernement avec l’appui de l’UE, a conduit à un fort mouvement d’euroscepticisme qui profite au M5S. Ce dernier prétend organiser un référendum sur l’appartenance à l’euro. Démagogie ? Peut-être, mais c’est aussi la traduction d’un échec de Matteo Renzi qui, lorsqu’il est arrivé au pouvoir, avait promis de réorienter l’Europe et qui, malgré ses rodomontades régulières contre Bruxelles et Berlin, n’y est pas parvenu. Sa présidence italienne de l’UE au cours du second semestre 2014 a été un fiasco retentissant. Et les Italiens ont le sentiment justifié que, malgré les réformes subies depuis 2011, l’Europe se contente de leur en demander davantage. Les Italiens refusent le simplisme européen selon lequel les « réformes structurelles » sont bonnes par nature. Ils ont d’excellentes raisons pour cela. La poussée du M5S traduit donc un mal-être italien dans l’Europe et une gestion européenne aveugle à la situation italienne. C’est aussi autour de la critique de l’UE que le M5S est désormais capable de mobiliser contre le PD.

Le risque pour l’avenir

Certes, il est plus aisé de fédérer autour d’un « ennemi commun », en l’occurrence Matteo Renzi que de construire une action de gouvernement pouvant satisfaire un électorat de second tour encore disparate. Mais c’est là le même problème que celui de Matteo Renzi qui doit maintenir au sein du PD sa gauche et son centre. Le danger est évidemment que le M5S, qui a séduit beaucoup d’électeurs de gauche, ne se concentre désormais sur ses réserves de voix au second tour en voulant séduire l’extrême-droite eurosceptique de la Ligue du Nord et de Fratelli d’Italia, notamment par un discours xénophobe. L’équilibre sera difficile à trouver, de ce point de vue, mais le M5S dispose d’un atout majeur, le rejet actuel, en dehors du noyau des électeurs du PD, de Matteo Renzi.

Source : La Tribune, Romaric Godin, 20/06/2016

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Commentaire recommandé

Henri Tanson // 22.06.2016 à 08h07

Il y a une infinité de raisons qui peuvent expliquer la défaite de Renzi; et l’on retrouve ces raisons bien au-delà des frontières de l’Italie…
La classe politique est universellement corrompue.
Elle ne respecte plus la démocratie.
Elle impose à chaque pays, une politique extérieure (européenne ou mondiale).
Nos politiciens ne sont plus que des oligarques faisant partie d’une Mafia internationale.
Les dirigeants ne cherchent plus l’intérêt de leurs électeurs (…) mais celui de la finance, des meneurs de l’économie.
Les médias sont aux ordres d’organismes financiers, de multinationales, de banques.
Il y a un terrorisme mondial qui utilise des « allumés » pour influer sur les politiques des États. (Députée britannique).
Le monde est intentionnellement endetté afin que les gouvernants soient soumis, obéissants.
Un gouvernement mondial se met en place. Il organise des printemps, des soulèvements « démocratiques »; il assassine ceux qui résistent, et place des hommes à lui aux commandes (cf. Ukraine, par exemple).
Ce n’est pas nouveau, mais ça se généralise…
À part ça, tout va bien.
Je dis ça, hein…

20 réactions et commentaires

  • Henri Tanson // 22.06.2016 à 08h07

    Il y a une infinité de raisons qui peuvent expliquer la défaite de Renzi; et l’on retrouve ces raisons bien au-delà des frontières de l’Italie…
    La classe politique est universellement corrompue.
    Elle ne respecte plus la démocratie.
    Elle impose à chaque pays, une politique extérieure (européenne ou mondiale).
    Nos politiciens ne sont plus que des oligarques faisant partie d’une Mafia internationale.
    Les dirigeants ne cherchent plus l’intérêt de leurs électeurs (…) mais celui de la finance, des meneurs de l’économie.
    Les médias sont aux ordres d’organismes financiers, de multinationales, de banques.
    Il y a un terrorisme mondial qui utilise des « allumés » pour influer sur les politiques des États. (Députée britannique).
    Le monde est intentionnellement endetté afin que les gouvernants soient soumis, obéissants.
    Un gouvernement mondial se met en place. Il organise des printemps, des soulèvements « démocratiques »; il assassine ceux qui résistent, et place des hommes à lui aux commandes (cf. Ukraine, par exemple).
    Ce n’est pas nouveau, mais ça se généralise…
    À part ça, tout va bien.
    Je dis ça, hein…

      +126

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  • Feufollet // 22.06.2016 à 10h23

    Dans cette analyse, on parle beaucoup de croissance économique.
    Or, si le succès politique est conditionné à la croissance économique,
    Très vite il retombera comme un soufflé. C’est fini la croissance,
    ça n’est plus qu’une chimère pour politiciens et journalistes.
    Si le M5S fonde sa politique sur la promesse de croissance
    son succès ne durera que le temps d’une éclipse.
    Il serait bientôt temps d’abandonner ce gros mot mensonger.
    La croissance est une aberration de l’humanité mais il en est qui
    mettent long à comprendre

      +31

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  • argos // 22.06.2016 à 10h55

    Merci à Henri Tanson et Feufollet pour leur analyse respective.

    Ces messieurs le savent, ils jouent les prolongations.

    Quelles sont les options qui s’offrent à eux ?

      +1

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    • Henri Tanson // 22.06.2016 à 11h40

      Ils jouent les prolongations, en Italie, parce que des partis politiques comme M5E ont, un peu plus que nous, accès aux médias : les partis de menteurs (d’escrocs ?) sont donc en sursis. Aussi, la population est peut-être un peu plus en avance que nous dans la compréhension du « problème ».
      Pourquoi n’y a-t-il pas en France de parti ouvertement positionné pour que la France se retire des traités européens et remette au pouvoir des hommes intégres, responsables et respectueux de leurs mandats de représentants du peuple ? Même si les médias cherchent à le faire croire…
      Sans l’information suffisante, les Français se laissent enfumer par un flot continu de mensonges venant de toutes parts.
      D’où viendra la solution ?
      Internet ? Indépendance des médias ? Oui, je sais, je rêve…
      Quand je vois que la loi URVOAS fera tout pour mettre des bâtons dans les roues de candidats à la présidentielle qui ne seraient pas issus des partis déjà en place, je m’inquiète…
      Peut-être que la solution, en France, viendra de l’étranger ? De l’Italie, du Royaume Uni ? Je crois que la France est en avance sur la route de la dictature (interdiction de manifester…).
      Rooohhhh….

        +8

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      • Louis Robert // 22.06.2016 à 12h12

        La solution? Elle viendra des Français ou elle ne viendra pas. Tant que ce peuple, avec le terrorisme dans les rues, l’état d’urgence permanent, le 49-3 au quotidien, l’interdiction de manifester et ses me(r)dias à l’œuvre… tant que ce peuple continuera malgré tout cela et bien davantage de se croire néanmoins terre de Liberté, Égalité, Fraternité… la solution ne viendra tout simplement pas.

          +14

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      • Arienam // 22.06.2016 à 13h16

        Henri Tanson : Il y a un parti qui est « ouvertement positionné pour que la France se retire des traités européens et remette au pouvoir des hommes intégres, responsables et respectueux de leurs mandats de représentants du peuple », cherchez bien.
        Pour oser suivre cette orientation, il est ostracisé des médias français, mais il existe et se développe.

        Googlisez « sortie de l’ue de l’euro et de l’otan », vous le trouverez, à n’en point douter…

          +16

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        • laura // 23.06.2016 à 10h29

          En effet, et nous avons des solutions, des gens honnêtes qui se battent et nous avons la chance d’avoir des médias alternatifs (ce qui n’était pas le cas dans mon enfance…)
          Grâce à cela, nous comprenons mieux dans quel monde nous vivons et pouvons agir mais il faut être actif et semer autour de nous.
          Aucune victoire sans bataille …

            +3

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      • Au sud de nulle part // 22.06.2016 à 14h36

        Des hommes intégres, responsables et respectueux de leurs mandats de représentants du peuple ?

        Merci de m’indiquer si cette situation a déjà réellement existé et si oui quand.

        À quels moments de l’Histoire contemporaine les élus n’ont ils pas roulé pour la bourgeoisie et les possédants en général ? Ne serait ce pas là le principe même de la démocratie représentative ?

          +3

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      • CORMEAU J-Jacques // 22.06.2016 à 17h09

        à voir et à suivre …
        http://www.pardem.org/

          +0

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  • yvano temake // 22.06.2016 à 11h24

    Démocratie représentative = politiciens professionnels = caste politique = intérêts de caste = décisions indépendantes de l’intérêt général = société dysfonctionnelle.
    Le régime représentatif est en fin de cycle. La phase de décadence est presque déjà terminée.
    Le fascisme techno-corporatiste est le prochain régime.
    J’espère bien sûr me tromper.

      +8

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    • Henri Tanson // 22.06.2016 à 11h44

      Ne mélangeons pas tout.
      Démocratie représentative : oui.
      Politiciens professionnels ? Pourquoi pas, s’ils sont honnêtes et compétents.
      Le problème c’est que ces politiciens ne sont plus issus du peuple mais qu’ils font partie d’une mafia, qui n’a plus de frontières. Pour exister, il leur faut faire allégeance à l’UE, au néo-libéralisme, et plus si affinités…
      Je dis ça…

        +9

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      • Louis Robert // 22.06.2016 à 15h05

        Je crois que la leçon italienne est plus limpide encore.

        Le problème qu’elle vise, c’est cette corruption systémique, généralisée, institutionnalisée, omniprésente et permanente, main dans la main avec le Crime Organisé. Elle s’enracine dans la corruption politique, à commencer par le financement des partis et des campagnes électorales, corruption gigantesque que nul politicien professionnel, nul candidat (même le dernier venu) ne saurait ignorer.

        Voilà ce qui empêche toute démocratie d’exister. Les Régimes qui sont issus de cette corruption dégagent, tous, cette odeur pestilentielle à vomir que tous les citoyens perçoivent et reconnaissent désormais sans équivoque. Partout, le cri « populiste » est exigence d’une bouffée d’air pur!

          +3

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      • N // 22.06.2016 à 15h26

        Au contraire, n’hésitons pas à mélanger !
        La Politique (gestion de la Cité) ne peut être une activité professionnelle : limitation du nombre de mandats, mandat clair dont on doit rendre compte, salaire lié à son activité passée avec prise en charge des frais.
        Démocratie représentative : avec une possibilité d’expression qui ne se limite pas, tous les 5 ans à voter contre ….
        L’introduction d’une part de tirage au sort peut apporter quelques vertus au système même si des problèmes se posent.
        Il paraît clair aujourd’hui que le système ‘politique’ est en pleine déconfiture :
        gouvernement non représentatif qui poursuit comme si de rien ;
        un député-maire de Levallois poursuivi pour des malversations financières qui est investi pour les prochaines législatives comme si de rien, etc.
        Il y a du pain sur la planche.

          +1

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  • Owen // 22.06.2016 à 17h33

    En France, il y a surtout besoin d’élire des vieux politiciens.
    Hollande et Sarkozy ont 33 ans de politique au compteur. Et ils n’ont rien fait d’autre dans leur vie. Idem pour Chirac et Mitterrand. Et guère mieux pour les outsiders.

    On dirait que c’est génétique: la race des animaux politiques et celle des citoyens qui votent pour eux. Le système représentatif et le bipartisme sont les deux solides mamelles qui entretient la « démocratie ». Ceux qui sont ni de droite ni de gauche sont des parias et il n’y a plus qu’à recommencer en 2017.

      +3

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    • RGT // 22.06.2016 à 18h58

      Chaque fois que j’entends (ou que je lis) des commentaires sur le comportement des politiciens vis à vis de la plèbe (ou des « gueux », des « sans d… », etc) je me remémore une très belle fable qui résume parfaitement le problème et surtout POURQUOI nous ne sortirons pas de ce cercle vicieux :

      Une petite vidéo de 5 minutes (dessin animé datant des années ’40) : Mouseland.

      Hélas, rien n’a strictement changé depuis.

      Version originale (sous-titrée espagnol) :
      https://www.youtube.com/watch?v=gGX7nqVk3h8

      Version doublée en français (merci anonymous) :
      https://www.youtube.com/watch?v=b-hvXZC99AA

      Que celui qui n’est pas d’accord me jette la première pierre !

      Cordialement.

        +3

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  • jujutdx // 22.06.2016 à 17h41

    il y a d’autres éléments qui expliquent aussi ces victoires du M5E (sans faire de pub) ..
    Le Mouvement 5S applique des règles très strictes à ses élus:
    interdiction du cumul des mandats
    refus du financement public des partis politiques (réferendum vers 1992 vite oublié par les partis)
    refus que les députés gagnent plus que 2.000 € (trop-perçu donné pour la création de micro-entreprises)
    exclusion immédiate lorsqu’il y a soupçon de corruption
    votes des élus décidés par « réferendum-internet » sur le portail du M5E
    le M5E n’est pas parfait mais il se bat contre des pieuvres et ils ont déjà (en minorité au parlement ) réussi à passer des lois.
    Et BEPPE GRILLO est oui un comique .. mais aussi fils d’industriel (il me semble – étude de comptable) .. depuis plus de 10 ans il à un blog qui informe le public italien sur ce que les médias ne racontent pas .. il est aussi a l’origine du scandale PARMALAT (après avoir acheté une action et fouillé dans les comptes , après en avoir parlé pendant 2 ans dans ses spectacles la FINANZA italiana est venue le voir pour l’interroger .. cela a lancé l’enquète qui a fait tomber Calisto TANZI ..)
    bref ..

      +7

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  • Alain // 22.06.2016 à 19h02

    Bonne chance à Virginia Raggi, il me semble que les services municipaux sont devenus totalement inefficaces depuis que la mafia a été virée. Triste alternative: mafia ou chaos

      +0

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  • Andrae // 22.06.2016 à 21h36

    >.. Tsipras et Varoufakis, Syriza (Yanis V. à son honneur a quitté mais milite pour une nouvelle UE plus démocratique, bon cela assure les arrières…)

    Grèce > Catastrophe, sujet à pillage tous azimuts, gens qui crèvent de faim, manque de soins et tout, certains vivent avec rien, et: ** Membre de l’UE! **

    Prendre des mini-changements cosmétiques type ‘cool’ (femme, jeune, nouveau parti, super, etc.) pour des innovations est débile.

    Théatre politique! Des soubresauts qui camouflent la corruption massive, les dettes collosalles (impayables), les ravages de l’économie néo-libérale, le capitalisme / corporatisme, et disons le franchement une volonté cachée d’en finir avec certaines tranches de la population.

    Qui est sur la liste des pays à démolir, et pourquoi, par qui? A l’intérieur de la l’UE? Heh.

      +2

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  • Ailleret // 23.06.2016 à 00h05

    Le M5S (Movimento cinque stelle) « prétend organiser un référendum sur l’appartenance à l’euro. Démagogie ? Peut-être. »
    Personnellement, j’aurais écrit : le M5S souhaite organiser un référendum sur la soumission à l’euro. Démocratie ? Bien sûr ! »

      +1

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  • parisien // 23.06.2016 à 23h54

    Très bon article d’un journaliste que j’apprécie de plus en plus.

    Il se pourrait toutefois que le M5S ne représente pas tant que ça une « alternative » étant donné que son leader a concédé qu’à Rome « il faudra supprimer des emplois communaux ». Dans les villes déjà dirigées par le M5S, la politique menée est la même que celle des partis traditionnels.

      +0

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