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24.juin.201624.6.2016 // Les Crises

Brexit : « Tout le monde ici vote pour la sortie »

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Bel article de propagande…

brexit-24

Source : Nouvel Obs, 23/06/2016

A Dagenham, un quartier populaire de l’Est de Londres, les électeurs votent massivement depuis ce matin pour quitter l’Union européenne, qu’ils accusent d’être à l’origine de tous leurs maux. Reportage.

John, yeux bleus vitreux sous sa casquette, s’est installé avec sa pinte de bière à une table devant la salle où a été installé le bureau de vote, à l’arrière du pub.

« C’est un jour historique, je ne veux pas en rater une miette », explique-t-il.

Le retraité déjà titubant en profite au passage pour distiller ses consignes de vote aux électeurs qui s’enchaînent sans discontinuer : « Faut voter ‘out’ [dehors, ndlr], hein », ordonne-t-il à un jeune qui lui semble suspicieux. Il n’a pourtant pas beaucoup de soucis à se faire. A Dagenham, ce quartier populaire de la banlieue Est de Londres où UKIP (le parti de droite populiste et europhobe de Nigel Farage) et BNP (le British National Party, une formation d’extrême droite) font le plein des voix, les drapeaux blancs frappés d’une croix rouge avec l’inscription « England » flottent partout aux fenêtres des petites maisons de briques decaties en ce jour de référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne. Pas un poteau, mur, barrière qui ne porte une affichette rouge « Vote Leave » [votez pour sortir, ndlr].

bref, l’europhobe est un nervi alcoolique

L’Europe, cause de tous les maux

Un attroupement de retraités s’arrêtent à la hauteur de John. Ils sont nés ici, insistent-ils, mais ne se sentent plus chez eux. « Les logements sont devenus trop chers pour y loger nos enfants, on est obligé de faire des kilomètres pour voir un médecin, les écoles publiques sont une catastrophe », liste Laura, 80 ans, avec de faux airs de reine Elisabeth sous son chapeau rose.

« Tout cela, c’est le résultat des décisions qui sont prises par Bruxelles ».

L’Europe est considérée comme la cause de tous leurs maux, les petits comme les grands.

ce qui ne saurait être vrai, bien entendu…

Ici, la campagne menée par le Premier ministre David Cameron en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union a peu convaincu : les risques économiques que pourrait provoquer une sortie ne font trembler personne à Dagenham. « Au point où on en est, ça ne peut pas être vraiment pire… », grommelle Tom, au chômage.

Ce sont tous les arguments ressassés par le camp du « out » pendant la campagne, que ce soit par Nigel Farage ou par les conservateurs eurosceptiques menés par l’ancien maire de Londres Boris Johnson, qui sont convoqués en ce jour de vote. Il y a John, facteur, qui veut « récupérer l’argent que l’on donne à Bruxelles et qu’on utiliserait mieux ici », et James, livreur, qui veut que « le Royaume-Uni redevienne souverain, que ce ne soit pas Bruxelles qui nous dise ce qu’on doit faire ». Il y a Jo et Jane, retraités, qui ne décolèrent pas de voir leur fille infirmière de 40 ans et leur petit-fils être obligés de vivre chez eux parce qu’elle n’a pas les moyens de se loger. Il y aussi Dorothée et David qui avaient déjà voté « No » lors du référendum de 1975 sur l’entrée du Royaume-Uni dans l’Union européenne, qui se souviennent qu’à l’époque « le gouvernement avait bizarrement perdu des urnes », et espèrent « ne pas se faire avoir une nouvelle fois ».

La peur de l’immigration

Il y a enfin cette grand-mère qui s’étrangle d’indignation :

« Et puis ils veulent construire une immense mosquée à deux pas d’ici. Ils ne nous ont même pas demandé notre avis ! On est submergé par les migrants sans avoir notre mot à dire. Ça aussi c’est à cause de l’Europe ».

« Immigration ». Le mot revient en boucle dans ce quartier majoritairement peuplé de classes populaires blanches : les immigrants sont accusés de prendre leur travail, leur logement, de bénéficier de la sécurité sociale sans y contribuer et d’être des terroristes en puissance…

Autant de raisons pour lesquelles ils ont tous mis un bulletin « out » dans l’urne aujourd’hui avec l’espoir qu’une fois sortis de l’Union européenne ils reprendront la main sur leur destin.

Une femme qui tient le bureau de vote confirme l’engouement pour le référendum : « A 10h, on avait déjà eu plus de 100 personnes, c’est beaucoup plus que lors des précédentes élections. »

Fracture générationnelle

Devant un centre sportif reconverti en un bureau de vote quelques rues plus loin, Mary, cuisinière scolaire, soupire : « Je sais bien que je suis une espèce rare, que tout le monde ici vote pour la sortie. Même ma voisine a un drapeau ‘leave’ à sa fenêtre. » Mais pour elle ce sera « remain » [rester, ndlr]. Comme son fils, Chris, 19 ans, qui inaugure avec ce référendum historique son droit de vote.

« J’espère que l’on restera dans l’Europe, on a tout à perdre en sortant, nous les jeunes on sait que notre avenir est en Europe. Mes potes pensent comme moi, ils votent ‘in' », assure-t-il.

Eh oui, la mère de famille non alcoolique non raciste, elle est pour l’UE ! Comme les enfants de 19 ans, à al conscience politique suraigüe, donc…

Christopher, 36 ans, web developper, fonce tête baissée vers le bureau de vote comme s’il voulait échapper au petit groupe de têtes blanches qui palabre à l’entrée : « Contrairement à tous ces retraités qui mettent des drapeaux anglais à leurs fenêtres, je me sens européen, j’ai travaillé en Europe, ma copine est allemande ». C’est l’une des grandes fractures de ce scrutin : les jeunes sont majoritairement pro-européens, les vieux anti.

Ou plutôt : ceux qui ont de l’expérience sont anti, ceux à peine démoulés su moule à propagande, pour… Les CSP + aussi donc.

« Mieux vaut un mal connu… »

Nick avance voûté en faisant résonner sa canne sur le pavé défoncé de la ruelle. Qu’a-t-il voté ?

« Mieux vaut un mal connu qu’un bien qui reste à connaître« , nous répond-il malicieusement.

Sérieusement ?

Sa voix est couverte par les coups de klaxon d’une voiture rouge qui fonce sur l’avenue, les deux rétroviseurs enveloppés dans les drapeaux blanc et rouge anglais : « Out ! Out ! Out ! », hurle le crâne rasé aux bras tatoués qui tient le volant. Sur le trottoir, les badauds applaudissent.

Au final, il est donc clair que le Brexit, ça pue vraiment le peuple, beurk !

Sarah Halifa-Legrand – envoyée spéciale de l’Obs au Royaume-Uni

Journaliste

C’est toujours bien de finir par un mot d’humour…

Source : Nouvel Obs, 23/06/2016


Edit : Rôôôô, je le rajoute celui-là, tout frais :

Brexit : oui, le Royaume-Uni est mort ce matin

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Source : Nouvel Obs, 24/06/2016

Le Brexit n’est pas une victoire du souverainisme. Au contraire, il risque de précipiter la fin de la nation britannique.

« Britain first » – la Grande-Bretagne d’abord -, ne cessent de clamer les supporters du Brexit. En vérité, le renoncement à l’Union européenne acquise par référendum marque sans doute la fin d’une nation telle que les siècles l’ont façonnée.

Adieu le Royaume-Uni ! Les Ecossais qui ont voté à 62% pour l’Europe s’apprêtent à reprendre leur indépendance après cinq siècles de domination anglaise. Les Irlandais rêvent d’une réunification sous la loi de Bruxelles. Et la glorieuse cité de Londres se réveille avec le sentiment d’avoir été trahie : les yuppies et les bobos de la capitale se demandent ce qu’ils ont encore de commun avec les Britanniques des campagnes craintives et des anciens bastions industriels désespérés. La ville-monde raisonne comme le continent et s’exaspère du revirement de son Iago shakespearien : Boris Johnson, devenu par opportunisme le tribun d’un peuple sans repère.

Rancoeurs et nostalgies

Le Brexit est une victoire à la Pyrrhus. L’ancien empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais se rétrécit toujours plus. Les eurosceptiques du reste de l’Union drapés dans leur drapeaux nationaux feraient bien de méditer ce paradoxe. Ils se réclament de la grandeur des nations mais ne font que les saborder par désir de revanche sociale. Nigel Farage, tout à son exaltation factice de la souveraineté retrouvée, a semblé embarrassé par un résultat qu’il n’attendait pas et sans doute, au plus profond de lui, ne souhaitait pas vraiment

Les pères fondateurs de l’Europe avaient raison : les nations triomphantes des années 1815-1914 étaient bien mortes, putréfiées sur les charniers de la première puis de la deuxième guerre mondiale. Après soixante ans de convergence européenne, aussi maladroites furent-elle, ces idéologies foncièrement xénophobes n’ont aucune chance de ressusciter.

A l’heure de l’humanité connectée, les individus se rattachent à d’autres communautés. Un londonien partage plus de valeurs et de communauté de destin avec un parisien, un milanais, un berlinois ou un new-yorkais qu’avec un agriculteur du Devonshire. Un étudiant de Glasgow préfère rencontrer ses semblables de Séville, Athènes ou Copenhague… C’est là, le véritable sens de la pensée de Churchill qui préférait le « grand large » au « Continent ».

Champion du Monde ça, alors que Churchill expliquait que les Anglais préféreraient toujours les États-Unis à l’Europe…

En optant pour le Brexit, la majorité des électeurs anglais ont détourné leur regard du vaste horizon. Leurs frontières renferment trop de rancœurs et de nostalgies.

Sylvain Courage

Journaliste

Source : Nouvel Obs, 24/06/2016

Je ne parierai pas trop là-dessus quand même… Pour une raison simple : il faut tout l’aveuglement d’un européiste pour ne pas comprendre que l’Espagne mettrait très certainement son véto aux aspirations d’une entrée dans l’UE d’une l’Écosse indépendante – pour ne pas donner des idées à la Catalogne…


Et voici enfin la réaction de Quatremer :

Brexit : amis Anglais, merci pour votre sacrifice ! Par Jean Quatremer

Amis Anglais et Gallois, merci, du fond du cœur. Vous avez su résister à tous les arguments, des plus rationnels aux plus apocalyptiques, de ceux qui militaient pour le remain.

Puisqu’il n’en existe aucun poru le Brexit, évidemment

Vous avez choisi d’ignorer les risques d’explosion de votre glorieux pays, les Écossais et les Irlandais du nord, deux des quatre nations de ce qui reste de votre Empire, ayant massivement -et honteusement- voté en faveur de l’Union. […]

Ce sont des années d’incertitudes, de tourmentes, de déchirements qui vous attendent. Chapeau bas, messieurs les Anglais ! Espérons que nous serons nous montrer digne de votre sacrifice.

En tous les cas, good luck pour votre aventure solitaire.

A lire en entier sur : Blog de Jean Quatremer, 24/06/2016

« Aventure solitaire » donc, avec juste les États-Unis et 185 autres pays quoi…

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Commentaire recommandé

Maurice // 24.06.2016 à 10h37

Malgré une propagande continuelle, le réflexe de survie du peuple Britannique aura triomphé ! BRAVO aux citoyens Britanniques qui veulent rester maîtres de leur destin !

37 réactions et commentaires

  • Maurice // 24.06.2016 à 10h37

    Malgré une propagande continuelle, le réflexe de survie du peuple Britannique aura triomphé ! BRAVO aux citoyens Britanniques qui veulent rester maîtres de leur destin !

      +88

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    • ManuUK // 24.06.2016 à 20h51

      Peut être que la propagande a eu lieu hors UK, mais ici in UK, on a assiste a une autre propagande, celle du Brexit : http://www.theguardian.com/media/greenslade/2016/may/23/study-confirms-that-the-national-press-is-biased-in-favour-of-brexit
       » 45% des 928 articles etudies sont pour le Brexit [contre] 27% pour le remain »

      Maintenant qui a participe a la propagande Brexit : Farrage, Boris Johnson avec leurs amis le Sun, Daily Mail et leur grand pote le TIMES !!!
      Elle est ou la propagande ? Un débat en Angleterre ou tout a été sur les migrants, la peur et la sécurité. Autant Johnson (Brexit) que Cameron (Remain) étaient pitoyables. Jeremy Corbyn, ne s’est pas engage dans aucun cas, au lieu de vouloir défendre clairement la défense d’une justice sociale, on a vu une gauche très pale et beaucoup espérait voir en lui un mouvement type Podemos, Syria. Mais il n’en est rien.
      Que l’UE manque de démocratie, c’est certain, et je suis convaincu plus que personne.
      Mais maintenant place a un Boris Johnson plus confiant que jamais. Vous pensiez que le peuple anglais avait vu le neo-liberalisme, alors il n’avait rien vu, car maintenant les mafieux de la City, qui en avait marre des contrôles de l’UE, vont se lâcher !!!
      Meme OccupyLondon demandait de voter Remain tellement ca puait le moisi cette campagne

        +12

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      • RonRon // 25.06.2016 à 07h15

        Heureux et surpris de l’apprendre.

        Quand on a de la propagande à 45/27, il y a largement de quoi se décider en connaissance de cause.

        En France, on doit avoir des média à 100% pro EU non?

        Ou citez moi un grand média où sevissent des journalistes pro exit.

          +8

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        • ManuUK // 25.06.2016 à 13h52

          Le Monde diplomatique !!

          Premier journal lu par les francophones hors France

            +3

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  • Ztong // 24.06.2016 à 10h40

    Le cas Britain va poser un certain problème.
    Le basher pour rébellion ?
    Difficile, pour le pays hébergeant la City…

    Attention !

    Même s’il est mort aujourd’hui, l’axe Paris-Berlin-Moscou pourrait un jour rendre le monde multipolaire possible…
    Attention… le Maître US va réagir ! (à sa manière et dans les formes, on se comprend ; surveillez bien les réactions françaises dans les prochains jours, ce sera amusant).

      +19

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    • DUGUESCLIN // 24.06.2016 à 11h12

      D’accord, la vraie Europe est l’axe Paris, Berlin, Moscou contre les européistes qui sont les vrais ennemis de l’Europe.

        +31

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      • amer // 24.06.2016 à 13h47

        Tout à fait d’accord, et cet axe est combattu par l’Empire US et les européistes de l’OTAN comme l’explique si bien George Friedman, fondateur et le dirigeant de la société de renseignement Stratfor dans cette vidéo à voir absolument lors du the chicago council on global affairs en février 2015.

        lien :
        https://www.youtube.com/watch?v=u1a0FD6iiek

          +4

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      • Pierre // 24.06.2016 à 21h00

        D’accord, mais en ce qui concerne cet axe, il me semble pour l’instant un peu « faible » au niveau de Paris comme de Berlin (encore que Steinmeier a fait quelques déclarations plutôt lucides sur l’inanité de la politique de l’Otan ces derniers jours, déclarations qui tranchent avec l’opportunisme et la servilité pro-atlantique de nos propres responsables de politique étrangère…heureusement le Sénat s’est rappelé à leur bon souvenir)

          +6

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    • Raskolnikov // 25.06.2016 à 01h01

      A votre place, je ne me ferais pas trop d’illusions sur l’axe Paris-Berlin-Moscou. Aussi bien Paris que Berlin sont trop inféodés aux Etats-Unis. Et j’irais même plus loin en disant que l’Allemagne est le deuxième cheval de Troie des Américains en Europe.

      Il suffit de voir Merkel qui un coup part vers Moscou, un coup part vers Washington. Mais quand-même plus vers Washington que Moscou. Et la Bundesnachrichtendienst ou BND qui est juste un sous-traitant de la CIA.

      C’est pas gagné.

        +5

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  • Jmd // 24.06.2016 à 10h46

    Winston churchill à De Gaulle: Chaque fois qu’il nous
    faudra choisir entre l’Europe et le grand large nous choisirons le grand large sous entendu usa

      +4

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  • Spectre // 24.06.2016 à 10h58

    Bel exemple des réflexes instantanés de pensée de la gôôche morale : un solide mépris de classe à toute épreuve…

      +25

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  • DUGUESCLIN // 24.06.2016 à 11h09

    Si un éventuel frexit avait lieu en France, au cas où il l’emporte, ce serait aussi à cause (grâce) des alcooliques, des vieux, des populistes extrémistes et surtout des « sans-dents ».
    Quelle honte de dénigrer ainsi un vote populaire et démocratique.

      +48

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    • RGT // 24.06.2016 à 18h10

      Il me semble qu’il y a eu en 2005 un « frexit », ou plutôt un « Non-Fr-in » mais visiblement les politicards n’en ont eu strictement RIEN eu à foutre.

      Ne croyez pas qu’un tel référendum ait lieu en France tant que les pipeaucrates seront au pouvoir.

      Et si d’aventure l’un d’entre eux avait l’idée saugrenue (crime de lèse-majesté) de proposer un tel référendum à la population nous entendrions tous les « Journalistes », les « Grandes Élites » et les pipeausophes ululer au « populisme » et au souvenir des « années les plus sombres de notre histoire »…

      Il suffit simplement de chercher où la soupe est la meilleure pour connaître la cause de leur Grande Indignation.

        +11

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  • TuYolPol // 24.06.2016 à 11h21

    Les parpaings comme JeanQ vont tout faire pour ne rien comprendre. Jamais de mea culpa, jamais. Vouloir sortir de la Kommandantur européenne ne peut être que pour de mauvaises raisons. Ça veut dire que le message, de toute façon, sera dégradé et interprété à contresens.
    Ils ont juste peur des gens, les vrais, ceux qui sont dans les soutes et les servent.

      +20

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  • Ardéchoix // 24.06.2016 à 11h26

    « voyant que les anglais ont décidés de quitter le navire, le commandant propose de changer la disposition des chaises du restaurant . » 15 avril 1912 🙂

      +10

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  • Shepherd // 24.06.2016 à 11h28

    « Un étudiant de Glasgow préfère rencontrer ses semblables de Séville, Athènes ou Copenhague… C’est là, le véritable sens de la pensée de Churchill qui préférait le “grand large” au “Continent”

    C’est hallucinant de lire ça ! Cela dit exactement le contraire de l’idée qu’elle veut faire passer…
    Le grand large, c’est les US, le continent, l’Europe…

      +15

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    • Joseph // 24.06.2016 à 18h09

      Sans oublier que, bonjour l’ouverture d’esprit du jeune bobo européiste qui ne veut s’acoquiner qu’avec ses semblables.

        +12

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  • Olivier // 24.06.2016 à 12h12

    Sur France info hier même discours même manichéisme. Vieux/jeunes, Mauvais/bon, Racistes/antiracistes….
    Et aujourd’hui c’est savoureux, c’est le début de l’apocalypse à les écouter…. attention, l’acteur de Game of Thrones Kit Harington pourraient s’expatrier selon LCI…. pauvres anglais.

      +17

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    • SanKuKai // 24.06.2016 à 15h13

      cette distinction est en effet partout dans la bouche des jouranlistes du remain. Genre « les vieux ont enlevé aux jeunes leur futur en Europe ». Il est drole alors de comparer avec le traitement du référendum des Ecossais.
      Pour lequel, si on retirait le vote des plus de 65 ans, l’écosse serait dores et déjá indépendante.

        +3

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  • Louis Robert // 24.06.2016 à 12h52

    On aime répéter, en France notamment, et depuis trop longtemps du reste, que les Anglais, « insulaires », ignorent tout de l’Europe et des réalités européennes… Or il faut vraiment tout ignorer de l’Angleterre et des Anglais pour croire qu’on influencera ceux-ci favorablement par la menace, le chantage et le mépris. Encore une fois, comme cela s’avérait nécessaire, les Anglais viennent de le prouver. Le choc passé, l’Europe devrait en prendre bonne note, une fois pour toutes.

      +8

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  • amer // 24.06.2016 à 13h07

    « Brexit : oui, le Royaume-Uni est mort ce matin » pas bon ce titre;

    je propose :

    « Brexit : oui, le journalisme aux ordres de la politique des technocrates est mort ce matin!!! »

    Ces « journaleux » ignorent apparemment que les peuples ont définitivement compris qu’ils sont du côté du système technocratique et que personne ne croient plus à leurs élucubrations apocalyptiques sur le destin des nations européennes qui ont plus d’histoire sans l’UE qu’avec….Non, mais !!!

      +14

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  • Romain // 24.06.2016 à 13h39

    Cet argument du clivage jeunes/vieux est un des plus tarte à la crème : si on m’avait demandé mon avis à 18 ans, il est clair que j’aurais répondu le contraire de ce que je répondrais maintenant ( bien sûr on ne me demandera pas mon avis).

      +4

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  • Lisbeth Levy // 24.06.2016 à 14h37

    Toujours l’argument les méchants anti-européens racistes avec moults amalgames. Bref l’argument « ad hitlérium », mais là non, ça ne peux plus marcher. Non seulement cela va inciter les autres peuples qui en ont marre de cette Europe que pour les banques ou gens friqués, a faire de même mais un effet domino serait la bienvenue. J’ai vu passer des Néerlandais pour la sortie, le Frexit pour la France, l’Irlande et son irishexit …Bref une excellente entrée en matière pour enfin liberer les forces des peuples.

      +12

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  • Homère d’Allore // 24.06.2016 à 14h48

    Hier soir, je me suis endormi avec France Info qui pavoisait les estimations en faveur du Remain.
    La rédaction avait même laissé une intervenante dont j’ai oublié le nom préciser que l’UKIP n’était pas un parti d’extrême-droite et que l’on pouvait désormais mieux le définir par le terme de populiste. Les autres intervenants rivalisaient de déclarations dégoulinantes de doxa servie à la louche.
    Je me suis endormi en pensant que L’Histoire avait raté le coche et que la persuasion de masse avait, une fois de plus, atteint ses objectifs.

    Le rêveil fut bien plus agréable !

      +26

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  • Homère d’Allore // 24.06.2016 à 16h30

    « Un Londonien partage plus de communauté de valeurs (…) avec un Berlinois (…) qu’avec un agriculteur du Devonshire »

    C’est un constat intéressant. Cela peut rappeler l’une des problématiques du film classique « La Grande Illusion » de Jean Renoir.
    Erich Von Stroheim et Pierre Fresnay y jouent deux officiers nobles qui ont bien plus en commun que les soldats issus du peuple qu’ils commandent.

    Au fait, à l’origine, les habitants des villes à la Renaissance, on les appelait…les bourgeois… Et c’est bien un ensemble de valeurs bourgeoises (ce n’est pas obligatoirement péjoratif, il y en a des très belles dans le lot mais pas que..) que partagent nos londoniens, new-yorkais, parisiens, berlinois um so weiter.

      +16

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  • Pierre Lallemand // 24.06.2016 à 16h34

    Ça pue le mépris à plein nez. Quand on pense que des gens intelligents, voire distingués, doivent supporter la populace.

      +3

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  • Albert // 24.06.2016 à 16h49

    Au XIXE siècle, quand il y avait une grosse tempête les journaux anglais titraient  » Manche démontée, le continent est isolé ».

      +0

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  • Didier // 24.06.2016 à 17h02

    Ce qui serait vraiment drôle à présent, ce serait que les Anglais gagnent la coupe d’Europe de foot.

    J’ai dit une connerie, là ?

      +11

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    • Ailleret // 25.06.2016 à 12h46

      Non, ce n’est pas une… bêtise : en 1992, les Danois avaient battu l’Allemagne et gagné cette coupe après avoir dit non à Maastricht (référendum du 2 juin).

        +1

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  • natoistan // 24.06.2016 à 17h34

    «Dehors c’est dehors !» : cinq menaces de dirigeants qui ont échoué contre le Brexit

    https://francais.rt.com/international/22697-brexit-cinq-menaces-dirigeants

      +3

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  • Koui // 24.06.2016 à 20h12

    Hier les médias disaient que le remain allait gagner. J’avais l’impression qu’ils truquaient les sondages. C’est comme quand Hillary gagne 6 fois de suite à pile ou face à la première primaire. J’avais l’impression que c’était truqué. Ou quand on vends des rafale à l’Arabie. J’ai l’impression qu’il y a une contrepartie. Est ce moi qui délire? Pourquoi tout ce qu’on me dit sonne faux? Ne suis je pas entrain de devenir un nervi alcoolique et complotistes?

      +10

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  • Emmanuel // 25.06.2016 à 01h56

    Ah, le Brexit, il tombe à pic ! Notre Flanby présidentiel pourra dans quelques temps nous expliquer que si  » la croissance  » a ralenti et que la courbe du chômage tarde à  » s’inverser  » c’est à cause du Brexit.

      +2

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  • pantocrator // 25.06.2016 à 07h23

    et oui l’amour de l’Europe chez les jeunes Anglais..; les filles chaudes en Espagne , le soleil en Grèce ,l’alcool pas cher à Budapest ,lieu défouloir ..
    C’est beau l’Europe ..

      +2

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  • Olympi // 25.06.2016 à 10h23

    «Les pères fondateurs de l’Europe avaient raison : les nations triomphantes des années 1815-1914 étaient bien mortes, putréfiées sur les charniers de la première puis de la deuxième guerre mondiale. Après soixante ans de convergence européenne, aussi maladroites furent-elle, ces idéologies foncièrement xénophobes n’ont aucune chance de ressusciter.

    A l’heure de l’humanité connectée, les individus se rattachent à d’autres communautés. Un londonien partage plus de valeurs et de communauté de destin avec un parisien, un milanais, un berlinois ou un new-yorkais qu’avec un agriculteur du Devonshire. Un étudiant de Glasgow préfère rencontrer ses semblables de Séville, Athènes ou Copenhague…»

    Est-ce bien ça l’Europe : le choix de la lutte des classes pour éviter la guerre des peuples ?

    N’y aurait-il pas d’autres voies ? Ne serait-il pas possible de construire la paix avec des hommes égaux et fraternels ?

      +2

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  • tchoo // 25.06.2016 à 11h25

    les britanniques ont mis du temps à venir
    ils leur fallait un statut spécial
    ils ont joué l’allemagne contre la france, la france contre l’allemagne
    comme la franc n’existe plus, l’équilibre n’est plus possible
    affronter seul l’allemagne n’est pas possible
    ils ont choisi de partir
    très, très bonne chose, pour eux, pour nous
    le début de la fin de cette UE, qui si elle a pu faire croire qu’elle était une remède à la guerre, est en train de faire monter les nationalismes et les antagonismes qui vont avec
    et si elle persiste deviendra un fauteur de guerre d’un énième conflit européen

      +1

    Alerter
  • Diox // 25.06.2016 à 13h42

    Le brexit c’est fait.
    j’imagine qu’on va ressortir le grexit maintenant.

      +2

    Alerter
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