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20.mars.202320.3.2023 // Les Crises

Noam Chomsky : « 20 ans après le début de la guerre en Irak, les États-Unis continuent de bafouer le droit international »

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Ce 20 mars 2023 marque le 20e anniversaire du déclenchement de la guerre meurtrière en Irak qui, selon certaines estimations, a tué entre 800 000 et 1,3 million de personnes. Dans l’interview exclusive pour Truthout ci-dessous, Noam Chomsky partage ses réflexions sur les causes et les ramifications de cet effroyable crime contre l’humanité.

Source : Truthout, C. J. Polychroniou, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants anti-guerre défilent lors d’une manifestation contre la guerre en Irak et en Iran devant la Maison Blanche, le 4 janvier 2020, à Washington.
Alex Edelman / Stringer / Getty Images

Chomsky est professeur émérite du département de linguistique et de philosophie du MIT, professeur lauréat de linguistique [Le titre de professeur lauréat est décerné aux universitaires les plus éminents en reconnaissance de leurs réalisations et de leur contribution exceptionnelle à leur domaine d’études et à leur université, NdT] et titulaire de la chaire Agnese Nelms Haury du programme sur l’environnement et la justice sociale de l’université d’Arizona. Il est l’un des chercheurs les plus fréquemment cités dans le monde et un intellectuel reconnu considéré par des millions de personnes comme un trésor national et international, Chomsky a publié plus de 150 ouvrages sur la linguistique, la pensée politique et sociale, l’économie politique, l’étude des médias, la politique étrangère des États-Unis et les affaires mondiales. Ses derniers livres sont The Secrets of Words (avec Andrea Moro ; MIT Press, 2022) (Le mystère des mots, non traduit) ; The Withdrawal : Iraq, Libya, Afghanistan, and the Fragility of US Power (avec Vijay Prashad (Le repli : Irak, Libye, Afghanistan, et la fragilité de la puissance américaine, non traduit ) ; The New Press, 2022) ; et The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic and the Urgent Need for Social Change (avec C. J. Polychroniou ; Haymarket Books, 2021) (Le Précipice : néolibéralisme, pandémie et urgence d’un changement social, non traduit).

C. J. Polychroniou : Noam, il y a 20 ans, le Congrès américain a autorisé l’invasion de l’Irak faisant fi d’une opposition massive. Plusieurs sénateurs démocrates de premier plan ont fini par se prononcer en faveur de l’autorisation de cette guerre, dont Joe Biden. Tant sur le plan historique que dans une perspective d’avenir, quelles ont été les causes et les répercussions de la guerre en Irak ?

Noam Chomsky : Il existe de nombreux types de soutien, allant du soutien direct au soutien tacite. En ce qui concerne ce dernier on y compte ceux qui considèrent qu’il s’agit d’une erreur, mais pas plus que cela – une « bévue stratégique », tel a été le jugement rétrospectif d’Obama. Il y a eu des généraux nazis qui se sont opposés aux décisions majeures d’Hitler, les qualifiant de bévues stratégiques. Nous ne les considérons pas pour autant comme des opposants à l’agression nazie. Il en va de même pour les généraux russes qui se sont opposés à l’invasion de l’Afghanistan en la qualifiant d’erreur, ce que beaucoup ont fait.

Si nous parvenons un jour à nous appliquer à nous-mêmes les normes que nous appliquons à juste titre aux autres, alors nous reconnaîtrons qu’il y a eu peu d’opposition de principe à la guerre en Irak en haut lieu, y compris au sein du gouvernement et parmi les membres de la classe politique. Cela a d’ailleurs aussi été le cas lors de la guerre du Vietnam et d’autres crimes majeurs.

Il y a eu, bien sûr, une forte opposition populaire. Personnellement, ma propre expérience au MIT en est un exemple. Les étudiants ont exigé que nous suspendions les cours pour pouvoir participer aux immenses manifestations publiques précédant le déclenchement officiel de la guerre – une nouveauté dans l’histoire de l’impérialisme – puis se sont réunis dans une église du centre-ville pour réfléchir à ce crime imminent et à ce qu’il laissait augurer.

Il s’est passé à peu près la même chose dans le monde entier, si bien que Donald Rumsfeld a énoncé sa désormais célèbre formule pour distinguer la vieille Europe de la nouvelle. La vieille Europe est constituée des démocraties traditionnelles, des vieux schnocks que nous, Américains, pouvons ignorer parce qu’ils sont embourbés dans des concepts ennuyeux comme le droit international, les garanties de souveraineté et autres inepties désuètes..

La nouvelle Europe, en revanche, est constituée des gars biens : quelques anciens satellites russes qui suivent la ligne de Washington, et une démocratie occidentale, l’Espagne, où le Premier ministre Aznar a suivi Washington, au mépris de près de 100 % de son opinion publique. Sa récompense à été une invitation à se joindre à Bush et Blair lorsqu’ils ont annoncé l’invasion.

Cette différenciation traduit bien notre profond sentiment historique à l’égard de la démocratie.

Il serait intéressant de voir si Bush et Blair vont être interviewés en cette auguste occasion. Bush a été interrogé à l’occasion du 20e anniversaire de son invasion de l’Afghanistan, un autre acte d’agression criminelle qui a été massivement rejeté par l’opinion internationale, contrairement à de nombreuses affirmations, ce dont nous avons déjà parlé. Il a été interrogé par le Washington Post – dans la rubrique Style, où il était dépeint comme un adorable grand-père loufoque jouant avec ses petits-enfants et exhibant les portraits de personnes célèbres qu’il avait rencontrées.

Il existait bien une raison officielle à l’invasion de l’Irak par les États-Unis et le Royaume-Uni, la « question centrale », comme on l’appelait en haut lieu : L’Irak mettra-t-il fin à ses programmes d’armement nucléaire ?

Les inspecteurs internationaux avaient mis en doute l’existence de tels programmes et demandé plus de temps pour enquêter, mais ils ont été écartés. Les États-Unis et leur laquais britannique voulaient du sang. Quelques mois plus tard, la « question centrale » a reçu une réponse, allant dans le mauvais sens. On se souvient peut-être de l’amusant sketch que Bush a joué, regardant sous la table, « Non, pas là », peut-être dans le placard, etc. Tout cela a provoqué l’hilarité, mais cela n’a pas été le cas dans les rues de Bagdad.

Cette mauvaise réponse exigeait un changement de cap. Tout à coup, on a découvert que la raison de l’invasion n’était pas la « question centrale », mais plutôt notre fervent désir d’apporter les bienfaits de la démocratie en Irak. Un éminent spécialiste du Moyen-Orient est sorti du rang et décrit ce qu’il se passait. Il s’agit d’Augustus Richard Norton, qui a écrit : « Au fur et à mesure que les fantasmes sur les armes de destruction massive de l’Irak étaient dénoncés, l’administration Bush insistait de plus en plus sur la transformation démocratique de l’Irak, et les universitaires ont sauté dans le train de la démocratisation. » Et comme d’habitude, c’est aussi ce qu’ont fait les médias et analystes fidèles et loyaux.

Ils ont bien bénéficié d’un certain soutien en Irak. Un sondage Gallup a révélé que certains Irakiens ont également pris le train en marche : 1% estimait que l’invasion avait pour but d’apporter la démocratie en Irak, 5 % pensaient que le but était « d’aider le peuple irakien ». La plupart des autres supposaient que l’objectif était de prendre le contrôle des ressources de l’Irak et de réorganiser le Moyen-Orient dans l’intérêt des États-Unis et d’Israël – la « théorie du complot » tournée en dérision par les Occidentaux rationnels, ceux qui comprennent que Washington et Londres auraient été tout aussi dévoués à la « libération de l’Irak » si ses ressources s’étaient avérées être de la laitue et des cornichons, et si le centre de production de combustibles fossiles se trouvait dans le Pacifique Sud.

En novembre 2007, lorsque les États-Unis ont cherché à obtenir un accord sur le statut des forces [Un accord de statut des forces à l’étranger, aussi appelé Status of Forces Agreement par emprunt à l’anglais, est une entente juridique entre un pays et une nation étrangère stationnant des forces armées dans ce pays, NdT], l’administration Bush a été franche et a reconnu l’évidence : elle a exigé un accès privilégié des entreprises énergétiques occidentales aux ressources irakiennes en combustibles fossiles et le droit d’établir des bases militaires américaines en Irak. Ces exigences ont été approuvées par Bush dans une « déclaration signée » au mois de janvier suivant. Le parlement irakien s’y est opposé.

Les ramifications de l’invasion ont été multiples. L’Irak a été dévasté. Le pays qui, à bien des égards avait été le plus avancé du monde arabe est devenu une misérable loque. L’invasion a déclenché un conflit ethnique (chiite-sunnite) qui n’existait pas auparavant et qui déchire désormais non seulement le pays, mais aussi toute la région. L’Etat islamique a émergé de cette ruine, s’emparant pratiquement du pays lorsque l’armée entraînée et équipée par les États-Unis a fui face aux djihadistes brandissant des fusils dans des camionnettes. Ceux-ci ont été stoppés aux portes de Bagdad par des milices soutenues par l’Iran. Et la liste est encore longue.

Mais rien de tout cela n’est un problème pour l’adorable grand-père loufoque ou pour les classes éduquées des États-Unis qui l’admirent désormais comme un homme d’État sérieux, appelé à s’exprimer sur les affaires du monde.

Cette réaction ressemble beaucoup à celle de Zbigniew Brzezinski, interrogé sur sa fanfaronnade selon laquelle il avait attiré les Russes en Afghanistan et sur son soutien à l’effort américain pour prolonger la guerre et bloquer les efforts de l’ONU pour négocier le retrait des Russes. C’était un merveilleux succès, a expliqué Brzezinski aux naïfs lui posant des questions. La guerre a atteint l’objectif en nuisant gravement à l’URSS, a-t-il affirmé (dubitatif), tout en concédant qu’elle avait fait naître quelques « musulmans agités », sans parler d’un million de cadavres et d’un pays en ruine.

Ou comme Jimmy Carter, qui nous a assuré que nous n’avions « aucune dette » envers les Vietnamiens parce que « les destructions était réciproques. »

La liste est trop facile à allonger. Quand on est dans une position de pouvoir suprême, qu’on dispose d’une communauté intellectuelle loyale, rien n’est hors de portée.

L’invasion de l’Irak en 2003 était un acte aussi criminel que l’est l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais la réaction de la communauté occidentale a été très différente de celle qu’elle a eue quand il s’est agi de l’invasion de l’Ukraine par la Russie . Aucune sanction n’a été imposée contre les États-Unis, aucun gel des avoirs des oligarques américains, aucune demande de suspension des États-Unis du Conseil de sécurité de l’ONU. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

Pas vraiment besoin de commenter. Le pire crime depuis la Seconde Guerre mondiale a été la longue guerre des États-Unis contre l’Indochine. Aucune censure des États-Unis ne pouvait être envisagée. Il était bien entendu à l’ONU que si les crimes horribles ne serait-ce que venaient en discussion, les États-Unis démantèleraient tout simplement l’institution incriminée. L’Occident condamne à juste titre les annexions de Poutine et appelle à punir cette réincarnation d’Hitler, mais ose à peine émettre un gazouillis de protestation lorsque les États-Unis autorisent l’annexion illégale des hauteurs du Golan syrien et du Grand Jérusalem par Israël, ou encore l’annexion illégale du Sahara occidental par le Maroc. Ici aussi la liste est longue. Les raisons en sont évidentes.

Lorsque les règles opérationnelles de l’ordre mondial sont violées, la réaction est rapide. On en a eu une illustration claire lorsque la Cour mondiale a condamné le Saint État [les États-Unis] pour terrorisme international (en jargon juridique, « usage illégal de la force ») en 1986, lui a ordonné de mettre fin à ses crimes et de verser des réparations substantielles à la victime (le Nicaragua). Washington a réagi en intensifiant ses crimes. La presse a rejeté le jugement comme étant sans valeur parce que la Cour est une « assemblée hostile » (selon le New York Times), comme le prouvait son jugement défavorable aux États-Unis. Toute l’affaire a été efficacement rayée de l’histoire, y compris le fait que les États-Unis sont maintenant le seul État à avoir rejeté une décision de la Cour mondiale – bien sûr cela en toute impunité.

Une vieille histoire dit que « Les lois sont des toiles d’araignée à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites. »[Honoré de Balzac, NdT]. Cette citation s’applique particulièrement bien dans le domaine international, où le Parrain règne en maître.

Aujourd’hui, ce mépris du droit international – sauf lorsqu’il est utilisé comme arme contre des ennemis – est à peine dissimulé. On le reformule en exigeant un « ordre international fondé sur des règles » (où le Parrain fixe les règles) pour remplacer l’ordre international archaïque reposant sur les règles de l’ONU, qui entrave la politique étrangère des États-Unis.

Que se serait-il passé si le Congrès avait refusé de suivre le plan d’invasion de l’Irak de l’administration Bush ?

Un seul Républicain a voté contre la résolution de guerre (Chafee). Les Démocrates étaient divisés (29-21). Si le Congrès avait refusé de suivre le plan, l’administration Bush aurait dû trouver d’autres moyens afin d’atteindre les objectifs que Cheney-Rumsfeld-Wolfowitz et d’autres faucons avaient clairement définis.

Ces moyens sont nombreux : saboter, subvertir, provoquer (ou fabriquer) un incident qui pourrait servir de prétexte à des « représailles ». Ou simplement étendre le régime brutal de sanctions qui dévastait la population. Nous pouvons nous souvenir que les deux éminents diplomates internationaux qui administraient le programme de Clinton (via l’ONU) ont démissionné en guise de protestation, condamnant celui-ci comme « génocidaire ». L’un d’eux, Hans von Sponeck, a écrit un livre extrêmement édifiant expliquant de façon très détaillée les impacts, A Different Kind of War [Une autre sorte de guerre, NdT]. Il était inutile d’interdire officiellement le livre qui est sans doute le plus important concernant la préparation de l’invasion criminelle, et l’arme qu’étaient des sanctions américaines en général. Un silence complaisant a suffi. La population aurait pu être écrasée au point d’en arriver l’exigece d’une « intervention humanitaire. »

Il est bon de se rappeler qu’il n’y a pas de limites au cynisme quand la complaisance et la soumission prévalent.

C. J. Polychroniou est économiste politique/scientifique politique, auteur et journaliste. Il a enseigné et travaillé dans de nombreuses universités et centres de recherche en Europe et aux États-Unis. Actuellement, ses principaux intérêts de recherche portent sur l’intégration économique européenne, la mondialisation, le changement climatique, l’économie politique ainsi que la politique des États-Unis et la déconstruction du projet politico-économique du néolibéralisme. Il contribue régulièrement à Truthout et est membre du Public Intellectual Project de Truthout. Il a publié de nombreux livres et plus de 1000 articles qui sont parus dans une variété de revues, de magazines, de journaux et de sites d’information populaires. Nombre de ses publications ont été traduites en plusieurs langues étrangères, notamment en arabe, chinois, croate, espagnol, français, grec, italien, néerlandais, portugais, russe et turc. Ses derniers livres sont Optimism Over Despair : Noam Chomsky On Capitalism, Empire, and Social Change (2017); Climate Crisis and the Global Green New Deal : The Political Economy of Saving the Planet (avec Noam Chomsky et Robert Pollin comme principaux auteurs) ; The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic, and the Urgent Need for Radical Change, une anthologie d’entretiens avec Chomsky publiée à l’origine sur Truthout et rassemblée par Haymarket Books ( 2021); et Economics and the Left: Interviews with Progressive Economist (2021).

Source : Truthout, C. J. Polychroniou, Noam Chomsky, 15-10-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Fabrice // 14.11.2022 à 07h20

Oui tout est la quand on se croit le peuple élu et que de ce fait le droit est forcément lié à notre vision du monde jusqu’au jour de la chute et que l’on découvre que l’on est devenu un monstre haï par une grande partie du monde a qui l’on pensait imposer nos intérêts sous couvert de valeurs qui ne sont en fait que des mensonges pour cacher nôtre duplicité, le réveil est dur tel est le destin de toutes les vocations impérialistes.

26 réactions et commentaires

  • Fabrice // 14.11.2022 à 07h20

    Oui tout est la quand on se croit le peuple élu et que de ce fait le droit est forcément lié à notre vision du monde jusqu’au jour de la chute et que l’on découvre que l’on est devenu un monstre haï par une grande partie du monde a qui l’on pensait imposer nos intérêts sous couvert de valeurs qui ne sont en fait que des mensonges pour cacher nôtre duplicité, le réveil est dur tel est le destin de toutes les vocations impérialistes.

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  • yakafokon // 14.11.2022 à 07h53

    [modéré] La seule chose qu’ils comprennent, c’est la force !
    Mais actuellement, ils ont perdu les moyens de s’imposer, face aux grandes puissances que sont la Russie, la Chine, l’Inde, la Corée du Nord, si celles-ci se mettent d’accord pour les rayer de la carte du monde, à la satisfaction de 90 % des habitants de la Terre !
    Les guerres qu’ils ont gagnées se sont toujours déroulées loin des Etats-Unis, de préférence dans des pays qui ne pouvaient pas se défendre ( du moins, c’est ce qu’ils croyaient, à en juger par leurs  » triomphes  » au Vietnam, en Irak, ou en Afghanistan ).
    La seule guerre qui s’est déroulée sur le sol américain, a été la guerre de sécession !
    Alors, imaginez un instant une guerre totale sur le territoire des Etats-Unis, même non nucléaire, avec des millions de soldats chinois, russes, et indiens, qui débarquent de toutes parts…je n’ose même pas y penser !
    Et Rambo ne peut pas être partout à la fois !
    Pour l’instant, on n’en est pas là…mais s’ils insistent aussi lourdement, c’est ce qui va leur arriver !

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    • Myrkur34 // 14.11.2022 à 09h43

      Vous devriez écrire des romans d’anticipation puisque vous avez déjà le fond du sujet…:o) Mais vous avez oublié les mexicains dans le lot et leurs bisbilles avec Davy Crockett. Cela fait quand quand même un sacré bout de territoire perdu, de la Californie au Texas en passant par le Nouveau-Mexique (dans le genre appropriation vacharde, clair et net) et l’Arizona.
      Blague à part, connaissez vous cette citation Paul Valéry sur la guerre ?
       » La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et qui ne se massacrent pas »
      Les Usa ne tomberont que de l’intérieur à cause des extrémistes de tout poil (Enfin surtout d’extrême droite ou de cinglés à la Qanon) et pas de chance cette fois ci, les électeurs Us ont décidé de renvoyer à leurs délires les bébés trumpistes les plus déjantés. Mais Ron Desantis es ce tellement mieux ?

      (Il me fait penser au politicien de Dead Zone avec Christopher Walken mais je pourrai dire cela de la grand majorité des politiciens des deux sexes)

      https://www.youtube.com/watch?v=oBHRcMxE1_Y

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    • Grd-mère Michelle // 14.11.2022 à 14h30

      @Yakafokon
      Les « puissances » ne sont qualifiées de « grandes » que par rapport à leur capacité de nuisance.
      Là où il faut les supprimer, c’est d’abord dans l’esprit du plus grand nombre: les populations laborieuses intimidées qui les nourrissent et leur permettent de s’imposer, en déléguant (ou se laissant voler) leurs pouvoirs de décision individuels à (par) des « dirigeant-e-s » mal-intentionné-e-s(aussi à leur égard).

      Vous « n’osez pas penser » à une « guerre totale sur le territoire des États-Unis » (« à rayer de la carte du monde »), mais cela semble vous amuser de l’imaginer, et de nous encourager à l’imaginer…. sans même penser aux centaines de millions d’innocent-e-s qui en pâtiraient…
      En ce sens, je vous tiens pour personnellement responsable de toutes les futures morts violentes à venir.
      La haine et la soif de vengeance sont les pulsions qui témoignent de la petitesse des humains, de leur état de faibles mammifères terrorisés, et qui leur font oublier qu’ils/elles ont instauré des « sociétés » pour permettre à la SOLIDARITÉ de lutter contre les aléas de la vie, de surmonter ENSEMBLE leurs difficultés.

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      • petitjean // 14.11.2022 à 19h03

        dites nous comment rendre justice aux millions de victimes des « ingérences » américaines dans les affaires du monde ?

        dites nous comment faire cesser ces « ingérences » et amener les USA à repentance ??

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        • Grd-mère Michelle // 21.03.2023 à 14h21

          Il me semble que le meilleur moyen serait d’entrer en contact avec des « américain-e-s » qui s’opposent fermement à la politique de leurs « dirigeants » successifs, car ils/elles sont sans doute beaucoup plus nombreux que l’écho des médias veut bien nous le faire savoir…
          Pour ma part, c’est leur opposition à la guerre du Vietnam qui a déterminé mon orientation pacifiste, pendant mon adolescence… ainsi que la chanson franco-française « Le déserteur » de Boris Vian:
          « Je ne suis pas sur terre pour tuer des pauvres gens ».

          Ici, grâce aux Crises, nous (les gens de tout bord, pas seulement les intellos patentés) avons la chance de pouvoir lire la réflexion généreuse et formidablement sensée de Noam Chomsky, en français.

          Ce samedi 25/3 à 16h, manifestation à la Gare Centrale de Bxl pour soutenir les péruvien-e-s (ces autres « américain-e-s ») dans leur opposition à la politique actuelle de leur pays.
          Car la domination par le pouvoir du pognon et des forces « de l’ordre » armées est un problème mondial.

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      • Grd-mère Michelle // 15.11.2022 à 16h33

        Pour « rendre justice » dans quelqu’affaire que ce soit, il conviendrait d’écrire des lois qui ne dépendent pas de croyances ou d’idéologies, mais d’un pragmatisme déterminé à avancer vers cet objectif, qui doit d’abord circonscrire ce qui est juste ou pas, dans le contexte du temps où elles s’écrivent(temps actuel caractérisé par la compétition pour la domination mondiale du « Grand Marché »).
        Le problème étant que les lois des pays, des Nations qui constituent l’ordre politique mondial actuel, ont été écrites et continuellement modifiées par des dominants (et leurs sbires) dans l’idée de conforter leur emprise sur les populations laborieuses qu’ils exploitent abusivement, par la force(des armées et de la propagande) depuis la nuit des temps de l’humanité…avec l’aide des « religieux », ce qui, à mon avis, est beaucoup trop peu souligné dans les analyses courantes.
        Le premier et urgent devoir des citoyen-ne-s est d’organiser et de participer au débat sur la démocratie, afin d’activer leur intelligence commune pour déterminer leurs exigences légitimes et les communiquer à leurs élu-e-s/représentant-e-s.
        Dans ce sens, il est indispensable de nous grouper en masse pour défendre notre droit à une information correcte, juste(droit bafoué dans le cas emblématique de J.Assange).

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    • Grd-mère Michelle // 14.11.2022 à 14h44

      Suite Alors que, en ce moment, les « dirigeants » des USA et de la Chine sont en train de se parler (sans doute de la manière dont ils vont se partager le « gâteau », le Grand Marché mondial), chacun-e des habitant-e-s du continent européen devrait réfléchir aux moyens de garantir son autonomie (la sienne-propre et celle du « marché commun » européen), compte tenu du rétrécissement de ses ressources et des nuisances des transports inter-continentaux (et des guerres!) sur son environnement, son biotope.

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      • Grd-mère Michelle // 15.11.2022 à 17h56

        @Selim Oui, vous avez sans doute raison, mais cela ne concerne pas que les USA…
        Il semble en effet que les « faucons » des diverses « puissances » soient débordés par « l’économie parallèle » entretenue par la criminalité(dont le trafic de drogues, dont ils voudraient détenir le monopole, légal-sous la forme médicamenteuse chimique- ou pas, pour plier les esprits à leur logique débilitante).
        Économie parallèle dont un des plus célèbres « libéraux » belges, Jean Gol, disait qu’elle est indispensable au succès de l’économie « officielle » dans le cadre de la société de consommation…
        En plus, la notion de « criminalité » s’étend désormais, de plus en plus, à n’importe quel échange informel(de « biens » ou d’idées) considéré comme suspect, « incivique ».
        D’ailleurs, la surveillance de tout un-e chacun-e, les contrôles quasi-permanents à présent grâce à l’IA et à la « numérisation » (non-obligatoire mais consentie car, en pratique, forcée) de la moindre activité, ne fait que s’étendre… au cas où la complaisance et la soumission dont parle N.Chomsky ne prévaudraient plus…
        Ce n’est pas pcq nous avons affaire, dans ces pages, à des points de vue surtout « américains », que nous pouvons nous abstenir de réfléchir à notre situation d’européen-ne-s.

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    • Selim // 15.11.2022 à 10h43

      La perte de l’oncle Sam va venir de la gangrène qui est entrain de se former par les crimes et la drogue. Un jour ça va exploser en plein la figure et il peut rien faire. Ça boue dans ce pays. Rien n’est éternel.

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    • alain maronani // 20.03.2023 à 14h52

      La seule guerre qui s’est déroulée sur le sol américain, a été la guerre de sécession !

      Guerre contre le Canada, guerre contre le Mexique…Le siège de Alamo..on peut visiter le fort….ou vous pouvez regarder le film ou le personnage de Davy Crockett est joué par John Wayne…

      Ils ont perdu les moyens de s’imposer….la lecture des commentaires dès qu’il s’agit des USA est toujours pour moi une grande source de réjouissance pour leur prévisibilité et pour la méconnaissance de ce pays, une ritournelle.

      Pour l’Afghanistan i y a eu de la concurrence..les grecs avec Alexandre, l’Empire Britannique, l’ex URSS, 25.000 soldats russes tués, 2 millions de victimes civiles, ceci a provoqué la fin de l’ex URSS…Si vous suivez ce qui se passe maintenant dans ce pays, l’Afghanistan, il est de nouveau une nuisance pour tous ses voisins dont le Pakistan mais pas seulement.

      Une guerre totale sur le territoire américain…avec 360 millions d’armes en circulation, la capacité industrielle de ce pays, ses réserves gigantesques en matériel militaire…en carburant, en gaz, en charbon.

      Ca fait plaisir le lundi…

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  • azuki // 14.11.2022 à 09h05

    Petit rappel concernant la guerre d’Afghanistan : Les US étaient sur le terrain plusieurs année avant pour préparer ce qui a été un piège mortel pour l’URSS (pas que les Russes à l’époques, mais aussi les Ukrainiens etc) Donc oui, les généraux Russes-Ukrainiens-etc se sont fait rouler dans la farine et oui ça a été une erreur qu’ils ont payé très cher de tomber dans ce piège.

    D’ailleurs les US on si bien réussi a foutre le bordel en Afghanistant qu’on connaît la suite. Casser c’est beaucoup plus rapide et facile que construire ! C’est d’ailleurs que que les «occidentaux» ne comprennent pas dans la guerre d’Ukraine, les Russes ne sont pas des US ou Grands Bretons, ils ne veulent pas transformer l’Ukraine en Irak. C’est d’ailleurs pour ça qu’il ont envoyé des hommes sur le terrain et veillé a minimiser les pertes civiles plutôt que de tout détruire, sans discrimination, depuis le ciel comme fait l’OTAN partout. C’est la différence entre ceux pour qui les gens ordinaires ont encore une importance et ceux pour qui les gens ordinaires sont une simple variable économique dans leur jeu de pouvoir.

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  • mikatypa // 14.11.2022 à 09h26

    Les USA conduisent une guerre sans fin depuis le lancement de la guerre contre le royaume d’Espagne en Amérique Latine, aux Philippines au nom… de la liberté, au 19ieme siècle.
    La prochaine cible devait être l’Iran, mais l’intervention de la Russie a modifié les plans… la proie est soudain devenue plus grosse. C’est la Russie elle-même ! Et le problème est devenu mondiale et économique. Habituellement, les USA financent leur guerre en se servant du butin de guerre (pétrole..). Là, les ressources semblent hors de portée (pétrole et gaz sibérien). Qu’à cela ne tienne, l’Europe financera par le miracle du gaz de schistes, du GPL, de la vente des armes.
    Voilà où en est l’Europe Otanesque, à la veille d’un hiver qui s’annonce douloureux pour elle…

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  • RGT // 14.11.2022 à 11h41

    Sous les anciens régimes (féodalité puis monarchies absolues), les « maîtres » devaient leur légitimité au fait qu’ils avaient un « contrat social » avec la population et étaient obligés de préserver la population des agressions extérieures (« concurrents » étrangers pillards) ou intérieures (bandes de détrousseurs, commerçants profiteurs et banquiers usuriers entre autres) afin que la population puisse vivre décemment.

    En France, le virage a eu lieu sous Louis XIV avec sa folie des grandeurs, puis le contrat social a été totalement brisé par Louis XV qui a dérèglementé le commerce et la finance au détriment de la population.

    Les profits sont venus s’accumuler dans les poches des profiteurs les plus cupides qui ont ainsi obtenu une puissance jusqu’alors inconnue, et à sa mort Louis XVI s’est retrouvé pris entre deux feux : La révolte de la population qui voyait son niveau de vie chuter considérablement et la bourgeoisie qui voulait tous les pouvoirs et qui accusait le régime d’être la cause de tous les malheurs dont elle était à l’origine.

    Même si la vie était loin d’être rose « avant », la répartition des richesses était largement plus équitable malgré toute la propagande dont la « république » nous a abreuvé depuis de (trop) nombreuses générations.

    Ce coup d’état bourgeois s’est produit dans tous les pays « civilisés », quelque soit le régime politique en place, et au final n’a servi qu’à accorder encore plus de puissance aux plus nantis.

    Ne venez pas pleurer si vous vous faites asservir chaque jour un peu plus pour que croissent les profits de quelques oligarques.

    Ne vous étonnez donc pas si l’ensemble des « pays civilisés » font bloc contre ceux qui pourraient porter atteinte aux intérêts des oligarques, même si leurs dirigeants sont loin d’être des enfants de cœur mais sont finalement largement moins pires que « les nôtres ».

    « Nos » dirigeants sont quand-même à l’origine de la baisse du niveau de vie et de l’espérance de vie dans le « monde libre », ce qui ne s’est JAMAIS vu dans toute l’histoire de l’humanité.

      +25

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  • Savonarole // 14.11.2022 à 19h05

    Nan mais on leur avait fait une super offre au moustachus à bérets :
    « Découvrez Démocratie© lors de nos promotions de Noel : pour un pack de six GBU24 achetées , une caisse de grenades M26 Offertes ! (Offre non cumulable)
    Démocratie© est une marque déposée de Lockhead-Martin-Nothrop-Gruman. »

    Les Irakiens ont pas aimé le produit … alors on a packagé une nouvelle offre spéciale : « Freedom© ». On est en train de mener l’étude de marché en Ukraine et le produit se vends bien mieux cette fois :þ.

      +17

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  • Fritz // 14.11.2022 à 23h54

    Enfin, Chomsky est de retour. La guerre au ralenti qui se déroule en Ukraine pourrait bien annoncer la grande explication finale. Personne ne doit manquer ce rendez-vous historique.

      +4

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  • Manuuk // 15.11.2022 à 03h42

    Après une discussion avec un contributeur sur les-crises.fr, force est de constater que l’OTAN n’a pas participé à cette mascarade.

    https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_51977.htm

    « L’OTAN, en tant qu’organisation, n’a joué aucun rôle ni dans la décision de lancer la campagne, ni dans sa conduite »

    La France, mais aussi l’Allemagne et la Belgique auraient posé leur véto contre l’intervention de l’OTAN en Irak.

    https://www.lemonde.fr/archives/article/2003/02/10/irak-la-france-met-son-veto-a-l-otan_308622_1819218.html

    Je trouve que de rappeler cela relativise le rôle de l’OTAN et tout ce qu’on peut entendre à son sujet.

    Les États-Unis agissent réellement seules têtes brûlées dans des guerres aveugles et meurtrières.

      +2

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  • Nielsen // 15.11.2022 à 11h51

    La dimension qui semble manquer à Chomsky (et bien d’autres démocrates critiques) dans sa condamnation idéologique sans appel de la guerre (préventive) déclenchée par la Russie, ce qui in fine arrange plutôt les responsables occidentistes* cyniques qu’il dénonce par ailleurs :
    « L’occidentisation * est le désir de l’Occident d’assimiler d’autres pays sous le couvert idéologique d’une mission humanitaire, bénévole et libératrice. Nous sommes libres, riches et heureux, semble dire l’Occident aux peuples occidentisés * , et nous voulons vous aider à devenir comme nous. Mais l’essence réelle de l’occidentisme * n’a rien à voir avec ces belles paroles. Son objectif est de réduire les victimes à un tel état qu’elles perdent toute capacité de développement indépendant et soient incluses dans la sphère d’influence de l’Ouest non en qualité de partenaires égaux, mais de satellites, ou plutôt de colonies d’un type nouveau. L’Occident possède une puissance suffisante pour empêcher l’apparition de pays indépendants de type occidental qui menaceraient sa domination sur l’empire planétaire qu’il s’est taillé. »
    Alexandre Zinoviev. L’occidentisme *. Essai sur le triomphe d’une idéologie. Plon éditeur 1996 (épuisé introuvable en librairie)
    C’est ce que les Russes ont bien compris.
    * Ces termes désignent un système et non pas simplement un régime

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  • Brigitte // 20.03.2023 à 08h31

    Merci de rappeler qu’en matière de guerres préventives, les USA et l’anglosphère n’ont pas attendu la Russie….Le résultat est hélas connu: le chaos.
    Le mode opératoire est toujours le même. Les USA à la manœuvre pour déstabiliser un pays contre un pouvoir en place et ensuite, quand le pouvoir riposte, les USA interviennent au nom du bien. Des Moudjahidines aux Talibans, le seul vainqueur de cette atroce guerre fut l’islamisme radical.
    En Ukraine, même déroulé. Maïdan, le Dombass, la Russie qui s’en mêle, la coalition atlantiste aussi. Il n’y a pas ici le prétexte d’une menace islamiste mais les prétextes ne manquent pas. Sauver la belle Europe libre échangiste par exemple… contre le bloc totalitaire russo-chinois.
    Comment et quand tout cela va finir?

      +6

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    • Spartacus // 21.03.2023 à 05h06

      Je n’en sais rien mais je ferais tout de mon vivant pour empêcher qu’on m’envoie a la guerre.

        +0

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    • Grd-mère Michelle // 21.03.2023 à 14h55

      @Brigitte « … mais les prétextes ne manquent pas. »
      Oui, nous pouvons d’ores et déjà tourner nos regards vers la Géorgie, autre pays riverain de la Mer Noire…et de la Russie… où la « révolution orange » est en marche depuis 2004 et se précise de plus en plus…

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  • Urko // 20.03.2023 à 09h28

    La cpi qui annonce délivrer un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pile à la date du vingtième anniversaire de la deuxième guerre d’Irak déclenchée par George Bush constitue une maladresse tellement ridicule que c’est à se demander si ceux qui l’ont lancé ne l’ont pas fait exprès

      +12

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  • Babar // 20.03.2023 à 09h37

    C’est aussi l’occasion de rappeler qu’à la surprise générale (dont la mienne), Jacques Chirac et Dominique de Villepin représentants de la « vieille Europe » se sont opposés à la mise en oeuvre de cette guerre et ont refusé de s’y impliquer. C’était un acte de grand courage que de ne pas se plier à la volonté du grand allié traditionnel de la France et de le faire savoir en premier, suivis ensuite par l’Allemagne. On peut s’interroger sur ce qu’auraient été les réactions d’autres présidents français devant la même situation, ainsi Sarkozy ou Hollande…

      +8

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  • Lt Briggs // 20.03.2023 à 10h23

    Quand une puissance s’agite beaucoup, c’est généralement un signe de faiblesse. Si la Russie multipliait les discours menaçants à l’automne 2022 pour palier ses (relatifs) revers militaires, la succession de déclarations tonitruantes des occidentaux au cours des dernières semaines ne sert qu’à compenser par des mots ou des postures la situation militaire critique de l’Ukraine (en termes de ressources humaines et matérielles). Les Etats-Unis ne peuvent pas gifler constamment le droit international et tout d’un coup en faire un impératif absolu parce que cette fois ça sert leurs intérêts. Leurs alliés occidentaux jouent la comédie mais personne n’est dupe.

      +6

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  • Grd-mère Michelle // 20.03.2023 à 12h31

    Le droit international a été institué après la seconde guerre mondiale, en fonction de conventions établies sur base des territoires/frontières alors déterminés par des « gagnants » très sûrs d’eux, et sans grand débat.
    De l’eau a coulé sous les ponts, et la guerre n’a jamais cessé son œuvre de destructions/reconstructions arbitraires, et dans un non-sens absurde, sauvage, uniquement guidé par la loi du plus fort(du plus armé).
    Dans le même temps, la « loi du marché », boulimique et délirante, s’est imposée subrepticement, puis de plus en plus affirmée comme « naturelle », en dépit de « valeurs morales » religieuses et philosophiques, pour la plupart illusoires et dépassées par des découvertes scientifiques incontestables qui auraient pu/dû guider l’humanité sur le chemin du bon sens/de la paix.
    Il est plus que temps de re-préciser les valeurs intrinsèques aux êtres humains et à leur biotope/environnement indispensable afin d’établir les règles d’un « vivre ensemble » équilibré, respectueux de chacun-e et de tou-te-s.

      +2

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  • Hugo // 22.03.2023 à 10h10

    « Une seule nation qui parvient à faire baisser l’intelligence, la moralité, la qualité de l’homme sur presque toute la surface de la terre, cela ne s’est jamais vu depuis que le globe existe. J’accuse les États-Unis d’être en état constant de crime contre l’humanité. » Henry de Montherlant, issue de son livre Le Chaos et la Nuit (1963) :

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