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21.octobre.201521.10.2015 // Les Crises

Obama a fait de Poutine le dirigeant le plus puissant de la planète, par Benny Avni

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Source : New York Post, le 29/09/2015

Barack Obama tend la main à Vladimir Poutine lors de leur rencontre pendant l’Assemblée générale des Nations Unies. Photo: Reuters Credit photo : Reuters

Lundi, le relais a officiellement été transmis au nouveau superpouvoir mondial – et Vladimir Poutine s’est empressé de s’en emparer.

Le président Obama (vous vous souvenez de lui ?) avait fait siens les idéaux portés par les fondateurs des Nations Unies il y a 70 ans, à savoir que la diplomatie et « l’ordre international » finiront forcément par s’imposer, tandis que la puissance et la force perdront.

Vladimir Poutine a lui aussi invoqué les lois qui régissent l’ONU (telles qu’il les interprète), mais il a aussi saisi l’occasion d’annoncer dans son discours la création d’une « large coalition internationale » destinée à combattre ISIS en Syrie et en Irak.

Selon ses propres mots, « Similaire à la coalition anti-Hitler, elle pourrait réunir un large éventail de forces armées », afin de combattre « ceux qui, à l’instar des Nazis, semèrent le mal et la haine de l’humanité. »

Quant à savoir qui serait à la tête de cette nouvelle coalition, voici un indice : Moscou a toujours célébré la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale comme étant le résultat d’un effort collectif dû à l’action de la Russie.

Oh, et si quelqu’un demande quels sont les acteurs syriens sur lesquels la coalition pourra compter comme alliés, Poutine l’a clairement annoncé : « Seules les forces armées du président Assad et de la milice kurde combattent l’État islamique. »

Cela, bien sûr, n’est pas le point de vue d’Obama. Le président américain s’est déclaré opposé à la « logique de soutien des tyrans ». Après tout, Assad « largue des barils d’explosifs sur des enfants innocents. »

Mais Poutine a des troupes en Syrie, il arme Assad jusqu’aux dents, et il a signé un accord d’échange de renseignements sur l’État Islamique avec Assad, l’Iran et les dirigeants de l’Irak (ceux-là mêmes que l’Amérique a mis par la force au pouvoir).

Et après avoir rencontré lundi Obama pour la première fois en deux ans, il a vaguement évoqué de futures « attaques aériennes conjointes contre l’EI ». Mais aucun accord sur Assad n’a pu être trouvé au cours des 90 minutes qu’a duré l’entretien.

Par ailleurs, si Obama a lui-même un quelconque plan réaliste concernant la Syrie – au-delà d’un miracle consistant à ce qu’Assad quitte le pays tout en combattant ISIS – il ne l’a pas présenté durant son discours à l’ONU, ni à aucun autre moment.

Au lieu de cela, il a vertement tancé un Poutine « isolé » pour avoir usé de la force pour annexer la Crimée et d’autres parties de l’Ukraine. « Pensez donc, si la Russie avait pris le chemin de la véritable diplomatie », a déclaré Obama, « ce serait mieux pour l’Ukraine, mais aussi pour la Russie, et mieux pour le Monde. »

Là encore, imaginons que l’éloquence d’Obama soit soutenue par l’OTAN menée par l’Amérique. Serait-il alors aussi facile pour Poutine d’avaler l’Ukraine et de s’emparer de la Syrie? C’est peu probable.

Mais même alors qu’il réprimandait la Russie, la Chine et même l’Iran de s’accrocher aux politiques du passé, c’était en fait Obama qui quelquefois prenait des accents passéistes.

Son hommage aux Nations Unies rappelle les images des films des années 50 la représentant comme le lieu où les problèmes sont effectivement résolus. En fait, au long des décennies (et plus encore ces six dernières années), les Nations Unies sont devenues tellement paralysées qu’elles ne peuvent plus arbitrer les problèmes de sécurité mondiale.

Le discours d’Obama était, comme toujours, plein de promesses. Son changement d’approche du « nous avons le pouvoir » vers « nous avons le droit de notre côté » et le recours à la diplomatie ont mené à l’ouverture de l’Amérique vers Cuba et à un accord essentiel sur le nucléaire avec l’Iran. Mais on en attend encore des résultats positifs. « Si l’accord est mis en œuvre », a t-il dit au sujet de l’Iran, « notre monde sera plus sûr ». C’est un gros « si ».

Par contraste, le déploiement par Poutine de forces en Syrie et l’armement d’Assad constituent des faits tangibles. Ils lui ont également permis d’être propulsé au sommet par sa prise d’initiatives sur le principal conflit mondial actuel.

Même si Obama a reçu moins d’ovations durant son discours de lundi que lors des années précédentes, il reste encore apprécié au niveau de l’organisation mondiale. Cependant, ceux qui comptent, ceux qu’il tançait dans son discours – Poutine, Assad, le chinois Xi Jinping et même le président iranien Hassan Rouhani – ne se trouvaient pas sur leur siège pour l’écouter.

Car aussi forts que soient les mots d’Obama, ils sont rarement suivis d’effets.

Poutine? Personne ne l’a applaudi. Il cherche moins à être apprécié que craint. Là encore, ses mots cherchent, au plus, à justifier l’usage de l’action militaire.

C’est ainsi que Poutine s’est emparé du leadership détenu par l’Amérique.

Et cela, pour reprendre les termes d’Obama, est mauvais pour la Syrie où la guerre continuera tant qu’Assad restera au pouvoir. C’est mauvais pour l’Europe et les pays limitrophes de la Syrie qui ne savent que faire des réfugiés de guerre.

Et c’est mauvais pour l’Amérique. Car, tôt ou tard, après plus de sang versé et dans des circonstances bien pires qu’à présent, notre prochain président aura la responsabilité de reprendre le sceptre des mains de Poutine, ce qui pourrait s’avérer délicat.

Source : New York Post, le 29/09/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Frédérique // 21.10.2015 à 01h16

C’est maladif chez les Américains de ne voir toujours qu’une superpuissance dominer le monde.

« Obama a fait de Poutine le dirigeant le plus puissant de la planète »
« notre prochain président aura la responsabilité de reprendre le sceptre des mains de Poutine »

Multipolarité, coopération, entraide, soutien, solidarité, ils n’ont pas ça dans leur vocabulaire les Ricains?
C’est dommage, ça la reposerait un peu, la planète.

28 réactions et commentaires

  • Tanguy // 21.10.2015 à 00h37

    Obama n’a pas fait Poutine et l’Amérique n’a pas fait la Russie… les deux vont juste devoir réapprendre à cohabiter et nous allons comme toujours nous contenter de compter les points.

      +22

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  • Pampita // 21.10.2015 à 00h41

    Surtout, Obama a offert sur un plateau l’accélération de l’Eurasie, cauchemar des stratèges US depuis 70 ans : http://chroniquesdugrandjeu.over-blog.com/2015/10/pendant-ce-temps-l-eurasie-continue-son-bonhomme-de-chemin.html

    NB : le discours de Poutine a été applaudi. Les tabloïds américains ne peuvent s’empêcher de mentir comme des arracheurs de dent.

      +68

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    • Jay SWD // 21.10.2015 à 02h16

      Merci pour le lien vers ce blog,excellent,Olivier,mettez-le en exergue,vite!!!

        +6

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    • sortezles // 21.10.2015 à 17h29

      Absolument passionnant, une partie de Risk grandeur nature avec nous, pauvres insectes, au milieu des bottes. Lire l’article avec le bonus

        +4

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  • naz // 21.10.2015 à 00h47

    Obama et son discours du Caire; Obama et son  » l’Amérique n’a plus vocation à être une puissance hégémonique »…
    Obama? Un séducteur? Qui comme tous les séducteurs est un faible?
    Nous n’avons jamais entendu les belles promesses de Poutine, nous n’avons droit qu’à ses actes!

      +15

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  • Frédérique // 21.10.2015 à 01h16

    C’est maladif chez les Américains de ne voir toujours qu’une superpuissance dominer le monde.

    « Obama a fait de Poutine le dirigeant le plus puissant de la planète »
    « notre prochain président aura la responsabilité de reprendre le sceptre des mains de Poutine »

    Multipolarité, coopération, entraide, soutien, solidarité, ils n’ont pas ça dans leur vocabulaire les Ricains?
    C’est dommage, ça la reposerait un peu, la planète.

      +90

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  • Charles Michael // 21.10.2015 à 06h51

    Il s’agit d’un exemple typique de la dialectique neo-cons (ou liberale interventionistes). Tout y passe du Poutine belliqueux, du Obama faible , de la Russie isolée, du droit ‘mericain à dominer le monde, etc…Avec ce gavage media-mensonge on peut apprécier le résultat sur la « qualité » des prétendants républicains, et chez les démocrates le pseudo socialiste belliciste Saunders ou l’abominable Hilary.

    Le paradoxe est que le loufoque Donald Trump, dégagé du besoin de sponsors (les 184 plus gros financiers des élections) en devient le pacifiste de ce triste lot et que Joe Biden, l’insignifiant vice’prez, se tatouille sur sa candidature.

      +15

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  • Gibbs // 21.10.2015 à 07h29

    Poutine ne vaut a peine mieux qu ‘Obama (prix nobel de la paix qui aura fait le plus de guerres), il faut se rappeler la Tchétchénie par exemple. Ces pays ne font que défendre leurs intérêts nationaux et parfois il sont opposes comme ici en Syrie.
    Il fut un temps ou la France avait une voix singulière un voix attendue par tous a la tribune de cet assemblée. Alors qu’ aujourd’hui le discours doit être écrit a Washington DC … Pauvre France minée par les lobbies extérieurs elle devient un satellite américain ou au mieux une province allemande.

      +7

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    • Charles Michael // 21.10.2015 à 08h16

      Gibbs,

      La question n’est pas tellement de comparer la « valeur » de Poutine et celle (?) de Obama, mais bien plutot de considérer les intérêts de la france et des Français.

      Personnellement je suis infiniment reconnaissant à la Russie dirigée par Poutine de s’opposer à l’hégémonie US, de contrecarrer ces interventions de type nettement coloniales, de souligner les ridicules déclarations bellicistes de l’Otan, l’instrumentalisation hypocrite des droits de l’homme et le deux poids deux mesures en ce qui concerne le droit international et le charter de l’ONU.

      Profondément, la crise en Ukraine, la crise Grecque, la crise des réfugiés et la stagnation économique du bloc Occident, illustent abondament la compléte dichotomie entre les intérêts de leur super-classe régnante avec ceux des classes moyennes, ( y compris agriculteurs, petites et moyennes entreprises ) et bien sur prolétariennes. Ce faisant toute opposition à cette classe des 0.1 % est bonne à prendre.

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  • Nicolas // 21.10.2015 à 08h15

    Décidément je me répète beaucoup aujourd’hui. Cet article n’est pas une analyse géopolitique. Il suffit de regarder 3 secondes la page d’accueil de http://nypost.com/ (attention ça pique les yeux) pour comprendre qu’il n’est aucunement question d’analyse géopolitique dans ce torchon destinés au « troupeau abruti », comme l’élite de la plus grande démocratie du monde appelle gentiment le peuple.
    Cet article est une simple attaque contre Obama, présenté comme un leader faible. Le message n’est pas que Poutine est un homme fort, mais qu’Obama est un traître à l’Amérique, un faible, dont la faiblesse va conduire à la fin de l’Empire (et là faut s’accrocher parce que les Américains savent que leur pays est une démocratie, ils savent aussi que c’est un Empire qui s’impose par la force, mais ils savent aussi que c’est pour le Bien de l’humanité,c’est pour ça que je parle d’Empire du Bien). Donc le message est qu’il faut voter pour un président fort. Rupert Murdoch va probablement faire campagne pour Jeb Bush.
    Il faut aussi comprendre qu’aux USA il y a une distinction assez nette entre d’un côté les médias qui sont destinés à abrutir le troupeau avec des news sur les célébrités et des résultats sportifs (= la grande majorité des médias) et de l’autre les médias destinés à manipuler l’élite du pays (NYT, WSJ, WSJ et quelques autres). Chomsky explique ça très bien. Notez qu’il est plutôt plus simple de faire croire des conneries à l’élite, qu’il suffit de caresser dans le sens du sentiment de supériorité. Il est impossible de faire croire au troupeau que le néolibéralisme est une bonne chose. Mais on s’en fout : le troupeau est impuissant, justement parce que le distrait avec des résultats sportifs, des histoires de culs et des pseudo-scandales à 2 balles, du coup il n’a plus ni le temps ni l’énergie de s’organiser pour résister. Et puis bon, les sondages bidonnés disent que tous les autres sont contents, alors chaque élément du troupeau a un peu l’impression d’être seul à ne pas être content, alors à quoi bon, hein. Allez hop, une autre bière fera passer ce sentiment de révolte…

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    • naz // 21.10.2015 à 10h16

      Non la faiblesse d’Obama n’est pas la faiblesse de l’empire, la faiblesse d’Obama c’est qu’il est, comme tous les autres présidents américains, aux mains des néocons! Son pouvoir est mince; ce qui n’est pas le cas de Poutine!

        +13

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      • Nicolas // 21.10.2015 à 13h09

        Oui bien sûr, mais là vous parlez de la réalité. Je parlais simplement de la « narrative » médiatique : attention, Obama est un leader faible parce qu’il n’a pas rasé Damas (ou Moscou…), donc il nous faut un leader qui n’aura pas peur de massacrer des centaines de milliers de personnes pour défendre la démocratie : votez Jeb Bush (je pense, mais pas sûr que Murdoch ait déjà fait son choix).
        Bien sûr on peut objecter qu’Obama est l’un des présidents américains les plus violents (c’est pas peu dire) parce que notamment il propose la guerre nucléaire préventive, et qu’il se torche avec la Déclaration des Droits de l’Homme au moins chaque semaine, quand il signe des ordres d’assassinats par drones. Mais apparemment cette ultra-violence ne suffit pas à Murdoch. L’Empire est noyé dans l’hubris, il faut toujours plus de violence, et après tout Obama est très décevant par rapport à son prédécesseur qui a détruit 2 pays et tué des millions de personnes. OK, Obama a détruit la Libye et la Syrie mais bon, je sais pas, ya pas eu assez de morts, et en tous cas on commence à se rendre compte que malgré cette ultra-violence, de plus en plus de pays s’émancipent de l’Empire : même l’Irak et l’Afghanistan dont les gouvernements devraient théoriquement être des marionnettes américaines se comportent de façon bien plus libre que les pays de l’UE, parce que l’UE est moyen efficace de contrôler les vassaux européens.

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  • pucciarelli // 21.10.2015 à 08h26

    Comparer la puissance économique du camp occidental et celle de ses adversaires suffit pour comprendre que ce papier est fantasmatique. Les succes de la Russie sont liés á une situation locale et non globale. Le pouvoir des Etats Unis est contesté, mais reste considérable. Ils ne peuvent plus tout, mais sont toujours dominants. Cet apparent revers pour M. Obama ne doit illusionner personne. Nous ne sommes qu’au début de ce qui pourrait devenir un basculement. Wait and see.

      +5

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    • Kapimo // 26.10.2015 à 23h18

      Pas d’accord.
      L’avenir et donc la dynamique de puissance, c’est les Brics, et l’organisation de coopération de Shanghai (OCS). En dépit de sa puissance actuelle (à relativiser du fait de son abyssal endettement), l’occident est déjà has been.

        +0

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  • Astatruc // 21.10.2015 à 08h26

    Gibbs,

    « Poutine ne vaut a peine mieux qu ‘Obama »
    je ne partage pas votre avis.
    Il n’y a pas grand chose de comparable entre Obama et Poutine, hormis le fait qu’ils soient tous deux à la tête d’un grand pays.
    Leur manière de gouverner diverge, Obama est une marrionnette(des multinationales, des banques, de l’industrie de l’armement, de l’industrie des médias) alors que Poutine est un chef d’état.
    Les USA veulent faire le gendarme du monde tout en piétinant le droit international, Poutine appuie son action à l’aide du droit international.
    La Russie trouve des alliés pour un monde multipolaire, les USA trouvent des alliés pour continuer à saccager la planète et les peuples.
    Les USA pratiquent une ingérence honteuse pour le profit de ses multinationales là où Poutine prône l’autodetermination des peuples
    Absolument rien de comparable.

      +68

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    • Jmk011 // 21.10.2015 à 10h35

      Euh Poutine un grand démocrate ? Il ne faut quand même pas exagérer. Certes Obama a été élu sur des bases plutôt sociales avec un début de commencement de mini sécurité sociale mais il a été très vite recadré par le lobby financiaro-militaro-industriel qui a le véritable pouvoir aux USA, certes Poutine s’est mis en Syrie du coté du « Bien » contre le Mal islamiste, mais il soutient toujours El Assad contre la majorité du peuple syrien. Ça ne lui fait pas peur de bombarder de la même façon Daech et Al Nosra, de même qu’il n’a pas eu peur d’écraser sous les bombes la Georgie et la Tchethenie.
      En fait le President russe se préoccupe principalement des intérêts de son pays dont il veut refaire une grande puissance avec lui-même comme nouveau « Tsar ». Tant mieux si cela permet au monde de ne pas subir la seule puissance US, mais celé n’en fait pas pour autant un bienfaiteur de l’humanité.

        +1

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      • Astatruc // 21.10.2015 à 11h02

        Ais-je écrit que Poutine est démocrate?
        Quels sont les éléments factuels qui vous font penser que Poutine veut être un tsar?
        La Russie est déjà de fait une grande puissance, je ne comprends pas vos assertions.
        toujours la Georgie, laTchétchénie, pays proches géographiquement de la Russie, menace islamiste et peut-être pour la Géorgie, une révolution colorée avortée made usa?
        Rien à voir avec les agressions sur d’autres continent par les USA;
        à ce que je sache, l’ Irak n’était pas une menace proche pour les usa, ni la Lybie, ni aucun des pays qu’ils ont jeté dans le chaos.Ils avaient du pétrole, cela semble la seule raison des usa,(et ils voulaient commercer avec autre chose que le dollar) alors que la Russie défend ses frontières.

          +46

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        • Astatruc // 21.10.2015 à 11h06

          Quant à votre affirmation que le peuple Syrien est contre Assad, vous avez des infos que je n’ai pas.
          Avez-vous un, des liens, prouvant votre affirmation?

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          • Astatruc // 21.10.2015 à 12h06

            Témoignage du Dr Nabil Antaki sur la guerre en Syrie [22.02.2015]

            https://www.youtube.com/watch?v=Ura6P4jIEjU

            Ce monsieur vit en Syrie, il dit clairement que ce qui est imputé à Assad est un mensonge.
            Vu la corruption qui règne dans nos médias, j’ai tendance à croire ce monsieur.

            M. Antaki aurait pu quitter sa ville d’ Alep pour se mettre à l’abri. Il a au contraire décidé de rester pour se mettre au service des plus démunis dans le cadre notamment de l’organisation caritative des « Maristes Bleus ». Et pour témoigner de la gravité de la situation causée par le soutien apporté par l’Occident aux groupes armés venus de l’extérieur qui, depuis 4 ans, détruisent son pays et terrifient la population.

              +18

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      • Theoltd // 21.10.2015 à 13h01

        Qu’est ce qui vous permet d’affirmer que Poutine n’est pas un grand démocrate? Quels sont vos repères? Sont ils bien different que ceux que l’on nous ressasse sans cesse dans les medias dominants? Qu’est ce pour vous le démocratie? Avez vous le sentiment en France de participer par votre vote aux affaires du pays? je ne vois pas en quoi la Russie serait moins démocrate que la France. Sauf dans l’image qu’elle en donne dans les medias. J’en ai ras le bol des gens qui affirment: Poutine est un autocrate, Assad est un boucher, ma voisine est une P…te sans auncune espèce d’idée de ce qu’ils avancent. Sans connaitre les pays, les mentalités, les gens, les simples habitants. La démocratie n’existe pas en realité, cela je veux bien l’admettre, mais penser que Poutine n’est pas un démocrate alors que nos dirigeants le sont, me mets hors de moi.

          +32

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  • Mimiche // 21.10.2015 à 09h40

    « Poutine? Personne ne l’a applaudi. »

    Il délire ou quoi ? Il a regardé l’allocution de Poutine ?

    Sérieusement…

      +35

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  • languedoc30 // 21.10.2015 à 11h03

    Les EU ne sont plus les maîtres du monde, ce constat est dur à avaler et remplit les étasuniens de dépit. Les russes n’ont ni l’envie, ni les capacités financières de les remplacer, ce qu’ils veulent c’est un monde multipolaire et la non ingérence dans les affaires internes des pays.

      +34

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  • Max // 21.10.2015 à 12h46

    Perso, je ferai une différence entre plusieurs choses.
    Poutine devrait être réélu en 2018 et donc rester aux commandes de la Russie jusqu’en 2024.
    Obama lui gère sa sortie.
    De plus les USA restent(nt) la plus grande puissance militaire et financière du monde….. Surtout en termes de nuisance.
    L’avantage de Poutine est qu’il gère mieux ses atouts et qu’il croit en la justesse de ces mêmes atouts, ce qui fait que la cote de popularité de Vladimir est très haute en Russie.
    Rien de tout ne cela au (x) USA ou malgré une propagande planétaire digne des soviets et du Maccarthysme, la Russie ne fait plus peur car n’étant plus perçue comme belliciste, au contraire de l’OTAN.
    Aujourd’hui, les problèmes de l’Occident sont internes, les capacités de projections militaires de l’Occident se résument a du containement vis-à-vis des Talibans et de l’ISIS.
    Avant les héros de l’occident étaient des généraux, des scientifiques, aujourd’hui ce sont des sportifs, des journalistes acquis au système.
    Ce qui compte pour Obama c’est le paraitre.
    Ce qui compte pour Poutine c’est la réalité.
    Ils ne sont pas dans le même monde.
    Pour Obama, il faut que le système tienne encore quelques années afin de permettre un atterrissage sans douleur pour les USA.
    Pour Poutine il faut que la Russie tienne encore quelques années, le temps que les USA s’effondrent dans leurs formes actuelles et ne représentent plus une menace pour la Russie.
    La situation aurai peut être été autre si la Russie au lieu d’avoir Poutine avait eu Dimitri Medvedev.
    Ce qui veut dire que.
    Poutine est l’élément pivot de résistance envers les USA car il maitrise ses cartes malgré une mauvaise donne.
    Obama ou un autre président ne changerait rien car il ne maitrise pas ses cartes malgré une bonne donne.
    Par contre Obama aura permit a la Chine de gagner quasiment 10 ans de délai pour se mettre en ordre de bataille.

      +22

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  • Odile // 21.10.2015 à 15h43

    Une petite histoire entendue au Liban pour nous divertir:
    Quel est le pays au monde qui ne sera jamais déstabilisé?
    – les USA biensûr!
    – mais pourquoi?
    – parce que c’est le seul pays qui n’a pas d’ambassade américaine sur son sol!

      +21

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  • Max // 21.10.2015 à 19h41

    Un article très intéressant sur la Crimée.
    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-chine-aide-la-russie-a-173182
    Cet exemple est typique de ce que la Chine et la Russie font pour résister aux USA/UE.

      +5

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  • Oludé // 22.10.2015 à 09h31

    « le relais a officiellement été transmis au nouveau superpouvoir mondial – et Vladimir Poutine s’est empressé de s’en emparer ».

    C’est faux, Poutine a mené des actions qui l’ont amené à démontrer que c’est un leader plus convenable, plus intelligent, plus diplomatique et plus intéressant que les crapules qui se sont emparé du monde pour le détruire sans pitié pour les populations -cibles,pardon, civiles!. Les vautours ne passent jeamis le relais du pouvoir, ils le perdent!!

    « C’est ainsi que Poutine s’est emparé du leadership détenu par l’Amérique ».
    Faux, il l’a conquis par ses qualités de stratège et ses alliances

    « Poutine n’a pas été aplaudi »
    peut être, mais beaucoup ont fait des selfies avec lui.

    Les américains ne se sont pas encore rendu compte que leur domination est néfaste et plus qu’indésirable par l’humanité?

    Ils sont vraiment lamentables
    Le monde se portera mieux sans eux, ils pourraient aller peupler mars, on a trouvé de l’eau, il y a peut être du pétrole?
    kkkk souriez, nous sommes tous condamnés!!! et seul l’humour peut sauver la planète de l’insanité mentale des dirigeants psychopathes et colonialistes qui l’accable depuis au moins 5 siècles
    Inêz

      +4

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  • stef1304 // 23.10.2015 à 04h19

    c qui Benny ?
    un néo conservateur de plus ?
    si les américains avaient voulu que l’ONU marche, ça se saurait, non ?
    de ce point de vue, l’approche russe m’a paru bcp plus claire et saine.

      +0

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