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10.mai.201710.5.2017 // Les Crises

Quand la « désinformation » devient vérité, par Robert Parry

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Source : Consortium News, le 13/03/2017

Le 13 mars 2017

Exclusif: Les Démocrates et les libéraux sont à l’unisson avec les néo-conservateurs pour faire de la théorie conspirationniste – « C’est la Russie qui l’a fait » – une arme pour « avoir la peau de Trump », mais ce néo-maccarthysme comporte de graves dangers, selon Robert Parry.

Le maccarthysme anti-russe qui s’est propagé des États-Unis vers l’Union européenne, le Canada et l’Australie développe la profonde croyance, implicite, que les théories économiques néolibérales et la politique étrangère néoconservatrice ont échoué.

Une scène de « Dr Folamour » dans laquelle le pilote du bombardier (joué par l’acteur Sam Pickens) chevauche une bombe atomique visant l’Union soviétique.

Lorsque récemment j’ai demandé à un journaliste européen pourquoi cette hystérie anti-russe a pris racine dans les principaux partis politiques européens, il m’a répondu avec une question : « Pensez-vous qu’ils peuvent se flatter du succès avec lequel ils gèrent la récession et les réfugiés ? »

En d’autres termes, les électeurs européens sont en colère en raison des conditions économiques douloureuses qui ont suivi le krach de Wall Street de 2008 et de l’augmentation déstabilisante du nombre d’immigrants fuyant les guerres de « changements de régime » voulues par l’Occident en Irak, en Syrie, en Libye et en Afghanistan.

Donc, comme le Parti démocrate, qui ne veut pas s’engager dans un examen de conscience introspectif sur la victoire de Trump, les partis de « l’establishment » européens ont besoin d’une excuse pratique pour détourner la critique – et cette excuse, c’est la Russie, un rejet de la faute qui a autorisé à reléguer à peu près toutes les critiques récentes d’un gouvernement de l’establishment au rang de « désinformation russe ».

Il n’importe même plus que la critique repose sur des faits solides. Même l’information véridique est jugée comme de la « désinformation » ou des « fausses nouvelles » d’inspiration russe.

Nous avons vu cela dans les dénonciations des grands médias canadiens contre Consortiumnews.com pour avoir écrit un article qui mettait en avant que la Ministre des Affaires étrangères canadienne, Chrystia Freeland, avait réécrit son histoire familiale pour blanchir son grand-père maternel. Celui-ci avait édité un journal nazi en Pologne, diabolisant les juifs et justifiant l’Holocauste.

Pratiquement tous les grands médias du Canada se sont ralliés du côté de Freeland lorsqu’elle a balayé du revers de la main notre article comme étant de la désinformation russe. Plus tard certains journaux ont reconnu à contrecœur que notre histoire était vraie et que Freeland le savait. Et pourtant, les attaques contre nous continuent. Nous avons été labélisés « désinformateurs russes », sans qu’aucune preuve ne soit apportée au soutien de cette calomnie et sans qu’une défense ne soit autorisée.

Bien que sans doute un petit exemple, l’histoire de Freeland reflète ce qui se produit dans les grands médias occidentaux. Presque tous les articles indépendants d’esprit, qui questionnent le discours de l’establishment sur les affaires internationales, sont disqualifiés comme étant de la « propagande russe ». Les quelques hommes politiques, universitaires et journalistes qui ne prennent pas part à la parade de l’establishment sont des « laquais de Moscou » ou des « apologistes de Poutine ».

La résistance russe

Cette hystérie anti-russe a commencé il y a quelques années lorsque le président russe Vladimir Poutine a fait clairement comprendre que la Russie ne s’inclinerait plus devant les dictats de Washington et de Bruxelles. La Russie s’est érigée contre l’empiètement de l’OTAN sur ses frontières, a rejeté l’agenda néo-conservateur des guerres de « changement de régime » dans les pays musulmans, et a résisté contre le putsch soutenu par les Américains afin de renverser le président élu de l’Ukraine en 2014.

Hillary Clinton parlant dans un rassemblement à Phoenix, Arizona, le 21 mars 2016. (Photo by Gage Skidmore)

Mais la frénésie anti-russe s’est emballée depuis les élections américaines de 2016. Les Démocrates, les libéraux et les néo-conservateurs ont été horrifiés par la déculottée de leur choix présidentiel, Hillary Clinton, infligée par le rustre et bouffon Donald Trump.

Après cette amère défaite, les perdants ont cherché des bouc-émissaires plutôt que de mener une sérieuse autopsie sur la raison de leur défaite contre « l’inéligible » Trump, i.e., en choisissant un candidat du monde des affaires associé aux théories économiques néolibérales et à la politique de guerre néo-conservatrice.

Ainsi, l’administration Obama – à un niveau sans précédent – a cherché à empoisonner l’eau du puits pour son successeur via les allégations sans fondement de la communauté du renseignement américain au sujet de « l’ingérence » russe dans les élections américaines en faveur de Trump.

Les promoteurs du discours « C’est la Russie » ont rejoint le mouvement « #Resistance » pour faire tout ce qu’il faudrait afin que Trump quitte ses fonctions. Il n’est pas apparu important qu’il y ait très peu de preuves que les Russes aient bien interféré dans les élections.

L’argument principal était que les Russes avaient donné à WikiLeaks les emails des Démocrates révélant que le Comité national démocrate avait saboté la campagne du sénateur Bernie Sanders, et les emails du directeur de campagne de Clinton, John Podesta, exposant ainsi le contenu des discours secrets de Clinton avec Wall Street et quelques dispositifs de « pay-to-play » au sein de la Fondation Clinton.

WikiLeaks a nié avoir reçu les éléments des Russes, mais – plus important – il n’y avait aucune preuve d’une collusion entre Moscou et la campagne de Trump, comme l’ont même reconnu le directeur du renseignement national d’Obama, James Clapper, et le chroniqueur du New York Times, Thomas Friedman. (Les révélations de WikiLeaks n’étaient d’ailleurs pas un facteur majeur dans la défaite de Clinton, laquelle avait en premier lieu blâmé le directeur du FBI James Comey pour avoir brièvement ré-ouvert l’enquête sur son utilisation d’un serveur d’emails privé lorsqu’elle était secrétaire d’État.)

Toutefois, l’absence de preuve n’a pas découragé les Démocrates, les libéraux et les néo-conservateurs de monter une vaste théorie conspirationniste russe qui établit un lien entre les anciennes affaires de Trump avec la Russie et l’idée que Poutine avait prédit que Trump deviendrait président des États-Unis, une éventualité que tous les experts américains considéraient comme impossible jusqu’à l’année dernière encore.

Mais les sceptiques sur la conspiration Trump/Russie – s’ils osaient relever que Poutine aurait eu besoin du meilleur Ouija du monde pour prédire la victoire de Trump – devaient alors prouver qu’ils n’étaient pas des « agents de la propagande/désinformation russe » pour avoir de tels doutes.

Le nouveau maccarthysme et Maddow

Étant donné l’émergence de cette nouvelle guerre froide, je suppose qu’il fait sens que nous ayons bientôt un nouveau maccarthysme, même s’il est assez surprenant que cette chasse aux sorcières soit menée par les libéraux et les grands médias, nonobstant l’assistance de taille des néo-conservateurs qui sont, de longue date, engagés dans la mise en cause du patriotisme de quiconque émet des doutes sur leur génie géopolitique.

Rachel Maddow, présentatrice sur MSNBC.

Souvenons-nous en 1984 lorsque l’ambassadeur américain Jeane Kirkpatrick, une jeune néoconservatrice, avait dénoncé les traitres américains qui « blâmeraient l’Amérique en premier ».

Mais il apparaît aujourd’hui que beaucoup de libéraux, et même des progressistes, sont si aveuglés par leur haine de Trump qu’ils n’ont pas bien réfléchi au bien-fondé de leur alliance avec les néo-conservateurs – ou à l’injustice de dénigrer leurs compatriotes américains comme étant des « apologistes de Poutine ».

Pendant ce temps, les grands organes de presse ont même abandonné tout faux-semblant d’objectivité professionnelle dans leur démarche propagandiste pour tout ce qui relève de la Russie et de Trump. Par exemple, je défie quiconque lisant la couverture médiatique du New York Times sur la Russie d’affirmer qu’elle est juste et équitable alors qu’elle est clairement sarcastique et méprisante.

Il s’avère également que ce nouveau maccarthysme est devenu profitable à ses principaux praticiens. Le New York Times a rapporté lundi que les taux d’audience de Rachel Maddow sur MSNBC montaient en flèche avec ses fréquentes diatribes anti-russes.

« Maintenant, les libéraux, bien secoués, resurgissent (à la télévision), cherchant catharsis, solidarité et soulagement, » écrit le Times, citant une femme du Kentucky expliquant pourquoi elle est devenue une dévote de Maddow : « Elle parle toujours des Russes ! »

Franchement, depuis la dernière douzaine d’années, je me suis posé des questions sur Maddow. J’ai d’abord entendu parler d’elle à la radio en août 2005 quand elle avait un programme bouche-trou d’été sur Air America, faisant un reportage sur le fiasco du président George W. Bush sur l’ouragan Katrina, qu’elle blâmait en partie sur le déploiement d’unités de la Garde nationale de Louisiane en Irak, à cause de quoi ils n’avaient pas pu aider à l’évacuation des gens inondés à la Nouvelle Orléans.

Il était clair que Maddow était douée et que sa condamnation de la guerre en Irak était pertinente, bien que – avant l’été 2005 – il n’y avait pas besoin d’un énorme courage journalistique pour critiquer Bush sur la guerre en Irak. Comme j’ai vu sa carrière évoluer depuis son show régulier sur Air America jusqu’à celui de MSNBC, et sa célébrité en tant que pilier de la couverture électorale médiatique, je me suis toujours demandé si elle mettrait son approbation du business lucratif à risque et si elle irait à contre-courant dans un moment journalistique tendu.

Maintenant que le comportement de Maddow devient un courant grand public moderne maccarthiste, mes doutes ont disparu. Elle garde une forte côte en cravachant dur sur le dos de la Russie. Elle place sa carrière et ses idées politiques avant le journalisme.

Comme tant d’autres activistes démocrates/libéraux/néocons, Maddow non seulement ignore le manque de preuves dans la théorie de conspiration « C’est-la-Russie-qui-l’a-fait », mais en plus elle semble inconsciente des dangers de son opportunisme. En agitant la frénésie maccarthiste, elle et ses alliés « jamais Trump » rendent une politique rationnelle sur les armes nucléaires contre la Russie presque impossible. Et aussi, elle contribue à un vrai risque d’une guerre intense contre la Russie qui pourrait mener à l’annihilation de la planète.

Trump susceptible

Une des ironies les plus amères ici est que les critiques contre Trump remarquent avec justesse son tempérament susceptible qui le rendrait inadéquat à posséder le bouton nucléaire, mais ils le poussent à présent dans une confrontation mano-à-mano avec Poutine. Si Trump n’obtient pas le meilleur de la part de Poutine dans toutes les situations, alors il devra affronter une nouvelle rouée de coups pour « s’être vendu » aux Russes.

Le Président Donald Trump prêtant serment le 20 janvier 2017. (Capture d’écran de Whitehouse.gov)

Déjà, le sénateur néocon Lindsey Graham a déclaré : « 2017 va être une année qui verra la Russie se faire botter le cul par le Congrès. » Si Trump ne s’aligne pas, il devra faire face à des tirs en rafale de la part de Maddow et des siens, le New York Times, Washington Post, CNN et presque tous les médias grand public d’information. Donc, Trump pourrait n’avoir d’autres choix politiques que d’être ferme. Mais qu’arrivera-t-il quand Poutine le repoussera ?

Dans le passé, quand j’ai soulevé le problème de l’imprudence du bashing anti-russe, je me suis entendu dire que j’étais un alarmiste, que « botter le cul » de la Russie et appâter Trump pour qu’il se joigne à la fessée ne mènera pas à une guerre nucléaire, que les Russes ne sont pas si stupides. Ouais, espérons que non.

Le côté positif de cette stratégie anti-russe, c’est que les activistes anti-Trump insistent que ce soit la route la plus prometteuse pour se débarrasser de Trump, ce qu’ils voient comme justification de presque toute leurs actions. Ce n’est pas leur but de prouver que Trump a comploté avec Poutine pour trafiquer les élections présidentielles, c’est suffisant pour soulever le doute et l’utiliser pour pousser à la destitution de Trump.

En tant que personne ayant couvert les scandales de la sécurité nationale depuis 1980, je suis familier avec le genre de preuves qui seraient nécessaires pour faire des allégations sérieuses. Par exemple, quand Brian Barger et moi avons écrit la première histoire sur le trafic de drogue avec les Contra nicaraguayens en 1985 pour The Associated Press, nous avions environ deux douzaines de sources, plus des documents. La plupart des sources étaient des gens à l’intérieur des Contras et à l’intérieur des services de Reagan – qui décrivaient comment était menée l’opération. Nous avions les preuves avant de faire une quelconque accusation publique.

Dans le cas de la théorie de conspiration Russie-Trump, les services de renseignement US n’avaient presque pas de preuves de « hacking » russe, et admirent qu’il n’y avait pas de preuves de collusion de Trump avec les Russes. Autant qu’on le sait, il n’y eut personne à l’intérieur qui aurait décrit comment cette conspiration avait pris place.

Ce n’est pas dire que des preuves ne finiront pas par faire surface, confirmant les soupçons Russie-Trump, mais cela est vrai de n’importe quelle théorie de conspiration. Qui sait, peut-être que Joe McCarthy avait raison sur ces communistes travaillant secrètement pour le Kremlin au sein du gouvernement américain ? Peut-être qu’il avait une liste de noms. Mais c’est bien le but de toute « chasse aux sorcières » – des investigations destinées à prouver quelque chose, que ce soit vrai ou non.

Dans le cas présent, cependant, le mauvais côté n’est pas « juste » la destruction de carrières et quelques emprisonnements. Le problème de jouer avec la Russie possédant l’arme nucléaire est la fin de toute vie telle que nous la connaissons. A un tel moment, les journalistes et les politiciens devraient exiger des preuves d’un très haut niveau, et non pas une absence de preuves.

Parfois, j’ai la vision de la discussion que j’entendrais si les nuages nucléaires s’élevaient au-dessus des cités américaines et russes. S’ils n’étaient pas incinérés dès le début du cataclysme, les gens « intelligents » des médias grand public (et leurs alliés néocons et libéraux) insisteraient sur le fait que ce n’est pas leur faute, c’est la faute à quelqu’un d’autre – jeter la faute sur les autres jusqu’à la fin.

Alors, comme les Démocrates et les libéraux se joignent aux néocons dans le lancement de ce nouveau maccarthysme sur la Russie – et avec des gens comme Rachel Maddow menant la charge – ce qui est sans discussion le fait le plus déprimant est qu’il n’apparait pas un Edward R. Murrow, journaliste traditionnel avec une conscience, nulle part à l’horizon.

Le reporter d’investigation Robert Parry a révélé de nombreuses affaires sur l’Iran-Contra pour The Associated Press et Newsweek dans les années 1980.

Source : Consortium News, le 13/03/2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Pascalcs // 10.05.2017 à 08h49

Cela va s’avérer très difficile.
Par bien des aspects, une très forte frange de l’élite française est devenue plus Néocon que les Néocons américains eux-mêmes. Et ce n’est pas peu dire. Or la distance qui sépare l’immense majorité des français de la compréhension de la philosophie et l’idéal Néoconservateur est très grande. Comment croyez-vous que le fameux « french bashing » soit devenu à la mode en France même? Comble de l’absolu ridicule.
Nos élites les parmi les plus influentes sont venues au monde sur les fonds baptismaux des Néocons et tels les fameux « envahisseurs » de la série culte des années 70, sont désormais infiltrées partout là ou les leviers d’influence sur nos pensées et modes de vie s’actionnent.

39 réactions et commentaires

  • basile // 10.05.2017 à 06h34

    ça laisse… comment dire… sonné, sans voix.

    En tous cas ils ont déjà réussi leur coup. Le grand rapprochement USA-Russie souhaité par tous ici (pas ailleurs, il suffit de lire Sputnik pour voir le déchaînement des anti-Russes) s’est éloigné dès le 20 janvier. Poutine est un des rares grands dirigeants de la planète à ne pas avoir rencontré Trump. Et ça va pas s’arranger chez nous avec Macron

    C’est un peu comme ces barrières électriques autour des champs pour éloigner les vaches (les veaux ?). Après une décharge, il ont peur d’approcher la ligne (la ligne rouge ?). Comme c’est étonnant, les mêmes mots pour les mêmes maux.

    Sûrement, comme dit dans l’article, lorsqu’ils se rencontreront, il y aura un nouvel assaut anti Trump, anti Russe.

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  • Fabrice // 10.05.2017 à 06h39

    Les français j’espère qu’à force d’avoir été la cible du french-bashing sauront détecter ce mouvement qui est courant dans le monde anglo-saxon, mais qui passé un certain point se révélera outrancier même pour le plus obtus des français.

      +27

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    • Pascalcs // 10.05.2017 à 08h49

      Cela va s’avérer très difficile.
      Par bien des aspects, une très forte frange de l’élite française est devenue plus Néocon que les Néocons américains eux-mêmes. Et ce n’est pas peu dire. Or la distance qui sépare l’immense majorité des français de la compréhension de la philosophie et l’idéal Néoconservateur est très grande. Comment croyez-vous que le fameux « french bashing » soit devenu à la mode en France même? Comble de l’absolu ridicule.
      Nos élites les parmi les plus influentes sont venues au monde sur les fonds baptismaux des Néocons et tels les fameux « envahisseurs » de la série culte des années 70, sont désormais infiltrées partout là ou les leviers d’influence sur nos pensées et modes de vie s’actionnent.

        +37

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      • basile // 10.05.2017 à 09h07

        « une très forte frange de l’élite française est devenue plus Néocon que les Néocons américains eux-mêmes »

        c’est l’éternel « plus royaliste que le roi ». Ou encore, l’exécuteur de basses besognes (le valet, l’homme de main) plus sadique que son maître ou que son caïd.

        tous, dans le but de plaire à leur maître.

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  • Ignace // 10.05.2017 à 07h18

    – hors sujet (ou peut-être pas tant que cela)-

    J’aurais aimé porter a votre sagacité d’analyse, cette traduction du discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 2 mai 2017, à l’occasion de la Journée du blessé résistant.

    Notre (mon) formatage médiatiquo-intellectuel, tire la sonnette de l’alarme de l’auto censure rien qu’a la lecture du mot hezbollah ou imam…. Et pourtant….. En prenant le recul nécessaire… Ses arguments sont pertinents… L’utilisation que l’on en fait est un autrd sujet mais il est facile de comprendre le dégoût qu’ils vivent de l’occident.

    « Nous vivons dans un monde de loups : n’attendez rien d’euxˮ
    http://tlaxcala-int.org/article.asp?reference=20449

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  • Seraphim // 10.05.2017 à 07h34

    En France, nous ne le sentons que par épisodes, mais aux USA, cet anti-russisme est en effet permanent, martelé tous les jours à la télévision et dans les journaux. La présence des Russes en Syrie et le « blanchiment » via casques interposés des baroudeurs extrémistes takfiris, aura permi aux médias de glisser habilement d’une haine à l’autre, de celle du ‘terroriste’, mal en point depuis la mort de Ben Laden malgré quelques surgeons dans l’Europe lointaine, à celle qui avait déjà une histoire, une archéologie presque, la haine du Russe en général. Churchill les détestait. Pas de Gaulle qui savait que les 3/4 des forces allemandes avaient été abattues par les Russes/soviétiques. Néanmoins, l’ironie française, ce mépris bavard aurait dit Benjamin Constant, reprend le dessus, nourrie d’une belle ignorance bien crasse, comme celle du Marquis de Custine qui du haut de ses trois semaines à St-Petersbourg, a fait le malin et cru rivaliser avec Tocqueville (De la Démocratie en Amérique) avec son minable pamphlet.
    Les Français, même s’ils ne sont pas (encore) matraqués seront très vite prêts à renfourcher les clichés américains rodés. Déjà qu’ils « posturent », la main sur le coeur lors de l’hymne national, comme si on était, non devant le Louvre, mais à la tribune (4ème rang) du Capitole!

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    • lvzor // 10.05.2017 à 18h56

      « la main sur le coeur lors de l’hymne national »

      Le vrai hymne c’est désormais l’Ode à la joie. Quant à la Marseillaise, il convient encore pour quelques temps, la main sur le coeur, de la bêler avec une voix de châtré. Mais c’est provisoire.

        +7

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  • Alberto // 10.05.2017 à 08h03

    La haine d’un bouc émissaire, Juif, communiste, musulman et Russe à présent, rien de tel pour ressouder un groupe qui se délite.
    « Toutes les sociétés humaines sans exception ont tendance à se détraquer sous l’effet de leur violence interne. Lorsque cela se produit, elles disposent d’un moyen de rétablissement qui leur échappe à elles-mêmes et que l’anthropologie n’a jamais découvert, la convergence spontanée, mimétique de toute la communauté contre une victime unique, le « bouc émissaire » originel sur lequel toutes les haines se déchargent sans se répandre catastrophiquement aux alentours, sans détruire la communauté. »
    Celui par qui le scandale arrive, de René Girard, p. 61-62.

    http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-on-a-toujours-besoin-d-un-bouc-emissaire-64575709.html
    http://nicomaque.blogspot.fr/2006/12/ren-girard-extraits-de-textes.html

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    • Seraphim // 10.05.2017 à 09h35

      Ouais. Le « bouc émissaire » a bon dos comme explication. A la rigueur il peut expliquer une disposition structurelle, pas un choix. »Pourquoi les Russes? » reste une question entière.

        +8

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      • ANNA // 10.05.2017 à 10h24

        Pour se sentir supérieur, on a besoin de présenter « l’autre » comme minable.

        On ne peut pas le faire avec les juifs – c’est dangereux, vous risquez une accusation d’être l’antisémite
        On ne peut pas le faire avec les noirs – c’est dangereux, vous risquez une accusation d’être le raciste
        On ne peut pas le faire avec les islamistes – ça crée une amalgame avec 5 millions musulmans français, vous risquez une accusation d’être un anti-musulman et xénophobe

        La Russie est loin, et ne représente aucun danger pour la France, vous pouvez donc « taper » sur « le Russe », autant que vous voulez

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        • Seraphim // 10.05.2017 à 11h47

          Les hommes ne sont pas des machines ni les sociétés des amas de fourmis. Le structuralisme, c’est sympa mais c’est comme d’expliquer les succès d’Hussein Bolt par le fait qu’il a deux jambes. C’est court, si j’ose dire. Les Russes feraient un bon « bouc » par pur opportunisme et par convenance médiatique ? Ça ne marche pas comme ça. On les déteste parce qu’on les déteste. Parcequ’ils sont ce qu’ils sont; comme disaient G.Bush, T.Blair ou M.Valls des islamistes: »ils nous haïssent pour ce que nous sommes »!

            +1

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          • Alfred // 10.05.2017 à 12h51

            Personne de déteste les russes à priori.
            Les médias aux ordres poussent à détester les russes pour une raison bien simple. L’intérêt des peuples d’europe de l’ouest et du peuple russe sont convergents (échange savoir-faire et marché riche d’une zone tres densément peuplée contre savoirs faire comlémentaires et ressources immenses d’une zone très faiblement peuiplées). L’intérêt des russes est de se méfier des chinois (déséquilibre très fort de la géographie entre autres) dans les bras desquels on les a poussé. Par intelligence pure leur relation deviens depuis complémentaire (comme la notre aurait pu l’etre).
            Pourquoi tout cela? Parceque la géographie (et la similitude de nos économies compétitives et de nos marchés « super-matures ») nous fait tourner le dos aux américains et regarder les russes et cela est innacceptables pour nos mâitres: il faut donc que nous fassions la compétition voire la guerre au russes pour rapprocher les deux rives de l’atlantique.

              +18

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      • christian gedeon // 10.05.2017 à 12h37

        Excellente réflexion…tout mélanger ne rime à rien,ce n’est que le relativisme à l’oeuvre. la question précise du moment est en effet pourquoi les russes? ben on connaît la réponse,n’est ce pas? Un si grand espace à piller.

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      • basile // 10.05.2017 à 12h54

        pourquoi les Russes ?

        1) les Hommes ont besoin d’un bouc émissaire. L’historique n’est plus possible (lois Gayssot). Alors, reste le bouc émissaire facile qui ne viendra pas râler, d’autant plus qu’il sait qu’il est mal aimé, et qui par chance, est le même que celui des médias. Les bêtes sont donc couvertes dans leur lynchage, puis que les élites ont le même.

        par ailleurs, pour ne pas se fâcher avec ses amis autour d’un comptoir, c’est pratique de se cantonner aux sujets consensuels : le foot, le c**, les Russes.

        2) J’ai vu les anti russe à l’oeuvre dans ma propre famille dans les années 50, branche pauvre et riche réunie pour les réveillons du Jour de l’An. Cocos d’un côté, banquier de l’autre. A l’époque il n’y avait pas Poutine, pas la Crimée, même pas l’Afghanistan. Alors c’est quoi qu’ils reprochaient aux Russes ?

        Je les ai vu lors d’un reportage à la télé dans les années 60 sur le mémorial de Stalingrad. ma mère presque les larmes aux yeux, et ces s* qui faisaient la moue.

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        • Seraphim // 10.05.2017 à 15h04

          Bien dit! Rien n’a changé depuis 1950. Et même depuis 1839 (date du voyage si éclairant de monsieur le petit Marquis de Custine). Donc, si cette détestation n’est pas « a priori » elle est au moins par habitude. Nulle facilité particulière. Quant au rapport Chine-Russie, y’en à qui devraient réviser leurs préjugés: hier, pour le « défilé immortel » fêtant la victoire contre les nazis, il y avait à Pékin, autorisés par le gouvernement, 300 Russes à défiler avec le portait d’un grand-père combattant, suivis par….100 chinois brandissant des pancartes pour l’amitié sino-russe. C’était la 1ère fois, et incroyablement chaleureux!

            +6

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          • moshedayan // 10.05.2017 à 17h42

            Merci de cette information, je vais essayer de regarder s’il y a une vidéo. Je vous donne mon sentiment. Dans mon milieu professionnel, les cadres genre « socialo » sont tous de farouches anti-Poutine; qu’ils disent ! En fait, selon moi ils sont déjà au stade anti-russes. Ils ne veulent en aucun cas s’intéresser à cette autre culture européenne. mais s’extasient sur les cultures sud-américaine, africaine et arabe (musique, cuisine… et teintée de bio genre quinoa…). Bref, c’est le « bon temps des colonies » selon moi. Et ils goberont sans problème un acte d’agression contre la Russie.

              +10

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      • Wakizashi // 11.05.2017 à 10h08

        ”Pourquoi les Russes?” reste une question entière.

        Bof, je trouve au contraire que la réponse relève de l’évidence : parce que les Russes refusent de se laisser dominer par l’Empire. Diabolisation classique de l’ennemi.

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  • Max // 10.05.2017 à 08h19

    Ceux qui s’appellent les Maitres du Monde, cela inclus les USA et de nombreux autres pays, font un constat objectif de la situation, ils savent que les carottes sont cuites
    Les raisons sont multiples :
    Surpopulation, épuisement des ressources naturelles, pollutions.
    Sur chacun de ces points, ils savent que c’est la fin y compris pour eux, ce que bien évidement ils ne peuvent pas admettre en ce qui les concernent.
    Dans le film : The day the earth stood still, avec Keanut Reeves, pour survivre la Terre et le reste des espèces vivantes doivent se débarrasser de l’Humanité, thème repris dans le documentaire fiction La Terre sans l’homme.
    Sauf que, ceux qui nous dirigent ont eux l’instinct de conservation individuel et pour qu’eux vivent, ils doivent changer les règles drastiquement.

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    • catalina // 10.05.2017 à 08h37

      bonjour,
      la surpopulation…. toujours………. en fait, où il y a surpopulation est souvent où les gens polluent peu car trop pauvres, si toutes les personnes sur terre consommaient comme nous, gaspillaient comme nous, ça ferait longtemps qu’on étoufferait sous les ordures, or, ça n’est pas le cas, la surpopulation, alors que des études ont été faites et que nous pourrions nourrir plus du double de personnes ?

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      • Redrogers // 10.05.2017 à 15h06

        « …alors que des études ont été faites et que nous pourrions nourrir plus du double de personnes ? »
        C’est curieux, c’est toujours le même argument qui revient dès que le sujet tabou est évoqué.
        Puis-je vous demander de quelles études il s’agit ?
        Et surtout, être deux fois plus nombreux, certes, mais pour quoi faire ??

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        • RGT // 10.05.2017 à 21h06

          Simplement pour vivre… N’est-ce pas justement pas là le premier objectif de tout être vivant ?
          En quoi la vie d’un multimilliardaire est-elle plus précieuse que celle d’un vieux habitant dans un bidonville d’un pays « minable » voire même celle d’un simple lombric ?
          Toutes les vies ont exactement la même valeur.
          Seul celui qui compare la sienne à celle des autres (humains ou autres êtres vivants) pense de manière totalement subjective que la sienne est la plus précieuse.
          Si on se place du côté de l’intérêt général de TOUS les êtres vivants le MOINS NOCIF est de loin le plus précieux.
          J’avoue que notre fierté en prend un sacré coup mais il faut quand même admettre qu’un banal lombric ou un bousier sont quand-même largement plus utiles à l’écosystème que le « Plus Grand Homme de Tous les Temps »…
          Un peu d’humilité ne serait pas malvenue dans la pensée humaine…

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          • Vjan // 10.05.2017 à 21h46

            « Simplement pour vivre » serait la meilleure raison du monde si l’être humain vivait en symbiose avec son hôte au lieu de le dévorer comme le fichu virus qu’il est.

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        • Larousse // 11.05.2017 à 12h12

          Merci de contester, oui il y a bien ce tabou : de la surpopulation. Qu’il faudra affronter ou nous périrons tous. Il suffit de voir l’évolution de la population mondiale depuis les années 60. Les surfaces agricoles ne sont pas extensibles à l’infini, les climats sont une contrainte : allez demandons à nos céréaliers, s’ils ont bien produit l’an dernier etc… les printemps pourris, les gelées, etc, ça existe.

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  • catalina // 10.05.2017 à 08h34

    https://gaideclin.blogspot.fr/2017/05/donald-trump-limoge-le-directeur-du-fbi.html

    « Le président des Etats-Unis Donald Trump a limogé le patron de la police fédérale FBI James Comey, l’homme qui dirigeait l’enquête sur les liens éventuels entre son équipe de campagne et la Russie, a annoncé mardi la Maison Blanche. »

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    • Pascalcs // 10.05.2017 à 09h51

      Ce qu’il y a d’Intéressant dans cette histoire est que ce limogeage devrait être applaudi par les Démocrates, vu la haine qu’ils proféraient à Comey pour avoir eu la mauvaise idée d’enquêter sur les mails expédiés par Sainte Hillary depuis un serveur non sécurisé. Tous les ténors les plus Hillarisés voulaient voir son sang couler à l’époque. Or que voit on depuis l’annonce hier, des torrents de critiques de la part de ces mêmes démocrates vis a vis de Trump et de sa décision. Comment prendre tous ces gens au sérieux?

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      • lvzor // 10.05.2017 à 19h02

        Ils n’ont pas besoin d’être pris au sérieux, leurs esclaves stipendiés contrôlent tout.

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      • Thierry // 12.05.2017 à 17h25

        Peut être parce qu’ils se doutent que Trump a VRAIMENT recus de l’aide de la Russie… Car franchement, les élements s’accumulent, et ils ont probablement plus d’info que Parry en avait en Mars.

        C’est un sujet assez sérieux, non?

        Attendons la suite….

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  • Julie // 10.05.2017 à 09h51

    Et quand elle devient ultra-organisée?
    Un grand moment de propagande ce matin
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/macron-leaks-que-sait
    qui reproduit à 90 % ce qui avait déjà été entendu sur Médiapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070517/mediapartlive-les-macronleaks-et-un-retour-sur-la-campagne

    Qu’y apprend-on? rien. Que des méchants russes sans doute proches du Kremlin mais on sait pas on enquête auraient balancé des tonnes de data dans lesquelles jusqu’ici il n’y a rien. Et que toutes les images qu’on voit ou qu’on verra sur Twitter sont des faux fabriqués de toute pièce et que d’ailleurs même l’équipe Macron avait annoncé avoir inséré des faux dans ses échanges « au cas où cela arriverait ».

    Ca devient un peu une ambiance Corée du Nord, à ce stade.
    Sans bien sûr affirmer qu’il n’y ait pas là un montage (le hacker le plus bête du monde qui aurait laissé partout son nom et plein de trucs en cyrillique…) on en apprend tout de même plus dans l’article dont Wikileaks avait donné le lien.

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  • christian gedeon // 10.05.2017 à 10h11

    Bof,à chaque fois que les russes ont été mis au pied du mur,ils ont résisté,au prix de pertes effroyables,et ils ont gagné à la fin. beaucoup ont cru que la fin de l’URSS signifiait la curée sur les richesses de l’ex empire soviétique. Cela a été vrai un temps,et l’est toujours,dans une certaine mesure,en ce qui concerne le ex républiques périphériques.La guerre de Yougoslavie a été le pic de l’opinion selon laquelle la Russie,c’est fini.L’impuissance ruse sur le Kosovo, l’indépendance du Monténegro ont pu laisser logiquement penser que les carottes étaient cuites. La Géorgie eut dû alerter. Mais l’affaire lybienne est venue conforter l’opinion générale de disparition de la Russie de la scène internationale.Aussi,les réactions d’Ukraine et de Syrie ont elles été dans un premier temps traitées comme des soubresauts,avant qu’ON se rende compte que çà ne plaisantait pas.La suite est tout sauf prévisible,en fait.Un Monde archi puissant est « en marche  » contre la Russie dite « de Poutine « ,et bien malin est celui qui saura écrire aujourd’hui le prochain chapitre. Qu’arriverait il si Poutine venait à disparaître?

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  • Hyac // 10.05.2017 à 10h19

    Et dire que la Russie devrait être une candidate naturelle à l’adhésion à l’UE ! Mais maintenant
    on vient de perdre la Grande Bretagne, deuxième plus grande économie de l’UE, et l’on entend que ce prétentieux petit bonhomme de Junker promettant des punitions….C’est de plus en plus pitoyable et très inquiétant.

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  • Czerny // 10.05.2017 à 10h26

    La question n’est pas de savoir si,mais quand ils déclencheront le conflit avec la Russie .En attendant ,nous assistons ,les yeux grands ouverts, au conditionnement de l’opinion publique ,selon les préceptes d’Edward Bernays ,( le maitre à penser ,soi dit en passant de Goebbels ) .Le déroulement du programme, appliqué à la lettre ,ne laisse malheureusement aucun soute sur l’issue finale de cette folie .

      +10

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    • Caramba! // 10.05.2017 à 12h49

      Oui et non. Entièrement d’accord sur la campagne de propagande massive qui se déroule sous nos yeux. Mais la Russie est prête. Et chaque semaine qui passe la rend encore plus prête à répliquer. Qui prendra la responsabilité de la destruction totale de l’occident?

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  • Lorca // 10.05.2017 à 16h08

    Ce qui se passe avec la Russie en matière d’intox, comme pour la Syrie, c’est exactement ce qui vient de se passer pour l’élection de Macron ! Mêmes causes, mêmes effets, même procédé !!
    La méthode est rodée.
    Si vous dites le contraire,si vous vous démarquez de la pensée unique, vous êtes complotiste, confusionniste, conspirationniste !!
    Après l’anesthésie du peuple de France pour faire barrage au FN, la piqûre mortelle c’est pour quand ? Celle qui va nous entraîner dans la guerre, et chloroformer le bon petit peuple de France, docile, n’écoutant que ses maîtres penseurs.
    Vous les avez vus et entendus, les BHL, Barbier, Cohen, Renaud, Bové, Cohn Bandit, (euh pardon… Bendit …), et consorts dans la campagne infâme Macron !!
    Le plus triste, c’est que le petit peuple de gauche de la gauche (en partie !) s’est laissé enfermer dans le piège Macron, comme il se laissera enfermer dans la nécessité de lutter contre la Russie de Poutine, cause de tous les maux de l’occident bien sûr !!
    Pitoyable !!!
    Je pleurs aujourd’hui, ayant perdu des amis, pris dans la spirale du conditionnement.
    Je précise que je n’ai pas voté FN. Ni Macron bien sûr !!

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  • Hervé // 10.05.2017 à 18h58

    L’Irak a été attaquée par les américains peu de temps après que Saddam Hussein ait décidé de vendre son pétrole en d’autres monnaies que le dollar.
    La Lybie a été pulvérisée peu de temps après que Khadafi ait décidé de cesser de commercialiser son pétrole en dollars.
    Ce sont là deux grands fournisseurs de pétrole mais de petits pays.
    Il faudrait vérifier les dates précisément, mais la Russie a commencé à être stigmatisée par les américains au moment où ils ont commencé à vendre leur pétrole aux chinois en yuans.
    Serait-ce là la clé des attaques de l’oncle Sam, la terreur que représente pour les Etats-Unis l’effritement des pétro-dollars qui pourrait provoquer rapidement leur faillite?
    J’ai pensé à ça apres avoir lu cet article sur le site « le grand jeu »:
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/05/goldfinger-versus-petrodollar.html

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  • Julie // 10.05.2017 à 19h56
  • Tuff // 10.05.2017 à 20h06

    Ibn Khaldoun père de la sociologie écrivait au 14è s. dans l’introduction de son oeuvre qui comprend 30 volumes, une civilisation passe par 4 étapes : Les constructeurs, les continuateurs, les profiteurs et les destructeurs. Tout est dit !

    « Nous vivons maintenant dans une nation où les médecins détruisent la santé, les avocats détruisent la justice, les universités détruisent la connaissance, les gouvernements détruisent la liberté, la presse détruit l’information et les banques détruisent l’économie. »
    Chris Edge

      +6

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  • Betty // 10.05.2017 à 20h40

    Dans cet article du Washington Post nulle menace voilée… http://www.washingtonpost.com
    « The West can solve the first half of this equation by issuing a joint NATO-European Union declaration affirming that using cyber-subversion to undermine the democratic process of any member state WILL BE TREATED AS AN ATTACK AGAINST ALL. That way, the Russians will understand that the West intends to respond collectively and forcefully should their meddling persist. »

    Le prétexte de la prochaine guerre mondiale sera visiblement cybernétique. Décision qui sera prise mais avec quels types de preuves? https://www.dni.gov/files/documents/ICA_2017_01.pdf
    « We assess Moscow will apply lessons learned from its Putin-ordered campaign aimed at the US
    presidential election to future influence efforts worldwide, including against US allies and their
    election processes. »

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