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29.janvier.201729.1.2017 // Les Crises

Que cherche Donald Trump en provoquant le Mexique ? Par Romaric Godin

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Source : La Tribune, Romaric Godin,

Donald Trump ouvre une crise avec le Mexique. Pourquoi ? (Crédits : Reuters)

En déclenchant une crise ouverte avec Mexico sur la question du mur, le nouveau président des Etats-Unis défend moins une rationalité économique que l’affirmation d’un unilatéralisme agressif en passe de devenir sa nouvelle doctrine.

Une semaine après son entrée en fonction officielle, Donald Trump, le nouveau président des Etats-Unis, connaît déjà sa première crise internationale autour d’une des principales idées défendues pendant la campagne électorale : la construction d’une « barrière physique » à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Après avoir fait reprendre en chœur à ses troupes dans les meetings que le voisin méridional paierait pour la construction de ce mur, le nouvel hôte de la Maison Blanche a tenté d’obtenir de Mexico le financement de ce mur. Comme le gouvernement mexicain n’est pas demandeur de ce mur, par ailleurs assez humiliant pour lui, Donald Trump s’est naturellement heurté à un refus qui a conduit à l’annulation du déplacement prévu à Washington du président mexicain Enrique Peña Nieto.

Construisant sa nouvelle doctrine économico-diplomatique, Donald Trump a donc tenté de construire une voie unilatérale pour obtenir du Mexique, malgré sa volonté, l’argent nécessaire pour construire ce mur, soit, dans le meilleur des cas une quinzaine de milliards de dollars. « Je veux prendre une route différente », a expliqué le nouveau président des Etats-Unis lors d’un point presse à Philadelphie en critiquant le refus de payer de Mexico, ajoutant : « nous n’avons pas le choix ». Ces quelques mots pourraient constituer le fondement de la nouvelle doctrine unilatéraliste étasunienne : réclamer l’impossible à ses partenaires et prétexter une « mauvaise volonté » de ceux-ci pour agir seul.

Une taxe à l’importation ?

Dès lors, Donald Trump a inauguré l’idée d’une « taxe de frontière » dans le cadre de la réforme fiscale en discussion au Congrès qui frapperait les importateurs et permettrait ainsi de récolter, dans son esprit, l’argent nécessaire. Le porte-parole de la présidence, Sean Spicer, a évoqué une taxe de 20 % sur les biens importés du Mexique et espère ainsi gagner une dizaine de milliards de dollars par an. Le prix du mur étant évalué de 15 à 20 milliards de dollars, le « Mexique » paiera ainsi, nolens volens, la barrière. L’idée est simple, voire simpliste. Car, en matière économique, l’application d’un simple taux sur un flux passé pour évaluer une recette fonctionne rarement, le flux étant impacté par le taux.

Les consommateurs étasuniens paieront

D’abord, évidemment, une telle taxe viendra frapper directement les détaillants qui ne manqueront pas de reporter, partiellement ou totalement, cette taxe sur leurs prix et, pour préserver leurs marges, à engager des mesures de réduction de coûts frappant les emplois aux Etats-Unis. Ce serait alors moins le Mexique que les ménages étasuniens qui paieraient pour le mur. Les partisans de la taxe peuvent cependant répondre que celle-ci aura un impact sur la relocalisation aux Etats-Unis d’une partie des activités délocalisées au Mexique. D’autant que les industriels étasuniens bénéficieront alors d’une baisse des impôts sur les sociétés.

La réindustrialisation favorisée ?

Mais alors surgit le problème de la substitution des importations mexicaines par de la production étasunienne. Cette substitution peut être parfois possible, mais ce n’est pas toujours le cas. Lorsque les Etats-Unis n’auront pas ou plus les moyens de produire les biens importés du Mexique, il faudra bien faire transmettre dans les prix finaux la taxe Trump. Les déficits commerciaux concernant les autos et les équipementiers automobiles, mais aussi les poids lourds, sont les plus considérables. Il n’est pas sûr que les producteurs puissent rapidement construire les produits dont l’économie a besoin. Il faudra alors continuer à importer, du Mexique ou d’ailleurs.

Lorsque cette substitution est possible, elle n’est cependant pas certaine. En effet, relocaliser aux Etats-Unis sous-entend des investissements importants que la seule baisse des taxes ne suffira pas forcément à rendre attractifs. D’autant que la baisse du peso va permettre de rendre la production mexicaine meilleur marché, ce qui compensera en grande partie la taxe aux importations.

Il n’est donc pas à exclure que les entreprises importatrices préfèrent des hausses de prix à des relocalisations. D’autant que les entreprises étasuniennes seront incitées à nouveau à dégager des marges considérables par un secteur financier dérégulé qui ne manquera pas de promettre des rendements de rêve, et par des marchés financiers en hausse qui inciteront à des opérations de rachats d’action. L’actionnaire des firmes des Etats-Unis pensera d’abord au rendement de son titre avant de songer à la relocalisation industrielle.

Un succès qui serait un échec

Mais, si effectivement cette taxe conduit à des relocalisations et à une forte baisse des importations, son rendement baissera drastiquement. Ce sera le fruit de son succès. Or, dans ce cas, le mur ne sera pas financé par cette taxe. Il faudra utiliser les recettes de l’Etat fédéral pour financer le mur et renoncer au mantra « le Mexique paiera ». On peut espérer que les recettes fiscales soient plus élevées, mais rien n’est moins sûr dans la mesure où le marché mexicain ne manquera pas de se fermer également aux exportateurs étasuniens (qui envoient 240 milliards de dollars de biens et services au Mexique chaque année) : le gouvernement de Mexico a promis des représailles douanières. Or, avec un dollar fort, la compétitivité de ces produits sera difficile à maintenir. Dans tous les cas, il faudra, dans ce cas, puiser dans le budget des Etats-Unis pour payer le mur et peut-être avoir recours à des coupes claires dans les dépenses de l’Etat ou à des hausses d’autres taxes. In fine, les Etatsuniens paieront là aussi. Le paradoxe de la méthode Trump est donc que son succès signera son échec.

Reste enfin un paradoxe qui prêterait à sourire, si l’affaire n’était si tragique : la main d’oeuvre et le ciment nécessaires pour la construction du mur seront… mexicains compte tenu des impératifs de prix et de terrain. Bref, l’argent versé par les contribuables ou les consommateurs des Etats-Unis finiraient par repartir au Mexique, notamment dans les caisses du géant du ciment Cemex.

La vraie raison de la crise

La rationalité économique de la méthode Trump est donc très faible. Et on comprend que Sean Spicer ait indiqué que la taxe à l’importation n’était « qu’une idée parmi d’autres ». Pour autant, l’objectif de faire payer Mexico a été réaffirmé et l’on réfléchit à d’autres moyens tout aussi inefficaces ou illégaux comme la taxation des transferts de fonds ou des revenus des Mexicains installés aux Etats-Unis. Dès lors, il est peut-être utile de s’interroger sur la vraie raison de cette crise précoce avec le Mexique, pays sans doute le plus vulnérable à la menace étasunienne en raison de sa forte dépendance à son voisin du nord. La raison en est clairement politique. Il s’agit d’abord d’assurer ses électeurs que son programme sera réalisé intégralement. Mais il y a sans doute plus : il s’agit d’affirmer la nouvelle doctrine unilatérale.

En évoquant publiquement cette taxe, Donald Trump confirme sa volonté de se passer des grands accords de commerce dont font partie les Etats-Unis. Après le traité transpacifique, dont les Etats-Unis sont sortis cette semaine également, la création d’une taxe frontalière supposerait la sortie du pays de l’Alena, l’accord de libre-échange nord-américain, et même de l’Organisation mondiale du Commerce. La nouvelle administration confirme ainsi qu’elle entend mener des partenariats bilatéraux. Mais elle affirme par la même occasion son désir d’imposer sa volonté, aussi absurde fût-elle (comme celle de ce mur payé par le Mexique), et de se donner les moyens de l’imposer. C’est l’application de cette politique de « grandeur de l’Amérique ». Les vrais adversaires déclarés de Washington, Pékin et Berlin au premier chef, sont prévenus.

Humilier le Mexique

Certes, les Etats-Unis ont toujours, dans les faits, donné la primauté à leurs intérêts, mais ils pouvaient le faire en créant des alliances et des sphères d’influence qu’ils protégeaient et favorisaient. Le Mexique en faisait partie. En faisant un exemple avec le Mexique, Donald Trump entend montrer au monde entier qu’il faudra désormais compter avec sa décision. Désormais, la planète devra aider Donald Trump à appliquer son programme ou en subir les conséquences. Le fait que ce dernier ait jugé que le refus du Mexique de payer pour un mur dont il ne veut pas est « un manque de respect », est parlant de ce point de vue : résister à la volonté étasunienne sera perçu comme une agression directe.

Le Mexique est donc la victime malheureuse d’une politique de l’exemple. Ce n’est pas non plus une victime choisie au hasard. Ce pays est, traditionnellement, vu par la droite étasunienne comme une dépendance des Etats-Unis, un pays qu’on aime à fustiger et à punir. Deux grands Etats des Etats-Unis, le Texas et la Californie, ont été arrachés au Mexique après une guerre débutée en 1846 et qui est un des fondements du nationalisme étasunien. Le développement de l’immigration a encore renforcé cette détestation du voisin méridional par les milieux ultra-conservateurs, inquiets de voir se modifier la culture et la religion des Etats-Unis. Dès lors, pour les Républicains trumpistes, commencer le mandat par une humiliation de Mexico serait une réaffirmation à la fois de la domination sur le Mexique et de la supériorité de la grandeur étasunienne. Ce sera le rappel du fondement de l’unilatéralisme nouveau de Washington qui, en réalité, est moins économique que profondément nationaliste et idéologique.

Source : La Tribune, Romaric Godin,

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Fritz // 29.01.2017 à 06h12

Comique : hier soir, Europe 1 se lamentait sur la triste situation d’Iraniens bloqués dans les aéroports par le décret de Trump.

C’est la première fois que nos médias se soucient des conséquences humaines d’une « sanction » prise contre la République islamique.

Confiant envers nos médias, je me dis : peut-être vont-ils se lamenter demain sur les souffrances causées par les sanctions contre la Syrie ? Peut-être vont-ils dénoncer l’unilatéralisme des sanctions de l’UE contre la Russie ?

Heureusement, nous sommes défendus par le président Hollande, qui a fait savoir qu’il n’avait pas mâché ses mots en téléphonant au rouquin populiste. Avec notre président, avec l’UE rassemblée, crions bien fort : US Go Home !!

63 réactions et commentaires

  • jef // 29.01.2017 à 03h17

    Explication savante et subtile de Romaric. Mais pourquoi ne pas suggérer que Trump, en bon commercial, entend simplement mesurer le champ des négociations possibles? Prêt à démentir ses déclarations les plus solennelles?
    Oui! Il fonctionne à l’esbroufe parfois. Et alors? La Bourse décroche-t-elle? Cessons de narguer de haut ce malotru…
    Ce blog a longue mémoire. Attendons mars pour en reparler. Mars est période de guerre. Je parie ma tonsure contre votre chevelure que les propos de Romaric seront , comment dire, un peu à côté de la plaque en ce qui concerne l’unilatéralisme US.

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    • atanguy // 29.01.2017 à 07h23

      « en bon commercial » Vous avez juste trouvé la bonne dénomination. Un chef d’etat doit être « un bon commercial » dans cette société ou le fric pourrit tout jusqu’au sommet. Bien sur Trumpette n’est pas le seul,Sarko,Hollande etc…

        +16

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      • Alfred // 29.01.2017 à 08h46

        Trump est peut être un bon commercial mais Sarkozy et Hollande certainement pas. (Amendes des e treprises françaises branche turbines Alsthom etc..). Pour être un bon commercial il faut déjà défendendre son produit. Où la France a t elle été défendue?

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        • Mistigri // 29.01.2017 à 10h09

          Le but de Hollande et Sarkozy n’était pas de défendre le pays mais l’oligarchie financière mondialisée. Et ils y ont parfaitement réussi.

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          • Catalina // 29.01.2017 à 16h12

            Misitgri,

            et de leur offrir nos fleurons, c’est bien ce qu’ils ont fait, nan ?

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    • zorlgub // 29.01.2017 à 11h09

      Démarrer une négociation en humiliant l’interlocuteur n’est pas tout à fait une bonne méthode du métier de commercial (ou de toute autre profession, pour ce que j’en sais).

        +15

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      • Hervé // 29.01.2017 à 11h54

        C’est pourtant la technique des centrales d’achat de la grande distribution et cela semble fonctionner parfaitement depuis des dizaines d’années (au prix de multiples souffrances)

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        • jef // 29.01.2017 à 18h51

          @ Hervé. Vous avez cent fois raison. Tout est basé sur un rapport de forces ET le sentiment de celui-ci. BHO a humilié Hollande sur l’affaire syrienne Par simple dédain! Quelle gifle!
          Trump veut d’entrer faire SENTIR ce rapport de forces et s’arranger ensuite de ce qu’il permet en fait. Faisons attention au vocabulaire qu’il emploie. Parler de négociation avec Poutine, de relation…dit beaucoup. Quant aux Russes, ils semblent mesurer l’homme et son équipe.

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    • Dufour // 29.01.2017 à 17h10

      Un beau travail, comme toujours avec Romaric Godin. Mais je crois qu’il faut ajouter le facteur « Mexique »…
      Trump sait que le président du Mexique est faible. Non seulement, le prix du pétrole détériore les comptes publics et la situation économique globale, mais le régime fait face désormais à des protestations de masse comme jamais vues depuis longtemps, dont on peut prendre la mesure et la profondeur ici: http://wp.me/p5oNrG-wda

        +5

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    • gaston // 30.01.2017 à 01h14

      la plupart des analyses sur le thème USA-MEXIQUE semblent ignorer les effets terribles de l’ALENA, ce marché « libre » mis en place dans les années 90 par Bush père et .. Clinton mâle
      C’est pourtant un élément indispensable pour saisir les effets pervers des relations économiques entre ces deux pays, et la nécessité de barrières protectrices, douanières d’abord !
      (l’exode mexicain massif est en grande partie causé par une domination économique qui lèse AUSSI les travilleurs US)
      se reporter à l’excellent documentaire de MM Robin « les déportés du libre échange » (2012)

        +4

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    • Vladimir K // 30.01.2017 à 19h03

      J’aime bien votre analyse Jef.

      Lorsque la Russie annexe la Crimée, la communauté ne perd pas de temps pour imposer des sanctions.

      Quand Trump parle de son mur, des musulmans, etc. aucune sanction n’est proposée… on n’y songe même pas. Alors forcément, Trump aurait tort de se priver, s’il peut tout se permettre.

      Si dès le début de la crise, Trudeau par exemple avait fait le voyage jusqu’au Mexique avec un message « t’en fais pas Enrique, on va lui montrer qui on est à Papy Donald », Trump n’aurait d’autre solution que de s’écraser, car sans les voisins Nord-Sud, les États-Unis ne sont pas grand chose…

      Contrairement à ce que l’on pense, le Canada et le Mexique ont les moyens de s’affranchir des États-Unis, mais ils n’ont jamais cherché à le faire.

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    • BEOTIEN // 31.01.2017 à 04h10

      « Mais pourquoi ne pas suggérer que Trump, en bon commercial… »

      Mais pourquoi ne pas renoncer à prêter des intentions rationnelles à quelqu’un dont le besoin compulsif de twitter, se mettre en scène, provoquer… relève (au mieux) de la maturité d’un préado à l’éducation ratée ?

        +1

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  • PatrickLuder // 29.01.2017 à 04h35

    « l’affirmation d’un unilatéralisme agressif en passe de devenir sa nouvelle doctrine. »

    Exactement, le décret qui interdit l’accès aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays (Syrie, Irak, Iran, Somalie, Soudan, Libye et Yémen) est absolument (je ne trouve pas les mots justes 🙁
    source : http://www.rts.ch/info/economie/8344870-swiss-contrainte-d-appliquer-le-decret-de-donald-trump-vers-les-etats-unis.html

    Quels sont les points communs entre ces sept pays? Ce sont tous des pays qui sont dans la ligne de mire des USA, des pays qui clament (ou qui ont eu clamé) leur indépendance vis à vis un dictat imposé et de moins en moins accepté.

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    • Fritz // 29.01.2017 à 06h12

      Comique : hier soir, Europe 1 se lamentait sur la triste situation d’Iraniens bloqués dans les aéroports par le décret de Trump.

      C’est la première fois que nos médias se soucient des conséquences humaines d’une « sanction » prise contre la République islamique.

      Confiant envers nos médias, je me dis : peut-être vont-ils se lamenter demain sur les souffrances causées par les sanctions contre la Syrie ? Peut-être vont-ils dénoncer l’unilatéralisme des sanctions de l’UE contre la Russie ?

      Heureusement, nous sommes défendus par le président Hollande, qui a fait savoir qu’il n’avait pas mâché ses mots en téléphonant au rouquin populiste. Avec notre président, avec l’UE rassemblée, crions bien fort : US Go Home !!

        +71

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      • POL // 29.01.2017 à 10h52

        on peut également se dire que Trump est entouré de gens qui le poussent et l’encouragent dans ses décisions hasardeuses pour rapidement démontrer son incapacité totale à mener une real-politik équilibrée.

        POL

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    • atanguy // 29.01.2017 à 07h12

      On peut remarquer que les pays dont les dirigeants sont les pourvoyeurs en argent et idéologie religieuse des terroristes, tels l’Arabie Saoudite et les emirats, ne sont pas sur la liste de Trump. On se demande bien pourquoi?

        +67

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    • alexg81 // 29.01.2017 à 09h27

      Bien vu. Il ne manque que l’Afghanistan et le Liban, et on obtient la liste des régimes à abattre par la plus grand armée du monde établie en 2001 (à la suite des attentats du World Trade Center).

      Trump et les « populistes blancs » ne font que mettre une couche de vernis sur le programme des néoconservateurs américains, tout droit inspiré du Choc des Civilisations de Samuel Huntington, pour faire croire à un changement politique en profondeur. Alors que son élection apparaît de plus en plus comme la continuité d’un programme géopolitique à plus large échelle de domination du monde par les Etats-Unis.

        +18

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    • Raoul // 29.01.2017 à 10h34

      À l’exception de l’Iran, ce sont des pays qui ont été victimes des opérations de déstabilisation par les États-Unis, des pays détruits ou en guerre desquels un grand nombre de personnes cherchent à partir.

      Si l’Europe avait à faire une liste, elle ferait probablement la même (peut-être sans l’Iran). Il ne servirait à rien d’y mettre, par exemple, l’Arabie saoudite, d’abord parce qu’on fait affaire avec eux, et ensuite parce qu’il n’y a pas d’immigration en provenance de ces pays.

        +12

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    • tepavac // 29.01.2017 à 23h48

      « Exactement, le décret qui interdit l’accès aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays (Syrie, Irak, Iran, Somalie, Soudan, Libye et Yémen) est absolument (je ne trouve pas les mots justes ? »

      D’abord, il le fait par précaution, pendant quatre mois, le temps de vérifier « l’innocuité » des arrivants.
      Ensuite, tous ceux qui s’élèvent contre cette sage décision, devraient se rappeler, qu’en 2011, Obama lui même à utilisé cette précaution pendant 6 mois.

      Nul ne trouvait à y redire à l’époque. Mais il semble que les deux poids deux mesures, pour ne pas dire l’hypocrisie, soit une conduite naturelle chez les mondialistes.

      https://sputniknews.com/us/201701301050138046-trump-defends-ban/

      Donc avant de colporter toutes les sournoiseries malintentionnées, prenez tous du recul avec tout ce « brouillard » orchestré par des nuisibles.

        +4

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    • Chris // 02.02.2017 à 01h23

      Cette liste de pays fut dressée par Obama en 2011…
      Les Irakiens furent interdits d’entrée aux USA pendant 6 mois.
      Qui s’est insurgé ? Personne !

        +0

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  • Fritz // 29.01.2017 à 06h19

    C’est curieux, Romaric n’a guère parlé de ce mur-ci, construit depuis quelques années.
    Où se trouve-t-il, déjà ?

    http://observers.france24.com/fr/20080529-mur-immigration-illegale-mexique-etats-unis

      +25

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    • François Lacoste // 29.01.2017 à 08h16

      Un mur c’est glauque!

      Il convient de préciser qu’il s’agit de poursuivre la construction décidé et emtreprise par le congrès et le sénat étasunien en 2006, et non pas de le construire ex-nihilo, 1120 km sont déjà élevés, soit 1/3 des 3141 km de frontière avec le Mexique.
      Depuis, sur un plan strictement idéologique ce mur permet d’en justifier un autre, loin de là, au moyen orient.
      Il permet aussi de rassurer à bon compte, le peuple étasunien quant aux méfaits de la mondialisation.
      Il remplit, et ce n’est pas accessoire, les poches de petits copains bien placés dans le business des enceintes de protections.
      Il sert enfin à montrer la résolution des gouvernements successifs à combattre le trafic de drogue. Argument particulièrement utilisé par ceux qui au contraire de Trump, ne construiraient « certainement pas » un mur pour empêcher les migrants de migrer!

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Barri%C3%A8re_entre_les_%C3%89tats-Unis_et_le_Mexique

        +8

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      • Subotai // 29.01.2017 à 14h18

        Pour poursuivre,
        m’enfin ne pas oublier que les USA sont en état de « guerre » avec le Mexique.
        Il y a tout de même en permanence un brigade d’infanterie motorisée sur la frontière à patrouiller et à lutter contre les trafiquants de drogue avec de moyens militaires.
        Et ils n’y arrivent pas.
        Le nord du Mexique est hors contrôle du gouvernement de Mexico, avec des officiels de l’État qui font parti des cartels, de gré ou de force .
        Imaginer une opération (elle avait été évoqué il y a une dizaine d’année) militaire US sur le sol mexicain contre les Seigneurs de la drogue n’est pas exagéré. Penser aussi que ce bras de fer est aussi un moyen politique de forcer le Mexique à prendre ses responsabilités dans ce merdier frontalier.

          +8

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      • Narm // 29.01.2017 à 19h57

        C’est ce qui m’énerve dans tous nos médias. C’est de parler dun mur a construire alors que ce n’est pas Trump mais Bush qui l’a fait . qu’une partie ne pourra probablement jamais être fait ( a cause du terrain);

          +0

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        • Subotai // 29.01.2017 à 20h40

          Epi cé pa comme si un grand pays démocratique, phare de monde occidental en Orient ne l’avait déjà fait… Chuuuut! pas un mot….

            +6

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    • Jean-Charles Delespaux // 29.01.2017 à 09h00

      En effet les médias parlent tous du mur Trump, alors que le projet – soutenu par divers American citizens de tout bord – date de 2006, et qu’environ un tiers est déjà construit. Cécité collective ou manipulation ?

        +23

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      • bob // 29.01.2017 à 09h11

        les médias ne parlent jamais des faits mais cherchent juste à imposer leur idéologie. Ceci passe par de vastes campagne de propagande et lavage de cerveaux. On ne compte plus leurs mensonges désormais quasi quotidiens. je pense que les médias sont très dangereux et sont pour beaucoup dans le chaos du monde actuel. Action / réaction.

          +27

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        • Catalina // 29.01.2017 à 16h16

          n’est-ce pas absurde cette mondialisation qui construit des murs ? ah..mais non, je suis bête, le fric passe à travers les murs.

            +5

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          • Catalina // 29.01.2017 à 16h20

            mais y en a qui vont être frustrés, ils pourront plus faire du tir aux lapins sur les Mexicains.

              +3

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          • Dominique // 29.01.2017 à 20h21

            @Catalina
            « le fric passe à travers les murs. »

            La drogue aussi, ou plus exactement au-dessus, via des drones. Et pourtant, c’est en autres pour lutter contre ce fléau, dixit Trump, qu’il veut prolonger le mur existant.

              +0

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  • Ovuef2r // 29.01.2017 à 06h54

    Il y aussi dans ses projets de réduire les dépenses militaires destinées à « protéger les frontières des autres ». Peut être une source non négligeable d’économies ? En même temps qu’une menace pour le complexe militaro-indistriel de son pays.
    Plus tout ce qu’on ne sait pas, par exemples les US de Obama sont en guerre (ou bombardent ou envoient des forces spéciales, du matériel de guerre et/ou des drones tueurs) dans 7 pays : Irak, Syrie, Libye, Pakistan, Yémen, Afghanistan, Somalie. Tout ça coûte beaucoup et rapporte peu…

      +7

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  • atanguy // 29.01.2017 à 07h01

    Le mur,le mur le mur… du (c)son 3500Km … Tout le monde sait bien qu’on peut passer en dessous ou au dessus. De plus les passeurs – Les coyotes – sauront toujours faire passer leurs pauvres clients en graissant la patte de quelque gardiens comme d’habitude. D’ailleurs Plusieurs centaines de »Border Patrol agents » sont déjà en prison pour ce motif.
    OK trumpette va créer 5000 nouveaux emplois de gardiennage, si c’est ca le retour a la grandeur passée…

      +9

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  • Gglosmahnificos // 29.01.2017 à 07h03

    Mur, pas mur, paieras, paieras pas, d’accord ou pas, force est de constater qu’en quelques jours la politique américaine a pris le chemin du GRANDIOSE et du CHATOYANT ( genre Kubrick dans Follamour, mais en couleur….)
    Comme le disais Nixon a Kissinger ( qui s’opposait au président quand a l’emploi de l’arme nucléaire au Vietnam )  » Bon sang Harry , ayez un peu de hauteur de vue! »
    Quatre ans! Putain quatre ans avec triboulet au bouton nucléaire…. Ouuuch! Ça va piquer les yeux!

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  • Seraphim // 29.01.2017 à 08h05

    Donc si je comprends bien, le meilleur moyen de faire payer le Mexique serait d’importer encore plus de voitures, d’augmenter les délocalisations pour faire pression sur les salaires, faire augmenter aussi les heures de travail localement (presser le burnou, quoi), pour avoir des voitures à moins cher, profitables donc aux « ménages » US.
    Si je résume, c’est donc la globalisation qui, au lieu d’enrichir les pays cibles, les fait « payer ». Belle découverte ! Il y a longtemps en effet que l’on ne croit pas que la mondialisation ait pour but d’éradiquer la pauvreté!

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    • tepavac // 29.01.2017 à 20h41

      Il semble que peu comprenne la clarté de votre raisonnement sur la situation réelle.
      Ceux qui gouvernent,( pas les marionnettes « éligibles »), empoisonnent toujours l’esprit des populations avec des questions oiseuses (fermées), pour les empêcher de regarder là où ils pourraient, éventuellement se défendre contre l’imposture.
      Et pendant que tout le monde disserte sur les murs physiques, on les enferme peu à peu dans des murs psychologiques et moraux.

      Ce qu’ils veulent nous faire oublier, c’est ce que nous sommes et ce qu’est la vie.
      S’ils pouvaient nous déraciner de nos convictions primaires sur ce bien commun, alors ils auront gagné un troupeau docile . C’est ce qu’ils font, et vu la facilité avec laquelle tant de personnes plongent tête baissée dans cet appât, j’ai le regret de penser que rien ne changera jamais.

      D’ailleurs, qu’est ce qui a réellement changé depuis le recueil des lois sumériennes par Hammourabi il y a près de 4000 ans ?
      Déjà, le Droit civil était consacré, le Droit des Gens(ancêtre des Droit de l’homme) y était codifié, ainsi que le mariage, le divorce, l’héritage et le tout enfermé dans des « cites », elle même ceintes par de hauts remparts.
      Il faut avouer, qu’aucune Cité passée n’a survécu aux assauts de la convoitise, il n’en reste que poussière….

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  • scorpionbleu // 29.01.2017 à 09h49

    Face aux projets de Trump le Président mexicain est en passe d’être dans « le camp du bien » !

    Le mur existe déjà,..quels combats ont-il été menés par ceux qui s’énervent aujourd’hui ? Qu’à fait Obama pour le faire effondrer ? Quelles négociations ont été réalisées pour sortir de cette
    folie où des jeunes mexicains et autres latinos se font tués chaque jour depuis des lustres pour rejoindre les US.

    Y-a-t-il au Mexique un courant politique qui s’empare de la situation actuelle pour provoquer leur Président à agir ? A prendre des mesures économiques et sociales pour les citoyens mexicains..

    N’y a t il rien à faire dans l’économie mexicaine ? Les mexicains doivent-ils rester les esclaves des américains ?

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    • xavier37 // 29.01.2017 à 10h24

      Comme dans bien des pays, les possédants préfèrent confier leur argent aux banques US plutôt que l’investir dans leur propre pays.
      Finalement il y a 2 types de citoyens, ceux qui possèdent et se considèrent apatrides et ne devant rien à personne sauf à leur propre génie, ceux qui ne peuvent que constater qu’ils sont condamnés à subir leur sort dans leur univers limité faute de moyens.

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    • gaston // 30.01.2017 à 01h05

      le mur existe déjà .. sur une partie de sa longueur, un tiers je crois

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  • Duracuir // 29.01.2017 à 10h30

    Il y a bien un moment où il faudra choisir entre remplir ses armoires de fringues à deux balles et s’acheter des iphone à moins 1000 € d’un coté et avoir du boulot de l’autre.
    Il y a 50 ans, on payait ses fringues cher, on ne s’étourdissait pas d’achats inutile pour se donner l’impression d’exister, mais on avait du boulot et je crois, finalement, on était plus heureux et nos sociétés étaient plus saines.

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  • Duracuir // 29.01.2017 à 10h40

    Pour moi, la stratégie de Trump est claire comme de l’eau de roche et il est dingue que l’hystérie de ses adversaires les poussent à foncer sur tous les chiffons rouges qu’il agite.
    Regardez sa première semaine et ses executives orders, leur principale vocation est de donner des gages à son électorat, et surtout le plus droitier. Et ça marche, tout ce que ces gens là haïssent défile(pour quoi de précis d’ailleurs?) gueule, revendique, este en justice, insulte, se répand en mépris haineux dans la presse.
    Tout ça ne fait que souder et faire monter la résolution des pro-live, anti-globalistes, patriotes, anti-immigrationistes, traditionalistes, ect…
    Trump sait très bien qu’il risque gros et qu’il doit envisager une épreuve de force double entre la faction du deep state qu’il attaque et tous les lobbies sociétaux que celui ci instrumentalise.
    S’il veut s’éviter un Maïdan, il faut qu’il puisse compter sur tous ses soutiens dans les forces de police, l’armée, les petites mains du renseignement et les gens surarmés capables de se monter en milices « presidentielles » en un clin d’oeil.
    Il suffit d’aller sur les blogs trumpistes pour comprendre.

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  • P. Peterovich // 29.01.2017 à 10h55

    Les chiffres de la balance commerciale US-Mexico tels que communiqués par l’administration américaine (https://www.census.gov/foreign-trade/balance/c2010.html) font état d’importations du Mexique pour 270 milliards de $ et d’exportations pour 210 milliards, soit un déficit de 60 milliards pour les Etats-Unis.

    L’application d’un droit de 20 % sur les importations du Mexique donne une recette de 54 milliards et non le chiffre annoncé par l’article de 10 à 15 milliards.

    Si le Mexique lève des droits équivalents sur les exportations US, cela fait 210 x 20 % = 42 milliards. Si on soustrait les deux chiffres, on arrive effectivement à 10-15 milliards.

    Mais ce chiffre est le résultat net après représailles mexicaines. Il intègre déjà la circonstance, évoquée plus loin comme un feedback négatif, que le  » marché mexicain ne manquera pas de se fermer également aux exportateurs étasuniens (qui envoient 240 milliards de dollars de biens et services au Mexique chaque année) ».

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  • P. Peterovich // 29.01.2017 à 11h00

    En réalité, la situation du Mexique est particulière par rapport à celle de l’Allemagne ou de la Chine. La balance commerciale US/Mexique est déficitaire, comme la balance US/Allemagne ou US/Chine. Mais le Mexique est plus vulnérable car sa balance commerciale totale est déficitaire (243 milliards US en 2015 – http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=7&codeStat=NE.RSB.GNFS.CD&codePays=MEX&optionsPeriodes=Aucune&codeTheme2=7&codeStat2=x&codePays2=MEX&optionsDetPeriodes=avecNomP&langue=fr), tandis que l’Allemagne ou la Chine sont des exportateurs nets.

    Par conséquent, le Mexique est beaucoup plus vulnérable que l’Allemagne ou la Chine, car la fermeture du marché US a pour conséquence une aggravation d’un déficit commercial préexistant en non la réduction d’excédent.

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    • Chris // 29.01.2017 à 13h05

      L’UE utilise la même technique vis-à-vis de la Grèce pour contrer les velléités souverainistes (oups, pardon, on dit populistes) des états-membres.
      La vision de Romaric me parait dépassée en ce sens qu’il analyse et projette selon un schéma ancien : libre-échangisme globalisant. Certes, le renversement est délicat, mais il adviendra, car les Etats-Unis n’ont plus le choix.
      Les Européens doivent faire un gros effort pour apprécier l’état réel des Etats-Unis : « déplorable » ! Les USA triomphants ne sont plus et depuis un bon bout de temps : les empires numériques tels Google, Microsoft & Cie ont des pieds d’argile.
      Soit la nation meure et l’empire fait illusion encore un moment. Soit l’empire continue doucement son déclin sans trop de vagues et la nation américaine se restaure.
      Se rappeler que l’ex-URSS a suivi un chemin similaire…
      Anicca, disent les Bouddhistes. Ou le symbole du Phenix.
      Maintenant, il y a mille manières et retouches pour en prendre le chemin.

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  • Homère d’Allore // 29.01.2017 à 11h07

    « Pauvre Mexique ! Si loin de Dieu et si près des États-Unis… »

    Porfirio Diaz

    « Il n’est rien de plus dangereux pour un peuple d’Amérique Latine qu’une alliance avec les États-Unis. Leur protection est une coulée de feu »

    Justo Sierra

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  • Olivier MONTULET // 29.01.2017 à 13h13

    On donne beaucoup trop d’importance à Trump (comme à tout président d’où qu’il soit). Son impact ne sera certes pas nul mais relativement modéré. iI n’existe pas de personnalité ni de président messianique (en quelque sens que ce soit), même en dictature. C’est la société qui bouge du fait des forces multiples qui la composent. Ce qui est intéressant chez Trump, cependant, c’est qu’il fait bouger des curseurs obligeant ainsi les autres (même s’ils font de la résistance) à bouger les leurs. La politique, et en particulier internationale, c’est jouer aux échecs sur plusieurs échiquiers simultanément. Tous les acteurs sont des joueurs, à eux de jouer selon leurs possibilités et celles que leur laissent leurs adversaires.
    Pluôt que de se lamenter et se tétaniser en donnant de l’importance à Trump, on ferait bien d’envisager quelles nouvelles opportunité sa politique nous offre et préparer nos stratégies pour atteindre nos propres objectifs, Trump est intelligent, il avance cinq coups en avance. Nous nous partons déjà avec cinq coups en retard du fait de notre seule effarement face à l’élection de Trump. Élection qui, plutôt que de nous offusquer, devrait nous interpeller sur nos propres erreurs de perception et d’analyse.

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  • Manuel Baptista // 29.01.2017 à 15h18

    De toute évidence, la politique de Trump est dépendante de deux loyautés: envers les masses qui l’ont élu, mais aussi et surtout, envers les lobbies (pétrole, big pharma, Israel, armement…) et bailleurs de fonds.
    S’il prend une position «dure» vis à vis du Mexique c’est surtout pour des raisons de son audience interne.
    Secondairement, cette position sera vue comme un point de départ plus fort de son coté lorsque les négootiations sérieuses s’engageront, concernant l’ALENA.
    La chose stupide, c’est de prendre Trump ou ceux qui l’appuient pour des imbéciles. On peut détester Trump et sa politique et cependant essayer de comprendre son jeu; ce serait plus intélligent.

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  • SARTON Bernard // 29.01.2017 à 17h08

    L’équipe Trump sait très bien ce qu’elle fait et elle s’attend à des manifestations d’opposition pour justement justifier ses décisions de classe pour sauver le capitalisme anglo-saxon en péril face à la concurrence de la bourgeoisie asiatique en plein essor . Le dollar doit rester dominant pour cette équipe d’exploiteurs car le Yuan est en train de prendre sa place progressivement grâce à la politique intelligente des PC chinois et Vietnamien aidé par le régime Poutinien fournisseur de matières premières abondantes . Réussiront-ils leur coup d’Etat financier à court et moyen terme ? J’en doute car ils ont un peuple très malade et fatigué des guerres malencontreuses que les Etats-Unis mènent depuis la Corée et le Vietnam qui n’ont été que des fiascos militaires et financiers . Même la fin de L’URSS ne leur a pas été profitable grâce à la réaction nationaliste des russes . Je crois que ce pays n’a plus la force d’être dominant et son capitalisme aussi !!!

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  • Sébastien // 29.01.2017 à 17h28

    Tiens, les journalistes s’intéressent soudainement au Méxique. Il est vrai que là-bas, le principal problème est Donald Trump.
    Pathétique.

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  • Renaud // 29.01.2017 à 17h40

    Dans le mot interdépendance, on oublie qu’il y a le mot : dépendance.
    On ne peut échapper à l’interdépendance qui existe déjà naturellement en de très nombreux domaines, géographie, météo, interactions océaniques et atmosphériques, etc, etc.
    Aussi le Mexique (dont 40% de son territoire lui a été littéralement volé en 1847 par les USA, je l’ai rappelé dans ce blog plusieurs fois) est-il un exemple flagrant de cette interdépendance déséquilibrée. Les Mexicains devraient être amenés à saisir cette situation pour développer, dans la mesure du possible, toutes les possibilités de valorisation de leur pays en dehors des échanges avec les USA dont l’économie est celle des chasseurs de primes (comme leur culture) à la très grande échelle avec les conséquences désastreuses à la clé. Par exemple, le drainage, par les USA de la matière grise dans le monde, ce qui n’alimente pas les pays d’émigration, mais les appauvrit le plus dangereusement. Ce déséquilibre-là est fatal au reste du monde.

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  • Krystyna Hawrot // 29.01.2017 à 22h20

    Ce genre d’article a pour objectif de démontrer que tout protectionnisme est impossible. D’ou le raisonnement par l’absurde: la taxe ne remplira plus son rôle si la production industrielle est relocalisée, donc les ménages états uniens paieront pour le mur. Et si le but de Trump est justement de relocaliser la production et pas de construire le mur et que ce mur n’est qu’un trompe l’oeil! Puisqu’on vous dit que relocaliser est impossible! Et d’y aller sur les voitures et le camions. Peut etre est il quand même possible de produire en Occident des choses simples: de la nourriture, des vêtements, des meubles, de la vaisselle, du papier… Ou non?

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    • kriss34 // 30.01.2017 à 07h29

      Je ne vois pas de raisonnement par l’absurde dans l’article. L’auteur part de l’hypothèse que la réalisation du mur est accomplie, déroule en cascade des conséquences logiques, et aboutit à un résultat beaucoup moins flatteur que prévu!!

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  • Dominique // 30.01.2017 à 10h20

    « le fondement de la nouvelle doctrine unilatéraliste étasunienne : réclamer l’impossible à ses partenaires et prétexter une « mauvaise volonté » de ceux-ci pour agir seul. »

    Bonjour. Contrairement à l’auteur de ce billet, je ne vois rien de nouveau dans cette doctrine, mais le prolongement d’un bonne vieille tradition

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  • christian gedeon // 30.01.2017 à 18h46

    J’ai été modéré une première fois,alors je reviens en catimini…le Mexique,donc.Alors j’y vais sur des oeufs. Le « pauvre » Mexique compte quelques unes des plus grandes fortunes mondiales. Le « pauvre « Mexique cherche désespérément un Etat. Mais il ne manque pas de cartels,par contre,qui font tranquillement la loi à coups de sulfateuses,et autres joyeusetés,sans que ,allez savoir pourquoi,le gouvernement ne cherche à y mettre sérieusement un terme. Alors, non,Trump ne « provoque « pas le Mexique,et ne cherche pas à  » l’humilier » parce qu’il s’humilie très bien tout seul,le « pauvre Mexique ». Je sais,je sais,c’est politiquement très incorrect,ce que je viens d’écrire. Mais bon,comme tu fais ton lit,tu te couches,non?Pitié monsieur ou madame le modérateur.

      +2

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  • Alain Maton // 31.01.2017 à 06h23

    Les murs des autres sont toujours scandaleux et les nôtres légitimes:
    – barrières autour des enclaves de Ceuta et Mellilla
    – contrôle électroniques pour la traversées du détroit de Gibraltar s’étendant sans cesse vers l’est et l’ouest au fur et à mesure du déplacement des flux qui deviennent ainsi plus dangereux car plus long
    – idem dans les Canaries vis-à-vis de la côte marocaine
    – barrière électronique avec dégagement pour l’observation et les patrouilles à l’est de l’Europe
    – mur sur les quelques km de la frontière greco-turc qui ne sont pas le fleuve frontière
    – ….

    De cela et du fait que le mur à la frontière mexicaine a commencé à être érigé bien avant Trump, silence radio

    On en arrive maintenant à ce que la presse diabolise encore plus Trump que Poutine dont on entend beaucoup moins parler !

    Ah le rêve de la suppression des élections si mal utilisées par le peuple 8 Il faut à tout prix le protéger de ses démons …. Ou à minima filtrer les candidats pour éliminer populistes et tous ceux qui veulent que cela change

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  • RENAUD Denis // 31.01.2017 à 18h29

    Ce ne sont pas seulement le Texas et la Californie qui furent arrachés au Mexique au traité de Guadalupe-Hidalgo de 1848, mais l’Arizona, le Nouveau Mexique, le Colorado, l’Utah, le Wyoming, le Nevada etc… soit la moitié du territoire mexicain de l’époque.

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