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13.mars.202013.3.2020 // Les Crises

Au coeur des ténèbres en Italie : les médecins en première ligne dans la guerre contre le Coronavirus

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Nous vous proposons aujourd’hui une traduction de deux témoignages bouleversants de médecins de Bergame. Rappelons que l’Italie était à notre niveau de mortalité il y à peine une semaine.

I. Une situation dramatique, bien loin des grippes saisonnières, par le docteur Daniele Macchini

Source : Daniele Macchini, Corriere della Sera, 07-03-2020

Nous publions le témoignage sur les réseaux sociaux de Daniele Macchini, médecin de la clinique Humanitas Gavazzeni à Bergame, [NdT : Lombardie, Italie]. Un témoignage important sur l’étendue réelle du coronavirus et sur les médecins dans les tranchées qui font face à l’urgence.

« Dans l’un des emails que je reçois désormais de mon service de santé à fréquence plus que quotidienne, il y avait un paragraphe intitulé « Communiquer de manière responsable sur les réseaux sociaux », avec quelques recommandations qui ne peuvent plus raisonnablement être défendues. Après avoir longtemps réfléchi si – et quoi – écrire sur ce qui nous arrive, j’ai estimé que le silence n’était pas du tout responsable.

Je vais donc essayer de transmettre aux personnes qui ne sont du secteur médical et qui sont éloignées de notre réalité, ce que nous vivons à Bergame pendant ces jours de pandémie de Covid-19.

Je comprends la nécessité de ne pas créer une panique, mais quand le message sur la dangerosité de ce qui se passe n’atteint pas les gens, et que j’entends toujours ceux qui se moquent des recommandations et que je vois des gens qui se rassemblent pour se plaindre de ne pas pouvoir aller à la salle de sport ou participer à des tournois de football, je frissonne.

Je comprends également les dommages économiques et je m’inquiète également à ce sujet. Après l’épidémie, il sera difficile de repartir.

Toutefois, outre le fait que nous dévastons littéralement, même d’un simple point de vue économique, notre système national de santé, je me permets de mettre en avant l’importance des dommages sanitaires que nous risquons de subir dans tout le pays. Et je trouve pour le moins « effrayant », par exemple, que nous n’ayons pas encore établi une zone rouge déjà demandée par la Région, pour les municipalités d’Alzano Lombardo et de Nembro (je tiens à préciser qu’il s’agit d’une opinion purement personnelle).

J’ai moi-même observé avec un certain étonnement la réorganisation de l’ensemble de l’hôpital la semaine précédente, alors que notre ennemi actuel était encore dans l’ombre : les services [de l’hôpital] se sont lentement et littéralement « vidés », les activités programmées ont été interrompues, les soins intensifs ont été libérés pour disposer d’autant de lits que possible. Les containers arrivant devant les urgences pour créer des itinéraires diversifiés et éviter une éventuelle contagion [NDT qui en a eu l’expérience dans un autre hôpital italien : la nécessité d’isoler complètement les patients du Covid-19 implique la fermeture complète des couloirs empruntés jusqu’à décontamination totale]. Toute cette transformation rapide a apporté dans les couloirs de l’hôpital une atmosphère de silence et de vide surréaliste que nous ne comprenions toujours pas, dans l’attente d’une guerre qui n’avait pas encore commencé et dont beaucoup (moi y compris) n’étaient pas si sûrs qu’elle ne viendrait jamais avec une telle férocité (j’ouvre une parenthèse : tout cela en silence et sans publicité, alors que plusieurs journaux ont eu le courage de dire que les cliniques privées ne faisaient rien).

Je me souviens encore de ma garde de nuit d’il y a une semaine passée inutilement sans fermer l’œil, en attendant un appel de la microbiologie de [l’hôpital milanais de] Sacco. J’attendais le résultat d’un prélèvement sur le premier patient suspect de notre hôpital, réfléchissant aux conséquences que cela aurait pour nous et pour la clinique.

Quand j’y pense, mon agitation à propos d’un seul cas possible me semble presque ridicule et injustifiée, maintenant que j’ai vu ce qui se passe. La situation actuelle est pour le moins dramatique. Aucun autre mot ne me vient à l’esprit.

La guerre a littéralement éclaté et les batailles sont ininterrompues jour et nuit. L’un après l’autre, les pauvres malheureux se présentent aux urgences. Ils ont tout, sauf des complications d’une grippe saisonnière. Arrêtons de dire que c’est une mauvaise grippe.

Au cours de ces deux années, j’ai appris que les habitants de Bergame ne viennent pas aux urgences pour rien. Ils se sont bien comportés cette fois encore. Ils ont suivi toutes les indications données : une semaine ou dix jours à la maison avec de la fièvre sans sortir et sans risquer de contagion, mais maintenant ils n’en peuvent plus. Ils ne respirent pas assez, ils ont besoin d’oxygène.

Les thérapies médicamenteuses pour ce virus sont rares. L’évolution de la maladie dépend principalement de notre organisme. Nous espérons principalement que notre corps éradiquera le virus de lui-même, avouons-le. Les thérapies antivirales sont expérimentales sur ce virus et nous apprenons son comportement jour après jour. Rester à la maison jusqu’à l’aggravation des symptômes ne change pas le pronostic de la maladie.

Mais aujourd’hui, le besoin de lits se fait sentir dans toute son intensité dramatique. L’un après l’autre, les services vidés se remplissent à un rythme impressionnant. Les panneaux d’affichage avec les noms des patients, de différentes couleurs en fonction du bloc opératoire auquel ils appartiennent, sont désormais tous rouges et au lieu de l’opération chirurgicale, il y a le diagnostic, qui est toujours le même : pneumonie interstitielle bilatérale. Maintenant, dites-moi quel virus grippal provoque une tragédie aussi rapide.

Car c’est là que réside la différence (je vais parler un peu technique) : dans la grippe classique, outre le fait qu’elle infecte beaucoup moins de personnes en plusieurs mois, les cas compliqués sont moins fréquents ; ils surviennent uniquement lorsque le virus, en détruisant les barrières protectrices de nos voies respiratoires, permet aux bactéries résidant normalement dans les voies respiratoires supérieures d’envahir les bronches et les poumons, provoquant des cas plus graves. Le Covid-19 provoque une grippe banale chez de nombreux jeunes, mais chez de nombreuses personnes âgées (et pas seulement) un véritable SRAS [NdT : Syndrome Respiratoire Aigu Sévère], car il arrive directement dans les alvéoles des poumons et les infecte, les rendant incapables de remplir leur fonction. L’insuffisance respiratoire qui en résulte est souvent grave et après quelques jours d’hospitalisation, le simple oxygène qui peut être administré dans un service [hospitalier] peut ne pas suffire.

Pardonnez-moi, mais cela ne me rassure pas en tant que médecin que les patients les plus gravement atteints sont principalement des personnes âgées avec d’autres pathologies. La population âgée est la plus importante dans notre pays et il est difficile de trouver une personne de plus de 65 ans qui ne prend pas au moins un comprimé contre l’hypertension artérielle ou le diabète.

Je vous assure également que lorsque vous voyez des jeunes qui se retrouvent en soins intensifs, intubés, mis à plat ventre ou pire, en ECMO (Oxygénation par membrane extra-corporelle : une machine pour le pire des cas, qui extrait le sang, le ré-oxygène et le renvoie au corps, en attendant que l’organisme, si tout va bien, guérisse les poumons), toute cette tranquillité d’esprit en raison de votre jeune âge s’évanouit. Et bien qu’il y ait encore des gens sur les réseaux sociaux qui se vantent de ne pas avoir peur en ignorant les indications, pour protester que leurs habitudes de vie normales sont mises « temporairement » en crise, la catastrophe épidémiologique se déroule. Et il n’y a plus de chirurgiens, d’urologues, d’orthopédistes, nous ne sommes que des médecins qui font soudain partie d’une seule équipe pour faire face à ce tsunami qui nous a submergés.

Les cas se multiplient, nous arrivons au rythme de 15-20 hospitalisations par jour toutes pour la même raison. Les résultats des prélèvements se succèdent désormais : positifs, positifs, positifs. Soudain, la salle des urgences est dans le chaos. Des consignes d’urgence sont émises : de l’aide est nécessaire dans la salle d’urgence. Une réunion rapide pour apprendre comment fonctionne le logiciel de gestion des urgences et quelques minutes plus tard, je suis déjà en bas, à côté des guerriers, sur le front de la guerre.

L’écran du PC avec les motifs d’accès est toujours le même : fièvre et difficultés respiratoires, fièvre et toux, insuffisance respiratoire, etc… Examens, radiologie toujours avec la même phrase : pneumonie interstitielle bilatérale. Tous doivent être hospitalisés. Une personne est déjà à intuber et part en soins intensifs. Pour d’autres, cependant, il est trop tard. L’unité de soins intensifs finit saturée, et là où l’unité de soins intensifs se termine, d’autres sont créés. Chaque appareil respiratoire devient comme de l’or. Les salles d’opération qui ont maintenant suspendu leur activité non urgente deviennent des lieux de soins intensifs qui n’existaient pas auparavant.

J’ai trouvé incroyable (ou du moins je peux parler pour Humanitas Gavazzeni où je travaille) la façon dont nous avons pu mettre en œuvre en si peu de temps un déploiement et une réorganisation des ressources aussi bien ajustés pour nous préparer à une catastrophe d’une telle ampleur. Et chaque réorganisation des lits, des services, du personnel, des équipes et des tâches est constamment revue jour après jour pour essayer de tout donner et même plus. Ces services qui semblaient auparavant fantomatiques sont maintenant saturés, prêts à essayer de donner le meilleur pour les malades, mais ils sont épuisés. Le personnel est épuisé. J’ai vu de la fatigue sur des visages qui ne savaient en réalité pas ce que c’était vraiment malgré la charge de travail déjà épuisante qu’ils avaient. J’ai vu des gens s’arrêter au-delà de leurs heures habituelles de travail, faisant des heures supplémentaires désormais habituelles. J’ai vu de la solidarité de nous tous, qui n’avons jamais manqué d’aller voir nos collègues internistes pour leur demander « que puis-je faire pour vous maintenant? » ou « laissez ce patient, je m’en occupe. » Les médecins qui déplacent les lits et transfèrent les patients, qui administrent des thérapies à la place des infirmières. Des infirmières qui ont les larmes aux yeux, car nous ne pouvons pas sauver tout le monde et les paramètres vitaux de plusieurs patients révèlent en même temps un destin déjà scellé. Il n’y a plus de quarts de travail, d’horaires.

La vie sociale est suspendue pour nous. Je suis séparé depuis quelques mois, et je vous assure que j’ai toujours fait tout mon possible pour voir constamment mon fils, même les jours de tour de nuit, sans dormir, en renvoyant le sommeil au moment où je suis sans lui, mais cela fait près de deux semaines que, volontairement, je ne vois ni mon fils ni les membres de ma famille de peur de les contaminer et qu’ils contaminent à leur tour une grand-mère âgée ou des proches avec d’autres problèmes de santé. Je me contente de quelques photos de mon fils que je regarde entre les larmes, et de quelques appels vidéo.

Alors, soyez donc patients vous aussi, vous qui ne pouvez pas aller au théâtre, aux musées ou à la salle de sports. Essayez d’avoir pitié pour cette myriade de personnes âgées que vous pourriez exterminer. Ce n’est pas de votre faute, je sais, et pour ceux qui se mettent dans la tête que l’on exagère – et pour qui même ce témoignage peut sembler une simple exagération -, pour ceux qui sont loin de l’épidémie, mais s’il vous plaît, écoutez-nous, essayez de sortir de chez vous uniquement pour les choses indispensables.

N’allez pas en masse faire des stocks dans les supermarchés : c’est le pire des choses, car de cette façon vous vous concentrez et le risque de contact avec des personnes infectées qui ne savent pas qu’elles le sont est plus élevé. Vous pouvez y aller comme vous le faites habituellement. Peut-être que vous avez un masque normal (même ceux qui sont utilisés pour effectuer certains travaux manuels) : mettez-le. Ne recherchez pas les FFP2 ou FFP3. Ceux-ci devraient nous servir à nous, et nous commençons à avoir du mal à les trouver. Désormais, nous avons dû optimiser leur utilisation, et ne les utiliser que dans certaines circonstances, comme l’a récemment suggéré l’OMS en raison de leur raréfaction presque partout. Eh oui, à cause de la pénurie de certains équipements, moi et beaucoup d’autres collègues sommes certainement exposés malgré tous les moyens de protection dont nous disposons. Certains d’entre nous ont déjà été infectés malgré les protocoles. Certains collègues infectés ont également infecté des membres de leurs familles, et certains membres de leur famille luttent déjà entre la vie et la mort.

Nous sommes là où vos peurs pourraient vous éloigner. Essayez de vous tenir à l’écart. Dites aux membres de votre famille qui sont âgés ou atteints d’autres maladies de rester chez eux. Apportez-leur les courses s’il vous plaît. Nous n’avons pas le choix.

C’est notre travail. En fait, ce que je fais ces jours-ci n’est pas vraiment le travail auquel je suis habitué, mais je le fais quand même et je l’aimerai tant qu’il répondra aux mêmes principes : essayer de faire en sorte que certains malades se sentent mieux et guérissent, ou même simplement soulagent la souffrance et la douleur à ceux qui ne peuvent malheureusement pas guérir.

Je serai bref concernant les personnes qui nous définissent comme des héros de notre temps et qui jusqu’à hier étaient prêtes à nous insulter et à nous dénoncer. Ils reviendront insulter et dénoncer dès que tout sera fini. Les gens oublient tout rapidement.

Et nous ne sommes même pas des héros de notre temps ; c’est simplement notre travail. Nous risquions déjà auparavant quelque chose de mauvais, chaque jour : lorsque nous mettons nos mains dans le ventre plein de sang de quelqu’un, sans savoir s’il a le VIH ou l’hépatite C ; quand nous le faisons même si nous savons qu’il a le VIH ou l’hépatite C ; quand on se pique avec celui qui a le VIH et qu’on prend pendant un mois les médicaments qui nous font vomir du matin au soir. Lorsque l’on ouvre avec l’angoisse habituelle les résultats de nos tests aux différents contrôles sanguins après une piqûre accidentelle en espérant ne pas être infecté.

Nous gagnons simplement notre vie avec quelque chose qui nous donne des émotions. Peu importe qu’elles soient bonnes ou mauvaises, nous les ramenons chez nous. En fin de compte, nous essayons seulement de nous rendre utiles à tout le monde. Maintenant, essayez de le faire vous aussi : par nos actions de médecins, nous influençons la vie et la mort de quelques dizaines de malades ; désormais, vous, avec vos actions, vous influencez la vie et la mort de beaucoup plus de personnes.

Veuillez partager ce message. Nous devons passer le mot pour éviter que ce qui se passe ici ne se produise dans toute l’Italie ».

Source : Daniele Macchini, Corriere della Sera, 07-03-2020

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

II. « Dans les hôpitaux, nous sommes comme en guerre. Je dis à tout le monde : restez chez vous », par le docteur Christian Salaroli

Source : Christian Salaroli, Corriere della Sera, 09-03-2020

Christian Salaroli, anesthésiste réanimateur à Bergame : « On décide en fonction de l’âge et des conditions de santé. Certains d’entre nous [médecins], que l’on soit chef de service ou nouveau venu, en sortent broyés… Restez à la maison. Je vois trop de gens dans la rue ».

« Dans les urgences, une grande salle de vingt lits a été ouverte, qui n’est utilisée que pour les événements de masse. Nous l’appelons Pemaf, acronyme pour Plan d’urgence pour le maxi-afflux. C’est là que l’on fait le triage, ou plutôt le choix [de poursuivre le traitement] ».

Ce n’est pas une conversation facile, celle avec Christian Salaroli, 48 ans, marié, deux enfants, responsable médical, anesthésiste et réanimateur de l’hôpital du Pape Jean XXIII à Bergame, l’un des plus demandés de ces dernières semaines, à seulement sept kilomètres du foyer de contagion d’Alzano Lombardo, l’un des plus mystérieux et des plus persistants de cette épidémie. Ce n’est pas à cause du sujet qu’il aborde, ce n’est pas à cause de l’émotion qui nous traverse, que nous avons le devoir de nous assécher, même si cela en dit long sur ce qui se passe là où il y a de vrais combats.

« On décide en fonction de l’âge, et de l’état de santé. Comme dans toutes les situations de guerre. Ce n’est pas moi qui le dis, mais les manuels avec lesquels nous avons étudié ».

C’est donc vrai ?

Bien sûr que oui. Seuls les femmes et les hommes atteints de pneumonie Covid-19, souffrant d’une insuffisance respiratoire, sont autorisés dans ces lits. Les autres retournent à la maison.

Que se passe-t-il ensuite ?

Nous les mettons sous ventilation non invasive, qui est appelée Niv. La première étape, c’est ça.

Et les autres étapes ?

J’en viens au plus important. Tôt le matin, avec les soignants des urgences, le réanimateur passe. Son avis est très important.

Pourquoi est-ce si important ?

Outre l’âge et la situation générale, le troisième élément est la capacité du patient à se remettre d’une procédure de réanimation.

De quoi parlons-nous ?

Cette pneumonie induite par Covid-19 est une pneumonie interstitielle, une forme très agressive qui affecte l’oxygénation du sang. Les patients les plus touchés deviennent hypoxiques, ce qui signifie qu’ils n’ont plus assez d’oxygène dans leur corps.

Quand faut-il choisir [de continuer les soins] ?

Juste après. Nous sommes obligés de le faire. En quelques jours, tout au plus. La ventilation non invasive n’est qu’une phase transitoire. Comme il y a malheureusement une disproportion entre les ressources hospitalières, les lits de soins intensifs et les personnes gravement malades, tout le monde n’est pas intubé.

Que se passe-t-il alors ?

Il devient nécessaire de les faire respirer mécaniquement. Ceux sur qui on choisit de continuer sont tous intubés et mis à plat ventre, car cette manœuvre peut favoriser la ventilation des zones inférieures du poumon.

Y a-t-il une règle écrite ?

En ce moment, malgré ce que j’ai lu, non. Il est d’usage, même si je me rends compte que c’est un mauvais mot, d’évaluer très soigneusement les patients souffrant de pathologies cardiorespiratoires graves, et les personnes souffrant de graves problèmes coronariens, car ils tolèrent mal l’hypoxie aiguë et ont peu de chances de survivre à la phase critique.

Autre chose ?

Si une personne âgée de 80 à 95 ans souffre d’une grave insuffisance respiratoire, il est peu probable que vous poursuiviez les soins. Ceux qui présentent une défaillance de plus de trois organes vitaux connaîtront un taux de mortalité de 100 % – « Il est parti, maintenant« .

Vous le laissez partir ?

C’est une phrase terrible aussi. Mais malheureusement, oui, c’est vrai. Nous ne sommes pas en état de tenter ce que l’on appelle des miracles. C’est la réalité .

N’est-ce pas toujours comme ça ?

Non. Bien sûr, même en temps normal, nous évaluons au cas par cas, dans les services, nous essayons de voir si le patient peut se remettre d’une opération. Nous appliquons maintenant ce pouvoir discrétionnaire à grande échelle.

Ceux qu’on laisse partir meurent du Covid-19 ou de maladies préexistantes ?

Dire que l’on ne meurt pas du Coronavirus, c’est un mensonge qui me rend amer. Ce n’est pas non plus respectueux pour ceux qui nous quittent. Ils meurent de Covid-19, car dans sa forme critique, la pneumonie interstitielle affecte les problèmes respiratoires préexistants, et la personne malade ne peut plus tolérer cette situation. La mort est causée par le virus, et non par autre chose.

Et vous médecins, vous arriver à endurer cette situation ?

Certains en sortent écrasés. Cela arrive au chef de service comme au nouveau venu, qui se retrouve tôt le matin à devoir décider du sort d’un être humain. À grande échelle, je le répète.

Cela ne vous dérange pas d’être l’arbitre de la vie et de la mort d’un être humain ?

Pour l’instant je dors la nuit. Parce que je sais que le choix est basé sur l’hypothèse que quelqu’un, presque toujours plus jeune, est plus susceptible de survivre que l’autre. C’est au moins une consolation.

Que pensez-vous des dernières mesures gouvernementales ?

Peut-être qu’ils sont un peu génériques. L’idée d’enfermer le virus dans certaines zones est bonne, mais elle arrive avec au moins une semaine de retard. Mais ce qui compte vraiment, c’est autre chose.

Qui est ?

Restez à la maison. Restez à la maison. Je ne me lasse pas de le répéter. Je vois trop de gens dans la rue. La meilleure réponse à ce virus est de ne pas sortir. Vous n’imaginez pas ce qui se passe ici. Restez à la maison.

Y a-t-il une pénurie de personnel ?

Nous faisons tous tout. Nous, anesthésiologistes, effectuons des quarts de soutien dans notre salle d’opération, qui gère Bergame, Brescia et Sondrio. D’autres ambulanciers se retrouvent dans la salle, aujourd’hui c’est à moi de décider.

Dans la grande salle ?

C’est ça. Beaucoup de mes collègues souffrent de cette situation. Ce n’est pas seulement la charge de travail, mais la charge émotionnelle, qui est dévastatrice. J’ai vu des infirmiers de trente ans d’expérience pleurer, des personnes qui ont des crises de nerf et qui tremblent soudainement. Vous ne savez pas ce qui se passe dans les hôpitaux, c’est pourquoi j’ai décidé de vous parler.

Le droit aux soins existe-t-il toujours ?

Actuellement, il est menacé par le fait que le système ne peut pas affronter l’ordinaire et l’extraordinaire à la fois. Les traitements standards peuvent donc avoir de sérieux retards.

Pouvez-vous me donner un exemple ?

Normalement, l’appel pour une crise cardiaque est traité en quelques minutes. Maintenant, il peut arriver que vous attendiez même une heure ou plus.

Trouvez-vous une explication à tout cela ?

Je ne la cherche pas. Je me dis que c’est comme pour la chirurgie de guerre. Nous essayons seulement de sauver la peau de ceux qui peuvent s’en sortir. Voilà ce qui se passe.

Source : Christian Salaroli, Corriere della Sera, 09-03-2020

EDIT : en bonus, après la vision des médecins italiens confrontés à l’épidémie de coronavirus, voici la vision des médecins français qui VONT être confrontés à l’épidémie de coronavirus…

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

barbe // 11.03.2020 à 09h37

A quoi sert l’austérité budgétaire? A permettre d’abandonner les plus faibles d’entre nous…
Vivement que l’Italie sorte du carcan européen et reprenne sa monnaie, pour libérer enfin les énergies : dire collectivement, on a besoin de travail dans tel et tel secteur, et la monnaie suit sans aucun problème… car c’est nous collectivement qui la créons et la destinons au travail (utile).
Reprendre la création monétaire des mains des banksters.

103 réactions et commentaires

  • Renard // 11.03.2020 à 08h07

    Hier, le gouvernement français communiquait sur les morts « attestés ».
    Existe-t-il des morts « non attestés ».?
    Virus ZZ, zombies ?

      +10

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    • Alfred // 11.03.2020 à 09h25

      Ça permet de gagner du temps. De tricher de 24 heures. La façon dont on est passé à 25 puis 30 été symptômatique. On en a gardé 5 pour le lendemain. La com va devenir plus importante que la gestion de la crise. La peur de la peur empêche les bonnes décisions.

        +11

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      • Fritz // 11.03.2020 à 11h17

        Ce qui m’effraye, c’est la passivité des médias français qui attendent la bonne parole gouvernementale et salomonesque pour divulguer des chiffres de décès. Hors de la hiérarchie, pas de salut : rien que des fake news conspirationnistes.

        On nous cache tout, même l’état du député Reitzer.

          +6

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        • Ginkgo // 11.03.2020 à 22h27

          Le gvt qui semble voir problème économique comme prioritaire met en danger la population.
          Nous devons nous protéger nous même.

            +8

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      • jc // 11.03.2020 à 17h22

        Il y a eu un conseil de défense gouvernemental le 8 mars:
        https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/03/08/conseil-de-defense-du-8-mars-2020-consacre-au-coronavirus-covid-19

        Qui dit conseil de défense sous-entend secret défense ?

          +4

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        • Renard // 12.03.2020 à 13h59

          Y en a un autre aujourd’hui.
          Cette maladie se soignera-t-elle à coup d’ordonnances ?

            +1

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  • Presque rien // 11.03.2020 à 08h20

    Restez chez soi pour ne pas contaminer autrui et booster son système immunitaire, vitamine C à haute dose, …
    Ce Coronavirus met en lumière toutes les défaillances et les excès de nos sociétés, et en particulier liées à la mondialisation.
    Combien faudra-t-il de mort pour oser remettre en question cette idéologie ?

      +26

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    • Alfred // 11.03.2020 à 10h05

      Rester chez soi est légalement impossible pour la majorité des enseignants auxquels les directives interdisent le droit de retrait au motif que les affichettes ont été mises. Garder le troupeau des élèves entassé mais sous contrôle par le troupeau des (vieux) profs c’est de la gestion de stocks court-termiste. Mais à long terme ça va faire très mal. Tôt ou tard les brassés (jeunes) vont aller voir leurs vieux. Accessoirement les concours seront plus faciles. C’est criminel autant qu’imbecile. Cela ilustre ce qu’est l’éducation nationale aux yeux du pouvoir: un supplétif de l’intérieur. (La crainte c’est que si la masse des jeunes n’est pas occupée entre quatre murs, une petite partie risque de s’emmerder et remuer dehors. Il faut protéger les flics qu’il faut ménager pour la suite).

        +16

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      • Fritz // 11.03.2020 à 10h50

        Enseignant en collège, j’ai pris bonne note de votre commentaire. Je rappelle que le premier mort français, dans la nuit du 25 au 26 février, était professeur de technologie à Crépy-en-Valois. Il avait 61 ans et s’appelait Dominique Varoteaux.

        Je suis ému par le drame que vit l’Italie, et par l’humanité du docteur Macchini. Hier, le nombre de morts est passé de 463 à 631 dans son pays.

          +17

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      • tepavac // 11.03.2020 à 11h15

        Directives Ministerielles,
         »
        Mesures en cours

        Compte tenu de cette présence du virus sur le territoire, conformément aux consignes ministérielles, à ce jour les mesures de prévention qui s’appliquent à l’université de Bordeaux sont les suivantes :

        Les étudiants, enseignants, enseignants chercheurs et personnels résidant ou ayant séjourné (congé, week-end…) dans un cluster doivent :
        s’ils sont toujours dans le cluster : y rester jusqu’à la fin du classement de la zone en cluster
        s’ils ont quitté le cluster : rester en quatorzaine avant de revenir à l’université »

        https://www.u-bordeaux.fr/Actualites/De-l-universite/Coronavirus-COVID-19-evolution-des-consignes-ministerielles

          +1

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    • Kiwixar // 12.03.2020 à 11h14

      « Restez chez soi pour ne pas contaminer autrui »

      Tom Hanks a rencontré et côtoyé tellement de monde à Sydney qu’il a dû contaminer la moitié de la ville :
      http://www.smh.com.au/national/tom-hanks-goes-viral-sparking-concerns-of-coronavirus-trail-through-sydney-20200312-p549ke.html

        +1

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  • maredelsol // 11.03.2020 à 08h30

    Il n’a pas de guerre sans chair à canon, nos vieux et nos pauvres sont ceux de ce siècle ! HONTE honte ! A bas le capitalisme !

      +19

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    • Logique // 12.03.2020 à 02h29

      Je me demande combien de morts suite à cette épidémie le gouvernement a décidé d’accepter?
      O: 1000
      O: 10.000
      O: plus

      Car il est clair que la priorité du gouvernement n’est pas de casser la propagation de l’épidémie, mais de l’étaler dans le temps pour n’avoir pas d’engorgement des hôpitaux, déjà victimes de la politique d’austérité. Et que l’économie surtout continue à tourner au régime maximum.

        +4

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      • Narm // 12.03.2020 à 13h07

        ça sera principalement des retraités et des personnes fragiles ….

        pensez-vous qu’ils s’en inquietent ?

          +0

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        • Sara // 12.03.2020 à 16h43

          15 à 20 000 morts pendant la canicule de 2003

            +0

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      • step // 12.03.2020 à 13h07

        A mon avis, un nombre important… Y compris dans le secteur public.

        Des nouvelles qui me sont parvenu ce matin (on croit rêver, mais non) : Mardi on voit débarquer un collègue avec un masque. On se dit tient… il est prudent celui là. En fait, lui et une partie de sa famille sont rentré d’egypte malades, et ont appelé la medecine du travail pour savoir quoi faire. Consigne : « Prenez un masque et venez au boulot… » Bilan, il a déambulé toute la semaine et vient d’être mis en quarantaine le temps du test…

        sans commentaire….

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  • Alfred // 11.03.2020 à 09h21

    Savez vous seulement tous combien de cas il y a dans votre ville/village?
    Il m’a fallu obtenir un mel interne de mon hôpital local pour savoir combien de cas avaient été dépisté chez moi et quand. C’était 8 fois plus que je ne l’imaginais! Aucune communication extérieure. Résultats la population est inconsciente et ne prends aucune précaution. Elle croit être épargnée. L’hôpital est en pleine reorganisation mais la population n’arrête pas de vacquer à des futilités sans prendre la moindre mesure d’hygiène. (Mieux vaut choper le truc que de passer pour un imbécile). La majorité des gens que je croise n’a pas vraiment intégré que le virus circule déjà (plus ou moins suivant les lieux) ni qu’il pouvait vraiment exister le risque d’une vie vraiment plus compliquée et douloureuse pour eux. C’est pour les autres. Les mêmes seront dans la panique à la première prise de conscience.

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    • Marie Pan-Pan // 11.03.2020 à 16h33

      Alfred,
      Votre commentaire confirme le mien d’hier soir,supprimé par la modération, oû je relatais les « préoccupations » des retraités de ma commune, ne se sentant pas concernés, toujours dans les rues, les commerces, leurs clubs, les uns chez les autres et qui selon moi iront voter en masse ce dimanche.
      Je passe pour une débile avec mes gants jetables, ma distance physique élémentaire simplement pour ne pas que mes proches plus fragiles soient en danger.
      Je me demande au final pourquoi me préoccuper de ces personnes rigolardes et totalement dans le déni?…c’est juste que leur comportement aura de lourdes conséquences sur bien d’autres et le pays dont ils se foutent, comme d’hab’.

        +13

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      • Fritz // 11.03.2020 à 16h51

        Ah, les boomers…. Des retraités suractifs, qui ne pensent qu’à leur prochain apéro, ou restau, ou à leur voyage en Thaïlande, et qui traînent en bavardant à la caisse des magasins… Et ces gens-là se permettent de dire du mal des « jeunes » ! Et leur vote pèse de plus en plus lourd.

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        • Alfred // 11.03.2020 à 22h08

          Et puis ils ont tout cassé.
          (Je rigole … mais)

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        • Dbon // 12.03.2020 à 08h26

          Ah les boomers, c’est vraiment la phrase la plus bête que j’ai entendu depuis des lustres.
          On passe de la lutte des classes à la lutte entre les generations

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          • Fritz // 12.03.2020 à 09h41

            Peut-être, mais je reprenais l’expression de @Marie Pan-Pan dans son commentaire supprimé.

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            • Marie Pan-Pan // 12.03.2020 à 12h36

              Oui Fritz,
              désolée que vous fassiez les frais de pareilles réactions.
              Dommage que feu mon commentaire ne soit plus là pour resituer mes propos que vous avez repris avec HUMOUR et qui ne tiraient absolument pas à boulet rouge sur une génération plus qu’une autre ( voir mon ancien commentaire concernant cette trés jeune voisine, confinée aujourd’hui chez elle car positive et qui semble avoir « négligemment » envoyé l’un de mes voisins boomer à l’hosto).
              Et je laisse à d’autres leurs obsessions et leurs raccourcis intergénérationnels.

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      • Julien // 12.03.2020 à 09h28

        Incroyable de voir votre commentaire. Il faut trouver de quoi vous apaiser, peut être un peu de benzodiazepines ou similaire. votre façon de voir cet épisode et de vous comporter est excessif au possible. non vous ne passez pas pour une débile, c’est bien pire que ça. si vous saviez ce que vos mains vos vêtements etc transportent comme virus pathogènes à longueur d’année, à ce train vous iriez vous enterrer dans une grotte. Des coronavirus il y en a des dizaines, tous les ans nous y sommes confrontés d’où le fait que certains tombent malades l’hiver ou choppent une grippe. C’est la vie. Seulement la psychose entretenue par les médias et l’état provoque chez les plus fragiles et naïfs des comportements excessifs bien plus dangereux que le virus lui même. Heureusement que le port d’arme est interdit chez nous car il y aurait des gens qui finiraient par peter les plombs …. calmez vous sérieusement !! Et laissez les vieux faire ce qu’ils veulent c’est leur responsabilité. En attendant rendez vous dans qq semaines ici pour faire les comptes et vous verrez à quel point vous vous êtes fait manipuler comme à chaque fois ….

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        • Alfred // 12.03.2020 à 10h03

          Non sans blague? Nous transportons virus et bactéries sur nous? Heureusement que vous êtes là pour faire notre éducation.
          Ma moitié est médecin hospitalier. C’est marrant mais elle prend pas les choses avec autant d’inconscience que vous. (En réunion jusqu à 23h hier soir à l’hosto pour préparer la merde qui vient).
          Vous croyez que les gens qui vous alertent sont dans un scénario catastrophe comme dans une série télé. Mais non. Ils connaissent simplement l’isolement, l’hôpital et la longue maladie. Et ils voient arriver inéluctablement de la douleur et de la peine alors que c’est tout à fait évitable. C’est ce coté évitable-mais-on-y-va-quand-même qui est pathétique.
          Vous pensez que les escrocs qui nous gouvernent nous montent le bourrichon avec ce virus pour cacher leur turpitudes. Non ils en profitent pour les masquer mais surtout ils sont davantage intéressés par la protection du fric que celle des personnes. Et vous leur facilitez la tache. Champion.
          « Et laissez les vieux faire ce qu’ils veulent c’est leur responsabilité.  » Ce n’est pas la responsabilité des vieux de fermer les écoles pour protéger les vieux. Je sais c’est presque difficile à comprendre (en fait non).
          Rendez vous dans trois mois. On verra à ce moment si vous êtes honnête homme. (A combien de décès direz vous « il aurait été souhaitable d’en avoir moins »?)

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          • julien // 12.03.2020 à 10h20

            c’est bien ce que je disais !! vous confirmez mes propos. continuez si cela vous chante, champion !!

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          • Kiwixar // 12.03.2020 à 10h28

            C’est comme un accident de voiture au ralentit, avec des conducteurs dans le déni, qui se disent « l’arbre va se pousser ». Pourtant, les Chinois nous ont montré comment faire (lockdown complet), les italiens aussi (ils s’y ont pris 1 semaine trop tard).

            Et les Français : « on va faire le lockdown aussi 1 semaine trop tard comme les Italiens pour leur montrer qu’on n’est pas des mauviettes ».

            Et « carpe diem hein hahaha il faut bien mourir de quelque chose ah ah ah ». Un tuyau dans la bouche, asphyxié? Ou alors : « Pas de panique, le gouvernement va nous amener les plats chauds à domicile »… Cette bande de branquignoles??

              +12

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          • Julien // 12.03.2020 à 10h57

            moi aussi j’ai obtenu une vidéo secrète que personne n’avait vu … 🙂

            les infections respiratoires par coronavirus tuent 2,6 millions de personnes dans le monde chaque année. bonne journée en enfer alors !

            https://www.youtube.com/watch?v=pb8Q1yr2cjo&feature=emb_title

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            • Silk // 19.03.2020 à 01h53

              «  la mortalité va probablement être du même niveau que la mortalité de la grippe. »
              Ils manquaient de recul ces médecins : actuellement nous avons dépassé le nombre de mort de la dernier épidémie de grippe saisonnière.
              Avec 10 jours de reculs ils ont déjà tort sur certains points …

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    • azuki // 12.03.2020 à 03h33

      Comme du temps de Tchernobyl ou on a laissé les gens se faire irradier stupidement…

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    • julien // 12.03.2020 à 10h41

      « Il m’a fallu obtenir un mel interne de mon hôpital local pour savoir combien de cas avaient été dépisté chez moi et quand »
      trop fort, vous avez des infos que même les médias n’osent pas transmettre ou n’ont pas … vous êtes agent secret ? comment qu’on fait pour avoir ce niveau de connaissance ? … apportez la preuve de ce que vous avancez. pour le moment tous les chiffres à l’échelle internationale contredisent vos assertions, Champion ! c’est marrant sur les forums, dés que vous êtes deux ou trois à vous soutenir mutuellement, vos propos deviennent vérité absolue, c’est le cas ici même et partout ailleurs sur n’importe quel sujet. des justiciers de salon en quelque sorte. on attend vos chiffres officiels avant publication par l’OMS !! au boulot !

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      • Alfred // 12.03.2020 à 11h31

        (Je suis d’un naturel patient). Je dis simplement qu’il est impossible d’avoir ces informations à travers les médias et qu’il faut recourir à des relations personnelles. Je trouve que c’est injuste d’une part et contre-productif vis à vis de la population.
        Il ne faut pas être agent secret pour connaitre le nombre de place en réanimation dans votre hôpital local mais vous ne le saurez hélas pas à travers la presse. Chez moi c’est 8 places (extensibles jusqu’à 16 par les temps qui courent). C’est une info partielle et insuffisante ( il m’est évidemment impossible de savoir combien sont occupés et par qui ni de connaitre l’état de l’équipe à un moment) mais c’est une indication: Les 105 cas critiques en France actuellement occupent quel pourcentage des capacités d’après vous? (En se rappelant qu’il faut bien garder de la réa pour les ado gammelés en scooter).
        Quel genre de preuve peut on apporter? Aucune. Mais cherchez l’info et vous trouverez. Exemple: ce monsieur (https://twitter.com/macromik) est radilogue dans une zone touchée de France. Petit à petit les scanners sont de plus en plus utilisés dans le cadre du dépistage du covid-19 (comme les chinois l’ont fait à un autre rythme). Conséquence? Combien d’actes programmés en tous genre reportés en France? Combien de pertes de chances pour combien de personnes?
        Vous voulez toujours faire le stroumph par paquet de mille?
        https://twitter.com/macromik

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        • julien // 12.03.2020 à 11h52

          J’entends bien, moi aussi j’ai des relations mais si j’avance des infos j’essaie de les prouver. Or la vous ne prouvez rien, hormis avec un lien twitter d’un radiologue qui dit qu’il fait plus de scanner que la normale pour les patients testés positif au covid. et donc ??? cela prouve t’il la dangerosité du virus ? vis a vis des autres patients atteints d’autres pathologies qui n’ont rien à voir oui, mais est-ce la faute du virus, est-ce que ça prouve la dangerosité de cette pseudo épidémie psychotique ? réponse non. alors effectivement, l’HP est déconfit, effectivement l’état gère trés mal cette situation et est en partie responsable, mais en aucun cas cela justifie de tomber dans la psychose exagérée comme le font certains ici car jusqu’a preuve du contraire, ce virus ne tue pas beaucoup plus qu’une bonne grippe et les mesures et la psychose instaurées par les médias et le comportement des gens les plus naifs sur le sujet est bien plus dangereux que le virus lui même. donc non je ne fais pas le schtroumph, mais je ne cède pas à la panique, je regarde les chiffres et écoute les vrais spécialistes et je continue à vivre normalement. Je le répéte, le danger c’est le comportement des gens qui cède à la psychose. On est trés trés loin d’une pandémie destructrice du type fin du monde. donc je prend de la vit C et du Zinc, en voila une mesure efficace. porter un masque et des gants, vous transportez quand même le virus partout ou vous irez et au moment de les enlever vous avez bien des chances de l’inoculer. ceci est une farce internationale.

            +2

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          • Alfred // 12.03.2020 à 12h26

            En résumé:
            Je ne vous suggère pas de stocker des conserves et du PQ jusqu’au plafond (ce que je suppose vous entendez par panique (au passage qui cela a t il tué quelqu’un?) ou que sais-je mais simplement de réduire votre activité pour un gros mois. S’abstenir d’assister à une activité récréative (match de foot, concert) réduira le nombre de fragiles qui passera l’arme à gauche. Est ce si couteux? Un bon gros livre chez soi pour changer au lieu de la flashmob sur le port breton (c’etait ça la référence) c’est si difficile? Le fait que vous preniez du zinc et de la vitamine C ne va pas protéger les vieux de votre village.
            Ce n’est en aucun cas la fin du monde. C’est juste la mise en évidence de l’égoïsme roi dans notre société.

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  • barbe // 11.03.2020 à 09h37

    A quoi sert l’austérité budgétaire? A permettre d’abandonner les plus faibles d’entre nous…
    Vivement que l’Italie sorte du carcan européen et reprenne sa monnaie, pour libérer enfin les énergies : dire collectivement, on a besoin de travail dans tel et tel secteur, et la monnaie suit sans aucun problème… car c’est nous collectivement qui la créons et la destinons au travail (utile).
    Reprendre la création monétaire des mains des banksters.

      +44

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    • barbe // 11.03.2020 à 20h22

      Encore un effort : pourquoi l’engorgement des hôpitaux?
      Parce que politique d’austérité?
      Pourquoi cette politique?
      Vous savez pourquoi? Parce que les financeurs, les marchés financiers, veulent contrôler la destination de l’argent : qu’il aille de moins en moins vers les travailleurs et de plus en plus vers le capital ; c’est une politique de débile. Il n’y a pas d’autres mots. Vous avez le droit de rester aveugle à cet enchaînement de faits, mais les faits sont tétus, et le sens est pointu.

        +21

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      • jp // 12.03.2020 à 01h50

        mettre les moyens pour enrayer une pandémie (pandémie, c’est le mot utilisé récemment ‘OMS),
        c’est bien un choix politique.
        La Chine a construit rapidement des hôpitaux dédiés dans les régions les plus touchées, rudimentaires certes mais qui ont eu le mérite d’exister, instauré la gratuité des soins pour les malades de ce virus,fait venir du personnel médical militaire en renfort dans les régions sous quarantaine.

        La Chine n’est pas un pays radin contrairement aux pays soumis aux oukases de la politique austéritaires de L’UE !
        l’austérité tue, c’est un fait déjà établi par au moins un livre qui porte ce nom.

          +25

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    • Logique // 12.03.2020 à 02h16

      Il y a les pays démocratiques qui mettent l’économie au premier plan.
      Et il y a les pays dictatoriaux qui mettent la santé de leur population au premier plan.

      Hummmm, il n’y a pas quelque chose qui cloche dans ces deux phrases, non?

      Ne serait-ce pas plutôt?

      Il y a les pays démocratiques qui mettent la santé de leur population au premier plan.
      Et il y a les pays dictatoriaux qui mettent l’économie au premier plan.

      C’est plus logique en effet.

      Il faut aussi se rappeler la non-gestion de la canicule de 2003.

        +15

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    • joe billy // 12.03.2020 à 15h45

      En parlant de Bruxelles (ma belle), J’ai un ami haut fonctionnaire chef de service à la commission européenne (pas taper, pas ma faute!). Son service au complet est en télétravail depuis 15 jours et leurs enfants sont à la maison. Il est terrorisé et ses collègues itoo.

        +2

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  • Babar // 11.03.2020 à 09h40

    Pourquoi plus de cartes des cas? Même si le nombre est sous estimé par la décision de ne tester que les cas graves, cela reste un bon indicateur de la circulation du virus et peut influer positivement sur le respect des mesures barrières car on a toujours tendance à penser que son quartier, sa commune… ne sont pas encore concernées.

      +7

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    • Gaby // 11.03.2020 à 09h50

      Absolument, la bourse est déjà dans le rouge donc je ne comprends plus trop la volonté de ne pas « paniquer » les gens alors qu’il faut au contraire que tout le monde saisisse la gravité de la situation pour prendre le maximum de précautions au quotidien.

        +6

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  • Ardéchoix // 11.03.2020 à 10h01

    Je crois qu’un mot résume très bien l’instant : « Déni » et dans mon village depuis déjà 3 semaines, avoir un avis différent des 80 % est très difficile à défendre .
    Wiki: Le déni est l’attitude de refus de prendre en compte une partie de la réalité, vécue comme inacceptable par l’individu. En psychanalyse (Verleugnung) c’est un mécanisme de défense, par lequel le sujet refuse de reconnaître la réalité d’une perception ressentie comme menaçante et/ou traumatisante.

      +22

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    • Narm // 11.03.2020 à 13h11

      « 60 à 70% des personnes en Allemagne seront infectées par le virus corona », a déclaré la chancelière Merkel (65 ans, CDU) peu après le début de la réunion du groupe parlementaire. Il y a eu un silence dans le groupe parlementaire, rapportent les participants. »

      affolant je dirais

        +13

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      • fanfan // 11.03.2020 à 20h29

        Le ministre de la Santé Jens Spahn a confirmé l’analyse : 60 à 70% des personnes seront infectées mais 80% des personnes infectées traverseront l’épidémie sans presque aucun symptôme.

          +0

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    • Ecce Homo // 11.03.2020 à 14h58

      un petit million de morts au bas mot alors ? (60% de 82M -> 49,2M, ~3% de morbidité ~1,4M)…

        +3

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      • SanKuKai // 11.03.2020 à 16h24

        Si vous tenez compte du fait que la population Allemande est vieillissante on peut s’attendre à une proportion de morts plus élevés.
        Par contre on connaît la discipline et le niveau D’obéissance des Allemands , si des mesures sont prises elles seront suivies ce qui ralentira sûrement le processus.

          +6

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        • Marie Pan-Pan // 11.03.2020 à 16h42

          Par contre on connait la discipline et le niveau d’obéissance des Français, si des mesures sont prises ou pas, elles seront suivis ou pas ce qui ralentira peu probablement les rassemblements de schtroumpfs.

            +9

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        • Ecce Homo // 11.03.2020 à 18h05

          les allemands ont l’air (pour l’instant) de mieux résister avec juste 3 décès pour un nombre d’infectés quasi similaire à la France. A voir s’ils testent davantage que nous, ce qui est bien possible. Apres si on refait les % en partant des 80% asymptomatiques sur 49.2M, ça fait descendre la population atteinte à ~9M. Soit 3% de morts -> ~300 000. Reste à espérer qu’un lockdown fasse son effet avant. Pour nous également.

            +1

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      • d’aile aime // 11.03.2020 à 20h42

        Les 3% de mortalité, c’est sur les personnes infectées qui présentent les symptômes, pas sur l’ensemble des personnes infectées.

          +2

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        • Eli // 12.03.2020 à 14h10

          Mais le 3 % n’est pas réel.

          Il faut prendre des populations « terminées » (càd soit guéries, soit mortes) pour faire votre taux ; il était alors de 5,8 % en Chine et de plus de 6 % en Italie.

          Le 0,6 %, le 2 %, le 3 %, c’est en divisant les décès par le total des infectés. Sur cette logique, si demain on gagne 100 000 infectés, le taux de mortalité aura été… divisé par 2. Magique, si je sors dehors, je vais chez mon voisin, je le contamine, j’augmente mes chances de survie !

          Donc, il faut abandonner totalement le système statistique qui prend : décès / infectés, alors que la contagion est en cours et que les infectés augmentent tous les jours.

          A la place, il faut regarder les populations terminées, et il n’y a que la Chine qui a suffisamment de cas terminés aujourd’hui pour proposer une statistique. Le problème, c’est que l’Italie présente un taux déjà beaucoup supérieur et plus inquiétant que la Chine. Sur ce point, on peut peut-être pointer du doigt les mesures prises, qui en Chine étaient drastique et efficaces, et leur respect par la population.

            +1

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        • Soizic // 13.03.2020 à 21h38

          Non, c’est sur les personnes dépistées, et le pourcentage le plus précis à ce jour dans le monde est de 2,3%.

            +0

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  • Berrio // 11.03.2020 à 12h24

    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/coronavirus-initiatives-pour-eviter-un-desastre-economique-l-italie-isolee-ed3299297b3ec49cceb3423b407cc873
    Dépêche afp
    Donc bilan à ce jour en Chine 82000 malades 3200 décès 1,2MIlliard chinois
    En Italie 10000 malades 600 décès, 60 millions italiens
    Pas d’affolement (je fais partie des dits vulnérables) donc

      +1

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    • Alfred // 11.03.2020 à 12h43

      C’est un peu comme les bilans des conflits armés. On ne compte que les décédés et on oublie un peu trop vite (et surtout un peu trop pour toujours) les éclopés.
      Si un sur deux meurt parmis les cas les plus graves le « deuxième » de la statistique n’est pas en train de passer un bon quart d’heure (qui dure environ six semaines au passage).

        +9

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      • Berrio // 11.03.2020 à 13h54

        Éventuellement 82000 éclopés en Chine, toujours 1,2 milliards d’habitants. Ça fait toujours pas un pourcentage ébouriffant

          +1

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        • Gaby // 11.03.2020 à 14h28

          Deux points :
          – L’épidémie en Chine n’est pas terminée, il y a toujours le risque d’une résurgence.
          – Ces résultats ont été obtenus au prix de mesures drastiques qui pour l’instant ne sont pas mis en place chez nous (à tort ou à raison je ne sais pas, mais cela nous empêche donc de prendre la trajectoire chinoise comme modèle prédictif).

            +8

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        • Zorglub // 11.03.2020 à 14h59

          En Chine les autorités ont bouclés toute la zone de Wuhan assez vite et complètement. Les autorités chinoises ont donc réussies à contenir la diffusion géographique du virus. Ensuite, les chinois se font moins de bisous, moins de serrage de main et moins de biz que les italiens ou les français, ils ont également moins de loisirs dans lesquels se regrouper en grande quantité. Pour finir les autorités ont surement minimisé les chiffres, pour ne pas affoler les marchés et les clients de l’atelier du monde. Donc on ne peut pas se fier aux stats chinoises. L’exemple italien est plus pertinent pour la France.

            +9

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          • Alfred // 11.03.2020 à 16h12

            Quand la Chine a confiné 11 millions de personnes pour la première fois elle avait environ 1500 cas déclarés et une quarantaine de morts.
            Compte tenu qu’à ce stade nous n’avons toujours rien fait d’équivalent (passons sur le fait que nous avions deux mois pour nous préparer et eux non), il n’est pas déraisonnable de penser que nous auront au minimum le même nombre de cas diagnostiqués et au minimum le même nombre de morts. Compte tenu des spécificités respectives de la chine et de la france et compte tenu du « lièvre » italien on peut craindre un bilan encore plus défavorable encore.

              +9

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            • Berrio // 11.03.2020 à 16h31

              https://www.youtube.com/watch?v=eoEkp-cyhN8
              Le monsieur est responsable sur le plan médical de l’organisation du monde médical pour l’ouest et le centre. Il explique, entre autres, pourquoi les chiffres donnés par les Chinois sont fiables.
              Je préfère le croire plutôt qu’un journaliste ou un représentant de l’ARS qui a coorganisé la désorganisation de notre système de santé.
              Par ailleurs, mais ça ce ne sont que des rumeurs – je n’ai pas de véritables sources, il semblerait que notre système de soins soit un vrai paradis comparé au système de santé italien

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            • Marie Pan-Pan // 11.03.2020 à 16h55

              Berio,
               » il semblerait que notre système de soins soit un vrai paradis comparé au système de santé italien »
              Ah la la la , l’éternelle arrogance française!
              C’est comme ce commerçant fromager qui, aujourd’hui même, me dit:  » Oui mais ici c’est pas l’Italie, pas étonnant avec eux « …le mec quadra hypster européiste convaincu aussi méprisant qu’il y a un siècle avec les ritales de nos usines.
              Et bien on va vite le savoir si notre système est un « paradis » pour nos futurs moribonds et pour nos soignants, du moins son anti-chambre je pense.

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  • Bientôt 78 ans // 11.03.2020 à 12h31

    Bah! Nous nous adapterons à l’invivable, vous verrez… Même au monstrueux, je vous assure! De toute façon nous sommes beaucoup trop nombreux sur terre, hein? Faut absolument réduire, se serrer la ceinture quoi, la nature aidant, de temps en temps… et vous aussi, peut-être?

    Tout est sous contrôle, les amis. Écoutez monsieur Jancovici: « Dormez tranquilles…». Nous sommes entre bonnes mains. Soigneusement choisies.

    Mon chien est rentré dans sa niche. Il reste sagement à la maison, attendant la mort. Seul, et loin des regards. Discret. Vous voyez? Tout est sous contrôle.

      +6

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  • Nayte // 11.03.2020 à 12h46

    Ahhh c’est donc pour ça que la chine, pays qui habituellement se fiche éperdument des droits de l’homme ou de la vie de ses concitoyens, a ostracisé des villes de 15m d’habitants ! C’était pas pour le plaisir ! En fait c’est pas vraiment juste une grosse grippe quoi.
    Sans dec.

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    • Jeremia // 12.03.2020 à 13h51

      Assez de ces remarques gratuites sur les pays qui ne « se soucieraient pas de la vie de leurs concitoyens ». Qu’est-ce que ça veut dire? Est-ce que la Chine n’a pas suffisamment prouvé, par tout ce qui a été mis en oeuvre contre le virus, qu’elle se souciait de préserver la santé des habitants? Quel pays occidental ô si démocratique en aurait fait autant?
      Et nos beaux pays civilisés ne sont-ils pas responsables des pires massacres du XXe siècle?
      Tout Etat quel qu’il soit représente une domination de classe par la violence, il faut un minimum d’analyse pour comprendre les différence (de classe, notamment) qui peuvent exister entre eux. Il n’y a pas d’Etats « pro-citoyens » ou « anti-citoyens »!

        +6

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  • Narm // 11.03.2020 à 13h09

    Froid dans le dos. Hors de conrtrôle.
    tendre le dos et attendre.

    « Dans les urgences, une grande salle de vingt lits a été ouverte, qui n’est utilisée que pour les événements de masse. ….. C’est là que l’on fait le triage, ou plutôt le choix [de poursuivre le traitement] ».

    « On décide en fonction de l’âge, et de l’état de santé. Comme dans toutes les situations de guerre. Ce n’est pas moi qui le dis, mais les manuels avec lesquels nous avons étudié ».

      +2

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    • Chris // 11.03.2020 à 16h38

      Considérez que le Covid19 est un état de guerre.
      Ce médecin a raison de le rappeler.

        +6

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  • Narm // 11.03.2020 à 13h32

    Le président parlera demain à 20H

    on va passer au plan rouge ou il va faire une promo pour ses futurs maires

      +3

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    • Kiwixar // 12.03.2020 à 09h18

      Je devine déjà ce qu’il va raconter : il va réquisitionner les matériels médical de toutes les cliniques privées pour riches (respirateurs etc), pour le mettre à disposition des hôpitaux publics. Les vieux riches seront soignés comme tout le monde, sans priorité, avec priorité des soins donnée aux plus jeunes (comme en Italie).

      Comme ça il fait d’une pierre 2 coups : il se débarrasse de mémé, et il est réélu triomphalement pour 5 ans en ayant rééquilibré magistralement le bilan de la sécu et des retraites.

        +3

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  • Fritz // 11.03.2020 à 14h44

    1) au virus
    2) à la Chine pop
    3) à la mondialisation heureuse

    Et surtout, surtout, ne fermons pas les frontières.

      +1

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  • Volodia // 11.03.2020 à 16h27

    Merci Les Crises d’avoir publié ces deux témoignages venant de Bergamo. Ma famille vit là-bas. Le plus angoissant, disent-ils, ce sont les ambulances qui passent sans discontinuer. Le plus terrible ce sont ces collègues, ces amis, ces voisins en réanimation, pour lesquels on peut juste prier.
    Il faut dire que dans le département il y a 1.500 cas officiellement recensés sur une population de 600.000 habitants et au moins 50 morts. Si toute l’Italie connaissait ce taux d’infection, il y aurait à l’heure actuelle 5.000 morts au lieu de 633. C’est pourquoi, en plus de la fermeture des écoles et des lieux publics en vigueur dans toute l’Italie, la Région Lombardie (dont Bergamo fait partie) demande instamment l’arrêt de TOUTE activité commerciale et de travail au moins pour 2 semaines.

      +7

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  • Marie Pan-Pan // 11.03.2020 à 17h08

    Le lien sur Touiteure que propose Olivier en fin d’article nous montre qui?!!
    Madame Christine Katlama cette  » éminence  » de l’infectiologie qui avec son mari Gilles Brücker était le fameux couple de médecins de la Bettencourt ? Fort bien rétribués pour leur combat contre le SIDA si lucratif ?
    Ah me voilà rassurée en écoutant cette dame complètement désintéressée et fort inspirée par cette « grippe bénigne »

      +3

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  • Berrio // 11.03.2020 à 17h23

    À Marie Pan-Pan
    Comme je l’ai écrit, je pense que notre système de soins est en mauvais état (une des conséquences du néolibéralisme) et le professeur Revest explique pourquoi, vu l’état dégradé de notre système de soins, il convient de retarder le plus possible la progression de l’épidémie même s’il estime qu’en soi le Coronavirus n’est pas si dangereux que ça (il se répand vite et peut donc toucher beaucoup de personnes fragiles).
    Donc, je ne me prends par un Gaulois donneur de leçons ; j’essaie simplement d’être rationnel.
    Si le Coronavirus risque de faire beaucoup de victimes en France, c’est avant tout à cause de la mauvaise santé de notre système médical… même s’il semble être moins dégradé que l’italien.
    En gros, je constate que les infectiologues considère ce virus comme peu dangereux ET que c’est la défaillance du système de santé qui va faire beaucoup de victimes. Le bruit de fond médiatique sert à masquer cette vraie question.
    Ne pas se tromper de cible !!!

      +3

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    • Marie Pan-Pan // 11.03.2020 à 19h51

      Berrio,
      Je suis d’accord concernant l’état présent de notre système de soins et sa liquidation programmée, et c’est justement pour cela qu’il est peu judicieux de le comparer à celui de l’Italie, que je ne connais pas et me garderais bien d’estimer.
      Quand la France sera au coeur de la tempête on pourra alors présumer de son efficacité.
      Que les infectiologues considèrent la faible dangerosité du virus, peut-être,mais c’est justement ce qu’en retient la population pour s’abstenir du minimum de précautions et c’est là le danger.
      Je souhaiterais, croyez le bien, que notre pays soit à la hauteur de son arrogance et des leçons tant et tant de fois données à l’étranger.
      Et oui le fond médiatique masque toujours les vraies questions comme celle-ci, qui même à l’issue de cette crise, le sera bien encore ou sera utilisée pour justifier la privatisation de notre système de santé.
      Cdlt.

        +3

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  • Fritz // 11.03.2020 à 18h13

    Cet après-midi, le président chinois a écrit un message de soutien au président italien, selon le site du Corriere della Sera.
    « Il presidente della Repubblica popolare cinese, Xi Jinping, ha scritto al presidente Sergio Mattarella per assicurargli che « il governo e il popolo cinese sostengono fermamente gli sforzi dell’Italia, fornendo collaborazione per combattere l’epidemia » di coronavirus. »

    Si les chiffres sont exacts, l’Italie a maintenant quatre fois plus de morts que la Chine, en proportion de la population.

      +4

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    • Fritz // 12.03.2020 à 09h42

      Heureusement, les trolls sont de passage pour rappeler cet oubli.

        +8

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  • david73200 // 11.03.2020 à 19h04

    merci de corriger : « après la vision des médecins italiens confrontés à l’épidémie de coronavirus, voici la vision ̶d̶e̶s̶
    DE médecins français qui VONT être confrontés à l’épidémie de coronavirus… »
    Très instructif. Merci

      +1

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  • joss // 11.03.2020 à 19h25

    Y a-t-il une méthode officielle (donnée par l’OMS ?) pour comptabiliser les contaminés et les décès dus à coronavirus ? Je pose cette question car je m’interroge sur les chiffres fournis par les différents pays. Par exemple, l’Allemagne ne compte que 3 décès pour 1629 contaminés, ce qui fait 0.18% de taux de mortalité. Certains disent qu’il y aurait 2 (ou plusieurs) souches différentes, après mutation?
    Une autre réflexion:
    -en Belgique, annuellement, dans la période de fin février, 45 personnes meurent chaque jour dû à des problèmes de l’appareil respiratoire et 135 personnes meurent chaque jour dû à des problèmes cardiovasculaires. Ces chiffres seront à vérifier suite à l’épidémie de coronavirus de manière à démontrer que coronavirus a bien eu une influence significative sur ce nombre de morts (coronavirus sera comptabilisé dans ces chiffres). Pour l’instant, nous sommes à 3 morts avec coronavirus en 30 jours, ce qui n’a pas encore d’influence sur ces stats. On devrait analyser ces chiffres également dans les autres pays.

      +2

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    • Loic // 12.03.2020 à 07h33

      Entierement d accord,
      Dans la meme veine les temoignages de ces medecins ressemblent au quotidien des urgentistes et tous les 3-5 ans il y a un virus plus virulent qui augmente lamortalite chez les personnes vulnerables.Il est donc necessaire de relativiser les chiffres tout en prenant les mesures concretes et simples de prevention :

      – La peur, la panique, le decompte permanent ne font que creer du stress et de la perte de confiance en soi qui a leur tour affaiblissent les systemes immunitaires humain.
      – comme indique par le 1er medecin : »L’évolution de la maladie dépend principalement de notre organisme. Nous espérons principalement que notre corps éradiquera le virus de lui-même, avouons-le. Les thérapies antivirales sont expérimentales »
      Il faut donc s’occuper de sa sante en revenant aux piliers de l’equilibre physiologique et psychique: sommeil, nourriture saine, sport, relations sociales, soutien aux proches et biensur meditation.
      – Complementer par des supplements comme l ail le propolis les tisanes respiratoires, les huiles essentielles en inhalation pour tuer le virus non encore installe…

        +2

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  • LBSSO // 11.03.2020 à 20h16

    La courbe des cloches.

    -Dans une grande métropole, le personnel d’un hôpital a été informé, il y a quelques heures, qu’il sera dès cette fin de semaine réquisitionné pour accueillir les prochains malades atteints par le coronavirus.Le premier étant saturé.

    -Le gouvernement a pris un risque en voulant « étaler » le nombre de malades.Personnellement ce qui m’apparaît important ,sans être spécialiste, ce n’est pas qu’un nombre donné de victimes soit « étalé » dans le temps – pour ne pas saturer les services de réa – mais de faire en sorte qu’il soit le plus faible possible.Dès le départ.
    A la courbe en cloche dont je me moque de la forme en première intention , je préfère une courbe la plus proche du zéro.
    Selon l’objectif poursuivi, les politiques de prévention différent…leurs conséquences humaines et économiques également.

      +4

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    • Alfred // 11.03.2020 à 20h28

      Le gouvernement n’a pas voulu étaler le nombre de malades. Il a dit que c’etait ce qu’il voulait faire mais il ne l’a pas fait du tout (soit parce qu’ils sont tous demeurés soit parce qu’il ne l’a pas vraiment voulu). Au lieu d’étaler le nombre de malades en mettant en place des quarantaines rigoureuses immédiatement (avec un coût pour l’économie) ils ont préféré « préserver » l’économie et les apparences (Disney ouvert ainsi que les écoles et les marchés de foot). Finalement l’économie ne sera pas préservée et nous allons avoir l’empilement qu’ils ont si peu cherché à éviter.

        +8

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      • LBSSO // 11.03.2020 à 21h07

        Faux
        « Au lieu d’étaler le nombre de malades en mettant en place des quarantaines rigoureuses immédiatement  » .Dans cette hypothèse de « quarantaines rigoureuses immédiatement » , on n’étale pas le nombre de malades on le diminue.Cf la Chine.

        Les mesures prises par le gouvernement ne correspondaient que très peu à ses objectifs d’étalement.Aucun journaliste ne l’a souligné.Il a voulu en « même temps » ménager l’économie et protéger les citoyens.Il a pris le risque de perdre sur les deux tableaux.

          +4

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        • Alfred // 11.03.2020 à 21h31

          On dit la même chose. L’etalement du nombre des malade permet d’esperer garder une forme de contrôle et in fine un nombre réduit de cas. Laisser venir le pic garantie d’arriver à une situation hors de contrôle et à un nombre total de cas plus élevé en fin de course.
          Cela a été observé notamment en comparant la gestion de la grippe espagnole aux Etats Unis par différentes municipalités (confinement immédiat versus laisser faire : la corrélation avec le nombre total de mort est claire. L’etalement des cas est la raison concrète du moindre nombre de morts. (Et le moyen est le confinement)).

            +5

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      • julien // 12.03.2020 à 10h27

        vous relevez du complotisme Alfred. faut se calmer un peu.

          +1

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        • Alfred // 12.03.2020 à 11h33

          Je dis qu’on est gouverné par des salaud doublés d’imbéciles. La conjuration des imbéciles si vous voulez. Il faut reconnaitre que ça nous va bien.

            +8

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          • vert-de-taire // 12.03.2020 à 14h11

            NON NON pas des imbéciles, juste des salauds.
            Ça explique à peu près tout très convenablement.

            Mais n’oublions pas : on a voté pour EUX, y compris ceux qui au nom de l’inutilité n’ont pas voté !

              +0

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            • Alfred // 12.03.2020 à 14h56

              J’ai activement voté contre eux? J’avais choisi entre la peste et la choléra en comparant les risques…(et je pense toujours que cela aurait été moins pire).
              Mais quand même cette suffisance ça ne s’imite pas, c’est bien de la bêtise. Même John Cleese jouant le centurion dans La Vie de Bryan n’arrive pas à la cheville du président du groupe parlementaire majoritaire de la star up nation.

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              Alerter
          • jacqurocant // 15.03.2020 à 17h45

            Le principe de Peter s’applique dans toutes les grandes structures. Les experts ou autres spécialistes et décideurs actuels sont tous à des postes qui les consacrent et leur attribuent des bâtons de maréchaux. Ils atteindraient donc in fine leur niveau d’incompétence. Depuis Maslow nous savons qu’ils sont au sommet de la pyramide et que c’est la réalisation de soi et la recherche d’Eternité qui les motive. Qu’on leur donne des médailles pour service rendu. Mais qui mettre à la place? D’autres « imbéciles » pas encore réalisés avec des dents qui rayent le parquet? d’autres affamés en reconnaissance ? Compliqué.

              +0

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  • Gaby // 12.03.2020 à 08h39

    Je pensais à cet article ce matin et je me demandais si intuber une personne de 90 ans avec peu de chance de survie n’était pas déjà, en soit, une forme d’acharnement thérapeutique. Est-ce que ces personnes ont réellement envie de passer leur derniers instants allongés sur le ventre, à l’hôpital, nus, avec pour seul contact des cosmonautes en tenue Hazmat, sans communication avec leur proche, à ressentir la souffrance de la soif et du tube dans la trachée, pour des chances de survie relativement faible et à un âge très avancé ?
    Ne préféreraient-ils pas partir plus vite mais en ayant eu la possibilité jusqu’au bout d’être entouré par les leurs ? Peut-on au moins leur demander leur avis ? N’est-ce pas finalement l’illusion de prendre en charge tout le monde qui fera de cette épidémie une catastrophe généralisée ?

      +4

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    • Bientôt 78 ans // 12.03.2020 à 09h37

      « Sauf votre respect », Gaby…

      À Wuhan, madame Hu, âgée de 98 ans, se dit reconnaissante et heureuse de revivre… De même monsieur « Dai », à 101 ans. Ma femme, quant à elle, souhaite, au-delà de 120 ans, voir encore « grandir » ses petits-enfants. J’espère que vous n’avez pas d’objection.

      C’est ainsi que rayonne dans le monde la Chine millénaire, en ce début du siècle asiatique.

      _______

      1. « 98-year-old Chinese woman cured of coronavirus in Wuhan »

      https://nypost.com/2020/03/02/98-year-old-chinese-woman-cured-of-coronavirus-in-wuhan/

      2. « AGE NO BARRIER Chinese pensioner aged 101 RECOVERS from coronavirus days after 98-year-old woman beat disease»

      https://www.thesun.co.uk/news/11107818/chinese-pensioner-101-recovers-coronavirus-after-98-woman-beat-disease/

      3. « We Are All #Fighters! #COVID19 »

      https://www.youtube.com/watch?v=YtAMJ-A4X4I&t=112s

        +3

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      • Gaby // 12.03.2020 à 10h13

        Vous savez, je pense qu’il y a une part de notre état d’esprit qui joue dans notre guérison. C’est en effet merveilleux de voir ce désir de vivre chez des personnes aussi âgées et c’est un modèle d’espoir pour nous tous.

        Je vous parle de personnes âgées et très gravement malades à qui l’on va probablement infliger une grande souffrance et des conditions terribles pour mourir (expliquer dans mon dernier message), et je dis qu’il serait peut-être bien de leur demander leur opinion sur la question. Tant que c’est encore possible, car vu ce qu’il nous attend, nous allons être forcé de débrancher certains pour en brancher d’autres, c’est le sujet de cet article. On pourrait sans doute souvent faire plus pour préserver la vie coûte que coûte, mais ce n’est pas forcément vivable à l’échelle de la société, car le surcoût (je ne parle pas seulement d’argent) se reporte sur d’autres sous-système dont la pérennité est également vitale. Une crise financière par exemple, qui arrive, c’est très souvent une augmentation de la mortalité infantile….

        Et là ce que l’on souhaite (moi j’aimerais voire mes enfants grandir et mes petits enfants naître dans un monde vivable) n’aura plus d’importance, il n’y aura que la réalité.

          +1

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        • Kiwixar // 12.03.2020 à 10h35

          En Italie, les malades doivent rester chez eux, sauf cas extrêmes. Les vieux peuvent donc décider par eux-mêmes si ils souhaitent être amenés à l’hôpital pour (éventuellement) être pris en charge. Ou bien mourir chez eux. Seuls, ou en famille.

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          • Gaby // 12.03.2020 à 10h54

            Ce n’est pas souhaitable, il faut qu’ils puissent voir un médecin pour être diagnostiqué et que celui-ci évalue la situation. Je n’ai pas la solution, ce n’est pas mon propos, je me demande simplement si les soins proposés sont réellement toujours souhaitable car j’ai cru comprendre qu’ils étaient particulièrement invasif, douloureux, et longs. Peut-être que les médecins se posent les mêmes questions…

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        • Helene // 12.03.2020 à 12h17

          Demande-t’on leur opinion à des cancéreux en phase (presque) terminale ? Non, la loi Léonetti leur impose d’attendre l’avis d’un panel de médecins en toute dernière fin, pour pouvoir enfin accéder à une mort relativement douce (vécu, il y a deux ans, par mon frère cadet). Avant de tenir ce raisonnement, Gaby, revoir les conditions de l’euthanasie et du suicide assisté en France. Ceux qui souhaitent avoir le droit de mourir doivent pouvoir y accéder et ceux qui veulent continuer à se battre pour vivre, également. Voir le manque de services de soins palliatifs !

            +3

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  • bruno49 // 12.03.2020 à 08h40

    Votre site m’avait habitué à parler avec le plus d’ESPRIT CRITIQUE possible.Le reportage est « bouleversant » comme vous dites dès les premières lignes.
    Aujourd’hui la grippe cause directement ou indirectement beaucoup plus de décès que le corona. Quand vous annoncez le nombre de morts officiel causé par le corona donnez en même temps le nombre de décès causés par la grippe durant la même période.
    Nous ne savons pas combien de personnes sont porteurs sains du corona.J’ai lu que le nombre de personnes testées en France est entre 5000 et 6000 .Si c’est vrai c’est un nombre ridicule.
    Qu’en sera-t-il demain ? Personne n’en sait rien .
    Le discours de certains « sachants » est que si il y a mutation du virus ça peut être dramatique.
    Ben oui c’est sur….Si n’importe quel virus (celui-ci ou un autre ) mute on ne sait pas ce qui peut arriver.
    Je ne prétends pas avoir raison mais sur ce sujet ,comme sur d’autres,les professionnels compétents (ou censés l’être) ne sont pas d’accord. Les + honnêtes reconnaissent qu’il y a plus de questions à se poser que de réponses à donner ,pour l’instant. Par contre l’agenda des politiques n’est pas celui des gens qui subissent les conséquences de leurs décisions (bonnes ou mauvaises,malveillantes ou bienveillantes)

      +2

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  • Séraphim // 12.03.2020 à 09h56

    A Wuhan une femme de 103 ans vient d’être guérie et ramenée chez elle…
    Bien sûr qu’il faut relativiser. Relativiser c’est se permettre de voir à long terme et de mieux comprendre. Un bon général, un bon dirigeant, examine et relativise.Ce qui ne veut pas dire ne rien faire. En Chine aussi on a vu les infirmières pleurer et les médecins faire des burn out. On a aussi vu des colonnes de camions militaires amener médecins, vivres, soins et contrôles évidemment. Les Chinois n’avaient pas 1000 cas quand ils ont commencé à isoler les gens. Le nouvel an a eu lieu le 25 janvier et déjà les réunions étaient interdites, les restaurants fermés. Le confinement maximal était de rigueur à Wuhan et implanté à Pékin (à 1200 kms, ce qui fait toute l’Italie) dès le 26 janvier. Minimum de sorties, juste pour les achats, pas de réunions même de famille. Et surtout, surtout port du masque obligatoire. Des usines automobiles se sont mises à fabriquer des masques. Résultat: pas de pénurie. Des entreprises chinoises m’ont proposé d’en envoyer, gratuitement, en France et en Angleterre ! Par ailleurs , quoiqu’on se soit beaucoup moqué d’eux, ils ont réellement construit des hôpitaux en une semaine. Et pas du tout minables. Sur la base d’algecos assemblés, certes, mais avec des lits corrects, des isolations normées, des équipements techniques et modernes.
    Et dans ces conditions, oui, ça n’est qu’une grippe. Mais on peut très bien faire du « en même temps » ici. Pas de peur de mourir comme des mouches, et en même temps agir. Quoi qu’ils en disent, des masques, des masques, et encore des masques

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  • Eric83 // 12.03.2020 à 10h01

    Oooh, le vilain populiste Trump, il a osé fermer les frontières US à l’Europe pendant 30 jours pour limiter la propagation de la pandémie… et il est donc LA cause de la chute des marchés ce matin.
    Le CAC est à – 6,33% en ce moment.

      +2

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    • Kiwixar // 12.03.2020 à 10h40

      A mon avis, il y a autant (sinon plus) de cas par habitant aux US qu’en Europe. De nombreux cas arrivés en Australie (dont Tom Hanks) venaient des US.

      Ils testent beaucoup moins (3000$, remboursé partiellement si positif), donc ils sont en plein brouillard. La présidentielle de novembre (deux septuagénaires) risque de voir des quadras s’affronter.

        +5

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  • Séraphim // 12.03.2020 à 10h20

    Quand on porte un masque on ne se touche pas le visage et, effet psychologique ou pas, quand on porte un masque on se lave les mains, un réflexe conditionnant l’autre. Ce n’est pas difficile à comprendre, les Chinois font ça naturellement. Comme de demander un laisser-passer à toute porte d’immeuble ou de ruelle, ça induit une diminution drastique des réunions (pas interdites en tant que telles). Les longues réflexions pour semi-débiles entendues ad nauseam dans les interviews des médecins (sic) consistant en arguties sur « le masque empêche le malade putatif de contaminer mais pas le sain putatif d’être contaminé » relève de la sophistique digne du moyen-âge. En effet le port de l’un implique le port de l’autre. La caste n’a pas lu Molière… Nous avions une des meilleures médecines du monde, mais avec la toute dominance de la comm, de l’argent et de la feignantise, nous allons la perdre, comme le reste de nos technologies et de nos savoirs-faire, au profit des Chinois

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  • Betula // 12.03.2020 à 11h41

    Partie intégrante de « la caste » médicale et observateur de l’érosion de la qualité du service de santé, je me permets une lueur d’espoir, voire d’espérance.
    La peste de 1347 partie de Marseille par l’intermédiaire de marins génois qui décima, d’après Froissard, 1/3 de la population française de l’époque, environ 10 à 25 millions de morts dans l’Europe entière, aboutit à un nouvel ordre social avec disparition du servage, augmentation des libertés, disparition des petites seigneuries rurales ….
    Les hobereaux qui nous gouvernent savent que cette épidémie changera la donne dans beaucoup de domaines …

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  • Eric83 // 12.03.2020 à 14h28

    Dans la rubrique « tout et son contraire » ou « en même temps ».

    En contrepoint de la dernière vidéo du billet – pour archive – qui nous présente une infectiologue tauton très coll et très optiniste, sur Cnews le 11 mars à 11 h 05, sur la situation à l’hôpital de la Salpêtrière, je vous invite à regarder la vidéo qui suit d’une interview sur RTL le 11 mars également mais plus tôt le matin, d’un neurologue à l’hôpital de la Salpêtrière, le Dr Salachas…

    Il est on ne peut plus clair que la situation à l’hôpital ou il exerce, comme sa consoeur citée plus haut, n’est pas du tout un « long fleuve tranquille » avec de lits « vides », que le personnel manque et qu’une partie du personnel – le personnel intérimaire notamment – censé travailler refuse de venir à cause des mesures de protections jugées très insuffisantes et donc dangereuses pour leur santé comme pour celle de leurs proches !

    https://twitter.com/Conflits_FR/status/1237662780272058376

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    • Marie Pan-Pan // 12.03.2020 à 16h59

      Eric83,
      de toute façon va bien falloir que les huiles de la pratique accordent leurs violons, et je pense que ça ne va pas tarder, car une fois que l’ensemble des hôpitaux français auront pris la claque et que toute les petites mains soignantes et autres seront dans le réel, et bien la population française saura ce qui s’y passe.
      Nombre d’entre nous a soit un membre de sa famille, soit une connaissance plus ou moins proche qui bosse dans le médical.

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  • Lorraine // 12.03.2020 à 18h29

    Bonjour,
    Je pense qu’il faut lancer une pétition pour un impôt exceptionnel sur les grandes fortunes dont les montants seront reversés en priorité au système de soin.
    L’isf doit être rétabli ainsi que le différentiel entre l’impôt normal sur les capitaux et la flat tax que le gvt a établi, les très riches doivent contribuer à sauver leurs concitoyens.
    Je pense que Olivier devrait lancer cette pétition, ou la suggérer à des entités ou personnes qui pèsent leur poids.
    Même si il restera difficile de se procurer du matériel non encore fabriqué, une « bonne ligne de crédit » peut tout de même accélérer les choses.
    Il faut un « Plan Marshall du covid » et c’est évidemment aux grandes fortunes de le financer.
    Cdlt

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