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27.juin.201527.6.2015 // Les Crises

[HISTORIQUE] Tsipras convoque un référendum le 5 juillet pour rejeter les demandes des créanciers !

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On apprend ce soir qu’Alexis Trispras a indiqué à l’instant à la télévision qu’il convoquait un référendum le 5 juillet à propos du plan d’aide en cours de discussion.

Le référendum portera sur « l’offre en forme d’ultimatum » des créanciers du pays. De fait Tsipras appelle a voter non.

Verbatim de ce message historique :

« Nous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple.

Or on nous a demandé d’appliquer les politiques issues des mémorandums [de la Troïka] comme l’avaient fait nos prédécesseurs.

Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, [Lire ici], ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens.

Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité. L’objectif aujourd’hui est de mettre fin à la crise grecque de la dette publique.

Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec.

J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité.

La question qui sera posée au référendum ce dimanche prochain sera de savoir si nous acceptons ou rejetons la proposition des institutions européennes. Je demanderai une prolongation du programme de quelques jours afin que le peuple grec prenne sa décision.

Je vous invite à prendre cette décision souverainement et avec la fierté que nous enseigne l’histoire de la Grèce. La Grèce, qui a vu naître la démocratie, doit envoyer un message de démocratie retentissant. Je m’engage à en respecter le résultat quel qu’il soit.

La Grèce est et restera une partie indissoluble de l’Europe. Mais une Europe sans démocratie est une Europe qui a perdu sa boussole. L’Europe est la maison commune de nos peuple, une maison qui n’a ni propriétaires ni locataires. La Grèce est une partie indissoluble de l’Europe, et je vous invite toutes et tous à prendre, dans un même élan national, les décisions qui concernent notre peuple. » (Traduction:Vassiliki Papadaki)

Cela ne sera donc pas un référendum sur l’euro.

Par ailleurs, un officiel grec a indiqué qu’aucun contrôle des capitaux n’était prévu – et comprenez bien que, plus les capitaux sortent de Grèce, plus ils sont protégés d’une future dévaluation, et plus la dette de la Grèce envers la BCE augmente (et donc son risque augmente aussi)… Bonne nuit Super Mario !

Finalement, voilà ce qu’est un démocrate. Pensée, par exemple, à Pierre Moscovici, qui a reçu cette semaine un membre de l’opposition grecque (on se demande bien pour quoi – à 7 % des voix…) – comme l’a également fait Juncker…

Désolé Pierre, la révolution orange place Maidankratia, il faudra attendre encore un peu…

Pensée émue aussi pour tous les autres nains européens – qui auront au moins montré une chose : qu’ils étaient prêt à sacrifier à leur veau d’or leurs propres citoyens – retraités grecs comme les épargnants français.

Allez, Angela, fais aussi ton référendum, et l’issue va vite être trouvée…

A suivre – je remettrai à jour ce billet… (suivez bien les réactions demain, ça va être drôle sur le « populiste irresponsable qui fait un referendum »)

P.S. le résultat devrait être NON signant la victoire de Tsipras (et de la Démocratie, mais tout le monde s’en fout en Europe – et puis si c’est oui, eh bien ce seront les Grecs qui l’auront décidé !). Partant de là :

  • Choix 1 : l’Eurogroupe cède à la Grèce, et commence à restructurer la dette grecque, Tspiras a gagné ;
  • Choix 2 : les talibans maintiennent leur position et Grexit ; c’est la solution viable et logique, mais tout le monde y perd (normal, vu qu’il ne fallait pas créer l’euro).

élections grece 2012 parlement

Edit : On note que LeMonde.fr a une saine vision des enjeux du moment sur sa Une (quand je vous dis que les seuls « terroristes », ce sont les médias – les assassins sont des criminels barbares)

Edit 2 : L’analyse de Romaric Godin :

Le premier ministre hellénique a décidé de demander aux Grecs leur opinion sur les dernières propositions des créanciers. Et il s’est engagé pour le « non ».

Alexis Tsipras a donc finalement tranché dans le vif. A une heure du matin ce samedi 27 juin, dans une déclaration télévisée, le premier ministre grec a annoncé qu’il convoquait les électeurs helléniques à se prononcer par référendum le 5 juillet prochain sur les dernières propositions des créanciers. Ce samedi, le parlement grec, la Vouli, sera convoquée pour donner son feu vert à la procédure.

Alexis Tsipras et Syriza pour le non

Alexis Tsipras n’a pas caché qu’il considérait que les propositions des créanciers étaient pour lui inacceptables. Il avait refusé vendredi soir ce qu’Angela Merkel appelait « une offre généreuse. » « Les créanciers ont semblé vouloir chercher à humilier l’ensemble du peuple grec », a-t-il affirmé. Il a fustigé le « chantage » de ce qu’il a considéré comme un ultimatum des créanciers. Il n’a pas réellement dissimulé que ces propositions n’avaient pas son soutien puisqu’elle « violent les droits fondamentaux de l’Europe. » Un peu plus tard, sept ministres du gouvernement ont annoncé qu’ils appelaient à voter « non. » Syriza va donc sans doute faire campagne pour le rejet des propositions.

Des négociations interminables et une humiliation de trop

Pourquoi un référendum maintenant ? Certes, les négociations n’étaient pas terminées. L’Eurogroupe de ce samedi était considéré comme une énième « réunion de la dernière chance » et les positions semblaient encore pouvoir se rapprocher. Mais en réalité, Alexis Tsipras ne reconnaissait plus son programme dans ces propositions et les discussions interminables sur les détails ne devaient pas dissimuler que les créanciers avaient réussi à imposer une logique que les électeurs grecs avaient, en janvier, rejetée. Le refus de la proposition grecque du 22 juin, pourtant très avancée déjà, par le FMI, a sans doute été perçue par le premier ministre grec comme l’humiliation de trop. La réception par la Commission européenne de l’opposition grecque mercredi 24 juin lui a confirmé le caractère politique des buts des créanciers. Ces derniers ont cherché à imposer à Alexis Tsipras l’inacceptable, soit pour le faire tomber, soit pour le discréditer aux yeux du peuple grec.

Non ?

Le référendum est une réponse à cette tentative des créanciers. Alexis Tsipras a fait la preuve que la lutte contre l’austérité était une tâche impossible dans la zone euro pour un pays comme la Grèce. Son programme de janvier est donc désormais caduc. C’est maintenant au peuple de décider s’il veut accepter les conditions de maintien dans la zone euro posées par les créanciers. Le ministre de l’Energie, Panagiotis Lafazanis, leader de la gauche de Syriza, a indiqué qu’il appellerait à voter non et que ce « non » n’était pas un « non à l’euro. » Certes, mais si les créanciers continuent à ignorer son mandat populaire, un non donnera à Alexis Tsipras la capacité d’en tirer les conséquences. S’il n’obtient pas de meilleures conditions après ce non, alors il disposera du mandat populaire pour préparer un Grexit. Ce que cherche donc le gouvernement grec, c’est une nouvelle force dans les négociations. Officiellement toujours pour imposer son programme.

Oui ?

Mais si les Grecs acceptent les conditions des créanciers ? Alexis Tsipras a annoncé qu’il « respectera ce choix et le fera respecter. » Restera-t-il alors chef du gouvernement ? Sans doute. Quand bien même il démissionnerait, il y a fort à parier que les urnes le renvoient à Maximou, le Matignon grec. Il engagera alors une politique contraire à son programme, mais que le peuple grec lui aura demandé d’exécuter. Ceci lui permettra de rompre avec son aile gauche, mais aussi d’insister sur ce que son gouvernement a arraché aux créanciers au cours de ces cinq mois, notamment le rétablissement des discussions collectives et la préservation des retraites (à l’exception des cotisations santé). Sera-ce tenable ? Seul l’avenir le dira et peut-être devra-t-il alors changer de coalition comme le souhaitent Bruxelles et les créanciers. Mais du moins, ce sera un choix du peuple grec, non le fruit d’une pression des créanciers. En cas de oui, Alexis Tsipras peut aussi refuser de continuer à gouverner et se retirer en se gardant « en réserve. » Dans ce cas, le jeu politique grec sera rebattu. Il sera intéressant de voir ce qu’en dit le premier ministre cette semaine.

Problèmes avec les créanciers et la BCE

Cette campagne ne va pas aller sans poser de problèmes majeurs. D’abord, il semble désormais inévitable que la Grèce fera mardi 30 juin défaut sur le FMI. Que fera alors la BCE ? Le conseil des gouverneurs décidera dimanche de la poursuite ou non du programme d’accès à la liquidité d’urgence. Si elle durcit les conditions de ce programme ou si elle le coupe, la campagne référendaire risque de se produire dans une atmosphère de panique. La Grèce va aussi demander, a précisé Alexis Tsipras, une courte prolongation du programme afin de permettre aux électeurs de choisir. En cas de oui, le programme sera prolongé de cinq mois comme le proposent les créanciers. Les Européens ont donc les moyens de perturber cette courte campagne, voire de la rendre caduque en refusant de prolonger l’aide. Dans ce cas, il faudra négocier à partir de rien un nouveau programme et la question du référendum du 5 juillet n’aura aucun sens. L’Eurogroupe de ce samedi devra prendre cette décision. Sa réunion n’est donc pas sans importance.

Reprendre la main

Reste qu’en décidant de laisser in fine choisir les Grecs eux-mêmes, Alexis Tsipras a introduit un élément démocratique nouveau dans l’histoire de la crise grecque. Les créanciers doivent faire face à un adversaire qui utilise la démocratie comme une arme. Dans son discours, il a précisé que la « Grèce, berceau de la démocratie, enverra une réponse démocratique tonitruante à l’Europe et au monde. » Et d’ajouter : « à l’autoritarisme et à l’austérité sévère nous répondrons avec la démocratie, calmement et avec détermination. »

C’est un changement de paradigme majeur, à condition que la volonté des Grecs soit en effet réellement respectée. Ne pas respecter ce choix serait inconscient pour les Européens et contraire à leurs principes. Indiscutablement, si ce référendum montre qu’il n’a pas pu arracher assez de concessions aux créanciers, il montre aussi qu’Alexis Tsipras a désormais repris la main dans son bras de fer avec eux. On comprend que ces derniers doivent désormais être furieux.

Source : La tribune, 27/06/2015


Edit : pour le concours… (jouez aussi en signalant les perles en commentaire)

Et c’est plus dur d’être démocrate (et honnête) que de gouverner, à l’évidence…

Commentaire recommandé

korama // 27.06.2015 à 01h17

On y est. L’histoire arrive à l’un de ses tournants. Accrochez vous aux branches, ça va tanguer sévère.
Respect monsieur Tsipras.

378 réactions et commentaires - Page 2

  • zorba // 27.06.2015 à 10h11

    Quel que soit le résultat du referendum, la grandeur de Tsipras restera liée à l’effort d’avoir voulu jusqu’où bout être fidèle aux principes de la démocratie qui s’imposent à toute « réalité économique ». Tsipras (et Syriza) et le peuple grec (car sans le soutien du peuple, des luttes actuelles en Grèce, du travail du parlement Tsipras n’aurait pas été aussi fort dans les négociations) montrent qu’en politique IL Y A TOUJOURS UNE ALTERNATIVE.
    Faisons en sorte que tous les européens reprennent la leçon de Tsipras.

      +3

    Alerter
  • aleksandar // 27.06.2015 à 10h24

    Je suis sidéré par certains commentaires :
    – Le peuple grecs va se coucher,
    – C’est un bon calcul de Tsipras,
    – Tsipras va pouvoir se coucher en sauvant la face,
    – Manque total de courage de Tsipras……….( sur ce dernier point , je serais curieux de voir comment les Rambos de la plume qui écrivent ici agiraient ).

    Rien ne démontre plus à quel point nous sommes « infectés » au point de ne plus savoir ce qu’est «  un homme d’état » qui fait prévaloir les intérêts de son peuple et qui justement ne calcule pas.
    Une situation de blocage……..un référendum.
    Tout cela est normal savez vous dans une démocratie ?
    Pas besoin de salir Mr Tsipras en lui pretant des idées de magouille politique à la Sarkozy ou à la Hollande.
    Croyez vous que De Gaulle ait « calculé  » quand il a mis l’OTAN à la porte ?

    Ce faisant, ces commentaires montrent finalement à quel point le venin pernicieux de la déresponsabilisation politique fonctionne :
    – Tous pourris,
    – Rien a faire,
    – On ne peut pas,
    – ILS contrôlent tout,
    – Les partis vont appeler à voter oui,
    – Couchons nous,
    – La toute puissance des médias,
    ….etc

    Il va falloir peut être finalement réapprendre ce que sont et la politique et la démocratie.

    Le délai pour ce référendum est très court, c’est un fait, une réaction à chaud du peuple grecs ? Sûrement pas !
    Après tant d’années d’austérité et des mois de négociation avec des voyous européens, les Grecs ont largement eu le temps de se faire une opinion, il me semble.

    Et pour les même raisons, l’empilage des partis qui vont appeler à voter « oui » pour tenter de discerner un résultat n’a aucun sens, les Grecs (comme les français en 2005 ) voteront en fonction de leur décision personnelle et politique et sans référence aux consignes des partis, ce qui ne signifie pas que le « non »  va l’emporter mais bien que c’est le peuple Grec et pas les partis qui vont se prononcer.
    Ce qui nous ramène au réapprentissage de la démocratie, la démocratie , ce ne sont pas les partis politiques, c’est le peuple.

    Les grecs sont un peuple fier et de toute façon, ils n’ont plus rien à perdre, plus rien, la peur ne jouera pas, on n’a plus peur quand on n’a plus rien.

    Mon opinion, et je dis bien mon opinion , est que le « non » l’emportera quel que soit le battage médiatique, les menaces, les manipulations.

    Et pour finir cette phrase magnifique déjà présente dans un autre commentaire mais qui mérite d’être rappelée ( merci Macarel )

    “Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genou.”, comme disait La Boétie.

      +20

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    • Kiwixar // 27.06.2015 à 11h04

      1000 fois d’accord avec votre commentaire…. Face à l’infantilisation, il va nous falloir réapprendre à être debout.

        +4

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    • stephp // 27.06.2015 à 17h10

      Vous parlez du militant de l’UPR qui répète jusqu’à la nausée que Tsipras va se coucher demain matin ?
      C’est d’autant plus regrettable que les idées défendues par son parti sont bonnes. Mais ce sont des gugusses comme lui qui tuent dans l’œuf un parti qui devrait être promis à un bel avenir. A ce demander pour qui il roule ce gars (fille) là finalement…

        +1

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    • Subotai // 27.06.2015 à 19h42

      Le Système a bien infecté au berceau même ceux qui s’en défendent.
      Il y a deux phrases que j’ai faites mienne de puis longtemps.

      Soyez réaliste; tentez l’impossible, l’avenir n’est écrit nulle part.
      Apprenez à penser par vous-même. Si vous ne le faites pas, d’autres le feront pour vous

      N’oubliez jamais que les lois, les codes, l’organisation sociale des peuples sont sensés être au service et pour le bien des peuples. Les peuples n’ont pas à s’adapter aux lois, codes et organisation. Et je dirais que la survie de l’espèce dépend justement de la capacité d’ignorer tout ça quand ça ne fonctionne plus.
      Sortez du cadre!
      Get out of the groove!

        +2

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  • georges glise // 27.06.2015 à 11h00

    bravo monsieur tsipras et merci pour cette leçon de démocratie, alors que l’umps n’a pas respecté le vote des français en 2005, vous vous êtes engagé à respecter le choix que fera le peuple grec le 5 juillet.

      +2

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    • Léa // 27.06.2015 à 11h47

      Certains ici ne cessent de dénigrer Tsipras qui se serait couché devant l’ UE, mais ils oublient un peu vite que malgré l’appui d’un référendum on a fait plus que se coucher devant l’ UE avec le traité de Lisbonne.. On est mal placés pour donner des leçons aux grecs, même pas une manif..

        +8

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  • Max // 27.06.2015 à 11h12

    L’une des raisons du referendum est ici :
    http://www.les-crises.fr/quand-le-monde-reve-dun-putsch-contre-tsipras/
    En Grèce, il y a des gens prêt à renverser le gouvernement issu des urnes dans le soi-disant intérêt des grecs.
    Le referendum était donc la seule réponse possible face à un éventuel coup d’état.

      +5

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  • Léa // 27.06.2015 à 11h39

    obama verrait d’un très mauvais œil que la Grèce quitte l’UE.

    Là il est évident que c’est la troïka dont le FMI ( américain ) qui les y aura poussés. Tsipras n’ jamais demandé de sortir l’ UE

    Dans les prochains jours Junker Merkel et Lagarde vont se voir intimer l’ordre de « casquer » et de s’assoir sur leurs créances. Et ils vont casquer. Ce sont des exécutants.

    Les US ( Nulland ) négocient en direct avec les russes ( adjoint à Lavrov ) sur le dos du groupe de Minsk et ils lâchent l’ Ukraine pour laquelle ils ne sont pas prêts à payer, ni à les aider dans une confrontation avec la Russie. Encore une claque dans la gueule de l’ UE ( ces incapables ) et de lagarde.

      +7

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    • stephp // 27.06.2015 à 17h12

      Obama est une marionnette, en revanche le complexe militaro-crimino-industriel US verrait d’un très mauvais œil que la Grèce quitte l’UE !

        +2

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  • Eric // 27.06.2015 à 11h40

    Bonjour !
    Le Choix d’A Tsipras permet de faire tomber des masques.
    Il permettra de déterminer à quel degré de démocratie on est arrivé dans l’UE. Chose sur laquelle je n’ai pas beaucoup d’illusion.

    Soit les institutions plieront devant le démos et l’Europe y aura beaucoup gagné et on ne remerciera jamais assez les Grecs de nous donner encore le goût de la démocratie, soit il sera patent que l’UE n’a de démocratique qu’une façade vite contournée comme l’a démontrer le peu de cas fait en France par nos politiques du choix populaire lors du référendum sur la constitution européenne.
    Quand, le non l’emportera, la situation aura changé. Il sera tout à fait évident (bien qu’à mes yeux ça le soit déjà) que les négociations mettront autour de la table, non pas Syriza, À Tsipras ou le gouvernement Grec, mais un peuple souverain qui a fait un choix de société et qu’en face se trouveront des gens qui n’ont absolument aucune légitimité démocratique mais qui apparaîtront pour ceux qu’ils sont : les représentants des intérêts financiers.

    Maintenant, je n’oublie pas ceci.
    En Ukraine, l’UE à fermement bataillé contre l’ancien Président qui, tout à fait démocratiquement élu et parfaitement légitime, avait le droit de choisir la Russie contre l’UE. On sait, là encore, que ce choix du peuple ukrainien n’ayant pas les faveurs de l’UE, cette dernière a préféré l’aventure dont on voit les conséquences. Les médias au garde à vous ont suivi et l’on sait ce qu’il advient de ce pays qui agonise lentement.
    Il faut donc espérer que d’ici au 5 juillet il n’y ait pas de violents mouvements « spontanés » qui viendront perturber là marche en avant du peuple Grec.

    Je souhaite bon courage au modérateur qui n’a pas fini de lire ! J’espère qu’il aime ce qu’il fait, sinon il va passer un authentique WE de merde !!! [MODERATION] Merci mais nous sommes plusieurs, heureusement

      +11

    Alerter
  • nobody // 27.06.2015 à 12h02

    Un point de vue intéressant vu sur Zero Hedge ce matin suite aux news sur la Grèce:
    L’UE s’effondrera indépendamment d’un phénomène de contagion.
    Afin de comprendre ce qui se passe réellement dans le monde entier en termes de d’effondrement économique, nous devons mettre de côté les fausses versions grand public de la réalité.
    S’agissant de l’UE et de ses turbulences financières actuelles, il est très important, à certains égards, d’oublier entièrement la Grèce. C’est vrai; oublier tout le drame supposé entourant les obligations de la dette grecque. Vont-ils trouver un moyen de payer les créanciers? Vont-ils faire défaut? Vont-ils trouver un accord avec la Russie et les BRICS? Y aura-t’il des concessions de dernière minute pour sauver le système? Peu importe. Tout cette histoire est un soap opéra, un théâtre Kabuki complexe géré par des financiers et des mondialistes internationaux.

    Il est très important de se rappeler les fondamentaux. La Grèce fera défaut sur ses dettes. Il n’y a pas de moyen de contourner cela. Peut-être que la Grèce trouvera un accord aujourd’hui, peut-être trouvera-t’elle un accord demain; mais finalement, la capacité du pays à pouvoir étirer indéfiniment ses ressources pour répondre à ses engagements exponentiels se terminera. C’est inévitable, et ce n’est pas un « deal » de dernière minute qui va modifier l’équation centrale.

    Pourquoi tant de nombreux économistes sont si inquiets au sujet d’un petit pays comme la Grèce? Tout cela est dû à un grand mensonge: un récit malhonnête qui est perpétué par les élites : si la Grèce tombe, fait défaut ou quitte l’UE, cela pourrait déclencher un effet domino sur les autres nations, les fracassant à leur tour sur le mur de la dette. Le mensonge embarqué dans ce récit est l’affirmation que la Grèce va provoquer une «contagion» au travers d’un défaut de paiement. Soyons clairs – il n’y a pas de contagion. Plusieurs pays de l’UE ont développé leurs propres problématiques de dette au cours des deux dernières décennies, indépendamment de la Grèce, et pas à cause de la Grèce. Chacun de ces pays, de l’Italie, à l’Espagne, au Portugal, etc. doit faire face à sa propre dette souveraine désastreuse, causée par sa propre irresponsabilité fiscale. La seule raison légitime pour la-dite « contagion » est le fait que ces pays aient été contraints à une interdépendance socialiste au sein de la structure de l’UE.

    Ne jamais oublier ceci: L’UE est en difficulté non en raison de la Grèce, mais en raison de l’interdépendance supranationale forcée. L’UE, en vertu du droit, ne devrait pas exister, ni son système de monnaie unique supranationale centralisée.

    Je voudrais également souligner que les institutions mondialistes comme le Fonds monétaire international semblent très motivées au déclenchement d’une catastrophe dans l’UE, malgré les hypothèses émises par certaines personnes indiquant que l’UE serait une sorte de modèle représentatif de la mondialisation. Ce n’est pas le cas. Si tel était le cas, alors le FMI ne serait pas bloquant sur l’aide de la dette grecque alors qu’il continue d’aider l’Ukraine, malgré une similaire incapacité de l’Ukraine à pouvoir rembourser.

    Pourquoi les mondialistes veulent une rupture partielle de l’UE? Qu’auraient-ils gagner d’un tel événement? C’est facile; ils gagnent une crise, le chaos et l’occasion de présenter une fausse dialectique.

    L’Europe n’est pas du tout représentative de ce que les mondialistes veulent vraiment en termes de structure économique et politique, peu importe ce que beaucoup de gens supposent. Il s’agit d’une sorte de fac-similé, une demi-mesure. Quand l’Europe touchera le fond de l’abîme financier, le public abasourdi commencera à se demander si l’enfer est arrivé sur Terre, alors les élites seront là avec une explication immédiate. Ils prétendront que ce n’était pas l’interdépendance des états de l’UE qui était le problème. Au lieu de cela, ils vont affirmer qu’effectivement l’UE n’avait pas été ASSEZ centralisée. Ils prétendront que, pour qu’une économie et une monnaie supranationale fonctionnent correctement, il faut une gouvernance supranationale. En d’autres termes, le système a échoué parce qu’il a besoin d’être stabilisé par le gouvernement mondial.

    Les socialistes fabiens expliqueront que le principe barbare de souveraineté nationale est à l’origine du spectre complet de la crise. Ils maquilleront complètement les effets négatifs du système de solidarité économique et le fait que le manque de redondance conduit les cultures à l’impuissance. Nous formons tous un grand village humain après tout, alors nous devons accepter l’idée que nous tous, nous réussissons ou échouons ensemble. Les marchés libres et l’innovation individuelle n’ont apparemment rien à voir avec une structure économique prospère. Ce dont nous avons vraiment besoin c’est d’un esprit grégaire nous transformant tous en pièces facilement remplaçables composant une tondeuse à gazon au grondement massif, mâchant notre patrimoine, notre héritage, notre histoire et nos principes au bénéfice de quelque arbitraire du plus grand bien avec la promesse de villes alchimiques flottant dans le ciel où personne n’a plus à travailler.

    La chute de l’Union européenne est un moyen pour une fin pour les mondialistes. Il n’y a presque aucune nation ou institution qu’ils ne sacrifieront pas si ce sacrifice ne peut être exploité afin de poursuivre leur objectif de domination politique et économique mondiale totale. Ils ne veulent pas seulement un système complètement centralisé; ils veulent que nous tous, nous les supplions de mettre ce système en place. Ils veulent que les masses pensent que tout était notre idée. Ceci est la forme la plus répandue et efficace de l’esclavage, quand les esclaves sont manipulés en exigeant leur propre asservissement. Quand les esclaves sont trompés en croyant que leur asservissement est quelque chose dont il faut être fiers de – un insigne d’honneur au service du collectif, si vous voulez.

    La chute des États-Unis ne sera pas différente à cet égard. Nous ne sommes pas nécessairement une structure supranationale comme l’UE. Donc, notre version d’effondrement sera légèrement différente, et la leçon d’ingénierie que nous sommes censés apprendre sera soigneusement élaborée.

    Vous voyez, les Américains sont censés jouer le rôle des impérialistes gâtés qui obtiennent finalement ce qu’ils méritent : un grand coup de pied économique entre les jambes. Nous sommes la nouvelle Rome, offrant du pain et des jeux pour tous. Et quand les Etats-Unis vont s’écraser comme l’Europe, les fabiens expliqueront qu’il y aura encore à à pointer du doigt les avidité inhérentes à la souveraineté nationale et ses aspirations destructrices de pouvoir qui doivent être écrasées par un système politique mondial plus impartial. Je ne sais pas vraiment combien de gens savent cela, mais nous sommes censés jouer les méchants dans le théâtre mondial qui est mis sur pied par les élites. Les Américains sont les méchants, le reste du monde joue le rôle de la victime innocente, et des centres mondialistes comme le FMI et la BRI sont destinés à jouer les héros, venant à la rescousse de l’humanité quand tout semblera perdu.

    Notre génération de la dette a de loin battu celle de l’ensemble des pays de l’UE combinés, un fait que je décris dans la partie 3 de ma série « Un dernier regard sur l’économie réelle avant qu’elle n’implose ». Contrairement à la Grèce, les États-Unis ont la possibilité d’imprimer directement à volonté leur monnaie afin de prolonger la punition de l’endettement massif. Cependant, comme nous l’avons vu avec les réactions du marché ces dernières à la simple évocation d’une hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale en Septembre, un tel événement va déclencher de vastes sorties des marchés boursiers et annoncera la fin de la «nouvelle normalité». Encore une fois, pourquoi les banksters feraient cela? Pourquoi ne pas maintenir les taux d’intérêt à un niveau proche de zéro sur la durée? Ce n’est pas comme si il y avait une pression publique demandant à relever les taux; en fait, c’est tout le contraire. Pourquoi la Fed ignore les centaines de signaux montrant que les États-Unis sont en récession, allant de l’avant avec la discussion des hausses de taux d’intérêt, en dépit de ce que l’on pourrait logiquement penser être dans le meilleur intérêt de la Fed?

    La Fed sait que la seule chose qui soutient les marchés américains c’est de l’argent gratuit et une foi aveugle du public en ce que les banques et le gouvernement agiront pour faire cesser toute douleur ou souffrance économique, si un tel potentiel de crise devait survenir. Lorsque l’argent gratuit sera envolé et la foi disparue, alors nous aurons une catastrophe épique sur le dos. Les mondialistes au sein de la Fed le savent, et ils veulent cela – à minima, ils veulent une version contrôlée de cela. Les élites ont besoin de la chute de l’actuel système américain exactement parce que cela va faire place à l’émergence de ce qu’ils appellent souvent la «grande réinitialisation économique. » Cette réinitialisation est la prochaine étape dans le plan de centralisation économique mondiale total.

    On ne parle pas la contagion. Cela n’existe pas. Il s’agit d’une excuse, un bouc émissaire destiné à détourner l’attention du vrai problème. Dans les dernières décennies, il y a eu un effort concerté des internationalistes pour placer les peuples occidentaux dans une position de vulnérabilité. Quand les gens sont faibles et effrayés, ils deviennent malléables. Les changements sociaux que vous n’auriez jamais cru possible aujourd’hui deviennent tout à fait possible demain en pleine crise. Je crois que nous voyons maintenant le début de la prochaine grande crise, et les fondamentaux de l’économie soutiennent mon point de vue. Lorsque l’ensemble du système européen est suspendu au fil de la dette grecque et que le système américain tout entier se bloque par le fil des taux d’intérêt à près de zéro et la foi aveugle dans le marché, quelque chose est sur le point de basculer. Il n’y a pas de retour possible d’une telle situation. Il y a seulement la voie à suivre, et la voie à suivre n’est pas agréable ni confortable , cela ne peut être ignoré.

    Nous ne pouvons pas perdre de vue que la crise est en soi un leurre. Quelle que soit la douleur que nous pourrons ressentir demain, ou après-demain, ou durant la prochaine décennie, il faudra se rappeler de ce qui était à l’origine de tout cela: les banques internationales et leurs homologues politiques mondialistes. Peu importe ce qui arrive, il ne faut jamais être prêt à accepter un système centralisé. Peu importe la façon raisonnable ou rationnelle avec laquelle cela puisse être présenté dans un contexte de panique et d’incertitude financière, ne jamais donner la bête ce qu’elle veut. Refuser de se conformer à sa dialectique. Ceci est la seule chance que nous avons de revenir à une prospérité véritable. Une fois que nous aurons franchi la ligne rouge dans le domaine de l’interdépendance dans un monde entier institutionnalisé, nous auront à jamais perdu la prospérité et la liberté.
    http://www.zerohedge.com/news/2015-06-26/us-europe-will-collapse-regardless-economic-contagion

    Bienvenu dans les Etats-Unis de l’Atlantique Nord?

      +11

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    • aleksandar // 27.06.2015 à 14h22

      Une analyse intéressante mais à mon sens trop centrée sur l’économique.
      Le monde n’est pas que  » des taux d’intérêt « .
      Le monde, ce sont des hommes, des océans, des territoires, des histoires, des continents, des étendues…..
      l’oubli des contraintes et avantage de la simple géographie au nom d’un vision globale et planétaire ne donne qu’une vision partielle du paysage justement.

      Quelques exemples
      – La Russie, monstre géographique qui représente un tiers des terres émergées est-elle soluble dans une gouvernance mondiale ? Probablement pas puisque son étendue et ses ressources lui permettent à elle seule d’être un  » monde « , D’autant plus qu’elle garde une idée forte de son existence autonome en tant que nation et que les piètres palinodies de nos dirigeants européens l’ont convaincu que son avenir est à l’Est.

      – La Chine, qui se définit elle même comme l’empire du Milieu du Monde, qui va pouvoir continuer son développement par la croissance interne au profit de plus d’un milliard d’habitants tout en nouant des partenariats et en se débarrassant aussi vite que possible de ses dollars ?
       » Empire du Milieu du Monde « , imaginez ce que cette simple appellation représente et comment elle dépasse les simples données économiques dans ce qu’elle intègre à la fois de vécu et de permanence. La Chine est elle aussi un  » monde » à la fois économique et spirituel.
      Quel est son intérêt à participer à une gouvernance mondiale et à partager le pouvoir avec les  » longs nez  » ? Et surtout à les laisser se mêler de ses affaires….

      – L’Amérique du sud ? Autre  » bloc  » géographiquement homogène et qui, après 200 ans de solitude, se découvre future puissance mondiale, se retrouve, s’émancipe et organise sa puissance en respectant ses états souverains.

      – L’Afrique ?  » Bloc géographique  » aussi qui finira tôt ou tard par prendre le chemin du développement et qui a même déjà commencé de façon discrète mais évidente.

      Dernier point, je ne suis pas économiste, mais cette gouvernance mondiale ne pourrait fonctionner que dans le cas d’un système monétaire unique ou au moins de référence avec une monnaie de réserve, or le dollar ne vaut rien et de toute façon, aucune décision de cette gouvernance ne pourrait être efficace face aux variations des taux de change.

      Voila qui nous éloigne un peu du problème grec….je suis surement hors-sujet, sauf sur un point……..rien n’est écrit……Audaces fortuna juvat……

        +2

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      • nobody // 27.06.2015 à 16h13

        @aleksandar

        Nous nous trouvons dans le match final pour l’hégémonie mondiale: USA et ses vassaux contre le reste du monde (BRICS et sympathisants).

        La gouvernance mondiale aura lieu lorsqu’une des deux blocs aura gagné la partie en vassalisant le camp adverse.

        Le processus de mondialisation dans sa version occidentale pourrait bien passer par une étape de consolidation du bloc Nord-Atlantique en une entité commune. Nous avons déjà une défense commune (OTAN), une diplomatie commune (alignement total de l’UE sur les USA), et bientôt des règles commerciales communes (TAFTA): il ne nous manque qu’une monnaie commune pour cimenter le tout (d’où l’intérêt d’un effondrement financier afin d’effacer l’existant « obsolète et défaillant » pour reconstruire sur de nouvelles bases: dans une telle hypothèse le défaut grec pourrait servir de détonateur pour enclencher le processus).

        Les autres zones seront absorbées successivement selon un calendrier défini.

          +2

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        • Ordo ab chaos // 27.06.2015 à 23h13

          Merci nobody. En effet tout cela semble merveilleux, et fruit du hasard, de l’incompétence de certains, de l’aveuglement d’autres, du génie politique de quelques uns.
          Mais moi non plus je ne crois pas au hasard. Je crois aussi que tout était prévu d’avance, que ceux qui tirent les ficelles voulaient que la Gréce fasse défaut. Ils voulaient qu’ensuite l’euro s’écroule, au moment où ils le décideraient, entre autres pour sauver le dollar quelques jours ou semaines de plus.
          Ensuite, souvenez vous du message étrange de Christine Lagarde sur les « 7 » et le « reset » (si vous ne vous souvenez pas, demandez à notre ami google, ça vaut vraiment le coup d’écouter ce discours de la Directrice Générale).
          Bien sûr, il fallait faire durer le suspens, afin d’enrichir quelques uns, s’appauvrir les autres, mais il fallait surtout attendre le jour « J », quand tout serait fin prêt. Dans quelques mois, après un été probablement passionnant, après une avalanche de mauvaises nouvelles sur tous les fronts, la situation se sera tellement détériorée que ce « reset » semblera l’unique solution.
          En fait l’Euro n’était qu’un test grandeur nature, pour nous préparer à la suite: nouvel « ordre », nouvelle monnaie, encore plus de pouvoir pour certains, encore moins de sous pour tous les autres.
          Comme dit Charles, « préparez vous, il est trop tard… »

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    • Phil Defair // 27.06.2015 à 15h06

      L’avenir de l’Union Européenne est, de toutes façons et à plus ou moins court terme, appelée à devenir une Union Fédérale ou Confédérale, donc à être chapeautée par un directoire central. La crise grecque n’y change rien. De même, je ne pense pas l’UE « suspendue » au fil grec. Quelle que soit l’issue de la crise grecque, l’UE suivra sa route. Sauf si les peuples de l’UE en décident autrement !

      Pour le reste, j’ai du mal à considérer une sorte de supra-volonté de gouvernance internationale. Même s’il est évident que le petit club Bilderberg, par exemple, en rêve les yeux ouverts. Les G7, G8, G20 sont de cette mouvance, d’ailleurs. Je pense qu’il est bien « normal » que des dirigeants, politiques ou d’affaires, agissant sur le plan international, tentent de s’entendre.

      L’Union, le Un, le Tout, l’absolu, tout ça est l’Unique. L’unicité dans laquelle toute disparité tend à se fondre. Elle est d’ailleurs souhaitable, compte tenu de l’humeur belliqueuse de l’Homme. A ceci près qu’elle ne peut absolument pas se construire sur des bases partielles. Et, à l’instar de la démocratie, elle ne s’impose pas par les armes, la pression ou la violence. Il n’y a donc pas à en être effrayé, d’autant qu’au vu de notre Evolution, elle n’est pas prévue pour demain ! 😉

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      • theuric // 27.06.2015 à 19h33

        Pas une fédérations mais de trois à quatre:
        -Un arc atlantico-méditerranéen, centré autour de la Méditerranée, de l’Angleterre, peut-être la Pologne, à la Grèce, en passant par la France, avec ou sans la Wallonie;
        -Le retour à un empire centrale, après que les aspects autodestructeur de l’Allemagne se seront apaisés;
        -Une grande fédération scandinave, avec le Danemark et, peut-être, les pays baltes:
        -Un bloc balkanique plus ou moins proche de la Russie.

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  • araok // 27.06.2015 à 12h08

    Z

    ça vous rappelle quelque chose?

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  • Phil Defair // 27.06.2015 à 12h24

    Chacun fourbit son arme ultime ! Juncker et Moscovici recoivent l’opposition grecque, peut-être en vue de former le prochain gouvernement « démocratiquement élu » par le peuple grec, et Tsipras fourbit son référendum.

    Car à mon sens, ce référendum, lancé là maintenant, est juste l’arme ultime brandie par Tsipras pour tâcher de ramener les dirigeants européens à un peu plus de raison. Au souvenir des cris d’orfraie qu’ils poussaient lorsque Papandréou voulait soumettre les clauses d’austérité à un référendum, déjà à l’époque, ça peut fonctionner. Sauf que de l’eau est passée sous les ponts, et que la BCE et les banques se sont arrangées depuis pour ne plus craindre les effets d’un Grexit ou d’un éventuel défaut grec. Donc le dossier grec, du point de vue des dirigeants européens, est réduit à « ou tu plies, ou tu dégages ». En gros, la position de Merckel depuis le début de la crise Grecque.

    Ce à quoi nous assistons aujourd’hui ne sont pas des négociations. Ce n’est plus qu’une question de posture. Il ne s’agit plus pour les dirigeants européens que d’afficher le principe TINA, There Is No Alternative, histoire de ne pas tenter les cocos Espagnols, Portugais, Italiens ou Français… Le reste, les notions humanitaires, sociales, démocratiques, tout ça, c’est juste des petits grains de sable à la noix qui ne gênent même plus les rouages d’une organisation qui renifle de plus en plus la dictature. Si molle soit-elle.

      +5

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  • Un naïf // 27.06.2015 à 12h29

    Il faut lire les réactions sur lemonde.fr…
    Les larbins n’aiment pas qu’on leur donne la liberté de s’exprimer, ils préfèrent que leurs maitres le fasse à leur place…
    Respect à Tsipras, du jamais vu depuis De Gaulle !! Le référendum est l’arme que les fascistes de la troika redoutent le plus et c’est pour ça qu’aucun pays européen n’en fait plus depuis longtemps !!

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  • Suzanne // 27.06.2015 à 13h00

    « La démocratie comme une arme ». Sublime. Ce devrait être notre slogan à tous.

    J’ai beau me méfier immensément des réactions affectives, là, là, je dois dire que je lis la décision politique de Tsipras avec une très grande émotion. Bravo, c’est une magnifique leçon : quoi qu’il arrive, les décisions qui suivront seront légitimes, puisqu’exprimées par le peuple. Il y aura sûrement des fraudes, mais elles seront limitées par le temps très court de préparation. Il y aura peut-être oui, le danger d’un coup d’état, le danger d’un OUI, le danger d’un NON-extrême droite, il y aura des milliers de dangers.

    Mais aujourd’hui vient d’être admirablement précisé ce qu’est le rôle politique d’un referendum : pas un exercice vain et futile qu’on utilise chaque fois qu’on veut enfumer la population, mais un OUTIL sain, dangereux mais sain, pour appuyer, renforcer, dans les derniers mètres, l’action politique des élus.

    Ouh la la. Cela fait bien longtemps qu’on n’a pas eu dans le champ géopolitique une décision aussi claire et limpide, quelle que soit la suite.

      +2

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  • Alain // 27.06.2015 à 13h00

    La démocratie ne doit être réservée au peuple grec; les autres ont aussi le droit de donner leur opinion sur ce qu’on fait avec leur argent. Il est plus que temps d’expliquer aux gens les tenants et aboutissants de chaque option pour que l’on puisse trouver à quel point il faut arrêter le curseur des compromis mutuels pour minimiser les pertes totales

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    • Louis Robert // 27.06.2015 à 14h11

      Il faudrait d’abord leur montrer clairement et en détail ce qu’on fait vraiment avec leur argent… — Doit-on encore insister que ceux qui en font usage comme on sait et à leur seul profit exclusif et abusif n’ont pas intérêt à le faire? Sheldon Wolin appelle cela, fort pertinemment, « Inverted Totalitarianism ». Voilà précisément à quoi s’oppose furieusement la démocratie grecque.

        +1

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    • catherine Balogh // 27.06.2015 à 14h17

      Il faut un audit de la dette française et profiter d’internet pour éclairer nos concitoyens mais pas que:
      Diffuser, diffuser et diffuser encore.
      Créer un fonds dédié à cette diffusion du résultat de l’audit, imprimer, distribuer, aller rencontrer les gens, quitte à passer pour des fous.
      La conscience collective sent qu’il y a un truc, c’est seulement parce qu’elle est matraquée de tous côtés par les pubs, les slogans, l’information manipulée qu’elle semble endormie.
      Par cette demande d’audit, nous rejoignons et soutenons le peuple grec.
      Tous les pays devraient faire pareil.Il est temps.

        +4

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  • lecomte hebon // 27.06.2015 à 13h18

    combien parmi nous ont eu à négocier des contrats commerciaux voire financiers avec des industriels et autres armateurs grecs , disons depuis avant et après le passage « forcé » à l’euro?

    Dans les milieux d’affaires « off shore » combien parmi les intervenants, et vous-même Mr O.Berruyer,avez -vous eu à traiter avec des « GRECS »?
    Le souci de nos pays occidentaux est qu’une main mise(noire), a mis le grappin sur nos économies,et que le rude combat ne se déroule jamais devant les caméras de télé, et les décideurs ne sont plus vraiment les politiques.
    De même pour les négociations avec les pays du golfe, vous avez plusieurs pré-intermédiaires avant de « discuter » si vous êtes reconnu dans votre « job ».
    Il est probable que la véritable stratégie et l’enjeu de tout ce « ballet de mouches » se situe entre groupes militaro-industriels qui dirigent vraiment le monde, et que pas plus que le gouvernement grec que la France ne sortent de ce principe. Aussi le dessein premier est « faire du business »,
    et tant mieux si les politiques font monter les mayonnaises;on leur donnera des friandises en récompenses. LE POLITIQUE EST UN CHAMPION COMME L INGENIEUR POUR FABRIQUER DES USINES A GAZ ET DETOURNER LA VERITE PREMIERES ; CIRCE PANEM

      +0

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  • Bece // 27.06.2015 à 13h55

    L’ optimisme de la majorité des commentaires (merci à ceux qui les ont écrit) combat les doutes solitaires; c’est un des grands mérites de ce site, en plus des infos qu’il communique. Mais les enjeux sont tels, pour les Grecs, pour nous, pour la planète entière peut-être, qu’on ne peut éliminer l’hypothèse du pire. L’anticipation critique peut aussi être utile car le résultat, s’il est différé nécessite de se préparer pour la suite, ce que, dans l’enthousiasme que nous, les déjà anciens, avons connu en 2005, n’avons pas su faire. A quand la conversion des échanges en solidarité active?

      +4

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  • Louis Robert // 27.06.2015 à 14h04

    Directement de Grèce, le point sur la démocratie occidentale: où en est-elle, où va-t-elle, et surtout, surtout, à quoi sert-elle?

    Quel moment!

    Quel message!!!

    On verra, une fois encore, que la « démocratie » n’est pas la démocratie.

    Une fois encore, la terrible imposture, trop connue, trop tolérée, trop aimée (comme notre servitude du reste), se fera jour avec une clarté… aveuglante.

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  • xouxou // 27.06.2015 à 14h07

    Excellent exemple à suivre par les autres « démôôôcraties » européennes….enfin, en attendant en France dans des cas de tensions similaires c’est 49.3 à tout va pour imposer au peuple ce qu’il ne veut pas ! Nos socialistes et notre classe politique devraient avoir honte (et j’espère qu’ils l’ont).

      +4

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  • pinaute // 27.06.2015 à 14h15

    Si le vote est serré….y fa quoi Tsipras ?

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    • catherine Balogh // 27.06.2015 à 14h38

      Avec des si…on fait pas de référendum.
      🙂

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      • catherine Balogh // 27.06.2015 à 14h51

        Bon, y vont coller des zobservatzeurs dans les bureaux où vont se dérouler les dépouillements, des zobservateurs neutres tels que(je vous laisse remplir le blanc mais pas des agents, non, pas du tout).
        Ils auront des cartons tout prêts et le peuple votera « ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, youpi ».
        Et ensuite, le peuple, y gueulera et ensuite, y sera contenu par des mercenaires et snippers et tout et tout…..et y deviendra terroriste et sera bien-sûr contre son premier ministre et ainsi de suite……et hop, qui donc sera le poro de la Grèce?
        Bon, c’est un scénario, hein.

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    • Louis Robert // 27.06.2015 à 14h46

      Y dit: « C’est serré… mais ça passe… », ou bien « C’est serré pi ça casse! »

        +1

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  • Un naïf // 27.06.2015 à 14h36

    Bank Run en Grèce suite à l’annonce de referendum

    Les gens se ruent sur les distributeurs pour retirer leur argent et font des réserves de nourriture.

    Athènes – Grèce – 26-27/06/2015

    https://scontent-bru2-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xat1/v/t1.0-9/s720x720/11110865_829517643803545_4848659266367932011_n.jpg?oh=e188d0a881299e44d8180d99e7ddb98b&oe=55ED612B

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    • catherine Balogh // 27.06.2015 à 14h41

      Sortir d’une dicature depuis seulement quarante ans laisse des traces..

        +1

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    • theuric // 27.06.2015 à 15h36

      Faites de même!!!!!

        +2

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      • Un naïf // 27.06.2015 à 15h51

        Absolument, et sans tarder !!

          +1

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  • René Fabri // 27.06.2015 à 14h45

    1. Petite faute d’inattention dans le nom de Tsipras (Trispras) à la première ligne.

    2. L’expression « sortir de l’euro » me gène. Le Zimbabwe a une monnaie officielle, mais tout le monde emploie le dollar là-bas. Pourquoi les Grecs ne pourrait pas continuer à se servir des euros, même si les fonctionnaires sont payés en drachme ?

      +0

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  • Chris // 27.06.2015 à 14h53

    Il y a 5 jours, j’ai envoyé un message de soutien à Alexis Tsipras sur sa page Facebook, outil que je n’utilise que pour des circonstances exceptionnelles :
    « Send the EU to hell and flush it ! We are at your side.
    Love and respect to greek people »
    je pense qu’il est important de les encourager. Ces gens vivent une révolution, avec son cortège de peurs, d’incertitudes et de frustrations.

      +2

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  • jeff // 27.06.2015 à 14h58

    un seul mot bravo ,il le faut comme président de l ‘ europe . La finance se mettra aux pas .quel courage ,j en n ‘ai les larmes aux yeux .c est un grand avec un grand G!!!!

    L espoir va renaitre dans tout les peuples qui on subit l austérité .

      +2

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  • Alae // 27.06.2015 à 15h04

    Bonjour, Bubble (commentaire de 12h45)

    On voit mal ce que votre graphique prouve. Vous noterez que les trois pays les mieux pourvus en propriétaires de l’UE, la Roumanie, la Croatie et la Bulgarie, font partie des plus pauvres.

      +0

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  • Arnaud // 27.06.2015 à 15h08

    Ce qui est en train de se passer sous nos yeux est bouleversant quand on l’observe au regard de ce que sont devenues nos prétendues démocraties, gouvernées par des crapules téléguidées !
    Mais quel danger pour Tsipras et consorts, qui sont en première ligne.

    Je ne suis pas prêt d’oublier ce que vous faites, chers amis grecs.

      +3

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    • Kiwixar // 27.06.2015 à 15h12

      C’est au pied du mur qu’on voit le mieux les BRICS.

        +6

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  • filipos // 27.06.2015 à 15h12

    Ça va être aussi l’occasion de redécouvrir qu’un référendum c’est normalement prévu pour être respecté, suivez mon regard…

      +6

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  • theuric // 27.06.2015 à 15h35

    Il me semble que la date qui importe ici e soit pas le 5 Juillet mais le 30 juin.
    Parce que si à cette date la Grèce fait son petit défaut de paiement, la triple question sera de savoir ce qu’il se passera ensuite pour les économies de l’Union-Européenne, des États-Unis-d’Amérique et du monde.
    Sachant l’extrême fragilité du système économique international, européen et étasunien.
    Bon, les grecs ont des liquidités chez-eux, ce qui leur permettra de faire tourner leurs commerce d’une manière autarcique si il en est besoin, voire de faire tout doucement repartir leur machine économique.
    Parce que lorsque la crise, pardon, la catastrophe systémique mondiale surviendra, et elle surviendra, tôt ou tard, les pays dont le peuple a conservé un tant soit peu de monnaies dans les tiroirs pourront bien plus facilement se reconstruire, de par un commerce qui se continue.
    Alors, comme je l’ai dit, la question centrale est de savoir quels seront les conséquences d’un début de panique dans le monde des affaires monétaires internationaux et aura-t-elle seulement lieu.
    Depuis plus d’un an il est en effet légitime de se demander comment se fait-il que ce système puisse encore perdurer de la sorte.
    Qui donc disait ou écrivait que les boursicoteurs et spéculateurs patentés n’agissent plus pour le plaisir du bénéfice mais pour pouvoir conserver leurs avoirs.

      +1

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  • Boyington // 27.06.2015 à 15h49

    Je pense que Tsipras veut s’assurer de ne pas être rapidement « remplacé » par un gouvernement de bureaucrates (ex-banquiers ou eurocrates) comme cela s’est déjà passé en Grèce et en Italie à la suite de négociations difficiles avec « les institutions ». Il retourne donc devant le peuple pour que tous sachent qu’il est soutenu par le peuple.

      +4

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  • Rcool // 27.06.2015 à 15h53

    JEROEN DIJSSELBLOEM Président de l’Eurogroupe a déclaré que la décision de Tsipras de soumettre les propositions des créanciers au Référendum est une « Triste décision qui ferme la porte a la poursuite des discussions » c’est ça la démocratie à l’européenne en ce moment!

      +7

    Alerter
    • Un naïf // 27.06.2015 à 16h36

      Le référendum est ce qu’ils détestent le plus !! Ils ont peur que cela ne vienne perturber leur simulacre de démocratie mais surtout leur position illégitime de POUVOIR !! Tous ces pantins de l’UE sont des fascistes en col blanc, des kapos aux ordres qui n’ont que faire du peuple… leur déguisement n’est plus crédible, et pourtant combien de gens abrutis les suivent encore !!

        +6

      Alerter
  • FDM // 27.06.2015 à 16h07

    Bonjour,

    Le soir qui est l’équivalent du monde en Belgique (avec les mêmes problèmes pour la démocratie donc) voulait que l’on demande aux grecques leurs avis ?

    http://www.lesoir.be/912511/article/debats/editos/2015-06-19/il-faut-demander-leur-avis-aux-grecs

    Est bien c’est fait ^^

    Merci.

      +3

    Alerter
  • KlonK // 27.06.2015 à 16h20

    Autre traduction du discours de Tsipras

    (Sources http://webtv.ert.gr/katigories/enimerosi/minima-tou-prothipourgou-a-tsipra/ )

      +0

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  • Alae // 27.06.2015 à 16h28
  • Benoit // 27.06.2015 à 16h30

    C’est justement parce qu’elle est un symbole de la Démocratie que la Grèce doit sortir de l’UE, qui n’est pas démocratique, comme le démontre le référendum de 2005 sur le TCE, dont le résultat pourtant clair a été foulé au pied par le traité de Lisbonne. Et comme le démontre aussi cette Commission et ses Commissaires non élus, qui décident de presque tout.

      +5

    Alerter
  • Scorpionbleu // 27.06.2015 à 16h44

    Le combat remarquable mené par Tsipras, Varoufakis, par la présidente du parlement et d’autres élus de ce gouvernement est si inattendu dans ce monde si veule, si médiocre que quelle que soit l’issue…. Merci à eux !

    Tsipras par sa force, son intelligence, sa détermination à ne pas céder à tous ces collabos du monde des finances a révélé le dessous des cartes de l’UE, la BCE, la Troïka, la veulerie du gouvernement français et de l’ensemble des dirigeants européens. Il est et restera inoubliable dans l’histoire de son pays et de l’Europe !

    La propagande anti-Tsipras bat son plein, beaucoup de grecs ont peur, ils ont si peu de soutien des peuples européens…le résultat du référendum est difficile à prévoir, mais un mouvement de contestation est lancé.

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  • camarade staline // 27.06.2015 à 16h52

    on va se marrer s’ils votent non…..ils boufferont des lives des sardines de la feta…..dans un mois l’anarchie……dans deux mois la guerre civile…..vive l’extreme gauche alliée sur le coup avec l’extreme droite,belle brochette d’ignares…

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    • Carabistouille // 27.06.2015 à 17h34

      On va se marrer s’ils votent oui… ils boufferont des épluchures et des orties(les sardines et la féta ayant été réquisitionnée à l’export pour payer les rentiers européens) … dans un mois l’anarchie…. dans deux mois la guerre civile…. vive la sociale-traitrie alliée habituelle avec la droite néocon, belle brochette d’ignares…

      Vous en avez d’autres des interventions aussi nazes?

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      • stephp // 27.06.2015 à 17h40

        Cherchez pas, c’est un troll sur commande, c’est pas un humain, un humain (donc doté d’une humanité) ne peut écrire des choses pareilles.

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        • Un naïf // 27.06.2015 à 17h55

          C’est selon moi un cas typique de personne ayant le syndrome du larbin : suivre, obéir et surtout ne pas chercher à comprendre. Le plus triste, c’est que depuis 40 ans de capitalisme libéral et « mondialisation » à fond les ballons, une majorité de la population semble en être atteint. Le travail de lavage de cerveau à fonctionné, un bon choc là-dessus et on peut les téléguider à distance pour faire n’importe quoi, le rêve ultime !! 🙂
          Sinon, pour essayer de déblatérer moins de poncifs, essayez de lire ça cher camarade, ça peut peut-être vous aider !! http://www.audit-citoyen.org/wp-content/uploads/2015/03/livret_grece-bd.pdf

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          • dissy // 27.06.2015 à 18h00

            Le syndrome du larbin

            Définition

            Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent.

            http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-syndrome-du-larbin-76062

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  • Denis Monod-Broca // 27.06.2015 à 16h56

    Soutenons la Grèce !

    Manifestons demain !

    Soutenons celle qui est seule contre 18 !

    Faisons cesser son supplice !

    Sa lapidation à coups de « réformes » est une honte !

    Son immolation sur l’autel de l’euro est criminelle !

    Manifestons ! Crions ! Demain et tous les jours jusqu’au référendum !

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  • BA // 27.06.2015 à 17h00

    – dans les semaines qui viennent, le peuple grec va répondre « non », et l’Europe va devoir gérer la sortie de la Grèce de la zone euro ;
    – les peuples européens vont maintenant devoir préparer l’après-euro ;
    – en Europe, nous sommes en train de vivre les journées les plus importantes depuis l’effondrement de l’URSS.

    Samedi 27 juin 2015, vers 17 heures :

    ALERTE – La zone euro refuse de prolonger le plan d’aide grec au-delà du 30 juin.

    http://www.romandie.com/news/ALERTE–La-zone-euro-refuse-de-prolonger-le-plan-daide-grec-audela-du-30-juin/606721.rom

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    • stephp // 27.06.2015 à 17h36

      Le processus terminal est désormais enclenché.
      Les grecs et les « institutions » sont engagés dans la phase finale d’une guerre à mort.

      L’UE c’est la paix disaient-ils….
      L’UE c’est la justice sociale disaient-ils….
      L’UE c’est le progrès disaient-ils….
      L’UE c’est moins de chômage, plus de prospérité disaient-ils….

      Non, l’UE c’est la mise à mort des peuples.

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    • Bruno // 27.06.2015 à 18h58

      Ils sont tellement imbuvables et autistes qu’ils ne réalisent même pas que ce faisant, ils encouragent à voter NON.
      Non messieurs, un citoyen n’est pas un gestionnaire. Un premier ministre n’est un patron d’entreprise. Non un président n’est pas forcement comme Hollande réduit a l’état de chef de camp du régiment France.

      Ca me rappelle le bourrage de crâne incessant de 2005 (constitution europenne) : « votez OUI, ou vous êtes des triples imbéciles ! ».

      Les français ont répondus : « Bien reçu. Nous sommes des cons. Et on vote NON ».

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  • Alae // 27.06.2015 à 17h58

    Ça y est, le coup bas est tombé : l’Eurozone refuse l’extension du bail out au delà de mardi prochain. Ils ont torpillé le référendum.
    Varoufakis en direct.
    http://www.zerohedge.com/news/2015-06-27/eurozone-rejects-greek-bailout-extension

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    • TC // 27.06.2015 à 18h07

      Oui, ce jusqu’au-boutisme de l’eurogroupe est le signe que les Allemands ont lâché la Grèce. Le Grexit est pour bientôt, ça va secouer.

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    • stephp // 27.06.2015 à 18h14

      J’espère que le plan de sortie de l’Euro est prêt coté grec.
      La changement c’est maintenant, en Grèce…

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    • camarade staline // 27.06.2015 à 18h27

      le beurre ,l’argent du beurre et la fermiere…..il faudrait tout simplement que le gouvernement grec arrete de rever…ils ont promis des fariboles à leur peuple…l’histoire tranchera mais l’Europe ne peut plus payer à guichets ouverts par l’ELA ou tout autre systeme suicidaire

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      • Wilmotte Karim // 27.06.2015 à 19h23

        Vous vous rendez compte qu’actuellement, vous ne payez rien à la Grèce, n’est-ce pas?

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  • pouic // 27.06.2015 à 18h20

    Bonjour,
    Je crains qu’une fois encore ce référendum soit programmé trop tard .
    L’eurogroupe vient de refuser le prolongement du délai au delà de mardi .
    Si les banques ferment le robinet dès ce soir, on ne sait pas dans quel état d’esprit seront les grecs dimanche 5 juillet .
    Une chose est sûre, quelque chose de pas beau se prépare .

      +2

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  • Patrick Luder // 27.06.2015 à 18h32

    De délais repoussés en délais repoussés, je n’y croirai que lorsque les faits seront établis… Alexis Trispras a trop côtoyé la junte Européiste pour donner de l’indépendance à son pays. La seule chose de sûr est Il n’est pas possible de demander indéfiniment des prêts et d’envoyer paître le service de la dette! La seule raison pour la Grèce de rester dans la zone Euro est d’obtenir encore quelques milliards de fonds financiers en prêts perdus …

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  • Amen Tafrez // 27.06.2015 à 18h56

    Je trouvais que les réactions médiatiques, par exemple sur l’Express (pardonnez le gros mot, je vous jure que j’avais pas le choix) étaient plutôt modérées, même si tendancieuses et faussement équilibrées.

    Et alors je me suis souvenu qu’on subissait un lavage de cerveau massif depuis des décennies. C’est comme le cuir même épais, quand il est bien assoupli, il suffit d’un doigt pour le courber.

    Nous, on est tellement entraînés que désormais, deux gouttes d’insinuation médiatiques suffisent, on les connecte aux pensées prémâchées et aux préjugés qu’on a déjà avalés et digérés, et hop, on s’est fabriqué une opinion conforme.

    Comme du Lego ou du bâtiment préfabriqué, on nous donne juste les indications et on sait assembler les éléments.

    C’est drôle de penser que Pavlov a eu son prix Nobel pour ses recherches sur la digestion, non sur le conditionnement de comportement : il y a plein de façons de digérer.

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  • marie ryon // 27.06.2015 à 19h03
    • ig // 27.06.2015 à 19h12

      Mais non, il fait le constat du non prolongement de l’aide à partir du 1/07, dit que la Grèce ne renonce pas à chercher un accord ( qui respecte donc la mission donnée par le peuple de mettre fin à l’austérité), et que si cet accord est trouvé, le gouvernement appellera à voter oui.

      C’est la réponse à l’eurogroupe qui dit que la porte reste ouverte à la Grèce jusqu’à mardi, si elle change d’avis.

        +2

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  • ig // 27.06.2015 à 19h15

    Faut il qu’ils aient peur du peuple, pour refuser ainsi le referendum.

    Décidément, ils ne sont puissants que parce que nous sommes à genou.

    Nous nous en souviendrons.

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  • lj // 27.06.2015 à 19h16

    M Trispras,

    Je vous présente mes excuses

    J’ai dit sur ce blog que vous alliez vous coucher devant la « troïka »

    M vous êtes un homme d’état et un démocrate

    Merci

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    • ig // 27.06.2015 à 19h28

      Il nous redonne de la fierté, vous ne trouvez pas?

      Moi, je ne suis pas grecque, et pourtant aujourd’hui je me sens fière….allez comprendre!

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  • ulule // 27.06.2015 à 19h32

    Le référendum, c’est opposer à l’oligarchie transnationale, même pas élue, la souveraineté d’un peuple.

    Dans leur rapport « A distant mirror of Debt, Default and Relief », Carmen M. Reinhart et Christoph Trebesch analysent une cinquantaine de cas de crises de la dette dans des économies dites « émergentes » et « avancées ». Leurs conclusions sont éloquentes : les pays qui ont procédé à une réduction de leur dette (via un défaut et/ou une restructuration) ont vu leurs revenus nationaux et leur croissance |1| augmenter, la charge de leur dette diminuer et leur accès aux marchés financiers s’améliorer… http://cadtm.org/Des-economistes-du-FMI-analysent

    Une déclaration tout à fait cruciale à relire absolument…
    http://arretsurinfo.ch/une-declaration-de-sergei-lavrov-a-lire-absolument/

    A lire http://fr.sputniknews.com/club_zinoviev/20150409/1015590722.html
    idem http://fr.sputniknews.com/club_zinoviev/20150407/1015555305.html
    itou http://fr.sputniknews.com/club_zinoviev/20150407/1015556890.html

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  • Seti // 27.06.2015 à 19h40

    L’Eurozone vient de refuser l’extension de l’aide (demande de Varoufakis). Et cessation de l’ELA.
    Mardi, ce sera Game over. Défaillance pour le remboursement au FMI déjà. Puis les banques grecques à sec. Puis ? Un choc systémique ? La Grèce n’est pas Chypre…

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  • Macarel // 27.06.2015 à 19h48

    La guerre est déclarée entre l’UE et le gouvernement Tsipras.

    http://www.zerohedge.com/news/2015-06-27/eurozone-rejects-greek-bailout-extension

    Les Institutions ont fermé tous les robinets d’argents frais vers la Grèce, lundi la Grèce doit 1,6 Milliards d’€ au FMI, elle fera défaut.

    C’est ainsi que les « démocrates européistes » espèrent peser sur le choix du peuple grec, si toutefois, ce référendum devait vraiment se tenir le 5 juillet.

    Une formidable pression va être exercé par le monde de la finance et les technocrates à son service, pour faire en sorte que le gouvernement Tsipras, se soumette ou se démette.

    Une tentative de révolution colorée, type Maïdan, n’est pas à exclure, ou plus si affinité…

    Un député grec du Pasok (nos « socialistes » à nous), a qualifié le fait de donner voix au chapitre au peuple, sur l’acceptation ou pas des conditions de la « junte bruxelloise » , de coup d’Etat.

    Nous sommes dans l’inversion totale des rôles : donner la parole au peuple est un putsch !!!
    Alors que les putschistes sont confortablement installés dans les bureaux des institutions, et dans les directoires des banques.

    Quoiqu’il arrive, cette tragédie,a mis à jour le véritable visage de l’UE (et de son sponsor américain), qui est une organisation corrompue, au service d’une oligarchie qui s’assoie sur la démocratie.
    Tout comme le gouvernement des USA, s’est assis plus d’une fois sur la démocratie dans des pays qui n’avaient pas l’heur de se soumettre aux intérêts de ces mêmes USA.
    Souvenons-nous d’Allende, « This son of a bitch », comme disait délicatement Nixon.
    D’autres aujourd’hui, dans leurs réunions de crise doivent dire « Tsipras, this son of a bitch » !
    Vont-ils lui réserver le même sort qu’à Allende en 1973 ???

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    • Wilmotte Karim // 27.06.2015 à 20h08

      « au service d’une oligarchie qui s’assoie sur la démocratie »
      En même temps, c’est le principe d’une oligarchie. 😉

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      • Macarel // 27.06.2015 à 20h11

        Ca fait pas de mal d’enfoncer des portes ouvertes de temps en temps… 😉

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    • Eric83 // 27.06.2015 à 20h23

      Il serait intéressant de connaître la façon dont l’information sur le référendum à venir en Grèce est relayée dans chacun des pays de l’UE et encore plus intéressant de connaître l’avis des peuples sur cette initiative qui honore le gouvernement de A. TSIPRAS.

      Je sais que c’est un voeu pieux car de tels sondages mettraient en difficultés bien des gouvernements de pays l’UE.

      A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions brutales. JFK

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  • dissy // 27.06.2015 à 19h56

    Les  »journalistes » européistes en pleine panique,juste un petit exemple dans l’ECHO de la bourse (bruxelles)l’éditorial….sans commentaire

     »Alors que cette ultime réunion de la  » dernière chance  » pour résoudre le problème de l’endettement grec débutait à peine, le gouvernement de M. Tsipras a brandi une arme qui eût plu à Machiavel, le référendum. Un geste politique  » fort « . Une symbolique qui réjouit déjà tous les populistes du Vieux Continent. Le peuple choisira, tranchera.

    Quelle absurdité ! Une alternative aussi grave, aussi conséquente nécessite explications, éclairages, débats. Non une question lapidaire posée à une population dont une part importante est exsangue. Le gouvernement de M. Tsipras qui bénéficie d’une majorité parlementaire, joue avec le futur d’un ensemble démocratique d’un demi-milliard de citoyens. Car la question ne se résume ni à une dette, ni à l’euro mais touche les fondements de la construction européenne, soit une sortie de la Grèce de l’Union ou non. Le gouvernement de M. Tsipras se dérobe au moment où la situation exige des hommes d’Etat.

    La responsabilité n’incombe évidemment pas à la seule volte-face grecque. Les partenaires d’Athènes ont manqué depuis cinq ans à leur plus élémentaire devoir : éteindre l’incendie. Au nom de l’austérité brandie comme la panacée qu’elle n’est pas, les dirigeants européens ont voulu convertir leurs homologues grecs à leurs vues contre des prêts. Les dirigeants européens ont laissé la Grèce s’embourber dans une dette qu’ils savaient  » non remboursable « . Plutôt que d’en effacer une partie substantielle et permettre à Athènes de se relancer. »

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    • Wilmotte Karim // 27.06.2015 à 20h26

       » Le gouvernement de M. Tsipras qui bénéficie d’une majorité parlementaire, joue avec le futur d’un ensemble démocratique d’un demi-milliard de citoyens. »

      Ben fallait négocier sérieusement et ne pas le mettre au pied du mur.
      D’autant que le gouvernement grec était prêt à bien des compromis.

      A force de trop tirer sur la corde, sans prendre en compte la réalité matérielle du rapport de force et le coût qu’on impose à l’autre partie dans la négociation, on finit par tout perdre (ou en tout cas, risquer de tout perdre).

      Par ce que NOS négociateurs ne se sont certainement pas montrés sous un beau jour.
      Merkel incluse, aucun n’a agit en « Homme (ou Femme) d’Etat »!

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  • ulule // 27.06.2015 à 19h59

    Jacques Sapir

    – En décidant de tenir une réunion en l’absence d’un représentant de l’Etat grec l’Eurogroupe vient de décider d’exclure de fait la Grèce de l’Euro. Ceci constitue à l’évidence un abus de pouvoir.

    – L’Eurogroupe n’a pas d’existence légale. Ce n’est qu’un « club » qui opère sous couvert de la Commission Européenne et du Conseil européen. Cela signifie que si l’Eurogroupe a commis un acte illégal – et il semble bien qu’il en soit ainsi – la responsabilité en incombe à ces deux institutions.

    – Le gouvernement grec serait donc fondé d’attaquer la Commission et le Conseil à la fois devant la Cour Européenne de Justice mais aussi devant la Cour Internationale siégeant à La Haye. En effet, l’Union européenne est à la base une organisation internationale.

    – Les mécanismes de majorité qualifiée (prévu dans le traité de Lisbonne) ne s’appliquent pas à l’Euro ni aux questions des relations fondamentales entre les Etats.

    Tyrannie européenne ? http://russeurope.hypotheses.org/4019

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  • Macarel // 27.06.2015 à 20h09

    Excellentissime article de J.Sapir, sur les événements en cours :

    Tyrannie européenne ?

    extrait :

    Il est alors symptomatique que la crise induite par un pays ne représentant pas plus de 2% du PIB de l’UE ait pris cette tournure. En fait, cela révèle au grand jour la nature fondamentalement antidémocratique des institutions de l’UE et le fait que cette dernière soit en train de se constituer en Tyrannie.

    Plus que jamais il faut soutenir le peuple grec, et le gouvernement Tsipras, sinon ce seront des « Pinochets » qui seront installés au pouvoir, d’abord en Grèce, puis dans les autres pays de cette union faisandée.

    Démocrates de tous les pays debout !

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  • ulule // 27.06.2015 à 20h13

    Sur le blog d’Etienne – Mondialisme et compétition –
    etienne | 27 juin 2015 at 14:24 |
    via Magda Kossidas — 24 juin, 11:36

    « J’aimerais partager avec vous ce » discours » que j’ai prononcé à une réunion d’ATAC le 20 juin 2015 à Blois:

    Je pourrais, vous aligner des chiffres et des numéros qui montrent et qui démontrent le chaos dans lequel a sombré la Grèce : tant et tant de chômeurs , tant et tant de suicides, tant et tant de gens tombés sous le seuil de pauvreté ; je pourrais vous raconter des histoires touchantes, émouvantes comme l’histoire d’un homme sans jambes, marchant sur les moignons de ses genoux, auxquels il avait fixé des cartons, et qui prenait le bus pour se rendre tous les jours à son travail, heureux d’en avoir un ; je pourrais vous parler de l’héroïsme des gens qu’on traite de voleurs, de profiteurs, de paresseux et qui pourtant travaillent jusqu’à 60h par semaine pour 3 euros de l’heure !

    Des histoires réelles de la vie quotidienne des gens qui avortent pour des raisons économiques, d’une génération qui naîtra jamais, de gens qui meurent parce qu’ils n’ont plus accès aux soins dispensés dans des hôpitaux en ruine, des gens privés de sécurité sociale et des pauvres pour qui l’instruction et l’enseignement est un rêve impossible et qui font la queue pour manger une soupe dégueulasse distribuée hypocritement par l’Eglise qui tout en étant, la première multinationale du pays tente de racheter sa conscience de cette façon .

    Je pourrais vous faire l’historique de la politique absurde et criminelle des dirigeants européens qui sont aux ordres de la finance de Wall Street , experts dans l’art de désigner comme responsables, les victimes, experts dans l’art qui consiste à réduire un peuple à la mendicité pour mieux le piller, experts dans l’art , qui consiste à bombarder des innocents, experts dans l’art qui consiste à maquiller les génocides en sauvetage ! Je pourrais vous démontrer que la Grèce est un laboratoire pour tester une politique effroyable au nom d’une dette artificiellement gonflée.

    Je ne ferais rien de tout ça, car je susciterais en vous, au pire, une sorte de pitié pour les pauvres malheureux grecs, au mieux une crainte ou la peur que cela, arrive un jour chez vous.

    Or , la peur égare l’esprit des hommes, les agenouille , les fait prier , les plonge dans de curieux calculs, leur fait perdre leur conscience !
    Nous devons agir par conscience et non par peur !
    Je tenterais et me contenterais à répondre à la question : pourquoi la Grèce a été choisie et désignée comme laboratoire !
    La réponse est simple , ce qui ne veut pas dire facile.
    La Grèce est un symbole !
    Symbole de quoi ?
    Et bien , de la Liberté et de la Démocratie , car ces deux idées sont nées dans ce pays.
    La vraie liberté et la vraie démocratie, celles qui se résument dans la phrase prononcée par Euripide :
    « Citoyens, que celui des hommes qui peut donner un avis, utile à la cité , s’avance et qu’il s’exprime librement devant tous! »
    Voilà ce que c’est la démocratie !
    En démocratie , la politique est une affaire d’opinion et non une science.
    Elle ne vise pas la connaissance mais l’action.
    En Démocratie , un citoyen est celui qui peut gouverner et être gouverné. Tout individu est par conséquent un homme politique.
    En Démocratie, un homme qui ne s’occupe pas des affaires publiques, est un citoyen certes paisible mais inutile.
    Voilà pourquoi Thucydide propose de choisir entre la liberté et la tranquillité !

    Et voilà le pourquoi la Grèce figure en premier sur la longue liste des pays européens destinés à l’anéantissement.
    Parce que les grecs ont su définir clairement les trois conditions de la Démocratie, à savoir ;
    L’autonomie, le droit de décider seuls des lois auxquelles ils se soumettent ,
    L’autotélie, le droit de vivre en s’appuyant sur ses propres ressources
    L’autodiké, le droit au jugement par ses propres institutions !
    Nous comprenons que le système actuel est aux antipodes de telles propositions !
    Vous comprenez que celui qui connait ce que vraiment signifie le mot Démocratie, ne se laisse pas tromper par ces imposteurs qui gouvernent malgré nous et contre nous.
    En démocratie on ne dit pas : ils ont fait ci ils ont fait ça ! En Démocratie, on dit nous , Nous avons décidé !!!
    La Grèce doit être punie pour avoir osé imaginer et mettre en application des idées pareilles !
    Elle est un obstacle dans l’instauration du Nouvel Ordre Mondial!
    Ses idées sont dangereuses et subversives, car elles conduisent souvent à des révolutions !
    Ce n’est pas un hasard si en France en ce moment on supprime le grec et le latin dans des écoles !

    Tout est lié !

    Le grec est une langue mère et non une langue morte, elle est parlée par vous, ( la plupart des mots que vous utilisez proviennent du grec ou du latin qui s’est servi largement du grec ) et par moi et on aura toujours recours au grec, pour exprimer les nuances, les subtilités et les découvertes de l’homme, dans les domaines, scientifiques, philosophiques, technologiques, politiques et moraux !
    Le grec est la base de tous nos classements intellectuels, il est conçu pour ça !

    On comprend pourquoi on le supprime !

    La langue fait l’objet d’appauvrissement planifié dans le but d’hébéter le peuple, voire de l’abrutir pour mieux le contrôler !
    Dans le livre 1984 G.Orwell décrit parfaitement le monde qui nous attend si on laisse faire :
    « La police de la pensée surveille les citoyens et les oblige non seulement à oublier mais à oublier qu’ils ont oublié ! » parce que :
    Qui contrôle le passé contrôle l’avenir !
    La langue est réduit à une fonction informative , afin de rendre impossible l’expression et la formulation des pensées subversives !
    La guerre, c’est la paix !
    L’ignorance , c’est la force !
    L’économie, c’est la finance !
    La souffrance, c’est l’espérance ! je pourrais ajouter !
    « -Comment un homme assure son pouvoir sur un autre, cher Winston ?
    -En le faisant souffrir !
    -Exactement ! le pouvoir consiste à infliger des souffrances et des humiliations, à déchirer l’esprit humain en morceaux , afin de le rassembler ensuite sous des nouvelles formes qu’on a choisit !
    Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance !
    Notre monde Sera un monde d’écraseurs et d’écrasés et la tyrannie s’épanouira sur le terrain de l’ignorance ! »
    Voilà le programme qu’ils ont prévu !
    Sachez que la perversion du pouvoir commence par la fraude des mots ! comme disait Platon.
    Nous appelons démocratie, son strict contraire !
    Réformes structurelles, cela veut dire : austérité imposée !
    Compétitivité veut dire : suppression des acquis sociaux
    Restaurer la confiance, veut dire : restaurer la confiance des marchés financiers !

    Les créanciers, sont maintenant des partenaires !
    Et les banques, des institutions !
    Le spectacle du monde ressemble à celui des jeux olympiques ! Certains y tiennent boutique, d’autres payent de leur personne, d’autres se contentent de regarder !
    Alors ! Relevons nous, instruisons nous, inventons, pensons, et surtout résistons !

    L’argent n’est rien d’autre qu’une fiction !
    Mais, une fiction qui tient l’humanité
    Bien serrée au collier de la servitude ! »
    Résistons et n’oublions jamais cette vérité :
    « Si les chameaux ne s’agenouillaient pas
    On ne pourrait pas les charger ! »

    Et, je finis en laissant la parole à Lucie Aubrac et aux autres résistants qui nous rappellent que :
    « Résister est un verbe qui se conjugue au présent ! »

    Magda Kossidas, Conteuse-Militante

    https://www.facebook.com/groups/soutiensyriza/permalink/940171896045304/

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    • Eric83 // 27.06.2015 à 22h36

      Je vous remercie pour le remarquable discours que vous nous faites partager.

        +3

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    • Kiwixar // 28.06.2015 à 00h05

      Merci pour ce texte remarquable.

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  • Léa // 27.06.2015 à 20h15

    De toutes façons, maintenant il faut aller au clash pour trouver une solution !

    Il peut aussi y avoir un gros clash entre grecs pro européistes et ceux qui refusent l’austérité.
    J’imagine bien un gros grec bien gras expliquer à un grec « sans dents » qu’il doit se contenter de 300 € de pension alors que lui-même ne paye pas ses impôts.

    L’UE a un autre atout : en cas d’émeutes ils peuvent faire intervenir l’ Eurogender force ( des mercenaires parqués en Italie ) qui n’a plus de comptes à rendre à la justice d’un pays et peut tirer à balles réelles sur la foule en cas d’émeute. J’espère qu’ils n’en arriveront pas là, mais vu la dérive facho avec l’ ukraine et qu’ L.H.O.O.Q (Marcel Duchamp) et j’espère que les européens vont se secouer, si bruxelles et Berlin mettent le feu à la Grèce..

    Jamais on aurait du laisser les boches se réunir, car ils nous ont foutu la paix que tant qu’ils étaient séparés. Là ils montrent leur vrai visage.

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    • Macarel // 27.06.2015 à 20h18

      C’est Mauriac qui disait, je crois : « J’aime tellement l’Allemagne, que je suis content qu’il y en ait deux ! »

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    • aleksandar // 27.06.2015 à 22h47

      Au risque de vous décevoir, l’EurogendFor n’est pas composée de mercenaires mais de gendarmes, ils ne sont que 800 et peu susceptible de tirer à balles réelles sur la foule comme vous l’imaginez.
      Elle ne peut d’autre part qu’intervenir qu’a la demande des états et ne dépend pas de l’union européenne.
      Ses membres sont bien entendu responsables de leur actes devant la justice de chaque pays, un gendarme français qui tirerait à balles réelles sur la foule se retrouverait aux assises.
      Dernier point, pour bien connaitre les gendarmes pour des raisons professionnelles, je doute fort que, vu leur caractère très « légalistes », ils se fourvoient dans ce genre de répression.

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      • aleksandar // 28.06.2015 à 09h28

        Ne connaissant pas cette partie de votre anatomie, je ne saurais vous répondre…..:).

        Par contre, concernant votre encéphale, je pense qu’effectivement vous appartenez à la classe des gallinacées….
        Cordialement.

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