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26.mai.201826.5.2018 // Les Crises

Un repas par jour : Des mères yéménites essaient de nourrir leur famille. Par Maggie Michael

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Source : AP News, Maggie Michael, 03-05-2018

ADEN, Yémen (AP) – La jeune mère est montée sur la balance pour le médecin. Même avec toutes ses robes noires, elle ne pesait que 84 livres – 38 kilogrammes. Umm Mizrah est enceinte, mais elle meurt de faim pour nourrir ses enfants.

Et son sacrifice n’est peut-être pas suffisant pour les sauver.

Le bureau du médecin est couvert de dizaines de photos de bébés émaciés qui sont passés par l’hôpital Al-Sadaqa à Aden, victimes d’une guerre de trois ans au Yémen qui a laissé des millions de personnes au bord de la famine.

Des mères comme Umm Mizrah sont souvent la seule défense contre la faim qui a tué des milliers de personnes. Elles sautent les repas, dorment pour échapper aux crampes d’estomac. Elles cachent des visages osseux et des corps émaciés sous de volumineuses tuniques abaya noires et des voiles.

Le médecin a demandé à la mère de remonter sur la balance en tenant son fils, Mizrah. À 17 mois, il pesait 5,8 kilogrammes (12,8 livres), soit environ la moitié du poids normal pour son âge.

Il montrait tous les signes d’une « malnutrition aiguë sévère », le stade le plus grave de la faim. Ses jambes et ses pieds étaient enflés, il n’avait pas assez de protéines. Lorsque le médecin a enfoncé un doigt dans la peau de ses pieds, les empreintes ont persisté.

Environ 2,9 millions de femmes et d’enfants souffrent de malnutrition aiguë ; 400 000 autres enfants luttent pour leur vie, dans les mêmes conditions que Mizrah.

Près d’un tiers de la population du Yémen – 8,4 millions sur 29 millions d’habitants – dépend entièrement de l’aide alimentaire sous peine de mourir de faim. Ce nombre a augmenté d’un quart au cours de la dernière année.

Des photographies de nourrissons souffrant de malnutrition grave étaient accrochées au mur du bureau administratif de l’hôpital d’Aden. (AP Photo/Nariman El-Mofty)

Les organismes d’aide préviennent que certaines parties du Yémen pourraient bientôt connaître une mortalité généralisée due à la famine. De plus en plus de gens dépendent d’une aide qui ne parvient déjà pas à atteindre la population. La guerre, vieille de trois ans, traîne interminablement entre les rebelles chiites Houthis du Yémen qui détiennent le nord du pays, et la coalition dirigée par les Saoudiens, armée et soutenue par les États-Unis, qui a cherché à bombarder les rebelles pour les soumettre avec une campagne aérienne implacable en soutien au gouvernement yéménite.

On ne sait pas combien d’entre eux sont morts, car les autorités ne sont pas en mesure de suivre les cas. Save the Children a estimé à la fin de l’année dernière que 50 000 enfants pourraient être morts en 2017 de faim extrême ou de maladie, étant donné que jusqu’à 30 pour cent des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère non traitée meurent.

Le reportage de l’AP sur la guerre au Yémen est financé par une subvention du Pulitzer Center on Crisis Reporting.

« Malheureusement, le Yémen est aujourd’hui considéré comme la plus grande urgence humanitaire au monde », a déclaré Stephen Anderson, directeur du Programme alimentaire mondial au Yémen. Quelque 18 millions de personnes ne savent pas d’où vient leur prochain repas.

Même avant la guerre, la nation la plus pauvre du monde arabe luttait pour se nourrir. C’est un pays de déserts et de montagnes dont les ressources en eau s’amenuisent, où seulement 2 à 4 pour cent des terres sont cultivées, de sorte que la quasi-totalité de sa nourriture et de ses approvisionnements doivent être importés.

La guerre a brisé tout ce qui maintenait le Yémen juste au-dessus de la famine. Les avions de guerre de la coalition ont détruit des hôpitaux, des écoles, des fermes, des usines, des ponts et des routes.

La coalition a également imposé un embargo terrestre, maritime et aérien sur les zones contrôlées par les Houthis, y compris le port de la mer Rouge de Hodeida, qui était le point d’entrée de 70 pour cent des importations du Yémen. Aujourd’hui, il y en a beaucoup moins, car les navires de la coalition au large des côtes ne laissent passer que les navires commerciaux et d’aide inspectés et approuvés par l’ONU, souvent avec des retards.

Les États-Unis apportent un soutien important à la campagne de la coalition, en fournissant des renseignements et des milliards de dollars de munitions ainsi qu’une aide logistique comme le ravitaillement en vol des avions de la coalition. Selon le département d’État américain, Washington a fourni près de 854 millions de dollars pour faire face à la situation humanitaire au Yémen.

Dans de nombreux endroits, il y a de la nourriture sur les marchés, mais les gens n’en ont tout simplement pas les moyens, car les salaires ne sont pas payés, le travail est plus difficile à trouver et la valeur de la monnaie s’est effondrée.

Umm Mizrah et son mari, qui ont trois jeunes filles en plus de Mizrah, mangent généralement un repas par jour, souvent juste du pain et du thé. L’Associated Press l’identifie par le surnom qu’elle utilise souvent – qui signifie « mère de Mizrah » – pour protéger sa vie privée.

Lorsque le médecin d’Aden lui a dit que la malnutrition peut être fatale, elle a tremblé. Les parents se sentaient impuissants. Des brûlures de cigarettes étaient visibles sur le ventre du bébé. Désespéré, le père s’était tourné vers un remède populaire yéménite appelé « maysam », ou « branding » – utiliser les brûlures pour expulser les mauvais esprits.

« Je ne sais pas ce qu’il a au juste », dit-elle tranquillement. « Il était enjoué et allait bien, puis il a commencé à tomber malade et a cessé de s’allaiter et de jouer. »

L’AP a voyagé à travers le sud du Yémen, territoire détenu par le gouvernement soutenu par la coalition, et a visité plusieurs districts parmi les 107 régions du pays que l’ONU met en garde contre le risque de tomber dans la famine.

C’est un paysage de désespoir.

LA MORT PAR LA FAMINE

Un médecin montre sur son téléphone portable une photo de Fadl, un garçon yéménite de 8 mois pris dans ses derniers jours avant de mourir de faim, sur cette photo du 10 février 2018 dans un hôpital de Mocha, au Yémen. (AP Photo/Nariman El-Mofty)

Une vidéo filmée par un médecin montre Fadl, âgé de 8 mois, dans les derniers jours de sa vie.

Le bébé tortille ses jambes de douleur. Il pleure mais il est tellement déshydraté que ses yeux ne peuvent pas produire de larmes. Son ventre est aussi tendu qu’un ballon. Vous pouvez facilement compter les 12 rangées de côtes saillantes sur sa poitrine palpitante. Ses parents désespérés ont plâtré sa tête avec du henné noir, un colorant qui est utilisé comme remède populaire.

Fadl est né dans le désert. Sa mère, Fatma Halabi, était enceinte de huit mois lorsqu’elle et des milliers d’autres ont fui la région autour de son district de Mowza alors que les forces gouvernementales descendaient sur les Houthis.

Séparée de son mari, Halabi a conduit ses quatre enfants et deux chèvres à travers la Grande Vallée, la plaine aride débordant des montagnes vers la ville de Mocha sur la Mer Rouge.

Ces étendues désolées sont historiquement un lieu de mort. Il y a plus de 400 ans, un dirigeant musulman a envoyé de force la quasi-totalité de la population juive du Yémen pour refus de se convertir. Les chroniqueurs disent que les deux tiers d’entre eux sont morts de chaleur et de privation.

Halabi et les enfants se cachaient dans des buissons d’épines pour éviter l’artillerie et les frappes aériennes le long de la ligne de front changeante. Un jour d’avril de l’année dernière, elle est entrée en travail et, seule, a donné naissance à Fadl sous un arbre. Et puis elle s’est évanouie.

Finalement, elle et son mari se sont retrouvés et se sont installés dans une cabane abandonnée dans la vallée.

Parlant de l’intérieur de sa maison de fortune en février, Halabi s’est assise avec une corde autour de sa taille émaciée, sa robe bleue glissant de son épaule osseuse.

Elle a parlé en phrases courtes et épuisées. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle avait mangé ce jour-là, elle a répondu « Bor », le mot arabe local qui signifie farine. « Nous restons patients », dit-elle. « Nous devons nourrir les enfants ». Quand elle a faim, elle s’allonge et essaie de dormir.

Les bébés au Yémen meurent de faim dans l’ombre de la guerre civile

Souvent, elle et son mari mangent un repas le matin et rien avant le lendemain matin.

Incapable d’allaiter Fadl, elle lui a donné du lait de chèvre ou de chamelle, qui manquent des nutriments du lait maternel ou du lait maternel. Le nouveau-né continuait à avoir de la fièvre et de la diarrhée, alors elle a emprunté de l’argent à plusieurs reprises pour l’emmener à l’hôpital de Mocha.

L’hôpital a vu 600 cas de malnutrition au cours des 10 derniers mois, mais il manque tellement de fournitures qu’il n’a même pas d’analgésiques pour soulager les maux de tête, a déclaré un médecin, Abdel-Rehim Ahmed. Il n’a pas de centre d’alimentation thérapeutique. Aucun de ses médecins n’a été formé au traitement de la malnutrition.

Et Mocha se gonfle de 40 000 personnes déplacées.

Si elle n’est pas traitée, la malnutrition prolongée fait perdre à l’organisme son stock de glucides, de graisses et de protéines. Le corps commence à se manger tout seul. Le cerveau lutte pour trouver de l’énergie, le cœur rétrécit et la peau se fendille, exposant le corps à des infections. Les reins et le foie cessent de fonctionner correctement, de sorte que les toxines s’accumulent à l’intérieur du corps, ce qui entraîne un cercle vicieux de maladies.

La dernière visite de Fadl à l’hôpital remonte au 29 novembre. À huit mois, il pesait 2,9 kilogrammes (6 livres), soit le tiers du poids normal. La circonférence de son bras, une mesure courante pour la malnutrition, était de 7 centimètres, moins de 3 pouces. Cela indique une malnutrition aiguë sévère.

Le personnel mesure l’avant-bras de Salima Ahmed Koryat, une fillette yéménite de 6 mois, afin de déterminer si elle souffre de malnutrition à l’hôpital principal de Mocha. (AP Photo/Nariman El-Mofty)

Incapable de payer un séjour à l’hôpital, les parents de Fadl l’ont ramené chez lui.

Il a rendu son dernier souffle peu de temps après dans les bras de sa grand-mère. Ses parents épuisés dormaient par terre. La grand-mère les a réveillés et leur a dit que leur fils était mort.

La seule image de Fadl de sa courte vie de faim et de douleur est la vidéo, prise par le chef du centre de nutrition. Ses parents n’ont pas de téléphone portable ou d’appareil photo.

« Parfois, je me réveille le matin et je me souviens qu’il n’est plus là et que je commence à pleurer », a dit Halabi. « Qui ne pleurerait pas pour ses enfants ? »

« LIBÉRÉ », ET TOUJOURS AFFAMÉ.

Même dans les parties du Yémen qui sont arrachées à la domination des Houthis, la famine persiste – ou s’aggrave.

Fin février, des mères portant des bébés se sont rassemblées au centre nutritionnel de l’hôpital principal d’al-Khoukha, une petite ville sur la mer Rouge, s’attendant à recevoir des lots mensuels de préparations pour nourrissons et de fournitures nutritives.

Elles sont repartis les mains vides.

Des mères et des enfants se pressent dans un centre de traitement de la malnutrition à l’hôpital principal de la ville d’al-Khoukha. (AP Photo/Nariman El-Mofty)

Le centre n’a plus de provisions depuis des semaines. Certaines d’entre elles, couvertes d’abayas noires, ont insisté et ont protesté faiblement. Mais la plupart étaient trop faibles pour se plaindre et s’éloignaient en silence.

Al-Khoukha a été repris aux Houthis en décembre par des forces soutenues par la coalition qui avancent le long de la côte. Entre les mains des rebelles, la ville avait été directement reliée au port de Hodeida, plus au nord, la plus grande porte d’entrée de l’aide internationale au Yémen.

Maintenant coupé du port, aucun ravitaillement n’est venu du sud.

« Nous n’avons pas de vaccins. Il y a des pénuries de médicaments. L’aide a cessé », a déclaré Abdullah Doubala, chef du département de la santé d’al-Khoukha. Le fardeau s’alourdit à mesure que les familles fuyant les combats ailleurs affluent vers al-Khoukha, amenant davantage d’enfants maigres et affamés.

Les médecins estiment que 40 pour cent des enfants de la ville souffrent de malnutrition. Des enfants aux pieds nus remplissent les couloirs du centre, beaucoup sont visiblement émaciés, certains avec le paludisme ou le choléra. Certains peuvent à peine tenir debout.

Galila, âgée de neuf mois, les côtes bien saillantes, les yeux gonflés dans des orbites rétrécies, était assise sur les genoux de sa mère, Aisha.

La petite fille a attrapé le paludisme et a commencé à perdre du poids. Maintenant, elle pèse 4,5 kilogrammes (9,9 livres), comparativement à la moyenne de 6 à 8 kilogrammes (13 à 17 livres) pour une fillette de 9 mois.

Sa mère est aussi minuscule, ravagée par le manque de nourriture pour une famille qui ne cesse de grandir.

Aisha accouche chaque année ; Galila est son 14e enfant. Son mari, bûcheron, ne trouve guère de travail. Même venir à l’hôpital coûte trop cher ; si elle veut venir, elle doit attendre que son frère, qui a une moto, l’emmène.

« Je mange tout ce qui est disponible ou j’attends le lendemain », a dit Aisha. « Un repas une fois par jour. »

La faim des mères se répète encore et encore dans tout le pays ravagé par la guerre.

LA FAIM D’UNE MÈRE

Il n’y a pas que ceux qui sont chassés de chez eux qui souffrent.

Isolés dans une vallée de montagne, les 450 habitants du village de Qibli sont en train de dépérir. Les garçons et les filles qui courent pieds nus dans les chemins de terre sont rabougris.

La plupart des hommes ici sont des soldats, qui n’ont pas été payés depuis des mois, ou des ouvriers agricoles, qui ne trouvent plus de travail.

Tout l’argent qu’ils ont va à la recherche de nourriture. Le marché le plus proche est à 13 kilomètres (8 miles), ce qui signifie payer un prix élevé de l’essence en plus du prix de la nourriture elle-même, qui a doublé au cours de l’année dernière.

Assise sur le sol de sa maison, Sherine a nourri ses deux enfants de morceaux de pain trempés dans des « besbas », une sauce à la tomate et à l’ail. Elle n’en a pas pris une bouchée pour elle-même.

Sa fille Amal, âgée d’un an, a été diagnostiquée comme souffrant de malnutrition aiguë et ne peut plus se lever.

La famille vit en grande partie de pain et de thé. Son mari fait partie des soldats non rémunérés. Son père, un soldat à la retraite, reçoit toujours une maigre pension, mais l’utilise pour aider tous ses enfants et petits-enfants, une famille de 16 personnes au total.

L’aide n’est pas arrivée à Qibli depuis 2016, selon le volontaire de secours Rashid al-Khoushbi. Seules quatre familles de la région figuraient sur les listes du Programme Alimentaire Mondial pour l’aide alimentaire. La plupart des ménages ici sont considérés comme ayant un soutien de famille masculin, ce qui en fait une priorité moindre.

Sherine est montrée avec ses enfants, Al-Mallah, Yémen. (AP Photo/Nariman El-Mofty)

Dans la ville principale de la région, al-Mallah, les médecins étaient introuvables dans l’hôpital. Personne ne les paie, si bien que beaucoup de collaborateurs ne se présentent pas régulièrement au travail.

Assise dans son lit, Umm Molham était si faible qu’elle pouvait à peine soulever son fils de 13 mois. Lorsque l’AP l’a rencontrée, elle était à l’hôpital depuis trois jours, attendant que quelqu’un l’examine.

Le tout-petit avait vomi, toussait et souffrait de diarrhée. La famille ne peut se permettre de lui donner une formule qu’une fois par jour. Son corps est émacié, ses yeux enfoncés, son ventre.

Sa mère était assise impuissante, le bébé sur ses genoux.

« Elle n’allaite pas », dit son mari, Anwar Said. « Elle ne mange pas bien et n’a pas de lait. »

Umm Molham n’a pas dit un mot, même quand on lui posait des questions, perdue dans son monde intérieur de fragilité et de faim.

Pour un récit de voyage explorant la géographie de la famine dans le sud du Yémen et pour voir de plus près une femme luttant pour nourrir sa famille, ainsi que des séquences vidéo, visitez : https://apimagesblog.com/yemen-dirty-war

Source : AP News, Maggie Michael, 03-05-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Alfred // 26.05.2018 à 07h51

Il ne s’agit pas d’une disette qui peut conduire à des jacqueries ou à des révoltes. Il s’agit d’une des plus grandes famines. Les références historiques ne sont pas la révolution, ni l’impôt ni l’absolutisme mais les famine éthiopienne ou ukrainienne (politiques- j’en passe volontairement d’autres oubliées en occident) et les crimes contre l’humanité. Non seulement la mortalité et la souffrance sont élevés mais ceux qui survivront seront marqués à vie (retards de croissance, handicaps physiques et psychologiques). Bref c’est tout un peuple et son futur qui sont vicieusement mutuliés.
Ce n’est ni une succession d’erreurs, ni de la malchance, ni de la fatalité, ni les aléas de la guerre. C’est une politique délibéré dont les auteurs qui ont une adresse, un toit, un lit, parfois des enfants sont coupables de crimme contre l’humanité.
Les Emirats arabes unis (vous aimez les centres commerciaux de Dubaï ?), l’Arabie saoudite (faire le hadj chez les assassins de musulmans ?), Les états unis (vous aimez votre dernier iphone ?), La France (cororico) et le royaume uni (le mariage le mariage) sont les responsables et les contributeurs de ce massacre.
Boycottez donc les produits de ces pays et si vous rejoignez la bande à Ruffin dans les rues n’oubliez pas une pencarte sur le Yémen (et vous verrez bien l’accueil).
(Merci beaucoup pour ce billet)

28 réactions et commentaires

  • Garcia Garcia // 26.05.2018 à 06h42

    S’ils n’ont pas de pain, ils n’ont qu’à manger de la brioche.

      +2

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    • Nerouiev // 26.05.2018 à 06h53

      Mais malheureusement, et pour cause, personne n’a de brioche non plus.

        +1

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      • ZX // 26.05.2018 à 09h53

        Ce ne sont pas les brioches qui manque, elles sont juste accaparées, comme le reste, par des mafieux qui se pensent à l’égal des dieux, jupiter ou autre dieu de la guerre à la mèche rebelle.
        Encore un article indispensable. Mais le scandale est partout et perdure depuis des décennies.

          +3

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      • step // 28.05.2018 à 17h18

        si justement l’article dit le contraire.
        « Dans de nombreux endroits, il y a de la nourriture sur les marchés, mais les gens n’en ont tout simplement pas les moyens, car les salaires ne sont pas payés, le travail est plus difficile à trouver et la valeur de la monnaie s’est effondrée. »
        L’argent n’est jamais là ou l’on a besoin de lui, il est là où il peut s’accumuler. En temps de guerre c’est évidemment vrai jusqu’à la caricature.

          +1

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    • Alfred // 26.05.2018 à 07h51

      Il ne s’agit pas d’une disette qui peut conduire à des jacqueries ou à des révoltes. Il s’agit d’une des plus grandes famines. Les références historiques ne sont pas la révolution, ni l’impôt ni l’absolutisme mais les famine éthiopienne ou ukrainienne (politiques- j’en passe volontairement d’autres oubliées en occident) et les crimes contre l’humanité. Non seulement la mortalité et la souffrance sont élevés mais ceux qui survivront seront marqués à vie (retards de croissance, handicaps physiques et psychologiques). Bref c’est tout un peuple et son futur qui sont vicieusement mutuliés.
      Ce n’est ni une succession d’erreurs, ni de la malchance, ni de la fatalité, ni les aléas de la guerre. C’est une politique délibéré dont les auteurs qui ont une adresse, un toit, un lit, parfois des enfants sont coupables de crimme contre l’humanité.
      Les Emirats arabes unis (vous aimez les centres commerciaux de Dubaï ?), l’Arabie saoudite (faire le hadj chez les assassins de musulmans ?), Les états unis (vous aimez votre dernier iphone ?), La France (cororico) et le royaume uni (le mariage le mariage) sont les responsables et les contributeurs de ce massacre.
      Boycottez donc les produits de ces pays et si vous rejoignez la bande à Ruffin dans les rues n’oubliez pas une pencarte sur le Yémen (et vous verrez bien l’accueil).
      (Merci beaucoup pour ce billet)

        +37

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      • Chris // 26.05.2018 à 13h21

        Oui, après la Somalie, un nouvel holodomor : le Yémen. Orchestré par les nantis et le grand capital… pour ne parler que du XXIe siècle !
        Qui plus est, culturellement se poursuit la pratique de familles nombreuses, ce qui diminue dramatiquement le taux de survie des plus résistants par malnutrition.
        La guerre totale par le feu du ciel et des ventres vides.
        Saleté d’humains !

          +2

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  • patrickv // 26.05.2018 à 06h50

    « Malheureusement, le Yémen est aujourd’hui considéré comme la plus grande urgence humanitaire au monde »

    HONTE aux occidentaux !
    ceux là même qui n’hésitent pas à dépenser de milliards en armes, mais qui laissent ce Pays mourir de faim !
    ces pays hyper-riches, hyper-armés, qui n’hésitent pas à attaquer un pays qui n’a même pas les moyens de se défendre !
    ces pays « amis » de la France !(enfin, pour les gouvernants, qui disent parler et agir « au nom des Français » !)
    HONTE à nous !

      +18

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  • DUGUESCLIN // 26.05.2018 à 08h45

    Les adeptes de la « ligne rouge » devraient bondir. Nous sommes dans l’insupportable, l’inacceptable, alors que la pseudo communauté internationale fait un « cinéma humanitaire » énorme pour une pseudo attaque chimique dans la Ghouta, et là….pas de ligne rouge.
    Pour ma part je suis ulcéré, trop, c’est trop.
    Aucun intérêt financier ou géopolitique ne peut justifier toutes ces horreurs, la vie d’une mère et de son enfant ne se mesure pas en dollars. Ma colère est profonde. Il nous appartient, aux uns aux autres, de lutter contre ces intérêts honteux et ceux qui en sont à l’origine et qui n’ont plus aucune trace d’humanité en eux..
    Et les suiveurs serviles, sont-ils seulement conscient de ce qu’ils font?

      +19

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    • Geof’ // 26.05.2018 à 09h15

      « trop c’est trop » ? , pq ne pas alors franchir le rubicond, et devenir communiste ?

      tu continues à penser que ton droit de vote te donne un pouvoir souverain, ou tu commences à comprendre que les banksters gouvernent ta vie ? macron, maye, merkel, trump, poutine, xi jinping…TOUS, absolument TOUS des f.. de p…, au service du grand Kapital.

      les droits de l’homme, c’est un discours de tartuffe,

      la cruauté humaine, c’est comme la quantité d’eau sur terre (forme gazeuse des atmosphères incluse), une constante !!!

      alors : la pilule bleue ou la pilule rouge ?
      cfr les films matrix – je ne sais pas de quelle génération tu es…

      Geoffrey, neo-communiste belge

        +3

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      • DUGUESCLIN // 26.05.2018 à 15h01

        Ah bon? Pour avoir de l’empathie, il faut être communiste?
        Les idéologies ont fait beaucoup de souffrances et de morts.

          +4

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        • Geof’ // 26.05.2018 à 17h43

          [modéré] ai-je parlé d’empathie ?

          je crois avoir évoqué le fait que le droit de vote, l’indignation, les e-pétitions…n’ont aucun sens dans le cadre d’un système politique élitiste, outil de la domination capitaliste.

          y a pas de goulags en Europe ni aux USA mais les peuples décident-ils pour autant de leurs avenirs ?

          bien sûr, « ils » diront que sans capitalisme, pas de démocratie…bla bla bla…la bête immonde…

          je n’entends pas ici réhabiliter staline-le-boucher. C’est Allende, notre modèle…

          Geof’

            +1

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    • Kami74 // 26.05.2018 à 09h50

      « Les adeptes de la “ligne rouge” devraient bondir »

      Ces gens-là n’ont pas de ligne rouge morale, ils jouent les vierges effarouchées quand il s’agit de diaboliser un chef d’État ou de gouvernement qu’ils veulent éliminer, mais c’est purement un jeu d’acteur.

      Les dirigeants (au sens large : la classe politique, la haute administration, etc) FUKUS et leurs communicants dans les médias sont véritablement des monstres. Avec Sanders, Corbyn et Mélenchon au pouvoir, la politique étrangère de ces pays voyous changerait radicalement. Je ne suis pas d’accord avec Mélenchon sur de nombreux sujets, mais je vais probablement me mettre à voter pour lui afin que la France cesse d’être un pays belliciste qui fait tant de mal au reste du monde, soit directement soit en étant du côté des agresseurs.

        +7

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      • Alfred // 26.05.2018 à 10h23

        Même sans morale aucune, avec de la volonté politique il est possible d’aller au clash et de faire valoir des choix:
        https://www.zerohedge.com/news/2018-05-25/saudis-halt-orders-german-companies-crown-prince-deeply-offended

          +0

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        • Chris // 26.05.2018 à 13h43

          Je me demande jusqu’à quel point l’Allemagne va obtempérer aux manoeuvres saoudo-américaines.
          Il me semble qu’elle est mure pour sauter le pas… et se rallier au couple sino-russe ! Là, il y a des affaires à faire (OBOR) et moins de couleuvres à avaler : les Allemands en ont plus que marre du repentir éternel post GM2.
          Des signes avant-coureurs tels que AfD/immigration, target 2/sortie de l’Euro, Italie en embuscade, Brexit qui sale l’addition, pressions GNL US, barrières douanières, chaos du MO nuisible à l’approvisionnement énergétique et au commerce, etc…
          Ça craque de partout : trop c’est trop.

            +4

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          • Alfred // 26.05.2018 à 14h09

            J’espère que vous avez raison mais il me semble que la crise de 2008 nous aura au moins appris une chose : ne pas nous emballer quand ce monde idiot semble à bout de souffle. Le système a de la ressource : il n’aurait pas dû survivre et pourtant il se peut en pire et la crise non résolue est encore dans son les limbes 8 ans après. Les salauds créent bien leur propre réalité et pas que dans le domaine de la guerre et de la géopolitique. En économie aussi. 2005, 2008 et la crise grecque ont douché mes elans d’espérance.
            Essayons de faire ce qu’il faut sans nous emballer.
            Et pendant ce temps les supplétifs de l’Empire propagent le chaos partout où c’est utile:
            https://www.twitter.com/Nath_Yamb/status/1000051929551134720
            Si vous en entendez parler c’est que c’est utile (jusqu’à ce ce que ça fasse flop comme en Birmanie).
            Si vous ne vous en entendez pas parler c’est que c’est pas utile de mobiliser votre émotion (comme au Cameroun) jusqu’à ce que cela se voie trop (comme au Yémen).
            Un journaliste c’est un imbécile ou un pourri.

              +6

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  • Rond // 26.05.2018 à 09h23

    L’homme est un être raisonnable mais pas les hommes. L’Afrique est embrasée, dont le Yémen terriblement. Le monde est embrasé et nous croyons être épargnés. Nous sommes embarqués dans une infernale machine à broyer de l’humain pour la satisfaction de quelques-uns … nombreux. Car il ne faut pas se leurrer, notre mode de vie est responsable. C’est notre soif d’énergie et de matières premières, le tout teinté d’idéologies religieuses qui suscitent convoitise et guerres. Nous sommes tous responsables, certes à des degrés divers, mais nous sommes tous responsables.
    Alors, que faire ? Prier ? Perso, je n’ai pas encore mesuré l’efficacité du procédé. Empêcher de nuire tous les psychopathes de la planète ? Trier selon quels critères ? Et puis, il n’y a nulle part assez de place. De plus, ce serait user de méthodes que je réprouve. Revenir à l’âge pierre ? Peut-être qu’une solution médiane serait plus applicable et supportable.
    Et si nous tentions la décroissance raisonnée, individuellement ou collectivement ? On a jamais essayé ce truc, alors que tout le reste a déjà été tenté et foire lamentablement, inexorablement. Mais peut-être que les Jupiter en place ne seraient pas d’accord, ou pire, qu’ils n’ont aucune opinion sur rien, hors le dogme de la croissance infinie …
    Autres solutions ?

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    • Rond // 27.05.2018 à 07h26

      « Je suis citoyen des États-Unis et j’ai une part de responsabilité dans ce que fait mon pays. J’aimerais le voir agir selon des critères moraux respectables. Cela n’a pas grande valeur morale de critiquer les crimes de quelqu’un d’autre – même s’il est nécessaire de le faire, et de dire la vérité. Je n’ai aucune influence sur la politique du Soudan, mais j’en ai, jusqu’à un certain point, sur la politique des États-Unis. » [Noam Chomsky, The Guardian, 20 janvier 2001.]

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  • Kiwixar // 26.05.2018 à 09h46

    On comprend pourquoi les extra-terrestres intelligents n’ont pas trop envie de nous contacter et de nous côtoyer. Entre ce qu’on fait à la planète, aux animaux avant de les manger, et même à nos frères/soeurs co-humains, on doit être classés « Barbares Psychopathes Suprêmes » par l’Organisation des Planètes Civilisées…

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  • BernArd // 26.05.2018 à 10h03

    Réfléchissons un peu, et cherchons quel est le politique, Femme comme Homme, qui parle pour les Humains ?

    J’en vois un seul, qui est certes de gauche, mais pas communiste, que l’idéal est « idéal »… aussi, je préfère le terme humaniste, pour : « aimer les Humains », et pas une autre signification !

    Pour vous éviter de chercher, c’est Jean-Luc Mélenchon, et son mouvement, auquel « j’adhère » , la France Insoumise !

    Aucun autre mouvement, ou parti, ne parle des Peuples qui souffrent !

    Mais, après avoir visionné des reportages sur certains lieux de « vacances », les escrocs en tous genres, commerçants comme politiques, ont de beaux jours devant eux… 🙁

    Toutefois je continue à espérer en l’Humain…

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  • Toff de Aix // 26.05.2018 à 12h00

    Ce qui me choque autant, sinon plus, c’est que dans le même temps, chez nous, la période estivale arrivant, les gens vont commencer à se rendre malades et malheureux pour maigrir, faire des régimes, perdre du poids…

    35% de la population en surpoids dans nos sociétés malades. Le diabète qui monte en flèche.
    Les maladies cardio-vasculaires qui menacent l’équilibre financier des systèmes de santé. Ce monde est dysfonctionnel, est c’est entièrement de notre faute : notre mode de vie nous rend obèses, pendant qu’il tue de malnutrition des millions de personnes à l’autre bout du monde.

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    • Alfred // 26.05.2018 à 12h48

      Si vous vous aller sur ce terrain là….
      Contrairement à une idée reçue la malnutrition sévère n’a rien à voir avec nos modes de vies. Elle est quasiment toujours le résultat d’une rupture des liens commerciaux et de la destruction des infrastructures dans le cadre de guerres. La famine est un moyen de guerre encore à l’époque contemporaine. C’était vrai en Ethiopie, en Somalie, au Soudan (nord sud et Darfour) en Afghanistan, maintenant au Yémen. Si la coalition diabolique arrête son blocus naval et aérien et si elle arrête de tirer sur tout ce qui bouge (camions et minibus compris), la nourriture revuiens sur les étals. Même au Yémen. Après il faut pendant un temps aider les familles à la payer (tarifs prohibitifs) ou la leur fournir en fonction de la reprise de l’activité agricole et commerciale locale. (C’est du cas par cas mais presque toujours les familles se sont déjà ruinées pour survivre jusqu’ici elles n’ont plus les moyens de redémarrer (c’est ce qui conduit à la permanence des déplacements et aux camps bidonvilles).
      Cela n’a rien à voir avec nos obeses et notre société stupide. Les yéménites peuvent manger à leur faim meme si nous avons 100% d’obèses et gaspillons tout. Il faut « juste » que l’agression qu’ils subissent s’arrête.
      Donc aussi choquant que les corps gras et les régimes d’été il y a la série télé et l’apéro entre amis « pour passer le temps » (du bon temps) pendant que le temps court au Yémen et que ce crime dure. Pourquoi micron ne saisit il pas l’occasion de faire de la bonne com? Où est passé coucouch’-sac de riz? (Il était ressorti du formol sur commande pour les kurdes).

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      • Toff de Aix // 26.05.2018 à 16h58

        Et pourquoi y a t il « rupture des liens commerciaux et des infrastructures » s’il vous plaît ?

        Parce que notre allié, l’Arabie saoudite, est un acteur majeur de notre stratégie au moyen Orient. Nous soutenons cet état voyou, qui bombarde avec les armes que nous lui avons vendues, un voisin par trop remuant. Si les rebelles houtis s’emparaient intégralement du Yémen il y aurait une déstabilisation régionale trop importante et inacceptable pour nos économies dépendantes du pétrole et des dollars saoudiens. Nos économies dépendantes à 200% des énergies fossiles…y compris pour le barbecue ou l’apero entre amis. C’est bien de NOTRE mode de vie, qui se fait au détriment des autres, dont il est question. N’oubliez pas que si toute l’humanité vivait comme les occidentaux il faudrait plusieurs planètes pour satisfaire tous ses besoins.

        Il faut cesser de s’aveugler quelques instants. Les causes de rupture de normalité que vous citez sont certes réelles, elles sont un symptôme du mal, mais ne sont pas son origine. Vous ne regardez pas au bon endroit : c’est plus haut que ça se passe, au niveau géopolitique.

        Donc oui, je maintiens ce que j’ai dit, désolé si vous ne le voyez pas ainsi.

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        • Alfred // 26.05.2018 à 21h26

          Je ne suis pas sur que vous m’ayez bien lu. Je suis d’accord avec vous sur notre responsabilité. Je ne suis juste pas d’accord sur sa nature (et donc sur les moyens d’y remédier). Nos modes de vies aussi stupides soient ils ne sont pas la cause de la tragédie au Yémen mais seulement les choix géopolitiques de nos dirigeants. Nous pourrions nous baffrer de pétrole vénézuélien et avoir 100% d’obèses sans que les yéménites soient affamés. Nous laissons les saoudiens massacrer le Yémen parceque nos dirigeants sont corrompus c’est tout. Il est par ailleurs notre intérêt de changer nos modes de vie c’est certain, mais c’est long et cela n’arrêtera pas la guerre au Yémen. Par contre la fin de la guerre au Yémen doit arriver vite quelque soit notre mode de vie.
          (Je ne pense pas par ailleurs que si les rebelles houtis s’emparaient de 100% du Yémen il y aurait vraiment de déstabilisation régionale. Eux même comme l’Iran ont autre chose à faire. La déstabilisation c’est les saoudiens et les us. Enfin il me semble que si les petromonarques se retiraient le Yémen se retrouverait au pire scindé en deux comme il t’a quelques décennies).

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        • Michel B. // 26.05.2018 à 23h25

          Pour mémoire, le conflit au Yemen est provoqué en 2015 par le coup d’Etat des Houthis, soutenus par l’Iran, contre le gouvernement élu en 2012. On peut être contre l’idée que l’Arabie Saoudite intervienne pour freiner l’expansion de l’influence iranienne, mais on ne peut pas lui faire porter le chapeau de la responsabilité de ce conflit.

          Et j’ai envie de dire qu’il en est un peu de même du sujet humanitaire. Des aides alimentaires (peut-être insuffisantes ?) arrivent régulièrement au Yemen, mais rien ne nous dit s’il est plus facile d’y accéder en zone houthis ou en zone régulière. Et pourtant on s’emballe.

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          • Alfred // 27.05.2018 à 09h30

            On ne s’emballe pas car les informations sont connues (mais il faut les croiser). Dans tous les rapports comme celui-ci
            https://reliefweb.int/report/yemen/yemen-food-security-alert-february-16-2018 (il en existe une quantité de divers organismes)
            Il est dit que le blocus engendre la famine. Vous noterez ici la délicieuse voie passive (« les ports sont bloqués ») mais c’est bien la coalition l’acteur du blocus, pas les houtis.
            Par ailleurs la rébellion des houtis avait commencé avant la date que vous évoquez (à l’époque l’elite de l’armée yéménite se battait contre eux, maintenant elle se bat avec eux…(comment l’expliquer vous ?)). Vous oubliez aussi que le gouvernement élu s’était un peu oublié au pouvoir et jouait les prolongations et aussi que le passif saoudien avec le Yémen est une vielle histoire. Enfin vous oubliez de nombreux acteurs dont les cessesionistes sudistes réapparus pour l’occasion, Al quaida et l’état islamique.
            C’est un fait dans toutes les guerres, la rupture de l’activité économique et du commerce engendre des disettes voire des famines. C’est un fait aussi dans beaucoup de guerre, la contrebande passe les lignes les de front. Pour les élites, pas pour les pauvres. Mais qui peut arrêter une guerre sinon celui qui domine (ici la coalition)? Que peuvent faire les nordistes (dont les houtis)? Fuire en Europe? Ah non en Iran nous dit on. Tout ça c’est à cause de l’Iran. Que risquent les saouds en cas de paix au Yémen ? Une invasion des outils iraniens (houtis) jusqu’à Ryad ? Sérieusement ?

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          • Alfred // 27.05.2018 à 10h05

            Partie 1. Rappelez nous « pour mémoire » combien de fois le président élu a ensuite repoussé les élections. Expliquez nous pourquoi la garde républicaine/présidentielle a d’abord combattu les houtis mais se bat maintenant à leurs côtés ? Et comment les sécessionnistes du sud, Al quaida et l’état islamique se glissent dans votre grand plan iranien? Entre autres choses.
            Partie 2. Sans s’emballer, le texte que nous commentons explique le contraire de « mais rien ne nous dit s’il est plus facile d’y accéder en zone houthis ou en zone régulière. ». Il est clairement cité un exemple concret d’une ville dont la situation à empiré sous controle « régulier ».

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  • Arcousan09 // 26.05.2018 à 14h35

    Yémen: immense oeuvre hautement civilisatrice avec la complicité directe de la France …. toujours supposée être la « patrie des droits de l’homme »

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  • Krystyna Hawrot // 27.05.2018 à 14h00

    Je me souviens que quand fin mars 2015 les Houthis avaient pris Sanaa et que les USA et l’Arabie Saoudite ont lancé l’agression, ils ont appelé à l’aide l’ONU et son conseil de sécurité pour faire une médiation… et on ne les a pas écouté, ni l’Occident mais pas la Chine et la Russie non plus.

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