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Vers une collision entre Israël et l’Iran en Syrie, par Avi Issacharoff

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Source : The Atlantic, Avi Issacharoff, 12-04-2018

Une femme assise à côté d’un panneau sur le mont Bental, un poste d’observation sur le plateau du Golan qui surplombe la partie Syrie du point de passage frontalier de Quneitra, le 10 février 2018. Ammar Awad / Reuters

Une nouvelle réalité prend forme alors qu’une guerre laisse place à d’autres

Avi Issacharoff

12 avril 2018

Les informations faisant état d’une autre frappe des forces aériennes israéliennes cette semaine sur une base près de Homs montrent qu’il existe une nouvelle réalité en Syrie, qui prend forme alors que la guerre civile touche à sa fin – une [réalité] qui génère une chronique prédéterminée de collision entre l’Iran et Israël, sur le sol d’une tierce partie. La déroute de l’EI et le rétablissement du pouvoir de Bachar al-Assad dans une grande partie de l’État syrien, ainsi que le manque apparent d’intérêt des Américains pour le pays, sauf après des attaques chimiques majeures, facilitent l’expansion de l’influence de l’Iran – en fait sa prise de contrôle de facto – dans une grande partie du pays. Et jour après jour, le sentiment en Israël, de se tenir seul face au stratagème iranien pour faire de la Syrie une de ses bases avancées, devient de plus en plus intense. La seule chose qui pourrait le changer, c’est une modification de la politique américaine.

De prime abord, la réponse officielle syrienne à l’attaque de la base T-4 au centre de la Syrie semblait confuse. Le régime d’Assad a accusé rapidement Washington, croyant que la frappe était une réponse punitive au déploiement présumé d’armes chimiques à Douma, à coté de Damas, durant le week-end. Le démenti sans équivoque de Washington a orienté les soupçons au sud de la Syrie – vers Israël. Plus tard, Damas et Moscou ont annoncé qu’ils croyaient Israël responsable.

À ce stade, il est encore difficile de dire ce qui s’est précisément produit lors de l’attaque, mais les résultats, c’est clair, sont un coup dur pour l’Iran. Et à en juger par les réactions à Moscou, la frappe a également réussi à irriter la Russie. Israël n’est pas disposé à assumer officiellement sa propre responsabilité ou, le ciel nous en préserve, à clarifier la nature de la cible qui a été frappée. Les quelques détails connus sont venus du Liban, de Syrie et d’Iran. Selon des rapports libanais, des avions israéliens sont entrés dans l’espace aérien libanais à 3 heures du matin lundi ; en volant vers l’est, l’avion s’est approché de la frontière syrienne et a largué des missiles guidés vers la base. Des groupes de défense des droits de l’homme ont signalé la mort de 14 soldats syriens et iraniens. Selon les médias arabes et iraniens, au moins sept soldats du corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens ont été tués, dont un colonel.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël attaque la même base aérienne. Le 10 février, un drone iranien a décollé du même aérodrome et est entré dans l’espace aérien israélien dans la région de la vallée du Jourdain. Immédiatement après, aux premières heures du samedi matin, Israël a frappé des véhicules iraniens de contrôle des drones sur la base, attirant des tirs antiaériens syriens qui, pour la première fois depuis 1982, ont réussi à abattre un avion de combat israélien. Cet incident, au cours duquel l’avion est tombé au-dessus d’Israël, a fait naître le spectre d’une escalade et même d’un affrontement militaire entre l’Iran et la Syrie avec Israël.

La cible de la frappe de lundi semble avoir été le centre de commandement des drones des forces iraniennes en Syrie. En rupture des modalités habituelles, Israël n’a pas prévenu la Russie ; la ligne directe établie entre les deux armées n’a pas été utilisée malgré le fait qu’il y a des forces russes stationnées sur la base. En Israël, les membres des services de sécurité craignaient que la Russie – qui a toléré les raids transfrontaliers de l’armée de l’air israélienne tant qu’ils ne nuisent pas fondamentalement aux efforts de la Russie pour préserver le pouvoir d’Assad – n’agisse pour déjouer la frappe. D’où la surprise et la colère de Moscou cette fois-ci.

Il est difficile d’évaluer si la frappe israélienne déclenchera une riposte irano-syrienne. Dans le passé, le Hezbollah a riposté contre les raids israéliens, y compris la frappe aérienne de janvier 2015 du côté syrien du plateau du Golan, au cours de laquelle Jihad Mughniyeh, un commandant du Hezbollah, et plusieurs officiers des Gardiens de la révolution iraniens ont été tués. Mais nous pouvons dire avec certitude que la frappe israélienne sur T-4 est loin d’être la dernière sur le sol syrien. Israël a clairement indiqué qu’il n’autorisera pas un engagement militaire iranien en Syrie. C’est une ligne rouge pour Israël et, ce qui est plutôt inhabituel, les militaires et les dirigeants politiques sont d’accord sur la nécessité de l’appliquer avec fermeté (en opposition totale avec désaccords sur la question palestinienne).

Mais entre-temps, la réalité syrienne est venue frapper à la porte d’Israël. Les Iraniens ne montrent aucun signe de limitation de leurs actions ; au contraire, ils montrent des signes d’escalade. Les Gardiens de la révolution islamique iraniens établissent des bases permanentes en Syrie, destinées aux milices chiites que l’Iran finance (dont certaines sont implantées à proximité des positions russes afin de dissuader les frappes israéliennes), ainsi que des bases aériennes et des ports maritimes. Téhéran dépense d’énormes quantités de ressources pour acheter des pans entiers de l’économie syrienne (phosphates, opérateurs de réseaux mobiles, etc.). Selon les estimations israéliennes, les dépenses de l’Iran en Syrie et pour le Hezbollah s’élèvent à 30 milliards de dollars depuis le début de la guerre civile syrienne. Un récent sommet à Ankara sur l’avenir de la Syrie, auquel ont participé le président russe Vladimir Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président iranien Hassan Rouhani, ne fait que prouver, du point de vue israélien, que Moscou alimente l’embrasement en Syrie. Cette réalité recoupe la récente décision syrienne, rapportée par le journaliste israélien Amos Harel, de déplacer ses propres chars et artillerie dans la zone démilitarisée du plateau du Golan, ce qui constitue une violation flagrante de l’accord de séparation signé entre Israël et la Syrie en 1974 après la guerre du Kippour.

Il semblerait donc que la position américaine qui consiste à fermer les yeux sur l’implication de l’Iran en Syrie et la domination russe dans ce pays ne font qu’encourager une nouvelle action militaire israélienne et, en fin de compte, une confrontation à grande échelle avec l’Iran et la Syrie.

Traduit en anglais par Mitch Ginsburg

À PROPOS DE L’AUTEUR

AVI ISSACHAROFF est l’analyste du Moyen-Orient pour The Times of Israel et Walla News et le cocréateur de l’émission Fauda sur Neflix.

Source : The Atlantic, Avi Issacharoff, 12-04-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

RGT // 25.05.2018 à 07h41

Pour résumer, les USA ont tout à fait le droit de déployer leurs forces dans certains pays du moyen-orient et très loin de leur territoire national, avec ou sans l’accord des pays concernés, alors que d’autres pays n’ont pas le droit de faire de même à proximité de leur territoire national et à la demande expresse des gouvernements des pays dans lesquels ils se déploient.

De même, certains états de la région ont tout à fait le droit de survoler le territoire de leurs voisins pour y larguer de « gentilles bombinettes » alors qu’ils interdisent le simple survol d’observation de leur territoire par des drones désarmés.

Ce qui m’intrigue, c’est quand le pays « offensé » est quand-même le plus expansionniste de la région et qu’il ne s’est jamais gêné pour étendre militairement son territoire par la force en total mépris des résolutions des nations unies.

Quand pendant ce temps le pays « offensant » s’est toujours tenu dans une position défensive et qu’il ne déploie ses troupes qu’à la demande de ses voisins pour ramener la paix afin d’éviter que le bordel ne se propage sur son propre territoire.

J’ai dû manquer un épisode de cette série télévisée.

15 réactions et commentaires

  • Fritz // 25.05.2018 à 07h01

    L’Iran est certes intervenu en Syrie, mais c’est à la demande du gouvernement légal de ce pays. Dites-moi, M. Issacharoff, qui sanctionnera le régime de Tel Aviv pour ses multiples incursions illégales au Liban et en Syrie ?
    Merci de nous répondre clairement.

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    • Arcousan09 // 25.05.2018 à 14h36

      Et bien oui …. il y a des pays qui ont tous les droits, s’ils ne les ont pas ils les prennent: USA Israël
      Et puis il y a les autres qui sont soumis, ou SE sont soumis, à ces génies de la politique de haut vol humanitaire: la France et Europe ….
      Le président iranien a raison quand il déclare: de quel droit les USA/Israël peuvent ils agresser les autres états

        +11

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  • RGT // 25.05.2018 à 07h41

    Pour résumer, les USA ont tout à fait le droit de déployer leurs forces dans certains pays du moyen-orient et très loin de leur territoire national, avec ou sans l’accord des pays concernés, alors que d’autres pays n’ont pas le droit de faire de même à proximité de leur territoire national et à la demande expresse des gouvernements des pays dans lesquels ils se déploient.

    De même, certains états de la région ont tout à fait le droit de survoler le territoire de leurs voisins pour y larguer de « gentilles bombinettes » alors qu’ils interdisent le simple survol d’observation de leur territoire par des drones désarmés.

    Ce qui m’intrigue, c’est quand le pays « offensé » est quand-même le plus expansionniste de la région et qu’il ne s’est jamais gêné pour étendre militairement son territoire par la force en total mépris des résolutions des nations unies.

    Quand pendant ce temps le pays « offensant » s’est toujours tenu dans une position défensive et qu’il ne déploie ses troupes qu’à la demande de ses voisins pour ramener la paix afin d’éviter que le bordel ne se propage sur son propre territoire.

    J’ai dû manquer un épisode de cette série télévisée.

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    • Madudu // 25.05.2018 à 09h07

      Vous n’avez pas manqué d’épisode, c’est juste que vous n’étiez pas sensé réfléchir.

      Il ne vous reste plus qu’à confesser votre crimepensée au confesseur local, de manière à ce qu’il vous prescrive le médicament adéquat.

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    • Leïla // 25.05.2018 à 16h42

      « … pour étendre militairement son territoire par la force en total mépris des résolutions des nations unies. »
      La réponse est là. Quand vous vendez des armes, votre intérêt et d’en vendre un maximum…au mépris des peuples, de votre peuple (la France n’est pas en reste)….pour 2 tondus, 3 pelés (Dassault, Lagardère, Bolloré…toujours les mêmes). Si les grosses fortunes ne vendent pas forcément d’armes, elles protègent leurs intérêts via l’armée française et les armes vendues par Dassault…
      On réalise cette humiliation en France..en 2018 !
      Imaginez des soldats congolais ou chinois dans les rues de Paris…c’est pourtant ce que nous infligeons aux africains depuis des lustres !

        +6

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      • RGT // 25.05.2018 à 21h21

        Leïla,

        Si vous n’avez pas vu le film « Les chinois à Paris » je vous conseille vivement de le regarder.

        Sous des dehors de grosse farce bien grasse, ce film écrit et réalisé par le regretté Jean Yanne, nous livre une critique corrosive de nos chers cons-citoyens prêts à tout pour « faire leur beurre » avec n’importe quel envahisseur…
        Ce film avait fait un scandale à l’époque car il faisait une critique virulente des collaborateurs durant l’occupation nazie, particulièrement des « zélites » et de certains magouilleurs qui avaient vu dans la collaboration un bon moyen de s’enrichir rapidement.
        De même, les politiques se montrent particulièrement incompétents (crime de lèse-majesté) alors que le film ne montre qu’une image de leurs comportement « à peine » caricaturée.

        Cette œuvre est bien sûr à regarder au second (voire même au 3ème) degré et j’ai la certitude que notre cher Macron n’est pas très éloigné de président de ce film qui se carapate aux USA en laissant la population dans la mouise (président incarné par Bernard Blier, ça décoiffe).

        Dernier point qui devrait vous inciter à le regarder : l’Immonde avait été « choqué » et avait signalé que ce film était « un monument de vulgarité »…

        Si vous ne le trouvez pas dans une vidéothèque, essayez de regarder sur Internet 😉
        [modéré]

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  • Alfred // 25.05.2018 à 07h49

    Quel est l’intérêt de présenter un article aussi partial? Pourquoi pas un article d’un journaliste syrien ou iranien tant qu’on y est?
    « Cette réalité recoupe la récente décision syrienne, rapportée par le journaliste israélien Amos Harel, de déplacer ses propres chars et artillerie dans la zone démilitarisée du plateau du Golan, ce qui constitue une violation flagrante de l’accord de séparation signé entre Israël et la Syrie en 1974 après la guerre du Kippour. »
    Il suffit de regarder une carte de la « frontière » entre Israël et la Syrie pour mettre de suite cet article à la poubelle. Combien de kilomètres de contact entre Israël et l’armée syrienne (et peut être bien des éléments du Hezbollah)? Avec confrontation. Combien de kilomètres de contact entre Israël et les rebelles islamistes ? Avec aide et appui militaire. Combien de kilomètres de contact entre Israël et Isis (daesh)? Avec indif.. ah non avec aide et appui.
    Le petit télégraphique Issacharof prépare la future confrontation provoquée qui se concourra par:  » « Et puisque c’est comme ça » Washington doit cesser son « indifférence » et reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan. »
    On parie?

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    • Amora // 25.05.2018 à 11h16

      Avi Issacharoff, l’auteur de l’article, passe son enfance à Givat Shaul et parle arabe couramment. Cela l’amène à servir dans l’unité d’élite de l’armée israélienne Douvdevan . Il est diplômé de l’Université Ben Gourion du Néguev et est titulaire d’une maîtrise en études et littérature du Moyen-Orient de l’Université de Tel Aviv. Ceci expliquant cela…

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    • Leïla // 25.05.2018 à 16h16

      Il faut bien trouver un discours qui justifie les actions à venir.
      Ceci dit, je plains le peuple israélien qui n’est en fait qu’une tête de pont des états-unis vers le pétrole du moyen-orient.
      Après Skys-Picot, il fallait trouver autre chose.
      Fin du Vietnam, de l’Algérie française….bonjour Israël et les french doctors en 68 dont l’inénarrable Kouchner.un hasard ? Il fallait déjà à l’époque trouver des biais pour conserver un pied sur le territoire.
      Les french doctors…les populations aujourd’hui se méfient et Israël s’accroche à un territoire aussi grand qu’une tête d’épingle mais si empreint de toutes les grandes religions monothéistes….intenable à long terme.

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  • Alfred // 25.05.2018 à 08h12

    Qui occupait la zone démilitarisée ? Les casques bleus. Ces casques bleus entre autres :
    https://www.google.fr/amp/s/francais.rt.com/international/50233-casques-bleus-autrichiens-accuses-davoir-conduit-mort-policiers-syriens-golan-2012/amp
    Que leur est il arrivé? Assaillis par pris en otages (à part les fidjiens ou les Irlandais je ne sais plus) ils ont decampé. Ils sont remplacés par des rebelles dont on peut voir l’artillerie adossée à Israël (le cul sur la frontière) tirer en toute impunité sur les soldats syriens. Toute réponse syrienne risquant d’atterrir sur les Israéliens.
    Que font les Israéliens, ils soignent et fournissent des munitions. Que fait l’ONU? Elle s’assoit sur ses résolutions depuis des décennies.

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  • Christian Gedeon // 25.05.2018 à 14h48

    C’est marrant…deux post modérés. Et pourtant,je redis que nous sommes à la veille de bouleversements importants en Syrie,avéc l’aval des russes et meme celui du gouvernément syrien. Car il s’agit de bouter hors de Syrie les iraniens,mais aussi les turcs que tout le monde oublie bizzarement,mais aussi…les troupes spéciales américaines…et françaises dis donc(celles là en mauvaise posture,semble t il). Bref de refaire de la Syrie un état souverain. Attendez vous à une situation rock n’roll dans les prochains mois. Le joueur d’échecs Poutine est à la manœuvre,et il est bon joueur d’échecs. Ah propos,vous avez remarqué comment M. Macron a ete tout gentil avec  » cher Vladimir » ? Qui se servira aussi bien d’Israel pour parvenir à ses fins,qu’on se le dise.

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    • Jérôme // 26.05.2018 à 08h43

      Ni la Russie ni Israël ni l’Arabie Saoudite ni bien sûr les USA ne veulent de reconstitution d’un empire sassanide.

      La Russie s’entend et coopère avec l’Iran pour autant que l’Iran ne s’étend pas trop.

      J’ai toutefois du mal à voir comment la Russie va convaincre les USA de quitter le nord-est de la Syrie qu’ils occupent littéralement.

        +1

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      • Christian Gedeon // 26.05.2018 à 16h58

        Ils partiront,quand un accord aura été trouvé avéc les russes. Ils ne partiront pas si un accord n’est pas trouvé. et mon pétit doigt me dit que ça va arriver,l’accord. Je signale au passage qu’un attentat à ete commis contre le parti communiste irakien,allié de Moktada Sadr ,nationaliste chiite irakien oppose à la mainmise iranienne sur l’Irak,certainement à l’instigation des chefs pro iraniens . Un avertissement,manifestement. Les prochains mois vont être cruciaux au MO.

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  • Nadji // 25.05.2018 à 16h46

    C’est en réalité très instructif que le journaliste d’Israel auteur de cet article ne répond pas aux questions posées
    ci-dessus par les lecteurs.
    Très instructif et très « parlant », ce silence vaut toutes les «  »réponses du monde.

    Pr Nadji Khaoua

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    • Amora // 25.05.2018 à 17h52

      Avi Issacharoff est un journaliste très particulier, un sayanim ou un ancien/actuel agent des services secrets israéliens, coauteur de la série télévisée Fauda = qui signifie « chaos » en arabe est une série télévisée israélienne, autour de l’unité de forces spéciales de l’armée de défense d’Israël Mista’arvim dont les membres sont spécifiquement formés à se fondre dans la population arabe. Basée sur l’expérience des deux co-créateurs, l’acteur Lior Raz et de lui-même, spécialiste des affaires arabes et palestiniennes, tous deux anciens de l’unité d’élite de l’armée israélienne Duvdevan, la première saison de la série remporte en 2016 le FIPA d’or du meilleur scénario original et six prix Ophir dont celui de la meilleure série dramatique décernés par l’Académie israélienne du cinéma et de la télévision. En 2018 la deuxième saison décroche onze prix de la même académie dont celui de la meilleure série dramatique, de la meilleure réalisation pour Rotem Shamir et du meilleur acteur pour Lior Raz. Je répère: « Ceci expliquant cela… » 😉

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