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1.août.20161.8.2016 // Les Crises

Une mise au point sur la couverture de la campagne américaine, par Stephane Trano

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Source : Marianne, Stephane Trano, 29/07/2016

Une nouvelle période de 90 jours s’ouvre, avec la conclusion de la convention nationale démocrate et le début du grand affrontement entre Donald Trump et Hillary Clinton. Une occasion de prendre un peu de recul et de réaffirmer la vocation de ce blog. Edito.

Photo BBC

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Tant d’inepties écrites sur Donald Trump. Tant de couronnes tressées pour Hillary Clinton. Tant de plagiats grossièrement inspirés par les agences de presse, qui font de tant de journalistes des scribes sans pensée ni talent. Tant de discours lénifiants, d’éditoriaux voulant imposer au bon peuple une pensée « convenable », s’en prenant à ceux qui ne pensent pas bien, ces gens mal éduqués, comme dit le gourou Alain Minc, chef de file d’une clique qui alimente le feu populaire, l’exaspération et qui sait, bientôt, la violence.

Alors où en est-on, ici, dans ces colonnes? Nos convictions sont claires. Nos doutes sont nombreux. Nos principes solides.

De droite? Tout simplement et sans détour: non.

Le premier réflexe de l’homme de droite est toujours de dire « Non ». Il est ainsi naturellement préparé à récolter les fruits de toutes les peurs et de toutes les crises. Il finit toujours par avoir raison : toutes les époques « permissives », portées par un désir de progrès social, engendrent leurs contradictions et sont fondamentalement vulnérables, face à ceux qui fantasment sur un monde propre, ordonné, prompt à la punition et à l’éradication des individus défaillants. Il pense qu’il est possible de détruire ce contingent de perturbateurs et que l’avènement d’une société où la peur du patron, du policier, du juge et du professeur dissuadera toute velléité de désordre. Il estime que l’homme mauvais contamine les autres et que seule la faiblesse rend le monde invivable. Que l’égalité des droits ne doit pas s’appliquer à certains hommes dont les comportements, les motivations, les mœurs ou les origines sont incompatibles avec l’idée qu’il se fait d’un monde où le concept même de « tolérance » est le germe d’une peste en puissance. L’homme de droite est ainsi, toujours, au rendez-vous de la colère, de la rancœur, du désir de revanche et de vengeance. Parce qu’il ne porte aucun projet humaniste et qu’il est, de ce fait, dispensé de puiser dans le registre des « bons sentiments », il n’a qu’à attendre son heure pour triompher. C’est vrai dans toutes les sociétés humaines, et c’est vrai, également, de part et d’autre de l’Atlantique, à la veille d’élections importantes pour les Etats-Unis et pour la France.

Un choc de culture

La convention nationale démocrate, comme la républicaine qui l’a précédé, s’achève sur un constat brutal. Deux visions du monde s’opposent de manière désormais irréconciliable. A Cleveland, les républicains ont dépeint un monde en ruines et par dizaines, des intervenants sont venus tenir des discours empreints de cynisme, de méchanceté et d’insultes, avec Dieu en toile de fond, un dieu dont le projet est clairement perçu comme celui d’une grande purification. A Philadelphie, ce fut une célébration euphorique d’un monde en marche et porté par des idéaux, la négation de toute erreur et de l’auto-contemplation par des hommes et des femmes qui s’estiment meilleurs que les autres. Bien sûr, c’est l’Amérique : un pays où l’explicite est roi, ou le sous-entendu est impoli, où Dieu est en toutes choses, où la réussite individuelle est l’Alpha et l’Omega. Les républicains disent que l’Amérique est déconsidérée sur le plan international. Les démocrates estiment que leur pays est un phare pour l’Humanité. Et quel pays, au fond, quelle société, ne pense pas être le meilleur au monde ?

Un choix crucial

Les Français auraient bien tort de jeter un regard lourdement critique sur les Américains, et vice-versa. Les deux sociétés font face au même dilemme. Que le rapport de forces soit évidemment inégal n’y fait rien : l’Amérique ne dicte pas aux Français ce qu’ils doivent ressentir ou penser. Chacun va faire son choix. Nous ne sommes pas, ici, pour réécrire et paraphraser sans les citer, comme nombre de nos confrères, les dépêches des agences de presse. Les fidèles de ces colonnes en connaissent les fondements : un refus catégorique de se plier aux travers du journalisme corporatiste, des éditorialistes civilisateurs qui tordent le bras du lecteur, persuadés de leur supériorité intellectuelle. Le spectacle offert par les républicains et les démocrates, aux Etats-Unis, à la veille du réel début d’une campagne de 90 jours qui va opposer Donald Trump et Hillary Clinton, n’est rien d’autre que la version décomplexée du débat français à venir. Nous n’aimons pas plus l’acidité extrême des gens de droite que l’infinie bonne conscience des gens de gauche. Nous n’avons ni héros, ni admiration aveugle pour l’Amérique, ni jugement péremptoire sur la France qui aime tant l’auto flagellation.

Simplement, il va falloir choisir. Faire le choix de la revanche ou celui de l’adaptation. Faire un choix, sans doute, fondé sur le moindre risque, à moins que l’on ne considère justifié d’ouvrir une période, sans doute pour une dizaine d’années, où la violence sera opposée à la violence, jusqu’à ce que l’ennemi s’épuise, à moins qu’il ne s’agisse de nous.

Que chacun choisisse en conscience et en assume les conséquences, quel que soit ce choix.

Nous continuerons, ici, à dénoncer la faillite de l’intelligence et le triomphe de l’émotionnel, la coalition des bien-pensants et celle des fous de dieu, comme les évangélistes, à soutenir le droit de penser en dehors des lignes tracées par tant d’intellectuels et de journalistes lovés dans leur aristocratie spirituelle, et à défendre la libre expression. Nous le ferons, bien sûr, sans aucune faiblesse vis-à-vis de ceux qui n’ont de boussole que la haine du Juif, de l’Arabe, de l’Amérique, d’Israël, de la « gauche » en tant que prétendu monopole de la « générosité » et, finalement, de l’Autre: jamais, quel qu’en soit le prix.

Mais sans jamais, non plus, se soumettre au dogme de la politesse et de l’humanisme mou et faussement généreux.

Source : Marianne, Stephane Trano, 29/07/2016

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Commentaire recommandé

Arc Angelsk // 01.08.2016 à 02h53

Du plancton, de la rhétorique… article creux — Aucune donnée exploitable ou utile — . Et en plus on reste sur le clivage traditionnel G/D(les journaleux de la l’autoproclamée « pseudo » gauche, par pitié, arrêtez de vous masturber en rond les neurones avec ça !– Les français sont passés à autre chose!!–) qui n’a pas vraiment de logique ni même de sens, mais qui de surcroît n’existe plus…du moins dans sa forme académique et communément admise. :/ Marianne la « gueuse » !! lol^^ Je vous conseille plutôt d’aller voir des conf de l’UPR ou des interventions du PRCF, au moins il y a de la substance !

34 réactions et commentaires

  • K // 01.08.2016 à 01h21

    C’est rare de lire un édito qui soit autre chose qu’un amas de sujets d’actualité maladroitement liés pour les faire tous rentrer dans un même papier, et qui le plus souvent ne renseigne sur rien, hormis les préjugés de son auteur.
    Pour la 1ere fois, je lis une définition universelle, atemporelle et valable du clivage droite/gauche. L’homme de droite dit non, l’homme de gauche dit oui. L’homme de droite est diminué par le vide de son non, alors que l’homme de gauche est dépassé par les contradictions que génère son oui.
    Lumineux.

      +18

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    • Kesse // 01.08.2016 à 07h49

      Oui, cette vision extremement banale est de mon point de vue absolument fausse, elle sert a flatter celui qui, pour un sujet ou un autre se trouve progressiste et a le dedouaner de ces approximations de pensee.
      Celui qui est pour une mesure de deconstruction des droits sociaux peut etre vu comme un tenant du progres. Il va de l’avant (est-il de gauche?). Celui qui s’y oppose est une sorte de conservateur des acquis sociaux (est-il de droite?). Bref, une telle proposition est un resume simpliste visant a derober la realite, et elle ne s’applique pas du tout.
      Du reste, dans les premieres pages de l’homme revolte, Albert Camus nous rappelle que le ‘non’ est parfois une affirmation positive.

      Desole pour mon ton un peu sentencieux, je comprend la seduction d’une tel aphorisme (que je pense neanmoins souvent faux).

        +49

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      • Dommage // 01.08.2016 à 13h29

        « Celui qui est pour une mesure de deconstruction des droits sociaux peut etre vu comme un tenant du progres. »
        Par ceux qui profitent de cette déconstruction d’une manière ou d’une autre, peut-être.
        Par tous les autres, il ne peut être vu que comme un ennemi.

        Après, droite, gauche, centre, osef… L’ennemi est celui qui te veut du mal à toi et ta famille.

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      • Elyes // 01.08.2016 à 14h52

        +1000 à Kesse

        – Amalgame entre gauche sociétale et gauche sociale
        – Réduction de mouvements politiques complexes à une querelle de cour de récréation (oui/non)
        – Et, dernière remarque : absence TOTALE de la dimension socio-économique.

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    • pinaute // 02.08.2016 à 16h37

      Du faux intellectualisme. Si les partis favorisent des hypothèses de départ qui s’opposent alors pour l’un c’est le oui et l’autre opposera un non et vice-versa. Le oui n’est jamais que d’un côté de la clôture. Faudrait être dogmatique pour croire que l’affirmatif positif est de mon bord et le négatif uniquement pour la position de son contraire.

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  • Arc Angelsk // 01.08.2016 à 02h53

    Du plancton, de la rhétorique… article creux — Aucune donnée exploitable ou utile — . Et en plus on reste sur le clivage traditionnel G/D(les journaleux de la l’autoproclamée « pseudo » gauche, par pitié, arrêtez de vous masturber en rond les neurones avec ça !– Les français sont passés à autre chose!!–) qui n’a pas vraiment de logique ni même de sens, mais qui de surcroît n’existe plus…du moins dans sa forme académique et communément admise. :/ Marianne la « gueuse » !! lol^^ Je vous conseille plutôt d’aller voir des conf de l’UPR ou des interventions du PRCF, au moins il y a de la substance !

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    • Alain // 01.08.2016 à 07h12

      Ce n’est pas un article mais un éditorial; l’éditorial n’a pas pour objectif de fournir des données mais bien de fournir un point de vue avec lequel en est en accord ou en désaccord, total ou partiel

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    • Damien // 02.08.2016 à 15h01

      D’accord avec ton analyse. L’édito part d’une bonne intention mais faillit à faire ressortir les enjeux du moment. A commencer par la politique américaine annoncée vis à vis du proche orient et de la Russie en fonction des candidats. On sait que sur le reste, la différence sera de l’ordre de l’épaisseur du trait…

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  • Spectre // 01.08.2016 à 03h05

    J’avoue ne pas bien avoir compris où essayait de nous emmener l’auteur… Cet édito aurait-il été écrit sous produits ?

    Le premier réflexe de l’homme de droite est toujours de dire « Non ».

    Hein ? Les gens classés à droite sont conservateurs, donc par définition disent plutôt “oui” à l’ordre établi… Certes, ils disent “non” à un certain nombre de choses (non à la révolution, non à l’immigration ou à l’intervention de l’État selon les courants, etc.), mais le refus du monde tel qu’il est/fonctionne, fût-ce partiellement, je le mettrais de l’autre côté de la barrière.

    Sinon, ce serait bien de couvrir aussi les marges de la vie politique nord-américaine… A priori, le Parti vert existe toujours, et pourrait être investi par un certain nombre d’électeurs pro-Sanders qui se refusent de voter Killary par défaut. Il doit aussi y avoir un dinguo libertarien qui traîne quelque part. Enfin, quid de l’abstention ?

    Pas d’accord avec le fait que la campagne US “annonce” celle d’ici, l’un des thèmes-clés de 2017 en France sera très certainement l’Union européenne.

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    • Amy // 01.08.2016 à 04h28

      Le problème est le verrouillage des médias. Aucun autre candidat que Trump et Clinton n’a la visibilité nécessaire pour avoir le début d’une chance d’être élu. Même Gary Johnson, le libertarian qu’on présente parfois comme une alternative ne sera probablement pas présent sur le « ballot » dans tous les états…

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      • Patrice Vernet // 01.08.2016 à 11h17

        C’est là tout le problème de nos belles démocraties : l’information, qui prétend raconter la vérité, alors qu’elle la fabrique. On ne parle que des 2 affreux car ils sont les seuls a avoir des chances, mais s’ils sont les seuls a avoir des chances, c’est parcequ’on ne parle que d’eux. Il va se passer la même chose en France en 2017, et c’est franchement énervant…

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    • Charles Michael // 01.08.2016 à 04h42

      Spectre,

      je suis un peu surpris par votre  »incompréhension ».

      Le refus, le non c’est pas possible, bref le Non, sont bien la constante de ce qu’on doit par facilité appeler la Droite. C’est un Non au partage, principalement de l’argent (par les impots) parfois du territoire et un Non allant contre tout changement d’une société et de ses traditions.

      Le Oui de gauche, c’est le Yes we can, une autre vie est possible, un Oui à plus de Justice Sociale, d’égalité, etc… parfois utopique mais aussi parfois créant une nouvelle réalité, de nouveaux modes de vien diffusant le progrès chez les sans-dents.

      Le Non, c’est l’égoïsme et la compétition (Hobes), le Oui c’est la solidarité et l’égalité.

      Bon, maintenant les Democrates US ne sont de gauche que dans le discours, comme d’ailleurs nos PS et la gauche sociétale ; une belle diversion.

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      • fred79 // 01.08.2016 à 13h45

        @Charles Michael
        « Le Non, c’est l’égoïsme et la compétition (Hobes), le Oui c’est la solidarité et l’égalité. »

        A droite, ce n’est pas l’égoïsme qui domine, mais le fait de vouloir choisir avec qui partager ce que l’on a gagné (par exemple, avec nos SDF et nos vieux, plutôt qu’avec des immigrés). J’appellerai ça de la liberté individuelle.
        La compétition, c’est ce qui fait avancer une société et il devrait être normal que celui qui travaille plus et mieux, gagne plus et mieux que les autres.

        A gauche, la solidarité c’est la redistribution obligatoire et sans option de choix de ce que vous avez parfois durement gagné, ça ressemble à s’y méprendre à de l’autoritarisme.
        Et l’égalité qui en découle n’est qu’un nivellement par le bas, car comme on ne peut ni rendre plus intelligent, ni plus performant un individu, on rabaisse les autres pour qu’aucune tête ne dépasse.
        C’est la stagnation, voir la régression de la société, lorsque des incompétents atteignent des postes clés (voir le gouvernement) et les meilleurs disparaissent, car il ne voient plus aucune utilité à faire des efforts si c’est pour se retrouver en rivalité professionnelle avec des médiocres.

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      • patrick // 02.08.2016 à 07h49

        et aujourd’hui sur le même blog nous avons un excellent article sur le non
        http://www.les-crises.fr/le-pouvoir-du-niet-par-dmitry-orlov/

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  • DUGUESCLIN // 01.08.2016 à 06h01

    Pourquoi a-t-on ce besoin de classifier les gens dans des camps dit de gauche ou dit de droite?
    On peut parler, échanger, réfléchir sans se revendiquer d’un « camp » sans rejeter des idées que je partage parce qu’elles ne viennent pas de mon « camp ».
    Ce qui ne nous convient pas, on le prête à l’autre camp, parce qu’on a besoin de s’inventer un ennemi qui sert à nous valoriser ou à nous justifier. Si l’autre camp est celui des méchants, alors je suis dans le camp des gentils. Cette vision de deux camps opposés est inévitablement réductrice, et permet d’occulter l’essentiel.
    Il y a d’autres « camps » qui ne sont pas catégorisés et qui tirent les ficelles, grâce aux clivages artificiels, en soutenant n’importe quel camp pour mieux nous manipuler et nous dominer.
    Pour ma part je choisi le camp de ceux qui ne veulent être ni manipulés ni dominés ni soumis à un ordre mondial international quelconque, quel que soit le « camp » dont il se revendique. Ni esclave de la haute finance internationale ni aliéné à une idéologie et aux fausses religions.

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  • Fabrice // 01.08.2016 à 06h43

    « l’Amérique ne dicte pas aux Français ce qu’ils doivent ressentir ou penser. » cette phrase me titille ah bon ? pourtant avec des médias et des politiciens qui sont plus que pro-atlantiste (donc pro-américain).

    On peut pas dire que les américains n’imposent pas leur point de vue chez nous, cela va souvent au-delà puisque nous leur servons souvent de suppléant dans certains conflits que nous avons déclenchés ou entretenus pour leur faire plaisir.

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  • abcinuits // 01.08.2016 à 07h15

    L’auteur de cet article à une forme de pensée totalement colonisée par la société américaine et ses schèmes de bipolarité politique , et s’identifiant à ceux-ci , comme la classe politique française d’ailleurs , servile et asservie .
    Quel conditionnement et ou propagande , et ou ignorance voulue , sur le fait réel , que nous n’avons aucunes valeurs communes , avec ce pays qui s’est construit sur un génocide ,celui des indiens ,
    La France , ne s’est pas construite sur un génocide,
    Nos racines sont très profondes , eux ils n’en ont pas ! ils sont passés du barbarisme ,au xxi siècle , sans la civilisation !

      +23

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  • un passant // 01.08.2016 à 07h58

    Droite (en France) : pour le maintien de l’ordre -capitaliste pour le dire vite- établi.
    Gauche : pour le renversement ou « l’aménagement » de cet ordre.
    Le PS a toujours tangué entre aménagement et maintien, au gré de la puissance de l’autre gauche, issue pour l’essentiel de la Révolution de 89 et de la Commune, qui aujourd’hui n’a quasiment plus aucune influence.

    Quant au dépassement du clivage gauche droite inscrite dans certains commentaires, ce n’est pas une bien grande nouveauté idéologique : deuxième gauche, centre gauche (jamais « droit » 😉 ), ça fait 150 ans qu’on nous sert cette soupe là.

    Et c’est quand même une caractéristique de la droite, partie du PS comprise, d’être à la remorque des Etats Unis.

      +8

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    • patrick // 01.08.2016 à 19h22

      droite et gauche française : de l’état, encore de l’état , toujours de l’état.
      comme disait Mussolini : » tout pour l’état , tout par l’état, rien contre l’état  » , le vrai clivage est entre étatistes ( droite et gauche confondue ) et libéraux ( + anarchistes , anarcho-capitalistes, minarchistes , libertariens … )

        +0

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    • Ari // 02.08.2016 à 08h56

      « Quant au dépassement du clivage gauche droite inscrite dans certains commentaires, ce n’est pas une bien grande nouveauté idéologique :  »

      Ce qui est nouveau c’est qu’il n’y a plus aucune différence entre la façon de gouverner de la soi-disant gauche et celle de droite. C’est à un tel point qu’il s’agit d’un unique parti.
      En fait, c’est normal puisqu’il s’agit de la « gouvernance » de la commission européenne néo-libérale.

      Le clivage droite/gauche ne sert plus qu’à masquer cette réalité et à empêcher à des idées non néo-libérales de s’exprimer et prendre réalité.
      Cela devient franchement pénible.

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  • Eric83 // 01.08.2016 à 09h37

    Le bon sens, le recul, la perception, la justesse d’analyse, l’anticipation, la prise de décision, l’honnêteté, l’intégrité, l’humilité, la reconnaissance, le respect, la politesse, l’empathie, l’équité,…etc…sont-ils de « droite » ou de « gauche » ?

    Ils ne sont bien entendu ni de « droite » ni de « gauche ». En revanche, pour leurs intérêts présents et à venir, les dominants doivent nous cliver et donc nous étiqueter.

      +11

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  • yann // 01.08.2016 à 10h05

    Droite ou gauche voilà bien un débat sans intérêt à l’heure actuelle. Ce que je constate c’est que Trump agace les partisans de la globalisation néolibérale parce qu’il est bien le seul à proposer de rompre avec cette idéologie mortifère. Certes il n’est pas pour un salaire minimum, mais un salaire minimum n’a aucun intérêt dans un régime de libre-échange. Trump a même dit qu’il sortirait de l’OMC si c’est nécessaire. Il propose de taxer les importations chinoises et allemandes.

    Franchement la classe ouvrière et pauvre aux USA a bien plus intérêt à voter pour Trump que pour le Terminator en jupon d’en face. Entre le protectionnisme et les politiques sociales, mieux vaut le protectionnisme, ce sera beaucoup plus profitable aux pauvres. On est bien placé pour le savoir en France où l’on pratique des politiques sociales en même temps qu’un libre-échange débridé, ce qui explique notre taux de chômage délirant.

      +20

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    • Sébastien // 01.08.2016 à 22h01

      Effectivement, certains en sont encore à parler de droite et de gauche (y compris sur ce blog) alors que le clivage se situe entre mondialistes et nationalistes, disons-le clairement.
      Marianne, qui n’est qu’un robinet d’eau tiède destiné aux centriste de gauche et aux centristes de droite ne fait que participer à cette mascarade.

        +5

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  • Macarel // 01.08.2016 à 11h25

    De toute façon tout est de la faute de Poutine, demandez à Hillary !

    Les russes s’immiscent dans la campagne US ? comme si les US ne s’immisçaient jamais dans la politique de pays étrangers : celle de la Russie en particulier, sans parler de l’Ukraine, bien entendu !

      +10

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    • Chevrier Michèle // 02.08.2016 à 01h31

      Le Président Poutine sait ce qu’il fait en s’immisçant dans la campagne US, il est intelligent, Michelle Obama fait son show, Obama apporte son soutien à Hillary Clinton, nous verrons la suite……

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  • Fr C // 01.08.2016 à 12h10

    L’idée de la séparation de la politique en droite et gauche est maintenant un peu dépassée. On devrait plutôt parler de « mondialisme » et de nationalisme.

    Ca c’est très bien vu dans les primaires américaines ou les deux partis, démocrate et républicain, étaient séparés en 2 camps quasi irréconciliables : Trump contre le reste du parti d’un côté, et Sanders contre Clinton de l’autre.

    En France, il y a trop d’offre « mondialiste », donc un parti va disparaître, le Parti Socialiste. Et le nationalisme sera représenté par le Front National, car il est plutôt difficile de voir émerger un parti nationaliste de gauche.

      +2

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  • Ailleret // 01.08.2016 à 12h27

    Pauvre Marianne… Dire que j’avais pris l’habitude de lire ce magazine pseudo-dissident, mais c’était le seul ou presque qui n’applaudissait pas la guerre de l’OTAN contre la Serbie… J’ai cessé de lire ce machin en 2011, pas trop tôt !

    Stéphane Trano s’offusquait du premier amendement (1791) parce qu’il affirmait simultanément la séparation des Églises et de l’État et la liberté de culte « dans ses plus grandes largeurs » :

    http://www.marianne.net/obj-washington/elections-americaines-pourquoi-les-medias-enragent-100242226.html

    « Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof […] ». Pour un journaliste de Marianne-la-gueuse-laïque-et-fière-de-l’être, la religion, c’est l’obscurantisme, c’est les curés, c’est la calote. Bonjour le niveau. Et ça prétend nous informer ?

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  • Feufollet // 01.08.2016 à 15h26

    Non mais quoi?
    Etre de droite ou de gauche pour un Non ou pour un Oui
    Faut plus savoir quoi dire pour en arriver là.
    Ceux qui n’ont jamais voulu comprendre la ligne de fracture
    Répètent que le clivage n’a plus de sens actuellement
    Mais quel état de désagrégation de la culture politique.
    Je n’ai jamais entendu que des gens de droite pour nous claironner ça
    C’est une bonne façon de faire disparaître son opposant
    Il n’existe plus. Il n’y a plus de gauche ni de droite
    Il n’y a plus que de fidèles serviteurs du système de droite
    Et le tour est joué. C’est pas beau l’inculture propagée?
    Après, si l’on assimile le gouvernement français ou la Clinton à la gauche politique,
    alors là, la gauche elle disparaît vraiment.

      +5

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  • MASTER T // 01.08.2016 à 16h37

    L’auteur définit les gens de droite en ce qu’ils auraient un réflexe pavlovien devant la vie et son cortège de contraintes:

    « Le premier réflexe de l’homme de droite est toujours de dire « Non ». Il est ainsi naturellement préparé à récolter les fruits de toutes les peurs et de toutes les crises. »

    Mince alors, refuser les diktats de Bruxelles, dire Non à la servitude des eurodolatres en acceptant le rouleau compresseur mondialiste au prix d’une souveraineté chèrement défendue par un cetains De Gaulle… c’est etre de droite? On serait alors de vrais ringards puisque motivé autant dans nos réactions et entretenant par la meme une posture de défiance face au Système qui nous broie, nous aurions vocation finalement à devoir  » choisir. Faire le choix de la revanche ou celui de l’adaptation. »

    Finalement, meme si l’auteur fustige les penseurs et activistes de gauche pour: « se soumettre au dogme de la politesse et de l’humanisme mou et faussement généreux. » qu’ils entretiennent de manière dichotomique entre penser/dire et faire, (là aussi comme run réflexe pavlovien de droite) l’auteur se perd lui meme dans une forme de manichéisme létal ou il y aurait une droite réactionnaire agitée et agitant la peur par « réflexe » (de survie?) et de l’autre un progressisme aigu « bisounesque » mais hypocrite à certains égard puisque « mou » et donc inaboutis.

      +2

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  • MASTER T // 01.08.2016 à 16h41

    Quand bien meme l’auteur dénonce des situations justes, en particulier dans les médias mainstream… presse alignée, alors on se rencontre violemment qu’il y a un mur infranchissable dans la défense des propos tenus ci-dessus puisque cette presse de droite comme de gauche a des vues parfaitement convergentes sur les grandes questions de société:
    – eurodolatre (gauche/droite)
    – immigrationniste (les droits de l’hommistes de gauche rencontrent, dans un mariage douteux/incestueux, leurs homologues de « droite » heureux de pouvoir mettre en concurrence les serfs apatrides avec ceux du pays d’accueil au nom des prétendus bienfaits socio-collectifs… et de la fraternité arrangeante)
    – la guerre au moyen-orient, au nom des memes « droits de l’Homme » (gauche et droite confondues) mais par désir voilé de servir « l’empire du bien » et de pouvoir, pour l’élite , se goinfrer à bon compte et en toute légitimité morale.

    Les questions sociales sont souvent en résonance gauche/droite… meme sur une affaire aussi clivante que le « mariage pour tous », puisque la droite avait déjà validée la démarche avant de constater puis de se rétracter en partie, que sa base électorale (pour l’essentiel) s’y refusait.

    Il n’ y a pas de clivage gauche/droite fondamental, ils servent le meme maitre ‘l’ELITE APATRIDE, elle les nourris, entretient leur notoriété et leur permet de se regarder dans la glace sans avoir à se sentir coupable de quoique ce soit.

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  • RGT // 01.08.2016 à 18h47

    « ces gens mal éduqués, comme dit le gourou Alain Minc

    Quel est le point commun entre Alain Minc et Killary Clinton (et son époux d’ailleurs) ?

    Ils sont tous deux « Young Leaders de la French-American Foundation.

    Tout comme Hollande, Moscovici, Macron, Juppé et bien d’autres.

    Entre « copains de la même école » on ne se tire surtout pas dans les pattes.

    Finalement, Donald Trump est un imbécile. S’il avait vraiment souhaité faire une « carrière politique exemplaire » il aurait dû postuler pour entrer dans la FAF et il serait aujourd’hui adulé par tous les médias et tous les « Grands Penseurs », Alain Minc compris.

    J’avoue que je me fous totalement des élections présidentielles US, c’est le problème des américains. Par contre je souhaiterais si possible que le président qu’ils choisiront ne viendra pas (trop) me « chier dans les pompes ». Pour l’instant, au vu des deux candidats en présence je pense que le « pire » serait peut-être celui qui viendrait le moins me perturber…

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    • patrick // 01.08.2016 à 19h28

      c’est aussi mon avis , Trump semble être le moins dangereux des deux pour le reste du monde.
      ce qui se passera sur le territoire des USA ne regarde que les américains ( et même là , il n’est pas sur que Trump soit pire que Clinton )

        +6

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  • Gédéon // 02.08.2016 à 14h05

    Etre de droite ou de gauche telle est la question !

    Je paraphraserais Coluche qui disait : Je ne suis ni de droite ni de gauche bien au contraire …
    Cependant, il semblerait que la droite soit plus encline à dire ce qu’elle pense, qu’elle serait conservatrice nous dit-on, tandis que la gauche penserait ce qu’elle dit et serait plus progressiste … vraiment ?

    Je penche perso, pour le fil du rasoir (le oui mais ou le non mais) cette position incertaine qui nous incite à réfléchir et à sortir de la dualité.

    Voici un aphorisme de Morya qui pourrait guider tout un chacun

     » Ne confondez pas politique « vie de la cité »
    Avec la politique des étiquettes partisanes.
    La première est une voie humanitaire
    La seconde est la voie du pouvoir.
    Adoptez la première et combattez la seconde.
    Aucun parti n’est digne, puisqu’en
    Rejetant les autres il s’éloigne de la
    Synthèse en créant la séparativité. »

      +1

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  • lon // 04.08.2016 à 09h29

    Encore un edito à mettre sur le compte de la fascination quasi-morbide des intellos français pour l’Amérique . La France n’est plus  » la fille aînée de l’Eglise « , elle est devenue la bâtarde de la Culture Américaine , comme aucun autre pays en Europe . Suffit d’aller lire les forums américains sue l’élection 2016 pour comprendre qu’aujourd’hui, des 2 côtés de l’Atlantique , le combat politique/économique est devenu un affrontement de valeurs ( l’homme de droite/conservative dit non, celui de gauche/liberal oui ….pfff ) , avec en effet une bonne conscience  » de gauche  » qui est là pour masquer leur soumission à l’ordre néolibéral .
    Perso, si l’élection de Trump signifie une détente sur le plan international/Russie et une certaine retenue des US quant à leur mission civilisatrice , je suis pour 100% , et s’il veut bâtir un mur à la frontière du Mexique j’en ai rien à cirer . Et si mes finances le permettent, je referais bien un tour aux US en 2017 rencontrer des gens qui peuvent être merveilleux .

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