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24.janvier.201824.1.2018
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[Vidéo Les-Crises] Financement du Terrorisme (2/4) : Géopolitique du Financement du Terrorisme

Suite du colloque sur le Financement du Terrorisme organisé par le CF2R, le 5 décembre 2017. Table ronde avec Alain Chouet et Majed Nehmé : Géopolitique du Financement du Terrorisme Source : Youtube, 05-12-2017
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Suite du colloque sur le Financement du Terrorisme organisé par le CF2R, le 5 décembre 2017.

Table ronde avec Alain Chouet et Majed Nehmé : Géopolitique du Financement du Terrorisme

Source : Youtube, 05-12-2017

Commentaire recommandé

Owen // 24.01.2018 à 10h29

Dans cette incise: https://youtu.be/LfFYrPurHwQ?t=1h1m23s
Alain Chouet éclaircit un vieille intuition de Chirac, maladroitement dite et devenue polémique: « La démocratie est un luxe pour l’Afrique ».

Je le vois, ici, en droit coutumier calédonien: le chef de tribu ne prend pas la décision sans l’accord de tous les chefs de clans qui composent ladite tribu. Quand un chef de clan est le dernier à refuser un décision que tous les autres ont acceptée, la charge du refus du clan pèse alors sur ce chef qui bloque encore toute la tribu. Le chef de tribu ne décide pas à majorité des voix, mais à consensus des parties. On attend du chef qu’il soit un ciment, plutôt que d’être un promoteur d’un nouveau programme pour la communauté. C’est une autre forme de démocratie.
Pour la petite histoire, si acteur externe, par exemple une entreprise, souhaite prendre concession d’un terrain dans une tribu, le calcul pourri pour y arriver consiste à travailler un clan et son chef, plutôt que de voir le chef de tribu.

On sent déjà que la « transition démocratique » souhaitée en Syrie par les atlantistes, qui marchent, eux, à l’ADN 1 homme/1 voix, ça ne va par le faire dans un pays qui a besoin de réparer la communauté avec les différentes ethnies et confessions religieuses.
Je crains que la France ait oublié le modèle Libanais qu’elle avait pourtant si bien promu.

6 réactions et commentaires

  • LBSSO // 24.01.2018 à 07h34

    Politique intérieure saoudienne .
    -intervention d’Alain Chouet à 1h06mn : la tentative actuelle de MbS qui veut sauver les meubles de la famille Saoud au détriment d’une classe d’entrepreneurs qui fait tourner la boutique « finira mal ». « Ce n’est pas par hasard que parmi les auteurs des attentats du 11 09 se sont tous des fils d’entrepreneurs ».
    – dans l’autre billet du jour de Geneive Abdo & Abdallah Hendawy : « Le salafisme a mis des décennies à se développer, et bien que les mesures saoudiennes puissent entraver brièvement ses progrès, elles ne peuvent pas arrêter une idéologie transnationale qui possède déjà son propre élan. »
    De ces deux interviews en miroir, on peut en déduire que le salafisme sert en interne :
    – un clergé de plus en plus en conflit avec le « noyau dur de la famille Saoud »,
    – de fond idéologique à une classe économique entreprenante pour renverser celle au pouvoir.
    Après avoir constitué un pôle de permanence (pour certains) dans la région, l’Arabie Saoudite devient un facteur d’instabilité.

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    • Owen // 24.01.2018 à 10h22

      Qui plus est, cette classe des entrepreneurs, contre celle des rentiers (ou seigneurs) Saoud, est d’origine majoritairement yéménite…
      Par exemple la très riche entreprise de BTP Saudi BinLadin Group, création de Mohammed Ben Laden, natif du Yemen et père du rebelle Oussama et de Bakr, l’actuel dirigeant du groupe, encore en résidence forcée à l’hôtel Ritz-Carlton de Riyad.

      Je soupçonne MBS de se documenter avec Game of Thrones plutôt qu’avec la Révolution Française, de Michelet.

        +4

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    • Charles-de // 24.01.2018 à 21h22

      Les entrepreneurs, super riches là-bas, sapent la famille royale, comme la bourgeoisie a sapé en France la noblesse et la royauté avant 1789;
      A la veille d’une révolution bourgeoise ?

        +2

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  • christian gedeon // 24.01.2018 à 10h00

    Encore passionnant…Sur l’As,il est fort possible qu’il y a ait des soubresauts assez violents,mais MBS a « la jeunesse avec lui »,en quelque sorte. Sur le salafisme,il a être plus que dur de stopper cette gangrène.Elle se développe,et continue de se développer à toute vitesse…voir l’évolution de l’Indonésie,du Pakistan,de Brunei,d’une partie de l’Afrique… et de l’Europe,où la Bosnie et le Kosovo sont devenus bien tranquillement des véritables places fortes du salafisme.

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    • Chris // 24.01.2018 à 13h28

      Je pense que ce développement vient en réaction à nos sociétés occidentales prédatrices complètement déjantées.
      Faut reconnaitre qu’au niveau sociétal, une connerie chasse l’autre…

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  • Owen // 24.01.2018 à 10h29

    Dans cette incise: https://youtu.be/LfFYrPurHwQ?t=1h1m23s
    Alain Chouet éclaircit un vieille intuition de Chirac, maladroitement dite et devenue polémique: « La démocratie est un luxe pour l’Afrique ».

    Je le vois, ici, en droit coutumier calédonien: le chef de tribu ne prend pas la décision sans l’accord de tous les chefs de clans qui composent ladite tribu. Quand un chef de clan est le dernier à refuser un décision que tous les autres ont acceptée, la charge du refus du clan pèse alors sur ce chef qui bloque encore toute la tribu. Le chef de tribu ne décide pas à majorité des voix, mais à consensus des parties. On attend du chef qu’il soit un ciment, plutôt que d’être un promoteur d’un nouveau programme pour la communauté. C’est une autre forme de démocratie.
    Pour la petite histoire, si acteur externe, par exemple une entreprise, souhaite prendre concession d’un terrain dans une tribu, le calcul pourri pour y arriver consiste à travailler un clan et son chef, plutôt que de voir le chef de tribu.

    On sent déjà que la « transition démocratique » souhaitée en Syrie par les atlantistes, qui marchent, eux, à l’ADN 1 homme/1 voix, ça ne va par le faire dans un pays qui a besoin de réparer la communauté avec les différentes ethnies et confessions religieuses.
    Je crains que la France ait oublié le modèle Libanais qu’elle avait pourtant si bien promu.

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