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1.juin.20191.6.2019 // Les Crises

L’idiocratie triomphante, tel est le véritable résultat des européennes – par Alexis Poulin

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Source : Huffington Post, Alexis Poulin, 28-05-2019

Drapeau en berne pour la gauche sociale. Pour que les forces populaires ne restent pas des spectateurs sidérés de la faillite écologique et démocratique, voici ce qu’il nous reste à faire.

Où sont passés les gilets jaunes?

On ne peut pas dire que la mobilisation de ces derniers mois ait profité aux partis d’opposition. Si l’idée d’un référendum contre Macron a été brandie par certains leaders du mouvement des gilets jaunes, suivis par les représentants de LFI et du RN, les gilets jaunes ont été largement absents des isoloirs, préférant l’abstention à toute liste politique.

Derrière l’impossible issue politique d’un mouvement contestataire du système en place, se cache une réalité immuable: le petit peuple n’a qu’une seule option, la résignation. Les européennes, loin des préoccupations et de la compréhension des masses, ne sont pas l’exutoire idéal de la colère de la rue, sauf, à la marge dans un vote RN de rejet, sans plus d’adhésion à un parti dont le programme reste flou sur de trop nombreux points.

Où sont passés les souverainistes?

Le vote européen prouve que la majorité des Français est attachée à la fable (story telling) de l’Union européenne, peu importe le prix à payer et les concessions au libéralisme de marché et la soumission à l’empire américain. Quelques postures électoralistes de dernière minute suffisent à balayer la réelle dépendance des pays européens aux intérêts américains et aux technologies US et chinoises. L’Europe n’a pas les moyens de sa souveraineté, qu’importe! Il faut aimer l’Europe, comme le rappelait l’image de campagne des Jeunes avec Macron “L’Europe, tu l’aimes ou tu la kiffes!” Il n’y a donc pas d’alternative à la construction d’une union marchande, organisant dans le chaos et les petits arrangements oligarchiques, la compétition entre nations européennes, l’évasion fiscale et sacrifiant les services publics et la protection sociale sur le sacro-saint autel de la concurrence et de la main invisible du marché.

Résultat: de gauche à droite, les souverainistes sont en berne, sauf au RN, qui s’impose en leader sur le sujet, malgré ses accointances russes et trumpiennes. Un souverainisme tout relatif donc, qui se résume au drapeau et à quelques formules magiques.

Où est passée la gauche?

Au terme d’une campagne marathon commencée bien en amont des autres formations politiques, la France Insoumise ne traduit pas dans les urnes l’engagement militant de terrain et le soutien assumé aux gilets jaunes. Le score, trop proche de celui de Place Publique, laisse le champ libre à une guerre interne des égos et des stratégies pour les scrutins à venir.

Là encore, une leçon sur l’étrange démocratie qui est devenue la nôtre, où ni le nombre de militants, ni l’engagement ne rapportent de voix, car seule compte la communication.

La social-démocratie, elle, a réussi sa mue dans l’écologie politique, avec Yannick Jadot, qui prépare déjà les alliances tout azimut, qui ouvriront les postes de responsabilité au sein des institutions européennes, épaulé par Raphaël Glucksmann, qui martèle l’idée d’un rassemblement des progressistes dans une reconstruction hypothétique d’une “gauche de responsabilité” (entendre droite complexée).

Quant à Benoît Hamon, il tire les leçons de ce nouvel échec et laisse son mouvement organiser la reconstruction des forces de gauche sans lui, parti se consacrer à sa vie professionnelle.

Ian Brossat ne passe pas la barre symbolique des 3% et ne réussit pas le renouveau d’un parti communiste historique.

Drapeau en berne pour la gauche sociale donc, même si les faux-semblants peuvent faire croire à une reconstruction d’un bloc social-démocrate, qui risque de finir phagocyté par le mastodonte libéral centriste qui fera tout pour sécuriser les postes clefs à la commission contre quelques miettes.

Et au parlement alors?

Et bien, pour une fois, ça bouge un peu.

Emmanuel Macron a réussi son pari en disloquant la droite traditionnelle, après avoir dépouillé la gauche libérale, et voilà que l’hégémonie du Parti Populaire Européen se retrouve contestée au parlement européen, à la fois par un groupe centriste gonflé et par une poussée verte, qui rebat les cartes en Allemagne ou la Grosse Coalition bat de l’aile.

Et déjà les premiers changements politiques nationaux arrivent: le chancelier autrichien Sebastian Kurz est renversé par le parlement, à Londres, Theresa May jette l’éponge et en Grèce, Alexis Tsipras annonce déjà des élections anticipées. En Allemagne, l’avenir s’annonce plus compliqué pour la dauphine de Merkel, Annegret Kramp-Karrenbauer “AKK”. En France, c’est Laurent Wauquiez qui se retrouve contesté dans son leadership d’une droite perdue dans les valeurs traditionalistes, peu vendeuses au 21e siècle.

Mais il faut raison garder, pas de révolution écologique en vue, malgré la demande grandissante des populations d’une restructuration du débat politique autour de la santé, de l’écologie et du bien-être. Que les investisseurs dans les industries polluantes se rassurent, ce ne sont pas des révolutionnaires qui prendront place pour les 5 ans à venir. Les lobbies de l’agrochimie et de l’énergie fossile ont de beaux jours devant eux, en vendant l’emploi, la croissance et la raison du profit à de jeunes élus tout prêts à se faire des amis et engranger les soutiens pour les échéances nationales.

L’idiocratie européenne

Sans doute le plus triste constat, la réalité pérenne de l’abstention. Même si elle est moins élevée que ce que les instituts de sondage prévoyaient, 1 Français sur 2 ne vote pas, et c’est quasiment une moyenne européenne. Le système de représentativité est incapable de mobiliser les citoyens, dont certains cherchaient encore samedi dernier sur les moteurs de recherche si il existait un second tour des élections européennes. L’idiocratie est en marche, portée par une acculturation citoyenne des populations, biberonnées à Netflix et Uber Eats, et peu concernées par la chose publique. L’idiot au sens grec,-’ἰδιότης- désigne le “particulier”, celui qui ne pense qu’à “son intérêt personnel”, et vote en conséquence. L’idiot pour les Grecs antiques était un danger pour la démocratie, car il était incapable de prendre en considération l’intérêt général. Ainsi, ces élections européennes sont une addition d’élections nationales, peu porteuses de sujets européens et où le vote, quand il s’exerce, sert d’abord un agenda national.

Le décor est donc posé: un pôle libéral s’opposera désormais dans un théâtre de guignol à un pôle nationaliste. Daniel Cohn-Bendit et Gilbert Collard ont d’ailleurs illustré à merveille l’ouverture de l’acte II de l’âge de l’idiocratie politique en Europe.

Pour que les forces sociales et populaires ne restent pas des spectateurs sidérés de la faillite écologique et démocratique, il est donc urgent de revoir notre modèle démocratique et de faire de l’éducation civique une priorité. En incluant philosophie et pensée critique aux programmes, contre les idéologues du néo-management de la banque mondiale et leur théorie du capital humain. Un des chantiers prioritaire est d’ores et déjà la lutte contre la réforme de l’éducation nationale, mise en place pour créer de futures ressources humaines adaptées à la réalité financière et faire taire les consciences citoyennes des élèves.

Source : Huffington Post, Alexis Poulin, 28-05-2019

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olivier // 01.06.2019 à 09h23

Ah oui la sempiternelle écologie. La bonne blague de ces élections poussées par tous les médias à outrance dans un seul but, aiguiller les voix de gauche chez EELV (fédéraliste, libéral, néoconservateur mais surtout rien d’écologique) qui va pouvoir partout en UE soutenir les partis en difficulté (CDU, En Marche….). C’est de l’ingénierie médiatique, et tout le monde est tombé dans le panneau.

77 réactions et commentaires

  • calal // 01.06.2019 à 08h28

    « sauf au RN, qui s’impose en leader sur le sujet, malgré ses accointances russes et trumpiennes. »

    LOl, Si seulement un de nos dominants etait vaguement de la qualite d’un poutine ou d’un trump…

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    • Stef1304 // 01.06.2019 à 13h55

      Malgré où grâce aux dites accointances ?
      En effet, il ne semble pas que Marine ait une vision particulièrement claire ou arrêtée, ni même le talent de s’entourer des plus compétents.

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    • marcotte daniel // 01.06.2019 à 15h19

      Calal ,je suis bien d’accord avec vous sur les deux pré- cités , je viens de me taper 2h sur les 2h41mn d’interviews de jean-luc Mélenchon par  » thinkerview  » particulièrement intéressante…comme je souhaiterais que des millions de personnes puissent au moins l’écouter une fois …Après que l’on fasse……………..ce qu’on veut- veuglément …….salut.

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  • AgatheNRV // 01.06.2019 à 08h41

    L’intelligence des jeunes, ils ont raison de regarder Netflix plutôt que de voter pour désigner le futur placé qui ne changera rien au système mais vivra grassement de ses impôts. L’idiot n’est pas celui que l’on croit. Le simulacre de démocratie ne fonctionne plus.

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    • Jean Aymard // 01.06.2019 à 19h12

      Ils ont raison de s’abrutir le cerveau plutôt que d’influer sur l’avenir de leur pays. Mieux vaut lire ça que d’être aveugle, vous me direz. Ceci dit, je trouve toujours consternant les abstentionnistes qui sont fier de leur inexistence citoyenne, mais qui se permettent par ailleurs d’élever des critiques sur la conduite du pays.

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      • MyNameIsTrouble // 01.06.2019 à 21h06

        N’ayant jamais été inscrite sur les listes électorales,le cœur noir,je peux vous assurer Cher Jean que je suis beaucoup plus politisée et investie en tant que citoyenne que la majorité des votants qui m’entoure,toutes catégories socio-professionnelles confondues.Je sais,vous ne pouvez y croire.Ne vous êtes-vous jamais dit,que peut-être ,certaines de ces personnes abstentionnistes,non-votantes,ont,au contraire ,la plus haute estime pour la Démocratie ,et que c’est peut-être pour cette raison là ,qu’ils se refusent à participer à ce cirque pseudo démocratique que sont les élections?Le pouvoir au Peuple…Ce pouvoir l’avez-vous?Vraiment?N’est-ce pas qu’une douce illusion?
        Mais ne soyez pas inquiet Jean,ni même consterné ,invisibles,les rangs de notre légion se forment,vous verrez alors,à quel point l’avenir de notre pays nous importe.

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        • Bili // 02.06.2019 à 05h31

          Juste essayer, ca ne coute rien, à la limite juste une enveloppe vide…
          Mais ne pas être inscrit ! Les bourgeois et nantis qui eux vote et éduque leur famille aux vote. Ils vous applaudissent des 4 mains.
          Continuez eux continueront aussi mais ne vous plaignez pas , vous avez même pas essayer…

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    • northlane // 02.06.2019 à 14h01

      Mouais c’est plus une position de l’autruche et un individualisme exacerbé qu’autre chose. Je fais parti de l’infime minorité des moins de 24 ans de ce site, je vous pourrais vous en raconter des belles sur comment mes « camarades » aiment se voiler la face. Faut dire la vérité, les « millenials » sont une génération fragile qui n’assume pas la réalité des choses alors de la à vouloir changer celle-ci il y a un monde.

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  • Dafrhel // 01.06.2019 à 08h47

    Quand l’élite gauchiste bien pensante continue de répandre son mépris contre les gueux GJ et abstentionnistes. Du bavardage qui se regarde le nombril, sans plus.

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  • Charles Michael // 01.06.2019 à 08h50

    Je ne sais pas qui est Alexis Poulin …

    mais je tiens à lui dire que « le petit peuple » l’emmerde
    que le Peuple des Petits est Grand

    et que si il s’abstient en masse c’est qu’il ne croit plus qu’en la malfaisance des Partis Institués et celle de la Presse système qui les promeut.

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    • marcotte daniel // 01.06.2019 à 15h30

      Charles…voici une réponse qui ne me surprend pas…mais qu’elle n’est pas très maline….et constitue un fondement…pour que le petit PEUPLE rest dans l’ignorance au lieu d’essayer de démontrer en quoi Alexis Poulin a tord….une démarche pour le moins très contestable……ca me FAIT penser au » macaques  » au nombre de TROIS , le 1er se bouche les oreilles , le 2 eme les mains sur la bouche , ,le 3ème un bandeau sur les yeux …

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  • Jeanne L. // 01.06.2019 à 09h08

    J’ai fini par comprendre qu »idiocratie » voulait dire « gouvernement des idiots », moi bêtement en lisant le titre j’avais cru qu’il venait de « idio » particulier, spécifique…
    Du coup je ne comprends plus rien non plus à ce que dit l’auteur dans ce papier: qui est « idiot », qu’est-ce qui est « idiot »?
    1- Le peuple ? par nature? ou parce qu’il est trompé?
    En ce cas nos gouvernants, ceux qui ont le « cratein » sur nous, sont loin d’être des idiots et cela montre que la manipulation, qui n’est en rien un complot, mais une idéologie diffuse, est très efficace.

    2- Est-ce que « l’idiotie » est celle de tous nos leaders? aveugles et incapables de comprendre l’avenir? Sont ils » comme des enfants qui s’accrochant à la courroie de la voiture s’imaginent la conduire » comme le dit Tolstoî de Napoléon ?
    Bref est-ce un petit article mal bâti qui ne donne à lire que des poncifs, et démobilise de toute action non seulement réelle mais possible?

    En appeler à la fin à « la conscience citoyenne des élèves » à bâtir sur la critique et la réaction à la réforme des lycées pour sortir de la situation est pour le moins baroque, je n’ose dire idiot … cette « petite conclusion » limitée à partir d’une analyse « cosmique » sur toute la situation est pour le moins bizarre.
    Bref, je n’ai rien compris à cette porte ouverte enfoncée…
    Si on se pose la question « que faire ? » relisons nos classiques , on verra qu’il y a eu des réponses à cette question fondamentale…

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  • James Whitney // 01.06.2019 à 09h13

    Globalement excellente analyse d’Alexis Poulin, mais dommage qu’il ne mentionne pas la crise écologique, qui va être le défi du siècle pour toute l’Europe.

    Il est très important de mobiliser tous les électrices et électeurs européens autour cette question. A mon avis on ne peut pas compter sur les élus EELV d’être à la hauteur. Longtemps électeur EELV j’ai vu exactement ce que constate Poulin.

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    • Kiwixar // 01.06.2019 à 14h18

      Je pense qu’on va subir la crise énergétique bien avant de subir la crise écologique. Et qu’on va peut-être éviter la crise écologique tout simplement parce que notre mode de vie va se simplifier fortement, de manière forcée. On va vivre sobrement, non par choix, mais par manque de joules.

      Et la transition (2020-2030?) va être très tendue, entre les pays consommateurs d’hydrocarbures qui n’ont que du papier pour payer, les pays consommateurs qui peuvent payer (or), et les pays producteurs qui voudront garder leur production pour leur consommation intérieure.

      Je pense que le défi du siècle, c’est quand 3 zones consommatrices d’hydrocarbures équipées de l’arme nucléaire (US, France/RU, Chine) vont se disputer ces hydrocarbures à coups de « mode de vie non négociable ».

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      • James Whitney // 01.06.2019 à 16h09

        Pour moi la crise énergique fait partie de la crise écologique, et je n’ai rien à ajouter concernant les hydrocarbures. Le nucléaire aussi fait partie de la crise énergique : les déchets radioactive, la certitude d’un Fukashima en France a un moment donné si on ne fait rien, les déchets en plastique, etc. Cette menace est globale.

        Autre urgence est la menace de guerre, toujours aggravée par les actions militaires par les grandes puissances, y compris la France, et le manque de soutien à la développement économique en Afrique, Asie, Amérique Latine, Europe de l’est. Dans ces régions c’est plutôt le pillage depuis belle lurette.

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      • septique // 01.06.2019 à 23h49

        On voit que vous n’avez pas d’idées des réserves pétrolières, de leur répartition géographique, de leur disponibilité. Lisez-donc l’excellent blog de Gail Tverberg, c’est en anglais, LA référence indispensable. Vous pourrez y découvrir que ce n’est pas une question de disponibilité mais de prix (de production et de commercialisation).

        https://ourfiniteworld.com/

        La production de pétrole et de charbon décline parce que les prix sont trop bas..

        https://ourfiniteworld.com/2019/02/22/have-we-already-passed-world-peak-oil-and-world-peak-coal/
        https://ourfiniteworld.com/2019/01/30/how-the-peak-oil-story-could-be-close-but-not-quite-right/

        Vos hypothèses (?) ne sont pas crédibles. Du pétrole avec la consommation actuelle, la conversion vers les énergies renouvelable il y en a au moins pour une centaine d’années, sans compter l’Arctique entre autres choses et sans mentionner que les méthodes de forage et de fluidification des puits anciens permettent de reprendre l’extraction sur des champs pétrolièrs considérés épuisés.

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  • Pousse-fumier // 01.06.2019 à 09h18

    Le génie de la stratégie politique de LREM, c’est avant tout de créer un arc politique « progressiste » allant de la droite à la gauche qui va devenir l’équivalent français du parti démocrate US.
    Les plus à gauche de l’ex-PS rejoindront ces petits partis qui deviendront des extrêmes insignifiants (LFI, PC…).
    Les plus à droite de LR rejoindront le RN qui lui, va devenir l’équivalent français du parti républicain US.

    On assiste simplement à une polarisation à l’américaine qui va effacer les clivages traditionnels du paysage politique français.

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    • Paul // 01.06.2019 à 10h13

      En accord avec l’objectif que vous décrivez …
      mais de là à qualifier de ‘’ génie ‘’cette politique
      incarnée par zozote le Magnifique ;alors là,en tant
      que Gaulois, de ceux qu’il affectionne tant,
      je brandi bien haut à son égard mes deux poings
      fermés, majeurs orgueilleusement tendus…
      Cdlt

        +27

      Alerter
      • Pousse-fumier // 01.06.2019 à 11h33

        Ne confondons pas la marionnette et les marionnettistes.
        Il est évident que tout cela n’est pas sorti des réflexions politiques des godillots de LAREM.

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    • amike // 01.06.2019 à 11h48

      Polarisation à l’américaine ?
      Soit c’est du premier degré, et c’est faux. FN, puis FI et maintenant l’écologie ont été systématiquement promus par les média comme le « bon » vote contestataire, en vue de diviser l’opposition.
      Soit c’est du second degré, et c’est vrai. Quand certains voudraient aux US voudraient sortir de ce « polarisme » (bi partisan), certains aimeraient déjà qu’il y ait deux partis… Or on constate la persistance en France d’une même tendance politique depuis des décennies.

        +0

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    • marcotte daniel // 01.06.2019 à 15h37

      Pousse-fumier ……….oui probablement où toute démocratie aura disparue ( comme au USA ) et le peuple trop peu  »instruits  » n’aura comme solution …où se taire et subir OU BIEN …subir et se taire ….

        +3

      Alerter
    • Jean Aymard // 01.06.2019 à 19h19

      Je n’y crois pas du tout. LREM est une outre gonflée de vide idéologique qui n’attire que les arrivistes en mal de poste. Elle vient certes remplacer un PS lui-même vidé de toute idéologie politiquement viable à force de contorsions, et d’un LR mort d’épuisement dans sa lutte contre le FN/RN. Ils ne sont que les marionnettes dirigées par ces milliardaires qui ont désigné Macron comme directeur général de leur opération ultralibérale. Mais, eux, ne sont pas idéologues, ils sont au contraire très pragmatiques.

        +9

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  • christian BERNARD // 01.06.2019 à 09h20

    Le raisonnement est transparent, mais la posture très habituelle :
    1- critique de l’Europe pertinente : « la construction d’une union marchande, organisant dans le chaos et les petits arrangements oligarchiques, la compétition entre nations européennes, l’évasion fiscale et sacrifiant les services publics .. »
    2- donc il fallait aller voter.
    Il est donc clair pour notre ‘analyste’ que le ‘Parlement’ européen peut changer la nature profonde de l’Europe.
    C’est qui l’idiot dans cette histoire ??!

      +26

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    • Jean Aymard // 01.06.2019 à 19h22

      Il fallait certes voter, mais pour un parti qui annonçait lucidement que les députés ne servirait jamais à créer « une autre Europe », mais qu’ils permettraient, eux, de dévoiler publiquement les corruptions et arrangements mafieux de cette oligarchie néfaste aux peuples qui ne l’ont jamais demandé.
      Si vous avez des pions mais que vous ne les utilisez pas, faut pas vous plaindre d’un manque d’efficacité ensuite.

        +12

      Alerter
      • Lulu Bâille // 01.06.2019 à 22h59

        Oui, je trouve aussi incroyable que les gens s’abstiennent alors qu’une porte de sortie est proposée… Je crois que personne ne l’a vraiment vue, cette belle porte de sortie. Il faut dire que le silence médiatique est extrêmement puissant en France… Cet article en est une énième preuve…

          +8

        Alerter
  • Alfred // 01.06.2019 à 09h22

    Encore un sachant qui passe à côté et qui se refuse à écouter la base.
    Combien de fois faudra t il expliquer à gauche ou n’importe où qu’il ne suffit pas d’avoir beaucoup de militants ni beaucoup d’argent ni beaucoup de « pédagogie », ni même de « programme » (fut il un peu plus ou un peu moins clair et cohérent ici que là). Pour gagner il faut représenter les gens. Pour cela il faut les ÉCOUTER. Pas les dresser. Pas les éduquer. Il faut les écouter.
    Comme de très nombreux citoyens je suis orphelin. Aucune formation politique ne me représente.
    Écologiste souverainiste je veux pour ce qui me concerne et dans l’ordre des priorités :
    -La transition écologique et surtout la décroissance (pour notre survie économique et biologique, notre environnement ET pour réduire le différentiel de niveau de vie dans le monde source de migrations et de violences)
    -Quitter immédiatement sans discussions ni baratin l’Union européenne, l’Euro et l’OTAN et se rapprocher de la Russie.
    C’est deux premières points constituent un choc économique violent (appauvrissement) qui ne peut être mené sans drame que dans un état redistributif qui s’est autonomisé du capitalisme oligarchique de connivence.
    -Fin de l’immigration massive, lutte contre le modèle anglo-saxon communautariste et nouvel élan donné au modèle français integrationniste.
    (Pour des raisons économiques, et de paix sociale. L’excès en est mauvais en tout).
    Comme on ne peut pas tout avoir il m’est arrivé de voter en passant sur certains points, par exemple LFI. Jamais plus. Jamais Europe écologie non plus. RN du côté des patrons. Foutus.

      +37

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  • olivier // 01.06.2019 à 09h23

    Ah oui la sempiternelle écologie. La bonne blague de ces élections poussées par tous les médias à outrance dans un seul but, aiguiller les voix de gauche chez EELV (fédéraliste, libéral, néoconservateur mais surtout rien d’écologique) qui va pouvoir partout en UE soutenir les partis en difficulté (CDU, En Marche….). C’est de l’ingénierie médiatique, et tout le monde est tombé dans le panneau.

      +71

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    • Fritz // 01.06.2019 à 09h53

      Rappelez-vous : en 2009, les médias avaient déjà favorisé la liste EELV, en diffusant le documentaire de Yann Arthus-Bertrand, « Hope », et en prenant parti pour Cohn-Bendit dans l’incident qui l’avait opposé à François Bayrou.

      « Tout le monde est tombé dans le panneau » ? Dans les grandes villes peut-être, mais pas ailleurs. Dans ma petite ville, la liste Jadot vient en septième position (4,8 % des voix), et la liste Loiseau a recueilli deux fois moins de voix que la liste Bardella (16,7 % contre 33,6 %). La liste de FA fait jeu égal avec la liste Brossat (2,1 %), et elle a quintuplé le résultat de FA aux présidentielles en 2017.

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    • Lo // 01.06.2019 à 23h35

      Oui, le résultat de EELV aux européennes est décevant eu égard la duplicité de ce parti dangereux mais encourageant par rapport à la prise de conscience des problèmes écologiques dans le pays.
      Rien n’est pire que les partis qui ne disent pas leur nom (LREM, EELV,…)

        +0

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  • Jolmi // 01.06.2019 à 09h37

    Enfin quelqu’un qui ose parler de la débâcle de la « gauche » !!!!

      +2

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  • outis // 01.06.2019 à 09h59

    Parfaitement, nous vivons dans des régimes idiocratiques (des je-m’enfoutistes, des cyniques et des résignés). Mais l’origine n’est pas à chercher dans la rébellion de 68 mais dans le mouvement conformiste qui a suivi (cf. élections de juin 68).
    Le mépris de l’intelligence fine a été accentué par le yaka à base de technologie. Au lieu de Schoenberg on écoute du poum-poum (rock, pop, etc.) parce que les idiots s’y retrouvent. C’est une large conjuration des crétins dont on ne voit pas la fin – mais on voit où ça mène.

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    • JCH // 01.06.2019 à 11h00
    • Boychevix // 02.06.2019 à 15h34

      En fait, on n’écoute même plus du rock qui est devenu trop « intellectuel » et parce que cette musique pouvait renfermer des germes subversifs.

        +1

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  • jules Vallés // 01.06.2019 à 10h04

    «  »Derrière l’impossible issue politique d’un mouvement contestataire du système en place » »

    Ah bon? Prophétie auto-réalisatrice ? A quelle échéance ?
    Ce qui est sur, par contre, c’est que la solution POLITIQUE a plus de chances d’être insurrectionnelle qu’institutionnelle !!

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  • Emmanuel // 01.06.2019 à 10h17

    « Etrange démocratie, où le nombre de militants ou l’engagement ne rapportent pas de voix, car seule compte la communication » . Bien vu. 50% de votants, en France une contestation généralisée de l’UE, mais rien ne va changer ? Le Titanic continue sa route….

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  • Ruoma // 01.06.2019 à 10h48

    Oserais-je dire que M. Poulin n’a rien compris ?…
    En réalité, la vie politique a été totalement absorbée par le business.
    Tout le système est vérolé, au point que certains ne s’en rendent même pas compte.

    Depuis 40 ans, en France, nous avons au pouvoir une pseudo-alternance entre deux partis dits « institutionnels » qui s’échangent benoîtement le pouvoir tous les cinq ans pour faire la même politique : le « laisser-faire libéral » et l’asservissement atlantiste et pro-UE.

    En outre, nos « dirigeants » successifs ne se sont pas privés de voter toutes les lois qui privaient l’État de ses pouvoirs régaliens dans une magnifique « délégation de souveraineté » à « l’union » €uropéenne.
    Qui s’échangeaient devrait-on dire, depuis que l’élection de Macron a brisé cette belle mécanique pour lui substituer l’alternance LRem/RN.

    L’ensemble de nos « grands » médias a été confisqué par les grandes fortunes qui ont réussi à porter à l’Élysée le bonimenteur qu’ils s’étaient choisi, après une propagande inouïe digne des pays totalitaires. (cf. la répression policière).
    Toute le classe médiatique est aujourd’hui au diapason et les fortes têtes sont impitoyablement éliminées : Aude Lancelin, Philippe Verdier, Denis Robert, Frédéric Taddéï, Daniel Mermet, etc.

    On enchaîne sur ces « grands » médias, les pseudo-débats où tous les invités sont d’accord sur le fond et se chamaillent sur des détails, en interdisant l’accès à tout opposant, sans se priver de les vilipender copieusement et sans leur donner de droit de réponse.
    Et on voudrait, dans ce bazar, que les Gilets jaunes renversent la table ?

      +42

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  • Toutatis // 01.06.2019 à 11h12

    Je ne suis pas du tout convaincu par cette soit-disant « crise écologique » (ce sera peut-être plus tard). Ce qui se profile plutot à brève échéance c’est une crise énergétique, qui fera d’importants dégats anticipés par très peu de monde. Il est vrai qu’il est plus facile de mobiliser autour d’impératifs champètres que de comprendre les lois de la physique (comme dit Jancovici).

      +8

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    • Haricophile // 01.06.2019 à 12h14

      Il n’y a pas de « crise énergétique » : il y a un gaspillage énergétique démentiel. Vive notre société de consommation ou la responsabilité est un mot totalement inconnu, surtout pour ceux qui l’organisent. Mes problèmes sont les problèmes des autres (et ceux de mes enfants).

      «La nature peut pourvoir a tous nos besoins, mais elle ne peut pourvoir a notre convoitise»

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      • Alfred // 01.06.2019 à 12h34

        C’est évident. Concrètement on peut comparer ce qui se fait (abonnement énergétique démentiel et prix du kWh ridiculement bas (non prise en compte des coûts complets du nucléaire) avec ce qui pourrait se faire simplement si l’objectif était vraiment écologique (pas d’abonnement et prix du kWh à son vrai coût). L’objectif de nos dirigeants est la rente seulement et l’écologie punitive un bel argument pour escroquer.

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        • RV // 01.06.2019 à 14h19

          Le vrai coût de l’énergie ?
          Oui bien sur, mais avec quelles « règles comptables » ?
          L’accès à l’énergie devrait être un service public,
          tout comme l’accès à l’eau, etc.
          Donc un « vrai service » !
          porté par un Etat qui s’en donne les moyens.

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          • Alfred // 01.06.2019 à 15h48

            100% d’accord. De manière générale tout ce qui repose sur des infrastructures ne peut être soumis à la concurrence mais mutualisé et géré en tant que service public. La privatisation de l’eau, des énergies, des autoroutes et du rail c’est du vol pur et simple.

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        • Haricophile // 01.06.2019 à 14h47

          Ne pas oublier la consommation énergétique et le coût écologique du plastique ou des produits agricoles, de la fabrication des ordi « super-fin » a obsolescence accélérée programmée, et en cas général de notre mode de vie débile ou l’ont doit se transporter en permanence dans de mauvaises conditions entre des lieux dortoirs, industrieux et de consommation, bref il s’agit de notre mode de vie qui sous prétexte d’être améliorée est de plus en plus pourri par des comportements individualistes et de compétition; un mode de vie ou il y a une confusion complète des valeurs ou l’on présente le travail et l’argent non plus comme des outils pour vivre mieux mais des objectifs pour lesquels on doit tout sacrifier… au profit de la convoitise de quelques uns.

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          • Alfred // 01.06.2019 à 15h54

            Oui. il faudra bien accepter qu’on ne peut pas passer les vacances en Thailande ou je ne sais ou à ce prix là ni changer d’ordinateur à ce prix là. Ni manger des fruits et légumes hors saison etc..
            L’utilisation du plastique tout azimuts est un scandale compte tenu de la densité énergétique du pétrole.
            De même que le gaspillage généralisé de ressources pour des futilités. Un exemple parmi d’autres: on dépense des tonnes de pétrole et de minerai pour planter des poteaux en métal sur les trottoirs des villes…pour palier à l’incivilité des automobilistes (la civilité à contrario ne couterait…rien).

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      • Kiwixar // 01.06.2019 à 14h34

        Je pense que vous vous trompez (je partage l’avis de Toutatis), et qu’on va subir une crise énergétique aiguë :
        1) notre mode de vie, nos routes, nos villes, nos emplois, notre lieu de vie se sont adaptés depuis la 2eme GM à ce gaspillage énergétique démentiel. Energie quasi-gratuite qui nous a permis de modifier fortement notre environnement et notre mode de vie.
        2) on peut réduire notre consommation électrique, mais pour les hydrocarbures (transport perso, transport alimentaire, production alimentaire), c’est beaucoup plus difficile
        3) la croissance de la production d’hydrocarbures et sa décroissance ne va pas être une courbe symétrique mais une falaise de Sénèque… les progrès techniques et le massacre écologique (pétrole de roche-mère aux US), les « progrès » financiers (produire à perte) font que la chute de la production va être très abrupte.
        4) on n’est pas préparés pour ça… il aurait fallu dépenser 30% de notre pétrole pour la transition énergétique depuis des décennies…

        On n’aura pas l’énergie disponible (joules) pour dé-modifier notre mode de vie, nos routes, nos emplois, notre lieu de vie. Pour fabriquer des maisons neuves bien isolées, pour démolir les maisons mal isolées. Ca va être violent, car rien n’a été préparé. Si, quelques gens très riches et très prudents avec un ranch écolo (forage, panneaux solaires) en Nouvelle-Zélande. Les pays consommateurs (US, Chine notamment) vont se faire la guerre.

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        • florian lebaroudeur // 01.06.2019 à 16h07

          Très juste…

          J’irai même plus loin en affirmant que l’importance de la « crise écologique » est amplifié afin de camoufler les problèmes énergétiques a laquelle nous faisons déjà face.
          Quel meilleur aubaine pour les politiciens, les multinationales et le marché que de faire passer leurs mesures climatiques pour une prise de conscience moral envers l’émouvant sauvetage des ours blancs, alors que les mesures de réduction de carbone contribueront à faire passer le manque d’énergie pour une efficacité politique et libéral, afin de poursuivre la fête le plus longtemps possible avant que la falaise de Sénèque ne sonne la retraite vers les bunkers souterrains.

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        • Boychevix // 02.06.2019 à 15h50

          Je ne vois pas en quoi détruire des maisons soi disant mal isolées pour en construire des soi disant mieux isolées serait plus écologique? Tout d’abord, quand je vois les bâtiments nouvellement construits, j’ai de sérieux doutes. Mes parents ont une maison à la campagne, les murs sont tellement épais que l’on n’a pas besoin de climatisation l’été. Ensuite, la destruction de vieux bâtiment est un non sens écologique, et n’a d’autre résultat que de faire les affaires des grands groupes de BTP, de la finance internationale. En outre, il faut évacuer, stocker, et tenter de recycler les matériaux, et tout cela a un coût considérable. Je connais certaines personnes toute fières de bâtir des maisons neuves en bois et/ou écologiquement correctes sur un terrain vierge, c’est-à-dire une prairie, un champ. Or, c’est encore un non sens écologique. Il serait plus écolo de retaper une vieille baraque. Cela montre à quel point il faudrait changer notre mode de pensée, et combien on en est incapable pour l’instant.

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        • christian gedeon // 03.06.2019 à 11h08

          Ah…je l’attendais,celle là. L’isolation comme remède suprême. On nous a rebattu les oreilles avec cette fameuse isolation qui est censée régler bien des problèmes pour qu’on puisse se balader chez soi en teeshirt en plein hiver! Un chandail sera plus simple à mettre en oeuvre. Vous êtes tombé dans la « normite  » européenne!même isolation à Nice qu’à Lille ou Stockholm.La construction de logements neufs est par contre une de solutions,à condition,une fois de plus qu’on arrête de vouloir imposer partout et dans chaque logement des normes archi contraignantes et archi coûteuses. Et d’intervenir de façon volontariste sur le foncier qui atteint des prix faramineux.Plus vous ajoutez de normes,et plus le prix de construction sera élevé! A tire d’exemple,les fameux diagnostics pré vente…ils sont aujourd’hui une liasse épaisse… et inutile pour l’essentiel.

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          • LowCost // 04.06.2019 à 11h53

            Il faut avoir des notion de thermodynamique du bâtiment plutôt que de dire n’importe quoi.

            Vous pouvez très bien surchauffer un logement très bien isolé pour vous balader en slip en décembre, tout en consommant 3 à 5 fois moins que dans une passoire des années 60 où, malgré le chauffage à fond tout l’hivers, vous n’atteindrez jamais les 15 à 17°C dans toutes les pièces….

            La physique et les comportements sont deux choses différentes.

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  • Dany 2 // 01.06.2019 à 12h40

    « il est donc urgent de revoir notre modèle démocratique » Avec evidemment pour base le vote blanc, vote exprimé et le référendum d’initiative citoyen… Ah non, il ne l’a pas écrit, Macron vient de nous dire que c’était inutile…

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  • andrea // 01.06.2019 à 13h39

    L’article oublie qu’il y a un important pourcentage de l’abstention qui est politique; l’appel de Branco chez les Gilets Jaunes en est un, important!
    La France se repolitise, il est temps que tous les conscients, les mécontents, les volontaires pour un changement s’allient aux Gilets Jaunes, mouvement qui éduque et s’éduque, réfléchit et agit, innove et crée et, surtout peut-être, laisse sa place à quiconque partage ce but.

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    • Alfred // 01.06.2019 à 14h37

      Sur ce coup là Branco a fait le jeu de Macron (en donnant ainsi du grain à moudre à ceux qui l’accusent d’être un sous marin). Le nombre très important de votre blanc et nuls montre qu’une partie des GJ s’est manifestée par ce biais. Mais encore une fois on peut faire dire ce qu’on veut à un mort. Et un abstentionniste est un être politique mort. Même le « qui ne dit rien conscent » est malhonnête le concernant. Le « qui ne dit rien refuse » est tout aussi malhonnête. Qui ne dit rien.. ne dit rien. C’est tout.

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      • andrea // 01.06.2019 à 14h57

        Non, ne rien dire c’est se foutre de ce que le pouvoir fera comme interprétation de ce silence; c’est dire les jeux sont faits sans moi; c’est dire les européennes sont une mascarade… le pouvoir le sait bien qui se garde bien d’en donner cette vision mais stigmatise de manière à ce que les votants culpabilisent les abstentionnistes. Tout le gain du pouvoir est dans la division opérée au sein des citoyens!

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        • Véronique // 01.06.2019 à 16h09

          Vous faites une remarque très juste sur l’utilisation de l’abstention pour créer la division.
          Raison de plus pour voter, surtout lorsque l’offre politique est diversifiée.
          Je comprends très bien qu’on ne veuille pas voter aux européennes, mais ne pas voter n’exprime pas clairement en quoi les européennes sont une mascarade. On peut très bien ne pas voter parce qu’on trouve qu’il ne devrait pas y avoir d’UE, mais on peut aussi ne pas voter parce qu’on trouve que le fonctionnement de l’UE n’est pas assez démocratique.
          Donc l’abstention ne veut rien dire.

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          • andrea // 01.06.2019 à 16h23

            C’est assez vrai, sauf que chacun, semble-t-il tout du moins, vote ou ne vote pas en fonction de son ressenti, et ce ressenti n’est même pas toujours en accord avec sa famille politique!
            Chacun, convaincu, voudrait que tout le monde ( une majorité!) vote comme lui, ou s’abstienne comme lui: alors le vote et l’abstention auraient du sens!
            Comme ce n’est pas le cas, le vote comme l’abstention n’a pas de sens, dans cette élection en tout cas!

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      • Haricophile // 01.06.2019 à 14h59

        M. Branco ne fait certainement pas le jeu de M. Macron. Au passage on parle d’élections parlementaires EUROPÉENNES ! (mot abusif vu la fonction très limitée des pseudo-parlementaires). Mais il pense probablement (je ne suis pas dans sa tête) que le combat se situe ailleurs, de manière bien plus productif. Ils n’est plus temps de mettre des cataplasmes en se berçant de l’illusion qu’il s’agit d’une élection démocratique dans une technocratie qui est tout sauf démocratique. On a bien pris soin de limiter le pouvoir de ce parlement pour présenter un os a ronger sans porter atteinte de manière critique aux « affaires » « européennes ». C’est un pis-aller pour rendre acceptable ce qui ne l’est pas.

        Même si on estime de manière optimiste que cette élection est utile, elle n’est en aucun cas un enjeu majeur. Dire le contraire est de l’enfumage ou de la tromperie.

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        • Alfred // 01.06.2019 à 16h10

          C’est tout à fait vrai que c’était un enjeu mineur voire nul en termes de politiques menées compte tenu du pouvoir quasi-nul de ce parlement.
          Mais toutes les élections (mêmes truquées) sont l’occasion de se compter et constituent un enjeu politique non nul. Voyez comme le résultat désolant de cette élection stupide rebat pourtant les cartes suffisamment pour rendre plus difficile encore toute alternative. Par exemple avec EELV loin devant la FI (mais pas que).
          La FI (qui aurait sans doute aimé profiter des voix de ceux qui ont écouté Branco) n’est pas le seul parti a être sorti émasculé de la bataille: Macron a réussi une opa sur les LR qui lui permet de compenser ses pertes en bobos: Conséquence il a assuré sa place au futur duel qui nous volera la prochaine élection.
          A tout moment chaque voix compte. Même quand l’enjeu est faible. Car rien n’est gratuit et tout se paye en politique.

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          • Loxosceles // 01.06.2019 à 21h48

            Mais vous pensez vraiment que ce cirque consternant va s’arrêter un jour ? Les générations de gens qui s’éduquent à la politique sont de toute façon remplacées par des générations sans éducation politique, et ainsi de suite. A part instaurer une forme d’éducation populaire pour apprendre aux gens à s’émanciper de ce système, ce sera toujours ainsi. Le seul effet des élections est de rebattre les cartes, en effet, dans un sens qui n’arrange rien aux intérêts de la « base », le peuple. Les puissants organisent leurs intérêts et leur impunité.

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      • Loxosceles // 01.06.2019 à 15h08

        Pff… C’est usant ce genre de message. Le vote est aussi inutile que l’est l’abstention pour faire changer les choses. Ceux qui ont voté ont placé le RN en tête, ceux qui n’ont pas voté les ont laissés faire : vote versus abstention, même combat, mais il faut absolument trouver de la division partout, de nos jours… Puis surtout, généraliser. Il y a autant de diversité parmi les abstentionnistes que chez les votants, mais on en trouve quand même pour les essentialiser et même les insulter.

        Lassant, contre-productif et sans intérêt.

        Que font les gens qui votent pour tel ou tel parti à part rationaliser leur choix ? Effet à l’arrivée ? Nada. Le système de vote est instrumentalisé pour qu’à l’arrivée, toujours les mêmes intérêts perdurent au pouvoir, et même les votes contestataires, « utiles », éclairés ou de conviction ne font pas le poids pour infléchir cette dynamique toxique. C’est un constat maintes fois vérifié, et pas une attitude de paresse, de fatalisme ou de refus de la politique par essence.

        La solution n’est ni dans le vote, ni dans l’abstention, mais dans l’abandon et le remplacement de ce système. Pour ma part je fais le choix de refuser de participer à la mascarade qu’on m’impose, et je n’accepte pas que l’on m’insulte pour mon choix qui est aussi raisonné et raisonnable qu’un autre.

        Enfin, je préfère encore être vu comme « mort » que gigoter inutilement.

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        • Kilsan Aïtous // 01.06.2019 à 16h44

          « La solution n’est ni dans le vote, ni dans l’abstention, mais dans l’abandon et le remplacement de ce système. »

          et comment on s’y prend concrètement pour abandonner ce système ?

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          • calal // 01.06.2019 à 19h20

            consommer moins,produire moins de marchandises,ralentir la vitesse de circulation de la monnaie,ne pas s’endetter,faire des enfants et les eduquer dans ses valeurs ou du moins les informer de l’ alienation des nombreux aspects de nos vies par ex,sortir un peu de monnaie des banks,se preparer un peu au risque de chaos,developper des competences « utiles »,developper un reseau de gens solidaires…

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            • Alfred // 01.06.2019 à 20h22

              Tout cela est très adapté et c’est sans doute la démarche de nombreuses personnes ici (en tout cas aussi la mienne). Mais cela ne suffit pas.
              Car le système lui ne nous abandonnera pas, loin de là. Il viendra nous chercher dans nos montagnes ou je ne sais où pour mettre à bas monnaies locales et centrales énergétiques autonomes. Il le fera d’autant plus facilement qu’il aura pris une forme d’autant plus redoutable que nous l’aurez laissé se développer sans jamais le freiner ni lui mettre de bâtons dans les roues: tout occupés à couper les ponts d’un système qui nous méprise nous aurons négligé de maintenir le très faible et très marginal contrôle que nous avions sur lui. Vous regretterez les élections même truquées quand elle auront tout bonnement disparu. Le « système » sera toujours là avec ses armées de mercenaires.

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      • grumly // 01.06.2019 à 15h21

        Les votes blancs et nuls ne sont pas très importants, ils sont comparables avec les élections précédentes. 2,34 % de votes blancs contre 2,77% en 2014, et 2,19% de votes nuls contre 1,24% en 2014. L’abstention est plus faible qu’en 2014 aussi, participation de 47,85% contre 40,73% en 2014. Il n’y a pas eu de vote gilet jaune.

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  • florian lebaroudeur // 01.06.2019 à 13h48

    « Il est donc urgent de revoir notre modèle démocratique et de faire de l’éducation civique une priorité. En incluant philosophie et pensée critique »
    Encore faut-il que ce travail soit entreprit sans préjugés idéologiques et personnels…
    La pensée critique devient une entreprise de plus en plus semer d’embûches dans un monde ou la réalité est en train de se diluer dans une virtualisation et une personnalisation assumée des points de vue.
    Quel place pour l’intérêt général dans une société ou les individus se mettent à considérer leur intérêt personnel comme des nécessités absolue qui vont de soi, préférant échanger avec d’autres individus qui leur ressemble et qui les conforte dans leur vision des choses plutôt que d’essayer de comprendre et d’intégrer les différents points de vue.
    Le problème vient du fait que la société de consommation a transformé les individus en acteur de leur propre vie et en spectateur de l’intérêt commun.
    La première leçon de philosophie serait de ré-intégrer le fait que nous ne sommes pas le centre du monde autour duquel tout gravite mais des simples composants d’une pluralité qu’il faut prendre en considération et avec lequel il nous faut composer.
    ça peut paraître déroutant, mais c’est la seule issue salvateur qui s’offre à nous dans le monde réel…

      +5

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    • Philippe // 01.06.2019 à 14h52

      Bonjour,
      Je vous cite: « la société de consommation a transformé les individus en acteur de leur propre vie et en spectateur de l’intérêt commun »

      J’ai plutôt l’impression que la société de consommation (autrefois nommé capitalisme) a promu l’individu au détriment de la communauté.
      Et a fait de cet individu, soi-disant légitime pour imposer ses propres préférences et ses lubies, le meilleur agent inconscient de la marchandisation du monde. Et tel un zombie obsédé par son nombril, cet individualiste radical n’a de cesse, dans sa régression infantile vers la totale immaturité, d’approuver la destruction de toutes traditions, normes collectives etc au profit du « jouir sans contraintes ».
      La société du désir sans limites a réduit les individus à un agrégat d’atomes sociaux ignorants de leur passé, jaloux de leurs pseudos droits; une masse informe manipulable à souhait et volontaire pour la servitude, et pas du tout « acteurs de leur vie ».
      Cordialement

        +7

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      • Bernadette // 01.06.2019 à 15h18

        @philippe,
        La clientèle que je suis est une unité de consommation tant pour les médicaments et le médecin que pour EDF. C’est grossier. La famille politique Le Pen et consorts n’apporteront rien de réel qui puisse changer notre vie quotidienne. Cela va continuer avec l’économie de marché L’Etat encaisse les dividendes et les hauts fonctionnaires sont heureux.

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      • florian lebaroudeur // 01.06.2019 à 15h37

        Je vous remercie pour la rectification, je n’arrivais pas à trouver la bonne formule.

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      • Véronique // 01.06.2019 à 16h15

        je suis plutôt d’accord, et d’ailleurs on fait croire au consommateur qu’il a un pouvoir (consom’acteur).

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        • Philippe // 01.06.2019 à 18h10

          Bonjour,
          Nous sommes tous consommateurs, moi aussi même si je suis très loin d’une consommation compulsive et même si je déteste ce monde « de la quantité » pour (mal) paraphraser Guénon.
          A l’exception de quelques décroissants radicaux réfugiés dans les campagnes, nous avons accepté, par choix, par habitude ou par facilité/paresse, de prendre place dans ce monde artificiel de l’hyper consommation et de l’illusion démocratique.
          Nous avons, sûrement pas un « pouvoir », mais une « liberté conditionnelle » en tant que consommateurs.
          Au moins pouvons nous refuser de donner notre argent pour des produits ou des services trop clairement destructeurs ou corrupteurs.
          Et en matière de politique, de voter, de manifester dans l’idée de mettre un grain de sable dans la machine, sans pour autant devenir un bon petit soldat au service d’une ou d’un « sauveur ».

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  • Haricophile // 01.06.2019 à 15h17

    Moi qui croyait que les GAFAM étaient les meilleurs garants de nos intérêts, que Fessebouc était le meilleur garant contre les Faikeunious, et qu’ils étaient bien plus a même de gouverner que les états….
    Quel meilleur pompier qu’un incendiaire, au moins ils sait ce qu’est un incendie… Quel meilleur policier qu’un criminel…

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  • Loxosceles // 01.06.2019 à 15h33

    Quelques pourcents ? Le matraquage médiatique et encore davantage la perversité du système de vote jouent pour presque 100% du résultat final… Même sans parler de démocratie directe ou de ce qui est proposé par Chouard, rien que le système de suffrage tel que nous le connaissons est complètement archaïque, mathématiquement et logiquement absurde et forcément non-représentatif des intentions réelles de quelqu’électorat qui puisse être. Il n’a tout simplement aucune valeur et n’est qu’un jouet sur lequel on exerce des proclamés citoyens qu’on renvoie chez eux après à leurs babillages sans aucun impact sur le fonctionnement politique du monde. Simplement accepter de jouer avec ce machin,y compris par velléité contestataire, révèle à mes yeux un certain degré de carence en lucidité.

    Pour ce que je dis concernant le côté mathématiquement invalide de ce système, on trouve une foultitude de sites et de chaines youtube liés aux math ou aux sciences qui le démontrent clairement, et proposent d’autres systèmes. Ceci serait déjà bien, mais encore pas suffisant à cause du manque d’éducation et de temps à consacrer par et pour le public en matière de politique, plus les manipulations médiatiques 7/7, 365/365, années après années de la naissance à la mort, les manoeuvres et autres magouilles de ceux qui briguent le pouvoir dans le contexte du monde moderne, les intérêts de super-puissances affairistes et industrielles en arrière-plan, etc. Croire que le vote est légèrement truqué, et que c’est dans le registre de la banale tricherie est vraiment naïf et très court.

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    • Loxosceles // 01.06.2019 à 15h35

      Note : Ceci était une réponse à un fil de messages disparus (?) concernant le fait que le vote serait « truqué ».

        +3

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  • SR // 01.06.2019 à 17h44

    Nous sommes en démocratie; c’est le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres…
    Ceux qui ne votent ne font qu’approuver les politiques en place.
    Le résultat des élections signifie simplement qu’actuellement, 50% (absentions + 11% (22% des votants))=61% des français approuvent nos gouvernants.
    Un point c’est tout!

      +1

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  • Serge F. // 01.06.2019 à 18h53
  • Renaud // 01.06.2019 à 21h56

    Je le répète encore une fois, l’ « Europe » ne fait rien à l’affaire et nous enfonce encore plus. Notre système politique, économique et financier est à régénérer, exactement : à réinventer. Je dirais même : à copier.
    En effet, il y a le modèle territorial suisse (car le modèle bancaire suisse est aussi pourri qu’ailleurs), le modèle territorial suisse est réel, très concret, un modèle à nos portes. Ce n’est pas de la théorie !! Plus de 50 000 français vont y travailler tous les jours. La politique suisse fonctionne de bas en haut et non le contraire comme chez-nous. En Suisse, les décisions politiques partent des communes, et selon leur nature, passent aux Cantons (qui sont des États indépendants qui sont organisés depuis des siècles en une Confédération) puis s’il le faut, la décision passau niveau de la Confédération, celle-ci fonctionne avec un nombre de ministères très restreints, donc ayant le pouvoir uniquement en leurs domaines stricts (affaires étrangères, finances, défense, santé publique, environnement et un ou deux autres domaines, c’est tout). La Suisse n’a pas de gouvernement à proprement parler. Qu’attend-t-on pour s’en inspirer ?? C’est une inspiration pour le Principe de Justice de Subsidiarité. C’est à dire la démocratie la plus solide.
    Les réflexions les plus créatrices, pourtant, existent. Au moins deux (et d’autres bien sûr) sont à écouter et à pratiquer d’urgence. Je cite simplement Étienne Chouard et Gérard Foucher.

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  • Macarel // 01.06.2019 à 23h24

    L’idiot est celui qui manque d’intelligence, or chez LREM, de leur propre aveux, ils sont trop intelligents (sic) !

    Donc nous voilà rassurés, les idiots ne sont pas au pouvoir, au contraire ce sont des « génies » qui sont au pouvoir.

    Vous pouvez donc dormir en paix, ils vont trouver solution à tous les problèmes de la France et de la planète. Soyez patients, bon dieu ! Laissez-leur le temps de déployer dans le monde concret tous les effets de leur intelligence supérieure !

    Vous voyez bien que notre système est le meilleur possible, il écarte du pouvoir les idiots, et sélectionne les plus intelligents (même trop intelligents).

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  • Louis Robert // 02.06.2019 à 16h29

    John F. Kennedy:

    “Those who make peaceful revolution impossible will make violent revolution inevitable”.

    La révolution paisible rendue impossible mène inévitablement à une révolution violente.

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