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31.mai.201931.5.2019 // Les Crises

Thomas Porcher : « Les traités européens sont au cœur du problème de la transition écologique »

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Source : Reporterre, Thomas Porcher, 22-05-2019

La quasi-totalité des candidats aux élections européennes revendiquent une fibre écologiste, tandis que l’idée de « banque européenne du climat » bénéficie d’un relatif consensus. L’économiste Thomas Porcher s’interroge sur la réalité que masque cet affichage dans les programmes électoraux.

Thomas Porcher est économiste, membre du collectif Les économistes atterrés. Il a publié Traité d’économie hérétique : en finir avec le discours dominant (Fayard, 2018) et participé à Macron : un mauvais tournant (Les économistes atterrés, Les Liens qui libèrent, 2018).


Reporterre — Les programmes des candidats aux élections européennes avancent divers chiffres pour financer la transition écologique en Europe, de 100 milliards d’euros par an pour Europe Écologie-Les Verts (EELV) à 1.000 milliards sur la mandature pour La République en marche (LREM) en passant par 400 milliards pour le Parti socialiste (PS). Ces chiffrages vous paraissent-ils pertinents et sérieux ? A quoi pourraient-ils correspondre dans les faits ? Le montant a-t-il beaucoup d’importance ?

Thomas Porcher — Le coût global de la transition écologique à l’échelle européenne reste imprécis mais ce qui est sûr est qu’il se chiffre à plusieurs centaines de milliards d’euros. Prenons le cas de la rénovation des logements en France : sur les 32 millions d’habitations, seules 7 millions affichent un niveau élevé de performance énergétique. Cela signifie qu’il y a 25 millions de logements à rénover. Un plan ambitieux de rénovation d’un million de logements par an, et nous en sommes très loin actuellement, coûterait 20 milliards par an jusqu’en 2040. Si à cela on ajoute les investissements dans les énergies renouvelables et qu’on prend en compte l’ensemble des pays de l’Union européenne (UE), on arrive très vite à des montants qui dépassent les 100 milliards d’euros par an.

Mais il ne faut pas être naïf. Derrière ces chiffres, il y a beaucoup d’effets de manche démagogiques. Peut-on penser sérieusement que LREM ou le PS vont sortir des centaines de milliards d’euros pour l’Europe alors que, lorsque ces partis gouvernent en France, ils n’arrivent jamais à trouver de l’argent pour l’écologie ? Rappelons qu’en 2018, la deuxième plus forte réduction de fonctionnaires a frappé le ministère de la Transition écologique. Idem pour le PS, qui avait réduit les dotations du ministère de l’Écologie, entraînant le limogeage de Delphine Batho lorsqu’elle s’en était plainte.


Plusieurs programmes proposent de créer une « banque du climat ». Serait-elle utile et comment pourrait-elle s’articuler avec la Banque centrale européenne (BCE) ?

Ce qui est bien avec la « banque du climat », c’est que ça ne dérange personne et donc que tout le monde est d’accord. Mais, dans les faits, cela soulève pas mal de questionnements, notamment sur la pertinence des projets à financer. Il y a des risques que cette banque finisse par financer les EPR d’EDF parce que certains jugent que le nucléaire est la solution au réchauffement climatique. D’ailleurs, qui aura la compétence pour définir ce qu’est une bonne transition énergétique à l’échelle européenne ? Avant de faire une banque du climat, il faudrait peut-être dresser une liste précise de ce qui rentre dans la transition écologique ou pas, pour fermer la porte à tous les types d’écoblanchiment.

Le siège de la Banque centrale européenne, à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne.

De surcroît, il ne faut pas que cette banque retombe dans les travers de l’UE, qui veut trop souvent imposer un modèle unique sans tenir compte des caractéristiques des différents pays membres. On le constate avec l’application de critères européens stupides — contrôle des déficits, faible inflation — à des pays qui ont des niveaux divers de développement et des évolutions démographiques différentes. Avec une banque du climat européenne, il est à craindre que l’on se retrouve dans la même configuration, avec l’obligation d’appliquer un même modèle en échange d’un financement. Est-ce que ce sera le modèle allemand avec une transition énergétique utilisant des centrales à charbon ? Les 28 pays, du fait de leur situation géographique, auront des transitions énergétiques différentes. Certains pays auront plus recours au solaire, d’autres aux éoliennes, certains aux énergies marines.

Par conséquent, une banque sur le climat européenne n’a aucune légitimité pour évaluer la pertinence de ces projets, qui doivent être décidés à une échelle nationale. On en revient donc à la question du levier budgétaire de chaque État pour financer les investissements dans la transition énergétique. Plutôt que de contourner la question budgétaire en créant une institution supplémentaire, il faudrait s’attaquer au cœur du problème : les traités européens. Pourquoi ? Parce qu’ils imposent une austérité budgétaire de plus en plus contraignante aux États (réduction des déficits, coupe dans la dépense publique) et empêchent tout plan d’investissement, notamment dans la transition écologique. Il faut dénoncer et modifier ces traités, ce sont les prémisses pour mener une transition écologique ambitieuse.


Pourquoi observe-t-on dans ces élections une passion si soudaine des partis politiques pour l’écologie ?

Aujourd’hui, quasiment tous les partis parlent d’écologie, y compris le Rassemblement national (RN, ex-Front national). Alors qu’il y a encore quelques années, le terme « écologie » portait un potentiel radical, aujourd’hui il est dans toutes les bouches. Désormais, on peut se découvrir « écolo » trois mois avant une élection ou mettre en avant l’écologie pour donner l’impression d’être dans l’air du temps tout en s’accommodant du monde tel qu’il va. Certains partis ont fait de l’écologie leur premier combat. D’autres ont intégré l’écologie dans une remise en cause plus globale du capitalisme libéral. Pour les autres, il s’agit de parler d’écologie sans réellement toucher au mode de régulation de l’économie, c’est-à-dire faire de l’écoblanchiment politique.


Ces engagements sur l’écologie sont-ils cohérents avec les politiques nationales ou les positions des partis en France ?

C’est très facile à vérifier. En dehors de l’utilisation du terme « écologie » à toutes les sauces, il est important de vérifier les engagements des différents partis sur le terrain. Si on y regarde de plus près, de quel parti sont ceux qui soutiennent ou ont soutenu de grands projets inutiles comme EuropaCity, Notre-Dame-des-Landes ou encore la base de loisirs à Romainville ? De quel parti sont ceux qui s’y opposent ? Peut-on se prétendre écologiste et travailler avec ceux qui sont les premiers promoteurs de ces projets ? Je suis de ceux pour qui l’écologie est un combat et non de ceux pour qui il s’agit d’une posture électorale, voire marketing.

  • Propos recueillis par courriel par Hervé Kempf

Source : Reporterre, Thomas Porcher, 22-05-2019

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Kilsan Aïtous // 31.05.2019 à 10h04

il ne faut quand même pas être très lucide en 2019 pour se commettre avec un Gluskman

65 réactions et commentaires

  • Océan de sagesse // 31.05.2019 à 07h45

    Tant qu’on ne prendra pas en considération la reproduction délirante de notre espèce on tournera en rond et le temps presse !

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    • gotoul // 31.05.2019 à 10h35

      Ce ne sont pas ceux qui se reproduisent le plus qui polluent le plus, très, très loin s’en faut. Un milliard de pauvres polluent beaucoup, beaucoup moins qu’un milliard de riches ( dont les occidentaux ). Et même parmi les occidentaux, le niveau de pollution peut énormément varier …

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      • Sandrine // 31.05.2019 à 11h08

        Il faut aussi noter que la surpopulation n’est pas seulement causée par les naissances abondantes mais aussi par l’allongement considérable de la durée de la vie.
        Il serait peut-être temps de se demander pourquoi utiliser tant de ressources pour mettre en œuvre les avancées technologiques de la médecine qui maintiennent des gens en vie dans un état d’indignité extrême (je pense au « piles » cardiaques par exemple que l’on implante à des pensionnaires de maisons de retraite qui passent leur vie à demi-conscients devant la télévision…)

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        • Papagateau // 31.05.2019 à 14h03

          L’allongement de la durée de vie cause au mieux un doublement de la population, car l’augmentation de l’espérance de vie plafonne très vite.

          Pour ce qui est de l’augmentation par les naissances, certains pays ont décuplé leur population.

          Il ne s’agit pas de poser un a-priori moral entre le désir de vivre plus longtemps et le désir d’avoir plus d’enfants, mais l’un fait un appel des ressources limité, et l’autre illimité.

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          • Sandrine // 31.05.2019 à 16h15

            Oui mais maintenir artificiellement en vie une personne gravement handicapée est infiniment plus gourmand en ressources naturelles limitées que mettre au monde et élever un enfant dans un pays sous-développé. Sans compter que l’enfant en question peut contribuer ensuite à produire de la nourriture pour lui et les autres.

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            • Papagateau // 02.06.2019 à 13h37

              Le vieux des pays riches a aussi eu une contribution positive pour les vieux de son jeune temps (cotisation retraite), et les jeunes de son âge mûr (ses enfants).
              La question devient  » pourquoi payer pour les enfants qu’ont désiré les adultes d’un autre pays » ?

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      • Boychevix // 31.05.2019 à 15h44

        Vous avez parfaitement raison de le rappeler. C’est le mode de vie des classes aisées et moyennes des sociétés occidentales qui est le plus problématique, et qui est le plus difficile à enrayer car il sert de modèle pour les autres pays.

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        • RGT // 01.06.2019 à 10h59

          Le mode de vie des « classes moyennes » est en chute libre, ne l’oublions pas.

          Cette classe sociale est depuis toujours la « variable d’ajustement » du pouvoir politique dont on « caresse le cul » lors des élections et qu’ensuite on tond à vif par le biais de l’impôt pour financer un système et des infrastructures qui dans leur majorité ne profitent qu’aux « Divines Élites ».

          Croyez-vous sincèrement qu’au fond de leurs êtres ces « classes moyennes » tant conspuées soient vraiment heureuses de leur sort ?
          Corvéables à merci et manipulables (par le biais du crédit qui les étrangle) ils se rendent bien compte qu’ils sont les dindons de la farce.

          Malheureusement, ses membres n’ont pas tous le courage de claquer le porte et de dire NON à cette société de con-sommation qui leur nuit au delà de toute limite.

          Il y a 30 ans je pouvais décider sur un coup de tête d’aller voir un film au cinéma sans problème. Aujourd’hui il faut que je prépare à l’avance cet événement car je dois avant tout vérifier que j’aie les moyens financiers de m’offrir ce luxe.

          Quant aux vacances aux Seychelles où d’autres destinations paradisiaques, j’ai toujours préféré « investir » dans l’éducation et le bien-être de mes enfants plutôt que dans des plaisirs égoïstes qui ne laissent que des souvenirs périssables.
          Et maintenant, comme mes comptes sont à 0,00 le 25 de chaque mois, il ne faut pas y penser.

          Le « bon côté » de cette situation, c’est que je circule sur un vieux vélo de récupération.

          À 60 ans passés, l’arthrose est bien sûr mon pire ennemi mais il faut faire avec. Combien de temps pourrais-je encore tenir ?

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  • Nikov // 31.05.2019 à 07h57

    En gros ce que tu nous dis Thomas c’est que seule la France Insoumise qui propose une rupture avec les traités européens à un projet clair concis et cohérent sur la question ecologique. Certains acteurs d’EELV partage cette vision (Bayou, Benbassa etc..) mais ne sont pas majoritaires au sein de leur formation politique plutôt ancrée au « centre » et favorable aux traités (d’ailleurs leur programme européen dit grosso modo que tout est possible dans les traités et qu’il suffit de demander tout gentiment aux banques….). Donc au final on a le PCF défavorable aux traités mais favorable a des projets tel NDDL, ou qui vote parfois contre l’interdiction du glyphosate (Jumel). Le PS et EELV qui sont favorables aux traités (dont eelv qui profite de ces réels militants de gauche comme caution tout en se réclamant du centre). Générations qui pensent qu’en disant qu’ils vont donner plein de fric aux jeunes dans leur programme on gagne une élection et qu’ensuite on demandera gentiment a l’UE de changer ‘es traités et la gentille UE acceptera. Et on a la France Insoumise qui elle a un réel projet de sortir des traités ( mais hésite peut être entre la désobéissance et le sortie de l’UE dans son plan B, quelle est ton avis la dessus ?)

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    • oli2v // 31.05.2019 à 11h57

      Moi mon avis c’est que réduire la FI à un mouvement rempli de gentils écolos avides d’une répartition + égalitaire des richesses est un tantinet angéliste 🙂 Le plan B n’existe plus dans leur programme (mais bon…passons…car en soi on peut quitter l’Europe sans activer le moindre article de traité)et la non-régulation des flux migratoires demeure LE socle idéologique de leur stratégie électoraliste (leurs fameux 5% issus des banlieues).
      Tant que la FI n’aura pas le courage de se couper de sa frange immigrationniste et communautariste, tous ses discours écolos et en faveur d’une justice sociale + égalitaire seront INAUDIBLES.

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      • Jean Aymard // 31.05.2019 à 13h46

        Heu, si. Pour « sortir des traités » ou « sortir de l’UE », il faut forcément activer l’article 50 du TFUE, c’est à dire envoyer une lettre à la commission pour lui dire « Salut, on sort ! ». Et c’est tout ce qu’implique l’art 50. Il laisse aussi une période optionnelle de 2 ans pour finaliser les détails. Mais si un gouvernement préparé à la chose arrivait au pouvoir, cela prendrait probablement moins de temps.

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    • Dominique65 // 31.05.2019 à 14h43

      Une tête de liste aux européennes, ben plus clair que Mélanchon a expliqué qu’i fallait choisir entre l’UE ou l’écologie. Je suis bien certain que Kempf, (dont j’admire le travail) a choisi dans son vote l’UE, comme tous ceux qui se prétendent (je ne parle pas pour lui) écologistes. Je me dis moi-même écolo, et je suis le seul (non en fait j’en connais un autre) des écolos que je connais qui ai voté le Frexit.

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  • tchoo // 31.05.2019 à 08h30

    C’est pour ça que Thomas Porcher est aller se perdre avec Gluskman avant de se raviser dans un éclair de lucidité salutaire

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    • Kilsan Aïtous // 31.05.2019 à 10h04

      il ne faut quand même pas être très lucide en 2019 pour se commettre avec un Gluskman

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      • Emmanuel Florac // 01.06.2019 à 15h57

        Il a au moins eu la lucidité de claquer la porte bruyamment et assez rapidement 🙂

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    • Yannis // 31.05.2019 à 18h31

      Oui, des problèmes, les impasses courantes de l’écologie. Aucunes solutions concrètes dans cet article.

      L’éloge du vide, qui s’accorde si bien avec la candidature Glucksmann. Hier c’était Macron.

      Merci et au revoir.

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  • obermeyer // 31.05.2019 à 08h50

    La FI propose de ne pas tenir compte des traités européens s’ils ne peuvent être négociés . la FI avait la meilleure note de toutes les assos et ong écolo avant les élections . la FI est contre notre dame des landes , europacity , le tgv Lyon -Turin et tous les grands projets inutiles , contre l’obsolescence programmée et la consommation à outrance . Dans son programme , la FI prévoit d’investir 100 milliards par an pour l’écologie , et évalue à plus d’un million les emplois à créer pour une nouvelle agriculture bio de proximité , la rénovation des bâtiments , la recherche et la transition énergétique . Malheureusement , on nous dit la FI est dirigée par un dictateur vociférant , et non pas par un gentil Gluksman ……

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    • Kilsan Aïtous // 31.05.2019 à 09h57

      Si la FI ne veut pas tenir compte des traités européens pourquoi veut-elle rester dans l’UE ?

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      • gracques // 31.05.2019 à 10h16

        Parce que au bout de trois l’Angleterre n’en est toujours pas sortie !
        Et puis ce n’est pas tant en sortir que de faire éclater le cadre , car on EST en Europe et il faudra recoller les morceau après la’disparition de l’UE..? En sortir nous privé de la légitimité de participer à une quelconque reconstruction de quoi que se soit.

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        • Alfred // 31.05.2019 à 10h39

          Honnêtement c’est un peu faible ces arguments (limite bidons). On est en Europe? On le sera encore une fois sortis de l’UE, rassurez vous. Recoller les morceaux? On va se décoller de l’Italie, l’Espagne la suisse, l’Allemagne et la Belgique ? (La grande dérive continentale post frexit!). La légitimité ? Populaire c’est la seule. Rien n’empêchera de commercer et signer des traités légitimes avec quiconque le voudra.
          (On est pas obligés.dd reconstruire quoi que ce soit mais rien ne m’empêchera de toutes manières (la rancune des luxembourgeois peut être)).

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        • douarn // 31.05.2019 à 11h48

          Bonjour Gracques.
          Je reste convaincu qu’il est impossible de faire autrement pour un des partis qui compte à une élection. Dans le cadre « démocratique » actuel, s’afficher anti-UE serait contreproductif et risquerait de faire redescendre la FI au niveau de l’UPR par ex.

          La FI est obligée de ménager la chèvre et le chou (planA, planB) si elle veut accéder aux responsabilités par les urnes. Si elle ne le faisait pas elle s’exposerait entre autre à :
          – la « crainte du vide » chez des électeurs (les retraités au premier chef) qui se détourneraient de la FI ;
          – les coups fourrés de tous les pro-UE (one europe, one people, one united color of $enetton) ;
          – la problématique du financement bancaire des campagnes, les banques ayant probablement très peur d’un séisme faisant disparaître l’UE ;
          – une hargne redoublée des média aux ordres ;
          – la difficulté pour rassembler les 500 signatures pour les présidentielles* ;
          – etc.

          Bref, selon moi si la FI (ou n’importe quel autre parti qui compte) veut le pouvoir par les urnes, elle ne peut pas s’afficher frontalement « Frexit ». Ce n’est qu’aux responsabilités et après constat qu’il n’y a pas d’alternative démocratique aux traités (dixit M. Drincker), qu’elle pourrait préparer un Frexit après référendum (tel que M. Mélenchon l’a exposé) et prises des mesures éco adéquates préalables.

          * je reste circonspect vis à vis de la rapidité avec laquelle l’UPR avait rassemblé ces 500 signatures aux dernières prez.

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          • LowCost // 31.05.2019 à 13h38

            *La rapidité ?
            Il me semble de mémoire qu’il avaient mis près de deux ans… Pour avoir 520 ou 530 signatures sur environ 600.000 élus en France.

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            Alerter
            • Bernadette // 31.05.2019 à 14h20

              Bonjour,
              Je voulais juste dire que l’économie de marchés européenne pèse très lourd sur la facture EDF à payer.
              La transposition de cette loi européenne n’a pas été sérieusement étudiée par les differents groupes politiques. C’est très dommageable pour les pauvres.

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          • Véronique // 31.05.2019 à 14h32

            Je pense au contraire que cette attitude de ne pas assumer frontalement le problème de notre appartenance à l’UE fait perdre des voix à la FI.
            Sur l’UE, la FI a la même attitude que le RN. Une critique importante, mais aucune volonté claire de sortir.
            Mais le RN est plus crédible compte-tenu de sa ligne anti-immigrés.
            La FI ne l’est pas. Pas plus que les autres partis de gauche. Même les communistes qui ont longtemps été une opposition à la construction européenne, ont renoncé.
            Du coup, pour les électeurs de gauche qui souhaitent le frexit, il n’y a aucun candidat. La FI a cru bien faire en faisant une large place à l’écologie. Mais il y a un parti écolo (il y en avait même plusieurs).

            Pour les électeurs de droite c’est pareil. il n’y a pas de grand parti pour le frexit (et pourtant ceux qui se réclament encore du gaullisme pourraient très bien incarner cette ligne). Le plus crédible est le RN et c’est carrément l’extrême droite.

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            • douarn // 01.06.2019 à 07h39

              Bonjour Véronique

              « Le plus crédible est le RN et c’est carrément l’extrême droite. »

              Voilà bien la question : Marine Lepen, j’insiste je dis bien Marine et non son père, est elle à la tête d’un parti d’extrème droite, le RN ?
              Il me semble qu’elle n’est pas antirépublicaine, ni antiparlementaire, ni antisémite, ni antifrancmaçonne, ne fait pas de coup d’état quand elle perd aux élections et les livres ne sont pas brûlés alors que le RN a gagné aux européennes.

              Le RN me semble si peu d’extrême droite qu’il faille parler, vous en êtes vous aperçue, d’ultradroite pour qualifier ceux qui adopte tous les qualificatifs de ce qui était vraiment l’extrême droite.

              J’aimerais vous proposer d’écouter le dernier ITW de M. Onfray :
              https://youtu.be/WurM469NZv4?t=842

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          • Dominique65 // 31.05.2019 à 23h40

            « s’afficher anti-UE serait contreproductif et risquerait de faire redescendre la FI »
            Ce que tu proposes est de mettre, dans la hiérarchie des priorités, les calculs électoraux au-dessus des convictions. Ce que tu proposes, c’est le populisme dans son acception la plus basse. J’en veux pas de ton parti, si c’est comme ça qu’il doit fonctionner.

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            • douarn // 01.06.2019 à 08h07

              Bonjour Dominique65

              Bon déjà, ce n’est pas mon parti comme vous dites, mais je comprends ce que vous dites et je regrette qu’il n’en soit ainsi.

              Avez vous remarqué que les taux de satisfaction pour un candidat fraichement élu est de ~60% pour immanquablement retomber par la suite à un niveau d’étiage correspondant à son socle électoral (~20%). Qui étaient ces ~40% de gens si ce n’est des électeurs dépollitisés et qui se sont fait convaincre par l’intense battage médiatique pour tel ou tel candidat (il y a une relation linéaire entre le temps de parole CSA et le suffrage recueilli pour chaque candidat).

              Les medias font les élections en convaincants ces électeurs dépolitisés. Les électeurs convaincus ne seront que peu sensibles (sauf si leur parti est ostensiblement en train de mourrir comme LR ou PS). Ainsi, les oligarques rentabilisent d’autant mieux leurs investissements dans les médias par le soutien à tel ou tel candidat, qu’il y a d’autant plus de gens dépolitisés. Le media n’ont donc pas intérêt à éveiller le sens politique des spectateurs pour mieux organiser la publicité du produit électoral quelques temps avant les élections (rappelez vous du couple Segela-Mitterand).

              Bref, la moyenne des électeurs n’est pas d’une trempe politique aussi pure que vous semblez montrer. Actuellement, pour gagner par la voie des urnes, il faut faire preuve d’intelligence politique lorsqu’une grande partie des électeurs sont dépolitisés. C’est triste mais c’est comme ça…

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            • Alfred // 01.06.2019 à 15h17

              Ça il n’y a aucun calcul électoral à courtiser les indigenistes qui sont en opposition frontale avec l’ADN antiraciste du mouvement? Le côté tonitruant par occultation (les extinctions de voix ont toujours lieu quand s’affiche un peu trop le clientélisme) c’est la nouvelle marque du parti. Quelles sont vos convictions compatibles avec le PIR? Avec les déclarations de Manon Monmirel sur lesquelles aucun cacique n’a de commentaire ?

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        • Véronique // 31.05.2019 à 14h13

          Non ce n’est pas à cause du brexit qui n’en finit pas.
          Ne pas sortir en se contentant de désobéir aux traités, c’était déjà la position de la FI en 2017 (position irréaliste parce que notre monnaie est l’euro et que la banque centrale est la BCE, indépendante).

          Je ne sais pas ce qu’il faudrait reconstruire. il n’y a pas de cadre qui éclaterait. L’UE ce sont juste des traités. D’ailleurs on dit « sortir de l’UE », mais c’est un abus de langage. En réalité c’est le contraire qui se passerait. C’est l’UE, c’est-à-dire son ensemble normatif, qui sortirait de la République française.

          Et l’UE continuerait d’exister, et la France pourrait légitimement négocier les traités qu’elle veut.
          Et si on veut absolument un cadre général pour les pays européens, on a déjà le Conseil de l’Europe.

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        • Bernard L. // 05.06.2019 à 12h41

          Pourquoi recoller les morceaux ? Le cadre intergouvernemental du Congrès de La Haye suffit amplement

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      • obermeyer // 31.05.2019 à 11h37

        C’est quand même simple : on est élu sur un programme majoritaire , et on respecte le programme qui n’est pas compatible avec les traités . Ce ne serait pas la première fois en France qu’on reprendrait notre parole sur des sujets cruciaux ; De Gaulle a bien viré les bases de l’otan de notre pays . C’est avant tout une question de volonté politique , et un respect de la décision populaire . Depuis des années on répète les même choses et depuis des années on nous fait comprendre que ce n’est pas clair alors que c’est limpide ; il suffit de lire le programme ou écouter les nombreux meetings qui traitent du sujet ou les réponses de JLm sur le sujet aux récentes questions de thinkerview.

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        • Véronique // 31.05.2019 à 14h16

          Du temps de De Gaulle il n’y avait pas l’euro, ni la BCE.

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          • obermeyer // 31.05.2019 à 14h36

            Alors il faut reprendre en main notre banque centrale française et notre capacité de création monétaire , et on sera déjà beaucoup plus indépendants .

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            • Véronique // 31.05.2019 à 14h50

              Il faut donc un frexit (parce que jamais l’Allemagne ne sera d’accord pour que la France sorte de la zone euro).

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    • James Whitney // 31.05.2019 à 10h46

      Bien d’accord avec vous, obermeyer. Ce « dictateur » (entre guillemets) a beaucoup insisté combien le bien être animal est important pour la survie des êtres humains. Pas question d’abandonner la lutte sur tout le front écologique.

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      • Yannis // 31.05.2019 à 18h41

        Veronique, et si c’était l’Allemagne qui sortait de la zone UE pour uniquement se concentrer sur ses voisins germanophones, premiers satellites de sa puissance ? Ou décidait , comme Merkel a fait avec l’afflux de réfugiés principalement de Syrie, violant l’espace Shengen, de passer outre les décisions collègiales et derechef de sortir comme une grande de cet ensemble artificiel, si elle n’y trouve plus d’intérêt économique ? Pour le politique, ce sont les USA à la manoeuvre.

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        • Véronique // 01.06.2019 à 00h17

          La France est un très bon client de l’Allemagne (dont la balance commerciale est très élevée).
          Et l’euro lui est favorable.
          En plus, je pense que l’Allemagne cherche à affaiblir la France (industrie, agriculture), et pour faire ça l’UE et l’euro sont des instruments extra. Et la démographie en Allemagne fait qu’elle a intérêt à rester en haut de la pyramide sans rien céder.
          C’est pour ça que je ne crois pas que l’Allemagne voudrait sortir de l’UE ni que la France sorte de l’UE.

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          • Yannis // 01.06.2019 à 15h31

            Donc les francais sont prisonniers définitivement des disederata germaniques ?

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            • Véronique // 03.06.2019 à 19h01

              non si un jour nos dirigeants ont le courage et la capacité de faire un frexit.

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  • JE // 31.05.2019 à 09h15

    Thomas Porcher est certainement un très gentil garçon, de plus, probablement plus honnête que les crocos avec lesquels
    il a failli barbotter, bien lui en a pris de se barrer. Je le pense plus utile à penser dans son couloir, l’éco est ficelée,
    bâillonnée par la doxa mainstream, alors c’est surement sur ce terrain là qu’il doit combattre (ahhhh… les combattants de l’ombre…)

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  • Jm // 31.05.2019 à 09h24

    L’écologie, c’est la bête noire des libéraux. Pour eux, c’est synonyme de plus de contraintes, de règlementations qui leur donnent d’avance des boutons. N’est-ce pas eux d’ailleurs qui ont créé le terme d’écofascisme ? Comme si l’écologie pouvait devenir un nouveau totalitarisme.
    Ils ont bien intégré que l’écologie sous-entend un changement complet de modèle économique et sociétal incompatible avec leurs intérêts. Ils feront donc tout pour le réduire ou le dévoyer.

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    • Galvan // 01.06.2019 à 07h06

      Je suis bien d’accord, il faut arrêter de rêver, l’écologie n’est pas compatible avec le néolibéralisme et ses délires de croissance infinie dans un monde fini, chose qu’un enfant de 10 an peut aisément comprendre.
      L’EU étant basé sur un socle néolibéral :
      1 – Que l’oligarchie ne voudra jamais abandonner en raison des revenus énormes que cela lui procure,
      2 – Qu’il est impossible en pratique de modifier quoi que soit de fondamental au sein de l’UE en raison des intérêts contraires de ses membres (allez expliquer aux roumains, par exemple, qu’il faut qu’ils consacrent x% de leur budget à l’isolation de leurs maisons alors qu’ils ont besoin de loger tout le monde en priorité…)
      3 – Que l’on ne « désobéit » pas aux traités au risque de se voir infliger des amendes importantes —> on dénonce un traité (comme un contrat) en invoquant la clause de sortìe, en l’occurence l’article 50 qui est fait pour cela.

      La seule solution pour envisager une transition écologique est de QUITTER l’UE et de reconstruire un regroupement basé sur d’autres concepts que le néolibéralisme.

      La commission européenne deviendra écologiste quand les banques et les grandes entreprises ne pourront plus faire fît des conséquences, c’est à dire bien trop tard, quand la terre sera invivable pour 90% de la population.

      Il faut que le peuple renverse la table et qu’il arrête d’écouter les politiciens corrompus qui l’endort.

        +3

      Alerter
  • Inobet // 31.05.2019 à 11h01

    Je ne comprends pas pourquoi remettre en question un système politique dysfonctionnel au plus au point (l’U.E) équivaudrait à s’isoler, se couper des autres alors qu’avec la chute de l’U.E. dont ne serions à l’origine nous libérerions en même temps les pays qui en souffrent plus que nous.

      +17

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  • Clark // 31.05.2019 à 11h04

    C’est surtout que Theresa May a fait patiné les négociations ! De toute façon en Mars, il s’en est fallu de 2 voix des parlementaires britanniques pour qu’ils sortent.
    Si c’est Farage aux commandes, une sortie sans accord et c’est plié comme ils sont contributeurs nets !
    Et nous c’est pareil, l’édifice est bien plus facile à faire tomber de cette façon là, que de se faire hara-kiri en ne respectant pas les traités de l’intérieur. La BCE peut couper les liquidités et après on se retrouve Tsiprasisé comme les Grecs. Il faut une position ferme face à ces voleurs de démocratie.

      +18

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  • Bats0 // 31.05.2019 à 11h40

    Même si Thomas Porcher a eu une interruption de lucidité pendant un laps de temps (cofondateur de Place Publique), ce dernier n’est pas pour autant irréaliste à propos de l’antagonisme entre les traités européens et le changement climatique (les premier se préoccupent de l’évolution de l’union des états membres européens (libre circulation des personnes, des biens, des capitaux…, à fond pour le libéralisme (de ceux qui en ont les moyens), mais pas de dépassement des investissements, restriction des budgets, favoriser le développement de la monnaie unique, enfin tout ce qui peut aller à l’encontre d’un pacte de transition énergétique…).
    J’avais indiqué (il y a 6 ou 7 ans) à une propriétaire d’un chantier dont je participais aux travaux, qu’afin de réellement prendre en compte ce changement climatique, mettre en place une « dictature écologique »; je m’étais fait traiter de tous les noms de malade psychologique. Depuis, qu’a-t-on fait, alors que le temps presse (et je pense s’accéléra dans le temps à venir), beaucoup de réunions pour faire bien (en parler, projeter des montants pour participer concrètement à cette transition; sinon rien, faire semblant).

      +1

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    • Bats0 // 31.05.2019 à 11h41

      (suite)
      Pendant ce temps, certains de nos enfants, ceux qui s’en inquiètent le plus, car se sentent plus concernés de cette évolution, commencent à « sécher » les cours du vendredi, pour essayer de nous faire prendre conscience du l’urgence des conséquences de ce phénomène (accroissement des températures, disparition de la biodiversité, espace terrestres invivables pour les population locales,…).
      Préfèrera-t-on, une fois de plus dans l’histoire de l’humanité, passer par les conflits meurtriers, afin de préserver les intérêts de quelques uns, ou bien, faire preuve de sagesse, et de responsabilité, en essayant de réellement mettre en place des outils pour faire face à ce défit, jamais rencontré à ce jour par nos ancêtres ? Telle est ma réelle préoccupation.

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      Alerter
      • Alfred // 31.05.2019 à 17h41

        Bien d’accord avec vous aussi sujet de l’urgence écologique. Par contre les grèves du vendredi pour le climat c’est plutôt à mes yeux de l’ingénierie sociale bien faite. Il s’agit de donner un os mobilisateur à la jeunesse pour qu’elle n’aille pas se perdre avec les gilets jaunes ou le RN. Ça a bien marché net ça marchera encore. Que le combat soit juste n’empêche pas de voir les ficelles.

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        Alerter
  • Michel Le Rouméliote // 31.05.2019 à 12h05

    La réalité de la transition écologique est bien analysée ici : https://wattsupwiththat.com/2019/05/31/the-decline-of-weather-dependent-renewables-in-europe-2008-2018/
    Et il y a quelques surprises derrière les effets d’annonce, la taxation carbone et le développement des énergies renouvelables.
    Ainsi : « Some Conclusions
    The European commitment to installation of Weather Dependent Renewables has reduced and looks set to continue to diminish as various countries progressively withdraw their subsidy support.
    Renewables growth in Spain and Italy virtually ceased in 2013.
    If CO2 emissions reduction was the objective, the decisions in Germany and France to reduce their commitments to Nuclear energy are emotional and entirely irrational.
    It is questionable whether Weather Dependent Renewables are:
    CO2 emissions neutral, in other words they require more CO2 emissions to be generated in their manufacture, installation, maintenance and demolition than they could ever save during their service life
    their EROI, Energy Return on Energy Invested, is marginal and insufficient to justify their use to provide sufficient excess power for any developed or developing Nation. »

      +1

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  • tchoo // 31.05.2019 à 12h06

    Mais la différence avec le RU C’est l’euro et donc les conditions de sortie ne sont pas du tout les mêmes

      +5

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  • Chris // 31.05.2019 à 13h40

    « Il y a des risques que cette banque finisse par financer les EPR d’EDF parce que certains jugent que le nucléaire est la solution au réchauffement climatique ».
    Surpopulation ? Certes, mais avec son pendant inexorable : la dépopulation par les maladies induites par une pollution incontrôlée, stress et malbouffe, réduction des soins faute de budget/revenu, infertilité, accroissement des suicides et des exclus : le mouvement vers un abaissement de l’espérance de vie est déjà enclenché aux USA et se manifestera rapidement en Europe.
    Il n’y a qu’une seule façon de maintenir la civilisation industrielle, à savoir le nucléaire, basé sur l’uranium 365 (qui est rare) et le plutonium 239, produit avec des réacteurs à neutrons rapides (ce qui suffit pour tenir pendant des milliers d’années)
    Les avantages des réacteurs à neutrons rapides sont nombreux : à commencer par l’utilisation TOTALE du potentiel énergétique de l’uranium naturel (les réacteurs à eau n’en utilisent que 2 %), l’utilisation d’uranium appauvri, tout cela pour une pollution thermique plus faible.
    Les réacteurs à neutrons rapides sont susceptibles d’assurer un meilleur rendement énergétique, minimiser les risques de prolifération des armes nucléaires et réduire notablement la durée d’isolement des déchets radioactifs. Je pressens qu’on fera la tournée des poubelles nucléaires…
    Donc, oui c’est tentant… et probable pour passer le cap des années 2050 !
    La Chine et la Russie sont déjà en piste avec ce type de réacteurs…

      +4

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  • Harpillon // 31.05.2019 à 13h49

    Comme toujours des commentaires consternants ou vides ; on n’est pas près d’embrayer sur des choix politiques.
    Pour rappel, du côté des milliardaires sans-limite, les choix sont déjà arrêtés :
    1 – laisser aller le monde consumériste ;
    2 – continuer à tondre le troupeau pour financer leur départ cosmique ;
    3 -ne rien changer sur les mobilités ; préserver le bien-être d’occidental ; poursuivre les grandes conquêtes des droits individuels ; garantir le blogage, le likage, la PUB, Uber, air B&B , le low-cost (c’est-à-dire toutes nos mesquines libertés) ; pousser au pouvoir tous les  »cost-killer » de gauche ou des droites extêmes.
    Voici les pistes de recherche proposés aux participants de la 67ème réunion du groupe Bilderberg qui se tient à Montreux, en Suisse, du 30 mai au 2 juin. Parmi les 130 participants, 23 viendront d’Italie, et il y aura Matteo Renzi, Stefano Feltri du Fatto Quotidiano et Lilli Gruber.
    Onze thèmes seront abordés en quatre jours, (y compris l’environnement et l’avenir):
    – « Un ordre stratégique stable »,
    – « Que faire pour l’Europe? »,
    – « Changement climatique et durabilité »,
    – « Chine »,
    – « Russie »,
    – « L’avenir du capitalisme « ,
    –  » Brexit « ,
    –  » L’éthique de l’intelligence artificielle « ,
    –  » Les médias sociaux comme une arme « ,
    –  » L’importance de l’espace « ,
    –  » Les cybermenaces « .
    Comme vous le voyez, vous avez de quoi alimenter vos réflexions….et préparer l’avenir !

      +2

    Alerter
    • lon // 31.05.2019 à 20h37

      Si  » l’éthique de l’IA  » est du même tonneau que  » l’éthique du monde bancaire  » à la mode dans les années 90 , il y a vraiment du souci à se faire .

      Pour ceux qui aiment lire le soir ( en anglais , désolé) :
      Genius Weapons
      Artificial Intelligence , Autonomous Weaponry , and the Future of Warfare
      Louis A. Del Monte

        +0

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      • lon // 31.05.2019 à 20h43

        Selon les auteurs ,  » au cours des premières générations, les robots ont rapidement évolué pour localiser la nourriture avec succès, tout en faisant clignoter la lumière bleue. Ceci eut pour résultat une forte intensité de lumière près de la nourriture, ce qui permit aux autres robots de la trouver plus rapidement . » . Certains robots eurent plus de succès que d’autres. Ainsi, après chaque expérience, l’équipe de recherche utilisa les données des robots les plus performants pour développer une nouvelle génération de robots. Ils l’ont fait en reproduisant les réseaux neuronaux artificiels des robots les plus performants dans les moins performants. L’expérience fut mise en place de telle sorte que l’espace autour de la nourriture, un anneau de couleur claire sur le sol, était limité. Il n’était pas assez grand pour contenir tous les robots. Lorsqu’un robot trouvait de la nourriture et faisait clignoter sa lumière, les autres robots sont rapidement accourus, créant le chaos en se cognant et en se bousculant. Au milieu de ce chaos, le robot d’origine qui avait trouvé la nourriture pouvait finir par se faire renverser .

          +0

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        • lon // 31.05.2019 à 20h44

          A la cinquantième génération, certains robots cessèrent de clignoter quand ils trouvaient de la nourriture, ignorant leur programmation, pendant que d’autres robots devenaient trompeurs et avides : ils allumaient leur lumière quand ils trouvaient le poison, ce qui attirait les autres robots vers le poison, et leur faisait perdre des points. Après plusieurs centaines de générations, tous les robots apprirent à ne pas allumer leur lumière quand ils trouvaient de la nourriture. Cette expérience critique implique que les robots peuvent apprendre la tromperie et l’avidité . Je soutiens qu’ils apprennent aussi l’autoprotection. Ces robots n’ont pas été capables d’apprendre par leur propre expérience. Ils ont évolué avec l’aide des chercheurs qui ont répliqué les réseaux neuronaux des robots les plus performants chez les moins performants à la fin de chaque expérience. On imagine le temps où les robots « auto-apprenants » ( self learning ) auront une intelligence égale à l’intelligence humaine . L’expérience de Lausanne suggère qu’ils agiront dans leur propre intérêt, même en ignorant leur programmation. Il n’est pas certain qu’ils suivront un code moral inné ou respecteront des lois inscrites dans une programmation. De toute évidence les robots de Lausanne ont ignoré leur programmation originale et ont suivi leurs propres lois.

          Une autre source :
          https://www.technologyreview.com/s/414934/robots-evolve-the-ability-to-deceive/

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  • Dissonance // 31.05.2019 à 14h39

    Le problème quand on parle de transition écologique, c’est qu’on ne parle pas vraiment d’en finir avec la surconsommation mais plutôt de surconsommer « autrement ». Des labels d’agriculture bio aux énergies renouvelables, on observe une formidable entreprise de mystification qui consiste tout au plus à repeindre le capitalisme en vert (le fameux green washing), avec d’une part d’énormes enjeux économiques et financiers et d’autre part de très probables impacts environnementaux très négatifs et complètement sous-évalués voir pas évalués du tout. En cela Porcher est un radical d’opérette qui comme nombre de ses collègues keynesiens peut produire des diagnostics très pertinents mais ne pousse jamais ses raisonnements à leur terme.

      +6

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    • Véronique // 31.05.2019 à 16h44

      Pour compléter j’aimerais donner un lien video que j’ai trouvé vraiment intéressant concernant la transition énergétique d’un point de vue historique, avec comme intervenant J-B. Fressoz .
      https://www.youtube.com/watch?v=lO0r5O4-2wU

        +2

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  • John // 31.05.2019 à 17h14

    Il oublie la religion libre échangiste de l’UE qui elle aussi est contradictoire avec l’écologie.

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  • lon // 31.05.2019 à 19h26

    Voyons , voyons …ma dernière manif anti-nucléaire c’était fin des années 70, perso conversion au bio , remise en cause de la civilisation industrielle , la catastrophe écologique ( déjà ..) pour l’année prochaine, décroissance , vote vert , etc..etc..etc….cela fait 40 ans qu’on parle d’écologie dans le sous-continent européen , et le fait qu’aujourd’hui absolument tout le monde en parle et que la belle jeunesse européenne manifeste  » pour le climat  » est de très mauvais augure , non pas pour  » le climat  » , mais pour le type de solutions qui vont se mettre en place .

      +4

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  • calal // 31.05.2019 à 20h33

    un banque du climat c’est une bonne idee:

    valeur des biens reels * 30 = total du bilan des banques commerciales
    credits des banques commerciales *30 = total du bilan de la banque centrale
    total du bilan de la banque centrale * 30 = bilan du fmi bis machin

    donc comme le bilan du fmi n’est plus assez grand pour sauver le systeme financier on va rajouter un etage sous pretexte de sauver la planete

    bilan du fmi* 30 =pognon cree et distribue par la banque pour le climat.

    et tout le fric cree par la banque pour le climat,on va faire croire qu’on va le donner « pour acheter des trucs verts » mais on va surtout s’en servir pour reequilibrer les livres des comptes des banques et des entreprises avant que tout n’explose…bah plutot ca qu’une guerre …

      +2

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    • kasper // 01.06.2019 à 01h16

      Voila. Le plus urgent c’est de repeindre le Titanic en vert. Ca aura plus de gueule.

        +2

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  • tchoo // 31.05.2019 à 22h45

    Et pour infos toujours les deux mêmes critiques fauest sur FI:
    L’immigration non contrôler
    Et le refus de sortir de l’euro

    Tout le programme dit le contraire mais les mêmes répètent à l’ envie les mêmes choses

      +1

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    • Alfred // 02.06.2019 à 14h21

      Merci ne dois rappeler les sources de ce que vous avancez..parceque « tout le programme » c’est tellement vague que « tout porte à croire » que c’est votre invention..on veut bien vous croire mais ce sera plus facile si c’est étayé.
      (La FI est elle contre l’immigration incontrôlée quand elle acquiesce à ce que les bateaux qui receuillent des naufragés à 15 km des côtes lybiennes ne les raccompagnent pas au port sur le plus proche selon le droit de la mer (à savoir Sfax ou Sousse en Tunisie) mais de l’autre côté de la Méditerranée ?)

        +0

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    • Véro // 03.06.2019 à 14h11

      Si ces deux points sont dans le programme, on n’a pas pu vraiment le vérifier durant la campagne. Il m’a semblé que LFI parlait plus d’écologie que d’autres choses.

      C’est très embêtant et je pense que ça explique une part plus ou moins importante de la dégringolade de LFI.

      Si LFI veut vraiment progresser (mais le veut-elle ????), il va sans doute falloir qu’elle soit plus claire sur certains sujets. Car à force, ses électeurs vont finir par se demander s’ils ne sont pas là uniquement pour éviter de faire de l’ombre à LREM (un peu comme EELV).

        +0

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  • Duracuir // 01.06.2019 à 09h47

    Ce n’est pas tant la bêtise que la simple paresse. Rappelez vous la caverne de Platon. Les habitants préfèrent tuer celui qui leur promet la lumière à deux pas pour rester dans le confort de leurs jeux d’ombre.

      +0

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  • rolland // 02.06.2019 à 20h33

    J’aurai beaucoup aimé que l’article consacre une question sur qu’est-ce que l’écologie !
    Est-elle le fait de mettre en oeuvre l’arrêt de l’empoisonnement des sols ? des mers ? des animaux et des humains ?
    Est-ce que la question se porte sur le ramassage et le traitement des continents de plastiques ?
    Est-ce que l’on parle là du « controle » du réchauffement climatique ?
    Est-ce que nous sommes capables de trouver les financements pour la recherche de l’arrêt du nucléaire ?
    Est-ce que le déconsumérisme est une bonne chose dans l’optique d’éviter la sixième extinction de masse ?
    Est-ce que la culture et l’apprentissage actuel de l’hédonisme à tout prix est compatible avec la notion de l’écologie ?
    Etc, etc, etc……….Bref, une interview qui colle à la politique actuelle, celle du non sens et du suicide collectif !
    http://partage-le.com/

      +3

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