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18.mai.201918.5.2019 // Les Crises

« Philippe de Villiers n’a pas le droit de falsifier l’histoire de l’UE au nom d’une idéologie »

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Source : Le Monde, 27-03-2019

Le dernier ouvrage de l’ex-député, europhobe convaincu, sur les origines de la construction européenne est « un tissu de faux-semblants propre aux théories du complot », dénonce, dans une tribune au « Monde », un collectif d’universitaires européens spécialistes d’histoire contemporaine.

Ancien ministre, ancien président du Mouvement pour la France (MPF) et fondateur du Puy-du-Fou, Philippe de Villiers publie, à deux mois des élections européennes, qui doivent avoir lieu les 25 et 26 mai, J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu (Fayard, 416 p., 23 euros), dans lequel il revient sur les origines de la construction européenne. Selon lui, les pères fondateurs de l’Union, dont Jean Monnet, auraient conspiré contre les peuples du Vieux Continent, avec l’aide de plusieurs institutions et fondations américaines, comme la Fondation Ford. Il accuse également Robert Schuman d’avoir travaillé sous les ordres du maréchal Pétain pendant la seconde guerre mondiale. Retiré de la vie politique, cet europhobe convaincu dit « chercher la vérité » et se donne pour mission de « débusquer les mensonges ». D’éminents historiens européens réagissent aux propos du pamphlétaire, démontant une à une ses insinuations.

Tribune. Philippe de Villiers a bien choisi son moment – l’approche des élections européennes – pour présenter son nouveau livre, J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu (Fayard), dans lequel il aligne les attaques approximatives et tendancieuses contre trois bâtisseurs de l’Europe : Jean Monnet, Robert Schuman et Walter Hallstein. Il annonce des révélations fracassantes sur leurs « turpitudes » et prétend, pour justifier ses dires, s’appuyer sur des archives nouvelles, alors qu’elles sont bien connues des professionnels. Le polémiste a l’art de transformer certaines vérités, développées depuis longtemps par des ouvrages scientifiques, en contre-vérités utiles à sa démonstration idéologique. Dans le contexte actuel de foisonnement des « fake news », des historiens de plusieurs pays européens, spécialistes de l’Europe, ont jugé utile d’examiner de près certains des propos de M. de Villiers.

Les projets d’unification de l’Europe sont en réalité très anciens. Il est même possible de remonter à celui de Georges de Podiebrad, roi de Bohême, au XVe siècle. Plus récemment, en 1929-1930, Aristide Briand proposait un « plan d’union fédérale européenne ». Pourtant, Philippe de Villiers, afin de mieux diaboliser cette idée d’intégration du continent, se plaît à l’attribuer aux nazis et, pour la France, à Vichy et à son « école des cadres », située à Uriage (Isère). On y a en effet parlé de l’unité européenne. Sûrement pas comme le maréchal Pétain l’aurait souhaité, puisque des membres de cette école, dont Pierre Dunoyer de Segonzac, son fondateur, ont organisé des maquis, et que Laval a fermé cette institution en 1943. Ecrire que Monnet est inspiré par Vichy, sous prétexte que d’anciens maréchalistes, ayant rompu avec Pétain, ont partagé ses idées sur l’Europe – avec d’ailleurs un grand nombre de résistants – est typique de la méthode insidieuse de Philippe de Villiers.

Détruire les réputations

De fait, n’en déplaise à celui-ci, l’idée de […]
Philippe de Villiers a tout à fait le droit de ne pas aimer la construction de l’Europe, mais pas celui d’en falsifier l’histoire au nom d’une idéologie. Il a « tiré sur le fil » de ce qu’il a appelé le mensonge européen, et c’est un tissu de faux-semblants qui « est venu », sous forme d’un pamphlet biaisé n’ayant rien à voir avec la science historique qui, elle, cherche à comprendre, à éclairer, et non à développer des théories du complot, hélas, si à la mode aujourd’hui.
Liste des premiers signataires : Laurence Badel, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne ; Charles Barthel, Archives nationales du Luxembourg ; Françoise Berger, Sciences Po Grenoble ; Marie-Thérèse Bitsch, Université de Strasbourg ; Gérard Bossuat, Université de Cergy-Pontoise ; Bernard Bruneteau, Université Rennes 1 ; Eric Bussière, Sorbonne-Université ; David Burigana, Université de Padoue ; Michel Catala, Université de Nantes ; Vincent Dujardin, Université catholique de Louvain ; Elena Calandri, Université de Padoue ; Mauve Carbonell, Université d’Aix-Marseille ; Frédéric Clavert, Université du Luxembourg ; Robert Frank, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne ; Alessandro Giacone, Université Grenoble-Alpes ; Jean-Michel Guieu, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne ; Jean-Noël Jeanneney, Sciences Po, Paris ; Stanislas Jeannesson, Université de Nantes ; Hartmut Kaelble, Université Humboldt de Berlin ; Sylvain Kahn, Sciences Po, Paris ; Wolfram Kaiser, Université de Portsmouth ; Brigitte Leucht, Université de Portsmouth ; Valentine Lomellini, Université de Padoue ; Wilfried Loth, Université de Duisburg-Essen ; N. Piers Ludlow, London School of Economics ; Christine Manigand, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 ; Antoine Marès, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne ; Lorenzo Mechi, Université de Padoue ; Guia Migani, Université de Tours ; Philippe Mioche, Université d’Aix-Marseille ; Emmanuel Mourlon-Druol, Université de Glasgow ; Eric Roussel, membre de l’Institut ; Claire Sanderson, Université de Reims ; Sylvain Schirmann, Université de Strasbourg ; Klaus Schwabe, Université d’Aix-la-Chapelle ; Katja Seidel, Université de Westminster ; Frédéric Turpin, Université de Savoie ; Antonio Varsori, Université de Padoue ; Laurent Warlouzet, Université du Littoral Côte d’Opale ; Christian Wenkel, Université d’Artois ; Andreas Wilkens, Université de Lorraine.
Liste intégrale des signataires ici
La réponse de Philippe de Villiers aux historiens
« Un collectif d’universitaires a publié dans Le Monde daté du 28 mars une tribune en riposte à mon dernier livre, J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu. Il le qualifie de « complotiste », tout en expliquant que les pièces inédites que je publie seraient bien connues, et m’attaque pour des propos que je n’ai pas tenus. Ce faisant, il reprend la ligne de la note officielle que vient de diffuser la Commission européenne contre mon livre. Où est donc passé le professeur libre d’esprit et de plume ? Où se cache-t-il, parmi les titulaires des 500 chaires Jean Monnet, 1 500 séminaires et autres modules subventionnés, celui dont les travaux ne reflètent pas la position de Bruxelles ? Sans soutien institutionnel, une idéologie ne tient pas. J’affirme, moi, que les crises multiples, la montée d’un climat insurrectionnel et la désunion européenne d’aujourd’hui sont le résultat d’un déni historique.
On m’invente d’abord des propos. Je n’ai ainsi jamais écrit que la construction européenne serait d’inspiration nazie. Je dis que le choix de faire l’Europe par l’intégration plutôt que par la coopération était celui exigé par le département d’Etat américain. Il fut porté avec conviction par trois personnalités – Monnet, Schuman et Hallstein – qui avaient pour points communs de haïr De Gaulle, de vouloir une Europe postnationale et atlantiste et de s’être diversement compromis avant 1945.
De même, je n’ai jamais dit que Hallstein avait eu sa carte au parti nazi. J’affirme en revanche qu’il a bien volontairement et précocement adhéré à la Ligue nazie des enseignants et à la Fédération des juristes nazis. Il a collaboré avec le ministre Hans Frank à la nazification juridique, au rapprochement avec le droit fasciste et aux bases d’un Reich européen. Enfin, et contrairement à la plupart de ses collègues, il fut choisi comme officier instructeur en national-socialisme, sorte de commissaire politique dans la Wehrmacht. Où sont-ils, les indignés ? Pourquoi a-t-il été sélectionné pour être « rééduqué » à Fort Gettyen 1945, être nommé recteur à Francfort en 1946, négocier les traités puis présider la Commission ?
Les cosignataires expliquent ensuite que mon livre n’apporte, à leurs yeux, rien de nouveau. Pour ma part, j’ignorais que certains articles des traités de Paris et de Rome avaient été rédigés à l’ambassade des Etats-Unis à Paris. J’ignorais que le choix des présidents de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), d’Euratom et de la Communauté économique européenne (CEE) était validé à Washington. J’ignorais que c’est une agence américaine qui servit de modèle à la Haute Autorité devenue la Commission, ou que la méthode Monnet des « petits pas » avait été inventée par l’école fonctionnaliste américaine.
J’ignorais qu’un autre récit des origines de l’intégration européenne se nichait dans une vingtaine de boîtes d’archives conservées en Californie, dans le Missouri et en Suisse. J’ignorais que la Fondation Ford faisait autre chose que de la philanthropie et qu’il existât un American Committee for United Europe ouvertement dirigé par les patrons de la CIA, finançant diverses opérations en Europe jusqu’en 1960. J’ignorais que les Mémoires de Monnet n’étaient pas de Monnet et résultaient d’une commande d’outre-Atlantique.
J’ignorais que M. Schuman, contrairement à de très nombreux Lorrains, dont ceux de ma propre famille, s’était toujours trompé de camp, en 1914 comme en 1940. J’ignorais que Jean Monnet avait été d’abord un banquier d’affaires, sauvé de plusieurs faillites par ses amis de Wall Street, ou qu’il s’était marié à Moscou au moment des purges staliniennes. J’ignorais qu’il avait tenté d’empêcher l’appel du 18 juin à la BBC et recommandé, dans une note au conseiller de Roosevelt, en 1943, de « détruire De Gaulle ». J’ignorais que deux de ses collaborateurs avaient trouvé la panoplie sémantique de la supranationalité à Uriage, sous Vichy. J’ignorais décidément tout ce qu’une historiographie officielle avait oublié de nous dire.
Enfin, on me dit que le contexte de la guerre froide justifierait tout. Non, la lutte anticommuniste n’impliquait nullement de se soumettre à une puissance étrangère, quelle qu’elle fût. De Gaulle était anticommuniste et œuvra toute sa vie pour une Europe européenne, et non pas américaine, selon la devise « amis, alliés et non alignés ». Pourquoi Monnet et Schuman recevaient-ils, eux, des versements américains tenus secrets si la cause était noble ? Pourquoi y a-t-il eu des contreparties, des rapports d’activité ?
Il s’agissait d’effacer toute trace de souveraineté en Europe, pour en faire un pur marché ouvert à la surproduction américaine, non plus gouverné mais administré par une Commission supranationale. Les tentatives de création d’une Europe européenne furent torpillées, du plan Fouchet, en 1962, à la Confédération européenne de Mitterrand, en 1991. Objectif atteint : l’Europe est un nain politique, économique et stratégique, une simple escale vers Globalia.
Personne jusqu’ici ne m’a contredit sur le fond. Ce n’est pas le rêve européen qui aurait mal tourné, mais un vice constitutif qui déploie ses effets. Oui, entre la nation et l’empire, le choix de la nation eût été plus sage. Entre l’équilibre et l’hégémonie, il faut préférer l’équilibre. Ce n’était pas le cas de ces pères fondateurs qui façonnèrent l’Europe selon leur conception saint-simonienne, mercantiliste et globaliste. Le mythe d’une « Europe européenne » soi-disant bâtie contre le retour du Mal, que l’on a vendu à chaque génération depuis soixante ans pour saborder les frontières et les souverainetés, relève, lui, du conspirationnisme.
Je comprends que beaucoup voient l’idéal et la certitude de toute une vie universitaire ou militante s’effriter devant les faits et documents que je publie. Ce livre ferme un cycle d’enseignement idéologique. Il est la réponse aux gardiens d’un temple qui se fissure de toutes parts. A ce Moloch sans corps, sans âme, sans racines et sans postérité, j’oppose l’urgence de l’Europe véritable, celle des nations et de la civilisation européennes. L’Europe véritable exige la vérité. »
Philippe de Villiers est ancien président du Mouvement pour la France.
Source : Le Monde, 27-03-2019

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yack2 // 18.05.2019 à 08h12

On vit une époque formidable!!! Je suis en accord avec le fou du Puy du fou…..Cette Europe libérale a des « vertus » sidérantes. Devrais-je consulter? les faits ( connus de tous …semble t-il, mais soigneusement dilués dans les archives) sont ,cependant, suffisamment parlants et ce ne sont pas les contextualisations de circonstances qui en gommeront la gravité. Après comment s’étonner du joyeux bordel dans lequel nous vivons, ils sont vraiment d’une intelligence redoutable pour organiser une superstructure à portée pénitentiaire.La seule réflexion qui me vient est la suivante: Regardons nous dans la bonne direction lorsque l’on nous parle d’extrême droite?

144 réactions et commentaires

  • yack2 // 18.05.2019 à 08h12

    On vit une époque formidable!!! Je suis en accord avec le fou du Puy du fou…..Cette Europe libérale a des « vertus » sidérantes. Devrais-je consulter? les faits ( connus de tous …semble t-il, mais soigneusement dilués dans les archives) sont ,cependant, suffisamment parlants et ce ne sont pas les contextualisations de circonstances qui en gommeront la gravité. Après comment s’étonner du joyeux bordel dans lequel nous vivons, ils sont vraiment d’une intelligence redoutable pour organiser une superstructure à portée pénitentiaire.La seule réflexion qui me vient est la suivante: Regardons nous dans la bonne direction lorsque l’on nous parle d’extrême droite?

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    • Révolté // 18.05.2019 à 08h45

      Moi qui croyais que c’était les Romains et ensuite Charlemagne les premiers a vouloir construire l’Europe! J’ai du sécher l’histoire .
      Bravo Monsieur De Villiers

        +33

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      • François78 // 18.05.2019 à 13h03

        Sans oublier Napoléon et les 130 départements, hors régions non départementalisées.

          +12

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        • Subotai // 18.05.2019 à 23h59

          Et Henri IV Roy de France de de Navarre, mais c’était pour s’opposer à « l’Europe » du Saint Empire Romain Germanique…
          Bref un beau foutoir, qui n’a jamais eu de chance de réaliser…

            +9

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    • Harbinger // 18.05.2019 à 08h50

      C’est là qu’il nous faut être intelligent et trouver ce qui nous unit pour ensuite se battre à la gauloise pour les broutilles qui nous séparent.
      Personnellement, et bien que catholique traditionaliste pratiquant la messe en latin dans la Fraternité Saint Pie X, je me retrouve bien plus chez Todd et Onfray que chez les penseurs de mon milieu d’origine. La raison en est simple: les gens de mon milieu, aujourd’hui, ont créé une magnifique utopie qui s’accommode de la déliquescence globale; ils fournissent généreusement de nombreux enfants aux métiers divers de futurs cadres moyens et supérieurs, hauts fonctionnaires, officiers supérieurs et généraux, toute une population qui a appris que la révolte c’est l’enfer, que la peur du changement tétanise, achetant à coup de charité justement dosée la paix intérieure qu’ils ont systémisée.
      Oubliant ici-même la sainte révolte du Christ chassant les marchands du Temple.

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    • Galvan // 18.05.2019 à 08h54

      Le problème avec l’extrême droite officielle (FN/RN) est :
      1- Qu’elle n’est pas anti UE ( Député Européen c’est quand même un super plan)
      2- Qu’elle focalise la colère du peuple contre l’immigration / les émigrés au lieu de la focaliser sur l’oligarchie
      3- Qu’elle pas contre l’Euro, dont un bon nombre d’économistes dénoncent les effets délétères sur l’économie française
      4- Qu’elle comporte quand même pas mal de racistes plus ou moins refoulés

      Ca fait beaucoup pour être crédible…

      Plus que extrême droite, je dirais totalitaire pour le gouvernement en place, ou tout au moins dérive prononcée pour le totalitarisme.

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      • Duracuir // 18.05.2019 à 19h57

        Moi ce qui me dérange avec l’extrême centre, c’est son acharnement à prendre le dernier fonctionnaire avec les tripes du dernier syndicalisme, à mutiler les manifestants paisibles, à tuer des millions de personnes au nom des droits de l’homme, à diviniser le pouvoir, à instrumentaliser la justice pour imposer un modèle de société totalitaire.

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        • traroth // 20.05.2019 à 11h18

          Mais les deux s’entendent comme larrons en foire, mes amis. Il suffit de regarder la mise en scène de l’actuelle campagne électorale ! RN et LREM d’accord pour se partager le temps de débat au détriment de toute alternative réelle.

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      • Regulus // 23.05.2019 à 01h53

        En gros, vous reprochez à l’extrême-droite d’être ce qu’elle a toujours été : une diversion pour le peuple qui justifie la domination hiérarchique par les prétendues inégalités de nature, complètement compatible avec le business capitaliste basé sur la compétition.

        Le gentil capitaliste établit les règles du jeu et gagne parce que les règles du jeu lui sont favorables. Le méchant capitaliste déroge aux règles du jeu et gagne parce que celles-ci ne le sanctionnent pas, et il méprise les personnes intègres au point qu’il ne peut imaginer qu’il en existe vraiment, à part de pauvres imbéciles. Voilà le choix politique devant lequel nous sommes avec Macron contre Le Pen : pile ils gagnent, face, nous perdons !

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    • D’Aubrac // 18.05.2019 à 09h27

      J’ai lu le livre de de Villiers.
      Les documents sur lesquels il s’appuie sont produits en fac-similés. Ils ont de quoi interloquer le plus croyant des croyants du roman et de la religion européistes.

      Les tenants de cette religion et leurs obligés-subventionnés universitaires crient au loup !
      Bien.Logique. Mais s’il y a falsification, la logique voudrait aussi qu’il y ait recours aux juges.Est-ce le cas ?

      Par ailleurs, si les mémoires de Robert Schumann et de Jean Monnet sont diffamées, comme on nous l’explique, pourquoi les Fondations Schumann et Monnet ne portent-elles pas plainte ?

      Sauf erreur, ce n’est pas le cas plus de 2 mois après la sortie du livre. Auraient-elles peur, ces vertueuses institutions, que des juges reconnaissent la bonne foi de de Villiers ?

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      • Kiwixar // 18.05.2019 à 13h01

        J’ai parcouru la fiche wikipedia sur la diffamation en droit français, je n’ai pas trouvé la réponse à mon interrogation : la diffamation peut-elle se faire contre une personne déjà décédée (et dans ce cas quid du droit de réponse)?

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        • Nobbs // 18.05.2019 à 13h30

          @Kiwixar
          J’ai trouvé ce lien qui semble détailler une réponse à votre question de la diffamation post-mortem
          https://www.village-justice.com/articles/Etat-des-lieux-legislation-jurisprudence-francaises-matiere-diffamation-envers,24660.html

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          • Kiwixar // 18.05.2019 à 13h43

            Merci, excellent lien. J’ai lu la première moitié, c’est compliqué, mais a priori (de ce que j’ai compris) il peut y avoir diffamation à l’encontre des défunts, mais c’est encadré et fluctuant (jurisprudence). Pour ceux qui pratiquent l’édition d’articles wikipedia, ça vaudrait le coup d’ajouter ce lien sur l’article wiki traitant de la diffamation en France.

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            • Jacques R // 19.05.2019 à 10h08

              Vous n´avez rien trouvé sur le crime de lèse majesté , car il me semble qu´un certain Jupiter l´a remis au goût du jour !!!!

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      • moshedayan // 19.05.2019 à 21h47

        En fait, les Universitaires qui réagissent contre de Villiers ont deux réflexes – très fréquents. 1. Ils n’admettent pas qu’un non diplômé d’Histoire, n’ayant pas été validé par un « mandarin » fasse un essai historique sérieux et documenté (cf. l’affaire Lorant Deutsch, Métronome, critiqué par quelques professeurs). 2. Ils affirment être les seuls maîtres de la Doxa européiste – seul les Européens ont voulu l’Europe et puis c’est tout, bien qu’ils admettent que les Etats-Unis étaient aussi à la manoeuvre dans le cadre de la Guerre froide. Ils veulent cacher artificiellement l’absence de contradictions. Moi j’ai souvenir d’un travail d’un chercheur sur l’histoire du Cern (historien français et italophone je crois), celui-là admettait que le Cern, belle « initiative européenne » n’avait pu se faire sans l’aval des Etats-Unis, étant donné les enjeux sur l’atome. Les Etats-Unis étaient alors dans la notion de « complémentarité ». Ce fut le cas de l’UE dans l’OTAN et de Villiers ne fait que montrer clairement cela, avec le fond idéologique « hyper-réactionnaire » « néo-nazi Grande Europé déjà.. » ou « Occident » au sens idéologique, repris par des extrêmes-droites européennes dès les années 1950. C’est effectivement ça la réalité de l’UE et les événements – Yougoslavie, Kosovo, Chypre, Géorgie, Ukraine le confirment amplement…

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        • Ceusette // 21.05.2019 à 10h34

          L’affaire Lorant Deutsh n’est pas comparable. C’est un ouvrage de vulgarisation qui ne fournit aucun document nouveau pour le grand public. L »emballage » dont a bénéficié « Métronome » a très largement contribué à son succès, disproportionné par rapport au contenu. En revanche, je suis assez d’accord sur le fait que les historiens ayant critiqué ce livre ne sont pas très sérieux non plus, et ont plus cherché à faire parler d’eux qu’autre chose. De Villiers n’apporte pas forcément des choses nouvelles (notamment sur Monnet), mais il est vrai que tout ça a été occulté.

            +3

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    • Pepin Lecourt // 18.05.2019 à 09h48

      «  »Je suis en accord avec le fou du Puy du fou… » » »

      Pourquoi fou ?

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      • Vercoquin // 18.05.2019 à 11h32

        Parce qu’il s’agit ici d’un jeu de mots.
        Dans les cercles feutrés de la politicaille, Philippe de Villiers est surnommé (amicalement bien sûr) « Le fou du Puy », en rapport à la ville où il a créé la « Cinéscénie » qui lui tient à cœur.

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        • Jean Aymard // 18.05.2019 à 16h37

          A toutes fins utiles, et pour égayer un peu ce samedi après-midi, je tiens à signaler simplement que « le Puy du Fou » signifie « la colline du Hêtre » en patois local.
          Serviteur.

            +21

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    • reneegate // 18.05.2019 à 10h07

      L’extrême droite est partout. Avant monet il y avait aussi bonnet (radical socialiste) qui en 1939 travaillait avec ribbentrop (https://fr.wikisource.org/wiki/D%C3%A9claration_Bonnet-Ribbentrop). C’est donc un CNR au delà des partis qui permettra de terrasser le Moloch. Ensuite une autre politique se construira avec ceux qui auront combattus côte à côte faisant fi de leurs divergences (en démocrates républicains donc). De villiers est il capable de défendre la république ? doute ….

        +11

      Alerter
    • Emmanuel Florac // 18.05.2019 à 17h44

      Je ne sais plus qui a expliqué clairement pourquoi Hallstein n’avait pas sa carte du parti nazi: célibataire endurci ayant vécu toute sa vie avec sa mère, donc probablement homosexuel, il a voulu éviter l’inévitable « enquête de moralité » qui aurait pu lui nuire. Cela étant il était effectivement au mieux avec les autorités nazies, devenant avant-guerre le plus jeune « doyen d’Université » d’Allemagne.

        +19

      Alerter
      • traroth // 20.05.2019 à 11h20

        Vous oubliez que les nazis se sont opposés à sa nomination, justement.

        « célibataire endurci ayant vécu toute sa vie avec sa mère, donc probablement homosexuel » : Vous êtes sérieux, là ?

          +3

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  • Galvan // 18.05.2019 à 08h20

    Tribune intéressante où l’on retrouve 2 points de vue contradictoires. Il faut noter que P. De Villier n’est pas le seul à présenter ces thèmes, F. Asselineau a également illustré les mêmes points.
    Qu’en est-il réellement ?
    Il est quand même étonnant de voir que dès qu’une pensée réellement critique et argumentée contre les fondements de l’UE est publiée, il y a immédiatement une levée de bouclier d’un ensemble de personnes (Éditorialistes de la presse mainstream, collectif d’historiens, collectifs d’économistes …)

    L’UE ressemble décidément de plus en plus à l’ex URSS

      +88

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    • Jacques R // 19.05.2019 à 06h54

      Mikail Gorbatchov, qui était bien placé pour le savoir en avait fait allusion dans cette déclaration :
      « Most puzzling development … is the determinatuion of Western Europe to recreate the Soviet Union »:

      Ce qui , en bon français veut dire «  »Le développement le plus surprenant … est la détermination de l’Europe occidentale à recréer l’Union soviétique »:

        +20

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  • Fritz // 18.05.2019 à 08h22

    Tiens, ce « collectif d’universitaires européens » me donne envie de voter le 26 mai pour la liste Villiers.
    Zut, il n’y en a pas.
    Tant qu’ils y sont, ils auraient dû incriminer le défunt Jacques Baumel, résistant dès 1940 : dans ses mémoires (Résister, Albin Michel, 1999), il définissait Jean Monnet comme un « agent américain ». Encore un théoricien-du-complot, je suppose.

      +105

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    • Gier 13 // 18.05.2019 à 08h53

      J’aime beaucoup votre conclusion. A l’évidence, l’épisode macronien laisse entrevoir que le FN (RN aujourd’hui ) est peut-être moins dangereux que le petit monarque jupitérien, ses députés godillots soutenus par la presse vassale. Bref le pire n’est peut-être pas celui que l’on désigne.

      Ça fait mal d’écrire ça.

        +55

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    • Dominique65 // 18.05.2019 à 12h28

      Ce collectif montre surtout que ces universitaires n’ont pas lu le livre de de Villiers puisqu’ils s’insurgent de propos… qu’il n’a pas tenus. Du coup, ils se décrédibilisent.

        +55

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    • pong // 19.05.2019 à 03h39

      Marie-France Garaud ne disait pas autre chose et en direct (je crois) à la télévision il y a quelques années. Et s’il y en a une qui sait de quoi elle parle, c’est bien elle. A l’époque, on avait soigneusement évité de la contredire et on s’était dépêché d’oublier.

      https://youtu.be/1Atyvt9TlcQ?t=101

        +32

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      • Jacques R // 19.05.2019 à 06h57

        Absolument ! Je me souviens parfaitement de cette excellente video où Marie-France Garaud sortait de belles vérités .

          +13

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  • Christophe Foulon // 18.05.2019 à 08h36

    Bof, quand tu entend Castagner prétendre que les flics ont pris le maquis, alors qu’ils ont collé des juifs dans des trains et Oradour sur glane, le garde champêtre était bien de la maison. Ils causent mais en fait on s’en fout.

      +29

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  • Patrique // 18.05.2019 à 08h37

    « Le mythe d’une « Europe européenne »… relève, lui, du conspirationnisme. »
    Joli retour du boomerang envoyé par le très européiste « Monde »

      +33

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  • J’écris ton nom // 18.05.2019 à 08h39

    Le principe de subsidiarité tel qu’il nous avait été vendu était très simple :
    « à chaque niveau de décider et de légiférer pour ce qui le concerne principalement »

    En lieu et place il est devenu :
    « nous légiférons sur tout et le reste, après avoir fait semblant de vous demander votre avis; et vous vous débrouillez pour mettre en oeuvre dans votre appareil législatif et judiciaire »

    Un totalitarisme mou, qui dorénavant avance sans se cacher.
    Ue Europe faible, qui jamais ne pourra rivaliser avec ses grands rivaux géostratégiques.
    Bruxit !

      +18

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  • Michel Le Rouméliote // 18.05.2019 à 08h59

    C’est quand même rigolo que Bernard Bruneteau soit signataire de cette pétition. C’est vrai qu’en conclusion de son excellent livre, Les Collabos de l’Europe nouvelle, il qualifie l’Union européenne de « débonnaire », alors qu’il DÉMONTRE la filiation intellectuelle des « pères » de l’Europe, Monnet, Schuman et consorts, depuis le pacifisme briandiste jusqu’à la collaboration, avec une très fine analyse de gens comme Marcel Déat par exemple, et le ralliement d’authentiques résistants, comme Henri Frenay.
    Son livre, que je ne cesse de recommander, n’infirme nullement les propos de Philippe de Villiers. Au contraire !

      +39

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  • euphorbe // 18.05.2019 à 09h01

    La théorie du complot dans ces cas, c’est la tarte à la crème. Là évidemment les universitaires sont mis à mal pour avoir ignoré l’histoire, la vraie. De Villiers fournit les preuves irréfutables provenant des archives de la C.I.A., que voulez vous de plus ?
    Les U.S.A. toujours fidèles à leur politique de colonisation avec toujours les mêmes prétextes et mêmes méthodes, aîe, ça fait trop mal de devoir admettre que nous aussi on est tombés dans ce piège.

      +80

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  • Ruoma // 18.05.2019 à 09h08

    Philippe de Villiers a pondu un ouvrage probablement perfectible, mais qui vient en corroborer d’autres qui racontent grosso-modo la même histoire.

    Plutôt que de se perdre dans des précisions et rectifications sans fin, je vous suggère la lecture de cet article magistral de quelques pages en PDF, téléchargeable ici :
    http://www.comes-communication.com/files/newsletter/Communication&Influence_septembre_2017_Eric_Branca.pdf
    [modéré]
    Parce que la démocratie ne peut se concevoir que dans un pays qui jouit du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

      +16

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    • Jacques R // 19.05.2019 à 07h04

      Et Xavier Moreau disait bien la même chose bien avant que le livre de mr de Villier ne soit écrit . Observons bien les heu heu heu de cette Pascale Joannin , directrice générale de la fondation Robert Schuman qui ment ouvertement ! https://www.youtube.com/watch?v=WyRsLxY_TGA

        +7

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  • Lysbeth Levy // 18.05.2019 à 09h12

    Le droit de penser, étudier, témoigner même avec des preuves, devient interdit, preuve en est que De Villiers risque une plainte de la part des descendants de la famille Monnet :
    https://www.cnews.fr/france/2019-03-31/la-famille-de-jean-monnet-veut-porter-plainte-contre-philippe-de-villiers-825980
    Pourtant nous sommes libre en théorie, alors toutes ces chasses aux sorcières, deviennent fatigante a la longue. Pourtant après avoir censuré l’Historia sur l’origine américaine de la construction de l’UE va t’on censurer tous les livres sur le sujet alors qu’il y a mouts preuves en français ou anglais ? Dernière découverte l’Eurovision est une création de l’OTAN et c’est l’UPR qui la mis en ligne en français. Par contre ailleurs c’était déjà connu :
    http://gobernatia.com/el-festival-de-eurovision-la-mas-importante-herramienta-de-comunicacion-creada-por-la-otan-en-la-guerra-fria/
    Va t’on censurer cette info en France ??

      +24

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  • astap66 // 18.05.2019 à 09h15

    Annie Lacroix-Riz a répondu à cette tribune (à 3 m3 30).
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=302&v=wZbbG55Fsl8
    Un régal.

      +33

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    • RV // 18.05.2019 à 10h42

      à propos des Etats Unis d’Amérique du nord et de l’Empire,
      une publication de Michel Collon : « USA les 100 pires citations »
      éditeur Investig’Action

        +13

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      • euphorbe // 18.05.2019 à 12h12

        RV
        je viens de le lire, c’est tout simplement terrifiant ! et là, d’un coup, tout devient limpide ……..
        il y a aussi l’excellent « Fabriquer un consentement » de Noam Chomsky  » qui va dans le détail, après ça on ne voit plus jamais la vie comme avant. (la dernière édition, pas tronquée)

          +14

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      • Lysbeth Levy // 19.05.2019 à 08h58

        Excellent, je viens d’aller sur le site, un article de Michel Collon sur son livre avec une petite phrase souvent entendue dans les médias :

        https://www.investigaction.net/fr/pour-en-finir-avec-les-theories-du-complot-introduction-du-nouveau-livre-usa-les-100-pires-citations/ « les théories du complot » la tarte a la crème de notre époque lancée au visage de toute personne se posant de légitimes questions tout en expliquant ce qu »est réellement les Usa dans le monde..

          +5

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    • septique // 18.05.2019 à 13h48

      Le synarchisme a son meilleur. Le jour ou elle acceptera de faire une critique des systèmes communistes et de leurs méfaits je pourrais l’écouter sur autre chose…

        +3

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    • sassy2 // 19.05.2019 à 17h34

      Bonjour

      Puisque vous évoquez naturellement Annie Lacroix Riz alors j’en parle.
      de Villiers a utilisé le terme « historiographie » puis « officielle »… LMFAO
      (‘historiographie » est le p^ché mignon vocabulaire, d annie lacroix riz.
      Ainsi que son nom de domaine)

      Certes il arrive après la bataille et non avant, mais c’est un événement considérable

        +0

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  • jean SEGUR // 18.05.2019 à 09h17

    Bonjour,

    Le livre de M. de Villiers est parfaitement logique.
    A mon avis l’oublie essentiel de son livre est la récupération par la CIA de 42.000 espions nazies qui
    passèrent armes et bagages au service des USA. Comment s’étonner alors de la suite ?
    Tout le système d’information Allemand d’après guerre fut noyauter par la CIA et consœurs..
    Et encore aujourd’hui.
    Bon dimanche à toutes et tous.

    Jean SEGUR

      +17

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    • septique // 18.05.2019 à 13h41

      On va vous signaler que les services de sécurité est-allemand, tchécoslovaque et polonais ont été directement formés par les anciens de la Sicherheitsdienst des Reichsführers-SS (service de sécurité Reichsführer-SS), ou SD récupérés par les soviétiques après 1945 et appréciés pour leurs compétences…Lors de mon séjour en Allemagne de l’Est j’avais été frappé par l’uniforme des Vopo..une copie conforme de celui de la SD…

      La chasse aux savants de l’Allemagne a permis aux américains de récupérer Von Braun, un nazi et quelques autres, les français on aussi participé à cette course, sans être trop regardant…une période grise pas noire et blanche…

        +4

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      • Krystyna Hawrot // 19.05.2019 à 01h18

        Pourquoi dites vous cela? Les services de sécurité de la Pologne Populaire, le redoutable et efficace Ministère de la Sécurité Publique dit UB Urzad Bezpieczenstwa dirigé par Stanislaw Radkiewicz a bien été formé par le NKWD en 1944… Meme si après 1956 ce ministère a été aboli et les services de sécurité dépendaient du ministère de l’Intérieur qui avait une véritable autonomie par rapport aux Soviétiques. On n’a pas recyclé de collaborateurs fascistes ni de gendarmes d’avant guerre en Pologne. C’était trop risqué et inutile. On prenait en 1945 de jeunes gens de la campagne ravis de faire carrière dans un institution prestigieuse. Après 1956 on recrutait souvent les diplômés des facultés d’histoire, de sociologie ou de sciences politiques.

          +8

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        • moshedayan // 19.05.2019 à 22h57

          Merci de rétablir cette vérité, @ Krystyna . D’ailleurs, ce que vous dites rejoint un peu l’état d’esprit des débuts de la Tchéka et du NKVD qui ont recruté beaucoup dans les orphelinats des enfants de la Guerre civile des années 1918-1921, dès lors qu’ils avaient 17 ans et plus. Ainsi, une carrière avec un salaire stable était assuré à des enfants marqués par le malheur et dont on supposait qu’ils seraient très fidèles et reconnaissants pour le régime soviétique. Il y a aussi des choses intéressantes à creuser sur l’histoire des services de Renseignements tchécoslovaques qui jusqu’en 1944 eurent, eux des collaborations avec la Grande-Bretagne et l’URSS et puis après du fait de la configuration territoriale, ce sont essentiellement les agents secrets et officiers « retournés » slovaques qui travaillèrent avec l’Armée rouge pour préparer la libération.
          Autre point Je me suis renseigné dernièrement sur la création du film « Kryszacy » d’Alexander Ford « Les Croisés » ou Les Chevaliers teutoniques, c’est très intéressant ce metteur en scène nom d’emprunt, d’origine juive a fait d’autres films dont un sur Maïdanek, a vécu en Biélorussie puis a émigré… Son film bénéficia du soutien du gouvernement polonais en 1960 -Histoire ! 1410…

            +2

          Alerter
  • LBSSO // 18.05.2019 à 09h28

    Racoler, racoler il en restera toujours quelque chose.

    Extrait, P de Villiers : « J’ignorais qu’il avait tenté d’empêcher l’appel du 18 juin à la BBC et recommandé, dans une note au conseiller de Roosevelt, en 1943, de « détruire De Gaulle ». » Il poursuit :  » J’ignorais décidément tout ce qu’une historiographie officielle avait oublié de nous dire. »
    Ah bon ??
    Eric Roussel est l’auteur d’une biographie de référence sur Jean Monnet. (Il signe d’ailleurs la pétition contre le livre de P de Villiers ,vous pouvez voir son nom apparaître dans la liste).
    Le chapitre XI de son livre intitulé… « Il faut donc le détruire » représente… 35 pages.L’historien cite la note de J Monnet contenant cette phrase page 336.

    Alors pourquoi P de Villiers écrit que l’historiographie officielle a oublié de le dire ? Eric Roussel en est pourtant l’un des éminents représentants. »On ne nous dit pas tout » permettrait-il de mieux vendre des livres ? D’attraper le français moyen » dans un monde en crise ? Pourquoi ,plus efficacement, ne pas s’appuyer sur des faits révélés par « l’histoire officielle » elle-même ?

    L’ historiographie officielle n’avait pas oublié de le dire. En prétendant le contraire, P de Villiers contribue à discréditer un débat par ailleurs utile.Le pire est qu’il sait (ou ses collaborateurs écrivains) très certainement qu’E Roussel l’a écrit.Mais il n’en a rien à faire, l’essentiel est de racoler .

      +3

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    • ima // 18.05.2019 à 10h01

      LBSSO, je pense que vous auriez tout intérêt à suivre le conseil éclairé d’Astap66, juste au-dessus pour mieux connaitre le Roussel que vous insistez à nous faire découvrir.
      Et puis, en quoi le fait de remettre le sujet sur la table avec cette fois les documents que Mr Roussel omet si bien peut -être nuisible ?
      En Histoire, il faut souvent répéter certains messages si on veut les voir entrer dans les têtes ! Alors quand on voit la différence de tirage des 2 livres, je dis merci Philippe de Villiers de nous rappeler pour certains et découvrir pour la majorité les dessous des cartes biseautées qu’on veut nous faire utiliser.

        +31

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      • LBSSO // 18.05.2019 à 11h34

        Sens critique.Sens unique ?
        J’ai horreur des politiques qui défendent  » le peuple » tout en le prenant pour un c**.Démagogie.Je trouve ça louche.Pas vous ?
        PdV ne  » répète (pas) des messages » puisqu’il dit que  » l’histoire officielle a oublié de le dire ». Dois-je le répéter ?Le citer encore une fois ?Vous ne lisez pas les commentaires vous réagissez.

        Ce que dit ALR n’est en rien contradictoire avec ce que je dénonce.Elle au moins part de faits rapportés dans ses livres extrêmement denses que tout le monde a lu bien sûr….

          +2

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        • LBSSO // 18.05.2019 à 11h41

           » le Roussel que vous insistez à nous faire découvrir. »
          Ah bon ?
          Je cite un historien « officiel » avec précision pour monter que PdV ment .
          Où est-ce que  » j’ [ insiste] à [le] faire découvrir  » ?
          Je le cite pour étayer mon propos ,quant à la critique de son livre sur le fond c’est un autre sujet.

            +1

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          • Pascalcs // 18.05.2019 à 12h58

            Peut-on dire que PdV ment? Il dit plutôt qu’il « ignorait » cette histoire en réponse à « tout est déjà connu ou publié ». Personnellement j’ignorais également nombreux de ces détails, je n’ai pas le temps à me consacrer à la lecture de tous les livres au sujet de l’UE. Par contre la manière avec laquelle en France et ailleurs, on encense J. Monnet, ça je ne l’ignore pas. C’est dans la droite logique de la construction mythologique associée à l’UE et qui commence par un lavage de cerveau dès le plus jeune âge dans nos écoles primaires. PdV a le mérite de ramener une vision plus équilibrée au centre du débat et de surtout d’inviter le lecteur au doute et à la réflexion critique. Sortir de la matrice peut faire du bien, il ne pousse jamais rien de bon sur des terres non labourées. Et l’UE est devenue une véritable jachère, surtout ne pas y toucher.

              +18

            Alerter
            • LBSSO // 18.05.2019 à 14h33

              Je ne sais plus lire ou quoi ?
              PdV dit très explicitement qu’il ignorait parce que  » l’ historiographie officielle avait oublié de nous dire ». Ce qui est faux. Mais il s’en moque.Faire le buzz? Gratter le complotiste dans le sens du poil ?

              Se faisant PdV nuit à un débat légitime et fondé.Qu’il soit ostracisé par la meute européiste me hérisse .Raison de plus pour pour lui d’ être sérieux et ne pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.

                +1

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            • Fritz // 18.05.2019 à 14h45

              Vous cherchez la petite bête, @LBSSO. Certes, vous avez raison de souligner que M. de Villiers aurait dû citer M. Roussel pour la note de Jean Monnet, « il faut donc le détruire ». Mais faire des oublis, ça arrive à tout le monde, non ?
              Cet oubli pèse assez peu en regard du culte officiel de Saint Jean Monnet, le Saint Père de la Très Sainte Union Européenne. Aïe, voilà que je caresse le complotiste dans le sens du poil. J’irai en enfer.

                +13

              Alerter
            • Serge F. // 20.05.2019 à 13h08

              @LBSSO Ce que vous dites est d’autant plus juste que Philippe de Villiers cite explicitement l’ouvrage d’Eric Roussel sur Jean Monnet dans son livre. Etonnant, non ?

              @Fritz On peut oublier un détail dans une discussion, mais pas dans un livre « révélation ». C’est purement et simplement de la malhonnêteté intellectuelle pour servir son propos. Philippe de Villiers est un homme politique habile et la ficelle qu’il a tirée est un peu grosse.

              Mais, bon, rien de surprenant. Nous vivons dans l’ère du mensonge en l’absence de véritable critique littéraire (lire Castoriadis à ce sujet).

                +1

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          • LBSSO // 18.05.2019 à 18h05

            Oubli révélateur ?
            @Fritz,
            Je comprends votre remarque.Cette petite bête ne l’ai pas. Je ne peux convaincre à partir d’une intuition, je vous le concède : mais l’angle choisit par PdV n’ est pour moi anecdotique.Il est trop facile.Il ne respecte pas la cause qu’il défend (le peuple).
            (Mal)heureusement, je n’ai plus beaucoup de temps pour développer maintenant et dans les prochaines semaines mais @Fritz ,comme historien, vous savez très bien que l’historiographie officielle a déjà présenté bien des faits cités par PdV et pas seulement la phrase de J Monnet.Pourquoi ne s’appuie-t-il pas dessus ? Croyez en ma sincérité : je ne cherche pas le détail pour condamner la thèse de PdV. Ni le souverainisme.Vous avez l’amabilité de lire certains de mes commentaires , vous devinez donc mon opinion.
            Simplement la forme révèle elle aussi , parfois, certes, les non-dits.Les détails aussi.

            ps: merci à la modération d’avoir accepté plusieurs de mes commentaires…entre deux averses.On se croirait ici en Vendée en ce moment !

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        • LBSSO // 18.05.2019 à 11h55

          Dédicace pour vous et « vos likes »
          https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/comment-former-notre-esprit-critique

          Le (faux) sens critique peut correspondre à des  » réflexes » et empêche de lire et penser rigoureusement.Le vrai sens critique commence en pensant contre soi.

            +4

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          • Véronique // 18.05.2019 à 15h06

            oui justement, penser contre soi et contre ses certitudes, c’est pour ça que plus le temps passe et plus je me rends compte que l’historiographie officielle (qui ne peut consister en un ou deux livres de spécialistes dont on ne parle jamais) est très incomplète (euphémisme).

              +5

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            • Serge F. // 20.05.2019 à 15h08

              Là n’est pas la question. Lorsqu’on fait un travail d’historien, on doit être le plus objectif possible et non l’utiliser pour servir un dessein politique.

              En outre, l’histoire est trop complexe pour que l’on se contente de faire un focus sur des éléments biographiques sans voir l’action à grande échelle.

              Annie Lacroix-Riz se moque de la rédemption, mais la psychologie humaine compte beaucoup dans la compréhension de l’histoire. Exemple frappant :

              « « L’esprit du nègre est aussi différent de l’esprit du Blanc que le corps du nègre est différent du corps du Blanc ». C’est ainsi, dans les colonnes du magazine The Spectator, que le jeune naturaliste britannique Julian Sorell Huxley résumait en 1924 les observations faites lors de son voyage dans le sud des États-Unis d’Amérique. Vingt-deux ans plus tard, en 1946, ce même homme sera élu premier Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (Unesco), chargée de lutter contre le racisme.

              Ce sera certes le même homme, mais cet homme ne sera plus le même. Et le monde autour de lui aura changé tout aussi radicalement. Il y eut d’abord les persécutions des Juifs au cœur de l’Europe ; vint ensuite la guerre avec son vaste cortège de cruautés ; lorsque l’Allemagne capitula, le monde incrédule découvrit la Shoah. Les conceptions raciales qui semblaient auparavant sinon sensées et convaincantes, du moins anodines, finirent par dévoiler toute leur abomination. »

              https://journals.openedition.org/lhomme/29406

                +1

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            • Véronique // 20.05.2019 à 17h27

              @Serge F
              Huxley a pu écrire cette phrase, mais il ressort de sa fiche wikipedia qu’il n’était pas raciste.
              Il croyait en l’eugénisme, mais il s’opposait à l’eugénisme forcé.
              Et on sait bien qu’à son époque toutes les questions de différences, de races etc. intéressaient la « science ».

              Donc oui il faut s’intéresser au contexte, aucun doute là-dessus. Il n’empêche qu’on peut tout de même émettre des doutes sur la valeur de certains individus, même en tenant compte de leur contexte, surtout quand on sait que tous les individus d’une même période au même endroit n’ont pas réagi de la même manière.

              De plus, ce qui fait réagir, c’est aussi et peut-être surtout la façon dont on nous présente les tenants et les aboutissants des faits historiques, dont la « construction européenne ». Oeuvre de paix, à nulle autre pareille, en réaction à des siècles de guerre, comme si tous les pacifistes de 1957 avaient approuvé l’adhésion au Traité de Rome.

                +0

              Alerter
            • Serge F. // 21.05.2019 à 00h53

              @Véronique

              Voici une autre déclaration de Julian Sorell Huxley extrait de son ouvrage « L’Homme, cet être unique » publié en 1941 :

              « L’existence de différences génétiques marquées dans les caractères physiques (c’est-à-dire entre les Jaunes, les Noirs, les Blancs et les Bruns) rend probable, à première vue, qu’il existe également des différences dans l’intelligence et le tempérament. Par exemple, je considère comme absolument probable que les nègres authentiques ont une intelligence moyenne légèrement inférieure à celle des Blancs ou des Jaunes. »

              https://journals.openedition.org/gradhiva/815

              Julian Sorell Huxley tenait bel et bien des propos racistes.

                +1

              Alerter
          • medmed // 18.05.2019 à 17h05

             » l’ historiographie officielle avait oublié de nous dire”.
            Sauf que j’ai pas la même lecture que vous de cette phrase dans son contexte. Pour moi De Villiers voulez dire, qu’on a bien noyé les ordures sous les dorures d’une Union Européen construite sur des mensonges. L’Europe de la paix et du bien être social mon cul !
            Partout en Europe l’extrême droite gagne du terrain face a une oligarchie bruxelloise complétement obnubilée par son idéologie néolibérale ou seul le marché libre et non faussé compte.
            Les peuples ne sont à leur yeux que des esclaves devant servir ce marché. On a à faire a des fous qui maintenant préparent la guerre avec la Russie. Voilà le bel avenir qui se dessine sous nos yeux.

              +10

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    • Marie // 18.05.2019 à 10h25

      [modéré]
      L essentiel de ce qu’explique de Villiers etait soigneusement occulté.
      Le 1er Président de la Commission européenne, juriste allemand éminent, sympathisant nazi ayant travaillé sur le projet -nazi- de  » nouvelle Europe »??? Eh oui
      On ne m’ a appris ça à l université!!!

        +14

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      • LBSSO // 18.05.2019 à 16h12

        Votre remarque est juste ( on la retrouve dans d’autres commentaires).
        Elle conduit à remarquer qu’il convient de distinguer :
        – la bronca médiatique contre PdV.Remarquez qu’il a été invité partout…Duel médiatique.
        – la manière dont PdV présente son livre , manière que je condamne.Caricaturale, elle clive en deux camps.Binaire, elle exclue.
        – les raisons pour lesquelles certains documents ne sont pas plus largement diffusés ou enseignés.
        Or,.ce n’est pas cet angle (le votre) que choisit PdV .Il serait pourtant au moins aussi efficace ; souvenez-vous du succès des livres de Jacques Duquesne qui popularisait certains travaux « cachés » d’exégèse biblique dans les années 2000.
        PdV a choisi une autre démarche que je me permets de condamner car elle nie les faits et ne tire pas vers le haut.

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  • ima // 18.05.2019 à 09h46

    Si les documents présentés ne sont pas novateurs dans ce débat, pourquoi nos universitaires à l’esprit étroit n’ont jamais fait de communication écrite ou orale sur le sujet ? Pourquoi pas un mot à ceux qu’ils avaient la charge d’éduquer intellectuellement ?
    Bien sur pareil tissu de calomnies sans la moindre preuve ne pouvait paraître que dans Le Monde… En Creuse, on ne l’utilise même plus pour emballer des légumes de peur de les voir pourrir !
    Ce livre est un formidable réquisitoire puissamment argumenté contre cette europe (ne mérite pas de majuscule) qui nous conduit à la catastrophe.
    Qu’allons nous laisser à nos descendants par désintérêt et/ou couardise ?

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  • Kiwixar // 18.05.2019 à 09h52

    Ce qui est marrant, c’est que les mêmes torchons qui étaient complotistes en accusant, sans aucune preuve, la Russie de s’être ingérée dans l’élection US et Trump d’avoir trahi, sont aujourd’hui en train de traiter de complotistes ceux qui accusent les US d’avoir fortement orienté la construction UEienne et Monnet/Schumann d’avoir trahi leur pays au profit d’une puissance étrangère. Alors que les preuves abondent, déclassifiées.

    On ne s’en sortira pas (et je parle là de la survie de l’espèce humaine sur Terre) si on ne met pas une fin abrupte à notre civilisation du mensonge, avec enfin une Purge dissuasive à l’encontre de tous ceux (journal*pes comme chercheurs/universitaires et politiciens) qui sont en train d’assurer à notre espèce son extinction.

      +68

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  • Alfred // 18.05.2019 à 10h05

    La politique est un monde à part où la retraite ouvre soudain les chakras, dessille les yeux , met en route les cerveaux et surtout fait pousser des roubignolles. C’est fou le nombre d’hommes politiques qui ont des prises de conscience sur le tard (quand ils n’ont raisonnablement plus d’espoirs de postes). Fou.

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  • florian lebaroudeur // 18.05.2019 à 10h07

    La vérité fait décidément beaucoup de mal à ceux qui ont obtenue tous les grades de l’enseignement théologique du meilleur des mondes. Le vrai visage de ces personnes à réputation respectable est progressivement mis à nu au fur et à mesure qu’elles emploient des moyens de plus en plus tordu quand il s’agit de sauvegarder leur catéchisme.
    C’est vraiment révélateur de voir qu’on peut avoir du dégoût pour tout ce qu’on considère comme faisant partie de « l’ancien monde » au nom des lumières et se comporter de la même façon que ceux qui ont condamné les recherches de Copernic et Galilée.

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  • Eric83 // 18.05.2019 à 10h10

    Il est étonnant que les « historiens » et autres « universitaires » ne se focalisent pas sur Richard N. Coudenhove-Kalergi
    qui a créé l’Union paneuropéenne en 1923. Ses initiatives ont contribué de manière déterminante à la constitution du Conseil de l’Europe en 1949. Aujourd’hui, l’Union européenne est la concrétisation politique et économique de ce projet né il y a près d’un siècle.
    http://www.coudenhove-kalergi-society.eu/Richard-Coudenhove-Kalergi

    Extrait :
    « La Seconde Guerre mondiale n’a pas pu être évitée et Coudenhove-Kalergi a continué à publier ses lettres européennes à Bâle. Fort de sa conviction que les Alliés revendiqueraient la victoire, il émigre aux États-Unis en 1940. En 1941, il est invité à organiser un séminaire sur « La recherche d’une fédération européenne d’après-guerre » à l’Université de New York. En 1943, il prépara un autre congrès paneuropéen à New York, démontrant ouvertement une attitude anti-soviétique et promouvant l’idée d’une « Assemblée constitutionnelle européenne ». »
    À son retour en Europe, Winston Churchill était le principal mentor de Coudenhove-Kalergi. Une fois de plus, la ténacité et l’initiative de Coudenhove-Kalergi ont mené au Conseil du Parlement européen, qui a à son tour réussi à fonder le Conseil de l’Europe en 1949. Le Conseil de l’Europe a été créé en tant qu’assemblée de ministres qui, dans le cadre de son rôle de conseil consultatif, travaillé en étroite collaboration avec un conseil parlementaire. Le parlementarisme européen est né et le Conseil du Parlement européen est devenu le Conseil de l’Europe. »…

      +12

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    • Eric83 // 18.05.2019 à 11h06

      Fait rarissime, un média MSM a publié un article – élogieux bien entendu – sur RNCK mais cela n’est que pure coïncidence avec les élections européennes.
      https://www.lepoint.fr/europe/un-visage-pour-nos-billets-et-si-c-etait-richard-coudenhove-kalergi-14-04-2019-2307580_2626.php

      Il y a de cela quelques années, découvrant l’influence impressionnante, mais non médiatisée, de ce personnage, je me suis passablement documenté.

      Tous ses adeptes de la « Pan-Europa », dont Merckel et Juncker qui se sont vus remettre le prix de la société – ex fondation – européenne Coudenhove Kalergi, ne font en revanche jamais mention d’un autre ouvrage, très dérangeant, de RNCK : « Praktischer Idealismus ». Ce livre est devenu interdit à la vente en Allemagne.

      Une traduction en français de ce livre est disponible en PDF sur Internet et à sa lecture, on comprend que dans aucun document de la fondation/société européenne C-K ce livre ne soit mentionné.

      Que disait-il de si répréhensible voire dangereux ? Entre autre, qu’une caste aristocratique/oligarchique dominante – à laquelle il appartenait – se perpétuant entre membres de cette caste, gouvernerait une plèbe européenne métissée, docile, soumise mais robuste grâce à des migrations de populations de l’est et du sud.

      Mais toute ressemblance avec la réalité de ces dernières années n’est très probablement qu’une totale coïncidence.

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  • Perso // 18.05.2019 à 10h41

    « Le dernier ouvrage de l’ex-député, europhobe convaincu, etc. »
    Cette tribune commence par une malhonnêteté intellectuelle qui discrédite ses auteurs. De Villiers n’est en rien europhobe, sa vie l’a montré, il est contre l’UE fédéraliste sous influence US telle que conçue par Monnet et Schuman. Ces intellectuels se sont fait une carrière et une réputation en brossant dans le sens du poil les institutions UE actuelles et la bien-pensance ambiante, ils ne supportent pas que leur oeuvre s’écroule, quitte a accuser le vilain vendéen d’avoir la rage. Minable. Comme le disait Frossard, « les intellectuels j’ai appris à m’en méfier, j’en ai vu la moitié pour Hitler et l’autre moitié pour Staline ».

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  • PapyDan // 18.05.2019 à 10h51

    Ce genre de tribune est forcément écrite par une personne, deux ou trois au maximum, puis diffusée ensuite pour récolter des signatures. Il serait très intéressant de trouver qui est le véritable initiateur de cette diatribe, quelle est sa position institutionnelle et par quels canaux est passée la diffusion de ce texte pour récolter des signatures dans toute l’Europe. Cherchez le chien parmi tous ces larbins.

    Qu’il y ait des historiens critiques parmi les signataires ne saurait surprendre. Il faut bien manger, faire tourner ses « laboratoires »… Qui se souviendra longtemps qu’untel aura accepté de glisser sa signature dans un torchon, noyée parmi des dizaines d’autres ?

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    • PapyDan // 18.05.2019 à 19h21

      J’ai trouvé « le chien parmi les larbins ». Je n’ai pas eu à chercher bien loin. La réponse est donnée par Annie Lacroix-Riz, à la fin de son article, qui suit le présent article, et qui est intitulé « Europe : l’académisme contre l’Histoire ». Il s’agit de Robert Frank.

        +5

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  • Duracuir // 18.05.2019 à 11h20

    L’Histoire est une perpétuelle falsification. Tout le clergé universitaire ferait bien de faire preuve d’humilité. Sources surl’Histoire de César? 1 Écrite par un hagiographe et l’autre par un politicards partisan. Source sur Néron? La tradition chrétienne, sa pire ennemie et un courtisan anguille. Seule Source sur Commode, son pire ennemi, comme si dans des siècles on prenait pour argent comptant une biographie confidentielle de Clinton sur Trump. Restez à votre place messieurs dames du ministère de la vérité.

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  • Pegaz // 18.05.2019 à 11h22

    A ce droit de réponse respecté, une seule phrase pourrait en être le résumé :

    « J’ignorais décidément tout ce qu’une historiographie officielle avait oublié de nous dire. »

      +8

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  • Pierre Kiroul // 18.05.2019 à 12h26

    « La véracité n’a jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques. Qui prend la peine de réfléchir à ce propos ne pourra qu’être frappé de voir à quel point notre pensée politique et philosophique traditionnelle a négligé de prêter attention d’une part à la nature de l’action, et de l’autre à l’aptitude à déformer, par la pensée et par la parole tout ce qui se présente clairement comme un fait réel. Cette sorte de capacité active, voir agressive, est bien différente de notre tendance passive à l’erreur, à l’illusion, aux distorsions de la mémoire, et à tout ce qui peut être imputé aux insuffisances des mécanismes de la pensée et de la sensibilité.
    Du mensonge à la violence – Agora – Page 9
    Hannah Arendt

      +5

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  • Rémi // 18.05.2019 à 12h53

    J’ai lu ce livre, c’est extraordinaire. A la fin il y a même les preuves de tout ce dont il parle.
    Faites en la promotion et prêtez le à vos proche.

      +8

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  • Jérôme // 18.05.2019 à 13h00

    De Villiers pêche par certains excès dans les artifices de forme qu’il emploie pour présenter des faits globalement établis. Et donc le camp du bien l’attaque sur les artifices contestables pour ce faisant décrédibiliser le fond de son propos.

    Ce que de Villiers dénonce était connu mais a été enterré, oublié, déformé, depuis que les européistes ont pris le pouvoir en 1974.

    Personne ne nous a enseigné la teneur du traité de CED : seulement qu’il avait été rejeté. Il faut le lire pour découvrir à quel point il organisait la vassalisation des européens sous l’égide US : un commandant militaire US aurait eu le pouvoir d’ordonner à la CED et donc aux gouvernements européens quels matériels militaires acheter (autrement dit US).

    Aucun manuel scolaire d’Histoire, qui pourtant encense le bref gouvernement Mendès-France, n’informe les élèves sur l’opposition de Mendès au traité de CEE et sur son discours dénonçant l’inéluctable concurrence sociale et fiscale vers le bas.

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    • Jérôme // 18.05.2019 à 13h01

      De Villiers exagère aussi parce que Monnet n’était pas un simple agent des USA. C’était un traitre post national anti démocrate (comme Soros aujourd’hui) qui avait son propre projet. Schuman ne valait guère mieux et c’est parce qu’on ne pouvait que recycler en 1945 les collabos, pétainistes, pro-allemands (il a opté pour l’Allemagne après son bref passage par le gouvernement Pétain) qu’il a pu poursuivre la carrière qu’il a eue.

      Bref, la construction européenne était bel et bien un projet d’oligarques visant à dissoudre insidieusement les nations européennes et à défaire petit à petit, pour ce faire, les régimes démocratiques qui ne pouvaient être que nationaux.

      Pour autant, les pays européens ont besoin de s’unir et de coopérer le plus étroitement possible pour défendre leurs intérêts contre les géants prédateurs que sont les USA et la Chine.

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      • Dominique65 // 18.05.2019 à 19h18

        « les géants prédateurs que sont les USA et la Chine »
        Les européens ont longtemps été de grands prédateurs. C’est simplement une question de puissance.

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      • Véronique // 18.05.2019 à 20h31

        Nous sommes actuellement dans l’UE qui existe depuis plus de 60 ans.
        Et pourtant, on a eu dernièrement l’occasion de constater que ça n’empêchait pas, par exemple, les Etats membres de signer avec la Chine des accords commerciaux (route de la soie).
        On pourrait multiplier les exemples et on verrait que l’UE qui protège contre les appétits des autres, c’est un mythe.
        Et comment pourrait-il en être autrement dans le dogme européiste du libre-échange ?
        Et d’ailleurs que fait l’UE elle-même avec ses programmes concernant ses voisins, sinon préparer une nouvelle colonisation ? (déjà fait avec les pays de l’est actuellement membres de l’UE).

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      • Sennelier // 20.05.2019 à 22h46

        Oui, Jérôme, et nous avons pour cela le Conseil de l’Europe: nous pourrions parfaitement nous passer de l’Union européenne s’il le fallait. L’Europe continuerait d’exister. Mais que c’est difficile aujourd’hui d’expliquer qu’il y a deux Europe…

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    • Véronique // 18.05.2019 à 15h13

      le discours de Mendès-France est particulièrement intéressant, et il y a aussi, qu’on peut trouver sur le net, les débats parlementaires de l’été 57 avant le vote des députés pour la ratification du Traité de Rome.
      On y trouve les arguments des pour et des contre le Traité.
      Et on réalise alors que les arguments n’ont pas vraiment changé.

        +2

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  • Caliban // 18.05.2019 à 13h01

    La référence à l’Histoire n’est jamais inutile mais cet angle d’attaque a ses faiblesses si la charge n’est pas rigoureusement menée. Cela relève juste de l’instrumentalisation de l’Histoire si elle est mise au service d’un discours politicien. Quelque en soit le sens bien entendu.

    Faire peser un « soupçon » de nazisme ou de Collaboration dans la construction européenne n’est pas la bonne méthode à mon avis car le recyclage de nazis et de collabos n’a pas été une exclusivité de la CEE mais une pratique assez courante dans les décennies qui ont suivi la Seconde GM (exemple fameux, Kurt Waldeim https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Waldheim#%C2%AB_Affaire_Waldheim_%C2%BB)

    Rappeler ces faits permet simplement de « démythifier » la construction européenne : initialement, il s’agit d’un instrument de lutte contre le camp soviétique sur le continent européen, dans la droite ligne du plan Marshall et mise en œuvre par des personnes ayant fait allégeance aux Etats-Unis. On retrouve d’ailleurs cette empreinte yankee dans la dénomination même des prétendus initiateurs du projet : « les Pères fondateurs » de l’Europe.

    Une des questions que les Historiens devraient alors se poser est celle de la permanence de stigmate yankee originel. Une autre serait de mesurer le poids croissant des firmes dans ce processus de « construction » européenne, qui ressemble de plus en plus à une OMC-bis.

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    • Véronique // 18.05.2019 à 15h21

      Oui tout-à-fait.
      Et justement ce serait encore plus utile de montrer que ni en Allemagne (RFA à l’époque), ni en France, on ne s’est vraiment débarrassé de ceux qui ont participé/collaboré à la « parenthèse » hitlérienne.
      Il ne peut donc pas y avoir eu vraiment de solution de continuité, sur un plan global, contrairement à ce qui est officiellement affirmé.

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    • Serge F. // 19.05.2019 à 03h40

      Robert Schuman souhaitait une Europe fédérale, non ultralibérale et appliquant le principe de subsidiarité. C’est ce qu’explique Jean-Marie Pelt, qui était un ami très proche de Schuman, dans cette émission vers 26’06 :

      https://www.europe1.fr/emissions/Au-coeur-de-l-histoire/L-INTEGRALE-Robert-Schuman-le-pere-de-l-Europe-unie-87962

      L’échec est aujourd’hui total.

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  • Patrick // 18.05.2019 à 13h16

    « Les projets d’unification de l’Europe » , l’avant-dernier en date s’appelait le IIIème Reich .
    L’UE n’en est que la nouvelle version, avec l’Allemagne comme élément central comme d’habitude 🙂

      +10

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  • Patrick // 18.05.2019 à 13h23

    fiche Wikipedia sur Schuman
    : » En 1938, la crainte d’une nouvelle guerre « fratricide » lui fait accueillir positivement les Accords de Munich, mais la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939. En mars 1940, Robert Schuman est nommé sous-secrétaire d’État pour les Réfugiés dans le gouvernement Reynaud. Après l’offensive allemande du 10 mai 1940, Robert Schuman estime dès le 12 juin qu’il « faut mettre bas les armes »4. Le 16 juin 1940, il est confirmé à son poste de sous-secrétaire d’État et fait ainsi partie du premier gouvernement Pétain. Le 10 juillet 1940, il vote pour les « pleins pouvoirs » au maréchal Pétain.  »

    Bon, c’est Wikipedia , donc ça reste très politiquement correct i

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  • septique // 18.05.2019 à 13h32

    Il accuse également Robert Schuman d’avoir travaillé sous les ordres du maréchal Pétain pendant la seconde guerre mondiale…
    S’il avait fallu mettre en prison ou condamner et peut-être exécuter ceux ou celles qui ont travaillé avec le régime de Vichy..la France en 1945 aurait été une vaste prison ou un désert…
    Pierre Desproges disait que l’on peut rire de tout mais pas avec tout le monde..on peut polémiquer et discuter de l’Europe mais pas avec tout le monde…comme ici.
    A un support caricatural et souvent inconditionnel de l’Europe et de ses outils (l’euro par exemple) on voit s’étaler une critique caricaturale, il y a une expression anglophone, traduite ici pour vous, qui peut résumer cette attitude..

    Jeter le bébé avec l’eau du bain…

      +3

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    • Jérôme // 18.05.2019 à 13h38

      C’est un fait. Schuman a été ministre de Vichy brièvement. Et pire : que l’Allemagne nazie à de nouveau annexé l’Alsace et la Moselle, Schuman a opté pour l’Allemagne. Alors certes, il a ensuite été emprisonné mais en tant que citoyen allemand et non pas que français résistant.

      Schuman a pu être recyclé comme de nombreux pétainistes, maréchalistes, et autres collabos qui collaboraient certes en trainant les pieds, en essayant d’adoucir le sort de la France, parce que, la majorité des élites françaises ayant collaboré, on pouvait difficilement faire sans eux à la libération.

      Mais ce qu’a fait Schuman est un peu plus grave que ce qu’ont fait d’autres. Il a lâché la France alors qu’il avait le choix.

      Côté allemand, Hallstein est pas mal gratiné.

        +10

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    • Véronique // 18.05.2019 à 15h26

      Et pourtant tout le monde n’a pas travaillé pour Vichy, tout le monde n’a pas voté les pleins pouvoirs à Pétain.

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      • septique // 18.05.2019 à 16h48

        Ma mère, résistante communiste, qui faisait et transportait des faux papiers, et était liée au réseaux communistes, dirigés par Frachon disait souvent..il y a eu beaucoup de résistants après 1945…et en Juillet 1944 le Maréchal et ses affidés se permettent de mettre un million de gens dans la rue pour soutenir sa politique..

        Les collabos…et les autres, Mitterrand et sa francisque, Papon et Bousquet (Mitterrand ne pouvait pas ne pas savoir), les lois anti-juives même pas exigées par les Allemands, la collaboration sans faille ou presque de la police (à quelques rares exceptions) de l’administration française, etc..les pétainistes n’ont pas cherché à adoucir le sort de la France, pour les plus connectés ils se sont enrichis et bien d’autres militants actifs se sont contentés..de manger mieux que les autres (les tickets de rationnement)

        Schuman vilipendié ici, parce qu’il avait une certaine idée de l’Europe était comme bien d’autres…Vous avez la mémoire courte, seulement 80 députés ont voté contre les pleins pouvoirs à Petain.

        Après 1945 on a mis le couverture sur ceci seuls ceux qui vraiment avaient dépassé les bornes, les criminels de guerre (et pas tous), les propagandistes, la Cagoule, les miliciens ont du répondre de leurs actes.

        Churchill jusqu’en 1933 admirait le moustachu autrichien et avait le plus grand respect pour le conducator italien, ces gens s’occupaient des communistes et des syndicats….

        Lisez donc le livre de Hyvernaud, La peau et les os.

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        • Véronique // 18.05.2019 à 20h49

          Non je n’ai pas la mémoire courte.
          Je sais seulement qu’il y a des gens qui sont capables de faire passer leur conscience en premier, d’autres qui n’en sont pas capables, et d’autres qui n’en ont pas tout simplement.
          Bien sûr qu’il y a eu beaucoup de suiveurs, et je ne dis pas qu’il fallait liquider tous les collabos, Mais enfin, aller à l’extrême opposé, c’est-à-dire faire tant d’honneur, donner tant de fonctions prestigieuses à des personnes qui ne le méritaient pas, était-ce vraiment normal ?

          Je me demande d’ailleurs où en est la procédure de béatification de Schuman.

          Je lisais l’autre jour une article sur la dénazification en RFA et en RDA. Rien à voir.

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  • openmind // 18.05.2019 à 13h55

    Mega soutien à De Villiers qui ne fait que dire l’Histoire de son point de vue de souverainiste, ce qui est tout aussi respectable qu’un autre point de vue

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  • septique // 18.05.2019 à 14h24

    Rien n’est simple chez nos amis qui aiment l’Europe des nations et pas l’Europe…

    Le chef du parti autrichien de la Liberté (FPÖ), Heinz-Christian Strache, également numéro deux du gouvernement, a annoncé samedi 18 mai sa démission lors d’une conférence de presse à Vienne. « J’ai remis au chancelier Sebastian Kurz ma démission de mes fonctions de vice-chancelier et il l’a acceptée », a-t-il déclaré, dénonçant un « attentat politique ciblé ». « J’ai fait une erreur et je ne veux pas que cela puisse fournir un prétexte pour affaiblir la coalition », formée en décembre 2017 avec les conservateurs de M. Kurz….

    Une vidéo, tournée en caméra cachée, montre le numéro 2 du gouvernement autrichien expliquer à une femme se présentant comme la nièce d’un oligarque russe comment financer de manière occulte son parti, le FPÖ, et racheter un média puissant du pays..notre ami est un europhobe déclaré et un ami de Madame Le Pen

    La réunion à Milan sous les auspices de Monsieur Salvini ne se présente pas très bien non plus. Les positions pro-russes de Madame Le Pen et de Monsieur Salvini indisposent les polonais du FIS, absent comme les partis nationalistes baltes et ceux des anciens pays communistes, pas un hasard…Sans parler des divergences sur l’euro, sur les déficits budgétaires, sur l’immigration.

      +3

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    • Dominique65 // 18.05.2019 à 19h26

      « Les positions pro-russes de Madame Le Pen et de Monsieur Salvini »
      A partir du moment où l’on n’est pas un russophobe acharné, est-on automatiquement pro-russes ?
      (Au passage, je note le pluriel au mot russes, de même que j’ai entendu pro-iraniens de la bouche d’un journaliste de France Inter. Il s’agirait donc d’être pour le peuple russe, comme si c’était un bloc. Pour moi, cela n’a tout simplement pas de sens.)

        +4

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  • Serge F. // 18.05.2019 à 14h25

    Voici la tribune complète parue dans le journal « Le Monde » :

    http://www.sirice.eu/sites/default/files/tribune_en_reponse_au_livre_philippe_de_villiers_avec_liste_complete_des_signataires_0.pdf

    « De même, je n’ai jamais dit que Hallstein avait eu sa carte au parti nazi »

    Philippe de Villiers joue sur les mots.

    Extrait de son livre « J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu » :

    « On ne devenait pas commissaire national-socialiste sans être membre du parti nazi ou sans avoir été parrainé par deux de ses membres, ni sans avoir donné assez de gages idéologiques. Comment Hallstein a-t-il pu se retrouver sur une telle liste parmi quinze officiers instructeurs en national-socialisme, proposée par l’université de Franfort ? »

    La question posée par de Villiers n’implique qu’une seule réponse possible selon les critères imposés : Hallstein était membre du parti nazi.

    Pourtant :

    https://www.youtube.com/watch?v=9susYbhX490

    Philippe de Villiers n’est pas un historien, mais un homme politique habile. Ses arguments ne valent pas mieux que ceux de BHL face à Pierre Vidal-Naquet en 1979 :

    http://www.pierre-vidal-naquet.net/spip.php?article49

      +1

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    • Scytales // 18.05.2019 à 23h06

      La question posée par Philippe de Villiers n’a pas une mais deux réponses possibles, qu’il donne lui-même dans le texte que vous citez mais dont l’une vous a, semble-t-il, échappée : « On ne devenait pas commissaire national-socialiste sans être membre du parti nazi _OU_ sans avoir été parrainé par deux de ses membres » …

      Cette fixation pour insister sur le fait que Walter Hallstein n’était pas membre du parti nazi, c’est comme regarder le doigt alors que le sage montre la Lune. Exactement ce que fait la Dame qui a réalisé la première vidéo dont vous avez donné le lien.

      Que Walter Hallstein ait ou non eu une carte de membre du NSDAP ne change rien au rôle qui a été le sien, à son échelle, dans l’Allemagne hitlérienne. Notamment (notamment=entre autres choses), apprend-on dans le livre de M. de Villiers, le fait d’avoir été un officier de l’armée allemande ayant pour mission… d’enseigner le national-socialisme aux troupes !

        +8

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      • Serge F. // 19.05.2019 à 02h12

        De Villiers laisse la question sans réponse. A ma connaissance, personne n’a parrainé Hallstein. Pour cause : les nazis ne le considéraient pas comme l’un des leurs :

        https://www.youtube.com/watch?v=9susYbhX490&t=595

        Il a toujours refusé d’aller aux sessions de formation, aux meetings et aux conférences du parti nazi :

        https://www.youtube.com/watch?v=9susYbhX490&t=486

        La dame est journaliste et s’est rendue chez le plus grand spécialiste d’Hallstein.

          +0

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        • Scytales // 19.05.2019 à 20h22

          « A [votre] connaissance ? » Avez-vous pu compulser le dossier d’incorporation de W. Hallstein dans la Wehrmacht en tant qu’officier instructeur national-socialiste pour écarter cette possibilité ?

          D’après « Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945 », de Ernst Klee (Fischer Taschenbuch Verlag, 2ème édition, publié à Francfort-sur-le-Main en 2005, ISBN 978-3-596-16048-8, page 221), cité par M. de Villiers dans son ouvrage, selon le Pr Helmut « Heiber, […] début 1944, l’Université propose [Walter] Hallstein à la Fédération des professeurs nationaux-socialistes en tant qu’officier instructeur national-socialiste qualifié ayant le rang d’officier ».

          Le doigt… la Lune…

          Le problème, avec l’Histoire, c’est de regarder la réalité en face, comme des adultes. Beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait l’histoire ont réalisé des choses positives et des choses négatives. On ne peut pas parler du Maréchal Pétain en ne retenant que le vainqueur de Verdun en occultant l’homme de Vichy, ou vice-versa selon ce qui arrange de l’agenda des uns ou des autres. Dissimuler l’un ou l’autre de ces aspects de la biographie de Pétain ne serait pas conforme à la rigueur historique ou tout simplement à l’honnêteté intellectuelle. De même, tous ces efforts déployés pour cacher sous le tapis une partie de la biographie de W. Hallstein ne grandissent pas ses thuriféraires, bien au contraire.

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          • Serge F. // 19.05.2019 à 21h13

            Le doigt… La Lune, comme EC ?

            https://www.youtube.com/watch?v=bDbask-RtmA

            Hallstein était officier pour enseigner quoi selon vous ?

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          • Serge F. // 20.05.2019 à 14h17

            On ne doit rien dissimuler dites-vous. Ajoutons donc ceci :

            Voici ce qu’a écrit Michel Adam dans son ouvrage « Jean Monnet (2ème édition revue et augmentée) » :

            Dans une émission de Frédéric Taddei sur FR3, le 10 mai 2013 , Marie-France Garraud accusait explicitement Jean Monnet d’avoir été un agent de la CIA ayant pour mission de détruire les Etats en Europe pour les remplacer par l’économie ! Rien que ça. Jean Quatremer correspondant à Bruxelles du journal Libération, lui a répondu de façon très argumentée et rétabli la vérité déformée par ces gaullistes, « au nationalisme mystique », adorateurs de l’Etat et menteurs hallucinants (cf. COHEN Antonin, De Vichy à la Communauté européenne, PUF, 2012). Quand on veut tuer son chien…

            1 – Marie-France Garraud aurait mieux fait de dire merci à Monnet qui a permis à De Gaulle de l’emporter contre Giraud en l’été 1943 à Alger, lequel était soutenu par les USA et Churchill ; Monnet change de camp et soutient De Gaulle pour que la France redevienne autonome et non un dominion américano-britannique. Personne ne le conteste et surtout pas de Gaulle qui le remercie en le nommant après la Libération premier Commissaire au Plan de Reconstruction et de Modernisation !

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            • Véronique // 20.05.2019 à 17h53

              j’ai vu cette émission et je n’ai pas trouvé que Quatremer avait rétabli la vérité de manière très argumentée.
              Bien au contraire il nous a servi un argumentaire mainstream très simpliste.

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          • Serge F. // 20.05.2019 à 14h21

            (suite)

            2 – Une troisième lecture des Mémoires (pour cette seconde édition) confirme que pour Monnet le but a été dès 1943, la construction d’une Europe politique ! Il n’accepte qu’à reculons, grâce à sa croyance en la politique des petits pas et son sens cognacais de la patience, que la dimension politique soit très faible au début. Tant les gaullistes et les communistes, ces adorateurs de l’Etat se liguent discrètement pour empêcher cette Europe politique de naître (cf l’échec de la CED).

            3 – Jean Monnet a investi tout son argent durant 20 ans dans un Comité d’Action pour les Etats-Unis d’Europe (CAEUE). Vous avez bien lu, les Etats Unis d’Europe. Si ça n’est pas politique, qu’est-ce que c’est ?

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          • Serge F. // 20.05.2019 à 14h37

            (suite)

            Dans son livre « Mille jours à Matignon », Constantin Melnik, coordinateur des services de renseignement auprès du Premier ministre français, Michel Debré, de 1959 à 1962 au plus fort de la guerre d’Algérie, a écrit ceci :

            « Allen Dulles [directeur de la CIA à l’époque], son successeur, leurs représentants à Paris, et, à travers eux, la Maison-Blanche avec laquelle ils entretenaient des rapports de confiance constructive à la différence de ce qui se passe en France ont, tout au long de ces années de guerre, apporté un soutien efficace quoique discret à l’action du général de Gaulle en Algérie. »

            Dans leur livre « Circus Politicus », Christophe Deloire et Christophe Dubois ont écrit ceci :

            « Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre Michel Debré pour la sécurité et le renseignement entre 1959 et 1962 témoigne : « Dulles estimait avoir sauvé l’Europe à travers les contacts avec les politiques. Et il me citait notamment le rôle de Schuman et Monnet. Oui, Schuman et Monnet avaient des liens avec la CIA. » Le Général en concevait de l’agacement : « De Gaulle voulait que les contacts avec la CIA soient concentrés au niveau des services et que les gens de la CIA cessent de voir directement Monnet et Schuman. » »

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  • Learch // 18.05.2019 à 15h32

    Mon fils est actuellement perdu dans les méandres de Parcoursup, en lisant cet article je me demande si le fait d’aller à la Fac est une si bonne chose que ça…

    Ou alors le système a produit d’innombrables castes, les professeurs d’université-européïstes-intégristes (ou défendant simplement, directement et indirectement, la branche sur laquelle ils sont assis) en étant une parmi d’autres…

    Qui, a part un fils/une fille d’universitaire (y travaillant ou ayant passé du temps dans les amphis), peut éviter toute les embûches de l’orientation post-bac ? Par là qui peut apporter une pensée dissonante dans le monde universitaire actuel ?

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    • Alfred // 18.05.2019 à 15h55

      Le problème de la pensée dissonante ce n’est pas qu’elle n’existe pas mais qu’elle est soigneusement tue et dissimulée pour des raisons de survie: dans le milieu universitaire on se fait une place par cooptation (ou plutot dans la roue d’une locomotive, d’un mandarin). Impossible d’avoir le moindre poste si on débarque en proférant des positions contraires aux personnes en place.

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      • Serge F. // 18.05.2019 à 18h19

        Croyez-vous que Françoise Berger, historienne co-signataire de la tribune du Monde, se conforme à la pensée dominante ? Voici son compte Twitter pour pouvoir juger par vous-même :

        https://twitter.com/bergerfrancoise

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        • Dominique65 // 18.05.2019 à 18h44

          Quand elle retweete conspiracywatch.info en concluant « C’est donc confirmé: plus on est c**, plus on vote europhobe! », la réponse est OUI ! De plus ce tweet est arrogant et méprisant. Il ne suffit pas de dénoncer les dérives du néolibéralisme pour se métamorphoser en révolutionnaire. Même Gluksmann le fait. C’est dire ! (c’est moi qui ai mis les étoiles, le post ne passant pas.)

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        • Alfred // 18.05.2019 à 23h10

          Euh… Oui. Elle est conforme à une forme de pensée dominante dans son milieu. Désolé de vous décevoir. Certains « terrain » sont tenus par les uns, certains par d’autres .. c’est hélas comme cela que cela fonctionne.

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          • Serge F. // 18.05.2019 à 23h56

            Est-ce aussi le cas pour Mathilde Larrere, qui n’est pas signataire de la tribune, mais qui n’obéit pas non plus aux standards de la bien-pensance ?

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  • Albert-Nord // 18.05.2019 à 18h23

    Même Annie Lacroix-Riz, dans ses 3 dernières interventions vidéos, estime que les documents d’archives publiés par de Villiers sont nouveaux, pertinents et incontestables.
    S’il y a des « europhobes », il y a sans nul doute des eurolâtres !
    Les premiers, au moins, sont critiques alors que les seconds sont dans la croyance, voire même…stipendiés !

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    • Serge F. // 18.05.2019 à 23h44

      Annie Lacroix-Riz l’affirme pour des documents concernant Jean Monnet :

      https://www.youtube.com/watch?v=ukPAs9s37sM&t=726

      Ce qu’elle dit n’a rien de surprenant (j’ai moi-même lu des documents déclassés de la CIA sur le sujet). L’important n’est pas juste de savoir qu’il existait une proximité importante entre Jean Monnet et l’Etat américain, mais de comprendre pourquoi et dans quel but (n’oublions pas le contexte de la guerre froide). Une des façons efficaces d’obtenir la paix entre d’anciens pays belligérants est d’organiser le commerce entre eux :

      « Le commerce guérit des préjugés destructeurs et c’est presque une règle générale que, partout où il y a des mœurs douces, il y a du commerce; et que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces. » Montesquieu, De l’esprit des Lois

      Il y a un passage gênant dans la vidéo où Annie Lacroix-Riz avoue avoir toujours trouvé l’Union Soviétique sympathique, même à l’époque de Staline :

      https://www.youtube.com/watch?v=ukPAs9s37sM&t=565

      De mon point de vue, cette déclaration est tout à fait inacceptable. Je ne vois en effet pas ce qui peut y avoir de sympathique dans un système totalitaire dirigé par un tyran, et qui suit un capitalisme d’Etat qui n’a rien à envier à un capitalisme privé.

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      • Le Spectre // 19.05.2019 à 02h55

        L’URSS et les pays communistes du XX sont nés de la crise historique du XX (1914-1945, 1952-1984) analogue à 1618-1648 (avec sa révolution anglaise et son « dernier espoir » en Cromwell) et 1789-1815 (avec sa révolution française et « son dernier espoir » Napoléon Ier). Cromwell, Napoléon, Staline, Kim-Oh-Mao-Fidel que l’on peut qualifier de tyran à la lumière de l’antiquité sont à la fois faucheur et salvateur de l’humanité. Ils incarnent « le dernier espoir » (Georges Lucas) de la nouvelle société émergente contre l’ancien régime arrivé en fin de vie.

        L’URSS (et les pays communistes du XX) n’est donc pas un capitalisme d’état mais une société communaliste sous pression historique générée par la fin d’un ancien régime à l’intérieur et par une pression coloniale venant de l’extérieur.

        Il existe plusieurs origines de la formation du communisme selon la structure de la société : un communisme pour les sociétés communalistes (communalisme moderne – Alexandre Zinoviev) et un communisme pour les sociétés professionnelles (modernisme commun).

        La synthèse entre AZ et KM est un « communisme individuant » de dynamique « communalisme moderne (AZ) modernisme commun (KM) ».

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        • Serge F. // 19.05.2019 à 03h22

          Je ne suis pas d’accord avec vous. L’URSS était pour moi un capitalisme d’Etat et je suis loin d’être le seul à le penser. C’est par exemple le cas de Maximilien Rubel, Karl Korsch, Simone Weil, Guy Debord, Boris Souvarine, Arthur Rosenberg, Charles Bettelheim, Jacques Sapir, Paul Jorion, Ante Ciliga ou Andreï Sakharov :

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Capitalisme_d%27%C3%89tat#L'URSS,_capitalisme_d%E2%80%99%C3%89tat_

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          • Véronique // 19.05.2019 à 10h38

            Je suis d’accord pour dire que le communisme soviétique (en simplifiant, car il y a eu plusieurs étapes différentes) n’a pas été un communisme « idéal » ou « pur », mais je trouve quand même que cette théorie du capitalisme d’Etat est très réductrice.

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          • Le Spectre // 19.05.2019 à 13h37

            L’URSS est la première société communaliste (Alexandre Zinovev) a être passé d’un stade communaliste ultra-féodal, traditionaliste, rural, paysan à 80% illettré à un stade communaliste modernisé, moderne, urbaine, technicien plus lettré qu’en occident. Et cela en 15/20 ans sous les pires pressions historiques. Ce fut une nouvelle voie de développement qui n’a pas été prévu au XIX pensant que la modernité et le moderne ne pouvaient qu’émerger des pays capitalistes (sociétés professionnelles aliénées par le privé de la propriété des moyens de productions et de services). Lénine et Trotsky ne l’avaient pas anticipé. Lénine a reconnu son erreur mais pas Trotsky. Marx l’avait perçu mais ne s’est pas tardé dessus n’aimant pas tellement ce côté anarchisant. Pierre Katchev avait fait remarquer à Engels l’aspect strictement communautaire de la Russie : http://regard-scientifique.monsite-orange.fr/page-5be61f004b9d9.html (cf in 2)

            Le communisme des pays communistes du XX a pour origine l’aspect communaliste de la société. La société est 100% communaliste. L’usine ne sert pas à produire des biens et du conforts mais à générer une cohésion sociale. Pour en finir avec l’idéologie du XX liée aux crises historiques du XX, Alexandre Zinoviev et sa femme Olga prônent une nouvelle idéologie inspirée du communisme de confort de Thomas More, du socialisme de production de bien de Saint Simon, de l’idéologie moderne et matérialiste de Destut de Tracy et de l’Homme nouveau des Lumières en plus lumineux. C’est ce que je nomme un « communalisme moderne ».

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          • Le Spectre // 19.05.2019 à 13h42

            A contrario, le communisme de notre société prend sa source dans son aspect professionnel qui la caractérise depuis la Renaissance pas sans mal (esclave et génocide, coolie et exploitation, prolétaire et paupérisation). La sphère professionnelle (fille) est aliénée par le privé de la propriété des moyens de productions et de service, sphère communaliste (mère) de pouvoir et d’administration. L’antagonisme entre les deux sphères génère la lutte des classes. La fille cherche à s’émanciper de la mère et la mère cherche à aliéner sa fille.

            Le communisme de Marx est donc l’abolition du privé de la propriété des moyens de production. Cette abolition libère la propriété des moyens de production au profit de la démocratisation/socialisation; et émancipe sa force de travail (nature et hommes) par une potentialisation de la force du travail et par une « orientation » (Henri Wallon) des personnes supprimant ainsi la gestion des ressources dont humaine et la sélection de classes. C’est ce que je nomme un « modernisme commun ».

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          • Le Spectre // 19.05.2019 à 14h05

            Contrairement à notre société type pro, dans les sociétés communalistes (primitives, féodales, modernes) chef/roi/état fort, mythe/religion/idéologie puissante, clan/communauté/collectivité avec collectivisation ancienne ne font qu’un.

            Lors de crise historique, les phénomènes communalistes se renforcent :
            * L’état se conforme cette crise. Staline ne s'(pré)occupait que la défense. La société est en auto-gestion (cf AZ). Un signalement lors sans conséquence lors d’une période stable se transforme en délation avec des conséquences énormes et absurdes. C’est l’origine de la goulagisation qui fut un phénomène de crise historique et non un phénomène sociologique.
            * L’idéologie a pris la forme de la guerre civile mondialisée même si elle est toujours en lien avec la culture de la société immédiate.
            * La forme communaliste de la collectivité en fait un bastion très solide aux attaques extérieures malgré les contraintes extrêmes à l’interne. C’est un troupeau qui forme un cercle contre l’attaque de loup.

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          • Le Spectre // 19.05.2019 à 14h14

            Au XIX, pour ce type de société communaliste L. Büchner fait déjà remarqué d’un point de vue évolutionniste qu’ « Il est faux que tous les essais communistes aient été malheureux ; que là où ils ont échoué, leur insuccès a été amené par des difficultés extérieures plutôt qu’intérieures. On peut enfin faire remarquer à bon droit qu’au point de vue économique et social les avantages de la communauté des biens promettent d’être tout à fait extraordinaires, et qu’il est très possible d’imaginer un état social où, sans péril pour le but même de la société ou pour l’individualité de chacun, le travail dégagé de toute contrainte et purement volontaire, aurait uniquement pour but le bien de la communauté » (1869)

            Les insuccès de l’URSS et des pays communistes en général sont dû à la Guerre froide (mais chaude en Amérique latine et en Afrique et bouillante au Viet-Nam) qui a généré à la longue une fatigue à l’interne soit un « facteur de trahison » (Alexandre Zinoviev). Les EU et l’UE mettent encore la pression sur Cuba et la Corée du Nord.

            La BD Sud-Coréenne « le Visiteur du Sud » concrétise parfaitement la théorie d’Alexandre Zinoviev sur les milieux communalistes : https://www.flblb.com/catalogue/le-visiteur-du-sud/

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            • Serge F. // 20.05.2019 à 01h38

              Tout cela est très théorique, mais ne change rien à l’affaire. Je suis bien d’accord avec vous sur le fait que l’insuccès des pays communistes est en bonne partie due à la pression des puissances capitalistes sur eux. Mais, cela n’explique pas tout. En effet, comme le disait Albert Einstein :

              « La réalisation du socialisme exige la solution de quelques problèmes socio-politiques extrêmement difficiles : comment serait-il possible, en face d’une centralisation extrême du pouvoir politique et économique, d’empêcher la bureaucratie de devenir toute-puissante et présomptueuse ? Comment pourrait-on protéger les droits de l’individu et assurer un contrepoids démocratique au pouvoir de la bureaucratie ? »

              https://www.marxists.org/francais/general/einstein/1949/00/einstein.htm

              Je ne comprends pas comment on peut trouver l’Union Soviétique sous Staline sympathique. Ca me dépasse complètement. Plus généralement, je ne vois pas comment le citoyen soviétique pouvait se sentir heureux dans un pays dans lequel on ne pouvait ni voyager, ni s’exprimer librement.

              Enfin, l’URSS a exploité son environnement de la même manière que les pays occidentaux capitalistes. Son idéologie politique l’aurait, comme les pays capitalistes, amenée au bord du gouffre (avec plus de temps sans doute du fait que l’obsolescence programmée n’a aucun sens dans un pays communiste).

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            • Le Spectre // 20.05.2019 à 17h19

              Décidément personne ne comprend ce qu’est une théorie ! Platon a fait des dégâts en la réduisant à la spéculation, en faisant de la contemplation (théo) une vision (ria) intérieure. Or, théo-ria est un regard sur le monde extérieur. Une théorie n’émerge pas de l’idée mais du réel.

              Marx parle de « production et de reproduction de la vie ». Je parle ci-dessus de faits quotidiens, la vie de tous les jours des gens. C’est la même chose pour Alexandre Zinoviev mais dans un milieu communaliste : https://wikirouge.net/Alexandre_Zinoviev .

              Comme le rappelle Alexandre Zinoviev l’argument que les gens ne peuvent pas voyager est débile puisque voyager coûte un bras même ici. Certes on peut voyager ici selon les textes, mais dans la réalité ce n’est pas possible sauf à se sacrifier au travail ou être dans la classe moyenne (petit-bourgeois à bourgeois). En taille, l’URSS et la Russie seule n’est pas Luxembourg non plus. Par ailleurs, il montre aussi que dans les usines soviétiques, il y avait bien plus de démocratie que dans nos usines. Les gens formaient réellement un collectif et se protégeaient mutuellement contre la hiérarchie contrairement à chez nous où même les syndicats sont soumis au patronat.

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            • Le Spectre // 20.05.2019 à 17h21

              L’erreur des occidentaux est de réduire les pays communistes à des bureaucraties bien que les USA ont la plus grosse administration du monde.

              Or, comme je l’ai dit état-idéologie-communauté ne font qu’un. L’affaiblissement de l’idéologie sous Khrouchtchev et Gorbatchev a été l’affaiblissement de l’état, la destruction de l’état par Eltsine a généré un génocide silencieux de la population avec hausse astronomique de la mortalité, baisse de la natalité importante.

              C’est justement sous Khrouchtchev, Gorbatchev et Eltsine qu’il y a eu des catastrophes écologiques car ils mimaient justement les sociétés capitalistes contre la nature communaliste de leur société.

              D’un point de vue de la sexualité, les femmes étaient plus comblées sous le régime communiste qu’aujourd’hui.

              Alexandre Zinoviev prônait un état fort et une idéologie puissante pour les sociétés communalistes.

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            • Serge F. // 20.05.2019 à 22h10

              @Le Spectre

              Croyez-vous vraiment que les humains connaissent suffisamment bien le réel pour formuler une théorie correcte concernant l’humain ? Je n’y crois pas.

              Alexandre Zinoviev, auquel vous attachez tant d’importance, n’est qu’un théoricien et je ne crois pas qu’un seul individu puisse avoir une vision juste des choses, même avec l’aide de sa femme.

              La disparition de la mer d’Aral, ça vous dit quelque chose ? En chine, les communistes ont réussi à éliminer une espèce de moineaux :

              http://animauxcontact.be/en%203%20jours%2C%20la%20chine%20extermine%20ses%20moineaux.html

              Il y a de nombreuses années, mes parents sont allés visiter l’URSS. Tous leurs trajets étaient balisés et surveillés. On peut trouver mieux en termes de liberté.

              Quant à la sexualité des femmes, vous pourriez trouver autre chose en matière d’épanouissement de l’individu. Matérialisme quand tu nous tiens…

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            • Le Spectre // 21.05.2019 à 00h35

              * « Pour sentir la vie, l’éprouver vraiment, il faut, bien sûr, être dedans. Mais pour la connaître, il convient, avant tout, de s’en éloigner à une distance suffisante. Sinon, tu n’as aucune vision d’ensemble, tu ne peux distinguer ses traits essentiels, sa dynamique, ses visées. »
              => La Maison jaune, Alexandre Zinoviev (trad. Anne Coldefy-Faucard et Wladimir Berelowitch), éd. Julliard/L’Age d’Homme, 1982, t. 2, p. 397

              * La mer Aral est dans le cadre du libéralisme de Khrouchtchev qui voulait faire pousser le maïs de son pote US partout et n’importe où en Russie.

              * L’élimination des 5 tares rentrent dans un programme contre les famines récurrentes des anciens régime mais cela a été fait de manière absurde soit sans matérialisme, ni sans dialectique. Avec ses absurdités du Parti, Mao a dû s’arracher les quelques cheveux qui lui restaient.

              * La sexualité épanouie (phénomène communaliste, sociologique) n’est pas le sexe (phénomène individuel, biologique). C’est une nécessité sociologique/sociale et non un besoin biologique/mécanique.

              * Quand une société communaliste est sous une pression externe, elle devient un véritable bastion. Les pouvoirs sont naturellement plus concentrés comme dans toute guerre. À l’intérieur le quotidien se militarise avec ses règles très strictes. Une guerre froide conduit à renforcer les mailles du bastion. En faite, pour que la société soit plus souple, il faut arrêter de les emmerder en permanence.

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            • Serge F. // 21.05.2019 à 22h55

              Connaissez-vous les ouvrages de l’éditeur “L’Age de l’Homme” ? Très intéressants, sauf pour les soviétiques.

              Pensez-vous vraiment que la société soviétique était moins patriarcale, si c’est à cela que vous pensez ?

              https://www.cairn.info/revue-apres-demain-2007-2-page-5.htm

              Pour la mer d’Aral, ce n’est pas le maïs qui a posé problème, mais le coton et le riz. Le sale boulot a été commencé sous Staline :

              https://www.monde-diplomatique.fr/mav/65/MNATSAKANIAN/55984

              https://www.museum.toulouse.fr/-/les-larmes-seches-de-l-aral

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            • Serge F. // 22.05.2019 à 00h32

              Pour l’éditeur, laissez tomber, c’est le même ou plutôt il s’agit d’une erreur sur certains sites de vente de livres. Ma remarque, que je trouvais amusante, tombe à l’eau (de Bellefontaine). Tant pis, aucune importance.

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    • septique // 19.05.2019 à 00h53

      Les premiers, au moins, sont critiques alors que les seconds sont dans la croyance, voire même…stipendiés !

      J’attends encore que les europhobes m’expliquent clairement en quoi leurs positions sur les méfaits planétaires du capitalisme sont différentes de celles des eurolâtres…les gens derrière l’idée du Brexit n’ont aucunement l’envie de changer quoi que ce soit, bien au contraire, ce sont des ultra-libéraux voire des libertariens..

      A chacun sa chapelle…

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      • Albert-Nord // 19.05.2019 à 02h02

        « En outre, on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité.
        Les ouvriers n’ont pas de patrie.
        On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas.
        Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot.

        Déjà les démarcations nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial, l’uniformité de la production industrielle et les conditions d’existence qu’ils entraînent.
        Le prolétariat au pouvoir les fera disparaître plus encore.
        Son action commune, dans les pays civilisés tout au moins, est une des premières conditions de son émancipation.
        Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation.
        Du jour où tombe l’antagonisme des classes à l’intérieur de la nation, tombe également l’hostilité des nations entre elles. »

        Le manifeste du Parti communiste
        K. Marx – F. Engels
        II. Prolétaires et communistes (1847)

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        • Barbe // 19.05.2019 à 11h38

          Les ouvriers n’ont pas de patrie mais
          ils en voudraient une.
          Car qui dit patrie, dit limite.

          Ah mince, la limite ou la frontière est une entrave à l’expansion
          tous azimuts du capital, c’est vraiment ballot. Il va falloir que les classes laborieuses s’entendent entre elles… Et c’est encore dommage : il ne peut y avoir de chantage à l’importation en masse d’ilotes qui vont faire le travail… flûte alors.

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        • Le Spectre // 19.05.2019 à 14h38

          J’adopte cette belle citation de Paul Lafargue et de Jules Guesde :

          -|| « loin de s’exclure, patriotisme et internationalisme ne sont que deux formes, se complétant, du même amour de l’humanité » ||-

          => https://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1893/01/pl18930123.htm

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      • Véronique // 19.05.2019 à 10h44

        Elles ne sont pas différentes lorsqu’elles existent.
        Mais elles n’existent pas toujours. Il y a aussi des UErophobes favorables au capitalisme.
        Pour ce qui concerne les autres, c’est assez simple à comprendre : L’UE est intrinsèquement (on peut même dire juridiquement) un instrument capitaliste. Y adhérer c’est forcément adhérer au capitalisme (plus exactement ici néo-libéralisme ou ordo-libéralisme). Sortir de l’UE c’est donc avoir une chance de pouvoir changer. Mais rester dans l’UE c’est être certain qu’on ne changera rien.

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  • Le Spectre // 19.05.2019 à 01h38

    L’historienne Annie Lacroix Riz avait déjà mis en avant par les archives historiques l’origine Nazi-US de la construction européenne actuelle.

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  • Henri Tanson // 19.05.2019 à 08h43

    J’ai essayé le lien pour avoir la liste complète des signataires (…) mais le lien ne fonctionne pas.

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  • Maud // 19.05.2019 à 11h14

    Dans cet échange la faiblesse est du côté hélas des universitaires qui se contentent de parler en terme de généralités alors que dans sa réponse P de Villier pointe des faits précis attestés par l’ouverture des archives (comme la rédactions de certains articles du traité de Rome rédigés à l’ambassade US) que se sont bien gardés le plus souvent de faire connaître les universitaires par idéologie également.
    L’idéologie imprègne les deux parties : « pôvres de nous » pour ceux qui souhaitent y voir clair. Néanmoins pour qui s’intéresse à l’histoire d’un peu plus près que la moyenne, Monet ne fut pas qu’un gentil vendeur de cognac mais son influence et son activité aux USA furent importantes dès les années 20 (il suggéra et mis en place pour Roosevelt le Plan Bail pendant la guerre et fut un banquier actif). Avec l’ouverture de nouvelles archives chacun est libre de se faire une opinion un peu plus précise qu’il y a 60 ans.

      +4

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  • Marco // 19.05.2019 à 12h51

    Philippe de Villers nous a livré un témoignage qui nous aide a comprendre tous les tenants et les aboutissants de l’instauration de l’Union Européenne, cela vient, pour un esprit critique, conforter avec raison le constat d’une mise en esclavage des peuples d’Europe par l’Empire colonial US. FREXIT et vite.

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  • degorde // 20.05.2019 à 09h17

    [modéré] De Villiers fait oeuvre plus de pamphlétaire que d’historien. Il passe sous silence ou presque le rôle de Schuman pour ne pas aborder la question centrale dans le processus de construction européenne de la place et de l’influence de l’Allemagne, tout au moins le capitalisme allemand et ses relations anciennes et multiples avec le capital français. Ainsi il n’aborde pas dans le passage sur la fondation de la CECA le cartel de 1926.
    Cet appel est un aveu de rage et d’impuissance de n’avoir pu bloquer la publication de cet ouvrage comme ils parviennent si bien à enterrer de multiples publications.

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  • Sennelier // 20.05.2019 à 22h38

    Incroyable: M. de Villiers persiste et signe. Pas un mot sur le fait qu’il existe deux Europe, l’une sociale et juridique, celle du Conseil de l’Europe, avec 47 pays, l’autre, l’Union européenne des 27-28 pays, axée sur l’argent, qui a singé le Conseil de l’Europe en permanence, et se fait maintenant passer pour la vraie Europe, alors que c’est le Conseil la vraie Europe, et depuis 1949.
    C’est effarant: personne ne semble comprendre, personne ne semble savoir. Est-ce que seuls les vieux comme moi savent?
    On nous demande pourtant de voter pour la mauvaise Europe, ce n’est pas rien, quand même !
    Partisan de l’Europe depuis le début des années 60 (la vraie, celle du Conseil de l’Europe, pas cette Union européenne qui détruit l’Europe), je vais, le 26 mai, voter pour le parti animalier, pour dire à ces incultes que je préfère voter pour un chien que pour eux, que je moque de leur Europe, que l’important c’est l’urgence: c’est le respect du vivant et la réduction de la douleur maintenant, car assez de mal a été commis ces derniers mois. Assez de douleurs. Assez de vies abrégées.
    Si vous connaissez des abstentionnistes, SVP, essayez de les convaincre de voter pour le parti animalier. Faites passer. Pas une voix ne doit se perdre. Le pourcentage de voix LREM se doit d’être ridicule.

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  • Mc Guffin // 23.05.2019 à 14h54

    «L’histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord» – Napoléon Bonaparte. Parceque l’Histoire est une « science molle ».

    Les universitaires ont aussi besoin de croûter. Comme les membres du GIEC. (Notez que je n’ai pas écris « scientifiques »).

    Et ce sont ceux qui paient qui commandent..

    Demandez donc à Nikola Tesla s’il est heureux que Thomas Edison, son employeur, ce soit attribué la paternité de l’ampoule électrique, entre autres…

    Philippe de Villiers a réservé un quart de son livre à produire les sources sur lesquelles il s’appuie, dont de nombreux fac-similés.

    Alors peu importe le nombre de signataires de cette pantalonnade.

    Parce que le problème est global et que les faits sont tenaces : chômage, misère, suicides, appauvrissement de la France et des Français, enrichissement accéléré des plus riches, guerres illégales, absence totale de démocratie (demandez aux 17 410 742 personnes qui ont demandé le Brexit ce qu’ils en pensent).

    Cette prétendue « construction » est une « destruction ». Et si une imprécision historique a pu se glisser ici ou là dans son livre, ça ne retire rien à cette conclusion.

    Quant aux complotistes, ils sont au pouvoir !

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