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28.mai.201928.5.2019 // Les Crises

Pour en finir avec l’euro, par Jean-Luc Baslé

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Source : IVERIS, Jean-Luc Baslé, 11-05-2019

A l’occasion du 20ème anniversaire de l’euro, ses partisans se félicitent de son succès (1). Mais, son avenir est loin d’être assuré. Au plan pratique, c’est un succès. Son adoption facilite les transactions commerciales et financières, et abaisse leur coût. Les touristes y trouvent leur compte par la facilité qu’il leur accorde de voyager à travers l’Europe. Au plan économique, c’est un échec (2). A quoi cela tient-il ? A ses défauts structurels, et aux autorités nationales et européennes qui temporisèrent au lieu d’y porter remède. Ce qui pose la question de son avenir : l’euro survivra-t-il ou est-il condamné ?

Dans un livre publié en avril 2016, je me suis fait l’avocat de l’euro tout en soulignant la nécessité de remédier à ses défauts structurels et d’amender les politiques économiques de la France et de l’Allemagne pour les rendre compatibles (3). Ses partisans m’ont reproché de ne pas m’en faire l’avocat et ses adversaires de ne pas le condamner. Trois ans plus tard, il me semble que le sort de l’euro est désormais entre les mains de l’Allemagne : ou elle l’abandonne pour ne pas être le banquier de l’Europe, ou elle en impose sa vision aux nations de l’Europe du sud, comme elle l’a fait avec la Grèce. Mais est-il dans son intérêt d’adopter l’une ou l’autre de ces solutions ?

 

Le constat

L’euro devait apporter croissance, stabilité et plein-emploi. Il devait aussi isoler les Etats membres des chocs externes. Il n’a atteint ni l’un ni l’autre de ses objectifs. De 2000 à 2018, la croissance moyenne de la zone euro (1,9%) est plus faible que celle de l’Union européenne (2,2%), de la Grande-Bretagne (2,1%) et des Etats-Unis (2,4%). Le chômage (9,5%) y est plus élevé que dans l’Union européenne (9,0%), qu’en Grande-Bretagne (5,8%) et qu’aux Etats-Unis (6,0%). Le taux de chômage des moins de 25 ans est alarmant : 34% pour l’Espagne, 29% pour l’Italie et 24% pour la France. Seuls, l’Allemagne (9,8%) et les Pays-Bas (10,2%) font mieux pendant la période considérée. Ces chiffres sont à comparer avec ceux des Etats-Unis (12,8%) et de la Grande-Bretagne (15,3%) (4). Les gilets jaunes sont l’expression de cet échec, même si d’autres facteurs sont à l’œuvre (5). Les prévisions de la Commission européenne ne porte pas à l’optimisme. La croissance tombera de 1,9% en 2018 à 1,3% en 2019. A noter que ces prévisions de février 2019 sont en retrait par rapport à celles de novembre 2018. La Commission prévoyait alors une croissance de 1,9% pour 2019.

La zone euro n’a pas davantage protéger ses Etats membres du choc des subprimes de l’automne 2008. Cette crise a plongé la zone euro en récession en 2009 et a engendré celle de l’euro qui a donné lieu à un accroissement rapide des taux d’intérêt dans les pays du sud. Ainsi, le taux à dix ans des emprunts d’état de la Grèce qui était de 4,4% en février 2008, s’est enflammé pour atteindre 35% en février 2012. Le Portugal fut aussi touché. Son taux d’intérêt est passé de 4,3% à 13,1% dans le même temps. Le gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, lança alors un ambitieux programme de prêts à long-terme (Long Term Refinancing Operations ou LTRO) de 1.100 milliards d’euros pour éteindre l’incendie. Il faisait suite à deux autres programmes (442 milliards d’euros en juin 2009 et 217 milliards en mai 2010) qui s’étaient révélés insuffisants pour endiguer l’effet de la crise des subprimes sur la zone euro.

Cette politique laxiste de Mario Draghi irrita profondément les dirigeants allemands, tenant de l’orthodoxie monétaire, au point que deux de leurs dirigeants, Alex Weber et Jürgen Stark démissionnèrent de leur fonction à la BCE. Elle n’en fut pas moins insuffisante. Mario Draghi lancera deux autres programmes de soutien aux banques. Le premier, baptisé TLTRO I, fut lancé en juillet 2014. Le second (TLTRO II) s’échelonna de juin 2016 à mars 2017. La performance de la zone restant inférieure à celle de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, Mario Draghi s’est vu obligé en janvier 2015 d’adopter une politique monétaire non-conventionnelle, dite politique d’assouplissement quantitatif, qui consiste à racheter des obligations d’Etats et d’entreprises pour un total de 1.100 milliards d’euros. Ce programme a aussi pour objectif de réduire les soldes de la balance des paiements courants des banques centrales entre elles, ou soldes Target. En effet, la crise de l’euro a donné lieu à une fuite des capitaux des pays du sud de l’Europe vers ceux du Nord – essentiellement l’Allemagne. La crainte d’une aggravation de la crise, voire même d’une disparition de l’euro, a poussé les investisseurs à mettre leurs avoirs financiers en sécurité en transférant les euros qu’ils détenaient en Italie, et en Espagne vers l’Allemagne. Ces transferts modifient les soldes Target des banques centrales. Ainsi, au plus fort de la crise, en août 2012, la Bundesbank a-t-elle accumulé une créance de 743 milliards d’euros sur les Etats membres du sud, réputés mauvais risques financiers.

Cette accumulation explique la mauvaise humeur des dirigeants allemands, mentionnés ci-dessus qui attribuent le gonflement du solde Target sur les livres de la Bundesbank à la politique de Mario Draghi perçue comme favorable aux pays du sud. L’avenir leur donnera raison. La politique d’assouplissement quantitatif n’arrêtera pas le déséquilibre de ces soldes. Celui de la Bundesbank atteindra son point le plus haut en juin 2018 avec une créance de 947 milliards d’euros, et la Banque d’Italie son point le plus bas en novembre 2018 avec une dette de 490 milliards d’euros. Les investisseurs se montrent donc très réservés à l’égard de l’euro. Jadis, Aristote définit les usages de la monnaie mais pas sa nature. Bien qu’elle ait pris de multiples formes au cours des âges, cette nature est immatérielle. Elle tient à la confiance que ses utilisateurs lui accordent. Les mouvements de capitaux sont le reflet de cette confiance, ou de cette absence de confiance dans le cas présent. Cette méfiance est confirmée par les statistiques du Fonds monétaire international. L’euro n’a jamais atteint le statut de monnaie de réserve internationale que lui assignait ses partisans. Le pourcentage moyen de réserves internationales libellé en euro est stable et se situe autour de 22%. Banquiers centraux et institutions internationales lui préfèrent le dollar en dépit des questions que l’on peut se poser sur l’économie américaine.

En conclusion, tant du point de vue de ses performances que de sa capacité à résister aux chocs extérieurs, ou de sa prédisposition à devenir monnaie de réserve, l’euro n’a pas répondu aux espoirs de ses promoteurs.

 

Faiblesses structurelles de l’euro

L’euro est né du Traité de Maastricht de 1992. C’est la première fois que des nations décidaient volontairement, sinon démocratiquement, d’abandonner leur monnaie au profit d’une monnaie unique. Il n’y avait donc pas de précédents dont les dirigeants européens eussent pu s’inspirer. Plusieurs économistes avaient théorisé sur ce sujet dont Robert Mundell, Ronald McKinnon et Peter Kenen. Pour le premier, les nations désireuses d’adopter une monnaie unique doivent avoir des structures économiques homogènes. Pour le second, plus les économies des nations concernées sont ouvertes au commerce international, plus grandes sont les chances de succès. Pour le troisième, c’est le degré de diversification des économies qui importe. Au plan théorique, il n’y avait donc pas consensus sur les conditions à remplir pour réussir. En l’absence d’expérience et de cadre conceptuel, les créateurs de l’euro ont bricolé un système qui tient plus du marchandage politique que de la raison économique. L’euro est un projet économique au service d’une cause politique : l’Union européenne. C’est sa première faiblesse.

L’euro est une monnaie sans nation. La valeur d’une monnaie dépend au premier chef de la nation dont elle est issue. Le dollar tire sa valeur de la nation américaine, de son pouvoir économique, politique et militaire. La première banque fédérale américaine fut créée en 1816, vingt-neuf ans après l’adoption de la constitution des Etats-Unis. Une monnaie suit la constitution d’une nation. Elle ne la précède pas. L’euro fait exception à ce principe. La Banque Centrale européenne (BCE) existe alors que l’Union européenne n’est pas achevée. Plus grave, l’euro n’est pas une monnaie unique ou commune, comme il est souvent dit par facilité de langage, mais l’association de N+2 monnaies, où « N » représente le nombre d’Etats membres, soit 19, et 2 les euros de la BCE et la monnaie-papier. Une monnaie tient son pouvoir libératoire, c’est-à-dire son cours légal ou forcé, de la nation qu’il l’émet (6). En zone euro, chaque Etat membre confère individuellement ce pouvoir à l’euro. Légalement, il y a donc un euro français, un euro allemand, un euro italien, etc., chacun détenant un pouvoir libératoire de son Etat. Il ne peut pas en être autrement puisqu’il n’existe pas d’Etat européen. L’euro n’est donc pas indivisible, comme on le croit généralement.

Mario Draghi l’a admis dans sa conférence du 26 juillet 2012 lorsqu’il a reconnu qu’il y avait un risque de convertibilité, signifiant par là que l’évolution divergente des économies de la zone euro pourrait entraîner un jour la cotation d’un euro allemand ou d’un euro italien sur les marchés financiers. Il avait pris soin de déclarer au préalable que l’euro était irréversible et que la BCE ferait ce qu’il faudrait pour le sauver, si nécessaire. En clair, il reconnaissait qu’il existait un risque d’éclatement de la zone euro. Il revint sur cette question lors de sa conférence du 22 janvier 2015 lorsqu’il annonça la mise en place du programme d’assouplissement quantitatif. Contrairement aux programmes précédents, celui-ci n’est mutualisé qu’à hauteur de 20%, c’est-à-dire que les banques centrales des Etats membres ne sont conjointement responsables qu’à hauteur du cinquième des montants émis. Cette disposition qui ne satisfait pas les Etats membres de l’Europe du nord opposés à ce programme, a pour but d’en limiter l’usage par les pays du sud, et donc d’amoindrir le risque potentiel de démantèlement de la zone euro. Indirectement, c’est reconnaître le risque de convertibilité. Cette structure incomplète est la seconde faiblesse structurelle de l’euro.

L’adoption du traité de Maastricht constitue un abandon de l’esprit de solidarité présent dans la déclaration Schuman en faveur du néolibéralisme qui a fait son apparition aux Etats-Unis dans les années 1980. C’est une bombe à retardement. Les premiers effets s’en firent sentir lors de la crise de l’euro de 2010. Les Européens hésitèrent à porter secours à l’Irlande et à la Grèce. A cet abandon de l’esprit communautaire s’ajoute la libre circulation des capitaux qui accroît à la fois l’efficacité et l’instabilité de l’économie de la zone euro. Cette disposition aurait dû s’accompagner d’un fonds de stabilisation pour contrer des mouvements de capitaux intempestifs qui provoquèrent le déséquilibre des soldes Target. Les Allemands s’étaient opposés à la création d’un tel fonds lors de la création de l’euro de peur d’être le banquier de la zone euro. Ils y consentirent a minima pour mettre fin à la crise de l’euro. Cette crise a aussi souligné la nécessité d’une réglementation bancaire et d’une union bancaire européenne. L’une et l’autre ont été adoptées progressivement et incomplètement. En conséquence, ni les autorités nationales, ni les autorités européennes ne sont prêtes à faire face à la crise économique et financière qui se profile à l’horizon. Or, cette protection de la zone euro contre les chocs externes était l’un des arguments forts de ses partisans.

L’abandon de l’esprit de Maastricht est une trahison de l’esprit communautaire, cher aux pères fondateurs, qui avait enthousiasmé les peuples à l’origine du projet européen. C’est la troisième faiblesse de l’euro. C’est aussi l’une des raisons qui conduit des européens à s’interroger à son sujet sans nécessairement savoir ce que le traité de Maastricht signifie réellement, sans parler du Traité d’Aix-la-Chapelle qu’ils découvrent un peu par hasard à la lecture de leur quotidien.

En résumé, l’euro est un projet économique au service d’une cause politique qui inverse l’ordre naturel des choses en créant une banque centrale avant d’instituer un Etat, et qui de ce fait est démuni de l’arme budgétaire, indispensable en cas de crise économique et financière.

 

Effets de cette structure déficiente

Outre, la performance économique insatisfaisante de la zone euro, comme indiqué ci-dessus, la gestion de la monnaie européenne pose problèmes en raison de sa structure déficiente. L’euro un système ingérable.

La monnaie unique ne répond pas aux conditions posées par l’économiste canadien Robert Mundell dans sa théorie de la zone monétaire optimale. Si plusieurs nations réunies dans une zone monétaire ont des structures économiques homogènes, comme ils le recommandent, les autorités peuvent répondre à un choc externe par des mesures communes. Ce n’est pas le cas de la zone euro. La structure de l’économie allemande est différente de celle de l’Italie, sans parler de celle de la Grèce… (7). En outre, l’absence de budget commun prive la zone euro du levier budgétaire pour agir sur l’économie. Elle ne dispose donc que du levier monétaire pour répondre aux chocs externes, comme celui de la crise des subprimes. Si cela ne suffisait pas, la liberté d’action de la Banque centrale européenne est limitée par ses statuts. Cela posa un sérieux problème à son gouverneur, Mario Draghi, lors de la crise de l’euro de 2010. Il contourna astucieusement le carcan qui lui était imposé en rappelant à ses critiques qu’outre « sa mission de veiller à la stabilité des prix, la BCE doit aussi assurer la stabilité du système bancaire. S’il n’intervient pas, plusieurs Etats membres de la périphérie seront en grande difficulté mettant du même coup en danger les banques, leur principal bailleur de fonds. Il lui faut donc aider ces Etats pour préserver la stabilité du système bancaire, et par voie de conséquence l’euro. (8)

Mario Draghi a sauvé l’euro pour un temps en s’affranchissant des règles qui lui étaient imposées. Mais pourra-t-il, ou plus probablement son successeur, renouveler cet exploit en cas de nouvelle crise ? Il est permis d’en douter.

 

Pourquoi l’euro ?

Il est souvent dit que l’objet de l’euro était d’arrimer l’Allemagne à l’Europe. Ce serait une idée française. C’est une idée fumeuse. Comment imaginer « arrimer » un pays au travers d’un accord monétaire, sauf à supposer que les Allemands ne comprennent rien à ces choses ? Comme ils les comprennent fort bien, ils ont accepté de faire l’euro en posant leurs conditions… Ils en ont fait un Deutsche mark qui a changé de nom. Cela donne à nos « amis d’outre-Rhin » un avantage compétitif considérable en bénéficiant d’une monnaie dépréciée. La politique économique allemande étant traditionnellement mercantile, les dégâts – côté français – ne se sont pas fait attendre, à preuve l’effondrement de notre outil industriel (9). Là aussi il y a plusieurs causes, mais l’euro en est une, incontestablement. Si l’Allemagne jouit d’une monnaie dévaluée grâce à l’euro, la France bénéficie de taux d’intérêts minorés. Cet avantage, hélas, n’a servi qu’à encourager sa propension à s’endetter. La dette publique de la France qui s’élevait à 58,9% de son produit intérieur brut en 2000, atteint désormais 98,5%. Dans le même temps, la dette de l’Allemagne est passée de 58,9% à 63,9%.

Notons qu’il n’y avait aucune raison « d’arrimer » l’Allemagne à la France. Notre pays étant son premier client, l’Allemagne n’avait alors aucune raison de s’en éloigner ! Le traité d’Aix-la-Chapelle, signé le 22 janvier 2019, autorise une autre interprétation de cet arrimage. Il officialise l’abandon de la politique de souveraineté du général De Gaulle pour la remplacer par l’allégeance de la France à l’Allemagne (10). Ce n’est plus la France qui « arrime » l’Allemagne, mais l’inverse. Dans cette hypothèse, l’euro n’est que la première pierre d’une construction allemande de l’Europe.

Tout décor a son revers. L’euro – ce Deutsche mark dévalué – ne fait pas exception. La Bundesbank accumule sur les pays du sud de l’Europe une créance ou solde Target qui ne cesse de croître. A février 2019, ce solde s’élève à 878 milliards d’euros, soit près du tiers du produit intérieur brut allemand. Ses principaux débiteurs sont l’Italie (487 milliards d’euros), l’Espagne (399 milliards), et le Portugal (82 milliards). (11) Au rythme d’accroissement de ces quatre dernières années, ce solde atteindra 1.000 milliards d’euros en mai 2020, et plus probablement avant cette date. Le chiffre de 1.000 milliards est symbolique. Il provoquera une forte réaction négative en Allemagne à l’égard de l’euro lorsqu’il sera atteint.

Le risque est que cette créance ne soit jamais recouvrée. Elle est composée de mauvais débiteurs. La dette publique italienne est notée « qualité moyenne inférieure » par les agences de notation, juste un cran au-dessus de la notation « spéculative ». Si de « qualité moyenne inférieure », elle devenait « spéculative », son taux d’intérêt augmenterait sensiblement ce qui aurait pour effet d’accroître le déficit budgétaire italien, donc la dette publique qui est déjà élevée (132% du produit intérieur brut). L’Italie entrerait alors dans un cercle infernal d’endettement. La dette espagnole qui s’élève à 98% du produit intérieur brut, est aussi notée « qualité moyenne inférieure ». Ces deux nations sont donc très vulnérables aux chocs externes. Leur situation ne peut que se dégrader fortement lors de la prochaine récession américaine que Ben Bernanke, ancien gouverneur de la Réserve Fédérale, prévoit pour 2020. Que feront les autorités italiennes, espagnoles et européennes pour contrer cette récession lorsqu’elle atteindra les rives de l’Europe ?

La solution sera celle adoptée par le Parlement européen (Directive 2014/59/UE) (12) qui prévoit de renflouer les banques en faisant supporter leurs pertes par les actionnaires et les déposants. Les sommes investies dans les assurances-vie pourront aussi être utilisées, si nécessaire. Ce renflouement interne (bail-in, en anglais) s’oppose au renflouement externe (bail-out) utilisé lors de crise des subprimes qui fit scandale en ne pénalisant pas les actionnaires, comme le prévoit le système capitaliste en cas de mauvaise gestion. Dans la pratique, cela ne change pas grand-chose. Les pertes des banques dans la crise des subprimes ont été couvertes par les contribuables. Lors de la prochaine crise, elles le seront par les épargnants.

 

L’euro peut-il disparaître ?

Les défauts structurels de l’euro le condamnent. Il est amené à disparaître à moins qu’il ne soit imposé par la force. Il existe cependant une solution intermédiaire que Vincent Brousseau appelle la sortie furtive de l’euro (13). Dans une lettre adressée à Mario Draghi dont le contenu a été publié par le Frankfurter Allgemeine le 29 février 2012, Jens Weidmann, gouverneur de la Bundesbank, propose de nantir les soldes Target avec les actifs financiers des pays débiteurs. Ce qui serait une façon d’en limiter l’usage car ni l’Italie, ni l’Espagne, sans parler du Portugal, n’en disposent en quantité suffisante. Plus récemment, le 7 décembre 2016, l’économiste Philipp König a posé la question de savoir qui supporterait les pertes Target en cas de sortie de l’Italie. Le lendemain, le 8 décembre, Clemens Fuest, président de l’IFO (Institut für Wirtschaftsforschung) a invité le gouvernement allemand à faire pression sur la BCE pour « lutter contre une utilisation illégale et excessive des (soldes) Target visant à une substitution d’actifs au sein de la zone euro » – en clair, il s’agirait d’interdire la fuite des capitaux de l’Italie – fuite qui gonfle les soldes Target de la Bundesbank et l’expose à une perte en cas de sortie.

Mais, cette sortie furtive est-elle possible ? Non, pour trois raisons. Premièrement, parce que dans la pratique, la décision de nantir les soldes Target serait interprétée par les marchés financiers comme une fragmentation de l’euro. Apparaîtraient alors sur les écrans de Bloomberg et de Reuter dans les salles de marchés des cotations en euros-marks, en euros-francs, en euros-lire, etc. L’euro ne serait plus. Deuxièmement, parce que se poserait alors la question de la prime de sortie, c’est-à-dire du coût à supporter par le ou les pays sortants. A fin mars 2019, ce coût s’élèverait 5.100 milliards d’euros pour l’Italie, soit 118% de ses réserves monétaires (réserves d’or exclues) (14). Troisièmement, parce que les Etats-Unis s’opposeront à tout démantèlement de l’euro. La monnaie unique s’inscrit dans un projet américain mûri depuis longtemps.

 

Le projet américain pour l’Europe

Le 15 août 1971, Richard Nixon décida de rompre le lien qui unissait le dollar à l’or depuis 1944. Cette décision fut suivie d’une conférence internationale à Kingston en Jamaïque les 7 et 8 janvier 1976, instituant un régime de taux de change flottants. Désormais, les devises n’étaient plus liées au dollar par un taux de change fixe, mais flottaient librement au jour le jour. Il en résulta une grande instabilité sur le marché des changes, perçue comme préjudiciable au commerce international, particulièrement en Europe. Aussi, les Européens cherchèrent-ils à le stabiliser par des accords monétaires.

Les deux premiers essais furent infructueux. Le premier, familièrement appelé le « Serpent dans le tunnel », est adopté en avril 1972. Il institue un système de taux de change flottant dans des limites prédéfinis. Le second de mars 1979 est une variante du premier. Le cours des devises est défini en fonction d’un cours pivot basé sur un panier de devises. Ces deux échecs ne découragèrent pas les Européens qui remettant l’ouvrage sur le métier se lancèrent dans une nouvelle tentative plus radicale et donc plus risquée que les précédentes en créant l’euro. Il est permis de se demander à quoi tient cet entêtement ? La réponse se trouve dans le projet européen des Etats-Unis.

Pour beaucoup, le traité de Rome signé le 25 mars 1957 par l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie le Luxembourg et les Pays-Bas, constitue l’acte de naissance de l’Europe telle que nous la concevons aujourd’hui. C’est méconnaître la véritable nature de l’Europe. L’Europe est un projet américano-européen avant d’être un projet européen. Grâce aux archives américaines déclassifiées, nous apprenons que le 6 mai 1943 Jean Monnet a adressé une lettre à Harry Hopkins, le conseiller aux affaires internationales de Franklin Roosevelt, pour lui dire que De Gaulle est « un ennemi de la construction européenne… (et qu’à ce titre) il doit être détruit dans l’intérêt des Français » (15). Toujours grâce aux archives américaines, le 19 septembre 2000, Ambrose Evans-Pritchard, journaliste au Telegraph, nous apprend que Robert Marjolin, vice-président de la Commission européenne, a expliqué à ses interlocuteurs du Département d’Etat (équivalent américain du ministère des affaires étrangères), lors d’une réunion qui s’est tenue le 11 juin 1965, qu’il convenait d’imposer une union monétaire aux Etats européens subrepticement de sorte qu’elle devienne inévitable (16). Nous avons là la réponse à notre question sur l’entêtement européen à créer un système monétaire, en dépit de deux échecs successifs.

Si cela ne suffisait pas à nous convaincre de l’interférence américaine dans les affaires de l’Europe, nous avons aussi la visite inopinée de Timothy Geithner, alors ministre des finances de Barack Obama, le 19 septembre 2011, au sommet ECOFIN à Wroclaw (Pologne), afin d’admonester les Européens de faire le maximum pour sauver l’euro alors en pleine crise (17).

L’euro s’inscrit donc dans un projet américain qui vise à assujettir l’Europe au travers d’institutions incluant l’OTAN, l’Union européenne et diverses organisations non-gouvernementales – l’objectif final étant la création d’une organisation supranationale contrôlée par Washington. Du point de vue américain, cette politique se justifie au vu de l’implication américaine dans les affaires de l’Europe lors des deux guerres mondiales. Du point de vue européen, elle se traduit par la disparition de la souveraineté des nations et de leurs cultures, et ne peut se justifier.

 

L’avenir de l’euro entre les mains de l’Allemagne

Les partisans de l’euro, conscients de ses faiblesses, préconisent « plus d’Europe » pour y porter remède. C’est l’objectif de la France depuis des années. Emmanuel Macron l’a repris à son compte (18). Mais, les Allemands ne sont pas dupes. La création d’un véritable budget de la zone euro se traduirait par des transferts des pays du nord de l’Europe vers ceux du Sud. Du point de vue allemand, cette proposition est irrecevable.

Pour qu’un système monétaire international fonctionne, les structures économiques des Etats membres doivent être homogènes et leurs politiques compatibles. Ce n’est pas le cas en zone euro. La force de l’économie de l’Allemagne réside dans son industrie et sa politique économique est mercantile. (19) L’excédent de sa balance commerciale est le plus élevé au monde tant en valeur absolue que relative. Cette politique qui est en infraction des règles du Fonds monétaire international (article IV) a fait l’objet de nombreuses critiques dans le passé, en particulier lors du G20 de Cannes, sans effet. Cette politique est critiquable puisqu’elle attire les emplois sur son territoire national.

L’économie française repose sur les services et l’agroalimentaire. La politique économique de la France est à l’opposé de celle de l’Allemagne. Elle repose sur la consommation sans égard pour le budget, l’endettement et la balance commerciale. D’où les dévaluations à répétition du franc de 1945 à janvier 1999, véritables soupapes de sécurité de l’économie française.

Conscients que les conditions requises pour qu’un système monétaire international fonctionne ne sont pas réunies, les économistes ont tenté de contourner le problème en se concentrant sur l’épineux problème des taux de change. Ils les ont imaginés fixes, flexibles, dirigés, ajustables (crawling pegs), etc. jusqu’à ce que leur imagination se tarisse car il n’y a pas de solution miracle. Les pères de l’euro, ignorant leurs travaux et leurs échecs passés, se mirent en tête de créer un système monétaire européen coûte que coûte. Ils ont construit une usine à gaz.

Son avenir repose désormais sur l’Allemagne. Si elle renonce à sortir de l’euro au vu des difficultés que cela créerait, sans parler de l’opposition des Etats-Unis, qu’adviendra-t-il de ses créances sur les pays de l’Europe du sud ? Ne devront-elles pas être honorées ? Bien évidemment. Pour les y obliger, l’Allemagne n’aura alors d’autre recours que de « germaniser » leurs économies en imposant des mesures d’austérité, et en s’appropriant leurs actifs industriels et immobiliers, comme ce fut fait pour la Grèce. Mais, cette germanisation de la zone euro ne résoudra rien. Elle aura un effet catastrophique sur l’économie et les populations des pays visées. In fine, elle se traduira par une vassalisation des Etats membres.

L’Allemagne se trouve donc confrontée à un dilemme. Elle ne peut ni quitter ni « germaniser » un système monétaire que ses déficiences condamnent. Plus grave, à terme son avenir économique est à l’Est, en Russie, en Chine, et en Inde, et non à l’Ouest. Cela la place dans une position conflictuelle avec les Etats-Unis dont elle est le pilier en Europe depuis 1945. Elle ne peut s’émanciper de cette tutelle sans provoquer une crise grave dans les relations transatlantiques. Les pommes de discorde se sont multipliées ces derniers temps : oléoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne par la Mer Baltique, Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, utilisation du smartphone 5G produit par Huawei, tarifs douaniers sur l’aluminium et l’acier, sans parler de ceux que Donald Trump envisage d’imposer sur l’industrie automobile – secteur clé de l’économie allemande. Dans ce contexte géopolitique, l’euro a le potentiel de créer un choc systémique.

L’euro a facilité les échanges de biens et de services entre les Etats membres ainsi qu’entre les personnes. Mais, son coût économique et social, et ses défauts structurels le condamnent. Dans « Le Rotarien » de mars 2001, je concluais un article par ces mots : « l’euro est un pari sur l’avenir ». Avec le recul du temps, il apparaît qu’il n’est pas un pari mais une grave erreur.

Jean-Luc Baslé

Ancien directeur de Citigroup New-York
Auteur du livre « L’euro survivra-t-il ?  »

Notes :

(1) Sous sa forme immatérielle, le 1er janvier 1999. Les pièces et billets entreront en service le 1er janvier 2002.

(2) « Pour l’instant, la zone euro est un échec », Natixis, 5 septembre 2018. Lire aussi « La zone euro a 20 ans », Jacques Sapir, 1er janvier 2019.

(3) « L’euro survivra-t-il ? », Jean-Luc Baslé, avril 2016.

(4) Perspectives de l’économie mondiale – Octobre 2018 (FMI), et Eurostat.

(5) « L’existence de l’euro, cause première des ‘gilets jaunes’ » par un collectif d’économistes et d’historiens.

(6) L’euro avant, pendant et après. Conférence de Vincent Brousseau, Castres, 6 juin 2015.

(7) Cette disparité dans les structures économiques des états membres concentre l’activité dans les nations les plus performantes. Les nations les moins productives se vident de leurs populations qui émigrent vers les Etats membres à forte capacité industrielle. Cette migration est catastrophique pour certains pays, comme la Grèce qui a perdu 750.000 personnes pour la plupart de jeunes cadres mobiles et qualifiés (Greece’s great hemorrhaging, New York Times, 11 janvier 2019).

(8) Jean-Luc Baslé, « L’euro survivra-t-il ? » p. 113.

(9) En 1887, le Parlement britannique a voté le Merchandise Marks Act pour tenter de mettre fin à cette politique mercantile, sans résultat.

(10) Lire l’analyse d’Hervé Juvin « Traité d’Aix-la-Chapelle : allégeance et soumission ».

(11) A ces montants, il faut ajouter le montant des actifs financiers de ces pays figurant au bilan de la Banque centrale européenne pour lequel la Bundesbank serait responsable (débitrice), au prorata de sa participation au capital, en cas de faillite ou de dissolution de la BCE. La Bundesbank détient 18% du capital de la BCE. Au 31 juillet 2018, le bilan de la banque s’élève à 4.612 milliards d’euros dont une grande partie est constituée d’actifs financiers des pays du sud de l’Europe achetés dans le cadre de sa politique d’apaisement quantitatif.

(12) Bank Recovery and Resolution Directive.

(13) Vincent Brousseau, normalien, docteur en mathématiques et en économique, a travaillé quinze ans pour la BCE à Frankfort. Lire : « Pourquoi l’euro est condamné », « Sortie furtive de l’euro » et « Allemagne : une sortie furtive de l’euro ».

(14) Cette évaluation est basée sur la méthode décrite par Vincent Brousseau dans « L’euro avant, pendant et après » du 6 juin 2015.

(15) « De Gaulle – Monnet : le duel du siècle », Eric Branca, L’Observatoire de l’Europe, 20 mars 2010.

(16) « Euro-federalists financed by US spy chiefs », Ambrose Evans-Pritchard in Brussels – The Telegraph – 19 Sep 2000

(17) « L’euro avant, pendant et après », conférence de Vincent Brousseau, 6 juin 2015.

(18) Plus récemment, le ton a changé, peut-être en raison des réticences allemandes à l’égard de la vision européenne du président français. Lors d’une conférence de presse, le 29 avril, après un très bref entretien avec Angela Merkel, Emmanuel Macron n’a pas hésité à dire son désaccord avec l’Allemagne sur plusieurs sujets : Brexit, politique énergétique, environnement et négociations commerciales avec les Etats-Unis. « A new tone from France on Germany », The New York Times, 9 mai 2019.

(19) La part de l’industrie manufacturière dans le produit intérieur brut allemand a augmenté de 1995 à 2016, passant de 22,8% à 23,4%. Elle a baissé aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France. « The return of economic nationalism in Germany » Peterson Institute, mars 2019.

Source : IVERIS, Jean-Luc Baslé, 11-05-2019

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Commentaire recommandé

Patrick // 28.05.2019 à 08h22

Il va falloir faire des choix :

– l’Euro ? youpi je peux aller passer le week-end à Barcelone sans m’emm.. avec le change
– oui , mais du coup je n’ai plus de travail parce que l’industrie a foutu le camp

Pas de problème , du moment qu’il y a du pain et des jeux , et que je peux prendre un vol Easyjet pour aller en boite à Ibiza … ça reste le meilleur moyen de mettre les peuples en esclavage
Combien de temps cela pourra-t-il durer ? le réveil promet d’être compliqué

78 réactions et commentaires

  • Patrick // 28.05.2019 à 08h22

    Il va falloir faire des choix :

    – l’Euro ? youpi je peux aller passer le week-end à Barcelone sans m’emm.. avec le change
    – oui , mais du coup je n’ai plus de travail parce que l’industrie a foutu le camp

    Pas de problème , du moment qu’il y a du pain et des jeux , et que je peux prendre un vol Easyjet pour aller en boite à Ibiza … ça reste le meilleur moyen de mettre les peuples en esclavage
    Combien de temps cela pourra-t-il durer ? le réveil promet d’être compliqué

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    • isary // 28.05.2019 à 08h37

      c’est tout à fait cela,
      Il est « décourageant »(pour ne pas dire,déprimant,affligeant,inquiétant,désespérant..) de faire ce constat,

      vous pouvez rajouter que les retraités français iront passer leurs vieux jours au Portugal,pendant que leurs petits enfants trouveront un job en Allemagne qui est une pompe aspirante à diplômés(faible démographie) formés sur le budget de l’ éducation nationale française….sur lequel l’UE veille afin qu’il soit revu à la baisse,

      Cette « gangrène » monétaire va,petit à petit,avoir des répercussions sur le niveau de vie de plus en plus de français,c’est inéluctable,

      Je suis curieuse de voir comment tout cela va évoluer sur le plan des positionnements politiques,

      bien à vous,

        +39

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      • Kiwixar // 28.05.2019 à 11h54

        Des peuples de migrants sans nation ne votent plus. Ou si, ils ont désormais une « nationalité européenne », et votent uniquement aux élections « européennes » pour un parlement postiche.

          +7

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        • Seraphim // 28.05.2019 à 16h41

          c’est justement ce qu’il faut, l’idéal même: que les peuples votent postiche, qu’ils deviennent eux-mêmes postiches, théatre, folklore

            +5

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      • acmro // 28.05.2019 à 17h31

        Les retraités français vont au Portugal…la majorité des retraites en France c’est 1100 euros par mois…ceux là ne vont nulle part…pour les autres euro ou pas ils ont de l’argent et vont au Portugal, au Maroc, en Espagne parce que c’est moins cher et que si l’Euro n’était pas là..ce serait encore moins cher…

        A vouloir trop prouver…

          +2

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        • Dominique65 // 29.05.2019 à 14h31

          « si l’Euro n’était pas là..ce serait encore moins cher… »
          C’est vrai, mais cela n’est un problème que dans le contexte actuel de l’UE. Si on sort de l’UE en même temps que de l’Euro, on peut récupérer sa souveraineté y compris sur le contrôle des changes et la fiscalité.

            +4

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    • Macarel // 28.05.2019 à 11h53

      C’est bien le problème de fond de beaucoup de nos contemporains : vouloir le beurre et l’argent du beurre !

      L’euro pourrait marcher dans une zone monétaire optimale, mais de zone monétaire optimale il n’y a point.

      Les gens ne veulent pas du fédéralisme continental, les gens ne veulent pas du souverainisme au niveau des nations historiques, mais ils voudraient avoir les avantages des deux mondes. Du moins ceux qui peuvent profiter des avantages des deux mondes. Les autres protestent en votant pour les partis du repli sur soi nationaliste.

      Macron, c’est le symptôme d’une partie de la population qui veut le beurre et l’argent du beurre, au détriment du reste de la population.

        +5

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      • Kiwixar // 28.05.2019 à 12h10

        Cette partie de la population que tu décris (les bourgeois, je dirais) ne croient pas qu’ils vivent au détriment du reste de la population. Ils croient que les 20% du bas sont des inutiles qui coûtent un pognon de dingue, polluent (diésel, maïs filtre), sont obsolètes, racistes, comprennent rien et votent mal.

        Et ils pensent que eux paient des impôts (trop) pour les autres, votent bien (Macron), polluent peu (voiture alu et électrique, transports citadins etc) et comprennent tout. Mais comment expliquer à ces bobos citadins que l’éco-bilan de leur mode de vie (transports en comlun, fluides, nourriture, voyages) est bien pire que celui d’un rural faisant 50km par jour avec sa gimbarde? De manière générale, comment expliquer quoique ce soit à un bobo citadin? Ce sont des sachants, pas des écoutants.

          +45

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        • Macarel // 28.05.2019 à 15h14

          Bobo citadin ou CSP+, ou anciens socialistes embourgeoisés, devenus sociaux-démocrates, puis convertis au libéralisme économique le plus débridé, et au tout pour ma pomme, rien pour les autres car je le vaux bien. Narcissiques comme leur représentant élyséen, pensant qu’ils doivent tout qu’à leurs seuls mérites. Eduqués « supérieurs », comme dirait Todd, en sécession du reste de la société. Nomades aéroportés mondialisés « attaliens », « start-upers », innovateurs, premiers de cordée, adeptes du « new public management » ou du « lean management », créateurs de richesse bien entendu, sous-entendu les autres n’en créent pas. D’où leur propension à faire feu de tout bois pour se défiscaliser et ne pas payer pour les « riens », les fainéants, les « poids morts » de la société. Voilà de quoi est faite en grande partie l’armée des « marcheurs », plus une cohorte d’idiots utiles subjugués par le « grand Gourou ».

            +29

          Alerter
    • guzy // 28.05.2019 à 13h59

      La praticité liée à l’absence de nécessité de changer de l’argent n’a aucun intérêt aujourd’hui avec les modes de paiements électroniques et les cartes de retraits. Vous passez les frontières avec votre cartes et votre smartphone, plus besoin d’avoir du cash ou des travelers chèque.

        +5

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  • Daniel Menuet // 28.05.2019 à 08h34

    l’Euro est avant tout une monnaie de financier, par les financiers et pour les financiers.
    Ce n’est qu’accessoirement que l’Euro semble utile aux gens.
    Il n’y a aucune finalité de développement de la société sur le plan social (humain) ni sur le plan du développement de la Terre (environnemental), la seule finalité est que cette monnaie soit utilisée par les banques et autres instituts financiers.
    L’idéal serait que chaque pays puisse contrôler sa propre monnaie (par l’intermédiaire d’une banque nationale par exemple) afin que son usage et sa finalité soit le développement de projets d’infrastructures et de manufactures pour se décoloniser de l’emprise des financiers.
    Tiens, cela veut dire que l’investissement productif ne serait pas pris en compte par le fameux critère de 3% de déficit (pourcentage n’ayant aucune réalité physique ou économique).

      +8

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    • Patrick // 28.05.2019 à 10h48

      l’Euro est d’abord une monnaie de politiciens.
      Mitterrand avait déclaré : » j’ai cloué les mains de l’Allemagne sur la table de l’Euro  » !!! .. on a vu la suite.
      Une monnaie est le reflet de l’économie d’un pays et il y a un équilibre qui se crée entre les deux , c’est là.que ça se complique.
      D’après un rapport du FMI , l’Euro est trop fort pour la France de 6% ( c’est pas énorme ) et trop faible pour l’Allemagne de 15%. Donc on a un handicap de plus de 20% face à notre plus gros concurrent.

      Conclusion : il faut baisser nos coûts ( salaires , retraites … ) d’au moins 20% pour compenser et arrêter de détruire notre économie. Pas facile à dire quand on veut être élu.

        +15

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      • Pascalcs // 28.05.2019 à 22h22

        Désolé de vous rappeler à une certaine réalité, mais cela fait longtemps que nous ne jouons plus dans la même ligue que l’Allemagne et, de ce fait, les domaines où l’on pourrait considérer l’Allemagne comme notre « principal » concurrent, se comptent désormais sur les doigts de la main… 30 années de votes en France pour des dirigeants d’une médiocrité et déconnection affligeante [modéré]

          +5

        Alerter
        • K // 29.05.2019 à 04h51

          Je ne suis pas d’accord avec votre commentaire. Le naufrage industriel de la France n’est pas dû à la nullité de son personnel politique. Même si par miracle nos politiciens étaient brillants, les résultats économiques ne seraient pas vraiment meilleur.
          Le problème central, c’est d’avoir instauré un taux de change fixe entre la France et l’Allemagne.

            +2

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          • Pascalcs // 29.05.2019 à 05h17

            Je ne vous contredirai certainement pas sur la principale raison que vous poussez en avant pour expliquer le désastre. C’est une composante majeure de l’effondrement de notre industrie. Encore hier GE turbines (ex Alstom) qui va quasiment disparaître. Pensez vous qu’un tel scandale eut pu arriver en Allemagne? Ne pas avoir compris ou vouloir comprendre que l’€ est une catastrophe, l’avoir forcé comme ils l’ont forcé est la preuve cruelle de la médiocrité de générations de dirigeants (je dis bien dirigeants et non pas seulement politiciens) en France. Le symbole et le rêve devant le pragmatisme et la cohérence. Je suis très pessimiste pour la suite, le résultat du vote aux européennes montre bien à quel point notre pays est déboussolé. Je profite de cette réponse pour dire ma déception d’avoir subi la « modération  » dans mon intervention précédente qui n’avait rien d’injurieux ni de deviant il me semble. Mais bon…..

              +6

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  • Patrique // 28.05.2019 à 09h31

    Il ne faut pas comparer la zone euro (ZE) à l’UE mais à la zone non euro (ZNE). Cela permet de mieux voir que l’euro est une catastrophe puisqu’il crée du chômage, réduit la création de richesses, augmente les taux de suicide notamment.

      +19

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  • Duracuir // 28.05.2019 à 09h32

    A LA REDATION.
    A propos de l’euro, comment se fait-il qu’on ne lise plus Jacques Sapir?

      +13

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  • Babar // 28.05.2019 à 09h36

    Lié aux conséquences de la politique économique de l’UE et son vecteur l’euro, il y a le problème démographique européen. Ce problème a 2 constituants:
    L’un indépendant: le vieillissement général de la population bien connu et documenté
    L’autre les migrations internes à l’Europe dont le bilan et les conséquences sont sous estimés
    Un article de de Stéphane Lauer dans Le Monde de Dimanche 26 montre le défi auquel seront soumis les pays du sud pour financer les retraites et la dépendance. On dirait que l’Allemagne et quelques alliés du Nord ont mené une guerre victorieuse contre les pays du sud, une guerre froide économique!

      +3

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    • Patrick // 28.05.2019 à 10h09

      L’Allemagne caresse toujours son vieux rêve de dominer l’Europe, à chaque fois qu’elle a essayé elle a fini en ruine.
      Cette fois , elle a deux gros problèmes.
      Son industrie automobile qui a été son fer de lance mais qui fait face à une baisse des ventes du secteur depuis quelques mois , et son industrie des machines outils qui comptait elle aussi sur le marché chinois.
      Le solde Target2 par lequel les autre pays ( France , Italie … ) lui doivent une montagne de pognon qui ne sera vraisemblablement pas réglée.

      Caramba !! encore raté ???? ( suite au prochain épisode )

        +7

      Alerter
      • Sandrine // 28.05.2019 à 11h34

        Je pense que nous avons tort de nous focaliser sur les supposées velléités hégémoniques d l’Allemagne en Europe. L’Allemagne en tant que nation n’est qu’un lointain souvenir. Ce qui existe, c’est l’élite économique allemande qui bénéficie de la culture particulière de l’Allemagne faite d’un mélange de soumission instinctive à l’autorité (et l’autorité dans notre monde, c’est le capitalisme) et de culte du travail favorisant le recrutement de cadres dociles et zélés. Mais ne nous y trompons pas, cette élite économique allemande est acquise aux idéaux mondialistes, c’est-à-dire qu’elle ne constitue en aucun cas une menace ni un adversaire sérieux pour les géants de « l’état profond » américain. Les capitalistes allemands eux aussi sont devenus « comprador».

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        • Sandrine // 28.05.2019 à 14h26

          La bonne santé des entreprises allemande et les bons chiffres du commerce extérieur de la Republique fédérale profitent pour l’instant à l’ensemble de la population vivant sur son territoire.
          Mais il s’agit simplement de “beaux restes” , ceux d’une époque révolue: en Allemagne comme ailleurs on s’achemine de plus en plus vers une société à 2 vitesses, avec une minorité de nantis bien payés, “kappo” du système, et une majorité mi-autochtone, mi-importée qui voit ses conditions de vie se dégrader et le fossé se creuser entre elle et la “race” des elus bénéficiaires de la mondialisation néon-libérale…

            +5

          Alerter
        • lon // 28.05.2019 à 21h31

          Je ne sais pas quelle est votre connaissance de l’Allemagne , mais là vous alignez cliché sur cliché… »soumission instinctive à l’autorité »… »cadres dociles et zélés »… « culte du travail » , j’ai travaillé en Allemagne et ils ne sont certainement pas pires que les français , et leur fameuse organisation n’est pas si fameuse parfois , enfin entre vous et les journaleux de Libé qui ironisent sur les « mollets teutons » galbés aux Birkenstock , je me demande bien où et comment les français ou leurs élites sont « amoureux de l’Allemagne » , ou  » fascinés » itou , encore de gros fantasmes de journaleux-éditorialistes et autres experts parisiens pour lesquels « l’Europe » est un sujet de discussion entre 2 virées à New-York .

            +2

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          • Sandrine // 28.05.2019 à 23h17

            J’ai vécu trois ans en Allemagne et je peux vous garantir que la mentalité luthérienne de respect Inconditionnel vis à vis de l’autorité (l’état, la loi, les autorités religieuses, etc.) n’est pas un mythe et infuse toute la société. La religion du travail (également prônée par Luther) est aussi très présente, beaucoup plus qu’en France où l’on valorise la qualité de vie, la bonne bouffe, etc.
            Après, bien sûr, les Allemands sont “aussi” comme les autres, ils peuvent être fatigués, déprimés, en burn out…
            Mais si les industries allemandes réussissent mieux, ce n’est pas uniquement parce qu’elles “volent” des parts de marché aux autres européens, c’est aussi parce que leurs produits sont d’un bon rapport qualité-prix et cette qualité vient bien de quelque part…

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            Alerter
            • Philippe13 // 30.05.2019 à 14h13

              Bonjour,

              Bon rapport « qualité-prix »:
              qualité: probablement, encore que, ce n’est que mon avis, c’est largement surfait
              prix: avec un «deutschmark-euro» sous-évalué et un «franc-euro» sur-évalué, nous ne pouvons pas lutter.
              La question prix est primordiale.
              De plus ils profitent/ont mis en place une sous-traitance avec leur «hinterland», d’un «double effet kiss-cool», faible coût de la main d’œuvre, qui est qualifiée, et taux de change (toujours le prix) qui dans ce cas leur est favorable.
              Tout cela est très largement documenté, et je ne fais que reprendre ce que beaucoup, avant moi, ont dit.
              Les « élites », classes dirigeantes, serait mieux adapté, françaises ne peuvent pas,ne pas le savoir. Encore qu’il y a, probablement, une forte proportion de tarés (désolé c’est le mieux qui convient) qui doivent y croîre. Et, probablement,une forte proportion d’escrocs/vendus. Et aussi les deux à la fois.

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      • Sandrine // 28.05.2019 à 11h35

        A noter que de nombreux européens, en particulier des Français sont particulièrement désireux de se couler dans le moule culturel allemand, comme en témoigne d’ailleurs la promotion qui est faite dans les collèges français pour l’apprentissage de l’Allemand (une directive du rectorat, m’a-t-on dit…). Quoi de mieux que des bases d’allemand, mêmes rudimentaires, pour aller alimenter la machine économique allemande sur son sol même. l’Allemagne souffrant de déficit démographique, cet afflux de sang neuf et déjà formé ne peut être que bienvenu… un sang neuf qui retournera bien sagement chez lui, une fois que, après avoir été bien pressé comme un citron, il deviendra un sénior, c’est-à-dire un poids pour la société ( mais un poids bien utile parfois quand il s’agit d’aller voter pour Macron et compagnie…)

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        • guzy // 28.05.2019 à 14h03

          Une promotion qui se comprend vu que l’enseignement de la langue allemande est en régression constante chez nous (à mon grand regret, mais je comprends que les jeunes soient plus attirés par l’espagnol, le PT, le chinois, le russe, l’indonésien… qui les ouvrent plus sur le vaste monde….

            +0

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  • Marlonvito // 28.05.2019 à 10h04

    Analyse intéressante, quasi copié collé de celles de l’UPR et notamment de celles de Brousseau, qui est d’ailleurs cité. J’imagine que Baslé va vite adhérer ! ?

      +16

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    • Bouddha Vert // 28.05.2019 à 11h49

      Exactement ce que j’écrivais ce matin, mais ma bulle a disparu!?

      Il est vrai que j’ajoutais qu’il eut été intéressant d’en avoir connaissance avant les élections, un pic mal apprécié par la modération?

        +10

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  • Véronique // 28.05.2019 à 10h08

    Un article fort intéressant, mais la solution reste en suspens. L’Allemagne ne peut pas quitter l’euro. Elle ne peut pas non plus continuer d’imposer des politiques d’austérité aux pays du sud.
    L’euro est condamné et on se dirige vers une crise systémique.
    Bon, très bien.
    Mais que faire ???????

      +2

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    • Kiwixar // 28.05.2019 à 11h21

      L’Allemagne peut décider de quitter l’euro si l’import (monnaie forte, retour au mark, estimé à monter de 30% par rapport aux autres monnaies) devient plus important que la vente export (où il vaut mieux une monnaie faible relativement). Ça peut arriver si (quand) les prix des hydrocarbures augmenteront fortement, auquel cas l’Allemagne aura intérêt stratégique à revenir au mark.

      Si on part de l’idée que Trump a mis fin au cycle de décennies de mondialisation et que les zones vont désormais se recentrer, les nations vont désormais avoir intérêt à avoir une monnaie forte, contrairement aux décennies précedentes. D’où l’intérêt pour l’Allemagne de revenir au mark.

        +2

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      • Véronique // 28.05.2019 à 13h30

        Oui mais ce n’est pas le cas actuellement, et je doute que ça n’arrive à court ou moyen terme.

          +0

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        • LS // 28.05.2019 à 15h43

          Si, le repli des échanges économiques à l’intérieur des zones continentales a déjà commencé et se voit au niveau des stats d’échanges internationaux.

          En ce qui concerne la perception des allemands de leurs intérêts et à quel moment ils décideront de « sortir », je ne suis pas sûr qu’une augmentation du prix du pétrole suffise. Je parie plus sur la perception des risques de défauts sur les comptes target, bref plus un pb de finance que d’économie physique (malheureusement).

            +2

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    • Dominique Gagnot // 28.05.2019 à 11h35

      Rien. Aux yeux des puissants qui tirent les ficelles, les peuples autrefois dans les champs et les usines, sont devenus des charges inutiles et encombrantes. L’effondrement économique qui surviendra partout en occident stoppera notre consommation de précieuses ressources. Les puissants préfèrent se les réserver, et du même coup réduire considérablement les émissions de CO2.
      (A noter que l’effondrement économique est déjà une réalité pour une partie toujours croissante de nos compatriotes qui sombrent les uns après les autres, dans l’indifférence générale)

      Macron et les nationalistes qui montent partout auront d’ici là installé des états policiers pour contrer les probables révoltes. (Celle des gilets jaunes est un ballon d’essai)

        +15

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      • Sandrine // 28.05.2019 à 12h07

        Et si la “crise écologique” était un simple concept “d’ingenerie sociale” pour nous faire avaler plus docilement une pilule malthusienne somme toute assez classique dans les cercles dirigeants?

          +12

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        • Victor mendes // 28.05.2019 à 16h35

          C’est exactement ce qui se passe la thèse du réchauffement climatique débouche sur des propositions de mises en œuvre de politiques régressives mois d’emplois moins de revenus assignations résidence des citoyens

            +6

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      • Véronique // 28.05.2019 à 13h47

        Oui j’ai bien peur que ça se passe de cette façon, on peut en voir déjà les effets.

          +3

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      • acmro // 28.05.2019 à 20h38

        L’effondrement économique qui surviendra partout en occident stoppera notre consommation de précieuses ressources…

        Rien en Chine ? Rien en Russie ? Rien au Japon ? Pas de consommation de matières premières dans ces pays ?

          +2

        Alerter
  • chokk // 28.05.2019 à 10h36

    J’ai rarement vu un papier sur l’€uro aussi complet et avec un effort d’objectivité. Les causes historiques, économiques et politiques sont toutes exposées. Je vais garder cet article de côté. Il me fait penser au livre de Juan Branco, je n’apprends pas grand chose, mais la mise en contexte et la chronologie donne du sens au tout. Quelque chose que les journalistes doivent réapprendre…
    Merci M.Baslé, merci les-crises pour le partage.

      +18

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  • Kiwixar // 28.05.2019 à 11h06

    Au plan pratique, le bacille de la peste est un succès. Comment il infecte ses hôtes, se réplique, se transmet, tue une partie de la population mais pas toute.

    Par contre, sur le plan économique, c’est un échec, avec une baisse de la production et de la consommation de 41% au Moyen-Age en France.

      +5

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  • Fsald // 28.05.2019 à 11h49

    Dire que la première banque centrale américaine est crée en 1816 est inexact la première à l’initiative anglaise et déjà des Rothschild remonte à 1783 avec la Banque d’Amérique du Nord,
    La seconde toujours a l’initiative de Mayer Rothschild et du chancelier de l’échiquier fut la First Bank en en 1791 sur le modèle de la banque d’Angleterre les États Unis lui son redevable du premier grand clash bancaire en 1792 et d’une inflation de 72% entre 1791 et 1795 . Elle ferma en 1811. Et effet en 1816 la troisième banque centrale des Amériques fut créé par Nathan Rothschild et fermée en 1836 devant ses abus la charte de renouvellement refusée elle fut mise volontairement en faillite par le Président Andrew Jackson. Il fallut plus de 77 ans avant que les États Unis adoptèrent La loi pour l’établissement de la Banque de Réserve Fédérale des États-Unis et sa création. On connaît les conséquences pour les pays belligérants de 14/18
    • remboursement des dettes bancaires au détriment des indemnités de guerre.
    • La mécanique bien huilée fut appliquée après la seconde guerre mondiale.
    Depuis la création de la FED en 2014 le dollar Us a perdu près de 100% de sa valeur, la dette publique us est passée de 2,65 milliards de $ à plus de 20 000 milliard de & a ce jour et à plus de 210000 milliard de $ de dettes non provisionnés…
    LE PROCHAIN CLASH entraînera les survivants aux conditions de vie du néolithique. A moins qu’un docteur Folamour d’un geste mal maîtrisé nous entraine vers l’apocalypse….

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    • septique // 28.05.2019 à 16h46

      Ah bon………..la Fed ce n’est pas ca pourtant. C’est une banque avec un statut entre le privé et le public. Il y en a 12 réparties géographiquement
      Création en 1913 (une idée de Rockfeller).
      L’emballement de la dette américaine ? La première raison la taxation insuffisante aux USA, le pays peut réduire son déficii=t en une année.
      La deuxième raison l’abandon de l’étalon or en 1971 par Nixon pour payer la guerre du Vietnam par l’inflation et laisser le $ us flotter.
      Le $ us est encore LA valeur de refuge et le sera tant et aussi longtemps que les USA paieront les intérêts de leurs dettes ( ce qui a rapporté à la Chine 100 milliards de $ en 2018).

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  • seb // 28.05.2019 à 12h05

    Je pense que 2 indicateurs peuvent fournir l’état du dysfonctionnement de cette monnaie.
    1)L’accélération de la senso-propagande et le maintient du cap.
    2)L’amenuisement des valeurs du socialisme d’empêcher les hommes de s’exploiter les des autres => ultra libéralisme.
    Il est probable qu’émerge une figure discursive de double contrainte avec pour corollaire un chao, des comportements ératiques, la soumission, montée des extrêmes, partie animaliste, …
    Il y a toujours des solutions mais pas de volonté.

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  • Michel Le Rouméliote // 28.05.2019 à 12h08

    Rien à redire. Cet article fournit une excellente synthèse. Et ceux qui proposent de nous sortir de ce piège mortel font 1,2% aux européennes… À pleurer.

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    • Pascalcs // 28.05.2019 à 22h31

      Oui, à pleurer. Mais quand on voit le peu de discernement qu’a l’electeur Français à installer des marioles aux commandes du pays depuis plus de 30 ans, peut on en être étonné ?

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  • moshedayan // 28.05.2019 à 12h56

    Jean-Luc Baslé, Eh bien que dire ?
    Je l’a fait facile « style arrogance française » – un piètre économiste, européiste.
    sa phrase clé « Le risque est que cette créance ne soit jamais recouvrée. Elle est composée de mauvais débiteurs. » Le risque que c’est bien dit !!!
    Ce n’est pas un risque mais un fait acquis : les débiteurs ne paieront JAMAIS la totalité et peut-être pas même 50% de leurs créances.
    Quant à l’austérité que l’Allemagne pourrait imposer aux Pays du Sud ? se demande-t-il. Quelle blague ! excepté le Portugal, cette austérité est déjà en place depuis longtemps, qu’il se renseigne un peu mieux.
    L’euro facilité aux touristes – autre blague, !!! mes voyages hors zone euro n’ont jamais été une vraie difficulté, les bureaux de change ça existe – en 15 mn l’affaire est réglée.
    Bref, c’est avec des raisonnements à la « Baslé » que votre UE va dans le mur . Point barre !!!

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    • Patrick // 28.05.2019 à 13h34

      En ce qui concerne les voyages dans d’autres pays , dans et hors zone euro , il y a un truc qui s’appelle une carte de crédit , ça évite le change et ça permet même de retirer un peu de liquide pour les menus achats.
      Il faut juste faire un peu de calcul mental de temps en temps.

      Il m’est arrivé de faire des déplacements professionnels dans des pays avec des monnaies un peu folkloriques , avec lesquelles les montants sont toujours à plusieurs zéros , ça ne pose pas de pb majeur.
      Et avant l’euro , les voyages à travers l’Europe ne posaient pas vraiment de pb , même sans avoir de CB à l’époque.

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      • septique // 28.05.2019 à 16h24

        Ceci n’évite pas les frais de change, beaucoup plus élevés avec des cartes de crédit.

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        • Patrick // 28.05.2019 à 16h38

          ça reste minime. Et pour la plupart des gens qui ne font q’un peu de tourisme de tempes en temps ça ne représentera pas grand chose.
          Donc ce n’est pas un argument valable pour garder ce boulet.

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          • Dominique65 // 29.05.2019 à 15h54

            « Donc ce n’est pas un argument valable pour garder ce boulet. »
            Certes, mais c’est grâce à celui-ci que nous avons acheté l’Euro.

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    • septique // 28.05.2019 à 16h23

      Il est vrai que la valeur de VOTRE rouble a été divisé par 10 depuis 2008…et les touristes russes (à l’exception des mafieux et de leurs valises remplis de $ us) ont disparu

      Point barre !!!

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      • Patrick // 28.05.2019 à 16h45

        Ce n’est pas le rouble qui nous pose problème , c’est l’Euro qui nous asphyxie et qui n’est pas du tout adapté à notre économie.

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        • acmro // 28.05.2019 à 17h43

          L’Euro est l’excuse facile. Je lis les analyses…de Sapir. Les délocalisations d’entreprises en France ce sont surtout faites au profit des pays hors zone euro. Les entreprises françaises sont parmi les plus gros investisseurs aux USA, au Canada, en Afrique.
          A la limite on peut dire que le problème ce sont les délocalisations qui ont permis en même-temps d’abaisser les coûts de production en permettant la spécialisation.
          Les Polonais, les travailleurs détachés etc…ne représentent pas les problèmes structurels français, main d’oeuvre trop chère, secteur pme/pmi faible et peu innovant, déficit budgétaire, administration pléthorique…
          L’Allemagne a eu une politique mercantile, de déflation salariale mais l’obsession allemande de Sapir et des autres permet de mettre sous le tapis les problèmes structurels.

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          • Véronique // 28.05.2019 à 18h31

            Le problème de l’euro, c’est qu’il ne s’agit pas d’une monnaie souveraine.
            On a beau avoir un déficit commercial, sa valeur ne baisse pas. Et le déficit ne se résorbe pas. On ne peut pas non plus le dévaluer. Du coup ce sont les salaires qu’on cherche à dévaluer.
            C’est difficile de résoudre les problèmes quand on n’a pas les manettes et que ceux qui les ont ne cherchent pas vraiment à les résoudre (ils ne cherchent pas non plus nécessairement à les aggraver, ils veulent juste un environnement favorable aux grandes entreprises et à ceux qui en détiennent les capitaux).

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            • Dominique Gagnot // 28.05.2019 à 19h46

              Merci. Votre dernière phrase est ce que j’ai voulu dire dans un message un peu plus rude, et sans doute politiquement incorrect car il a été effacé. (intérieurement je bous… 🙂 )

              PS : ah ben non, il est apparu ! (merci la modération 🙂 )

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            • acmro // 28.05.2019 à 20h31

              Les dévaluations en permanence mènent à l’inflation et à la disparition de la valeur réelle de la monnaie. Quand l’état dépense plus que ce qu’il récolte la situation est intenable..On ne dévalue pas un déficit…en renchérissant les importations ceci entraïne de l’inflation…Sapir n’a strictement aucune idée de la valeur éventuelle d’un franc français d’autant plus que le franc devrait flotter donc soumis à l’arbitrage. Il peut faire tous les calculs qu’il veut sur les différentiels avec l’Allemagne.

              Avec la compétition internationale si vous voulez exporter vous devrez maintenir les salaires et les coûts à moins de renier tous les accords commerciaux, la France étant la 5 ième puissance exportatrice il va falloir y réfléchir…

              Pourquoi croyez-vous que les entreprises quittent la Chine pour le Vietnam, le Laos, l’Indonésie ? Parce que la main d’oeuvre chinoise est maintenant trop chère…ca c’est la réalité même si elle est désagréable.

              Si vous taxez trop les gens et les entreprises ils votent avec leurs pieds, ils partent.

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          • Patrick // 28.05.2019 à 20h23

            C’est vrai que l’euro n’est pas le seul problème , mais c’est le sujet de l’article.
            Les coûts de production sont globalement trop importants par rapport à la qualité des produits français et le tissu de PME a été consciencieusement détruit par la fiscalité, en particulier sur les successions , ou par une administration qui n’avait d’yeux que pour les grands groupes …

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  • Sandrine // 28.05.2019 à 13h39

    La partie de la France “amoureuse de l’Allemagne”(référence au billet d’hier avec Coralie Delaume) devient de plus en plus “décomplexée”; à tel point que çà en devient même suspect pour les journalistes “dans le rang”
    https://www.franceculture.fr/histoire/il-etait-une-fois-loccupation-selon-le-parisien-un-western-aux-references-ambigues

    Faut-il lire dans cette manière de faire les yeux doux aux héritiers des “collabos” d’antan un ultime tour de passe-passe pour tenter de sauver le paquebot européen?

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    • Pascalcs // 28.05.2019 à 22h37

      Lisez les bouquins d’Annie Lacroix Riz et vous constaterez que pas grand chose n’a changé dans la France du XXI siècle par rapport à la France du début du Xeme.

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  • seb // 28.05.2019 à 15h21

    Que faire?
    Que chaque pays Européen détienne sa propre monnaie et pour les échanges intra européen au lieu d’avoir le Dollar en monnaie de réserve nous pourrions peut-être créer le principe du DTS qui fait référence aux monnaies les plus utilisées dans les échanges internationaux, mais pour le commerce entre pays d’Europe? Ce DTS doit absolument coller à la monnaie la plus forte. L’Allemagne sera amener à acheter des produits des autres pays.
    Il faudrait mettre du monde autour de la table!

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  • Sandrine // 28.05.2019 à 15h30

    Réflexion autour du thème “ l’Allemagne ne quittera jamais l’Europe” :
    Discussion avec une Allemande (mariée à un Français) sur le vote France insoumise. “Pas mal leur programme mais leur hostilité à l’Europe, non vraiment ça ne passe pas” me dit-elle.
    Et puis elle a cette phrase vertigineuse qui m’a plongée dans un abime de réflexion: “Moi, en tant qu’Allemande, je ne peux pas me permettre d’etre contre l’Europe”

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    • Michel Le Rouméliote // 28.05.2019 à 20h04

      Normal ! Pour les Allemands, c’est la CECA, puis la CEE qui les ont réintégrés en tant que puissance indépendante. Voir la politique d’Adenauer de 1949 à 1957. Ça leur a permis de faire oublier le IIIè Reich à bon compte et de se présenter comme de gentils démocrates.

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      • Sandrine // 28.05.2019 à 22h22

        Oui et depuis l’euro, c’est également l’instrument de renaissance de la puissance allemande ; elle , cependant, ne le pensait pas dans ce sens là mais plutôt comme une barrière contre les tentations nationalistes.

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  • Pie vert // 28.05.2019 à 16h09

    Le bilan, c’est que les américains ont très bien piloté ce bordel monétaire : l euro explose : je gagne avec mon dollars, l euro persiste : je gagne car je contrôle le pilotage de cette monnaie. Bravo, mais la faute aux dirigeants Européens incapables de ne pas se soumettre à l oncle Sam, incapables de se défendre seul, il suffit qu un Trump ou un autre menace de retirer le parapluie nucléaire et militaires pour que tous les européens filent pleurer à Washington, s est plié, les générations futures n ont plus qu’à immigrer.

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  • septique // 28.05.2019 à 16h19

    Article techniquement intéressant et hors-de-portée des yaquafautquons habituels qui nous étalent leur vocabulaire passe-partout,,les élites, les collabos, les méchants allemands,,

    Le chômage en Europe n’est pas la conséquence de l’Euro mais de la délocalisation des emplois et de la poursuite des accords de libre échange et le chômage était déjà très élevé AVANT l’introduction de l’euro.
    En 2008 la BCE lors de la crise des subprimes a fait ce qu’on fait les autres banques centrales. Sauver les banques pas supporter l’économie. La Grèce ET l’Italie avaient déjà des déficits publics considérables et l’Espagne vivait au milieu d’une bulle immobilière infernale. Abandonner l’Euro pour ces pays ne permet en rien de résoudre leurs problèmes structurels ou le chomage en France. On va entendre parler de l’Italie d’ailleurs et pas pour les immigrants, le pays s’enfonce dans la dette et vers la ruine et va bénéficier des conseils (directives) du FMI
    En 2008 ne pas sauver les banques aurait mis en faillite au moins en France la BNP et probablement la Société Générale on peut imaginer le désastre sur les assurances vie.
    Le vrai problème technique de l’Euro est que l’on ne peut avoir une monnaie commune avec des pays dont les économies sont divergentes, c’était d’ailleurs le point de vue Milton Friedman.

    https://www.project-syndicate.org/commentary/the-euro–monetary-unity-to-political-disunity

    L’autre problème de l’Euro ou de la zone Europe c’est l’impossibilité d’avoir des politiques économiques communes.

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    • Dominique Gagnot // 28.05.2019 à 18h32

      Le chômage de masse lancé en même temps que la Dette vers 1973 (…), est la volonté politique de ceux qui tirent les ficelles, peu importe leur nationalité.
      Le reste, l’UE, l’Euro, la « mondialisation », etc. ont été conçus dans cette optique.
      TOUS les « experts » non censurés ont été formés pour nous raconter l’inverse, car cette vérité est évidement inavouable.
      S’il vous plait cessez de faire comme eux, et voyez les choses en face…

      Peut être vous demanderez vous pourquoi j’en suis si sur. Simplement car cela s’emboite à la perfection dans l’Histoire avec un grand H. L’Arnaque capitaliste est décrite ici : http://bit.ly/2I0F7k7 . Voyez comme tout est simple une fois que les choses ont été remises en ordre…

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      • Dominique Gagnot // 28.05.2019 à 19h04

        L’auteur de cet article sur l’Euro dénonce le complot américain d’après WW2, mais ne va pas beaucoup plus profond, ou du moins c’est assez embrouillé.

        Ce qui est désespérant est que l’on peu toujours dénoncer cette tragique comédie, mais au milieu du vacarme des experts qui sévicent partout y compris sur ce blog, c’est peine perdue.
        Certains Gilets jaunes médiatisés sur le net commencent à le faire savoir, alors que cela fera bientôt 50 ans que l’on nous prend pour des cons avec le succès que vous savez.

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        Alerter
    • Macarel // 28.05.2019 à 19h15

      La zone euro n’est pas une zone monétaire optimale, c’est ça le « big » problème !

      https://www.andlil.com/la-zone-monetaire-optimale-152857.html

       » -La mobilité des travailleurs est faible, elle n’existe que pour les cadres. Les ouvriers ne changent pas de pays, pour la raison de la barrière de la langue mais aussi pour les différences de droits sociaux entre les pays.
      – Il n’y a pas de système fiscal uniformisé »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_mon%C3%A9taire_optimale

      « Les avis des économistes s’opposent sur la question de l’optimalité de la zone euro ; les mouvements de travailleurs y sont assez faibles, et l’intégration politique peu poussée. Il n’existe pas véritablement de budget fédéral permettant des transferts de revenus aptes à lisser les chocs asymétriques. »

      Résultat, les cadres votent Macron, les ouvriers Le Pen ! Et la gauche de tradition internationaliste est pulvérisée,car elle se pince le nez dès qu’il est question de « souveraineté » ! Et laisse donc ce terrain en jachère au RN ! La FI en a fait l’amère expérience le 26 mai !
      A la plus grande joie des tenants du marché dérégulé sans frontières. C’est un cercle vicieux dont nous ne serons pas sorti en 2022, vu l’état lamentable du débat démocratique et du bourrage de crâne médiatique « mainstream » dans ce pays.

        +5

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      • Totote // 29.05.2019 à 09h46

        je n’ai pas envie d’être « mobile », j’ai envie d’avoir ma maison et mon petit bout de jardin et certainement pas d’aller d’un endroit à un autre pour un salaire de merde et un travail à chier.

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    • Patrick // 28.05.2019 à 20h29

      Tant que les grecs disposaient de leur monnaie pourrie ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient et ensuite dévaluer une nième fois. Ils n’auraient jamais du adopter l’euro. Au moment de la crise , Sarko et Merkel voulaient absolument sauver les banques , alors qu’il aurait fallu laisser les banquiers et les grecs se débrouiller entre eux.

      Pour le reste, c’est tout à fait exact que des économies divergentes ne peuvent pas avoir une monnaie commune , c’est ce qui finira par achever nos économies et l’euro.

        +3

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      • septique // 28.05.2019 à 22h21

        Sachant que les obligations des banques grecques et les obligations de l’état grec étaient détenus par tout le monde et d’ailleurs par les banques françaises, mais pas seulement, Sarkozy et Merkel ont procédé à un sauvetage..avaient-ils un autre choix ? Laisser des banques comme la BNP ou d’autres se ramasser 200 milliards d’euros de mauvaises créances ?
        Qui aurait payé tout ceci ? Les détenteurs d’actions et d’obligations donc la contrepartie des régimes d’assurance-vie en France, un exemple. Parlez-en aux retraités…N’évoquons pas les problèmes des produits dérivés dont personne ne connaït l’ampleur.

        Pour la Grèce..c’est encore en Europe le champion de l’évasion fiscale..le refus d’honorer les cartes de crédits, le paiement comptant partout

        La fraude fiscale, qui représente pour l’Etat grec un manque à gagner annuel de 11 à 16 milliards d’euros. Selon la Banque de Grèce, l’argent non déclaré dans le pays représenterait encore plus d’un tiers du PIB. Pas de cadastre unique en Europe, transactions immobilières non déclarées toute une série de professions en profitent pour toucher des sommes très élevées lors de transactions immobilières complexes, aux titres de propriété contestables. Les armateurs continuent à naviguer au large…L’obligation d’utiliser des cartes de crédit pour les transactions avec des entreprises a permis de hausser la collecte de TVA de 200 % a Mykonos, un exemple, etc, etc..

        L’euro a le dos large.

          +1

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        • Patrick // 28.05.2019 à 22h42

          donc les banques peuvent faire toutes les âneries possibles puisque leurs copains au gouvernement les sauveront toujours, jamais de sanctions , les contribuables finiront par payer.
          En ce qui concerne les grecs, c’est bien pour cela qu’il fallait les laisser se débrouiller tous seuls et qu’ils n’auraient jamais du entrer dans l’euro ( comme la France d’ailleurs ).

          L’Euro est une erreur

            +7

          Alerter
          • septique // 29.05.2019 à 00h32

            Pas dit que l’Euro était un succès mais penser que pas d’Euro change la donne en Grèce ou en Italie n’est pas vrai…Les contribuables finissent toujours par payer..1929..2000..2008 de façon directe ou indirecte.

            Les déposants dans les banques, les détenteurs d’assurance vie veulent du rendement, peu ou pas de risques, quelque part quelqu’un doit payer..

            Restez branché sur la Deutsche Bank ca va être intéressant…

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  • Pie vert // 28.05.2019 à 23h48

    l’Euro fût une erreur tragique, à peu près tous les économistes le reconnaissent même ses partisans sont conscients des lourdes carence de cette monnaie. Une sortie unilatérale et brutale serait tout aussi tragique. Il serait grand temps que tous les dirigeants européens changent ce système monétaire ou tout le monde est perdant, sauf quelques multinationales (dont beaucoup font le gros de leur activité hors Europe) et les retraités plutôt aisés du sud (français en particulier). Sinon c’est l avenir de tous un continent qui est sacrifier et ça finira mal.

      +4

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  • charles // 29.05.2019 à 10h31

    catégorie fait divers superstition..

    Ces abeilles ont elles un message à faire passer ?
    https://www.youtube.com/watch?v=NmR186H4pOk

    où l’on peut voir un drapeau EU attaqué par une nuée d’abeilles…. si même la nature s’en mêle si vertement…

      +1

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  • toto // 29.05.2019 à 14h24

    J’ai du mal à avaler que les target 2 soient considérées comme des dettes.
    Merde alors !! tu payes un truc à Volkswagen et la somme se retrouve sur son compte en allemagne, … ou les gros investisseurs vont mettre leur argent en allemagne et servent à l’économie allemande et le contribuable non allemand devrait être redevable de ses sommes envers l’Allemagne ?
    Mais c’est payer 2 fois !… c’est quoi cette arnaque!
    Les allemands sont peut être pas contents d’avoir la parité entre un bel euro allemand et un euro de ces PIGS d’italiens, mais c’est le jeu ma pauvre lucette… et ils profitent d’avoir une monnaie sous évaluée.
    Pour moi c’est juste un truc comptable qui montre bien la captation des capitaux et de la richesse des pays du Sud vers l’Allemagne
    Mais les allemands nous la jouent à l’envers … c’est nous les méchants et les coupables… pas eux

      +3

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    • rpc // 29.05.2019 à 16h27

      L’argent fiat (dont l’euro), n’a pas de valeur en soi – intrinseque -, contrairement aux metaux précieux. Ce qui lui donne sa valeur, c’est la confiance que qqn d’autre te fournit un service ou livre une marchandise. En bref, l’argent est du travail sauvegardé. Si tu achètes qqch en Allemagne, ils acceptent les euros francais, donc un droit que les francais retournent un jour une valeur réelle. Ces créances se retrouvent dans les saldes TARGET2.

        +0

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  • Candide // 01.06.2019 à 16h01

    Le moins douloureux serait que chaque pays membre nationalise l’euro : franc, lire, marc etc vaudraient un euro, puis divergeraient en fonction du marché et des budgets nationaux.
    Une sortie concertée de l’euro.

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