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24.mars.201924.3.2019 // Les Crises

Faut-il menacer les GAFA de bloquer leurs services en Europe ? Par Guillaume Champeau

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Source : Guillaume Champeau, 05-03-2019

C’est un passage qui a été peu relevé dans la tribune d’Emmanuel Macron à destination des Européens, qui me paraît pourtant très important. Le Président de la République y énonce la possibilité que l’Union européenne, non seulement « sanctionne », mais carrément « interdise » des services qui violeraient allègrement le RGPD :

Nos frontières doivent aussi assurer une juste concurrence. Quelle puissance au monde accepte de poursuivre ses échanges avec ceux qui ne respectent aucune de ses règles ? Nous ne pouvons pas subir sans rien dire. Nous devons réformer notre politique de concurrence, refonder notre politique commerciale : sanctionner ou interdire en Europe les entreprises qui portent atteinte à nos intérêts stratégiques et nos valeurs essentielles, comme les normes environnementales, la protection des données et le juste paiement de l’impôt ; et assumer, dans les industries stratégiques et nos marchés publics, une préférence européenne comme le font nos concurrents américains ou chinois.

Une telle position est, je crois, un discours nouveau dans une Europe qui n’a jamais osé brandir aussi explicitement cette menace, sans doute d’abord parce que sa culture libérale (au bon sens du terme) l’empêche de la formuler, et ensuite par crainte légitime d’être assimilée à la Chine et au côté obscur des régimes autoritaires.

Il y a 10 ans, il n’y avait guère que l’industrie culturelle confrontée aux sites de piratage pour réclamer aux autorités publiques de prendre des mesures de blocage, inconcevables pour tout le monde – et à commencer par moi. Comme tant d’autres, j’étais entre rire et consternation lorsqu’un artiste de la chanson française, agacé par ce qu’il estimait être une inaction coupable de l’Etat, lançait à Nicolas Sarkozy : « avec internet, on peut faire n’importe quoi. On peut empêcher ces sites d’être utilisables en France. Ils le font bien en Chine« .

L’idée que l’on puisse aller jusqu’à couper des services en ligne en France ou en Europe est restée longtemps inenvisageable, et aujourd’hui encore elle n’est envisagée que pour les infractions les plus graves et les plus graphiques, telles que la publication de contenus pédopornographiques ou d’apologie du terrorisme.

Sans doute c’est heureux, et je ne crois pas avoir changé d’avis. Couper l’accès à un service est une décision gravissime pour les libertés, qui doit n’être prise qu’en ultime recours, lorsque c’est absolument nécessaire, avec une main tremblante et autant de garde-fous qu’il est possible d’imaginer.

Néanmoins, force est de constater que l’Europe n’a pas su, en l’absence de cette menace forte de blocage, faire respecter ses lois et ses valeurs par les entreprises qui se sont accaparées le marché européen dans des proportions folles, profitant du laisser-faire.

Il est incroyable qu’il ait fallu attendre le 25 mai 2018 et l’entrée en application du RGPD pour que les autorités de protection des données disposent enfin des possibilités juridiques de prononcer des sanctions fortes contre les GAFA et autres entreprises qui ont toujours piétiné les règles votées en Europe au nom des Européens. Et il est à craindre que les GAFA continuent à les violer encore longtemps, tant il pourrait être moins coûteux pour eux de provisionner les milliards d’euros d’amendes potentielles à verser que de remettre véritablement et profondément en question leurs façons de faire.

Si vous ne l’avez pas encore fait, il faut lire en détails la décision de la CNIL contre Google du 21 janvier dernier. Elle est à cet égard lumineuse. L’autorité administrative prononce une sanction pécuniaire record, de 50 millions d’euros (indolore pour Google), et surtout énumère beaucoup de points fondamentaux que Google devra changer dans ses façons de faire s’il veut échapper à une nouvelle sanction plus lourde, en France ou ailleurs en Europe. Or le géant de Mountain View a bien sûr fait appel pour ne pas avoir à changer, et est passé maître dans l’art de la dilution du calendrier pour que les sanctions n’interviennent qu’une fois absorbées par l’augmentation de son chiffre d’affaires. Il n’est pas sûr que même le plafond de 4% du chiffre d’affaires mondial risqué en cas de violation grave du RGPD lui fasse prendre un virage à 180°, pas plus à lui qu’à Facebook ou d’autres.

Retrouver la souveraineté

Dès lors, il est vrai que l’Europe doit s’interroger sur son mode d’action et sa façon de faire respecter ses lois et ses valeurs, chez elle, par ceux qui exploitent son marché et ses citoyens. Elle doit trouver les moyens de muscler sa dissuasion.

Le fait qu’une menace d’interdiction existe et soit formulée n’est pas aberrant en soi. Après tout, un restaurant qui ne respecte pas les règles d’hygiène et qui met donc en danger la sécurité de ses clients peut être fermé sans que ça n’émeuve personne. Pourquoi faudrait-il qu’il en aille différemment d’un service qui met en danger la sécurité des données personnelles et les libertés individuelles ?

Mais le problème est qu’on a rendu notre économie et nos vies quotidiennes tellement dépendantes des GAFA que fermer leurs services ferait des Européens les premières victimes d’une telle décision. Il est devenu inenvisageable et probablement pas souhaitable que Google ou Facebook soient bloqués ou même suspendus temporairement en Europe, tant les conséquences en chaîne seraient nombreuses et inestimables.

C’est pour cela que si tant est qu’on la juge légitime, la menace d’une coupure n’est guère crédible (et pour être honnête, je pense qu’Emmanuel Macron le sait très bien et qu’il pense davantage aux équipementiers télécoms chinois qu’aux GAFA lorsqu’il parle d’interdiction). Le piège s’est refermé sur une Europe trop longtemps endormie et passive. Mais il n’est pas trop tard.

Il est fondamental, pour reprendre la main, de parler avec enthousiasme de souveraineté européenne et de la défendre avec vigueur, en soutenant à fond toutes les alternatives européennes qui respectent nos règles. La souveraineté n’est que notre capacité à exercer notre volonté, et nous la perdons. Il faut pour la récupérer détricoter avec méthode nos dépendances technologiques et économiques lorsqu’elles deviennent disproportionnées. Je suis donc heureux de lire Emmanuel Macron lorsqu’il dit vouloir « assumer, dans les industries stratégiques et nos marchés publics, une préférence européenne comme le font nos concurrents américains ou chinois« . C’est absolument fondamental.

Source : Guillaume Champeau, 05-03-2019

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chr bernard // 24.03.2019 à 07h30

Il faudrait tout de même être bien sot pour croire une seconde en la sincérité de cette menace, qui n’est proférée qu’à des fins démagogiques, à la veille des élections européennes !
Cette menace est l’antithèse absolue de tout ce qui fait l’UE, à savoir une soumission absolue aux USA, sous couvert de pratique du « doux commerce » à l’échelle mondiale.
Macron est un menteur professionnel et un comédien, de plus en plus mauvais d’ailleurs, rien d’autre.

27 réactions et commentaires

  • Pol ux // 24.03.2019 à 06h53

    Et en même temps, on défend les traités de libre échange…

      +21

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  • Kiwixar // 24.03.2019 à 07h01

    « Il est devenu inenvisageable et probablement pas souhaitable que Google ou Facebook soient bloqués ou même suspendus temporairement en Europe, tant les conséquences en chaîne seraient nombreuses et inestimables. »

    TINA. Quelque part au XXe siècle, avec tous ces essais atomiques dans l’atmosphère, une mutation importante a eu lieu chez l’homme occidental, désormais d’une lâcheté qui ferait honte à tous ses ancêtres. Soljenitsyne avait souligné ce « déclin du courage » des occidentaux lors de son célèbre discours à Harvard en 1978.

    Lâcheté = hécatombe occidentale lors des prochaines décennies quand la fuite ou la soumission ne suffiront plus, et il faudra combattre.

    En attendant, on en est là, « peur de bloquer Google », « faut faire partie de l’UE sinon on est trop ptits »… etc. C’est à pleurer.

      +60

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    • RGT // 24.03.2019 à 13h40

      Je dirais même que si les « défenseurs de la démocratie et de la vie privée » en avaient on les appellerait « Papy ».

      Suite au vote du « Cloud Act » par les USA les autorités €uropéennes auraient dû strictement interdire TOUS les services des sociétés US et de leurs filiales en Europe.

      Certes, la communication de données sera liée à une « injonction de justice », mais de la justice US seule.
      De plus, quand on connaît les facilités des « agences de sécurité » ce ne sera pour elles qu’une simple formalité si elles se font prendre dans le pot de confiture.

      Donc les USA s’assoient sans problème sur lois de protections de données personnelles (ainsi que celles relatives au « secret des affaires ») des européens sans prendre le moindre risque.

      Ensuite, il ne restera qu’à étendre ces lois pour que tous les ordinateurs de la planète soient concernés au prétexte qu’ils contiennent des « technologies US » et vous pourrez recycler les lois de protection de la vie privée (et celles des entreprises aussi) en sex-toys bariolés.

      La seule solution à ce jour consiste à voter une loi qui interdise strictement à toute société concernée par le cloud-act de s’implanter en Europe et de récolter des données provenant de cette zone géographique.

      Si Gogol et leurs « amis » veulent travailler en Europe, ils devront ouvrir des services par le biais de sociétés 100% européennes totalement hors de portée de la juridiction US.
      Et surtout seront assurées de pénalités financières équivalentes à plusieurs années de profits si d’aventure ils transmettent quelque donnée que ce soit en dehors de l’U€.

      Je rêve…

        +19

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  • chr bernard // 24.03.2019 à 07h30

    Il faudrait tout de même être bien sot pour croire une seconde en la sincérité de cette menace, qui n’est proférée qu’à des fins démagogiques, à la veille des élections européennes !
    Cette menace est l’antithèse absolue de tout ce qui fait l’UE, à savoir une soumission absolue aux USA, sous couvert de pratique du « doux commerce » à l’échelle mondiale.
    Macron est un menteur professionnel et un comédien, de plus en plus mauvais d’ailleurs, rien d’autre.

      +79

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    • Larousse // 24.03.2019 à 08h59

      Bien vu,@chr bernard
      et puis les pays s’ils le veulent sont en mesure de créer leur internet « toile » national à l’heure où les technologies sont plus efficaces que dans les années 90, avec des « pont-levis » ou filtres vers la toile internationale. La « menace de Macron » avec son discours sur l’UE est donc un effet de propagande, creux. Il n’agira jamais.

        +18

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      • chr bernard // 24.03.2019 à 09h11

        Mais vous êtes fou : créer notre toile nationale, ou même européenne ? Comme les méchants Russes sont en train de le concevoir ! Scandale dans la famille… 😉

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        • MDacier // 24.03.2019 à 15h09

          Se souvenir de l’amateurisme impressionnant du lancement de Géoportail en 2006 (pourtant seulement un an après Google Maps) …

          Autant l’hégémonie des GAFA est scandaleuse, autant il faut reconnaître que bcp d’entre nous se passeront difficilement de Office, Google Maps, Gmail et co.
          🙁

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          • Narm // 24.03.2019 à 18h47

            clair
            vous avez d’autres mails , surtout libre office
            si c’est pour du pro, passez sous linux, il y a plusieurs versions bureautique

            https://degooglisons-internet.org/fr/

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          • Alfred // 24.03.2019 à 19h35

            Grand utilisateur de Géoportail je ne le trouve pas si mal. Géoportail et gogole maps sont complémentaires de toutes manieres et pas à opposer. (Et croyez moi vous avez beaucoup plus d’informations utiles dans Géoportail.
            S’il ne devait en rester qu’un).

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          • libre // 25.03.2019 à 10h22

            « …il faut reconnaître que bcp d’entre nous se passeront difficilement de Office, Google Maps, Gmail et co… »
            ???
            Office => libre office et autres.
            Google mapps => pour quel usage? Pour la plupart d’entre eux, et même plus (google peut-il superposer les limites du cadastre à une vue satellite?) : Geoportail
            Gmail: alors là? Ceux qui, à leurs débuts se faisaient casser la sécurité tous les 6 mois? Non, vraiment? Enfin pour avoir un mail qui fonctionne on a plein de choix, y compris les mx planx d’ovh…
            Et co? Et conneries? Et quoi? Il y a longtemps que le « mondu du Libre » ouvre la voie, d’ailleurs, du coté de vos sponsors on ne se prive pas pour lui piquer le bon, d’où sort Androïd selon vous?
            [modéré]

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  • Léon Meynet // 24.03.2019 à 07h43

    Evidemment, la question ne se pose pas. Cela va de soi. Si le GAFA était européen, il y a longtemps que les américains auraient appliqué cette mesure!

      +30

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  • tchoo // 24.03.2019 à 07h49

    Bienheureux Guillau6 qui croit encore à la sincérité de Macron
    Et qui s’imagine ne pas pouvoir vivre sans Google et Facebook.
    Quel magnifique triomphe des GAFA que faire croire a des supposée intelligents qu’ils sont indispensable à la vie

      +30

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  • Alfred // 24.03.2019 à 07h58

    Tout est possible avec une population et des dirigeants courageux, cohérents et cohésifs.
    La France seule pourrait se couper des « gaga » et développer ses propres solutions. Il suffirait « simplement » d’en supporter le coût qui paraît faramineux à certains et qui est pourtant très faible: un fort inconfort et une baisse relative du niveau de vie. Après une période d’invedtissement et de construction le pays en sortirait plus fort. Exactement comme la Russie dans le domaine agroalimentaire. Nous ne sommes pas en train du parler du Malawi de gens cassant des cailloux le long des routes pour boucher des nids de poules ou vivant au bord d’égouts à ciel ouvert. Nous sommes en train de parler d’un pays dont la population présente hérite d’une forte densité d’infrastructures et possède encore malgré son abrutissement consommé une forte proportion de gens formés et mal utilisés voire pas utilisés.
    (Après prendre comme point de départ à une réflexion quelconque un grumeau de la logorrhée de l’incontinent verbal c’est aimer le cocufiage ou y participer).

      +14

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  • astap66 // 24.03.2019 à 08h10

    Sauf que ses menaces ne se font pas au nom du bien commun mais pour préserver les rentes de « l’industrie culturelle ». Alors qu’une licence globale, bien construite, aurait le mérite de financer aussi la création et ne renforcerait pas les monopoles. Quand on y pense; Si la licence globale avait été choisie, au début d’internet, comme certains le préconisaient, plutôt que des conneries comme hadopi, la domination des GAFA serait elle ce qu’elle est aujourd’hui ?

      +6

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  • Bèbert le fou // 24.03.2019 à 08h14

    Que voilà de belles louanges tressées en l’honneur d’Emmanuel Macron ! Rien que ce constat rend éminemment suspect le contenu de l’article. Et effectivement, nous ne sommes pas déçus quand on voit apparaître des appels à la souveraineté de l’Europe. Parler avec autant d’enthousiasme de quelque chose qui n’existe pas est devenu commun dans nos sociétés. C’est ainsi que l’on parle de droit au travail, de droit au logement, etc. On encense les choses qui disparaissent.
    Seul la nation peut nous sauver, pas l’Europe. Afin de répondre à tous ceux qui diraient que la nation, c’est le nationalisme, il suffit de répondre que définir un étage supplémentaire ne fait que reporter le problème si problème il y a.

      +23

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    • Yannis // 26.03.2019 à 01h56

      Certes, sauf qu’un chantier de l’envergure d’un Internet bis impliquerait l’Europe entière pour être réellement effectif. USA, Chine, Russie, nous sommes à l’échelle de continents ici plus que de pays. Du moins c’est un projet qui a été pensé certainement par une foultitude de d’informaticiens d’experts en Europe, et qui est mort quelque part dans l’UE virtuelle et idéale, entre Bruxelles et Strasbourg.

      Il faut un peu de réalisme quand au développement d’une telle technologie (un peu facile de croire qu’en un clic tout est faisable aujourd’hui..) mais même si cette autonomie technologique est absolument nécessaire, notamment quand l’Empire us sera réellement à l’agonie, nous entrainant un peu plus loin dans le gouffre, pour l’instant c’est plié et pour un bon moment.

        +0

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  • Brigitte // 24.03.2019 à 08h29

    Macron la marionnette à qui l’on fait dire des choses que des gens aimeraient entendre…..en vue des élections prochaines, pour croire encore et toujours à l’UE. Par exemple qu’elle pourrait devenir indépendante et même coercitive vis à vis des monstres transnationaux « made in USA » , grâce à la France dont les principes émancipateurs sont toujours chevillés au corps……ah ah ah!!!
    Pleurer ou rire, entre les deux on ne saurait que choisir.
    Merci Monsieur Champeau pour votre analyse critique et pertinente. Allez, au suivant!

      +27

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  • chr bernard // 24.03.2019 à 09h59

    Je relève que monsieur Champeau est « Actuellement Directeur Ethique et Affaires Juridiques de Qwant, le moteur de recherche européen qui protège votre vie privée »

    Or, je découvre sans un article de presse que « scanner et indexer toutes les pages du web est un travail colossal qui nécessite beaucoup d’investissements. C’est la raison pour laquelle Lilo, Ecosia ou encore DuckDuckGo font tous appel aux algorithmes ou aux serveurs de Google, Yahoo, Bing ou Amazon. Dans le cas de Qwant, leur volonté de créer petit à petit leur propre index est l’élément qui permet, selon son PDG, de leur assurer une réelle indépendance. Mais la tâche est longue. » (https://parismatch.be/lifestyle/technologie/135179/pourquoi-qwant-ne-fera-pas-trembler-google)

    Qwant est-il vraiment indépendant techniquement des GAFA ? dans la négative, cela expliquerait qu’il trouve la menace (dont il ne voit pas l’impossibilité politique) défavorable aux Européens …

      +6

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  • Dieselito // 24.03.2019 à 11h54

    Une fois de plus le correcteur orthographique est mal calibré: On dit GAFAM pas GAFA. Ces derniers ne valent que par le M..anquant….. Danc ce milieu Supprimez ce M et le reste tombe de fait.

      +9

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  • nulnestpropheteensonpays // 24.03.2019 à 12h53

    si les gafa quittaient l’Europe ce serait l’occasion pour des moteurs de recherche ou des face book a l européenne de voir le jour et surtout de se developper .

      +3

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  • Max // 24.03.2019 à 13h51

    Le dessous des cartes a fait un reportage intéressant sur le sujet des GAFA + (Microsoft).
    https://www.youtube.com/watch?v=BSgcKBintiY
    A part la Chine et la Russie, qui ont mis, ou sont en train de mettre des outils alternatifs, nos gouvernements n’ont pas la volonté de s’y opposer, ils sont (nous sommes) accros et les GAFAM des USA sont encore plus terrifiants que les GAFA chinois en effet tout désaccord juridique se règle aux USA.
    Et ca va sur tous les aspects industriels et commerciaux ainsi la boite ou je bossais (Renault-Trucks) pour commercer avec les USA, chaque année devait et doit encore y envoyer la totalité de ses pièces comptables, tout ceux qui veulent commercer avec les USA y sont également soumis.
    Toutes les fois que vous utilisez votre carte de crédit Visa et Mastercard ca va dans un Cloud aux USA (Je crois que pour s’en protéger ne prendre qu’une Carte bleue Française).

      +7

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    • vert-de-taire // 24.03.2019 à 17h08

      plus depuis que les ‘etats-unis’ ont acheté (puis revendu) le fabriquant de cartes à puce…. gemplus..
      ils n’ignorent plus rien, ajoutez l’OS de micro$oft ci$co … les DNS

        +2

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  • Louis St.O // 24.03.2019 à 14h15

    Déjà commençant par ce qui existe en France avant qu’il ne soit vendu à l’étranger par manque d’utilisateurs.
    Moi je n’utilise que QWANT qui est un moteur de recherche FRANÇAIS. Et qui me garantie ma vie privée.
    Donc si vous voulez que des produits concurrents aux GAFAM puissent un jour exister commençant par les utiliser.

      +3

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  • Louis Robert // 24.03.2019 à 15h25

    1. — « Quelle puissance au monde accepte de poursuivre ses échanges avec ceux qui ne respectent aucune de ses règles ?… »

    Mais enfin la France d’abord! Que ce soit encore une puissance, mondiale et souveraine est du reste fort discutable… et discuté. La Chine accepte, elle aussi, mais… première économie mondiale, elle impose impitoyablement ses règles en Chine même, et se permet, sans un mot, de cesser ses échanges avec tout partenaire déraisonnable, parfois pour très longtemps.

    2. «… discours nouveau dans une Europe qui n’a jamais osé brandir aussi explicitement cette menace, sans doute d’abord parce que sa culture libérale (au bon sens du terme) l’empêche de la formuler, et ensuite par crainte légitime d’être assimilée à la Chine et au côté obscur des régimes autoritaires »?

    Allons donc. Le manque de courage et la servilité ne risquent pas de faire que l’on assimile les pays européens à la Chine, bien au contraire.

    3. Et puisqu’il est tellement question de la Chine ici comme ailleurs, ces temps-ci, je me permets d’attirer l’attention sur une rencontre très sereine et très pertinente sur la Chine d’hier et d’aujourd’hui, tenue tout récemment au George Washington University. Oui, USA….

    « CGTN town hall explores China’s rise to prominence »

    https://america.cgtn.com/2018/12/19/cgtn-town-hall-explores-chinas-rise-to-prominence

    J’ose espérer que la grogne passée, et le « péril jaune » loin derrière, il s’en trouvera de semblables tenues en France très bientôt. Après l’épidémie de russophobie, ça nous changera d’une nouvelle épidémie, déjà annoncée, prédite même, de sinophobie cette fois.

      +4

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  • Narm // 24.03.2019 à 18h48

    propagande electorale…….
    ils n’y pensent même pas

    https://degooglisons-internet.org/fr/

      +0

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  • Dieselito // 25.03.2019 à 13h09

    Uniquement dans le cadre-prison de l’appartenance à l’UE. Donc plus du tout indépendant ni politiquement ni économiquement….

      +0

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  • Rémy // 25.03.2019 à 13h34

    Google tisse sa toile depuis longtemps de manière discrète et sournoise : couper l’accès à Google ça n’est plus seulement fermer un moteur de recherche, cela revient aujourd’hui à mettre au tapis la quasi-totalité des sites internets et services associés grâce à plein d’outils mis à disposition gratuitement par Google et que tous les sites utilisent :
    – les polices d’écriture des sites sont chargées à partir des serveurs de Google
    – les services de géolocalisation et les plans affichés sur les sites
    – les Captcha pour sécuriser les connexions
    – les vidéos Youtube insérées
    – … (la liste pourrait sans doute être allongée par quelqu’un de plus calé que moi)

    Et sans oublier gmail (qui scanne toute notre correspondance).

    Pourtant, il existe des alternatives pour tous ou presque ces outils. C’est souvent moins efficace, mais il serait peut-être temps d’y réfléchir avant que Google ne se décide à utiliser cet énorme pouvoir : au bout d’un moment c’est eux qui menaceront de couper et les dégâts potentiels seront tellement énormes qu’il faudra leur dire Amen.

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