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30.août.201930.8.2019 // Les Crises

Images, causes réelles, effets, importance…: démêlez le vrai du faux sur les incendies en Amazonie

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Source : RTBF, Xavier Lambert, 26-08-2019

Images, causes, effets, ampleur réelle,…: démêlez le vrai du faux sur les incendies en Amazonie – © Tous droits réservés

Fausses photos, noms d’oiseaux entre les présidents brésilien Jair Bolsonaro et français Emmanuel Macron, thèses complotistes, accusations fantaisistes : les incendies en Amazonie font depuis quelques jours l’objet de nombreuses polémiques, controverses, mais aussi de quelques fantasmes. On a essayé de démêler pour vous le vrai du faux, en gardant l’esprit le plus critique possible, en 10 affirmations vérifiées :

1°) La plupart des images spectaculaires, sur les réseaux sociaux, montrant des forêts en flammes en Amazonie, jusqu’ici étaient fausses : VRAI

Nous y avons déjà consacré un article : énormément de photos circulant sur les réseaux sociauxpour sensibiliser les citoyens aux incendies en Amazonie étaient fausses. Pas fausses dans le sens truquées, mais dans le sens où elles ont été prises soit à une autre période, soit carrément hors de l’Amazonie.

Pas nécessairement par volonté de désinformation, comme le soulignait Patrick Verviers, Président du Conseil supérieur de l’éducation aux médias, dans Matin première : mais plutôt parce qu’on a cherché à illustrer son post avec une photo spectaculaire, sans vérifier la source.

Images, causes, effets, ampleur réelle,…: démêlez le vrai du faux sur les incendies en Amazonie – © Tous droits réservés

Le problème, c’est que jusqu’ici, des photos spectaculaires comme on a l’habitude d’en voir des feux de forêt en Europe du Sud ou en Amérique du Nord, il n’y en avait tout simplement pas. Notamment parce qu’on est ici face à des feux de végétation, au bord d’une forêt humide, où les arbres ne « flambent » pas, à moins d’avoir été coupés auparavant (voir ci-dessous).

D’où la tentation de reprendre ces photos, comme dans le tweet ci-dessus. Même Emmanuel Macron s’est visiblement trouvé dans le cas, lui qui a illustré d’une photo datant de plus de 15 ans son appel à réagir au G7…

2°) Toutes les photos qui circulent sur l’Amazonie sont des faux, on n’a aucune preuve que ça brûle : FAUX

Ce n’est pas parce que certaines photos sont faussées qu’on peut douter du fait. Les images satellites de la NASA sont elles, incontestables. Ce sont d’ailleurs les données recueillies par les satellites qui ont permis d’objectiver les cris d’alarmes lancés par les ONG : oui, il y avait bien un nombre important d’incendies, largement supérieur aux années précédentes à la même période.

D’autre part, à défaut d’arbres en flammes, l’agence AFP a fourni un certain nombre de photos récentes avec d’impressionnantes colonnes de fumée.

Photo aérienne de feux dans la forêt amazonienne à environ 63 km de Porto Velho, dans l’Etat septentrional brésilien de Rondonia, le 23 août 2019 – © Carl DE SOUZA AFP

Et enfin, l’association Greenpeace vient de diffuser une série de photos assez impressionnantes des dégâts causés par les incendies. Il s’agit certes d’une organisation politiquement engagée, mais dont les sources et documents ont toujours jusqu’ici été jugés fiables.

Images, causes, effets, ampleur réelle,…: démêlez le vrai du faux sur les incendies en Amazonie – © Tous droits réservés

3°) Les incendies en Amazonie produisent tellement de fumée qu’ils ont plongé Sao Paolo dans le noir : FAUX

Ça a été un des exemples donnés pour montrer les conséquences de ces incendies : cette grande ville brésilienne plongée dans l’obscurité, c’était l’Amazonie qui brûlait.

3°) Les incendies en Amazonie produisent tellement de fumée qu’ils ont plongé Sao Paolo dans le noir : FAUX
Ça a été un des exemples donnés pour montrer les conséquences de ces incendies : cette grande ville brésilienne plongée dans l’obscurité, c’était l’Amazonie qui brûlait.

Sauf que, a rectifié 20minutes.fr, c’était loin d’être le seul facteur. « C’était la combinaison de deux facteurs : un air froid, provenant de l’océan, dans les couches les plus basses de l’atmosphère, et un air chaud et pollué venant de l’ouest qui a apporté de la suie « , a expliqué au site français Franco Nadal Villela, météorologiste à l’Institut national de météorologie du Brésil (INMET).

Cette suie aurait « augmenté l’humidité de l’atmosphère », contribuant à assombrir les nuages. Ce phénomène avait été observé pour la dernière fois en 2010. De plus, les incendies qui touchent massivement le Brésil ne sont pas tous localisés en Amazonie, comme le montre là aussi la carte satellite de la NASA.

4°) Il y a des endroits dans le monde où il y a plus d’incendies qu’en Amazonie, et dont on ne parle pas : VRAI

Images, causes, effets, ampleur réelle,…: démêlez le vrai du faux sur les incendies en Amazonie – © Tous droits réservés

Une nouvelle fois, les cartes satellites sont parlantes : en ce moment, il y a plus d’incendies en Afrique subsaharienne et à Madagascar, qu’en Amazonie. Bloomberg a fait le décompte pour la période du 22 au 24 août : on dénombrait 6.902 incendies en Angola au cours des dernières 48 heures, contre 3.395 en République démocratique du Congo et 2.127 au Brésil.

Si on en parle peu, c’est que ces feux « de saison » sont courants : ils ne sont pas dus à la sécheresse ni à la pollution, mais bien aux pratiques agricoles. La « culture sur brûlis », technique peu coûteuse et facile à appliquer, consiste à couper le bois puis le brûler. La couche de cendres fournit aux terres défrichées une couche riche en nutriments pour aider à fertiliser les cultures.

5°) Les incendies en Amazonie sont les plus graves parce que c’est le poumon de la planète : FAUX, mais…

OK, il y a plus d’incendies en Afrique, mais ici, c’est plus grave, car l’Amazonie est le « poumon de la planète », a-t-on pu lire.

Or, les scientifiques contestent cette appellation pour la forêt amazonienne. Car oui, les arbres « consomment » du CO2, mais surtout en phase de croissance. Les forêts produisent de l’oxygène, mais elles en consomment aussi. Et même si l’Amazonie est la plus grande forêt tropicale du monde, elle ne représente que 10% des forêts mondiales également émettrices d’oxygène. « Et surtout, le producteur numéro 1 d’oxygène, c’est l’océan, souligne le professeur Alain Pave, ex-directeur du programme Amazonie du CNRS, au Huffington Post. Il fournit à lui seul la majorité de l’oxygène que nous respirons« .

Là où la déforestation et les incendies en Amazonie sont inquiétants, c’est plutôt pour la biodiversité, rappelle le Huffington : « Un quart des espèces mondiales y sont présentes, soit quelque 30.000 espèces de plantes, 2500 de poissons, 1500 d’oiseaux, 500 de mammifères, 550 de reptiles et 2,5 millions d’insectes« .

6°) Une forêt humide ne peut pas brûler : VRAI et FAUX

C’est une remarque que beaucoup d’internautes nous ont adressée : « L’Amazonie ne peut pas brûler, car il s’agit d’une forêt humide« . La remarque est pertinente, et c’est justement ce qui explique que les images des feux en Amazonie sont bien moins spectaculaires que d’autres, comme expliqué plus haut. « En général les feux ne rentrent pas dans les forêts. Une forêt tropicale n’est généralement pas inflammable« , car elle est humide, a expliqué Jeffrey Chambers, spécialiste des forêts tropicales, à l’AFP.

L’essentiel des feux actuellement actifs en Amazonie sont donc des feux de végétation, volontaires. Quand le feu parvient à pénétrer dans la forêt « primaire« ,, intacte, il reste souvent contenu à la végétation au sol et n’atteint généralement pas le sommet des arbres, 30 mètres plus haut. Mais l’effet peut être terrible, même retardé : les blessures aux troncs des arbres mettront du temps à les faire périr…

7°) Les incendies sont un phénomène habituel à cette période de l’année : VRAI, mais…

C’est un des arguments de Jair Bolsonaro pour minimiser l’importance de cette vague d’incendies : « Nous sommes dans une saison traditionnellement chaude, sèche, avec des vents forts durant laquelle, malheureusement, des incendies se produisent chaque année dans la région amazonienne« .

Sur ce point précis, il n’a pas tort : « Chaque année, le nombre d’incendies et de parcelles défrichées augmente en juillet au Brésil, explique Catherine Aubertin, économiste de l’environnement, au Monde. Ce n’est pas un hasard : cela correspond à la fin de la saison des pluies. C’est le moment où sont mises à feu des zones déjà travaillées par l’homme – en particulier pour l’entretien des pâturages – et où on transforme des forêts en espaces cultivables. La déforestation se fait en retirant d’abord le bois d’œuvre, puis en brûlant le reliquat de végétation. Les départs de feux ont aussi augmenté en flèche du fait d’une très importante sécheresse cette année. »

Cette augmentation saisonnière est très visible sur ce graphique :

Images, causes, effets, ampleur réelle,…: démêlez le vrai du faux sur les incendies en Amazonie – © Tous droits réservés

8°) Il y a déjà eu des années où on a enregistré plus d’incendies : VRAI, mais…

C’est un autre argument des supporters du président brésilien Jair Bolsonaro : les 79.000 incendies évoqués pour 2019 ne constituent pas du tout un record. Sur une perspective historique, c’est vrai. Comme le montre cette infographie du Monde, le nombre d’incendies était beaucoup plus important au début des années 2000, quand la déforestation battait son plein. Mais c’est quand même le plus grand nombre depuis 2011…

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9°) La hausse du nombre d’incendies en Amazonie est due à la politique de Bolsonaro : VRAI et FAUX

Difficile de répondre objectivement à cette question : les spécialistes ne sont pas tous d’accord sur les causes exactes de cette hausse. Mais la plupart s’accordent sur le fait que ceux-ci sont liés à la déforestation, et aux pratiques agricoles qui y sont liées.

C’est là que la politique de Bolsonaro entre en ligne de compte. Ce n’est bien sûr pas lui qui a initié, ni inventé la déforestation. Celle-ci a vraiment commencé dans les années ‘70, et n’a cessé d’augmenter jusqu’en 2004 : environ 28.000 kilomètres carrés de forêts avaient été défrichés rien qu’au Brésil cette année-là. Mais depuis, elle était en stagnation. Avant de reprendre en 2014, mais sans jamais atteindre les pics de la décennie précédente. Pour de nombreux scientifiques,l’inversion de tendance est inquiétante. Rien qu’en juillet 2019, plus de 2.000 km² ont disparu, contre moins de 1200 en 2018, et moins de 500 de 2010 à 2014. L’inversion de la tendance date donc d’avant l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro, mais elle s’accentue.

La dégradation de la forêt ne vient d’ailleurs pas seulement de la déforestation : il y a aussi les effets du changement climatique, et des phénomènes toujours plus fréquents tels que ‘El Niño’, qui apportent beaucoup de sécheresse en Amazonie.

Ce qu’on peut reprocher à Bolsonaro, c’est de n’avoir rien fait pour contrer cette déforestation, voire de l’avoir encouragée au profit de projets agro-industriels ou d’équipements. L’une des premières mesures de Bolsonaro a ainsi été de placer l’agence de protection de l’environnement sous la tutelle du ministère de l’agriculture, et ainsi d’affaiblir considérablement sa marge de manœuvre. Le nombre de sanctions pour déforestation illégale (amendes, saisie et destruction du matériel) a baissé de 20% les six premiers mois de l’année 2019, rapporte le New York Times.

De là à dire que la hausse d’incendies actuelle est entièrement due à Bolsonaro, c’est aller un peu loin : il faut bien constater sur les cartes de la NASA que les incendies sont proportionnellement tout aussi nombreux au Pérou ou en Bolivie, et que là, la politique de Bolsonarao ne peut en aucun cas être invoquée. D’autre part, les incendies au Brésil ne se limitent pas à l’Amazonie et touchent aussi de façon importante le sud du pays…

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10°) La hausse du nombre d’incendies est liée aux ONG : FAUX

Le président brésilien Jair Bolsonaro a été jusqu’à insinuer que des ONG pourraient avoir provoqué les feux qui affectent actuellement l’Amazonie afin d' »attirer l’attention » sur la suspension par Brasilia des subventions à la préservation du « poumon de la planète« .

Mais il s’agit d’une accusation purement gratuite, il n’avance pas la moindre preuve de ce qu’il dit et n’étaie absolument pas son raisonnement, si ce n’est en disant que c’est « ce qu’il ressent.

Difficile de donner du crédit à cette chimère : le nombre de départs est tel, et la localisation des feux est tellement étendue, dans un nombre incroyable de municipalités, qu’ils ne peuvent être le fait des ONG, jamais assez nombreuses au Brésil que pour avoir déclenché tout ça…

Source : RTBF, Xavier Lambert, 26-08-2019

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Commentaire recommandé

Patrick // 30.08.2019 à 10h03

Il est clair que au vu de la campagne politico-médiatique tournée uniquement contre le Brésil et Bolsonaro , on a bien compris qu’il était l’ennemi à abattre.

Comme de toute façon, la réunion du G7 était vouée à l’inaction et à l’inutilité , il fallait bien trouvé un écran de fumée ( désolé pour le jeu de mots ) pour masquer cet échec.
Super Manu espérait faire d’une pierre deux coups mais il est si peu crédible et ses arguments sont démontés si facilement qu’il en devient pathétique.

52 réactions et commentaires

  • yann // 30.08.2019 à 07h42

    Ca ne dit pas ce que l’on gagne si on répond juste aux dix questions, et en plus il y a déjà les réponses.
    Pas très intéressant.

      +5

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  • tchoo // 30.08.2019 à 08h31

    Merci de cette précision qui nous permet de vérifier qu’il s’agit bien d’une campagne à visée politique qui comme toujours ne s’embarrasse pas de morale.
    Roani dénonçait les incendies volontaires en Amazonie il y a plus de 30 ans

      +21

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    • Patrick // 30.08.2019 à 10h03

      Il est clair que au vu de la campagne politico-médiatique tournée uniquement contre le Brésil et Bolsonaro , on a bien compris qu’il était l’ennemi à abattre.

      Comme de toute façon, la réunion du G7 était vouée à l’inaction et à l’inutilité , il fallait bien trouvé un écran de fumée ( désolé pour le jeu de mots ) pour masquer cet échec.
      Super Manu espérait faire d’une pierre deux coups mais il est si peu crédible et ses arguments sont démontés si facilement qu’il en devient pathétique.

        +42

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      • azuki // 30.08.2019 à 12h04

        Ben oui, il est arrivé au pouvoir dans des conditions invraissemblables, en coup d’état « soft » activement soutenu par Ceux-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et les multinationales/grands-propriétaires. Il ne faut pas oublier que ces gens ne vous soutiernnent que quand ça les arrange, et n’ésitent pas à vous évincer ou à vous assassiner des que ça les dérange, et ce en vous assurant leur soutient indéfectible en même temps qu’ils commandent les assassins.

        Le Moyen Orient et l’Afrique sont pleins d’exemples récents.

          +18

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        • vert-de-taire // 31.08.2019 à 13h49

          **Le Moyen Orient et l’Afrique sont pleins d’exemples récents.**

          et anciens.
          et ici aussi.

          C’est consubstantiel des pouvoirs sans contre-pouvoir,
          menés par des salauds intouchables de par un système judiciaire paralysé.

            +2

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  • Sandrine // 30.08.2019 à 09h06

    « Greenpeace (…) dont les sources et documents ont toujours jusqu’ici été jugés fiables » .Faux…
    En 1993, un documentaire de Magnus Gudmunsson « The rainbow Man » montrait l’utilisation par Greenpeace de films truqués, notamment sur la chasse aux phoques avec des scènes extrêmement douloureuses impossibles à prendre sur le vif sans mise en scène préalable… Donc en clair, Greenpeace a organisé des souffrances inutiles sur des animaux pour tourner un film dont le but était de dénoncer la chasse de ces mêmes animaux.

      +26

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    • julien // 30.08.2019 à 09h39

      greenpeace est une arnaque, Paul Watson l’a souvent dénoncé. seul Sea Sheperd fait vraiment le boulot !!

        +22

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      • azuki // 30.08.2019 à 12h11

        Partiellement une arnaque, il y a plein de gens de bonne volonté qui malheureusement se font manipuler et servent de «couverture» malgré eux.

        On aurait par exemple pu dire ça du PC a une autre époque, avec un base pleine de gens formidable et une dichotomie complète avec les gens de l’appareil.

        Et c’est vrai que tous ces gens formidable sevraient avoir une vigilance constante et le devoir de ne pas se laisser manipuler. Hélas les gens de bonne volonté sont souvent trop confiant, c’est par nature : Passer son temps à essayer d’aider les autres laisse vulnérable à ceux qui passent leur temps a essayer de baiser les autres.

          +15

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    • Emmanuel Grenier // 30.08.2019 à 14h56

      Tout à fait Sandrine. Il y a aussi l’affaire du Brent Spar, la plateforme de Shell, accusée par Greenpeace avec des chiffres trafiqués.
      Disons que les journalistes ont toujours un préjugé favorable pour Greenpeace. Je suis le seul journaliste français à avoir été attaqué en diffamation par Greenpeace. Ils ont perdu les deux premiers procès et ont laissé tomber les suivants…

        +13

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      • vert-de-taire // 31.08.2019 à 14h07

        Alors profitons en puisque nous avons des spécialistes.

        Quelles sont les intentions cachées de Greenpeace ?

        Merci de nous éclairer, nous autres, consommateurs de fausses nouvelles.

          +0

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        • Sandrine // 31.08.2019 à 16h37

          @vert de taire, le ton de votre commentaire n’indique pas que vous soyez véritablement disposé à vous laisser « éclairer » de bonne grâce.
          Essayez cependant de prendre un peu de recul et de vous abstraire un instant du caractère éblouissant de « l’icone Greenpeace ».
          Ne trouvez-vous pas étrange ce besoin de convaincre à tout prix, au besoin par des images mensongères et des chiffres falsifiés dont la principale vertu semble être d’agir comme un electro-choc auprès des masses abruties (et facilement terrifiées) que nous sommes? Si l’on rajoute à ça le caractère « d’empire économique» de cette grosse multi-nationale de l’environnement, ne pensez-vous pas qu’on peut assez facilement se dire qu’il y a comme qui dirait « anguille sous roche »?
          Alors vous me direz, ce sont des militants, ils sont passionnés, le « principe de précaution », tout ça, tout ca…
          D’accord, mais je trouve personnellement que ça ne sent pas très bon…
          1/2

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        • Sandrine // 31.08.2019 à 16h39

          2/2
          Le souci de l’écologie à une propriété extraordinaire : tout en étant parfaitement compatible avec des visions du monde aristocratiques, eugénistes et malthusiennes typique des plus hautes sphères de la classe dominante, il caresse aussi l’extrême-gauche (qu’elle soit d’obédience marxiste ou plus libertaire) dans le sens du poil. Il lui parle son langage, il lui fournit des arguments inespérés, un sens a sa lutte renouvelé…

          Et voilà donc le peuple de nouveau uni derrière une seule cause ; la lutte des classe enfin résolue dans un combat à mort commun contre un ennemi civilisationnel, quasi-mystique… Inespéré, vraiment; pile ce qu’il fallait pour que tout change sans que rien ne change!

            +5

          Alerter
  • charles // 30.08.2019 à 09h27

    >9°) La hausse du nombre d’incendies en Amazonie est due à la politique de Bolsonaro : VRAI et FAUX

    > Difficile de répondre objectivement à cette question : les spécialistes ne sont pas tous d’accord sur les causes exactes de cette hausse. Mais la plupart s’accordent sur le fait que ceux-ci sont liés à la déforestation, et aux pratiques agricoles qui y sont liées.

    A l’image de notre société, s’attaquer aux détails, les éplucher, ergoter, contre ergoter, même les plus insignifiants, susciter les polémiques les plus inutiles, pour ne pas parler du fond du problème, de la dynamique générale.

    A jouer les idiots de la sorte, l’auteur aurait pu se contenter de demander « les brésiliens sont ils tous des pyromanes ? »…

    Pendant ce temps les mêmes désirs, avec les mêmes méthodes, produisent les mêmes effets. La déforestation d’un pays par son peuple c’est classique dans l’histoire. Toutes ces déforestations avaient une raison commune, la surpopulation au service du productivisme.

      +7

    Alerter
    • Sandrine // 30.08.2019 à 09h49

      « Toutes ces déforestations avaient une raison commune, la surpopulation au service du productivisme. » Vrai et faux : en France, le moyen-age a été une période intense de déforestation.. L’ile de Pâques était était très boisées avant le XVe siècle (et ce ne sont pas les méchants colons industrialistes qui l’on ratiboisée)… donc la taille de la population humaine joue certes un rôle dans le déboisement mais la sur-population n’est pas une conséquence du productivisme (c’est même probablement l’inverse)

        +6

      Alerter
      • Patrick // 30.08.2019 à 10h10

        Dans l’agriculture non mécanisée il faut des bras donc il faut faire des enfants.
        Si on produit plus , on peut nourrir plus de monde donc être plus nombreux , donc on va produire plus … donc il faut récupérer plus de terrain …

          +6

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        • Sandrine // 30.08.2019 à 10h18

          L’agriculture non mécanisée peut-elle etre désignée comme « productiviste »?
          Le productivisme à mon sens, c’est quand on produit pour produire (dans une optique de croissance économique comme but principal). Quand on a beaucoup d’enfant parce que leur travail permet de tous les nourrir (et donc on ne se sent pas obligé d’éliminer des « bouches » qui ne pourraient pas être nourries correctement), c’est un peu différent non?

            +3

          Alerter
          • rolland // 30.08.2019 à 12h10

            La permaculture est quelque chose comme dix fois plus productive que l’agriculture industrielle..

              +10

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      • RGT // 30.08.2019 à 10h22

        Une chose est certaine : Toutes ces cultures sur brûlis dans des zones chaudes sont un véritable désastre écologique
        Et pour une simple raison : L’épaisseur de terre arable est très faible dans ces écosystèmes chauds et humides car la végétation endémique n’a PAS besoin d’une épaisseur de terre « végétale » importante car elle n’a PAS besoin de stocker des nutriments et des oligo-éléments pour des périodes de « disette ».
        Cette végétation consomme immédiatement les nutriments du sol ce qui fait que ce dernier est très peu fertile pour des plantes qui ne sont pas adaptées à cet écosystème.

        Le résultat ?
        Les plantes que l’homme utilise pour ses besoins propres ne son PAS adaptées à ce milieu et vont en quelques années (parfois en une seule) consommer TOUTES les ressources de ce sol qui deviendra rapidement STÉRILE, même pour les plantes naturelles locales.
        Et comme la fertilisation artificielle de ces sols pour les rendre compatibles avec les cultures humaines est totalement ruineuse, les agriculteurs se contente de déplacer leurs parcelles en déforestant plus loin pour continuer leur activité sans se ruiner.

        Il y a donc un « front » de cultures qui progresse le long de la bordure de la forêt, la grignotant au fil du temps. Front qui est suivi d’un désert stérile qui mettra des dizaines d’années (voire des siècles) avant de se reconstituer car les graines des plantes adaptées à ces sols ne peuvent pas traverser la « barrière » des cultures humaines qui progresse largement plus vite que la régénération naturelle compensatrice.

        La solution ?

        Elle consisterait à se contenter de fertiliser durablement les terres déjà détruites mais les paysans locaux n’en ont pas les moyens et les grosses entreprises agro-alimentaires ne veulent pas altérer leurs profits.

        Une autre alternative consisterait à cultiver des plantes comestibles pour les humains adaptées à ces terres mais le gros problème c’est que les principaux clients qui sont « occidentaux » n’en voudraient pas car elles ne correspondent PAS à leurs besoins.

        Si au moins les états de la région décidaient de ne faire QUE des cultures adaptées aux particularités locales ET destinées à nourrir leur propres populations (il vaut mieux manger des rutabagas tous les jours que d’avoir faim) le problème pourrait être contenu.

        Mais bon, comme les dirigeants sont obnubilés par leur balance commerciale extérieure et le besoin d’exporter à tout va pour faire rentrer les devises utiles aux ploutocrates le problème n’est pas près d’être résolu.

          +35

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        • Olibrius // 30.08.2019 à 12h58

          « L’épaisseur de terre arable est très faible dans ces écosystèmes chauds et humides  »
          En fait le problème est surtout qu’une fois mis à nu ce sol très mince va subir une latéritisation (ou latérisation) et devenir stérile (formation d’une carapace que les racines ne peuvent pénétrer).

          Le problème est aussi que la déforestation amazonienne concerne 20% de sa superficie originelle et que chaque année, ce pourcentage augmente. Donc peu importe le passé, à tout moment il peut se produire un phénomène qui pourrait tout chambouler, comme une modification du régime des pluies, où la forêt joue un rôle indispensable.

          L’accroissement démographique et la cupidité sont les deux facteurs qui font craindre le pire.

            +5

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        • Sandrine // 30.08.2019 à 14h18

          Donc on voit bien que le problème réside principalement dans la mondialisation des échanges et non pas dans la surpopulation, comme certains voudraient à tout prix nous le faire accroir (qui d’ailleurs n’est problématique que dans un cadre de mouvements de population faciles)

            +9

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      • Loxosceles // 30.08.2019 à 10h52

        « la sur-population n’est pas une conséquence du productivisme (c’est même probablement l’inverse) »

        C’est à dire ?

          +2

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        • Madudu // 30.08.2019 à 11h25

          C’est-à-dire que le productivisme peut être la conséquence d’une démographie en croissance.

          D’autant plus qu’en agriculture le productivisme est une réalité : il ne s’agit pas de produire suivant les principes économiques classiques qui énoncent que l’on va tendre à maximiser l’efficience des facteurs de production (travail, capital), il s’agit de produire le plus possible par hectare même s’il serait plus rentable économiquement de produire moins.

          C’est ainsi que fonctionnent les agricultures modernes lorsqu’elles sont subventionnées, comme en France, historiquement justifiées pour « nourrir le pays » et ensuite « le monde ».

            +4

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          • Tatave // 30.08.2019 à 14h35

             » il s’agit de produire le plus possible par hectare même s’il serait plus rentable économiquement de produire moins. »

            Votre affirmation n’a pas de sens. Le métier d’agriculteur consiste à maximiser la rentabilité en cherchant la limite marginale où le prix des des intrants n’est plus remboursé par l’augmentation du rendement.

            Les subventions (PAC) sont fixes à l’hectare en fonction de la culture, aucun agriculteur n’est assez stupide pour baisser volontairement sa marge à l’hectare juste pour augmenter ses rendements.

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        • Sandrine // 30.08.2019 à 17h29

          @Loxosceles, dans le concept de « sur-population », il y a l’idée de d’homme « superflus », d’homme en trop. Les hommes superflus, par définition ne peuvent etre qu’un obstacle à la rentabilité.
          Le concept de productivisme signifie à mon sens que l’activité économique est orienté uniquement en fonction des quantités produites, quantité en terme de nombre d’objet mais surtout de leur diversités. On peut tout à fait augmenter la « quantité de diversité » des produits pour une population, qui elle, n’augmente pas. Et considérer qu’il y a sur-population dès l’instant que l’on fait du productivisme « diversitaire »

          Mais l’idée de mon commentaire plus haut était un peu différente : la phrase de @Charles, sous-entendait que l’on pousse depuis toujours les gens à faire des enfant pour pouvoir leur fourguer des produits (qu’ils auront contribué à fabriquer) et en retirer du profit. Doxa bien connue. Mais c’est oublier que la pilule contraceptive et le latex sont des inventions fort récentes, et qu’auparavant, la naissance des enfants ne relevait pas de la politique. Dès l’instant qu’on s’est mis à considérer que tuer à la naissance un enfant juste parce qu’on craignait de ne pas pouvoir le nourrir était incompatible avec un niveau de développement humain satisfaisant, on a cherché des solutions pour éviter la pénurie de nourriture, et on a considéré le productivisme comme un bien.

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          • vert-de-taire // 31.08.2019 à 14h16

            christianisme + fin des grandes ‘pestes’ -> surpopulation -> productivisme ?

            (-> capitalisme -> dévastations massives)

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            • Sandrine // 31.08.2019 à 15h03

              Le christianisme en soi ne pousse pas à la reproduction des hommes en masse. Il y est même très hostile en réalité ( c’est particulièrement visible dans le gnosticisme chrétien, le marcionisme par exemple, mais c’est aussi très présent dans le christianisme « orthodoxe ».).
              Il en va tout autrement de l’Islam (et du judaisme) pour lequel la fonction principale de la femme, la meilleure façon pour elle de faire son « jiadh », est d’enfanter. Il en va tout autrement de la femme chrétienne à qui il est particulièrement recommandé de s’enfermer au couvent dans une virginité perpétuelle.

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    • véro // 30.08.2019 à 18h08

      Ce n’est pas vraiment un problème de surpopulation ici.
      Les déforestations sont liés à l’extraction de ressources minières (multinationales), et à l’élevage extensif (grands propriétaires terriens).
      Elles sont liées aussi à l’activité de petits agriculteurs qui n’ont pas de terres, parce que les grands propriétaires terriens (dont aussi des multinationales) avalent tout.
      Il y a aussi la culture intensive de céréales et de soja sur de très grands domaines (pour alimenter les élevages industriels).
      Et il y a aussi l’exportation (de soja notamment, et de viande).
      Bref, les déforestations sont liées au capitalisme.

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  • Ardéchoix // 30.08.2019 à 10h20

    Quand un pays brûle tout bon pompier vous le dira, il faut faire un contre feu.
    Notre sapeur à nous est sorti de sa caserne de Brégançon et à fait un beau G7, avec en tête de gondole l’écologie. Si le feu continue, alors là je vois pas, à part l’armée. 😎

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  • baretous // 30.08.2019 à 10h21

    et pendant ce temps en France une forêt ( appelée petite amazonie) dans le piémont pyrénéen va être rasée non par le feu mais pour exploiter son sous sol pour faire une carriere à granulats pour routes et voies ferrées dans le plus grand silence des élus……..

    Sachant que le sous sol est le bassin receptacle d’une source d’eaux minérale…dont les bouteilles étaient sur les tables du g7 à biarritz………

    https://www.foret-bager.fr/2019/03/11/ogeu-les-bains-les-eaux-d-ogeu-en-danger/

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    • RGT // 30.08.2019 à 10h51

      La forêt française n’est pas franchement en danger et elle s’étend un peu plus chaque année.
      La cause ? La mécanisation et l’industrialisation des pratiques agricoles.

      Certes les pratiques agricoles ancestrales sembleraient totalement anachroniques et impensables de nos jours mais elles permettaient d’utiliser toutes les parcelles cultivables disponibles au prix d’un travail titanesque.

      Il suffit de se balader en zone de moyenne-montagne pour contempler les vestiges de méthodes ancestrales : Allez visiter le massif de l’Oisans et regardez les ruines des cultures en terrasses sur les pentes escarpées.
      Ces terrasses avaient une largeur d’un mètre car la pente du sol ne permettait pas de faire des terrasses plus larges.
      Et la terre et les pierres étaient remontées à DOS D’HOMME dans des hottes car même les ânes ne pouvaient pas circuler sur ces pentes escarpées.
      Alors faire passer un énorme tracteur, c’est impensable.
      Pendant des siècles les habitants ont vécu dans ces environnements difficiles et ils étaient globalement en bonne santé.
      Épuisés par ce travail harassant de lutte contre la gravité qui faisait tout descendre au fond de la vallée, mais ils pouvaient survivre SANS utiliser de pesticides ni d’engrais artificiels.

      Aujourd’hui ces zones sont abandonnées car il est largement plus RENTABLE d’aller sur-cultiver des plaines avec des machines énergivores, avec des engrais artificiels et des pesticides mais ces terres sont tout doucement en train d’être stérilisées par ces pratiques aberrantes.

      Et la culture de ces zones « industrialisables » deviendra de moins en moins rentable.
      Elles seront donc abandonnées au profit de l’Amazonie ou d’autres régions « accueillantes » de la planète et la Beauce deviendra un désert stérile en plein milieu d’un pays autrefois très fertile.

      Quant aux anciennes zones cultivables abandonnées, elles le resteront car elles ne permettront PAS aux actionnaires de l’industrie agro-alimentaires de poursuivre leur croissance de profits.

      C’est con mais c’est simplement un problème de rentabilité. Et si la population crève de faim on s’en fout, tant qu’il n’est pas possible de gratter du pognon par une activité celle-ci est dévalorisée et on fait tout pour qu’elle disparaisse.

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      • baretous // 30.08.2019 à 12h09

        je suis agriculteur retraité et confirme vos propos. La PAC (politique agricole commune) a tirée dans ce sens. les eleveurs et producteurs de lait dont j’étais ont très peu bénéficié des aides compensatrices ( et non pas le terme primes employé). Pire on a confondu praires permanentes et praires naturelles. Naturelles elles ne peuvent pas être labourées, permanentes elles peuvent l’être mais la pac l’a interdit..Donc prairies vieillissantes, on ne pouvait pas les régénérer en faisant une autre culture pendant 2 ans pour les ressemer en prairie en suivant……Par contre la monoculture, elle, en a largement bénéficié……..on a laissé tomber l’indépendance alimentaire au profit exclusif des exportations……….et c’est ainsi que le nombre d’exploitations familiales s’est littéralement effondré en France avec en corollaire les nombreux suicides.

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      • Patrick // 30.08.2019 à 13h43

        La population ne crève pas de faim , au contraire.
        L’agriculture intensive a permis de nourrir beaucoup plus de monde , grâce au pétrole ( mécanisation ) et ses dérivés ( engrais ).
        Les agriculteurs ont abandonné leurs terres parce qu’il était préférable d’aller vivre et travailler en ville plutôt que de rester à gratter la terre.

        Bon, ça c’était avant , maintenant ça se complique , mais pourrons-nous faire marche arrière ?

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      • tassin // 30.08.2019 à 18h59

        Contrairement à l’idée reçue véhiculée depuis plusieurs décennies : la forêt française ne se porte pas bien du tout. Les surfaces augmentent moins vite désormais, et l’industrialisation de la forêt (remplacement d’essences diversifiées par de la monoculture à rotation courte) est en expansion rapide.
        Un très bon livre est sorti sur le sujet récemment : https://reporterre.net/Main-basse-sur-nos-forets-le-nouveau-livre-de-la-collection-Reporterre

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        • vert-de-taire // 31.08.2019 à 14h28

          Mais si elle se porte bien puisqu’on vous le répète !

          C’est un monde ça ! Incroyant va !
          Vous vivez où ? En forêt ?

          Le plus (de surface) est le mieux.
          Donc la forêt se porte mieux. Pas compliquer à retenir (on ne demande plus de comprendre).

          La gouvernance par les nombres est le meilleurs moyen de dévaster et de fabriquer du profit privé (spoliant) sans que cela se sache.

          https://www.college-de-france.fr/site/alain-supiot/_course.htm

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  • kasper // 30.08.2019 à 10h28

    « L’amazonie, le poumon de notre planete qui produit 20% de notre oxygene »… Mais comment diantre fait il donc, ce brillant Manu, pour rater systematiquement toutes les occasions de se taire ?

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    • Patrick // 30.08.2019 à 12h03

      il se dit que 80% des ceux qui écoutent n’iront pas vérifier , donc il y va gaiement !!

      En plus , c’est bien dans le sens de tous les discours actuels sur l’écologie , donc pas ça passe.

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  • Myrkur34 // 30.08.2019 à 10h31

    On parle quand même d’un endroit ou les indiens, les syndicalistes,les agriculteurs de subsistance et les écologistes se font plomber régulièrement par toutes les mafias du coin accoquinées avec les gros exploitants agricoles et ou la justice se presse…lentement comme le fameux paresseux. Donc avec le discours « volontariste » de Bolsorano et consorts, forcément c’est un permis gratuit de brûler à grande échelle qui a été délivré.
    Bon après que les parcelles récupérées sur la forêt deviennent stériles au bout de quelques années( et oui, la latérite c’est pas de l’humus), n’est qu’un petit point de détail, puisque l’on peut pour l’instant brûler la forêt vierge restante….
    Bolsonaro est le héraut de l’agriculture industrielle brésilienne donc il bosse pour son camp.

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  • Chris // 30.08.2019 à 10h37

    Pour compléter, cet article du brésilien Pepe Escobar, qui on le constate, est un supporter de Lula :
    https://www.strategic-culture.org/news/2019/08/28/lula-tells-world-hes-back-in-the-game-from-jail/
    Google traduction…

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    • Dominique65 // 30.08.2019 à 14h39

      Deepl.com donne des traduction bien plus digestes. 😉

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  • JC // 30.08.2019 à 12h30

    Les ONG alimentent surtout les incendies médiatiques. Merci pour cet article.

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    • Patrick // 30.08.2019 à 13h45

      Bolsonaro a coupé les subventions à toutes les ONG , alors forcément ceux qui vivaient peinards de l’argent public sont en peu en rogne.

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  • Cyd // 30.08.2019 à 14h03

    (De mémoire) dans un livre d’agranomie datant de 1900 : la culture sur brûlis est une technique archaique de paresseux qui dévaste la terre

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  • Catherine // 30.08.2019 à 14h13

    Peut-être que l’on peut entendre cette voix et ce qu’elle nous dit :

    https://www.youtube.com/watch?v=D9weWzvzMsE

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    • Myrkur34 // 30.08.2019 à 17h36

      Je me souviens d’un petit encadré à la fin du film « La forêt d’émeraude » de john Boorman datant de 1985 qui expliquait qu’à chaque minute plusieurs terrains de football sont défrichés. C’était il y a 34 ans.
      Demandez vous pourquoi les sargasses envahissent les Caraïbes chaque année….J’imagine même pas la quantité de phosphates, nitrates se retrouvant dans l’Amazone, l’Orénoque débouchant sur l’atlantique.
      [modéré]

        +0

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      • thierry44 // 31.08.2019 à 02h11

        Pas évident. Regardez le chemin des sargasses à partir de 2mn45.
        https://www.youtube.com/watch?v=G7Z8ExsD0yY

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        • Myrkur34 // 31.08.2019 à 12h42

          Merci pour le lien, effectivement cela peut aller loin, mais le reportage ne nous dit pas si la pollution agricole et citadine du brésil n’ensemencent pas les sargasses sur les côtes africaines, peut-être une simple question de température d’eau pour que cela profite au développement de cette plante.

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  • jch // 30.08.2019 à 18h12

    Y a quand même un truc qui me chiffonne dans cette histoire d’incendies, et cet article ne répond pas à mon interrogation.
    Quel sens ça a de comptabiliser le nombre d’incendies et pas la surface brûlée ? A part le côté spectaculaire de pouvoir parler de x milliers d’incendies ? Il vaut mieux 1000 incendies qui détruisent chacun 1 hectare, ou un seul qui en détruit 10000 ?

      +7

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  • Bouddha Vert // 30.08.2019 à 23h33

    Fabuleuse conclusion de l’article: il n’y en a pas!
    Ou plutôt si, il y a du « en même temps » partout, du « oui mais… ».
    Est-ce du journalisme? Certainement puisqu’il se borne à relater des faits.

    Ce qu’il manque c’est de l’investigation, de celle qui permettrait de mettre le doigt sur les causes de tout cela et pas d’oser, à peine les suggérer.

    En conclusion de cet article j’écris:
    Le Brésil répond à une demande en bois précieux.
    Le Brésil répond surtout à une demande croissante en soja pour pallier aux manques de pâturages nécessaires à nourrir un élevage bovin mondial en croissance.
    L’Afrique voit sa population exploser et donc augmente ses terres cultivables par le feux.

    L’avenir d’une demande croissante en ressources normalement renouvelables si elles sont massacrées: c’est le désert!

    Réfléchissons à nos actes, à nos consommations, à nos métiers… pour nos enfants, sinon il devient inutile, et autant le dire, mesquin de regarder la paille dans l’oeil du voisin.

      +2

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  • vert-de-taire // 31.08.2019 à 14h44

    On est sauvé !

    la viande artificielle évite les élevages intensifs.
    Les usines ne sont plus des vaches mais des bactéries.
    Bon il faut les nourrir … et je ne sais pas comment, du soja peut-être ?
    Pas de miracle.
    https://lilianeheldkhawam.com/2019/08/31/biotech-la-commercialisation-de-la-viande-synthetique-a-deja-commence-vincent-held/

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  • Betty // 31.08.2019 à 16h32

    Dans cet dossier paru en 2015 il est rappelé le rôle de la forêt Amazonienne (et des autres forêts par la même occasion): « Avec ses 600 millions d’hectares de forêt, l’Amazonie est ce que l’on appelle un  » puits de carbone  » . Ses arbres stockent à eux seuls près de 2 milliards de tonnes de CO2 par an. Une gigantesque réserve qui représente 20% du carbone mondial. Au Pérou, 60% du territoire est couvert par la forêt mais en 50 ans elle a perdu un cinquième de sa superficie. Or, la déforestation impose une double peine à la planète : en plus de la priver d’une fabuleuse capacité d’absorption des émissions de gaz à effet de serre, la coupe des arbres libère dans l’atmosphère le carbone stocké. » https://www.rtbf.be/info/dossier/cop21-les-negociations-climatiques-de-paris/detail_cop21-en-amazonie-un-marche-du-carbone-florissant?id=9152882

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  • Christian Durante // 31.08.2019 à 16h59

    Est-ce que quelqu’un a lu le verbatim de Bolsonaro s’en prenant à Macronella ? Et dans quel média ?
    Par avance merci.

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  • Raoul C, // 01.09.2019 à 01h42

    « Comme le montre cette infographie du Monde, le nombre d’incendies était beaucoup plus important au début des années 2000, quand la déforestation battait son plein. Mais c’est quand même le plus grand nombre depuis 2011…»

    Le Monde a publié deux versions de ce graphique. Le premier commençait en 2011 pour ne faire ressortir que c’était sans précédent… Ensuite Le Monde a publié le graphique depuis 2000.

    Et puis c’est quoi ce National Institute for Space Research? La traduction anglaise de l’Institut national de la recherche spatiale du Brésil. Pourquoi en anglais dans un texte en français, Le Monde ?

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